Merle noir 133279 31581690 2008-07-14T20:59:46Z CarsracBot 400947 robot Ajoute: [[et:Musträstas]] {{Taxobox animal | Merle noir | Kos Turdus merulaRB.jpg | ''Turdus merula'', mâle }} {{Taxobox phylum | Chordata }} {{Taxobox sous-embranchement | Vertebrata }} {{Taxobox classe | Aves }} {{Taxobox ordre | Passeriformes }} {{Taxobox famille | Muscicapidae }} {{Taxobox sous-famille | Turdinae }} {{Taxobox genre | Turdus }} {{Taxobox binomial animal | Turdus merula | [[Carl von Linné|Linnaeus]], [[1758]] }} {{Taxobox image | Image:Amselkueken.jpg | Jeunes merles au nid }} {{Taxobox IUCN | LC }} {{Taxobox wikispecies | Turdus merula }} {{Taxobox commons | Turdus merula }} {{Taxobox fin}} Le '''Merle noir''', ou plus communément '''Merle''', (''Turdus merula'') est une [[espèce]] d'[[oiseau]] de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Muscicapidae|muscicapidés]]. Le merle niche en [[Europe]], [[Asie]] et [[Afrique du Nord]], et a été introduit en [[Australie]] et en [[Nouvelle-Zélande]]. Il existe plusieurs [[sous-espèce]]s de Merle noir sur sa vaste aire de répartition dont certaines sous-espèces asiatiques sont considérées par certains auteurs comme des espèces à part entière. Selon la latitude, le Merle noir peut être résident ou [[migration des oiseaux|migrateur]], partiellement ou entièrement. Le mâle de la sous-espèce [[holotype]], celle qui est la plus répandue en Europe, est entièrement noir, à part le bec jaune et un anneau jaune autour de l'œil, et possède un vaste répertoire de [[vocalisation des oiseaux|vocalisations]] tandis que la femelle adulte et les juvéniles ont un [[plume|plumage]] brun. Cette espèce niche dans les bois et jardins, construisant un [[nid]] en forme de coupe aux formes bien définies, bordé de boue. Le Merle noir est [[omnivore]] et consomme une grande variété d'[[insecte]]s, de [[ver]]s et de [[fruit]]s. Mâle et femelle ont un comportement [[territorialité des oiseaux|territorial]] sur le site de nidification, chacun ayant un comportement agressif distinct, mais sont plus [[grégarisme|grégaires]] lors de la migration ou sur les aires d'hivernage. Les couples restent dans leur territoire pendant toute l'année dans les régions où le climat est suffisamment tempéré. De nombreuses références littéraires et culturelles à cette espèce commune font cas de son chant mélodieux. ==Morphologie== [[Image:Kos wisnia6522.jpg|thumb|left|Mâle.]] [[Image:Turdus merula.jpg|thumb|left|Femelle.]] [[Image:Tmerulajuvenile.jpg|thumb|left|Juvénile.]] [[Image:Turdus merula young.jpg|thumb|left|Jeune mâle après sa première mue d'automne.]] === Mensurations === Le Merle noir de la sous-espèce type (''Turdus merula merula'') a une longue queue (95 à 110 mm pour le mâle et 100 à 105 mm pour la femelle), mesure entre 23,5 et 29 cm de long pour une envergure de 34 à 38 centimètres, et pèse entre 80 et 125 grammes. Cette masse varie en fonction du sexe mais aussi des saisons et des contraintes physiologiques qui leur sont liées. Les mâles (118 à 135 mm d'aile pliée, 28 à 33 mm de tarse et 20 à 23 mm de bec) tendent à être plus grands que les femelles (118 à 129 mm d'aile pliée, 28 à 29 mm de tarse et 20 à 21 mm de bec). === Aspect du mâle === Le [[plume (oiseaux)|plumage]] des mâles adultes est entièrement noir et contraste vivement avec un [[anneau oculaire]] jaune ou jaune-orangé et avec un [[bec]] également de couleur jaune. En hiver, le cercle autour de l'œil devient plus brun et le bec légèrement plus sombre<ref>{{ouvrage|lang=fr|auteur=Peterson R.T., Mountfort G., Hollom P.A.D. , Géroudet P.|année=1997|titre=Guide des oiseaux de France et d'Europe, douxième édition entièrement revue et augmentée|éditeur=Delachaux et Niestlé|passage=379-380|isbn=2603009400}}</ref>. Les pattes sont brun-noir<ref name= Collins>{{ouvrage|lang=en|auteur=Mullarney K., Svensson L., Zetterstrom D., Grant P.|année=2001|titre=Birds of Europe|éditeur=Princeton University Press|pages=304–306|isbn=0691050546}}</ref>. Selon les sous-espèces et selon la saison, le noir du plumage est plus ou moins intense. Il est assez brillant chez la sous-espèce-type ''T. m. merula''. Chez quelques sous-espèces d'Inde et de Ceylan, le plumage des mâles tire vers le brun ou vers le gris-bleu. === Aspect de la femelle === La femelle a un plumage brun, dont les tons varient d'un individu à l'autre, présentant des zones plus noirâtres. Elle ne possède pas le bec et l'anneau orbital jaune brillant du mâle : son bec est marron, parfois avec une zone jaune pâle, et son cercle oculaire est brun clair. Sa gorge est plus claire que le reste de son plumage, pouvant présenter un aspect vaguement pommelé. Ses pattes sont brun foncé. === Aspect des juvéniles === Les juvéniles possèdent un plumage brun similaire à celui de la femelle, mais moucheté de beige sur la poitrine et le dessous du corps. Chez eux aussi les tons de brun varient d'un individu à l'autre ; les plus sombres sont présumés être des mâles<ref name= Collins/>. Ce plumage juvénile dure jusqu'à la première [[mue des oiseaux|mue]], entre août et octobre. Les mâles acquièrent alors le plumage noir luisant, mais leur bec est plus sombre et l'anneau jaune autour des yeux est moins visible ; l'aile garde encore une teinte plus brune que le corps<ref name=clement/>. Le bec des jeunes mâles n'atteint sa couleur jaune et leur corps un aspect noir uniforme qu'après une année complète. === Anomalies du plumage === [[Image:AlbinoMerel0932a.jpg|thumb|Merle albinos]] [[Image:Teilalbinoamsel.jpg|thumb|Merle au plumage partiellement décoloré]] Des anomalies de coloration du plumage sont occasionnellement observées chez les Merles noirs. Même si ces phénomènes demeurent rares en chiffres absolus, ils semblent moins exceptionnels que chez les autres espèces d'oiseaux. Selon des observations menées en [[Grande-Bretagne]], sur l'effectif total d'oiseaux décolorés recensés de toutes espèces, 29% appartiennent au genre ''Turdus'' et sont principalement des Merles noirs, en l'occurrence des [[merle blanc|merles blancs]]<ref name=RSPB>{{en}} [[Royal Society for the Protection of Birds]] : [http://www.rspb.org.uk/advice/watchingbirds/identify/abnormal/albinism.asp Albinism]</ref>. L'existence de merles blancs avait déjà été rapportée entre autres par [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]]<ref>Georges-Louis Leclerc de Buffon, ''Oeuvres complètes de Buffon'', compilées par Desmarest A.G. (1826), Verdiere et Ladrange, Paris, Oiseaux Tome IV, p.54</ref>. Les anomalies s'expriment toutes par une décoloration plus ou moins prononcée mais sont de natures diverses et peuvent relever de l'[[albinisme]] véritable et total, de la [[canitie]] ou de diverses formes d'albinisme partiel ([[leucisme]], [[schizochroïsme]]s, …)<ref>{{en}} Hein van Grouw : [http://www.vogelringschier.nl/DB28(2)79-89_2006.pdf Not every white bird is an albino: sense and nonsense about colour aberrations in birds]</ref>. Alors que pour les vrais albinos la cause est purement génétique, d'autres facteurs, comme le [[vieillissement]] ou les [[carence alimentaire|carences alimentaires]] et [[avitaminose|vitaminiques]], peuvent intervenir pour expliquer les déficiences de [[pigmentation]]<ref name=RSPB/>. Réputés plus vulnérables, les individus entièrement blancs ont de faibles chances de survie et de reproduction . Aussi la plupart des merles tout blancs que l'on peut observer actuellement, qu'il s'agisse de véritables albinos ou non, sont des animaux [[domestication|domestiques]] reproduits sous la protection des humains. Quant aux décolorations partielles qui surviennent chez des animaux réellement sauvages, il semble qu'elles soient nettement plus fréquentes en milieu urbain. === Espèces d'aspect similaire === En Europe, le Merle noir peut être confondu avec le juvénile du [[Merle à plastron]] (''Turdus torquatus'') lorsqu'il est dans sa première année, mais ce dernier a les ailes plus pâles. Le Merle noir présente également une ressemblance superficielle avec l'[[Étourneau sansonnet]] (''Sturnus vulgaris'')<ref name= Collins/>.</br>La sous-espèce ''T. m. kinsii'' du [[Sri Lanka]] ressemble à une autre espèce sri lankaise, le [[Merle siffleur de Ceylan]] (''Myophonus blighi''), mais cette dernière présente toujours du bleu dans son plumage, et à une espèce qui ne vit pas dans la même région du monde, le [[Merle unicolore]] (''Turdus unicolor''), qui a un ventre beaucoup plus pâle<ref name=clement/>{{,}}<ref name = India/>. </br>Un certain nombre d'espèces membres du genre ''[[Turdus]]'', d'apparence assez similaires au Merle noir, vivent en dehors de l'aire de répartition de ce dernier, comme par exemple le [[Merle chiguanco]] (''Turdus chiguanco'') [[Amérique du Sud|sud-américain]]<ref name= Fjeldsaa>{{ouvrage|lang=en|auteur=Fjeldså, J., & N. Krabbe|date=1990|titre=The Birds of the High Andes.|éditeur=Zoological Museum, University of Copenhagen, Copenhagen|isbn=87-88757-16-1|présentation en ligne=http://www.apollobooks.com/andes.htm}}</ref>. </br>La femelle Merle noir peut être confondue avec une [[Grive musicienne]] (''Turdus philomenos''), mais cette dernière a le dessous nettement plus pâle et ponctué de sombre. ==Comportement== ===Alimentation=== Le [[régime alimentaire]] des Merles noirs est [[omnivore]]. Ils se nourrissent d'une grande variété d'espèces d'insectes, de vers et de divers autres petits animaux et ils consomment également des fruits et parfois des [[graine]]s. Les merles recherchent principalement leurs proies à terre. Ils courent, sautillent, progressent par à-coups et penchent la tête de côté pour observer le sol. Ils chassent principalement à vue mais utilisent aussi parfois leur ouïe. Ce sont d'importants consommateurs de [[lombric]]s qu'ils attrapent en fouillant l'humus. Ils sauraient les faire émerger de leurs galeries en tapotant le sol avant de les en extirper<ref>Éducation à l'environnement : [http://environnement.ecoles.free.fr/oiseaux_fiche12.htm ''Capturer un ver de terre'']</ref>. Ils grattent aussi la litière des feuilles en décomposition, de façon bruyante et démonstrative, en faisant voleter les feuilles à la recherche de toutes sortes d'invertébrés : des insectes aussi bien à l'état de [[larve]]s que d'[[imago]]s, des araignées, des myriapodes, des limaces, des petits escargots<ref>[[Ligue pour la protection des oiseaux|LPO]] : [http://www.lpo.fr/refugeslpo/conseils/fiches/doc/merle-noir.pdf ''Mieux connaître le Merle noir'']</ref>… Exceptionnellement, ils se repaissent de petits vertébrés comme des [[têtard]]s, de petits [[amphibien]]s adultes ou des [[lézard]]s. Même s'ils sont surtout des chasseurs au sol, les merles n'hésitent pas à explorer les arbres et les buissons pour collecter les insectes qui y sont posés, notamment les [[chenille]]s. Mais si les Merles noirs fréquentent les branchages pour s'alimenter, c'est d'abord à la recherche de fruits, généralement de petits fruits charnus : [[Baie (botanique)|baies]] ou [[drupe]]s<ref name= Snow/>. La nature des fruits consommés dépend de ce qui est localement disponible, et peut inclure des espèces exotiques prises dans les jardins ou les [[verger]]s. Ils affectionnent les petits fruits qu'ils peuvent saisir et emporter dans leur bec mais ne dédaignent pas de picorer de plus gros fruits tombés à terre comme des [[pomme]]s. En Europe tempérée, ils se nourrissent de baies de [[troène commun|troène]], de [[sureau noir]], d'[[Argousier|argouses]], de [[cornouiller|cornouilles]], de [[cerise]]s, de mûres de [[rubus|roncier]]… En hiver, ils trouvent, encore accrochés aux rameaux, des fruits d'[[aubépine]], de [[lierre]], des [[sorbier (arbre)|sorbes]], des boules de [[houx]], du [[gui (plante)|gui]], etc.<ref>[[Office national de la chasse et de la faune sauvage|ONCFS]] : [http://www.oncfs.gouv.fr/events/animois/ss_rub71.php L'animal du mois (avril 2005) : le Merle noir]</ref> Plus au sud, ils peuvent cueillir des [[Olivier européen|olives]], des [[myrte]]s, des fruits de [[micocoulier]], des [[raisin]]s… Dans le nord de l'[[Inde]], les petites figues du [[Figuier des Banyans]] et les mûres de [[mûrier]] sont souvent consommées, alors que vers le sud de ce sous-continent, les petites baies noires des arbres du genre ''[[Trema]]'' font fréquemment partie de leur régime<ref name=clement/>. Les proies animales dominent et sont particulièrement importantes dans l'alimentation du merle pendant la saison de nidification, alors que les fruits tombés ou les baies prennent de l'importance en automne et en hiver. ===Comportement social=== ==== Comportement territorial ==== Les Merles noirs ont une [[territorialité des oiseaux|territorialité]] très affirmée et ne vivent pas en groupe. Chaque individu délimite son territoire propre dont l'étendue varie de 0,2 à {{NaU|0.5|ha}} en forêt ou de 0,1 à {{NaU|0.3|ha}} en ville. Le mâle établit son territoire au cours de sa première année d'existence et le garde sa vie entière. Durant la saison de nidification, un merle ne supporte aucun congénère, à l'exception de son partenaire. Pour défendre l'exclusivité de son territoire, un mâle chasse les autres mâles par des postures de menace : une course brève vers l'intrus, la tête d'abord levée, puis penchée vers le bas au fur et à mesure que la queue s'abaisse. Si un combat s'ensuit, les deux mâles se font face et, voletant à quelques centimètres du sol en poussant des cris, les pattes tendues vers l'adversaire. Ces combats sont généralement de courte durée, plus démonstratifs que violents, et l'expulsion de l'intrus est rapide. La femelle aussi est agressive au printemps, quand elle entre en compétition avec d'autres femelles pour un partenaire ou un territoire de nidification. Bien que les combats de femelles soient moins fréquents, ils ont tendance à être plus violents<ref name= Snow/>. En dehors de la période de reproduction, plusieurs merles peuvent partager un [[Habitat (écologie)|habitat]] commun qui leur procure nourriture et abri, et il arrive qu'ils se perchent pour la nuit en petits groupes, mais même dans ce cas, il n'y a guère de relations entre les individus. Le territoire d'un merle, bien qu'essentiel à la formation des couples et à la nidification, ne fournit au mieux qu'une partie des ressources en nourriture<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.rspb.org.uk/wildlife/birdguide/name/b/blackbird/territory_and_social_behaviour.asp |titre=Territoire et vie sociale du Merle noir|site=site de la [[Royal Society for the Protection of Birds]]}}</ref>. Une étude semble montrer que l'apparence du bec est un facteur important dans les interactions entre Merles noirs. Le mâle qui défend son territoire réagit plus agressivement envers les intrus au bec orangé qu'envers ceux à bec jaune, mais il réagit moins aux becs bruns, caractéristiques des jeunes mâles de moins d'un an et des femelles. La femelle est au contraire relativement indifférente à la couleur du bec de l'intrus, mais semble sensible à la réflexion des [[ultraviolet]]s sur le bec<ref name = AB64 >{{périodique|lang=en|résumé=http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6W9W-46T3S6B-6&_user=10&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search&_sort=d&view=c&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=326140426d7a172a4d24e0a2f3e190fe |auteur=Bright A., Waas J.R.|date=août 2002|titre=Effects of bill pigmentation and UV reflectance during territory establishment in blackbirds|revue=[[Animal Behaviour]]|vol=64|issue=2|pages=207–213}}</ref>. ==== Vocalisations ==== [[Image:Solsort.jpg|thumb|left|Mâle chantant sur un perchoir</br>[[vocalisation des oiseaux|Vocalisations]] :</br> <big>{{Prononciation|Turdus merula 2.ogg|Chant du mâle (Espoo, Finlande)}}</big></br> <big>{{Prononciation|Turdus merula (06 02 16).ogg|Chant du mâle (Utrecht, Pays Bas)}}</big></br> <big>{{Prononciation|Amselrp.ogg|Chant du merle}}</big>]] </br>On dit que le merle siffle, flûte, appelle ou babille<ref name=ois>Oiseaux.net : [http://www.oiseaux.net/oiseaux/merle.noir.html Merle noir]</ref>. Un Merle noir mâle de un an de la sous-espèce ''Turdus merula merula'' peut déjà commencer à chanter dés le mois de janvier par beau temps, afin d'établir un territoire. Il est suivi fin mars par le mâle adulte. Le chant du mâle est un gazouillis non répétitif et mélodieux, flûté et assez grave, aux strophes plus ou moins longues mais souvent terminées par des sons moins purs et parfois un peu grinçants. Ce chant est réalisé depuis le haut des arbres, le toit des maisons ou tout autre perchoir dominant les environs. Il chante de mars à juin, parfois début juillet. Une étude semble montrer que le chant dure plus longtemps lorsque le mâle est en meilleure forme, et lorsque sa femelle est dans une période de fertilité maximale<ref>{{périodique|lang=en|résumé=http://www.springerlink.com/content/3782147574534067/|auteur=I.C. Cuthill et W.A. Macdonald|titre=Experimental manipulation of the dawn and dusk chorus in the blackbird Turdus merula|revue=Behavioral Ecology and Sociobiology|éditeur=Springer Berlin / Heidelberg|vol=26|no=3|date=mars 1990|pages=209-216}}</ref>. Le mâle peut chanter à tout moment de la journée, mais le lever et le coucher du soleil sont les moments où les chants sont plus intenses. Le chant du Merle noir est considéré comme l'un des plus beaux chants d'oiseaux d'Europe. Sa richesse de répertoire, ses variations mélodiques et ses capacités d'improvisation distinguent le Merle noir européen de la plupart des autres oiseaux. Il possède de nombreux autres appels, tel un agressif ''sriiii'', un ''pouk-pouk-pouk'' d'alarme désignant un prédateur terrestre (un chat par exemple), et divers ''tchink'' et ''tchouk, tchouk''. Le mâle assurant un territoire réalise invariablement des appels de type ''chink-chink'' dans la soirée, dans une tentative (généralement vaine) de décourager les autres mâles de venir se percher pour dormir sur son territoire<ref name=Snow/>. Comme les autres passereaux, il a un léger ''sriiiiii'' d'alarme haut perché pour désigner les oiseaux de proie, car ce son est rapidement étouffé par la végétation, et donc difficile à localiser<ref name= burton>{{ouvrage|auteur=Burton R.|année=1985|éditeur=Bird behaviour|lieu=Granada, Londres|pages=125|isbn=0-24-612440-7}}</ref>. En cas de vive inquiétude, il émet une série de cris gloussants, précipités et bruyants. Au moins deux sous-espèces, ''T. m. merula'' et ''T. m. nigropileus'', sont capables d'imiter d'autres espèces d'oiseaux, mais aussi des chats, des humains ou des alarmes, mais le son obtenu est généralement faible et difficile à détecter. Les grandes sous-espèces de montagne, particulièrement ''T. m. maximus'', ont un chant comparativement de piètre qualité, avec un répertoire limité comparé à celui des sous-espèces occidentales, sri lankaises ou de l'Inde péninsulaire<ref name=clement/>. ===Reproduction === ==== Accouplement ==== La [[Parade nuptiale (biologie)|parade nuptiale]] du mâle se compose de courses obliques combinées à des hochements de tête, le bec ouvert, et un chant émis avec une voix grave et étranglée. La femelle reste immobile jusqu'à ce qu'elle lève la tête et la queue pour permettre l'accouplement<ref name = Snow/>. Cette espèce est monogame, la fidélité étant généralement la règle jusqu'au décès d'un des partenaires<ref name = BWP/>. La séparation des couples survient cependant dans 20&nbsp;% des cas après une saison de reproduction ayant un faible taux de réussite<ref>{{périodique|lang=en|auteur=Streif M., Rasa O., Anne E.|date=2001|titre=Divorce and its consequences in the Common blackbird Turdus merula.|revue=Ibis|vol=143|issue=4|pages=554-560|résumé=http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.1474-919X.2001.tb04882.x}}</ref>. De plus, bien que « socialement » monogame, des études ont montré que le taux de paternité adultérine peut atteindre 17&nbsp;% chez cette espèce<ref>{{périodique|lang=en|auteur=László Zsolt Garamszegia et Anders Pape Møller|date=2004|titre=Extrapair paternity and the evolution of bird song|revue=Behavioral Ecology|vol=15|issue=3|pages=508-519|résumé=http://beheco.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/15/3/508}}</ref>. ==== Nidification ==== [[Image:Amselnest lokilech.jpg|thumb|left|Nid de Merle noir contenant deux œufs]] La sous-espèce ''Turdus merula merula'' commence généralement à pondre en mars, mais les sous-espèces orientales et indiennes sont plus tardives, commençant au plus tôt en avril ou en mai. Les individus introduits dans l'[[hémisphère sud]], eux, commencent à pondre en août<ref name=clement/>{{,}}<ref name= Observerbirdseggs/>. Le couple nicheur recherche un emplacement convenable pour la nidification dans un buisson (arbustif ou grimpant), généralement à environ 2&nbsp;m du sol, favorisant certaines espèces végétales comme le [[lierre]], le [[houx]], l'[[aubépine]], le [[chèvrefeuille]] ou le [[pyracantha]]<ref name = NatEngland/>. Le nid peut aussi être installé sur la fourche d'une branche d'arbre<ref>{{ouvrage|auteur=Garguil P., Goyaud C.|année=1988|titre=Connaître les oiseaux du Sud-Ouest|éditeur=éditions Sud Ouest|lieu=France|isbn=9.782.905983.22.0}}</ref>. Bien que le mâle puisse aider à la construction du nid, principalement en apportant des matériaux de construction<ref>{{harv|texte=More info sur Arkive, 2008|réf=ancrage_Arkive}}</ref>, la femelle construit presque seule un nid en forme de coupelle avec de la mousse, de l'herbe, de petites racines et des brindilles, qu'elle borde ensuite de boue ou de feuilles boueuses. Elle pond ensuite 2 à 6 [[Œuf (télolécithe)|œufs]] (généralement 4) de couleur bleu-vert, présentant des taches brun-rouge qui sont plus nombreuses sur le gros bout<ref name = Snow/>{{,}}<ref name=Observerbirdseggs/>. Les œufs de la sous-espèce ''T. m. merula'' ont des dimensions moyennes de 2,9 x 2,1&nbsp;cm et pèsent généralement 7,2 grammes (6&nbsp;% de cette masse correspond à la coquille)<ref name = BTO>{{en}} {{lien web|url=http://blx1.bto.org/birdfacts/results/bob11870.htm|titre=Turdus merula [Linnaeus, 1758]|série=BTOWeb BirdFacts|éditeur=[[British Trust for Ornithology]]}}</ref>. Les coquilles d'œufs des sous-espèces du sud de l'Inde sont plus pâles que celles des autres<ref name =clement/>. ==== Incubation et élevage des petits ==== [[Image:DSCF1450.JPG|thumb|Nichée de Merle noir comportant 4 oisillons]] [[Image:Sg fexx 19.JPG|thumb|Oisillons de Merle noir un peu plus âgés]] [[Image:Petits merles dans le nid.jpg|thumb|Oisillons de Merle noir d'environ 7 jours]] La femelle [[incubation (oiseau)|couve]] seule durant 12 à 14 jours avant l'éclosion, qui donne naissance à des oisillons [[nidicole]]s, nus et aveugles d'une masse de 5 à 6&nbsp;g. Les parents s'occupent tous les deux des petits, les nourrissant et débarrassant le nid des sacs fécaux. La masse atteinte par le poussin à l'âge de huit jours est déterminante pour la survie ultérieure : la masse idéale serait alors de 35 à 45&nbsp;g, en dessous de ces valeurs le poussin aurait très peu de chance de survivre<ref>{{périodique|auteur=Magrath R.D.|date=1991|lang=en|titre=Nestling weight and juvenile survival in Blackbird.|revue=Journal Animal Ecology|vol=60|pages=335-351}}</ref>. En effet, la période qui suit le séjour au nid est primordiale pour la survie. Pendant trente jours, les jeunes sont alors particulièrement vulnérables : les plus lourds sont alors favorisés par rapport aux plus légers. À douze jours, les poussins pèsent entre 60 et 65&nbsp;g. Ils quitteront leur nid très tôt, au bout de 10 à 19 jours (13,6 jours en moyenne avec une masse de 70 à 80 g)<ref name = BWP/>, une semaine avant de savoir voler : ils rampent hors du nid, se laissent tomber en voletant, et vont se mettre à couvert à proximité<ref name=rspb2>{{en}} {{lien web|url=http://www.rspb.org.uk/wildlife/birdguide/name/b/blackbird/nesting.asp|titre=Nidification du Merle noir|site=site de la RSPB}}</ref>. Ils seront encore nourris par leurs parents pendant trois semaines après leur départ du nid et suivront les adultes, mendiant de la nourriture. Si la femelle commence une deuxième couvée, le mâle assurera seul le nourrissage des jeunes<ref name = Snow/>. Une seconde couvée est en effet commune, la femelle réutilisant le même nid si la première couvée a été couronnée de succès et, dans le sud de l'aire de répartition de cette espèce, il peut ainsi y avoir jusqu'à 3 couvées par an, voire davantage<ref name =clement/>{{,}}<ref name=ois/>. Pendant la période où les petits sont nourris par leurs parents, ils apprendront à choisir leur nourriture. À mesure que leur expérience et leur confiance augmentent, ils commencent à s'aventurer plus avant dans le territoire parental. Les jeunes finissent par prendre leur indépendance et s'envoler, toujours de leur propre chef : ils ne sont jamais chassés par leurs parents<ref name=rspb2/>. Les jeunes seront à leur tour capables de se reproduire à un an<ref name=anage>{{en}} {{lien web|url=http://genomics.senescence.info/species/entry.php?species=Turdus_merula|titre=Turdus merula|site=AnAge}}</ref>, après avoir choisi leur propre territoire. En France, la prédation, les maladies, la chasse et les aléas climatiques provoquent une mortalité moyenne variant de 50 à 80&nbsp;% selon les régions<ref name=chasse2/>. ==== Cas de la sous-espèce ''T. m. maximus'' ==== Cette sous-espèce des régions montagneuses a une saison de reproduction plus courte et ne peut produire qu'une seule couvée par an. La femelle pond généralement moins d'œufs, de 2 à 4 (2,86 œufs en moyenne), mais de dimensions plus grandes que ceux de ''T. m. merula''. La période d'incubation sera en moyenne plus courte (de 12 à 13 jours), mais les petits resteront plus longtemps au nid (durant 16 à 18 jours)<ref name= maximus>{{périodique|lang=en|résumé=http://www.springerlink.com/content/jcv9kv24v9ytcfh8/|auteur=Xin Lu|date=janvier 2005|titre=Reproductive ecology of blackbirds (Turdus merula maximus) in a high-altitude location, Tibet|revue=[[Journal für Ornithologie]]|vol=146|issue=1|pages=72–78}}</ref>. ==Systématique== === Descriptions anciennes et classification === Le merle noir, espèce communément répandue de l'[[Ancien Monde]], est mentionné et décrit dans de nombreux textes anciens. Il est cité par [[Aristote]] sous le nom de ''Cottyphus'' (Κοττύφος) au dix-huitième chapitre du neuvième ''Livre des Animaux'' comme la principale espèce de merle. Nommé en latin ''merula'', ce qui donnera directement en français merle<ref>{{ouvrage|lang=fr|auteur=Le Robert Paul|année=2001|titre=Le Grand Robert de la langue française|éditeur=Dictionnaires Le Robert|isbn=2850366730}}</ref>, [[Varron (écrivain)|Varron]] fournit comme explication étymologique un diminutif de ''mera'' : ''Merula'' est le ''quasi mera'', le « presque seul », celui qui ne vole pas en groupe, ce qui rend bien compte du caractère solitaire de cet oiseau<ref>{{ouvrage|lang=la|auteur=Varro Marcus Terentius|année=45 BC|titre=De lingua latina, livre V, chapitre XI|lire en ligne=http://www.intratext.com/IXT/LAT0231/_P5.HTM}}</ref>. En [[1555]], [[Pierre Belon]] dans l'''Histoire de la nature des oiseaux'' en dit notamment que « Chacun sait qu'il est de couleur noire, et que son bec devient jaune en vieillissant… » et plus loin que « Les médecins tiennent qu'il engendre bonnes humeurs, ''acomparants'' la chair à celle de la Grive aussi ont maintenant coutume de concéder aux malades d'en manger, l'estimant de facile digestion. »<ref>{{ouvrage|lang=fr|auteur=Belon Pierre|année=1555|titre=L'histoire de la nature des oiseaux, avec leurs descriptions, et naïfs portraicts retirez du naturel, écrite en sept livres|éditeur= Gilles Corrozet|lieu=Paris|passage=320|lire en ligne=http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?p=348&cote=00907&do=page}}</ref>. Le très commun Merle noir est naturellement recensé par [[Carl von Linné]] dès [[1746]] dans son ouvrage sur la faune de [[Suède]], ''Fauna Svecica''. Il y est répertorié sous l'appellation ''Turdus ater, rostro palpebrisque fulvis''<ref>{{ouvrage|lang=la|auteur=Linnaeus Carolus|année=1746|titre=Fauna Svecica|éditeur=Lugduni Batavorum|passage=70|lire en ligne=http://gdz.sub.uni-goettingen.de/no_cache/dms/load/img/}}</ref> qui signifie « grive noire, au bec et aux paupières jaunes ». Il est d'ores et déjà regroupé avec les grives dans le genre ''Turdus'', conformément à cet égard au sens de son nom en [[suédois]] ''koltrast'', la “grive de charbon”. Dans l'édition de [[1758]] de ''[[Systema Naturae]]'', qui établit la généralisation de la [[nom binominal|nomenclature binominale]], Linné lui donne enfin le nom scientifique qu'il a toujours conservé jusqu'à présent : ''Turdus merula''<ref>{{ouvrage|lang=la|auteur=Linnaeus Carolus|année=1758|titre=Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis'', Tomus I|éditeur=Editio decima, reformata.. Holmiae. (Laurentii Salvii).|passage=170|lire en ligne=http://gdz.sub.uni-goettingen.de/no_cache/dms/load/img/?IDDOC=265100}}</ref>, en apposant au nom de genre ''Turdus'', la “grive” en [[latin]], le nom d'espèce ''merula'', le “merle” dans la même langue. Ce qui lui servait de longue appellation savante précédemment ne devient plus alors qu'une simple description. Linné ajoute que le Merle noir dissémine les graines de [[genévrier commun|genévrier]]. Le Merle noir appartient au genre ''[[Turdus]]'', avec les [[grive]]s et d'autres espèces de “merles”. La différenciation entre les merles et les grives ne repose pas sur des fondements biologiques ; elle est purement culturelle et linguistique, et diffère selon les langues. Les oiseaux du genre ''[[Turdus]]'' ont été, dès les premières classifications de Linné, à l'origine de la création de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Turdidae]] dont ils forment le genre-type. Mais sur la base d'une vaste étude génétique générale des oiseaux menée dans les années 1970 et 80, mesurant l'hybridation de l'ADN et menant à une nouvelle [[Taxinomie Sibley-Ahlquist|classification taxinomique dite de Sibley-Ahlquist]], des ornithologues américains ont intégré ce groupe dans la famille des [[Muscicapidae]]. L'ancienne famille des Turdidae passe alors au rang de sous-famille, celle des [[Turdinae]]. Cependant la fiabilité de la méthodologie utilisée par [[Charles Gald Sibley]] et [[Jon Ahlquist]] et la pertinence des résultats déduits est contestée par une large part des spécialistes en [[ornithologie]]. Dans des classifications plus récentes, notamment celle de [[James Franklin Clements|Jim Clements]]<ref>[http://birdingonthe.net/clements/C6_Families.pdf Liste des familles d'oiseaux selon Clements]</ref>, la famille des Turdidae est pleinement rétablie. === Autres merles === {{Article détaillé|Merle (oiseau){{!}}oiseaux appelés “merles”}} Parmi les 65 espèces environ du genre ''Turdus'', caractérisées par une taille moyenne, des têtes rondes, de longues ailes pointues et des chants généralement mélodieux, plusieurs sont aussi appelées en français “merles” comme le [[Merle à plastron]] (''Turdus torquatus'') ou le [[Merle d'Amérique]] (''Turdus migratorius''). Le Merle noir semble en particulier être très proche, au niveau phylogénique, du [[Merle des îles]] (''Turdus poliocephalus''), oiseau du sud-ouest de l'océan Pacifique, qui a probablement divergé au point de vue évolutif très récemment des populations de ''Turdus merula''<ref name=clement>{{ouvrage|lag=en|auteur=Clement P., Hathway R., Wilczur J.|date=2000|titre=Thrushes (Helm Identification Guides)|éditeur=Christopher Helm Publishers Ltd.|isbn=0-7136-3940-7}}</ref>. D'autres espèces de proche parenté sont également appelées couramment “merles” comme par exemple le [[merle de roche]] (''Monticola saxatilis''), mais d'autres “merles” appartiennent à des familles plus éloignées, comme le merle d'eau ou [[Cincle plongeur]] ou encore le merle des Indes ou [[Mainate]] et sont surnommés ainsi en raison de ressemblances avec le Merle noir par la taille, la couleur, le chant ou le régime alimentaire. === Sous-espèces=== {|class="wikitable" |+Classification !Avibase !Peter Clement |- |Selon Avibase, il existe 14 à 16 sous-espèces de ''Turdus merula'' : * ''Turdus merula merula'' * ''Turdus merula azorensis'' * ''Turdus merula cabrerae'' * ''Turdus merula mauritanicus'' (y compris ''Turdus merula algirus'') * ''Turdus merula aterrimus'' * ''Turdus merula syriacus'' (y compris ''Turdus merula insularum'') * ''Turdus merula intermedius'' * ''Turdus merula mandarinus'' * ''Turdus merula sowerbyi'' * ''Turdus merula nigropileus'' * ''Turdus merula spencei'' * ''Turdus merula bourdilloni'' * ''Turdus merula kinnisii'' * ''Turdus merula buddae'' ''Turdus simillimus'' et ''Turdus maximus'' sont cités comme espèces à part entière considérées comme sous-espèces par certains auteurs<ref>{{harv|texte=Avibase 2008|réf=ancrage_Avibase}}</ref>. |<div>Selon Clement<ref name=clement/>, il y en a 15 : * ''Turdus merula merula'' * ''Turdus merula azorensis'' * ''Turdus merula cabrerae'' * ''Turdus merula mauritanicus'' * ''Turdus merula aterrimus'' * ''Turdus merula syriacus'' * ''Turdus merula intermedius'' * ''Turdus merula maximus'' * ''Turdus merula mandarinus'' * ''Turdus merula sowerbyi'' * ''Turdus merula nigropileus'' * ''Turdus merula spencei'' * ''Turdus merula simillimus'' * ''Turdus merula bourdilloni'' * ''Turdus merula kinnisii'' ''Turdus simillimus'' et ''Turdus maximus'' sont considérées comme des sous-espèces</div> |} En fait, la taxonomie de cette espèce est assez complexe, surtout en ce qui concerne les sous-espèces asiatiques. Celles du [[sous-continent indien]] (''T. m. simillimus'', ''T. m. nigropileus'', ''T. m. bourdilloni'', ''T. m. spencei'' et ''T. m. kinnissi'') sont de petite taille, seulement 19 à 20 cm de long, et les mâles ont un anneau oculaire large ; elles diffèrent aussi des autres sous-espèces de ''Turdus merula'' par leurs proportions, par leur surface alaire et leur envergure, par la couleur de leurs œufs et par leurs vocalisations. De fait, elles sont parfois considérées comme constituant une espèce séparée, le Merle indien (''T. simillimus'')<ref name="HBW1">{{ouvrage|lang=en|auteur=Collar N.J.|date=2005|titre=Indian Blackbird (''Turdus simillimus'')|pages=646|directeur=del Hoyo J., Elliott A. et Christie D.A. eds.|année=2005|collection=[[Handbook of the Birds of the World]]|volume=10|titre vo=Cuckoo-shrikes to Thrushes|éditeur=Lynx Edicions|lieu=Barcelona|isbn=84-87334-72-5}}</ref>{{,}}<ref name="Ripley">{{ouvrage|lang=en|auteur=Rasmussen P.C., Anderton J.C.|année=2005|titre=Birds of South Asia. The Ripley Guide|éditeur=Lynx Edicions|lieu=Barcelona|isbn=8487334679}}</ref>. </br>La sous-espèce [[Himalaya|himalayenne]] ''T. m. maximus'' est très différente des sous-espèces indiennes (le groupe ''simillimus'' cité plus haut), car ses représentants sont plus grands (23 à 28 cm de long) ; elle diffère en fait de toutes les autres sous-espèces de ''Turdus merula'' par son manque total d'anneau oculaire et par ses piètres vocalisations. Elle est donc parfois considérée comme une espèce à part entière, le Merle tibétain (''T. maximus'')<ref name="HBW2">{{ouvrage|lang=en|auteur=Collar N.J.|année=2005|titre=Tibetan Blackbird (''Turdus maximus'')|pages=646|directeur=del Hoyo J., Elliott A., Christie D.A. eds.|collection=[[Handbook of the Birds of the World]]|volume=10|titre vo=Cuckoo-shrikes to Thrushes|éditeur=Lynx Edicions|lieu=Barcelona|isbn=84-87334-72-5}}</ref>.</br>Les autres sous-espèces asiatiques, ''T. m. intermedius'' et ''T. m. mandarinus'', relativement grandes, et ''T. m. sowerbyi'', plus petit, sont eux aussi différents par leur aspect et leurs vocalisations, mais qui pourrait, selon certains auteurs, formé une espèce distincte qui, une fois reconnue serait appelé Merle chinois et prendrait comme nom scientifique ''T. mandarinus''<ref name="HBW3">{{harv|réf=HBW|texte=Handbook of the Birds of the World, 2005}}</ref>. Certains auteurs ont suggéré qu'on pourrait les considérer comme une sous-espèce de ''T. maximus''<ref name=clement/>, mais ils en diffèrent par leur aspect (notamment par leur anneau oculaire) et par leurs vocalisations<ref name="HBW2"/>{{,}}<ref name="HBW3"/>. Les sous-espèces européennes, tout comme celles d'Afrique du Nord et du Proche Orient, se distinguent les unes des autres par des nuances de coloration du plumage. Le plumage des mâles des populations des [[Açores]] (''Turdus merula azorensis''), de [[Madère]] et des [[Canaries]] occidentales (''Turdus merula cabrerae'') et d'Afrique du Nord (''Turdus merula mauretanicus'') est d'un noir plus profond et plus brillant que celui des mâles d'Europe continentale (''Turdus merula merula''). De même, les femelles sont plus sombres puisque brun noir chez ''azorensis'' et ''cabrerae'' ou gris suie chez ''mauretanicus'' au lieu de brunes chez ''merula''. Chez cette dernière sous-espèce, les oiseaux tendent à avoir des tailles un peu plus grandes et des ailes un peu plus longues du sud vers le nord. Les populations des îles méditerranéennes se singularisent par leur taille plus petite. En Suède, des mâles à gorge blanche et des femelles très rousses peuvent être observés. Dans le sud-est de l'Europe, les oiseeaux (''Turdus merula aterrimus'') sont plus pâles et plus gris. Du Proche Orient jusqu'à l'[[Irak]] et l'[[Iran]], les mâles de la sous-espèce ''syriacus'' sont pâles et les femelles grises. ==Chorologie== === Habitat === Commun dans les zones boisées sur la grande majorité de son aire de répartition, le Merle noir a une préférence pour les [[Forêt tempérée décidue|forêts décidues]], à sous-bois dense. Cependant, les jardins leur fournissent le meilleur site de nidification, capables d'accueillir jusqu'à 7,3 couples par hectare, alors que les forêts ne peuvent soutenir que le dixième de cette densité de population (et les espaces ouverts et très urbanisés encore moins)<ref name = Snow>{{ouvrage|lang=en|auteur=Snow D.|année=1988|titre=A Study of Blackbirds|éditeur=[[Muséum d'histoire naturelle de Londres]]|isbn=0-7136-3940-7}}</ref>. On peut aussi le trouver dans des haies, des zones arbustives, en lisière de forêt, dans des parcs ou cultures, voire en zone urbaine. En Europe, il est souvent graduellement remplacé par le [[Merle à plastron]], espèce assez proche du point de vue taxonomique, quand on progresse en altitude<ref name=Observerbirdseggs>{{ouvrage|lang=en|auteur=Evans G.|année=1972|titre=The Observer's Book of Birds' Eggs|lieu=London, Warne|pages=78|isbn=0-7232-0060-2}}</ref>. On peut le trouver jusqu'à {{formatnum:1000}}&nbsp;m d'altitude en [[Europe]], {{formatnum:2300}}&nbsp;m en [[Afrique du Nord]], 800&nbsp;m au [[Sri Lanka]] et 900&nbsp;m dans la [[Inde|péninsule indienne]], mais les grandes sous-espèces [[Himalaya|himalayennes]] peuvent atteindre des altitudes bien supérieures : ''T. m. maximus'' niche entre {{formatnum:3200}} et {{formatnum:4800}}&nbsp;m et demeure au dessus de {{formatnum:2100}}&nbsp;m d'altitude même en hiver<ref name=clement/>. === Répartition === Le Merle noir niche dans toute l'[[Europe]] tempérée, toujours en dessous du [[cercle polaire arctique]], mais aussi en [[Afrique du Nord]], sur certaines îles atlantiques ([[Madère]], [[Açores]], [[Canaries]]) et dans une grande partie de l'[[Asie]] du Sud. Le Merle noir a été introduit dans de nombreuses parties du monde en dehors de son aire originelle. Par exemple, en [[Australie]] et en [[Nouvelle-Zélande]], se trouvent des descendants de merles importés de [[Grande-Bretagne]]<ref name =clement/>. [[Image:Turdus merula distribution2.jpg|thumb|center|upright=1.3|Répartition mondiale actuelle du Merle noir<br><small>(les signalements rares ou erratiques en Islande ou en Amérique du Nord ne sont pas pris en compte)</small>]] === Migration === Selon la latitude, le Merle noir peut être un oiseau sédentaire ou [[migration des oiseaux|migrateur]], partiellement ou entièrement<ref name="HBW3"/>. Les populations du sud et de l'ouest de l'aire de répartition sont sédentaires, mais les merles les plus nordiques migrent vers le sud jusqu'à l'[[Afrique du Nord]] ou l'Asie tropicale en hiver<ref name= clement/>. Les mâles des populations urbaines sont plus à même de rester en hiver dans les climats frais que les mâles de campagne, adaptation rendue possible grâce à un microclimat plus clément et à une nourriture relativement abondante, qui permet à ces oiseaux d'établir un territoire et de débuter la reproduction plus tôt dans l'année<ref>{{périodique|lang=en|auteur=Partecke, J. & E. Gwinner.|date=2007|titre=Increased sedentariness in European blackbirds following urbanization: a consequence of local adaptation?|revue=Ecology|vol=88|issue=4|pages=882–90|résumé=http://www.esajournals.org/perlserv/?request=get-abstract&issn=0012-9658&volume=088&issue=04&page=0882}}</ref>. Tant que de la nourriture est disponible en hiver, mâles et femelles resteront sur leur territoire tout au long de l'année. Les individus migrateurs sont capables de couvrir de grandes distances. Ils sont plus sociables, voyageant en petits groupes, généralement de nuit, et se nourrissant en groupe dispersé sur les aires d'hivernage. Le vol de migration, qui consiste en des séries de rapides battements d'ailes interrompues par des mouvements planés horizontaux ou plongeants, diffère du vol normal, rapide et agile, du Merle noir, mais aussi du vol de plus grands [[Turdidae]], présentant souvent des mouvements plongeants plus accentués<ref name=ois/>{{,}}<ref name= BWP/>. Quelques [[oiseau rare|individus erratiques]] de cette espèce très répandue géographiquement sont occasionnellement apparus en de nombreux endroits d'Europe hors de leur aire normale de répartition, comme par exemple dans [[Svalbard et Jan Mayen|l'archipel de Svalbard et l'île de Jan Mayen]], situés dans la région Arctique. Il y a aussi eu des observations d'individus erratiques au [[Japon]]<ref name= IUCN/>. Les observations en [[Amérique du Nord]] sont généralement imputées à des individus captifs échappés, comme dans le cas du merle noir observé au [[Québec]] en 1971<ref name = McNeil >{{périodique|auteur=McNeil R., Cyr A.|date=octobre 1971|titre=General Notes: European Blackbird (Turdus merula) in Quebec|revue=[[The Auk]]|vol=88|issue=4|pages=919–920|texte=http://elibrary.unm.edu/sora/Auk/v088n04/p0919-p0920.pdf}}</ref>. Cependant, une observation datant de 1994 à [[Bonavista]], dans la province canadienne de [[Terre-Neuve-et-Labrador]], a été reconnue comme une observation d'un individu vraiment sauvage<ref name = clement/> et l'espèce figure de fait sur la liste des oiseaux de l'Amérique du Nord<ref name =AOU>{{en}} {{lien web|url=http://www.aou.org/checklist/index.php3|titre=The A.O.U. Check-list of North American Birds}}</ref>. === Populations === La population mondiale de Merle noir n'a pas été chiffrée, mais la population européenne est estimée à entre 79 et 160 millions d'individus<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.birdlife.org/datazone/species/index.html?action=SpcHTMDetails.asp&sid=6394&m=0|titre=Turdus merula|site=[[BirdLife International]]|date=2008}}</ref>. Cette espèce est particulièrement nombreuse en Allemagne (8 à 16 millions de couples), au Royaume-Uni (près de 5 millions de couples) et en [[France]] où les effectifs de merles sont estimés à plusieurs dizaines de millions de couples nicheurs<ref name=chasse2/>. Cette population y est considéré stable et les suivis réalisés montrent même une légère augmentation de l'indice d'abondance des oiseaux nicheurs en France entre 1994 et 2003<ref name=chasse2/>. L'avenir de l'espèce dépendra essentiellement du maintien d'habitats diversifiés favorables lui apportant abri et ressources alimentaires. La population européenne semble globalement en accroissement depuis les années 1990, elle est donc considérée comme « sécurisée » par [[BirdLife International]]<ref>{{ouvrage|lang=en|lire en ligne=http://www.birdlife.org/datazone/species/BirdsInEuropeII/BiE2004Sp6394.pdf|titre=population européenne de Turdus merula|éditeur=BirdLife International}}</ref>. ===Répartition des sous-espèces=== Ce paragraphe suivra la proposition de classification de Clement (voir paragraphe « Systématique »): *''T. m. merula'', la sous-espèce type, niche communément dans la majorité de l'Europe, depuis l'[[Islande]], les [[îles Féroé]] et les [[îles Britanniques]] jusqu'aux montagnes de l'[[Oural]] à l'est et au 70e parallèle au nord (où il est plutôt rare). Une petite population niche dans la vallée du [[Nil]], dans le nord de l'[[Afrique]]. Les oiseaux du nord de l'Europe sont migrateurs et hivernent plus au sud en Europe et autour de la Méditerranée, entre autres à [[île de Chypre|Chypre]] et en [[Afrique du Nord]]. Les populations introduites en [[Australie]] et en [[Nouvelle-Zélande]] appartiennent à cette sous-espèce<ref name =clement/>. *''T. m. azorensis'' est une sous-espèce de petite taille qui niche aux [[Açores]]. Le mâle est plus sombre et plus luisant que ''T. m. merula''<ref name=BWP>{{ouvrage|lang=en|auteur=Snow D., Perrins C.M. (eds)|date=1998|titre=The Birds of the Western Palearctic concise edition|volume=2|éditeur=Oxford University Press|isbn=0-19-854099-X|pages=1215–1218}}</ref> et la femelle brun noir. *''T. m. cabrerae'', nommée d'après [[Ángel Cabrera (zoologiste)|Ángel Cabrera]], [[zoologiste]] espagnol, ressemble à la sous-espèce ''azorensis'' et niche à [[Madère]] et à l'ouest des [[îles Canaries]]<ref name=BWP/>. *''T. m. mauretanicus'', une autre petite sous-espèce au mâle à plumage plus sombre et luisant et à la femelle gris suie, niche dans le centre et le nord du [[Maroc]], sur la côte [[algérie]]nne et le nord de la [[Tunisie]]<ref name=BWP/>. *''T. m. aterrimus'' niche en [[Hongrie]], au sud et à l'est du sud de la [[Grèce]], en [[Crète]], dans le nord de la [[Turquie]] et au nord de l'[[Iran]]. Elle hiverne dans le sud de la [[Turquie]], dans le nord de l'[[Egypte]], en [[Irak]] et dans le sud de l'[[Iran]]. Les membres de cette sous-espèce sont plus petits que ceux de la sous-espèce ''merula'' ; le mâle est plus terne et la femelle plus pâle<ref name=BWP/>. *''T. m. syriacus'' niche de la côte méditerranéenne du sud de la [[Turquie]] jusque, vers le sud, la [[Jordanie]], [[Israël]] et le nord du [[Sinaï]]. Cette sous-espèce est majoritairement sédentaire, mais une partie de la population se déplace vers le sud-ouest ou l'ouest pour hiverner dans la vallée du [[Jourdain]] ou dans le delta du [[Nil]], au nord de l'[[Egypte]], jusqu'au [[Le Caire|Caire]] approximativement. Mâles et femelles de cette sous-espèce sont l'un plus sombre et l'autre plus gris que la sous-espèce ''merula''<ref name =clement/>. *''T. m. intermedius'' est une sous-espèce asiatique qui niche du centre de la [[Russie]] jusqu'au [[Tadjikistan]], à l'ouest et au nord-est de l'[[Afghanistan]], et à l'est de la [[République populaire de Chine|Chine]]. La majorité des individus sont résidents, mais certains réalisent une migration altitudinale au sud de l'Afghanistan et de l'[[Irak]]<ref name=clement/> Cette sous-espèce est de grande taille ; le mâle est d'un noir charbonneux et la femelle est brun-noir<ref name="HBW3"/>. [[Image:Eurasian Blackbird (Race- maximus) I IMG 3705.jpg|thumb|Femelle de la sous-espèce ''Turdus merula maximus'', à {{formatnum:3400}} m dans l'[[Himachal Pradesh]]]] *''T. m. maximus'' est une sous-espèce de grande taille des régions montagneuses, observable à l'est de l'Afghanistan et, vers l'est, de l'[[Himalaya]] (de {{formatnum:3200}} à {{formatnum:4800}} m d'altitude) jusqu'au [[Sikkim]], à l'[[Assam]], au sud du [[Tibet]] et à l'ouest du [[Sichuan]], en Chine. Elle réalise des migrations altitudinales. En hiver, on la trouve en dessous de {{formatnum:2100}} m au sud du Tibet, mais pas en dessous de {{formatnum:3000}} m plus à l'est. Le mâle est noir et la femelle d'un brun très sombre<ref name=India>{{ouvrage|lang=en|auteur=Grimmett R., Inskipp C., Inskipp T.|année=2002|titre=Pocket Guide to Birds of the Indian Subcontinent|lieu=London|éditeur=Christopher Helm Publishers Ltd|isbn=0713663049|pages=222–228}}</ref>. C'est la seule sous-espèce dont le mâle ne possède pas d'anneau oculaire<ref name="HBW2"/>. *''T. m. mandarinus'' niche dans la majorité du sud, du centre et de l'est de la [[République populaire de Chine|Chine]]<ref name="China">{{ouvrage|lang=en|auteur=MacKinnon J., Phillipps K.|année=2000|titre=A Field Guide to the Birds of China|éditeur=Oxford University Press|isbn=0198549407}}</ref>. Ces merles sont des migrateurs partiels vers [[Hong Kong]] et le sud du [[Laos]] et du [[Vietnam]]. Le mâle est d'un noir charbonneux ; la femelle est similaire mais plus brune, et plus claire sur le dessous du corps<ref name= Robson >{{ouvrage|lang=en|auteur=Robson Craig|année=2004|titre=A Field Guide to the Birds of Thailand|éditeur=New Holland Press|isbn=1843309211|pages=228}}</ref>. Cette sous-espèce a une grande taille<ref name="HBW3"/>. *''T. m. sowerbyi'', nommée d'après [[James Sowerby]], naturaliste anglais et illustrateur, niche de l'est du Sichuan jusqu'au [[Guizhou]], en Chine. Cette sous-espèce est partiellement migratrice ; certains individus passent l'hiver dans le sud de la Chine ou le nord de l'[[Indochine]]. Elle ressemble à la sous-espèce ''T. m. mandarinus'', mais elle est plus petite, et le dessous de son corps est plus sombre<ref name="HBW3"/>. *''T. m. nigropileus'' est une sous-espèce résidente de l'Inde, pouvant se trouver en altitude jusqu'à plus de {{formatnum:1820}} m dans les [[Ghâts occidentaux]] de l'ouest indien et dans le nord et le centre des [[Ghâts orientaux]]. Le mâle est brun ardoisé avec un capuchon sombre, et la femelle est d'un brun moyen, plus pâle en dessous<ref name=India/> C'est une petite sous-espèce, avec un anneau oculaire relativement large<ref name="HBW1"/>. *''T. m. spencei'', nommée d'après l'entomologiste anglais [[William Spence]], est très similaire à la sous-espèce ''T.m.nigropileus'', mais présente un capuchon sombre moins distinct. C'est une sous-espèce résidente dans les hauts plateaux de l'est de l'Inde<ref name =clement/>. Cette sous-espèce, à la validité contestée, est souvent incluse dans la sous-espèce ''T.m.nigropileus''<ref name="HBW1"/>. *''T. m. simillimus'' est une sous-espèce résidente commune dans les collines du [[Kerala]] et du [[Tamil Nadu]], dans le sud de l'Inde. Elle est plus sombre que la sous-espèce ''T.m.spencei''<ref name =clement/>. *''T. m. bourdilloni'', nommée d'après [[Thomas Fulton Bourdillon]], [[Conservateur des forêts]] de ce qui était alors l'état princier de [[Travancore]], dans les [[Indes britanniques]], est une sous-espèce commune résidant dans les collines du sud du Kerala et du Tamil Nadu, au-dessus de 900 m. Elle ressemble à la sous-espèce ''T. m. simillimus'', mais le mâle est d'un brun ardoisé uniforme<ref name="HBW1"/>. *''T. m. kinnisii'', nommée d'après John Kinnis, chirurgien des forces militaires anglaises à [[Ceylan]] (ancien nom du [[Sri Lanka]]), niche dans les collines du [[Sri Lanka]] au-dessus de 900 m. Le mâle est d'un gris-bleu uniforme et la femelle est similaire, mais d'une teinte plus brune<ref name=India/>. Sa taille est similaire à celle de ''T. m. nigropileus'', mais son anneau oculaire est plus rouge-orangé. == Menaces naturelles et espérance de vie == Un Merle noir a une espérance de vie de 2,4 ans en moyenne<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.garden-birds.co.uk|titre=Espérance de vie du Merle noir|site=garden-birds.co.uk}}</ref>, ce qui inclut la mortalité infantile. Les Merles noirs dépassant leur première année vivent 5 ans en moyenne<ref>{{ouvrage|auteur=[[Rob Hume]], Guilhem Lesaffre et Marc Duquet|année=2004|lang=fr|titre=Oiseaux de France et d'Europe|éditeur=Larousse|isbn=2-03-560311-0}}</ref>, mais selon des résultats basés sur le marquage, cette espèce peut atteindre un âge record de 21 ans et 10 mois<ref name=anage/>{{,}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.euring.org/data_and_codes/longevity-voous.htm|titre=European Longevity Records|site=euring.org}}, record sur un individu pris vivant en Allemagne</ref>. [[Image:Blackbird and Kestrel.jpg|thumb|Un merle mâle essaie de détourner l'attention d'un [[Faucon crécerelle]] trop proche de son nid]] Le principal prédateur du Merle noir est le chat domestique, mais le [[renard]], la [[fouine]], l'[[hermine]] et les rapaces, comme les [[Accipiter|éperviers et les autours]], chassent aussi cette espèce quand l'occasion se présente, et limitent ainsi les populations de Merle noir<ref name = Lambeth>{{en}} {{lien web|url=http://www.lambeth.gov.uk/NR/rdonlyres/A862EBE6-4CD7-4317-9B64-D0FB565AAF1C/0/BAPSummaryBlackbird.pdf |titre=Blackbird Action Plan|éditeur=Lambeth Council’s Parks and Greenspaces Business Unit|site=lambeth.gov.uk}}</ref>{{,}}<ref name=RSPB3/>. Par contre, il n'y a guère de preuves directes montrant que la prédation des œufs de Merle noir, des oisillons ou des adultes par les [[Corvidés]], tels que la [[Pie bavarde]], la [[Corneille noire]], ou le [[Geai des chênes]], ait un impact direct sur les effectifs des populations de merles<ref name = NatEngland>{{en}} {{lien web|url=http://www.plantpress.com/wildlife/o30-blackbird.php|titre=Turdus merula|site=Natural England}}</ref>. Le Merle noir est occasionnellement l'hôte involontaire du [[Coucou gris]] (''Cuculus canorus''), espèce parasite qui pond ses œufs dans le nid d'autres espèces. Mais généralement, le coucou en est pour ses frais, car le merle sait reconnaître l'adulte de cette espèce, mais aussi ses œufs, plus gros que ceux des espèces qu'il parasite, et qui sont rejetés<ref name = BB95 >{{périodique|lang=en|auteur=Davies N.B.|date=mars 2002|titre=Cuckoo tricks with eggs and chicks|revue=[[British Birds]]|vol=95|issue=3|pages=101–115}}</ref>. Le merle introduit en Nouvelle-Zélande, où le coucou ne vit pas, a depuis perdu la capacité à reconnaître le Coucou gris adulte, mais rejette toujours les œufs de ce dernier<ref name = JAB>{{périodique|lang=en|résumé=http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.0908-8857.2007.03734.x |auteur=Hale K., Briskie J.V.|date=mars 2007|titre=Response of introduced European birds in New Zealand to experimental brood parasitism|revue=Journal of Avian Biology|vol=38|issue=2|pages=198–204}}</ref>. Comme chez tous les passereaux, les parasites sont communs chez le merle. Des études ont montré que 88 % des merles examinés présentaient des parasites intestinaux, le plus fréquemment du genre ''[[Isospora]]'' ou ''[[Capillaria]]''<ref>{{ouvrage|lire en ligne=http://deposit.ddb.de/cgi-bin/dokserv?idn=978109996&dok_var=d1&dok_ext=pdf&filename=978109996.pdf |auteur=Misof K.|année=2005|titre=Eurasian Blackbirds (Turdus merula) and their gastrointestinal parasites: A role for parasites in life-history decisions ?|lieu=Bonn}}, Thèse de doctorat</ref>, et plus de 80 % présentaient des [[hématozoaire]]s parasites<ref>{{périodique|lang=fr|auteur=Hatchwell B.J., Wood, Anwar M.J.M.; Perrins C.M.|date=2000|résumé=http://rparticle.web-p.cisti.nrc.ca/rparticle/AbstractTemplateServlet?journal=cjz&volume=78&year=&issue=&msno=z99-228&calyLang=fra |titre=The prevalence and ecology of the haematozoan parasites of European blackbirds, Turdus merula|revue=[[Canadian Journal of Zoology]]|vol=78|issue=4|pages=684–687}}</ref>. </br>Les merles passent beaucoup de leur temps à chercher de la nourriture au niveau du sol. Ils sont souvent colonisés par des [[tique]]s, ou autres parasites externes, surtout au niveau de la tête<ref name= Gregoire/>. Lors d'une étude en France, 74 % des merles examinés en milieu rural étaient infestés de tiques du genre ''[[Ixodes]]'', contre seulement 2 % de ceux examinés en milieu urbain<ref name= Gregoire/>. Ceci est dû au fait que dans les parcs et jardins des régions urbaines, les [[tique]]s ont davantage de difficultés à trouver d'autres hôtes, alors qu'en milieu rural, les hôtes sont plus nombreux et divers (renard, daim et chevreuil, sanglier, etc.)<ref name= Gregoire/>. Bien que les tiques du genre ''Ixodes'' peuvent transmettre des virus ou bactéries pathogènes, et sont réputées transmettre la bactérie [[Borrelia]] aux oiseaux<ref name= Kipp>{{périodique|lang=en|résumé=http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B7GW0-4JFGH00-7&_user=10&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search&_sort=d&view=c&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=322401665a7b12ec52f016df57cf6c38 |auteur=Kipp S., Goedecke A., Dorn W., Wilske B., VolkeFingerle|date=mai 2006|titre=Role of birds in Thuringia, Germany, in the natural cycle of Borrelia burgdorferi sensu lato, the Lyme disease spirochaete|revue=International Journal of Medical Microbiology|vol=296|page=125–128}}</ref>, il n'y a aucune preuve que ceci affecte la santé du Merle noir, sauf lorsqu'ils sont épuisés et immunodéprimés après la migration<ref name= Gregoire>{{Périodique|auteur=Gregoire Arnaud; Faivre Bruno; Heeb, Philipp; Cezilly, Frank |date=2002 |texte=http://www.cefe.cnrs.fr/esp/publis/AG/AGGregoire%20et%20al%202002%20Ibis.pdf Pdf|titre=A comparison of infestation patterns by Ixodes ticks in urban and rural populations of the Common Blackbird Turdus merula|revue=[[the Ibis]]|vol=144|pages=640–645}}</ref>. Il semble par contre que le Merle noir soit malheureusement un réservoir à ''Borrelia'', capable de retransmettre le parasite aux tiques<ref>{{périodique|lang=en|url=http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=2333598|auteur=Humair P.F., Postic D., Wallich R., Gern L.|date=1998|titre=An avian reservoir (Turdus merula) of the Lyme borreliosis spirochetes|revue=Zentralblatt für Bakteriologie|vol=287|no=4|page=521-538}}</ref>. == Le Merle noir et l'homme == === Espèce invasive === {{loupe|Espèce invasive}} Le Merle noir fut introduit en [[Australie]] à [[Melbourne]] dans les [[années 1850]], mais s'est répandu depuis de Melbourne et [[Adélaïde (Australie)|Adelaide]], ses quartiers originels, à travers tout le sud-est de l'Australie mais aussi en [[Tasmanie]] et dans les îles du [[détroit de Bass]]<ref name =backyard>{{en}} {{lien web|url=http://www.birdsinbackyards.net/finder/display.cfm?id=123|titre=Turdus merula|site=site Birds in backyards|éditeur=[[Australian Museum]]}}</ref>. Les populations introduites en Australie sont considérées comme nuisibles car elles causent des dommages sur une grande variété de [[baie]]s et [[drupe]]s dans les [[verger]]s, parcs et jardins, particulièrement sur le [[raisin]] et les [[cerise]]s. Il est aussi accusé de répandre des « mauvaises herbes », telles que les [[Ronce commune|ronce]]s, et d'entrer en compétition avec le reste de l'[[avifaune]] locale en ce qui concerne la nourriture et les sites de nidification<ref name = Oz>{{en}} {{lien web|url=http://www.agric.wa.gov.au/content/pw/vp/bird/f06001.pdf|titre=Blackbird|date=2001|éditeur=Département de l'agriculture de l'Ouest australien}}</ref>. En [[Nouvelle-Zélande]], le Merle noir et l'autochtone [[Zostérops à dos gris]] (''Zosterops lateralis'') sont les deux oiseaux disperseurs de graines le plus répandu de ce pays. Depuis son introduction en [[1862]], en même temps que la [[Grive musicienne]] (''Turdus philomelos''), il s'est répandu dans tout le pays, jusqu'à une altitude de {{formatnum:1500}} m, de même que sur les îles situées à quelques distances, telles que le groupe de l'[[île Campbell]] et les [[îles Kermadec]]<ref name = "Fallaetal79">Falla R.A., R.B. Sibson, and E.G. Turbott (1979) ''The new guide to the birds of New Zealand and outlying islands'' Collins, Auckland ISBN 0002169282</ref>. Il mange une grande variété de fruits autochtones et exotiques, et il est un contributeur majeur du développement des communautés de plantes ligneuses naturalisées telle, encore une fois, la Ronce commune. Ces plantes fournissent des fruits plus appréciés par les oiseaux non endémiques (qu'ils soient autochtones ou introduits) que par les oiseaux [[endémisme|endémiques]]<ref name= NZ>{{périodique|lang=en|auteur=Williams P.A.|date=2006|titre=The role of blackbirds (Turdus merula) in weed invasion in New Zealand|revue=New Zealand Journal of Ecology|vol=30|issue=2|pages=285–291}}</ref>. === Chasse === Dans le sud de la France, le merle paie aussi son tribut à la chasse à la [[grive]], car de manière officielle, aucune distinction n'est faite entre merles et grives. De 1998 à 1999, les prélèvements par la chasse ont été estimés à {{formatnum:985000}} Merles noirs par l'[[ONCFS]]<ref name=chasse2>{{harv|texte=le Merle noir, ONCFS|réf=chasse}}</ref>. Dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le prélèvement lié à la chasse a été estimé en 2000 à {{formatnum:200000}} individus<ref>{{lien web|url=http://www.oncfs.gouv.fr/events/point_faune/oiseaux/2007/rs06_roux.pdf|auteur=Roux D.|titre=Relation entre abondance de fruits et de grands turdidés en milieux méditerranéens en automne-hiver. Les cas du Merle noir et de la grive mauvis|éditeur=ONCFS|série=Rapport scientifique|date=2006}}</ref>. Comme de nombreux autres petits oiseaux, il a été dans le passé chassé dans les zones rurales, en général trappé sur ses perchoirs nocturnes, afin d'améliorer le quotidien<ref name=Cocker>{{ouvrage|auteur=Cocker M., Mabey R.|id=en|date=2005|titre==Birds Britannica|lieu=Londres|éditeur=Chatto & Windus|isbn=0-7011-6907-9|pages=349-353}}</ref>. Il entre toujours actuellement dans la composition du pâté de merle, [[Cuisine corse|spécialité culinaire corse]]. Le Merle noir se chasse à tir, devant soi sur les zones d'alimentation ou au poste fixe. Il peut être également capturé vivant avec des [[wikt:gluau|gluaux]] pour servir d'appelant à la chasse au poste. Cette capture d'oiseaux aux gluaux, utilisée dans les Alpes de Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse, est réglementée par arrêté ministériel et soumise à autorisation préfectorale<ref name=chasse2/>. === Statut légal et préservation de l'espèce === Le Merle noir, du fait de sa vaste aire de répartition estimée à 10 millions de km², de son importante population, et de la relative stabilité de ses effectifs, a été classé dans la catégorie LC (préoccupation mineure) par l'[[IUCN]]<ref name =IUCN>[http://www.iucnredlist.org/search/details.php/51596/all BirdLife International 2004, ''Turdus merula'' sur le site de l'IUCN, 12 April 2008]</ref>. Dans la partie ouest de la région [[paléarctique]], les populations sont généralement stables ou en accroissement<ref name=BWP>Snow D., Perrins C.M. (eds) (1998) ''The Birds of the Western Palearctic concise edition'' (2 volumes) Oxford University Press ISBN 0-19-854099-X p1215–1218</ref>, mais il peut y avoir des déclins localisés, particulièrement dans les zones rurales. Ceci peut être dû aux techniques agricoles, qui ont poussé les agriculteurs à supprimer les haies (qui fournissent aux merles gîte et nourriture), à drainer les prairies humides et à accroître l'utilisation de [[pesticide]]s, deux stratégies provoquant la diminution des ressources alimentaires en animaux invertébrés<ref name = RSPB3>{{en}} {{lien web|url=http://www.rspb.org.uk/wildlife/birdguide/name/b/blackbird/threats_dangers_and_survival.asp|titre=Menaces pesant sur l'espèce Turdus merula|site=site de la Royal Society for the Protection of Birds}}</ref>. === Le Merle noir dans la culture === [[Image:Krukow Wappen.png|thumb|left|upright=0.5|Armoiries de la ville de Krukow ([[Schleswig-Holstein]], [[Allemagne]])]] ==== Symbolique ==== ===== Symbolique historique ===== Le merle était considéré par les [[Grèce antique|Grecs anciens]] comme un animal sacré, mais destructeur. Il était censé mourir s'il mangeait un [[Grenade (fruit)|fruit de grenadier]]<ref name = "Cooper92">{{ouvrage|lang=en|auteur=Cooper J.C.|date=1992|titre=Symbolic and Mythological Animals|lieu=Londres|éditeur=Aquarian Press|pages=38|isbn=1-85538-118-4}}</ref>. Contrairement aux autres animaux noirs, le merle n'est généralement pas perçu comme un symbole de malheur<ref name=Cocker/>. ===== Symbolique nationale et philatélie ===== {{timbreoiseau|cnuméro=13811000|nom=Merle noir}} Le Merle noir est l'oiseau national de la [[Suède]]<ref name = sweden>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/country/sw-sweden/bac-background|titre=Background - Sweden sur Nationmaster}}</ref>, où la population de merles nicheurs compte entre 1 et 2 millions de couples<ref name=BWP/>. Il figure aussi sur les armoiries de la ville de [[Krukow (Lauenburg)|Krukow]]. De nombreux pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau. [[Image:Faroe stamp 324 blackbird (turdus merula).jpg|thumb|upright=0.5|right|Timbre de 1998 émis par les [[îles Féroé]], figurant un couple de Merles noirs]] ===== Dans la langue française ===== *Les bordées de cris gloussants émis par le merle lorsqu'il est inquiet lui ont valu l'appellation « merle moqueur », mais sont aussi à l'origine de l'expression « être un grossier merle », ces cris ressemblant à une bordée de jurons. *« Siffler comme un merle » signifie siffler bien et gaiement. *« C’est un fin merle » : c’est un homme fin et rusé. *« Jaser comme un merle » : parler beaucoup. *« Vilain merle » : homme très désagréable. *« Beau merle » : se dit en manière d’interjection ironique, ex : ''Je vous reconnais là, beau merle''. *« Faute de grives, on mange des merles » : quand on n’a pas ce que l’on souhaitait, il faut savoir se contenter de choses moindres. *« Si vous faites cela, je vous donnerai le merle blanc », « un [[merle blanc]] » : se dit pour défier quelqu’un de faire une chose qu’on regarde comme impossible ; se dit aussi de quelqu’un qui possède des qualités très difficiles à réunir (être un « [[oiseau rare]] »). ====Musique==== [[Le merle noir]] est le nom d'une courte composition musicale de [[Olivier Messiaen]] inspirée par le chant de ses oiseaux. Ce chant a aussi inspiré [[Paul McCartney]], qui faisait alors partie des [[The Beatles|Beatles]], une de ses plus belles balades, ''[[Blackbird (chanson)|Blackbird]]''. On y entend le chant d'un merle lors du dernier couplet. <blockquote> Blackbird singing in the dead of night,<br /> Take these broken wings and learn to fly <br /> All your life, <br /> You were only waiting for this moment to arise.<ref name = beatles>{{lien web|url=http://www.lyricsfreak.com/p/paul+mccartney/blackbird_20105542.html|titre=Les paroles de Blackbird des Beatles sur le site Lyricsfreak}}</ref></blockquote> ce qui peut se traduire par :<blockquote> </br>''Le merle chante dans le calme plat de la nuit'' </br>''Prends ces ailes brisées et apprend à voler'' </br>''Toute ta vie'' </br>''Tu n'attendais que ce moment pour t'élever.''</blockquote> Une chanson enfantine allemande intitulée ''Ein Vogel wollte Hochzeit machen'' (littéralement : ''Un oiseau voulait se marier'') raconte le mariage d'un merle et d'une grive. Personne ne sait qui a écrit les paroles de cette chanson enfantine, ni quand la mélodie en a été composée<ref>[http://www.mamalisa.com/?t=fs&p=267&c=38 Paroles en allemand et en français]</ref>. ==Voir aussi== ===Bibliographie=== *{{ouvrage|id=HBW|lang=en|auteur=Collar, N. J.|année=2005|titre=Common Blackbird (Turdus merula)|pages=645|directeur=del Hoyo, J., Elliott, A., & Christie, D. A. eds.|collection=[[Handbook of the Birds of the World]]|volume=10|titre vo=Cuckoo-shrikes to Thrushes|éditeur=Lynx Edicions|lieu=Barcelona|isbn=84-87334-72-5}}. *{{ouvrage|lang=fr|auteur=Isenmann P.|année=2000|titre=Le Merle noir|éditeur=Eveil Nature|lieu=Saint-Yrieix-sur-Charente|pages=72}}. ===Références taxonomiques=== * {{Zoonomen|pass|Passeriformes|Turdus merula}} * {{Catalogueoflife espèce|5196416|Turdus merula|Linnaeus, 1758}} * {{Avibase|AC45AAAA9196F26C|1175800444000|''Turdus merula'' }} * {{Faunaeur|97226|''Turdus merula'' }} * {{ITIS|179757|''Turdus merula'' Linnaeus, 1758 }} * {{ADW|Turdus_merula|''Turdus merula'' }} * {{NCBI|9187|''Turdus merula'' }} === Liens externes === * {{Oiseaux espèce|merle.noir|''Turdus merula'' }} * {{IUCN|51596|''Turdus merula'' Linnaeus, 1758 }} * {{ARKive ARK|birds|Turdus|merula}} * [http://perso.wanadoo.fr/bernard.aminot/faune_du_jardin/merles.htm Photographies de merles] {{fr}} * [http://www.bsc-eoc.org/avibase/species.jsp?lang=FR&id=D1B81F5B5F227358&ts=1208285906344&sec=flickr Galerie de photos Flickr sur le site Avibase] * [http://calphotos.berkeley.edu/cgi/img_query?stat=BROWSE&query_src=photos_fauna_sci-Bird&where-lifeform=Bird&where-taxon=Turdus+merula&title_tag=Turdus+merula Galerie de photos Calphotos] : deux mâles adultes et un juvénile * [http://www.natureblink.com/gallery/index.php?/category/52 Galerie de photos sur le site Natureblink] * [http://ibc.hbw.com/ibc/phtml/votacio.phtml?idVideo=11553&Turdus_merula Vidéo IBC] : un mâle de la sous-espèce ''T.m.mauritanicus'' capturant trois vers de terre pour nourrir ses petits. * [http://ibc.hbw.com/ibc/phtml/votacio.phtml?idVideo=10700&Turdus_merula Vidéo IBC] : deux ''T.m.merula'' juvéniles impatients se font nourrir par leur père. * {{fr}} {{ancre|chasse}} {{lien web|url=http://www.oncfs.gouv.fr/events/animois/ss_rub71.php|titre=Le Merle noir|série=L'animal du mois|éditeur=[[Office national de la chasse et de la faune sauvage]]}} ===Notes=== {{références|colonnes=2}} {{Traduction/Référence|en|Blackbird|2008|204540322}} {{Article potentiellement de qualité|oldid=30125878|date=6 juin 2008}} {{portail zoologie}} {{Lien BA|de}} {{Lien AdQ|sv}} {{Lien AdQ|en}} [[Catégorie:Oiseau (nom vernaculaire)]] [[Catégorie:Turdinae]] [[ast:Ñerbatu]] [[bg:Кос]] [[br:Moualc'h du]] [[bs:Kos (ptica)]] [[ca:Merla]] [[co:Merula]] [[cs:Kos černý]] [[da:Solsort]] [[de:Amsel]] [[eml:Mèrel]] [[en:Blackbird]] [[eo:Merlo]] [[es:Turdus merula]] [[et:Musträstas]] [[fi:Mustarastas]] [[fo:Kvørkveggja]] [[fy:Klyster]] [[gd:Lon dubh]] [[gl:Merlo]] [[he:שחרור]] [[hr:Kos]] [[hsb:Kós]] [[hu:Fekete rigó]] [[is:Svartþröstur]] [[it:Turdus merula]] [[ja:クロウタドリ]] [[la:Merula]] [[lb:Märel (Vull)]] [[li:Merel]] [[lt:Juodasis strazdas]] [[lv:Melnais meža strazds]] [[nds-nl:Gietelink]] [[nl:Merel]] [[nn:Svarttrost]] [[no:Svarttrost]] [[oc:Turdus merula]] [[pl:Kos]] [[pms:Turdus merula]] [[pt:Melro-preto]] [[ru:Чёрный дрозд]] [[sco:Merl]] [[simple:Blackbird]] [[sl:Kos (ptič)]] [[sq:Turdus merula]] [[sv:Koltrast]] [[th:นกแบล็กเบิร์ด]] [[tr:Karatavuk]] [[uk:Чорний дрізд]] [[vls:Meireloare]] [[wa:Måvi]] [[zh:黑鶇]]