Michèle Montas
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2008-04-10T16:10:52Z
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/* Journaliste à Haïti */ liens
'''Michèle Montas''', née à [[Port-au-Prince]] ([[Haïti]]), est une journaliste et porte-parole de [[Ban Ki-moon]], [[secrétaire général des Nations unies]] depuis le 1{{er}} janvier 2007.
== Biographie ==
Née dans une famille aisée de trois enfants, elle doit avec sa famille s'exiler jeune, aux [[États-Unis]], suite à l'assassinat ordonné par le président [[François Duvalier]] de membres de sa famille<ref>Interview de Michèle Montas dans ''L'Agronome'', le film de [[Jonathan Demme]]</ref>. Elle fait des études à l'[[Université du Maine (États-Unis)|University of Maine]] puis obtient en plein mouvement étudiant de 1968-69, un ''Master degree'' de journalisme de l'[[Université de Columbia]] de [[New York]]. En 1970 elle revient à Haïti, et commence alors sa carrière professionnelle.
=== Journaliste à Haïti ===
Michèle Montas a commencé sa carrière de journaliste au début des années 1970 à [[Radio Haïti-Inter]] où elle rencontre son futur époux, [[Jean Dominique]], journaliste de premier plan très critique envers le gouvernement. Elle y est présentatrice du journal de 7 heures<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/instantanes/femmedujour/226230.FR.php ''Rubrique Femme du jour'', ''Libération'' du 2 janvier 2006.]</ref>. La liberté de ton de Jean Dominique à l'antenne conduit le couple à s'exiler brièvement à deux reprises. Une première fois fin 1980, alors que [[Jean-Claude Duvalier]] est président d'Haïti, ils doivent s'exiler à New York, où Michèle Montas travaillera pour la radio de l'ONU<ref name="portrait Montas">[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,36-865128@51-859333,0.html ''Michèle Montas, une combattante de l'ONU''], par Philippe Bolonpio, ''[[Le Monde]]'' du 9 février 2007.</ref>. Avec la chute de Baby Doc, en 1986, Jean Dominique et Michèle Montas font un retour triomphal à Haïti, où ils rouvrent Radio Haïti-Inter, et prennent fait et cause dans un premier temps pour [[Jean-Bertrand Aristide]], qui sera élu président en décembre 1990. Avec le coup d'état de [[1991]] mené par le général [[Raoul Cédras]]<ref>[http://www.rsf.org/article.php3?id_article=4463 Reporters sans frontières, 2002.]</ref>, vient le second exil. Avec le départ de Cédras sous la pression de l'administration Clinton, et le retour d'Aristide en 1994, Jean Dominique et Michèle Montas reviennent à Haïti. Ils reprennent leur radio, critiquant alors sans complaisance les dérives du [[parti Lavalas]] de Jean-Bertrand Aristide<ref name="portrait Montas" />. En represailles, Jean Dominique est assassiné le {{Date|3|avril|2000}} par des inconnus. Michèle Montas prend alors la direction de la radio.
=== La tentative d'assassinat ===
Le 25 décembre 2002 à 17h30<ref>[http://www.rsf.org/article.php3?id_article=4613 Reporters sans frontières, 26 décembre 2002.]</ref>, deux inconnus armés menacent les deux vigiles protégeant la maison de Michèle Montas à [[Pétion-Ville]]. L'un des gardiens ferme alors avec empressement la grille de la propriété. Le second vigile, Maxime Séide, resté de l'autre côté de la grille<ref>[http://web.amnesty.org/library/Index/FRAAMR360012003?open&of=FRA-315 Amnesty International, 6 janvier 2003.]</ref>, est grièvement blessé par les attaquants et décède peu après. Les inconnus prennent la fuite.
=== Porte-parole à l'ONU ===
Suite à cette tentative d'assassinat, Michèle Montas rejoint alors le siège des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] à [[New York]], où elle devient porte parole de [[Julian Robert Hunte]], président de l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations Unies]]. Elle a également été rédactrice en chef de l'unité francophone de la radio de l'ONU.
Le 31 mars 2003, Michèle Montas critique dans les colonnes du ''[[New York Times]]'' le rapport de Bernard Saint-Vil, juge chargé de l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique<ref>[http://www.delhti.cec.eu.int/fr/presse/revue/avril03.doc Revue de presse mensuelle de la Délégation de l'Union européenne en Haïti, avril 2003.]</ref>. Elle critique notamment la décision du juge de cesser ses poursuites contre le sénateur haïtien [[Dany Toussaint]]. Ce dernier avait été mis en cause par le juge Claudy Gassant, dont le mandat de juge avait pris fin le 4 avril 2001<ref>[http://www.haiti-info.com/spip.php?article384 A. Bertoni, ''Rapport sur la situation de la liberté de pensée et d'expression en Haïti'', Commission interaméricaine des droits de l'homme, 24 juillet 2003]</ref> mais la levée de l'immunité du politicien avait été écartée par le Sénat haïtien.
Le 1{{er}} janvier 2007, [[Ban Ki-moon]] prend ses fonctions de Secrétaire général de l'ONU et Michèle Montas devient sa porte-parole<ref>[http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=13444&Cr=ONU&Cr1= Organisation des Nations Unies, 2 janvier 2007]</ref>. Elle remplace à ce poste [[Stéphane Dujarric]], porte-parole de [[Kofi Annan]] depuis juin 2005.
== Récompenses ==
* Prix [[Reporters sans frontières]] - [[Fondation de France]], 2002
== Articles connexes ==
* ''[[L'Agronome]]'' (2004), le film de [[Jonathan Demme]].
== Références ==
<references />
{{Portail ONU}}
[[Catégorie:Organisation des Nations unies|Montas]]
[[Catégorie:Journaliste haïtien|Montas]]
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[[en:Michèle Montas]]