Monochamus scutellatus 1882492 30985295 2008-06-25T07:52:21Z Vitalfranz 121395 {{Ébauche|insecte}} {{Taxobox animal | ''Monochamus scutellatus''| Longhorn Beetle Whitespotted Sawyer USA.jpg| ''Monochamus scutellatus oregonensis''<br />(Sequoia National Park, USA)}} {{Taxobox phylum | Arthropoda }} {{Taxobox sous-embranchement | Hexapoda }} {{Taxobox classe | Insecta }} {{Taxobox sous-classe | Pterygota }} {{Taxobox infra-classe | Neoptera }} {{Taxobox super-ordre | Endopterygota }} {{Taxobox ordre | Coleoptera }} {{Taxobox super-famille | Chrysomeloidea }} {{Taxobox famille | Cerambycidae }} {{Taxobox sous-famille | Lamiinae }} {{Taxobox tribu | Lamiini }} {{Taxobox genre animal (auteur) | Monochamus | [[Pierre-François-Marie-Auguste Dejean|Dejean]], [[1821]]}} {{Taxobox binomial animal | ''Monochamus scutellatus'' | (Say, [[1824]])}} {{Taxobox commons | Monochamus scutellatus }} {{Taxobox fin}} Ce '''Monochame''' (''[[Monochamus scutellatus]]'') dit '''« longicorne noir »''' (White-spotted sawyer pour les anglophones ; ce qu'on pourrait traduire par scieur à tache blanche) est un gros insecte [[xylophage]] de 20 à 25 mm très commun dans les forêts nord-américaines circumboréales. Ce coléoptère [[longicorne]] vit dans les forêts de [[conifère]]s d'Amérique du Nord. == Étymologie == Ce nom provient du fait que le [[scutellum]] de cette espèce, bien visible est plus clair. == Description == * Couleur foncée, avec taches claires sur les élytres, scutellum clair * Longues antennes (2 fois la longueur du corps chez le mâle, et longueur du corps chez la femelle) * Taille : 20 à 25 mm * Dimorphisme sexuel : le mâle est plus petit que la femelle, mais avec des antennes plus longues. * Oeufs déposés dans des crevasses de l'écorce, fentes ou incisions faites par l'insecte dans l’écorce du côté ombragées. * Larves de 40-50 mm, de couleur blanc crème, avec tête brune pâle. Le corps est démuni de pattes, allongé et légèrement aplati. À ne pas confondre avec la sous espèces ''Monochamus scutellatus Oregonensis'' (Le Conte), ou avec le [[longicorne asiatique]] ou encore avec d'autres espèce européennes proches, dont ; * ''[[Monochamus saltuarius]]'' (Gebler, 1830), * ''[[Monochamus sartor]]'' (Fabricius, 1787). * ''[[Monochamus sutor]]'' (Dejean, 1821)... == Reproduction, Cycle de vie et métamorphose == L'adulte apparaît en été (juin-août, qui est également la période de ponte, les pupes étant formées de mai à juillet)<ref>[http://www.sbf.ulaval.ca/entomologie/fiche%20insecte/Monochamus%20scutellatus.htm| Page de l'Université Laval]</ref>. Il se nourrit en rongeant l'écorce de petites branches ou de jeunes pousses. <br />À partir de juin (même dans les zones nordiques), mais surtout en juillet, la femelle inspecte longuement les écorces de résineux affaiblis, malades ou déjà morts, debouts, tombés ou coupés ( [[Pin (plante)|Pin]] (blanc, gris, rouge), [[sapin baumier]], [[épinette]] (blanche, noire, rouge), [[Mélèze laricin]]). Elle creuse de ses mandibules des fentes dans l'écorce ou trouve des creux (cicatrices) et après une nouvelle inspection y pond un ou plusieurs oeufs. <br />La larve (inactive en hiver) éclot en 9 à 14 jours. Elle perce un tunnel dans l'écorce intérieure jusqu'au [[cambium]] en 3 jours environ; elle passera un an près de la surface du bois ([[xylem]] et [[phloème]]) en expulsant sciures de bois et excréments par des trous dans l'écorce. Au fur et à mesure de sa croissance, les galeries sont plus larges et plus profondes. L'année suivante elle s'enfonce dans le bois, (1 à 6 pouces (2.5 à 15 cm) de profondeur) où elle creusera une cellule pupale, mieux à l'abri du gel, dans une galerie qui a souvent une forme de U (une des branches remontant vers la surface du bois). Le tunnel est bouché avec des fibres de bois après qu'une sortie élargie a été préparée par alésage.<br /> C'est là, après 2 ans ou un peu plus, qu'elle [[nymphose]]ra via un stade chysalide (ou pupe), en 15 jours environ en mai de sa seconde année de vie, avant d'émerger du tronc par un trou circulaire, pour se mettre en quête d'un partenaire sexuel. <br />Certains auteurs évoquent un [[cannibalisme]] chez jeunes larves. Il semble aussi que plus au sud (sud-Michigan) un cycle d'un an soit possible, au moins en élevage (Cette zone pourrait remonter vers le nord avec le réchauffement climatique)<ref>[http://www.na.fs.fed.us/spfo/pubs/fidls/ws_sawyer/ws_sawyer.htm|Article anglais (USA), avec illustration]</ref> alors que le parasitisme et la prédation auraient une incidence relativement négligeables<ref> Voir par exemple la fiche citée de l'université Laval</ref>. == Statut ou menace == C'est une espèce qui ne semble pas globalement menacée alors que les espèces proches ont fortement régressé en Europe. <br />Elle pourrait bénéficier - sans pour autant pulluler - d'une gestion plus écologique des forêts et des après feux (conservation de chicots, ainsi que de mesures veillant à l'entretien du potentiel de prédation (par les pics notamment)<ref>[http://web2.uqat.uquebec.ca/cafd/pdf/fichetech4f.pdf|Retour d'expérience sur la gestion ''après-feux'' au Québec] (Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable)</ref>. == Pour éviter les pullulations == Même si les pullulations sont fortement limitées par le canibalisme qui augmente avec la densité des larves. (Dès que deux galeries se rejoignent, ou quand plusieurs oeufs ont été pondus au même endroit, une larve mange l'autre<ref>Voir [http://www.na.fs.fed.us/spfo/pubs/fidls/ws_sawyer/ws_sawyer.htm], paragraphe "''Natural Control''" (anglais) </ref>), les gestionnaires forestiers craignent des [[invasion biologique|pullulations]], surtout autour des aires de stockage de billes ou grandes bûches de bois. Ceux-ci peuvent être efficacement protégés ; sans pesticides, * par l'écorçage des grumes; * par immersion ou arrosage continu (mais avec un gaspillage et une pollution possible de l'eau) ou * en recouvrant les stocks de grumes d'un tissus non tissé (de juin à sept) ou * en utilisant le bois avant les deux ans nécessaires à la pupaison et l'émergence de l'adulte. * en veillant à protéger les prédateurs de cette espèce dont les pics, certaines mouches parasites ([[Eutheresia]]) et [[ichneumonidae]] (ex : [[Rhyssa lineolata]] et ''[[Rhyssa persuasoria]]'' capables de détecter les larves de xylophages dans l'écorce ou le bois superficiel et d'y pondre (jusqu'à 3 cm de profondeur) leurs oeufs). Avec le canibalisme, on estime que le parasitisme naturel élimine 70% environ des larves. d'autres prédateurs insectivores pourront encore chasser les adultes. Des [[insecticide]]s sont parfois utilisés (dont à base de [[benzène]]), mais toxiques et non recommandés, voire interdits par certains cahiers des charges de [[gestion écologique]] de la [[forêt]] ou de la [[filière bois]] (ex : [[Forest Stewardship Council|FSC]]). '''Le piégeage''' : Il est utile pour un suivi indicatif des populations, mais nécessite des pièges adaptés<ref>[http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=13595431|A propos du piégeage de ''Monochamus scutellatus'']</ref>. Stocker les billes de bois en empilements bien compacts sous les arbres, dans une zone très à l'ombre réduit les attaques d'au moins 85 %. Ceci serait dû au fait que l'espèce recherche les endroits ensoleillés, même si dans ces endroits, les oeufs sont pondus à l'abri du soleil direct. Toutes ces méthodes peuvent s'additionner. == Régime alimentaire == Cet insecte consomme le bois mort et joue un rôle écologique important en accélérant sa transformation en [[humus]] forestier. == Voir aussi == * [[xylophage]] * [[Bois mort]] * [[Forêt]] * [[Incendie de forêt]] === Liens externes === * [http://longicorne.tripod.com/quebec/M_scutellatus.htm |Page illustrée, canadienne] === Notes et références === <references /> [[Catégorie:Cérambycidé]] [[Catégorie:Insecte (nom scientifique)]] [[de:Monochamus scutellatus]]