Mont Erebus 411018 31105560 2008-06-28T21:44:11Z Gemini1980 87710 {{Voir homonymes|Erebus}} {{Infobox Volcan | nom=Mont Erebus | image=Mount erebus hg.jpg | légende=Le mont Erebus vu depuis la péninsule de Hut Point. | altitude=3794 | pays=Antarctique | massif=[[Île de Ross]] | type=Volcan rouge | activité=En éruption | éruption=Depuis {{date||décembre|1972}} | identifiant=1900-02= | observatoire={{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/|titre=Mount Erebus Volcano Observatory}} | latitude=-77.53 | longitude=167.17 }} Le '''mont Erebus''' est un [[volcan]] d'[[Antarctique]] situé sur l'[[île de Ross]], dans la [[mer de Ross]], ce qui en fait le volcan en activité le plus austral du monde<ref name="MEVO Accueil">{{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus - Accueil|consulté le=3 mars 2008}}</ref>. Il est remarquable du fait de la longévité de sa phase éruptive actuelle, supérieure à trente-cinq ans, et de la présence d'un [[lac de lave]] au fond de son cratère principal<ref name="MEVO Cartes"/>{{,}}<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Il tient son nom du ''[[HMS Erebus (1826)|HMS Erebus]]'', un des deux navires de l'[[Expédition Erebus et Terror|expédition]] menée par le [[Royaume-Uni|Britannique]] [[James Clark Ross]] qui le découvrit en [[1841]]<ref name="Expédition"/>. Sa première ascension n'a lieu qu'en [[1908]] par un membre de l'expédition [[Ernest Shackleton|Shackleton]]<ref name="Ascension"/>. Depuis, plusieurs explorations scientifiques ont eu lieu pendant les courts étés australs, comme celle de [[Jean-Louis Étienne]] en [[1993]]-[[1994]]<ref name="Etienne"/>, mais les conditions climatiques extrêmes<ref name="MEVO Accueil"/>{{,}}<ref name="MEVO FAQ"/> limitent le champ de connaissances sur ce volcan<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Les études sont orientées principalement sur son histoire éruptive, sa [[pétrologie]], sa [[géophysique]], les caractéristiques de son lac de lave ainsi des gaz volcaniques<ref name="MEVO Accueil"/> et enfin les formes de vie simples qui se développent uniquement autour des [[fumerolle]]s présentes sur certaines pentes et qui bénéficient de mesures de protection spéciales<ref name="ASPA"/>. Le mont Erebus a été le théâtre, en [[1979]], d'une grave catastrophe aérienne faisant 257 victimes sur le [[vol 901 Air New Zealand]] dont le but était la découverte touristique de l'Antarctique<ref name="Crash"/>. Les causes de l'accident seraient une erreur dans le plan de vol et une illusion d'optique provoquée par la luminosité<ref name="Crash"/>. == Toponymie == Le mont Erebus est nommé d'après le [[HMS Erebus (1826)|HMS Erebus]], un des deux navires de l'expédition qui découvrit l'[[île de Ross]] et ses deux volcans en [[1841]]<ref name="Expédition"/>. ''Erebus'' est le nom [[latin]] d'[[Érèbe]], une [[Mythologie grecque|divinité grecque]] née du [[Chaos (mythologie)|Chaos]], personnifiant les ténèbres, l'obscurité des Enfers. == Géographie == === Situation === Le mont Erebus est situé en [[Antarctique]], dans le centre-ouest de l'[[île de Ross]] située elle-même dans l'ouest de la [[mer de Ross]], à proximité des côtes du continent dont elle est séparée à l'ouest par le [[détroit de McMurdo]]<ref name="MEVO Accueil"/>. La montagne est entourée par le [[mont Bird]] au nord, le [[mont Terra Nova]] et le [[mont Terror]] à l'est, la [[Base antarctique McMurdo|station de McMurdo]] et la [[Base antarctique Scott|base de Scott]] à l'extrémité de la [[péninsule de Hut Point]] au sud et le détroit de McMurdo à l'ouest dont la [[baie Erebus]] et la langue terminale du [[glacier Erebus]] au sud-ouest<ref name="MEVO Accueil"/>. Le mont Erebus se trouve dans l'ouest de la [[dépendance de Ross]], la revendication [[Nouvelle-Zélande|néo-zélandaise]] sur l'Antarctique gelée par le [[traité sur l'Antarctique]] signé le {{date|1|décembre|1959}} et entré en vigueur le {{date|23|juin|1961}}<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.nsf.gov/od/opp/antarct/anttrty.jsp|titre=National Science Foundation Office of Polar Programs - The Antarctic Treaty|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. Du fait de sa position et de sa géologie, le mont Erebus est le volcan actif le plus méridional de la Terre<ref name="MEVO Accueil"/>. === Topographie === [[Image:Ross Island Map topo-fr.svg|thumb|Carte topographique de l'île de Ross.]] Le mont Erebus est le point culminant de l'[[île de Ross]]. Il atteint la hauteur de {{NaU|3794|mètres}} et se présente sous la forme d'une montagne massive<ref name="MEVO Accueil"/>. La pente générale du relief varie avec l'altitude : elle est assez douce en partie basse et se redresse aux alentours de 30° entre {{formatnum:2000}} mètres à {{formatnum:3200}} mètres d'altitude environ jusqu'au rebord de la [[caldeira]] qui couronne le sommet<ref name="MEVO Lac de lave">{{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/geology/lavalake.html|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus - Lac de lave|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. Dans la partie sud de cette caldeira circulaire se trouvent trois cratères : le ''Main Crater'' (« cratère principal ») , le plus grand, dont le rebord sud-est constitue le point culminant du mont Erebus et qui contient le puits abritant le [[lac de lave]], le ''Western Crater'' (« cratère occidental »), le plus petit, et le ''Side Crater'' (« cratère latéral »), accolé au sud-ouest du ''Main Crater''<ref name="MEVO Cartes">{{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/geology/maps.html|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus - Cartes|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. === Climat === Soumis à un [[climat polaire]], la moyenne des températures est de -50°C en hiver et de -20°C en été<ref name="MEVO Accueil"/>. En raison de l'altitude élevée, de la faible densité de l'[[Atmosphère (Terre)|atmosphère]] et de la transparence exceptionnelle de l'air, le mont Erebus bénéficie d'un ensoleillement sensiblement identique à celui reçu à l'[[Équateur (ligne équinoxiale)|équateur]]. === Faune et flore === En raison des conditions climatiques extrêmes, toute forme de vie avancée est impossible à cette [[latitude]]. Pourtant, le mont Erebus est l'un des trois sites d'altitude connus en [[Antarctique]], avec le [[mont Melbourne]] et le [[mont Rittman]], à présenter des [[fumerolle]]s abritant des formes de vie simples<ref name="ASPA">{{en}} {{pdf}} [http://128.150.4.107/od/opp/antarct/aca/nsf01151/aca2_spa130.pdf Management Plan for Antarctic Specially Protected Area (ASPA) n° 130 - Tramway Ridge, Mt. Erebus, Ross Island]. Consulté le 24 avril 2008.</ref>. Les [[lithosol]]s autour de ces fumerolles, du fait des réactions acides qui s'y produisent et de l'humidité constante formée par la condensation de la vapeur et de la température, fournissent un habitat restreint<ref name="ASPA"/>. L'unique espèce de [[mousse]] trouvée, ''[[Campylopus pyriformis]]'', offre une curiosité étonnante du fait qu'elle reste au stade de [[protonema]]<ref name="ASPA"/>. Diverses formes de [[microalgue]]s sont également présentes. La végétation qui s'est développée sur les sols autour de ces fumerolles diffère significativement de celle découverte dans le reste de l'Antarctique<ref name="ASPA"/>. Une variété inhabituelle de [[Cyanobacteria|cyanobactéries]] [[Organisme thermophile|thermophiles]] est particulièrement remarquable car elle est dérivée de ''[[Mastigocladus laminosus]]'', habituellement présentes autour des [[Mont hydrothermal|cheminées hydrothermales]]<ref name="ASPA"/>. La température joue un rôle prédominant dans la répartition des formes de vie : les sols les plus chauds, entre 35 et {{unité|60|°C}}, sont colonisés par des feutrages sombres dans les tons bleu-vert ou rouge-brun de cyanobactéries, tandis que les sols plus froids, entre 10 et {{unité|30|°C}} présentent des encroûtements de couleur verte formées de la mousse et de cinq espèces différentes de [[chlorophyte]]s coccoïdes. Aucune présence d'[[invertébré]] n'est certifiée<ref name="ASPA"/>. [[Image:Colony of Adelie Penguin at Cape Royds.jpg|thumb|right|Une partie de la colonie de [[manchot Adélie|manchots Adélie]] du cap Royds]] Sur la côte au pied du mont Erebus, dans les zones rocheuses non recouvertes de glace du cap Royds, se trouve la colonie de reproduction de [[manchot Adélie|manchots Adélie]] la plus près du [[pôle Sud]], qui compte entre {{formatnum:2500}} et {{NaU|4500|couples}}<ref name="ASPA 121">{{en}} [http://www.nsf.gov/od/opp/antarct/aca/nsf01151/aca2_spa121.pdf Plan de gestion pour la zone spéciale de cap Royds] </ref>. Des [[labbe antarctique|labbes antarctiques]] nichent aussi à proximité : on dénombre quelques centaines de couples le long de la côte ouest de l'île de Ross <ref>{{en}} E. C. Young, [http://www.nzetc.org/tm/scholarly/tei-Bio15Tuat03-t1-body-d7.html Skua studies], Journal of the Biological Society, 1967, on line by ''New Zealand Electronic Text Centre''</ref>. Des [[manchot empereur|manchots empereurs]] fréquentent également le secteur, mais leur site de rassemblement hivernal le plus proche se trouve à l'autre extrémité de l'île de Ross, au [[cap Crozier]], environ {{NaU|80|kilomètres}} plus à l'est<ref>{{en}}{{pdf}} [http://www.antarcticanz.govt.nz/downloads/environment/monitoring/RSR_Ch5_MarineEnvironment.pdf Etat de l'environnement de la région marine de la Mer de Ross / Localisation des colonies de manchots empereurs de la mer de Ross (page 20)]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.nzbirds.com/birds/emperorpenguin.html Birds of new Zealand : Emperor penguin]</ref>. En été, on peut observer diverses autres espèces d'oiseaux, comme l'[[Phoebetria palpebrata|albatros fuligineux à dos clair]], le plus austral des [[Diomedeinae|albatros]], des [[Pétrel|pétrels antarctiques]], des [[Sterne couronnée|sternes couronnées]] mais aucune de ces espèces ne niche aux alentours<ref>{{en}} Ernest H. Shackleton, « The Shackleton Collection of Antarctic Specimens », ''Bulletin of the Pennsylvania Museum'', vol. 11, n° 43, juillet 1913, pages 51-52</ref>. Des [[Phoque de Weddell|phoques de Weddell]] sont également présents le long de la côte<ref name="Etienne"/>. === Géologie === Le mont Erebus est un [[stratovolcan]] actif depuis environ 1,3 millions d'années<ref name="MEVO Accueil"/>{{,}}<ref name="MEVO Évolution"/>. L'étude des roches montre une composition géochimique s'étendant des [[basanite]]s aux [[trachyte]]s et [[phonolite]]s<ref name="MEVO Accueil"/>. La bipolarisation prononcée de la [[pétrologie]] serait due à la fusion partielle à basse température et la progression lente du [[Panache (géologie)|panache]] [[Manteau (géologie)|mantellique]]<ref>{{en}} [http://petrology.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/33/4/849 Petrologic Evolution of Anorthoclase Phonolite Lavas at Mount Erebus, Ross Island, Antarctica], ''Journal of Petrology'', vol. 33, n°4, 1992, pages 849-875. Consulté le 31 mai 2008.</ref>. Avant l'[[Holocène]], l'activité éruptive du mont Erebus était caractérisée par de grands épanchements de [[Coulée de lave|coulées de lave]]<ref name="MEVO Accueil"/> entrecoupés de périodes explosives, comme en attestent les couches de [[Cendre volcanique|cendres volcaniques]] retrouvées piégées dans l'[[inlandsis]] de l'[[Antarctique]] parfois à des dizaines de kilomètres de distance, au-delà de la [[chaîne Transantarctique]]<ref name="MEVO FAQ"/>. Depuis le début de l'Holocène, ses éruptions sont majoritairement effusives, de [[Éruption hawaïenne|type hawaiien]] avec la présence d'un [[lac de lave]] ainsi que la production de coulées de lave confinées à l'intérieur du cratère, ponctuées d'épisodes plus explosifs, de [[Éruption strombolienne|type strombolien]] avec l'émission de [[Ejecta|téphras]] allant des cendres aux [[Bombe volcanique|bombes volcaniques]]<ref name="MEVO Accueil"/>{{,}}<ref name="MEVO FAQ"/>. [[Image:Erebus Lava Lake.jpg|thumb|Le lac de lave dans le cratère principal du mont Erebus.]] Sa dernière éruption, débutée en [[1972]], est encore en cours et fait de lui le volcan le plus actif d'Antarctique<ref name="MEVO Lac de lave"/>{{,}}<ref name="MEVO Accueil"/>. Cette éruption est caractérisée par la présence d'un lac de lave dans le puits du ''Main Crater'', dans la caldeira au sommet du volcan, un des rares au monde à exister en continu pendant des dizaines d'années<ref name="MEVO Lac de lave"/>{{,}}<ref name="MEVO Accueil"/>. En outre, des épanchements temporaires de lave se produisent dans le fond du cratère et des épisodes stromboliens projettent des téphras de la taille des cendres jusqu'aux bombes volcaniques<ref name="MEVO Lac de lave"/>{{,}}<ref name="MEVO Accueil"/>. La lave émise au cours de cette éruption et qui compose donc le lac de lave est une phonolite contenant des [[Phénocristal|phénocristaux]] d'[[anorthoclase]] [[feldspathoïde]]s de taille centimétrique<ref name="MEVO Accueil"/>{{,}}<ref name="JVGR1">{{Ouvrage|titre=Seismic and acoustic observations at Mount Erebus Volcano, Ross Island, Antarctica, 1994–1998|auteurs=C.A. Rowe, R.C. Aster, P.R. Kyle, R.R. Dibble, J.W. Schlue|directeur=C.A. Rowe|collection=Journal of Volcanology and Geothermal Research|jour=30|mois=novembre|année=1999|pages=24|lire en ligne=http://www.geology.wisc.edu/~char/pdf/JVGR_erebus_rowe.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}}</ref>. Le dégazage du lac de lave se fait habituellement sans effusions mais des explosions stromboliennes surviennent régulièrement et jusqu'à 900 fois par jour, provoquées soit par la remontée de bulles de gaz volcaniques, soit par la chute de glace provenant de l'intérieur du cratère<ref name="JVGR1"/>. L'autre particularité de ce volcan est la présence, dans ses laves, d'une teneur en [[or]] supérieure à la normale<ref>{{en}} [http://www.activolcans.info/fiche.php?NomVolcan=Erebus Association pour la connaissance et la transmission de l'information en volcanologie - Volcan Erebus]. Consulté le 22 avril 2008.</ref>. Cet or est projeté dans l'air sous forme de fines particules métalliques, d'une taille comprise entre 0,1 et 20 microns dans les gaz échappés du volcan et de 60 microns dans la neige aux alentours de la montagne. La quantité émise par le volcan est estimée à 80 grammes par jour. Cette particularité est rendue possible par la présence d'un lac de lave au fond du cratère, où l'or a le temps de cristalliser à la surface du magma en fusion avant d'être expulsé par les panaches de gaz, contrairement aux volcans plus classiques dont les explosions sont généralement violentes<ref>{{en}} [http://www.newscientist.com/article/mg13117853.300-science-antarctic-gold-dust-.html Science: Antarctic gold dust], ''New Scientist'', 7 septembre 1991</ref>. Le volcanisme ayant donné naissance aux différents volcans de l'[[île de Ross]], dont principalement le mont Erebus, a pour origine le [[point chaud]] Erebus<ref name="MEVO Évolution">{{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/geology/evolution.html|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus - Évolution|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. L'ascension du panache de matière mantellique dans l'[[asthénosphère]] progresse à une vitesse estimée à six centimètres par an<ref name="MEVO Évolution"/> et s'accompagne d'une fusion partielle libérant un [[magma (géologie)|magma]] qui perce un passage au travers de la [[croûte terrestre]] au niveau de la [[mer de Ross]], permettant la formation de terrains volcaniques par dessus les sédiments du bassin de la [[terre Victoria]]<ref name="MEVO Évolution"/>. C'est l'analyse des [[Roche volcanique|roches volcaniques]] prélevées sur les flancs et au sommet du mont Erebus qui a permis la reconstitution des phases successives de sa formation <ref name="MEVO Évolution"/>. Ces analyses reposaient à l'origine sur la méthode traditionnelle du quotient K&nbsp;/&nbsp;Ar qui compare le taux de [[krypton]] par rapport à celui d'[[argon]] mais une campagne menée à partir de [[1993]] et reposant sur la méthode de [[datation radiométrique]] plus fiable du rapport {{Exp|40}}Ar&nbsp;/&nbsp;{{Exp|39}}Ar des [[isotope]]s de l'argon, contredit le scénario d'un mont Erebus âgé de plusieurs millions d'années<ref name="MEVO Évolution"/>. == Histoire == === Histoire éruptive === [[Image:Mount Erebus Aerial 2.jpg|thumb|Vue aérienne du plateau sommital et des cratères du mont Erebus.]] Le volcanisme ayant donné naissance au mont Erebus se met en place il y a 1,3 million d'années, au [[Pléistocène]], qui se situe à la fin du [[Cénozoïque]]<ref name="MEVO Évolution"/>. Pendant {{formatnum:600000}} ans, un [[volcan bouclier]] se met en place par l'empilement de grandes coulées de lave de nature [[Basanite#La basanite|basanitique]], très fluides, puis [[Téphrite|téphritiques]], que vient surmonter un cône [[Phono-téphrite|phono-téphritique]]<ref name="MEVO Évolution"/>{{,}}<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Ce proto-volcan connaît il y a {{formatnum:700000}} ans l'effondrement de son sommet sous la forme d'une [[caldeira]] dont l'un des rebords constitue l'actuel ''Fang Ridge''<ref name="MEVO Évolution"/>. Des épanchements de lave [[Téphri-phonolite|téphri-phonolitiques]] et phono-téphritiques se poursuivent sur les flancs du volcan jusqu'à {{formatnum:350000}} ans avant notre ère, lorsque les [[lave]]s changent de nature pour acquérir leur composition actuelle de téphri-phonolite à phéno-cristaux d'anorthoclase<ref name="MEVO Évolution"/>. Ces laves construisent alors le cône actuel sur un des rebords de la caldeira du volcan bouclier jusqu'à il y a {{formatnum:90000}} ans lorsque cet édifice connaît à son tour un effondrement créant la caldeira sommitale actuelle<ref name="MEVO Évolution"/>. Le stratovolcan contenu dans la caldeira sommitale et couronné par trois cratères se met alors en place vraisemblablement durant le dernier millénaire par accumulation de [[Ejecta|téphras]], majoritairement des [[Bombe volcanique|bombes volcaniques]], ainsi que des cristaux d'anorthoclase<ref name="MEVO Évolution"/>{{,}}<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Depuis le début du {{s|XX|e}}, le mont Erebus a connu quatorze éruptions successives, aucune ne dépassant un [[indice d'explosivité volcanique]] de 2<ref>{{en}} [http://www.volcano.si.edu/world/volcano.cfm?vnum=1900-02=&volpage=erupt Global Volcanism Program - Eruptive History]. Consulté le 25 avril 2008.</ref>. Pourtant, alors qu'il est en éruption constante depuis [[1972]], il connaît en [[1984]] une phase éruptive plus explosive qu'à l'accoutumée au cours de laquelle des bombes volcaniques de la taille d'une voiture sont projetées depuis le cratère principal jusqu'à une distance de plus d'un kilomètre<ref name="MEVO FAQ"/>. === Découverte et exploration === [[Image:EREBUS5.JPG|thumb|Le mont Erebus par temps clair.]] Le volcan est découvert et nommé ''Mount Erebus'' par l'explorateur [[Royaume-Uni|britannique]] [[James Clark Ross]] et son équipage en [[1841]]<ref name="MEVO Accueil"/>, lors de l'[[Expédition Erebus et Terror|expédition scientifique Erebus et Terror]] ayant pour but d'étudier le [[champ magnétique terrestre]]. Au cours de leur exploration, les deux navires de l'expédition, le [[HMS Erebus (1826)|HMS Erebus]] et le [[HMS Terror (1813)|HMS Terror]] atteignent une mer puis une barrière de glace, qui seront plus tard nommées [[mer de Ross]] et [[barrière de Ross]]<ref name="Expédition">{{fr}} Bertrand Imbert, Claude Lorius, ''Le grand défi des pôles'', Découvertes Gallimard, « série histoire », 1987, réédition 2006</ref>. Les membres de l'expédition aperçoivent alors une île, plus tard baptisée [[île de Ross]], et repèrent la présence de deux des trois volcans qui y sont présents : le mont Erebus, alors en éruption, et le mont Terror, baptisés d'après le nom des navires. La [[première ascension]] complète jusqu'aux rebords du ''Main Crater'' est le fait de [[Edgeworth David]] et son équipe<ref name="Ascension">{{en}} [http://www.aad.gov.au/default.asp?casid=6660 Australian Antarctic Division - Tannatt William Edgeworth David]. Consulté le 22 avril 2008.</ref>, membres de l'[[expédition Nimrod]] conduite en [[1908]] par [[Ernest Shackleton]], <ref name="MEVO Accueil"/>. La première ascension en solitaire connue est accomplie par Charles Blackmer, un ferronnier de la [[base antarctique McMurdo]], les [[19 janvier|19]] et {{date|20|janvier|1991}}. Il réalise cet exploit en dix-sept heures environ<ref>{{en}} Sara Wheeler, ''Terra Incognita'', Vintage, 1997 {{ISBN|0099731819}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} Nicholas Johnson, Eirik Sønneland, ''Big Dead Place: Inside the Strange and Menacing World of Antarctica'', Feral House, 2005, pages 238-248 {{ISBN|0922915997}}</ref>. En [[1993]], [[Jean-Louis Étienne]] lance une expédition scientifique au mont Erebus afin d'étudier le volcan et mesurer notamment la quantité de [[soufre]], de [[chlore]] et de [[fluor]] qu'il émet. Le bateau accoste dans ''Backdoor Bay'', à l'abri du cap Royds, à l'ouest de l'île, et le camp de base est monté près de la cabane de Shackleton. Les membres de l'expédition atteignent le sommet du cratère le {{date|2|février|1994}}. Ils repartent de l'île neuf jours plus tard<ref name="Etienne">{{fr}} Jean-Louis Étienne, ''Expédition Erébus'', éd. Arthaud, 1994</ref>. === Catastrophe aérienne === {{Article détaillé|Vol 901 Air New Zealand}} Le {{date|28|novembre|1979}}, le [[vol 901 Air New Zealand]] s'écrase sur le mont Erebus et aucun des 237 passagers et 20 membres d'équipage n'en réchappe<ref name="Crash">{{fr}} {{Périodique|titre=Leçon tirée du voile blanc au mont Erebus|auteur=Andrew Ayers|revue=Nouvelles|ISSN=0709-812X|no=4|date=2002|pages=11-12| texte=http://www.tc.gc.ca/aviationcivile/securitedusysteme/bulletins/tp185/pdf/4_2002.pdf|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. Cet avion, un [[DC-10]], était parti d'[[Auckland]] en direction de l'[[Antarctique]] afin d'effectuer un survol touristique soit du [[pôle Sud magnétique]] et du [[glacier Ninnis]], soit de l'[[île de Ross]] en fonction des conditions météorologiques rencontrées sur place pour finalement revenir se poser en [[Nouvelle-Zélande]] après une douzaine d'heures de vol<ref name="Crash"/>. Dans l'appareil, un buffet était mis à disposition des passagers qui pouvaient se déplacer librement dans l'avion afin de rechercher les meilleurs points de vue, pouvaient rendre visite au personnel de navigation dans le cockpit et bénéficier de commentaires de spécialistes de l'Antarctique<ref name="Crash"/>. Le vol se déroula sans encombre au-dessus de l'[[océan Pacifique]] Sud puis de l'[[océan Austral]] : à une altitude de croisière de {{formatnum:35000}} [[Pied (unité)#Le pied dans les pays anglophones|pieds]] (environ {{formatnum:10700}} mètres), les passagers observèrent les premiers icebergs à l'approche de l'Antarctique<ref name="Crash"/>. Ayant établi le contact avec la station de navigation aérienne de McMurdo, la seule dans ce secteur, qui l'informa des conditions météorologiques (quelques nuages dont la base se situe à une altitude de {{formatnum:2000}} pieds (environ 610 mètres) et une visibilité de quarante milles), le commandant de bord décida de mettre cap sur l'île de Ross afin d'observer le mont Erebus<ref name="Crash"/>. Arrivés au-dessus de la mer de Ross, l'avion reçut l'autorisation de descendre à une altitude de {{formatnum:18000}} pieds (environ {{formatnum:5500}} mètres)<ref name="Crash"/>. Poursuivant sa descente, le commandant du DC-10 demanda un guidage radar à la [[Base antarctique McMurdo|station McMurdo]] afin de traverser la couche nuageuse mais l'avion n'apparaissait toujours pas sur les écrans de la station de navigation<ref name="Crash"/>. Le dernier contact avec l'appareil fut établi lorsque celui-ci se trouvait à une altitude de {{formatnum:6000}} pieds (environ {{formatnum:1830}} mètres), toujours au-dessus des nuages<ref name="Crash"/>. N'obtenant aucune réponse malgré de nombreux appels, des équipes aériennes de recherche survolèrent l'île de Ross et retrouvèrent les restes de l'appareil onze heures après le dernier contact à 12h56<ref name="Crash"/>. Ces derniers se trouvaient à une altitude de seulement {{formatnum:1500}} pieds (environ 460 mètres), sur le flanc du mont Erebus au nord de la station de McMurdo et sans aucun survivant<ref name="Crash"/>. [[Image:Air New Zealand Flight 901.jpg|thumb|Les restes du fuselage de l'avion, ici en [[2005]], laissés ''in situ'' après la catastrophe, sont progressivement entraînés vers la mer au rythme de la progression des glaciers.]] Les enquêteurs dépêchés sur place furent aidés dans leurs recherches par l'enregistreur de données de vol et l'enregistreur sonore de la cabine de pilotage mais aussi par les bandes vidéo et les pellicules photographiques des passagers<ref name="Crash"/>. Le cratère d'impact révéla que l'avion a percuté la montagne à grande vitesse, quasiment à l'horizontale et en prenant feu immédiatement<ref name="Crash"/>. La reconstitution des dernières minutes du vol mirent en évidence que l'avion avait effectué deux virages à 360°, à droite puis à gauche, tout en perdant de l'altitude et ceci afin de chercher la meilleure route possible en évitant les zones les plus ennuagées<ref name="Crash"/>. Ayant terminé ses virages et pensant se trouver à trente milles au nord de McMurdo selon le plan de vol préétabli, l'équipe de pilotage poursuivit sa descente<ref name="Crash"/>. Le système avertisseur de proximité de sol retentissant seulement trois minutes après, l'équipe de pilotage tenta de redresser l'appareil qui percuta la montagne peu après à 260 nœuds (environ 480 kilomètres par heure)<ref name="Crash"/>. L'explication fournie par les enquêteurs est la conjonction d'une erreur dans le plan de vol et de la création d'une illusion d'optique<ref name="Crash"/>. En effet, au moment de l'accident, des observateurs au sol indiquèrent que la visibilité autour de l'île de Ross était mauvaise, que la base des nuages se trouvait à une altitude d'environ {{formatnum:3500}} pieds (environ {{formatnum:1070}} mètres) et que des nuages couvraient le mont Erebus<ref name="Crash"/>. Cette nébulosité conjuguée à la lumière polaire aurait pu provoquer une illusion d'optique donnant l'impression aux passagers de l'avion qu'ils survolaient un terrain plat alors qu'ils se dirigeaient droit vers la montagne<ref name="Crash"/>. L'équipe de pilotage pensait quant à elle passer à l'ouest du mont Erebus mais selon un plan de vol erroné élaboré plus d'un an auparavant<ref name="Crash"/>. Les coordonnées de la station McMurdo avaient été alors mal enregistrées mais les vols précédents s'étaient passés sans encombre, les équipes de pilotage effectuant alors une approche à vue<ref name="Crash"/>. Mais le vol 901 ne disposait pas d'une telle visibilité ce qui amena l'appareil droit sur la montagne<ref name="Crash"/>. Ironie du sort, les coordonnées avaient été changées la veille du vol mais seule la station McMurdo en avait été informée, pas l'équipage du vol 901<ref name="Crash"/>. La responsabilité de l'accident fut néanmoins imputée à l'équipe de pilotage qui était descendue en-dessous de l'altitude à ce moment du vol ainsi qu'aux mauvaises conditions météorologiques<ref name="Crash"/>. Depuis [[1981]], le lieu du crash, entre le nord-est du mont Erebus et la baie de Lewis, est classé zone spécialement protégée. Tous les corps des victimes n'ayant pas été retrouvés par les autorités néo-zélandaises et américaines, elle est déclarée en tant que tombeau dans le but que la zone reste inviolée. La croix de deux mètres de hauteur érigée peu de temps après l'accident mais endommagée par le vent a été remplacée le {{date|30|janvier|1987}} par une croix en acier inoxydable à trois kilomètres du lieu du crash, sur un promontoire rocheux lui faisant face, proposé comme monument historique<ref>{{en}} {{pdf}} [http://reco.ats.aq/ats.reco/recatt/Att197_e.pdf Antarctic specially protected area n° 156 - Lewis Bay, Mount Erebus, Ross Island]. Consulté le 26 avril 2008.</ref>. == Présence humaine == === Missions scientifiques === ==== Généralités ==== Depuis le début des [[années 1970]], le mont Erebus fait l'objet de campagnes de recherche scientifique soutenues financièrement par la ''[[National Science Foundation]]'', une agence gouvernementale américaine<ref name="MEVO Accueil"/>. Initialement composées de scientifiques du Département de la Terre et des sciences environnementales ainsi que du Bureau de Géologie et des ressources minérales de l'Institut des mines et des technologies du [[Nouveau-Mexique]], les équipes de scientifiques sont désormais composées de scientifiques et d'étudiants d'universités variées<ref name="MEVO Accueil"/>. Elles ont pour mission d'étudier l'histoire éruptive du volcan, sa [[pétrologie]], sa [[géophysique]], les caractéristiques de son lac de lave ainsi que des gaz volcaniques qui s'en échappent et qui peuvent affecter le climat de la Terre, et plus particulièrement de l'[[Antarctique]]<ref name="MEVO Accueil"/>. Les recherches actuelles sont axées sur la mesure de l'émission de [[dioxyde de soufre]] et de [[dioxyde de carbone]] par le sommet du volcan et notamment son lac de lave, l'établissement d'une [[géochronologie]] des coulées de lave, la récolte et l'interprétation de [[Tremblement de terre|données sismiques]] et enfin l'installation d'un réseau [[Global Positioning System|GPS]] permettant à terme d'étudier les déformations de la montagne<ref name="MEVO Accueil"/>. ==== Étude de la géologie ==== Du fait de sa localisation en Antarctique qui rend difficile son accès, de son climat polaire qui ne permet de se rendre à son sommet que six semaines maximum par an et qui recouvre le volcan de neige et de glace ainsi que de l'absence d'une importante présence humaine à proximité, le mont Erebus intéresse moins les scientifiques que d'autres volcans sur Terre, notamment ceux situés dans des régions très peuplées<ref name="MEVO Lac de lave"/>{{,}}<ref name="MEVO Cartes"/>. Pour ces raisons, la très grande majorité des connaissances concernant le mont Erebus sont emmagasinées seulement depuis le début des [[années 1980]]<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Néanmoins, les coulées de lave de l'intérieur de la [[caldeira]] sommitale ont fait l'objet de campagnes d'échantillonnage, d'analyse, de datation et de cartographie grâce à la méthode isotopique 40Ar/39Ar tandis que les pentes du volcan sont moins connues en raison de leur recouvrement partiel par de la glace et de la neige<ref name="MEVO Lac de lave"/>{{,}}<ref name="MEVO Cartes"/>. Le lac de lave fait quant à lui l'objet de campagnes spécifiques qui se déroulent tous les ans depuis le début des années 1980 afin d'étudier ses caractéristiques physiques et géologiques permettant de constituer un historique<ref name="MEVO Lac de lave"/>. ==== Étude de la faune et de la flore ==== La crête du ''Tramway Ridge'', située à {{unité|1.5|kilomètre}} au nord-ouest de la [[caldeira]] du mont Erebus, présente un terrain d'études [[botanique]]s, [[Phycologie|phycologiques]] et [[Microbiologie|microbiologiques]] riche pour les espèces se développant autour des fumerolles du volcan<ref name="ASPA"/>. La crête est une zone aux pentes relativement douces dépourvue de glace, en raison de la température du sol, atteignant par endroit {{unité|75|°C}}<ref name="ASPA"/>. En raison de ces caractéristiques d'un grand intérêt mais de la fragilité de l'[[écosystème]], sa partie basse, située entre {{formatnum:3350}} et {{unité|3400|mètres}} d'altitude, est protégée depuis [[1985]], suite à une recommandation officielle de la [[Nouvelle-Zélande]]<ref name="ASPA"/>. La zone en question est un carré de 200 mètres de côté coupé en deux parties de superficie égale, avec au nord une « zone prohibée » et au sud la zone réservée aux études scientifiques<ref name="ASPA"/>. La végétation couvre 16% de la zone protégée<ref name="ASPA"/>. Cette mesure de classement à long terme a pour but d'éviter toute dégradation ou risque de dégradation, d'empêcher toute perturbation humaine non nécessaire, de permettre des recherches sur cet environnement unique et les espèces végétales et microbiales qu'il abrite tout en s'assurant de leur protection, de minimiser la possibilité d'introduction de plantes, animaux ou microbes étrangers, de préserver une partie de la zone déclarée « zone prohibée » comme site de référence pour les études futures, et enfin de permettre des visites dans le cadre des objectifs fixés par le plan de gestion<ref name="ASPA"/>. Un site se trouvant 300 mètres au nord est réservé à l'atterrissage en hélicoptère, par ailleurs strictement interdit dans la zone protégée et dont le survol doit être évité. La distance entre les deux points doit être parcourue à pied, en évitant de marcher sur la végétation ou sur les sols plus chauds, afin de ne pas perturber les sols. Un permis est requis pour se rendre dans la zone<ref name="ASPA"/>. === Accès et conditions de vie === {{Panorama|légende=Panorama sur l'île de Ross et le mont Erebus.|image=EREBUSPANORAMA.JPG|largeur=1000px}} L'accès du mont Erebus n'est possible qu'aux équipes scientifiques et logistiques jouissant d'une bonne santé et d'une bonne condition physique<ref name="MEVO FAQ">{{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/faq.html|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus - FAQ|consulté le=3 mars 2008}}</ref>. Les personnes autorisées à se rendre sur le mont Erebus doivent tout d'abord se rendre aux installations de la ''[[National Science Foundation]]'' en [[Nouvelle-Zélande]]<ref name="MEVO FAQ"/>. Là, elles y reçoivent des consignes d'acheminement en [[Antarctique]] ainsi que les vêtements qui leur permettront de résister au froid polaire<ref name="MEVO FAQ"/>. En fonction de l'avion militaire qui les achemine vers l'[[île de Ross]], les scientifiques s'embarquent alors pour un vol de quatre à dix heures<ref name="MEVO FAQ"/> au cours duquel ils sont revêtus en permanence de leur équipement de survie{{Référence nécessaire}}. En effet, si l'avion venait à se poser en catastrophe en Antarctique et que les passagers se retrouvaient livrés à eux-mêmes, ils ne pourraient survivre plus de quelques minutes à l'extérieur sans ces équipements{{Référence nécessaire}}. En Antarctique, l'avion se pose sur une piste aménagée sur la plateforme de Ross, le prolongement de l'[[inlandsis]] sur la [[mer de Ross]], et située juste au sud de la [[péninsule de Hut Point]] de l'île de Ross, à proximité de la [[Base antarctique McMurdo|station américaine de McMurdo]] et de la [[Base antarctique Scott|base néo-zélandaise de Scott]]<ref name="MEVO FAQ"/>. Les passagers sont alors acheminés par bus jusqu'à ces deux stations où ils y passent plusieurs jours au cours desquels ils participent à des réunions de préparation à la poursuite de leur voyage<ref name="MEVO FAQ"/>. Leur ascension du mont Erebus débute par un vol de quinze minutes en [[hélicoptère]] qui les mène jusqu'à la station d'acclimatation de ''Fang Ridge'', à environ {{formatnum:2700}} mètres d'altitude, et où ils doivent séjourner au moins deux jours afin de limiter l'apparition et les effets du [[mal aigu des montagnes]]<ref name="MEVO FAQ"/>. Ce n'est qu'au bout d'un second voyage effectué soit en hélicoptère soit en [[motoneige]] que les scientifiques atteignent les deux refuges situés au sommet de la montagne<ref name="MEVO FAQ"/>. Les campagnes scientifiques sont menées durant l'été austral, de début décembre à début janvier, ce qui permet aux équipes de gravir le volcan pour y vivre et l'étudier pendant quelques semaines<ref name="MEVO Accueil"/>. Les conditions de vie y sont particulièrement rudes car la moyenne des températures sous abri est de -20°C en été<ref name="MEVO Accueil"/> et les équipes ne disposent que de deux refuges situés à quelques kilomètres du sommet<ref name="MEVO FAQ"/>. Servant de base logistique, de cuisine, de salle à manger, de salle de bain et de toilettes<ref name="MEVO FAQ"/>, ils ne retrouvent leur fonction première de refuge qu'au cours de conditions climatiques trop rigoureuses, la plupart des personnes dormant sous des tentes à l'extérieur<ref name="MEVO FAQ"/>. Afin de préserver l'[[écosystème]] du lieu, l'intégralité des déchets générés par les activités humaines sont collectés dans des bidons redescendus à la station McMurdo située sur la côte sud de l'île de Ross<ref name="MEVO FAQ"/>. == Annexes == === Articles connexes === * [[Antarctique]] * [[Île de Ross]] * [[Lac de lave]] === Bibliographie === * {{Ouvrage|titre=Erebus: Volcan antarctique|auteur=[[Haroun Tazieff]]|année=1994|éditeur=Actes Sud|isbn=978-2742702015}} *{{Ouvrage|titre=Expédition Erebus|auteur=[[Jean-Louis Étienne]]|année=1999|éditeur=Albums Aventure|isbn=978-2700310511}} === Liens externes === {{Commons|Category:Mount Erebus|le mont Erebus}} * {{en}} {{Lien web|url=http://erebus.nmt.edu/|titre=Observatoire volcanologique du mont Erebus|consulté le=2 mars 2008}} * {{Ouvrage|titre=Seismic and acoustic observations at Mount Erebus Volcano, Ross Island, Antarctica, 1994–1998|auteurs=C.A. Rowe, R.C. Aster, P.R. Kyle, R.R. Dibble, J.W. Schlue|directeur=C.A. Rowe|collection=Journal of Volcanology and Geothermal Research|jour=30|mois=novembre|année=1999|pages=24|lire en ligne=http://www.geology.wisc.edu/~char/pdf/JVGR_erebus_rowe.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}} * {{Ouvrage|titre=Real Time Data Received from Mount ErebusVolcano, Antarctica|auteurs=R. Aster, W. McIntosh, P. Kyle, R. Esser, B. Bartel, N. Dunbar, B. Johns, J. Jonhson, R. Karstens, C. Kurnik, M. McGowan, S. McNamara, C. Meertens, B. Pauly, M. Richmond, M. Ruiz|collection=EOS|volume=85|jour=9|mois=mars|année=2004|pages=4|lire en ligne=http://geoinfo.nmt.edu/staff/dunbar/publications/abstracts/aster_mcintosh_kyle_2004_Real-time_data_received.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}} * {{Ouvrage|titre=The first Second of a Strombolian Eruption: Doppler Radar and infrasound Observations at Erebus Volcano, Antarctica|auteurs=A. Gerst, M. Hort, J.B. Johnson, P.R. Kyle|collection=Geophysical Research Abstracts|volume=9|année=2007|pages=2|lire en ligne=http://www.cosis.net/abstracts/EGU2007/07280/EGU2007-J-07280.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}} * {{Ouvrage|titre=Aluminum fluoride hydrates, volcanogenic salts from Mount Erebus, Antarctica|auteurs=Philip E. Rosenberg|collection=American Mineralogist|volume=73|année=1988|pages=6|lire en ligne=http://www.minsocam.org/ammin/AM73/AM73_855.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}} * {{Ouvrage|titre=Enumeration of Thermophilic Heterotrophs in Geothermally Heated Soils from Mount Erebus, Ross Island, Antarctica|auteurs=J. Andrew Hudson, Roy M. Daniel|collection=American Society for Microbiology|volume=54|mois=février|année=1988|pages=3|lire en ligne=http://aem.asm.org/cgi/reprint/54/2/622.pdf|langue=anglais|lien langue={{en}}}} === Références === {{Références|colonnes=2}} {{Portail|montagne|sciences de la Terre et de l'Univers|Antarctique}} {{Bon article|vote=BA|oldid=30234536|date=13 juin 2008}} {{DEFAULTSORT:Erebus}} [[Catégorie:Volcan de l'île de Ross]] [[Catégorie:Volcan rouge]] [[Catégorie:Montagne de l'Antarctique]] [[Catégorie:Point culminant]] [[de:Mount Erebus]] [[en:Mount Erebus]] [[eo:Monto Erebus]] [[es:Monte Erebus]] [[et:Erebus]] [[fi:Mount Erebus]] [[he:הר ארבוס]] [[hi:माउण्ट एरेबुस]] [[id:Gunung Erebus]] [[it:Erebus (Antartide)]] [[ja:エレバス山]] [[lt:Erebusas]] [[nl:Erebus (vulkaan)]] [[no:Mount Erebus]] [[pl:Erebus]] [[pt:Monte Erebus]] [[ru:Эребус]] [[sk:Erebus]] [[sr:Еребус (планина)]] [[sv:Mount Erebus]] [[tr:Erebus Dağı]] [[vi:Núi Erebus]] [[zh:埃里伯斯火山]]