<page> <title>Mont Ventoux</title> <id>107808</id> <revision> <id>31806865</id> <timestamp>2008-07-23T00:26:36Z</timestamp> <contributor> <username>Zorrobot</username> <id>179160</id> </contributor> <minor /> <comment>robot Modifie: [[it:Mont Ventoux]]</comment> <text xml:space="preserve">{{Infobox Montagne | nom=Mont Ventoux | image=[[Image:Mont ventoux from mirabel.jpg|250px]] | légende=Mont Ventoux (face nord) depuis les [[Baronnies (Provence)|Baronnies]] | altitude=1 912 | deg_lat= 44 | min_lat= 10 | sec_lat= 28 | NS=N | deg_lon= 5 | min_lon= 16 | sec_lon= 44 | EO=E | ref=<ref>Coordonnées identifiées à l'aide de [[géoportail]] et carte IGN à l'[[échelle (proportion)|échelle]] 1:20 000</ref> | pays={{France}} | région=[[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] | massif=[[Massif des Baronnies]] | première_ascension={{date|26|avril|1336}},<br/> [[Pétrarque]] (contestée) | voie=[[Sault (Vaucluse)|Sault]] | type= | carte=<div align="center"> {{Carte:début|plan=Massif des Alpes map-fr.svg|taille=250px}} {{Carte:point|48|268}} {{Carte:texte|-5|273|red|<small>Mont Ventoux</small>}} {{Carte:fin}}</div> | note=Localisation du mont Ventoux dans les Alpes occidentales }} Le '''mont Ventoux''' est un sommet [[France|français]] culminant à {{formatnum:1912}} mètres. Il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le ''Géant de Provence'' ou le ''mont Chauve'', il est le point culminant du [[massif des Baronnies]] et le plus haut sommet du [[Vaucluse (département)|Vaucluse]]. En raison de ses particularités topologiques, géologiques et climatiques, il est une figure symbolique importante de la [[Provence]] ayant alimenté récits et représentations artistiques. Le lieu est fréquenté par les touristes et les sportifs cyclistes, randonneurs ou skieurs. C'est un site environnemental riche et fragile, comme en témoigne son classement en [[réserve de biosphère]] et en site [[Natura 2000]]. == Toponymie == En [[occitan]] [[provençal]], le mont Ventoux se dit ''Mont Ventor'' selon la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]] ou ''lou Mount Ventour'' selon la [[norme mistralienne]]. Le sommet devrait son nom à une source [[latin]]e remontant au {{IIe siècle}}, ''Vintur'', divinité des sommets signifiant « qui se voit de loin », issue du [[celte]] ''Ven-top'' dont le sens serait plutôt « cime neigeuse »<ref>Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon, ''Le mont Ventoux, encyclopédie d’une montagne provençale'', éditions Alpes de Lumière, 2007</ref>. Son ancien nom ''Ventour'', que l'on retrouve au {{XIe siècle}}, est basé sur la racine [[oronymique]] préceltique ''went' mont''. Il a été réinterprété par « venteux ». Il est vrai que le [[Mistral (vent)|mistral]] y souffle souvent à plus de 100 km/h, et parfois jusqu'à 300 km/h<ref name="Tour">[http://www.lemontventoux.net/tour.htm La tour hertzienne du mont Ventoux]</ref>. == Géographie == === Situation === [[Image:Mont Ventoux over the roofs of Flassan by Rosier.jpg|thumb|left|Vue depuis le sud-est (Observatoire météo au sommet), par dessus les toits de [[Flassan]]]] Le mont Ventoux est un sommet de [[Provence]] culminant à {{formatnum:1912}} mètres. C'est le point culminant du [[massif des Baronnies]] et le plus haut sommet du [[Vaucluse (département)|Vaucluse]]. Il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud et couvre environ {{formatnum:26000}} hectares<ref>[http://www.wikimapia.org/#lat=44.173586&lon=5.277557&z=12&l=2&m=a&v=2 Le mont Ventoux sur WikiMapia]</ref>{{,}}<ref name="rosier">[http://www.cjrosier.com/Agence-immobiliere/Mont-Ventoux,-Geant-de-Provence.htm Page dédiée au mont Ventoux]</ref>. Situé à moins de 20 kilomètres à vol d'oiseau au nord-est de [[Carpentras]], il est suffisamment éloigné des autres sommets de la région - le [[montagne de Lure|Signal de Lure]] ({{formatnum:1826}} m) se trouvant à plus de 40 kilomètres à l'est - pour paraître plus haut qu'il ne l'est en réalité, ce qui lui vaut le surnom de ''Géant de Provence''. De fait, au sommet, par temps dégagé, on découvre un panorama exceptionnel sur toute la chaîne des [[Alpes]], la [[mer Méditerranée]] avec l'ensemble du [[golfe du Lion]] et la [[Camargue]], la basse [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]] dont on peut parfaitement voir les méandres en direction d'[[Avignon]], les [[Cévennes]], le [[Massif central]] et même [[Notre-Dame-de-la-Garde]] à [[Marseille]] par temps clair<ref>[http://www.destination-ventoux.com/pays-unique.htm Destination Ventoux - Un Pays unique en sa diversité]</ref>. === Accès et voies de communications === [[Image:P1000549 (2).JPG|thumb|La route tracée à travers les éboulis calcaires et vue sur le col des Tempêtes]] L'accès au sommet par le versant septentrional se fait depuis [[Malaucène]] par la [[Route départementale 974 (Vaucluse)|D974]]. Sur le versant méridional, la [[Route départementale 974 (Vaucluse)|D974]] venant de [[Bédoin]] rejoint au niveau du Chalet Reynard la [[Route départementale 164 (Vaucluse)|D164]] qui monte depuis [[Sault (Vaucluse)|Sault]] en direction du sommet. La route est inaugurée en [[1900]]<ref>''Destination mont Ventoux - Comtat Venaissin - Pays de Sault, livret d'information touristique, page 9</ref>. Il existe également plusieurs chemins forestiers sur chaque versant. === Géologie === Le Ventoux termine, avec les [[Dentelles de Montmirail]], la chaîne des [[Massif des Baronnies|Baronnies]]. Cette montagne est constituée de [[calcaire]]s [[urgonien]]s blanchâtres massifs, d'âge [[crétacé inférieur]], et très clairs, d'où l'impression d'un sommet éternellement enneigé, d'autant plus qu'il est quasiment dépourvu de végétation, d'où son autre surnom de ''mont Chauve''. L'élévation importante du sommet a pour origine la compression due à la formation de la [[chaîne pyrénéo-provençale]] aujourd'hui disparue. Cette compression a bombé et fait [[chevauchement|chevaucher]] les roches de la montagne sur les terrains plus au nord, durant le [[Crétacé supérieur]] et le début du [[Tertiaire (géologie)|Tertiaire]]. Il y a 25 millions d'années, une mer peu profonde, la mer [[Miocène]] pénètre dans l'actuelle [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]]. Durant 20 millions d'années, des [[sédiment]]s se déposent. Alors, le mont Ventoux, les [[monts de Vaucluse]] et le [[massif du Luberon]] forment des îles<ref>[http://www.destination-ventoux.com/histoire-geo.htm Destination Ventoux - Le Mont Ventoux - une île miocène et sa réserve de biosphère !]</ref>. === Hydrographie === [[Image:P1000633 (2).JPG|thumb|Fontaine de la Grave entre le chalet Reynard et le sommet du mont Ventoux]] La montagne [[karst|karstique]] du Ventoux participe avec la [[montagne de Lure]] et les [[monts de Vaucluse]], à l'alimentation de [[la Fontaine de Vaucluse]] (première [[résurgence]] de France et cinquième mondiale). Plusieurs sources, pérennes ou non, sont directement liées à ces formations. Dans la vallée du [[Toulourenc]] (versant septentrional, près de [[Malaucène]]), à Notre-Dame-des-Anges, on observe un ensemble de petites sources pérennes presque dans le lit de la rivière, et, quelques mètres plus haut, la grotte de ''la Baume'' de quelques dizaines de mètres de long sur 2 à 3 mètres de haut et se terminant sur un conduit noyé, qui fonctionne comme un [[Siphon hydraulique|siphon]] lors des périodes de forte pluviométrie. Une source puissante jaillit alors de la grotte, à l'image de sa grande sÅ“ur ''la Fontaine de Vaucluse''. Au Groseau, ainsi nommé d'après le nom du dieu [[celte]] [[Grasélos]] récupéré ensuite par les [[Rome Antique|Romains]] puis les [[Chrétiens]], un ensemble de sources pérennes jaillissent à flanc de rocher et, hydrologiquement proches du système de Notre-Dame-des-Anges, auraient servi à alimenter en eau [[Vaison-la-Romaine]] grâce à la construction d'un ouvrage par les Romains ; des traces du conduit ont d'ailleurs été retrouvées sur la route de Malaucène. Plusieurs résurgences apparaissent également tout le long du lit du Toulourenc, décelables lorsqu'elles jaillissent dans la rivière par leur température constante à environ 11-12 °C toute l'année. Près du sommet, la source de Fontfiole, la plus haute du département, coule à {{formatnum:1788}} m. Sur le versant méridional, on observe la Fontaine de la Grave (ou ''font des pastres''), une source captée par une petite fontaine, ainsi que la Font d'Angiou. === Sismicité === À l'exception des cantons de [[canton de Bonnieux|Bonnieux]], d'[[canton d'Apt|Apt]], de [[canton de Cadenet|Cadenet]], de [[canton de Cavaillon|Cavaillon]] et de [[canton de Pertuis|Pertuis]] classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments<ref>''Zonage sismique règlementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA'', page 48</ref>. === Climat === La situation et les différences d'altitude du Ventoux sont à l'origine d'une situation climatique très particulière allant du [[climat méditerranéen]] au [[climat montagnard]] et qui explique la richesse de sa flore (400 genres floristiques pour plus de {{formatnum:1000}} espèces de plantes sur cinq étages de végétation observés) et de sa faune (dont plus de 100 espèces d'oiseaux). La station météorologique du mont Ventoux relève chaque année d'importantes variations de température selon la saison. Caniculaire en été du fait de la forte réverbération du soleil sur les lauzes blanches, elle peut descendre à -30°C en hiver (conditions similaires au désert). La neige se maintient au sommet en moyenne 140 jours par an. Le brouillard est présent plus de 200 jours par an. Le vent est supérieur à 90 km/h les deux tiers de l'année et le record a été enregistré à deux reprises les [[15 février]]<ref>[[Météo France]], Centre département de Carpentras</ref>, par vent de sud, et {{date|19|novembre|1967}}<ref name="Tour"/>, à 320 km/h. En effet, le mont s'étendant perpendiculairement au vent, il s'y produit un [[effet Venturi]] accélérant le flux d'air, comme sur l'[[Extrados (aéronautique)|extrados]] d'une aile d'avion. Enfin, de violents orages se produisent, principalement l'été<ref name="Tour"/>. Un proverbe provençal affirme que « ''quant lou Ventour a soun capéu, quant la Duranço soun mantéu, se plou pas aro ploura lèu'' », autrement dit « quand le Ventoux a son chapeau, quand la Durance a son manteau, s'il ne pleut pas maintenant, il pleuvra bientôt ». === Flore et faune === [[Image:Lavandula-angustifolia-Ventou.JPG|thumb|left|Lavande sauvage au mont Ventoux]] [[Image:Purpsaxifrage2.jpg|thumb|Saxifrage à feuilles opposées]] [[Image:Cedrus-atlantica 3.JPG|thumb|Cèdre du Liban, une des espèces ayant servi au reboisement du mont Ventoux]] [[Image:P1000613 (2).JPG|thumb|left|Cèdre de la première génération (1863)]] {{détail|Flore du mont Ventoux}} Le mont Ventoux présente une [[flore]] d'une diversité rare : grâce à la configuration du massif, à ses versants très différents et à son histoire humaine, on rencontre une [[flore méditerranéenne]], une [[Flore médioeuropéenne|médioeuropéenne]], des espèces alpines, des forêts de [[mélèze]]s, de [[sapin]]s ou de [[cèdre]]s. Au sommet, zone d'éboulis [[thermoclastie|thermoclastique]]s, soumise à un climat extrême, on trouve même une espèce observée en région [[arctique]]<ref name="Réserve">[http://www.lemontventoux.net/reserve-biosphere.htm La réserve de biosphère du mont Ventoux]</ref>. Nombreuses sont les espèces protégées ; certaines, très rares, ne se rencontrent que sur le Ventoux. Alors pour préserver l'environnement, la cueillette des végétaux, même non protégés, est déconseillée. Les flancs du mont Ventoux sont couverts de plantes méditerranéennes comme le [[chêne vert]], mais aussi de [[cèdre de l'Atlas|cèdres de l'Atlas]], de [[pin (plante)|pins]] et de quelques cultures d'[[Olivier (arbre)|oliviers]] ou encore de [[lavande]] sur les piémonts<ref name="Réserve"/>{{,}}<ref name="rosier"/>. Le mont Ventoux se distingue par un profil topographique très asymétrique. Le versant sud ([[adret]]) est en pente douce, ouvert sur la plaine du [[comtat Venaissin]], bien exposé au soleil et la végétation y est méditerranéenne presque jusqu'au sommet. Parmi les végétations dominantes, on trouve<ref name="PaysVentoux32">Jacques Galas, ''Les pays du Ventoux'', page 32</ref> des [[pin d'Alep|pins d'Alep]] entre 300 et 430 mètres d'altitude, puis des [[chêne vert|chênes verts]] entre 480 et 540 mètres ; de la [[garrigue]] aux herbes aromatiques comme le thym et la [[lavande vraie]] jusqu'à {{formatnum:1150}} mètres d'altitude ; ensuite, des [[hêtre]]s de {{formatnum:1130}} à {{formatnum:1660}} mètres et des [[Pin de montagnes|pins à crochets (sous-espèce de pins de montagnes)]] entre {{formatnum:1480}} et {{formatnum:1650}} mètres d'altitude. Enfin, le secteur alpin au-dessus de {{formatnum:1810}} mètres d'altitude<ref name="Réserve"/>. Le versant nord ([[ubac]]) est moins ensoleillé. Ses pentes sont abruptes, faites d'éboulis et de falaises majestueuses et sa flore y est médioeuropéenne et non plus méditerranéenne. Parmi les végétations dominantes du versant nord<ref name="PaysVentoux32"/>, on trouve des [[chêne vert|chênes verts]] jusqu'à 620 mètres d'altitude puis des [[noyer]]s de 620 à 800 mètres. De la garrigue aux herbes aromatiques comme le [[thym]] et la [[lavande vraie]] entre 800 et 910 mètres d'altitude. Ensuite, des [[hêtre]]s de 910 à {{formatnum:1380}} mètres et des pins à crochets (sous-espèce de pins de montagne) jusqu'à {{formatnum:1720}} mètres d'altitude. Enfin, le secteur alpin au-dessus de {{formatnum:1720}} mètres d'altitude<ref name="Réserve"/>. La partie sommitale du mont Ventoux est couverte d'éboulis [[calcaire]]s, ce qui peut faire penser vu de loin qu'il y a de la neige à son sommet toute l'année. Au milieu de cet apparent désert de pierres se cachent une grande variété d'espèces végétales d'affinités alpines, dont certaines sont extrêmement rares voire [[endémisme|endémiques]]. Cette présence est très originale au cÅ“ur de la région méditerranéenne. Le [[pavot du Groenland]] ou le [[lys martagon]], présents dans les éboulis sommitaux, pourraient en être les emblèmes<ref name="rosier"/>. La faune est principalement composée de [[sanglier]]s, de [[cerf élaphe|cerfs élaphes]], de [[chamois]], de [[mouflon corse|mouflons corses]], de [[chevreuil]]s, de [[lièvre]]s et de plus de 120 espèces d'[[oiseau]]x<ref name="livret p11">''Destination mont Ventoux - Comtat Venaissin - Pays de Sault'', livret d'information touristique, page 11</ref>, [[rapace]]s ou nicheurs, parmi lesquels le [[pic noir]], l'[[alouette lulu]], le [[pouillot véloce]], le [[bruant fou]], le [[faucon pèlerin]] ou encore le fameux [[aigle royal]]<ref name="Réserve"/>. == Histoire == === Histoire humaine === Une grande quantité de fragments de poteries a été mise à jour au sommet du mont Ventoux, lors du creusement des fondations de l'observatoire météorologique. Une reconstitution a permis d'identifier des embouchures, des pavillons et des formes semi-circulaires et de déterminer que ceux-ci provenaient de trompettes en terre cuite. Le docteur Hyacinthe Chobaud qui a décrit et rendu compte de cette découverte explique que ce dépôt votif a été fait par une antique civilisation pastorale pour conjurer les effets du « maître vent », surnom donné au [[Mistral (vent)|mistral]] en [[Provence]]. Il note que ces trompettes possédaient deux anses trouées leur permettant de glisser une lanière pour être portées à l'épaule<ref>Hyacinthe Chobaud, ''Mémoire de l'Académie de Vaucluse'', T. VI, 1906.</ref>. C'est la première trace d'une occupation humaine temporaire du sommet du Ventoux. La première ascension relatée serait celle entreprise le {{date|26|avril|1336}} par le [[poète]] [[humaniste]] [[italie]]n [[Pétrarque]], qui décrit le panorama extraordinaire offert depuis le sommet<ref name="Histoire">[http://www.destination-ventoux.com/explorateurs.htm Destination Ventoux - Les premiers explorateurs]</ref>. Cependant, la lettre du récit, probablement antidatée, n'aurait été écrite qu'en [[1352]] ou [[1353]]<ref>Odile Marcel, ''Paysages, modes d'emploi : pour une histoire des cultures de l'aménagement'', éd. Champ Vallon, 2006, p.261</ref>, et la date aurait été choisie symboliquement<ref>Ce n'est pas l'opinion de Pierre Dubrunquez, préfacier de ''L'ascension du Mont Ventoux'' (Éd. Séquences, Rezé, 1990) qui n'émet, quant à lui, aucun doute sur la véracité de cette date du 26 avril 1336. Il explique : «Deux dates sont ici décisives qui concernent l'épisode de la montée du Ventoux. La rencontre en 1333 à Avignon de Dionigi Roberti da Borgo San Sepolcro, le père augustin qui devait l'initier à la lecture de l'évêque d'Hippone. Les deux années de retraite ascétique aussi qu'en 1337-1338, il vécut auprès de son jeune frère Gherardo ».</ref>. En effet, le 26 avril du [[calendrier julien]] correspond au 9 mai du [[calendrier grégorien]] et, au {{XIVe siècle}}, l'[[Europe]] est au début du [[petit âge glaciaire]], ce qui fait que le mont Ventoux était certainement encore enneigé<ref name="La Poste"> [http://fondation-la-poste.com/article.php3?id_article=171 Histoire de lettre, édition du 18 avril 2001], [[La Poste (France)|La Poste]]</ref>. Par ailleurs, il semblerait que Pétrarque ait été devancé au sommet quelques années auparavant, vers [[1334]], par le philosophe français [[Jean Buridan]]<ref name="La Poste"/>{{,}}<ref>Sylvain Jouty, Hubert Odier, ''Dictionnaire de la montagne'', Paris, Arthaud, coll. « Albums Montagne », 1998, p. 686-687 {{ISBN|2700312015}}</ref>{{,}}<ref>Marjorie Hope Nicolson, ''Mountain Gloom and Mountain Glory: The Development of the Aesthetics of the Infinite'', Ithaca, Cornell University Press, 1959 {{ISBN|0295975776}}</ref>. Au {{s|XV|e}}, une chapelle dédiée à la Sainte-Croix est construite au sommet sur décision de Pierre Valétariis, [[Liste des évêques de Carpentras|évêque de Carpentras]] et neveu du pape [[Sixte IV]]<ref>Pierre Valétariis, constructeur de la chapelle sommitale du Ventoux, resta sur le siège épiscopal de Carpentras de [[1482]] à [[1514]].</ref>. À la fin du {{s|XVI|e}}, à la suite des [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]], il n'en reste plus que l'[[abside]]. César de Vervins, prêtre et chanoine théologal du chapitre métropolitain d'[[Avignon]]<ref>Ce fut ce même César de Vervins qui fit édifier, près du sommet, la ''Halte du Jas'', dite de Gerbaud ou du Compagnon, qui fut placée sous la garde d'un ermite. Cette bergerie se situe toujours à {{unité|1500|mètres}} du sommet, dans la ''Combe Fiole''. Cf. Georges Brun, ''Le mont Ventoux, recueil de textes anciens et modernes'', Le Nombre d'Or, Carpentras, 1977</ref> la fait reconstruire et, par testament du {{date|12|novembre|1701}}, laisse une rente de douze [[Livre (monnaie)|livres]] pour son entretien<ref>P. Pansier, ''Les ascensions du Ventoux et la chapelle de Sainte-Croix du {{s|XIV|e}} au {{s|XIX|e}}'', Annales d'Avignon et du Comtat Venaissin, 1931</ref>. Cette chapelle, sans doute pour sa difficulté d'accès, sert de lieu de pèlerinage pour invoquer la protection divine contre la [[peste]], comme en [[1518]]. Pour fuir le « mal contagieux », les consuls d'Avignon se réfugient à [[Montfavet]]. Là , le Conseil de Ville, lors de sa séance du mois de juin, mandate Joachin de Saze, consul, et Baudichon Falcon, « courrier de la ville », pour aller brûler un cierge à la Sainte-Croix<ref>Baudichon Falcon eut l'heureuse idée de justifier sur une note tout les frais de l'expédition. Celle-ci a été retrouvée et plubliée par le docteur P. Pansier.</ref>. Toujours debout à la fin {{s|XIX|e}}, la chapelle sert d'abri lors de la construction du premier observatoire. Abandonnée au milieu du {{s|XX|e}}, elle est rasée. Elle est maintenant remplacée par une chapelle moderne qui a été inaugurée le {{date|1er|juillet|1956}}<ref>Robert Bailly, ''Répertoire des prieurés, chapelles et abbayes du département de Vaucluse'', Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1966</ref>. Les chantiers navals de [[Toulon]], dès le {{s|XII|e}}, utilisent les arbres qui poussent sur ses pentes. Totalement déboisé — ou presque —, le mont Ventoux est replanté dans les [[années 1860]], à l'initiative de M. Tichadou, inspecteur des [[Eaux et Forêts]], dans le cadre de vastes travaux appelés « restauration des terrains de montagne »<ref name="Histoire"/>. Des essences locales sont utilisées, notamment le [[chêne]], le [[hêtre]], le [[pin (plante)|pin]], mais aussi des espèces exotiques comme le [[pin noir]] d'Autriche ou le [[cèdre de l'Atlas]] qui s'acclimatent très bien<ref>{{pdf}} [http://www.inra.fr/prodinra/pinra/data/2007/03/PROD2007fc1e6c6d_20070306033857362.pdf Extension naturelle du Cèdre de l'Atlas au Mont Ventoux : Reconstitution spatio-temporelle et éléments de modélisation], François Courbet, Alice Bertrand, Etienne Klein, INRA - Unité de Recherches forestières méditerranéennes</ref>. [[Image:mt_ventoux_tour.jpg|thumb|Observatoire météo situé au sommet du mont Ventoux]] Au {{s|XVII|e}}, la fabrication par accumulation et tassement de neige dans les cavités et l'exploitation des cubes de glace transformée durant l'été est une activité importante utilisée entre autres pour la fabrication des sorbets ou la conservation de cadavres. Ce commerce, contrôlé par les [[Pape]]s, s'étend jusqu'à [[Avignon]], [[Marseille]] et [[Montpellier]]<ref>Guy Gérard Durand, ''Exploitation et commercialisation de la glace naturelle du Mont-Ventoux'', ASER : Méounes-les-Montrieux, 1996</ref>. Le {{date|25|juin|1711}}, le Père Laval effectue l'ascension de nuit dans le but de connaître la situation géographique du sommet et d'effectuer des observations astronomiques. Quant à Michel Darluc qui fait l'ascension le {{date|28|juin|1778}} pour des études botaniques et géographiques, il publie ses résultats dans ''Histoire naturelle de la Provence, contenant ce qu'il y a de plus remarquable dans les règnes végétal, minéral, animal et géoponique''<ref>Michel Darluc, ''Histoire naturelle de la Provence, contenant ce qu'il y a de plus remarquable dans les règnes végétal, minéral, animal et géoponique'', tomes I & II, Avignon,1782, T. III, Marseille, 1784</ref>. [[Théodore Aubanel]], [[Pierre Grivolas]] et [[Frédéric Mistral]] entreprennent l'expédition de nuit un jour de septembre de la seconde moitié du {{s|XIX|e}} pour assister au lever du soleil à son sommet. Ce dernier relata cet évènement en ces mots : « ''Nous vîmes le soleil surgir, tel un superbe roi de gloire, entre les cimes éblouissantes des Alpes couvertes de neige'' »<ref name="Mistral">Frédéric Mistral, ''Mes origines, mémoires et récits'' [http://www.globusz.com/ebooks/Origines/00000027.htm chapitre XVII - Autour du mont Ventoux]</ref>. Mais ce sont surtout des [[Botanique|botanistes]] et des [[Entomologie|entomologistes]] que la montagne passionne<ref name="Histoire"/>. Ainsi, à la même époque, [[Jean-Henri Fabre]] s'intéresse à la flore du Ventoux, emmenant avec lui, durant ses expéditions, plusieurs scientifiques<ref name="Fabre">Jean-Henri Fabre, ''Souvenirs entomologiques'', 1879, [http://www.e-fabre.com/e-texts/souvenirs_entomologiques/Mont_Ventoux.htm Ière Série, Chapitre 13]</ref>. Depuis [[1882]], on trouve au mont Ventoux un observatoire de la météorologie nationale. Un [[émetteur de télévision]], d'une puissance de 195 [[Watt|kW]] et dont le signal est si puissant qu'on peut le recevoir à 90 kilomètres à la ronde, a été construit à son sommet dans les [[années 1960]], utilisant un pylône de 50 mètres<ref name="Tour"/>. Depuis le {{date|31|mars|2007}}, cet émetteur diffuse la [[Télévision numérique terrestre|TNT]]. Le {{date|7|août|1921}}, jour de course autombile, [[Gustave Daladier]], pour la première fois, pose son avion sur un petit plateau au col des Tempêtes<ref name="Patache"/>. === Découverte [[Paléontologie|paléontologique]] : l'ours brun du mont Ventoux === Le milieu [[karst]]ique du mont Ventoux possède de nombreux [[aven]]s. Ce n'est qu'en [[1996]], dans une cavité découverte deux ans plus tôt dans le versant nord, sur la commune de [[Brantes]], et formée d'un puits de 17 mètres de profondeur, que des spéléologues mettent à jour une grande quantité d'ossements fossilisés d'[[ours brun]]s. Leur présence est rare en [[Vaucluse (département)|Vaucluse]], avec seulement trois sites connus, contemporains de l'[[homme de Néandertal]]. Plus tard, c'est dans une dizaine des dix-sept avens connus sur ce même versant, entre {{formatnum:1300}} et {{formatnum:1600}} mètres d'altitude, que le Groupe spéléologique de [[Carpentras]] trouvera à nouveau les restes d'environ 500 ours, ce qui en fait un des gisements les plus importants d'Europe<ref name="livret p11"/>. Des études montrent que l'origine de cette espèce est [[balkan]]ique et que sa présence date du [[Pléistocène]] supérieur. Tous les indices laissent à penser par ailleurs que ces ours sont tombés naturellement, pour la plupart à la sortie de l'[[hibernation]], dans ces véritables pièges naturels. La présence de l'homme à la même époque est également avérée, par le biais d'outils et de flèches retrouvées dans les couches stratigraphiques. Les traces de charbon de bois montrent qu'il est à l'origine depuis des siècles des premières déforestations, afin de développer le pastoralisme. Des restes de nombreuses espèces associées ont aussi été trouvés : [[fouine]]s au [[Néolithique]], [[chamois]] à l'[[Âge du Bronze]], [[carnivore]]s, [[ongulé]]s, [[insectivore]]s, [[rongeur]]s, [[chiroptère]]s, oiseaux, preuves d'une grande diversité biologique. La présence de l'ours brun dans le Vaucluse est avérée jusqu'au {{XXe siècle}}<ref>[http://www.museum-avignon.org/avignon_ours_brun.htm Museum d'histoire naturelle d'Avignon : l'ours brun du mont Ventoux]</ref>. == Économie == === Agriculture et productions === [[Image:P1000531 (2).JPG|thumb|Troupeau de moutons à proximité du mont Serein]] L'élevage ovin est pratiqué sur les pentes du Ventoux. Les flancs de la montagne constituent un immense espace pastoral de {{unité|25000|hectares}}<ref name="Patache">Collectif, ''En patache autour du Ventoux'', Éd. Alain Barthélemy, Avignon, 1983.</ref>, comme l'atteste la présence de quelques [[Jas (construction)|jas]]. De par la protection climatique que le mont Ventoux confère, la partie sud du [[Comtat Venaissin]] bénéficie d'un véritable micro-climat où croissent la plupart des fruits et légumes de France<ref>{{pdf}} [http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M192/VENAISSIN.pdf Paysages de plaine menacés : l'exemple du Comtat Venaissin]</ref>. Parmi les plus connus et reconnus, c'est-à -dire bénéficiant d'une [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] Ventoux, figurent la [[cerise]], la [[Fraise (fruit)|fraise]], le [[melon]], l'[[abricot]], les [[asperge]]s et bien sûr le [[raisin]] de table, le plus connu étant le ''[[muscat]] du Ventoux'' qui fut longtemps commercialisé sous le nom de ''muscat de Hambourg''. Au pied de son versant méridional, dans la région du [[Comtat Venaissin]], riche en vignobles, une [[appellation d'origine contrôlée]] porte le nom de [[côtes du Ventoux]]. Un arrêté du {{date|29|décembre|1951}} définit d'abord les conditions de production du V.D.Q.S. Côtes du Ventoux. Puis la reconnaissance en AOC se fait à la date du {{date|27|juillet|1973}}. Le décret est modifié en [[1980]] et [[1994]]. Les vins produits sont blanc, rosé, rouge. Il existe aussi une production de ces vins en primeur<ref>{{pdf}} [http://www.cotes-ventoux.com/media/fck/File/presse-cotes-du-ventoux/CotesduVentoux@DP_%20FR_2007.pdf Les Côtes du Ventoux]</ref>. === Tourisme === Hormis l'agriculture et l'élevage, l'économie la plus facilement identifiable autour du mont Ventoux est liée au [[tourisme]]. Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et un nombre grandissant de domaines proposent en plus de la traditionnelle dégustation de véritables cours d'initiation à l'[[Å“nologie]]. On peut considérer trois principales sortes de tourisme sur le mont Ventoux. Tout d'abord, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Ensuite, le [[tourisme vert]] qui profite du cadre protégé qu'offre le mont Ventoux et ses environs. Enfin, le tourisme sportif car nombreux sont les touristes qui viennent voir cette montagne mythique du [[Tour de France (cyclisme)|Tour de France]] et parfois même s'y essayent sur une partie du parcours, ou encore viennent pratiquer la randonnée ou faire du ski<ref name="rosier"/>. === Activités praticables === ==== Cyclisme ==== [[Image:Borne-Mont-Ventoux2.jpg|right|thumb|Borne kilométrique sur la [[Route départementale 974 (Vaucluse)|D974]]]] {{détail|Cyclisme au mont Ventoux}} Le lundi {{date|14|juillet|1902}}, Adrien Benoît, qui vient d'exécuter la montée puis la descente du Ventoux sur son vélocipède fait parvenir une carte postale représantant l'Observatoire à l'un de ses amis et narre : {{citation bloc|L'ascension du Mont-Ventoux demande 7 heures en voiture<ref>Cette voiture n'était pas automoblile mais une [[Patache (hippomobile)|patache]].</ref>, 6 heures à pied et 3 h ½ pour un cycliste entraîné (developpement 3 m au maximum). La descente vertigineuse, en roue libre, sur les pentes cailloutuses à 12% est une dangereuse acrobatie. J'ai brûlé deux freins et une paire de jantes en bois. Avis aux amateurs.<ref>Ce compte rendu exceptionnel se trouve sur le verso d'une carte postale et a été publié dans ''En patache autour du Ventoux'', op. cit.</ref>}} La première ascension officiellement chronométrée a lieu le {{date|12|juillet|1908}}, lors du ''marathon du Ventoux''. Le champion cycliste Jacques Gabriel escalade les {{unité|21.6|kilomètres}} en 2 heures et 29 minutes avec un développement de 5 mètres 10<ref name="Patache"/>. Trois itinéraires d'ascensions sont possibles pour le mont Ventoux : * [[Bédoin]] (sud) est la plus emblématique des ascensions et l'itinéraire le plus souvent emprunté par le Tour de France. À partir de la sortie du village, c'est {{unité|21.6|kilomètres}} et {{unité|1610|mètres}} de dénivelé : facile jusqu'à Saint-Estève, la pente se durcit pour atteindre une moyenne d'environ 10% pour les {{unité|16|kilomètres}} restants, avec le plus souvent un vent violent dans les derniers kilomètres. Depuis 2007, l'ascension dispose d'un chronométrage permanent qui permet de situer sa performance par rapport aux nombreux cyclistes qui se testent sur cette ascension. * [[Malaucène]] (nord) offre, malgré des passages à 11,5%, une difficulté un peu inférieure à l'itinéraire sud, avec {{unité|21|kilomètres}} et {{unité|1570|mètres}} de dénivelé, et on y est mieux protégé du vent. * [[Sault (Vaucluse)|Sault]] (est) est la plus longue mais la plus facile des ascensions, avec {{unité|26|kilomètres}}, {{unité|1220|mètres}} de dénivelé et des pentes à 5%. Le [[Tour de France (cyclisme)|Tour de France]] propose régulièrement l'ascension mythique de ce sommet, célèbre pour la raideur de sa montée tout autant que par la chaleur qu'il y fait en juillet et le vent qui y souffle. Le peloton franchit pour la première fois le Ventoux en [[1951]] au cours de l'étape Montpellier-Avignon. [[Charly Gaul]] en [[1958]], [[Raymond Poulidor]] en [[1965]], [[Eddy Merckx]] en [[1970]], [[Bernard Thévenet]] en [[1972]], [[Jean-François Bernard]] en [[1987]], [[Marco Pantani]] en [[2000]] et [[Richard Virenque]] en [[2002]] s'y sont notamment illustrés. Le record actuel de l'ascension par Bédoin est détenu depuis le {{date|10|juin|2004}} par l'[[Espagne|espagnol]] [[Iban Mayo]] en 55 minutes et 51 secondes et a été établi lors du [[Critérium du Dauphiné Libéré]] [[2004]]. Mais les plus grands y ont également connu des défaillances. Ainsi, lors de l'édition de [[1967]], le Britannique [[Tom Simpson]] est mort, victime du [[Dopage (Sport)|dopage]], sous une chaleur étouffante de 35°C. Le ''Masterseries'' est un défi organisé chaque année fin juin ou début juillet. La pratique du [[Vélo tout terrain|VTT]] se développe également. ==== Courses motorisées ==== [[Image:P1000630 (2).JPG|thumb|Le chalet Reynard]] C'est en [[1885]] qu'est ouverte et mise en service la première route d'accès au Ventoux. Le {{date|12|septembre|1900}}, trois véhicules automobiles de la marque [[De Dion Bouton]] se lancent à l'assaut de ses pentes. Organisées par l'Automobile Club d'Avignon et le journal l'''[[L'Auto|Auto-Vélo]]'', dès [[1902]], des courses de côte automobiles ont lieu régulièrement chaque année au mont Ventoux. Elles impliquent également des motos et des [[side-car]]s. Le premier vainqueur, M. Chauchard, sur [[Panhard|Panhard-Levassor]], parcourt les {{unité|21.6|kilomètres}} en 27 minutes 17 secondes soit une moyenne de {{unité|47.501|km/h}}. L'année suivante, le record est battu par Dejean sur [[Brasier|Richard Brasier]] en 25 minutes 25 secondes, puis en [[1904]], il est descendu à 21 minutes 12 secondes par Rougier sur [[Turcat-Méry]]. L'année suivante, la course de vitesse se déroule le {{date|17|septembre|1905}}. Elle avait été précédée par une course de voiturettes gagnée par M. de la Touloubre, sur [[Darracq]] en 25 minutes 39 secondes et par celle des motocyclettes dont le vainqueur avait été Lamberjack, sur [[Griffon (moto)|Griffon]], en 25 minutes 18 secondes<ref>Serge Chevalier, ''Les Carnets du Ventoux'', n° 1, juillet 1986.</ref>. Le record de la montée est pulvérisé par Cagno, sur [[Fiat]], en 19 minutes 13 secondes qui réalise une moyenne de {{unité|66.441|km/h}}. Le {{date|13|septembre|1908}}, Bablot, un pilote [[Marseille|marseillais]], au volant de sa Brasier quatre cylindres, abaisse le record à 19 minutes 8 secondes soit une moyenne de {{unité|67|km/h}}<ref name="Patache"/>. L'histoire de cette course est traditionnellement divisée en trois époques : de [[1902]] à [[1913]], c'est le temps des pionniers automobilistes, de [[1921]] à [[1936]], celui des « ''gentlemen drivers'' » et de [[1947]] à [[1976]], les temps modernes. Depuis la première course, le record automobile a été battu 26 fois, 21 fois en moto et 15 fois en side-car. La moyenne de {{unité|100|km/h}} est dépassée en [[1957]] par [[Willy Daetwyler]] sur [[Maserati]]. En [[1969]], [[Peter Schetty]] sur [[Ferrari (entreprise)|Ferrari]] [[Ferrari 212|212 E]] établit le record de {{unité|129.422|km/h}}. De 1902 à 1936, le départ est donné à [[Bédoin]] et l'arrivée au sommet ; de [[1937]] à [[1976]], le départ se fait au fameux virage de Saint-Estève et l'arrivée au chalet Reynard, à {{unité|6|kilomètres}} du sommet ; enfin, depuis la restauration de la course en [[1988]], le tracé se déroule sur {{unité|10|kilomètres}}<ref>[http://www.chalet-reynard.fr/unpeudhistoire/ Le chalet Reynard - Histoire]</ref>{{,}}<ref>[http://www.caradisiac.com/php/voitures_collection/histoire_courses/course_de_cote_7.php Course de Cote et de Montagne : la course vers les sommets]</ref>. ==== La station de sports d'hiver du mont Serein ==== [[Image:P1000522 (2).JPG|thumb|Le mont Serein]] Sur le versant nord du mont Ventoux, au pied du mont Serein culminant à {{formatnum:1445}} m, se trouve une station de ski installée depuis le milieu des [[années 1920]]. L'écrivain, peintre et alpiniste Pierre de Champeville, fondateur et premier directeur du [[Office de tourisme|syndicat d'initiative]] de [[Carpentras]]<ref>La ville de Carpentras a honoré Pierre de Champeville (1885-1950) en donnant son nom à l'un de ses squares, la plaque commémorative célèbre en lui « l'apôtre du Ventoux ».</ref>, a été le premier convaincu de la possibilité de créer une station de sports d'hiver sur l'un des versants du Ventoux. Après une reconnaissance positive de sa part en mars [[1925]], il organise au cours de l'hiver [[1925]]-[[1926]] plusieurs excursions avec démonstration de ski dans le vallon des Pointes. Face au succès rencontré, la nécessité d'offrir un abri aux skieurs incite les Syndicats d'Initiative d'[[Avignon]] et de Carpentras à aider Eugène Reynard, un apiculteur de [[Bédoin]], propriétaire d'un terrain au mont Serein, à édifier sur celui-ci un refuge connu depuis sous le nom de chalet Reynard. [[Image:P1000523 (2).JPG|thumb|left|Station de ski du mont Ventoux à proximité du mont Serein]] Dès [[1927]], sous l'impulsion de Champeville, commence la mise en état du plateau du Contrat et les premières pistes sont fréquentées l'année suivante. L'équipement du site Contrat / mont Serein terminé, le ski-club du Ventoux d'Avignon prend à son tour l'initiative de faire construire le refuge Chanvert sur le versant nord. Dans le même temps, les politiques interviennent pour faire tracer une nouvelle route allant de [[Malaucène]] vers le sommet du Ventoux via le mont Serein. La popularisation de ces aménagements est faite par Champeville lui-même au cours des années [[1930]]-[[1931]] avec une série d'articles qui paraissent dans la presse nationale et locale<ref>Les articles de Pierre de Champeville ont été archivés à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras par le conservateur Robert Caillet, coauteur avec Champeville de ''Carpentras et le Mont-Ventoux'', imp. Batailler, Carpentras, 1934. Il s'agit de ''Nos sports d'hiver au Mont-Ventoux'', les Tablettes d'Avignon, 2 mars 1930, ''Neiges comtadines, sur la face nord du Ventoux'', les Tablettes d'Avignon, 20 avril 1930, ''Les sports d'hiver au Mont-Ventoux'', La Montagne, revue du Club Alpin Français, janvier-février 1931, ''Sports d'hiver au Mont-Ventoux, le Grand Silence Blanc'', les Tablettes d'Avignon, 1{{er}} mars 1931 et ''Autour du Mont-Ventoux'', Revue du Touring-Club de France, avril 1931.</ref>. Aujourd'hui la station du mont Serein offre 12 kilomètres de pistes de [[ski alpin]] et 7 kilomètres de [[ski nordique]], et un hôtel-restaurant. La station a su diversifier ses activités en proposant des loisirs l'été comme l'[[équitation]], le [[vélo tout terrain]], la [[tyrolienne]], la [[grimpe d'arbre]] ou l'initiation à l'[[astronomie]]. La pratique du parapente sur le mont Ventoux est apparue à la fin du {{XXe siècle}}<ref>[http://www.stationdumontserein.com/mont-ventoux-ski.html La station du mont Serein]</ref>. {{clr}} ==== Randonnée ==== [[Image:Mont ventoux summit.jpg|thumb|right|Vue du sommet]] [[Image:P1000658 (2).JPG|thumb|Vue dans la direction nord, du col des Tempêtes]] Le mont Ventoux possède trois sentiers de grande randonnée : le [[Sentier de grande randonnée|GR]] 4, le GR 9 et le GR91 avec ses variantes GR 91a, GR 91b et GR 91c<ref>Carte IGN Mont Ventoux 3140 ET / TOP 25</ref>. Le GR 4 débute l'ascension à [[Malaucène]] à l'ouest, emprunte la combe de Comentige avant d'atteindre le col du Comte et en continuant par la combe de Pré Long jusqu'à la station du mont Serein, où un changement de direction au sud permet d'atteindre le sommet. Le sentier redescend par la crête vers l'est, en passant par le col des Tempêtes et le col de la Frache, puis en direction du sud-est jusqu'à [[Sault (Vaucluse)|Sault]]. Le GR 9 passe par [[Buis-les-Baronnies]] et s'oriente rapidement vers le sud où il rejoint peu après le col de Font Combran le GR 91. Il franchit le Toulourenc à [[Brantes]] et rejoint la station du mont Serein à l'ouest. Contrairement au GR 4, il ne monte pas jusqu'au sommet du mont Ventoux, mais bifurque à l'est à flanc de montagne, 400 à 500 mètres sous la crête. Il s'oriente ensuite vers le sud, en direction des gorges de la Nesque, et finalement à l'est jusqu'au hameau de Saint-Jean au sud de Sault<ref>Fédération française de la randonnée pédestre - Comité national des sentiers de grande randonnée, ''GR 9, 92, 97 : du mont Ventoux à la Durance'', coll. « Topo Guide », 1990 {{ISBN|285699413X}}</ref>. Le GR 91 propose une option de contournement par l'ouest, en suivant le Toulourenc au nord du sommet, jusqu'à Malaucène puis en s'orientant franchement vers le sud. La variante GR 91a relie par le bas du versant sud le GR 91 et le GR 9. Le GR 91b propose une option assez similaire et parallèle, mais un peu plus haute, sous les crêtes. Le GR 91c propose une option de contournement par l'est, en reliant le GR 9 - 91 au niveau du Toulourenc au GR 4 à Sault. Plusieurs GR Tour de Pays (Tour des [[Baronnies (Provence)|Baronnies]], Tour des [[Dentelles de Montmirail]], Pays de la Pierre) approchent également les versants du mont Ventoux. === Protection environnementale === ==== Réserves ==== [[Image:P1000431.JPG|thumb|left|Panneau représentant la réserve de biosphère du mont Ventoux]] Depuis [[1990]], le territoire du mont Ventoux est classé par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] comme étant une « [[réserve de biosphère]] ». Six zones centrales ont été délimitées afin de protéger les paysages, les [[écosystème]]s et les espèces qui y cohabitent, sur une superficie totale de {{formatnum:2126}} hectares. Le sommet du Ventoux (963 hectares), au-delà de {{formatnum:1000}} mètres, est une zone d'éboulis calcaires possédant une flore rare. Le mont Serein (409 hectares) présente un mélange de forêts et d'[[alpage]]s. La hêtraie (98 hectares) possède des arbres très anciens, fait rare au mont Ventoux. La cédraie (98 hectares) est le résultat d'une opération de reboisement particulièrement réussie. La Tête de l'Émine (81 hectares) présente une flore exceptionnelle abritant de nombreuses espèces d'oiseaux. Enfin, les gorges de la Nesque (963 hectares), la zone la plus basse en altitude, offre des falaises vertigineuses creusées dans la roche calcaire entre le mont Ventoux et les [[monts de Vaucluse]], abritant de nombreuses espèces et recelant des trésors archéologiques. Une aire tampon de {{formatnum:26830}} hectares, faiblement peuplée, entoure ces zones centrales et abrite des activités traditionnelles. Une zone de transition, plus densément peuplée, complète le dispositif de la réserve et incite à des actions de [[développement durable]]<ref name="Réserve"/>. Trente quatre communes du département de Vaucluse autour du mont Ventoux bénéficient de cette désignation prestigieuse en reconnaissance de son patrimoine naturel exceptionnel, de ses paysages, de son histoire et de ses activités humaines respectueuses de la nature qui ont façonné ce terroir. [[Image:Mont Ventoux jt01.jpg|thumb|right|Le sommet du mont Ventoux avec les éboulis]] Des mesures de protection existent également dans le cadre d'un périmètre [[Natura 2000]] sur une superficie de {{formatnum:3140}} hectares. Sur cette aire comprise entre 700 et 1900 mètres d'altitude, des données très précises décrivent le milieu : 25% de roches et éboulis, 18% de landes et brousailles, 15% de [[résineux]], 15% de forêts mixtes, 10% de pelouses sèches, 10% de pelouses alpines, 5% de caducifoliées et 2% d'espèces [[sempervirent]]es non résineuses<ref>[http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR9301580.html Fiche du site Natura2000 : mont Ventoux]</ref>. Ces zones font partie de la [[trame verte]] nationale, décidée par le [[Grenelle de l'environnement]] en 2007. Deux espèces endémiques à cette région ont été trouvées au mont Ventoux : ''[[Lithobius delfossei]]'', uniquement connue en [[Isère (département)|Isère]], dans les [[Hautes-Alpes]] et le [[Vaucluse (département)|Vaucluse]], et ''[[Lithobius subtilis geoffroyi]]'' dans les [[Alpes-de-Haute-Provence]] et le Vaucluse. ==== Les lamas du Ventoux ==== [[Image:Lama glama 01 by Line1.jpg|thumb|left|Les lamas, rois du débroussaillement des sous-bois et garrigues]] Sur la commune du [[Le Barroux|Barroux]], depuis [[1984]], une « ferme expérimentale d’élevage de [[Lama (animal)|lamas]] »<ref>Pierre-André Scherrer, ''Des lamas en Provence. 20 ans de passion d'un éleveur'', Édisud, Aix-en-Provence, 2003.</ref> est installée par Pierre-André Scherrer sur sa propriété de 33 hectares. Confronté aux risques d’incendie de ses garrigues, il s’était procuré auprès du [[Muséum national d'histoire naturelle]] de [[Paris]] cinq de ces [[Camelidae|camélidés]] [[Cordillère des Andes|andins]] pour leur faire débroussailler les sous-bois. Cette expérience, soutenue par la municipalité et l’[[Office national des forêts]], retient dès [[1988]]-[[1989]], l’attention du [[Liste des conseillers généraux de Vaucluse|Conseil général de Vaucluse]], du [[Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur]], du [[ministère de l'environnement]] et de la [[Communauté économique européenne|CEE]]. En juillet [[1990]], un protocole est signé avec le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée (CERPAM). Désormais le lama est considéré comme un outil de débroussaillement, au même titre qu’un engin mécanique dont il faut financer les journées de travail. Fort de cette expérience sur le piémont du Ventoux, à présent des lamas interviennent sur les garrigues entourant la [[raffinerie]] [[Shell (compagnie)|Shell]] à [[Berre-l'Étang|Berre]], dans les [[Bouches-du-Rhône]], dans l'[[île du Levant]] pour le compte de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]], pour l’[[Armée de l'air (France)|Armée de l'air]], afin d’entretenir le couloir de sécurité autour de la [[Base aérienne 115 Orange-Caritat|base aérienne d'Orange]], etc. La ferme expérimentale, inscrite depuis [[1996]] au « Registre national des fermes pédagogiques », a reçu en [[1999]] le trophée du « tourisme industriel et technique » décerné par [[Électricité de France|EDF]]. Depuis novembre [[2000]], c'est Marie, l’épouse de Pierre-André Scherrer, qui a pris la direction de l’exploitation. == Représentations du mont Ventoux == === Littérature === [[Pétrarque]], à l'âge de 32 ans, écrit ''L'ascension du mont Ventoux''. Cet ouvrage, adressé à son confesseur et ami, Dionigi da Borgo san Selpolcro, professeur de [[théologie]] à la [[Sorbonne]], constitue l'une des plus célèbres lettres épistolaires de la tradition occidentale. Habitant à [[Avignon]] et fasciné par cette montagne, il décide, après une déception amoureuse, de la gravir. Le récit, emplit de transcendance physique et de contemplation, est une allégorie à Dieu<ref>Pétrarque, ''L'ascension du mont Ventoux'', Sequences, 2005 {{ISBN|2907156071}}. Ève Dupperay, in ''François Pétrarque, (1304-1374)'', (Éd. Musée Pétrarque, Fontaine-de-Vaucluse, 1987) indique : « Dès 1325, il (Pétrarque) avait acheté à Avignon la ''Cité de Dieu''. À l'issu de sa célèbre ascension du Mont Ventoux, en avril 1336, ce fut sur le texte des ''Confessions'' qu'il médita longuement pour se libérer des entraves d'une vie affective qu'il jugeait trop pesante ». Dans la préface de ''L'ascension du mont Ventoux'', Pierre Dubronquez n'émet, lui non plus, aucun doute sur la réalité de cette montée du Ventoux par le poète : «Entreprendre l'ascension d'un mont que depuis l'enfance on a pour ainsi dire ''jamais quitté des yeux'' était donc pour un être dans sa jeune maturité l'exercice le plus naturel ».</ref>. Le {{date|28|mars|1598}}, en pleine épidémie de [[peste]], [[Thomas Platter|Thomas]] et [[Félix Platter]] partent de [[Bédoin]] vers le sommet et décrivent pour la première fois la [[flore]] du Ventoux<ref>Le récit de l'ascension de Félix et Thomas Platter a été publié à 190 exemplaires, en 1842, sous le titre ''Notes de voyage'' par la Société des Bibliophiles de Montpellier.</ref>. En [[1634]], [[Nicolas Claude Fabri de Peiresc]], dans le cadre de son étude sur la source des vents, décrit la grotte nord du Ventoux<ref>Pierre Gassendi, ''Viri illustris Nicolai Claudi Fabricii de Peiresc, senatoris Aquasextiensis vita'', La Haye, 1651. Nicolas Fabri de Peiresc, relate sa montée dans le volume LIII de ses manuscrits (f° 162, 163, 164) déposés à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras.</ref>. Il fait l'ascension du mont en compagnie de son ami l'astronome et mathématicien [[Athanase Kircher]] qui vivait alors à [[Avignon]] depuis deux ans<ref>Gerrmer Baillière, ''La Revue scientifique de la France et de l’Étranger'', Paris, 1879</ref>. [[Roumanille]] décrit sous forme de lettres pour sa sÅ“ur Toinette une ascension qu'il a effectuée en [[1852]] lors d'un pèlerinage<ref name="PaysVentoux17">Jacques Galas, ''Les pays du Ventoux'', page 17</ref>. [[Jean-Henri Fabre]] déclare 25 ascensions du mont Ventoux dans son tome I de ''Souvenirs Entomologiques''<ref name="PaysVentoux17"/> et décrit scientifiquement les lieux et plantes<ref name="Fabre"/>. [[Frédéric Mistral]] relate en 1906 son ascension du mont Ventoux dans ''Mes origines, mémoires et récits'' (''Moun espelido, Memòri e Raconte'')<ref name="Mistral"/>. === Peinture === [[Image:Enguerrand Charonton 001.jpg|thumb|right|''Le couronnement de la Vierge'' d'Enguerrand Quarton. Le mont Ventoux est figuré sur la partie basse du tableau.]] Le mont Ventoux fait chaque année l'objet de nombreuses peintures, soit comme sujet principal, soit en arrière-plan de paysage. L'une des plus anciennes est ''Le couronnement de la Vierge'', Å“uvre du milieu du {{XVe siècle}} ([[1453]]-[[1454]]) d'[[Enguerrand Quarton]] et actuellement<ref>Valable en 1996, ne devrait pas avoir changé</ref> conservée au musée de [[Villeneuve-lès-Avignon]]<ref name="Paysventoux45">Jacques Galas, ''Les pays du Ventoux'', page 45</ref>. Un autre peintre dont le nom s'est perdu représente en [[1480]] le mont Ventoux dans ''Retable des Pérussis''<ref name="Paysventoux45"/>. Par la suite, des peintres comme [[Pierre Grivolas]], [[Jules Laurens]], [[Paul Vayson]], [[Marius Jouve]], [[René Seyssaud]], [[Pierre de Champeville]], [[Paul Surtel]], [[Alfred Bergier]] ont peint le Ventoux et ses alentours, ses villages ou encore ses habitants<ref>Jacques Galas, ''Les pays du Ventoux'', pages 48 à 56</ref>. === Cinéma === Le mont Ventoux a servi de décor à un certain nombre de films<ref>[http://www.luberon-news.com/fr/kiosque_luberon/culture_et_loisirs__1/cinema/vaucluse_et_luberon_terre_du_7eme_art Filmographie non exhaustive mais très fournie] des longs et courts métrages et téléfilms tournés dans le Vaucluse depuis 1914</ref> : * ''[[La Mémoire du feu]]'' (1976) d'[[André Ughetto]] * ''[[Le Mont Ventoux]]'' (1978) de [[Jean Fléchet]] * ''[[Des Lamas en Ventoux]]'' (1991), de [[Philippe d'Hennezel]], prix de la recherche au festival Vert de Meaux. * ''[[Le Vélo de Ghislain Lambert]]'' (2000) de [[Philippe Harel]] == Annexes == === Articles connexes === * [[Réseau des Grands Sites de France]] === Bibliographie === [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] : source utilisée pour la rédaction de cet article * {{ouvrage|titre=L'ascension du mont Ventoux|éditeur=Mille et une nuits|auteur=Pétrarque|isbn=284205573X}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] * {{ouvrage|titre=Voyages au mont Ventoux, florilège littéraire|éditeur=Editions Alain Barthélémy|date=2003|auteur=Bernard Mondon|isbn=2879231698}} * {{ouvrage|titre=Le mont Ventoux et ses villages|éditeur=Equinoxe|auteur=Dominique Bottani|date=1999|isbn=2841351718}} * ''Les Carnets du Ventoux'' - Revue semestrielle puis trimestrielle. Paraît depuis 1986. * {{ouvrage|titre=Eaux et fontaines des pays du Ventoux|éditeur=Edisud|date=1992|auteur=Alain Christof, Jacques Galas|isbn=2857445822}} * {{ouvrage|titre=Les pays du Ventoux|éditeur=Edisud|date=1996|auteur=Jacques Galas (et photographies de Alain Christof)|isbn=2857448589}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] * {{ouvrage|titre=Ventoux, le mythe au quotidien|éditeur=Editions Alain Barthélémy|date=2006|auteur=Jacques Galas|isbn=2879232317}} * {{ouvrage|titre=Le mont ventoux encyclopédie d'une montagne provençale|éditeur=Alpes de Lumières|date=2007|auteur=Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.)|isbn=978-2-906162-92-1}} * {{ouvrage|titre=Ventoux Géant de nature|éditeur=Réserve de biosphère-Parthénope éditions|date=2007|auteur=Biotope (coord.)}} === Liens externes === {{CommonsCat}} * [http://www.destination-ventoux.com/france.htm Destination Ventoux], Association touristique mont Ventoux / Comtat Venaissin / Pays de Sault {{clr}} === Notes et références === {{références|colonnes=2}} {{Portail|montagne|Vaucluse}} {{Bon article|vote=BA|oldid=26585928|date=23 février 2008}} [[Catégorie:Sommet des Alpes françaises|Ventoux]] [[Catégorie:Montagne du Vaucluse]] [[Catégorie:Grand site national (France)]] [[Catégorie:Site naturel de France]] [[Catégorie:Tourisme en Vaucluse]] [[Catégorie:Point culminant|Ventoux]] [[Catégorie:Émetteur français de radiofréquences]] [[af:Mont Ventoux]] [[ca:Ventor]] [[da:Mont Ventoux]] [[de:Mont Ventoux]] [[en:Mont Ventoux]] [[eo:Ventoux (monto)]] [[es:Mont Ventoux]] [[gl:Monte Ventoux]] [[he:מון ×•× ×˜×•]] [[it:Mont Ventoux]] [[ja:モン・ヴァントゥ]] [[nl:Mont Ventoux]] [[nn:Mont Ventoux]] [[no:Mont Ventoux]] [[oc:Ventor]] [[pl:Mont Ventoux]] [[pt:Monte Ventor]] [[simple:Mont Ventoux]] [[sv:Mont Ventoux]]</text> </revision> </page>