Monument de la Liberté
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2008-07-14T20:48:47Z
Stauba
411021
dupe
{{Infobox Monument
| nom=Monument de la Liberté
| image=[[Image:Monument of freedom front right.jpg|frameless|upright=1.5]]
| ville=[[Rīga]]
| pays=[[Lettonie]]
| type=[[Mémorial]]
| style=
| date de construction=[[18 novembre]] [[1935]]
| hauteur=42 m
| architecte=Kārlis Zāle
| classement=
}}
Le '''Monument de la Liberté''' ([[letton]] : ''Brīvības Piemineklis''), situé à [[Rīga]] en [[Lettonie]], est un [[mémorial]] érigé en l'honneur des soldats morts au combat durant la [[Guerre d'indépendance lettone]] ([[1918]]-[[1920]]). Inauguré le {{date|18|novembre|1935}} lors du 17{{e}} anniversaire de l'indépendance du pays, ce monument est appelé affectueusement « ''Milda'' » par les habitants de la ville. Considéré comme un symbole important de la liberté, de l'indépendance et de la souveraineté de la Lettonie, il est souvent le lieu central de manifestations publiques et de cérémonies officielles. C'est également l'un des monuments les plus hauts d'Europe dans son genre avec une hauteur de 42 mètres<ref name="Baister"/>.
Les nombreux [[bas-relief]]s et sculptures du Monument de la Liberté dépeignent la culture et l'histoire de la Lettonie. L'idée du monument voit le jour au début des [[années 1920]], lorsque le Premier ministre de Lettonie, [[Zigfrīds Anna Meierovics]], lance différents concours en vue de la conception d'une colonne du mémorial. Après plusieurs concours, le monument est finalement construit au début des [[années 1930]], selon le projet vainqueur intitulé « Brille comme une étoile ! » du sculpteur letton [[Kārlis Zāle]]. Les travaux de construction sont financés par des dons privés.
Aujourd'hui, la base du monument est souvent fleurie de couronnes de fleurs habituellement rouges et blanches, les couleurs du [[Drapeau de la Lettonie|drapeau national]]. Entre [[1944]] et [[1991]], il est interdit par les [[URSS|autorités soviétiques]] occupantes d'y déposer des fleurs – crime dont les auteurs sont punis par une déportation en [[Sibérie]]<ref>{{en}} Masters Tom, Atkinson Brett, Bloom Greg, ''Eastern Europe'', Lonely Planet, 2007, p. 421, {{ISBN|978-1741044768}}</ref> – et il est même envisagé de démolir le monument sans qu'aucune décision ne soit finalement prise. On attribue le sauvetage du monument à la sculptrice soviétique [[Vera Moukhina]], peut-être parce qu'elle considérait qu'il était de la plus haute valeur artistique. Au lieu de détruire le monument parce qu'ils craignent des manifestations et une insurrection, les soviétiques érigent une statue de [[Lénine]]. Ces deux monuments se sont tournés le dos jusqu'à la restauration de l'indépendance : la statue de Lénine orientée vers Moscou regarde l'[[est]] tandis que Milda regarde vers l'[[ouest]]<ref name="Baister"/>.
La propagande soviétique tente de détourner la signification symbolique du monument en adéquation avec l'[[Communisme|idéologie communiste]] mais il reste un symbole de l'indépendance nationale pour le grand public. Le {{date|14|juin|1987}}, environ 5000 personnes s'y réunissent pour commémorer les victimes du régime soviétique et y déposent des fleurs. Cette manifestation relance le mouvement d'indépendance nationale qui culmine trois ans plus tard avec le rétablissement de la souveraineté de la Lettonie.
== Éléments constitutifs ==
=== Localisation ===
[[Image:Freedom Monument Panorama.jpg|upright=3.5|thumb|center|Place du Monument de la Liberté.]]
[[Image:Laima clock Riga 150a.jpg|thumb|right|L'horloge Laima avec le Monument de la Liberté en arrière-plan]]
Le monument se trouve au centre de [[Rīga]] sur le Brīvības bulvāris (« Boulevard de la Liberté »), près du vieux Rīga<ref name="endex"/>. En 1990, une partie de la rue autour du monument, sur environ 200m de long entre les boulevards [[Janis Rainis|Rainis]] et [[Aspazija]] a été piétonnisée pour former une place. Une partie de celle-ci inclut un pont enjambant le canal de la ville qui faisait autrefois partie de ses [[remparts]] détruits au {{s|XIX|e}} pour construire les boulevards<ref>{{lv}} Rīga 1860–1917 Rīga 1978 Zinātne (No ISBN)</ref>. Le canal fait 3,2 km de long et est bordé de parcs sur la moitié de sa longueur<ref name="vecriga">{{en}}{{lv}}{{ru}}[http://www.vecriga.info/index.html Virtual Tour of Riga]</ref>. La terre provenant de la démolition des fortifications fut rassemblée dans les parcs où elle forme maintenant une colline artificielle avec une succession de chutes d'eau au nord du monument<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Le boulevard à l'est du parc est le siège de nombreuses ambassades et institutions, les plus proches du monument étant les ambassades françaises et allemandes, l'université de Lettonie et le [[Rīgas Valsts 1. ģimnāzija]] (Gymnasium officiel de Rīga N° 1)<ref>{{lv}} [http://www.rigatourism.com/karte/6.html Map at rigatourism.com]</ref>.
Plus au sud, situé dans le parc près du monument, se trouve l'[[Latvian National Opera|Opéra National de Lettonie]] avec un jardin de fleurs et une fontaine en face de celui-ci<ref name="rigaenc">{{lv}} Enciklopēdija « Rīga » Rīga 1988 Galvenā enciklopēdiju redakcija (No ISBN)</ref>. À l'opposé de l'opéra, sur la partie occidentale de la place près du vieux Rīga, se trouvent un petit café et l'horloge Laima. L'horloge est érigée en 1924 et est décorée en 1936 par une publicité de la marque de [[confiserie]] « ''[[Laima (confiseur)|Laima]]'' » d'où elle tire son nom ; c'est un lieu de rendez-vous populaire<ref>{{lv}} [http://www.building.lv/readnews.php?news_id=91439 « Laimas » pulkstenim veiks kosmētisko remontu]</ref>.
Initialement, il était prévu de construire une place [[ellipse|elliptique]] autour du monument, fermée par un mur de [[granit]] d'1m60 de haut avec des bancs placés à l'intérieur et entouré de [[haie]]s de [[thuya]] à l'extérieur. Le projet ne s'est cependant pas concrétisé dans les années 1930. L'idée est reconsidérée dans les années 1980 mais est à nouveau mise en suspens<ref name="Latvijas Enciklopēdija">{{lv}} « Latvijas Enciklopēdija » (I sējums) Rīga 2002 SIA « Valērija Belokoņa izdevniecība » {{ISBN|9984-9482-1-8}}</ref>.
{{Clr}}
=== Architecture ===
<imagemap>
Image:Freedom monument Latvia plan.png|thumb|left|Diagramme du Monument de la Liberté (vu du dessus). Passez la souris pour voir le nom de chaque élément, cliquez sur le numéro pour en voir une image)
rect 555 331 611 384 [[Image:Brīvības piemineklis-Milda.png|1. Liberté]]
rect 613 329 647 383 [[Image:Brīvības piemineklis-Latvija.png|2. Lettonie]]
rect 554 385 613 424 [[Image:Brīvības piemineklis-Lāčplēsis.png|3. Lāčplēsis]]
rect 493 329 552 383 [[Image:Brīvības piemineklis-Važu rāvēji.png|4. Les Briseurs de chaînes]]
rect 549 290 624 329 [[Image:Brīvības piemineklis-Vaidelotis.png|5. Vaidelotis]]
rect 649 329 709 384 [[Image:Brīvības piemineklis-Tēvzemei un Brīvībai.png|6. Pour la Patrie et la Liberté]]
rect 549 425 626 497 [[Image:Brīvības piemineklis-1905 gads.png|7. 1905]]
rect 554 213 625 290 [[Image:Brīvības piemineklis-Cīņa pret bermontiešiem uz Dzelzs tilta.png|8. La bataille contre les Bermontiens sur le Pont de Fer]]
circle 685 249 47 [[Image:Brīvības piemineklis-Tēvzemes sargi.png|9. Gardiens de la Patrie]]
circle 676 461 46 [[Image:Brīvības piemineklis-Darbs.png|10. Travail]]
circle 492 459 48 [[Image:Brīvības piemineklis-Gara darbinieki.png|11. Intellectuels]]
circle 493 251 45 [[Image:Brīvības piemineklis-Ģimene.png|12. Famille]]
circle 370 589 56 [[Image:Brīvības piemineklis-Latvju strēlnieki.png|13. Tirailleurs lettons]]
circle 366 122 36 [[Image:Brīvības piemineklis-Latvju tauta - dziedātāja.png|14. La nation lettone - les chanteurs]]
desc bottom-left
</imagemap>
Les sculptures et bas-reliefs du Monument de la Liberté, arrangés en 13 groupes, dépeignent la culture et l'histoire lettones<ref name="vecriga"/>. La base du monument se compose de différentes formes quadrangulaires empilées l'une sur l'autre et dont la taille diminue en s'élevant. Une montée d'escalier en granit rouge et composée de 10 marches, d'{{unité|1.80|m}} de haut, enlace la base du monument entre deux reliefs de [[travertin]] de {{unité|1.70|m}} de haut et de {{unité|4.50|m}} de large, « [[Tirailleurs lettons]] » ('''13''' ; {{Lang-lv|''Latvju strēlnieki''}}) et « la nation lettone - les chanteurs » ('''14''' ; {{Lang-lv|''Latvju tauta - dziedātāja''}}), qui décorent ses côtés épais de 3 m<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Deux marches supplémentaires forment une plateforme circulaire de {{unité|28|m}} de diamètre sur laquelle l'ensemble du monument repose. À l'avant du monument, la plateforme dessine un rectangle qui est utilisé lors des cérémonies. Également constitué de granit rouge, le socle du monument est formé par 2 blocs rectangulaires : celui du dessous est un bloc monolithique de {{unité|3.50|m}} de haut, {{unité|9.2|m}} de large et 11m de long tandis que celui du dessus, plus petit, fait {{unité|3.50|m}} de haut, {{unité|8.50|m}} de large et {{unité|10|m}} de long et possède des ouvertures circulaires à ses coins qui contiennent chacune un ensemble sculptural de trois personnes. Ses côtés sont également plaqués de travertin<ref name="silins"/>.
À l'avant du monument, entre les ensembles « Travail » ('''10''' ; {{Lang-lv|''Darbs''}}) dépeignant un pêcheur et un artisan ainsi qu'un fermier qui se tient debout en tenant une faux décorée de feuilles de [[chêne]] et de glands pour symboliser force et virilité) et « Gardiens de la Patrie » ('''9''' ; {{Lang-lv|''Tēvzemes sargi''}}) dépeignant un ancien guerrier letton debout entouré de deux soldats modernes agenouillés, une dédicace de l'écrivain letton [[Kārlis Skalbe]] est inscrite sur l'un des panneaux de travertin : ''Pour la Patrie et la Liberté'' ('''6''' ; {{lang-lv|Tēvzemei un Brīvībai}})<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>.
Sur les côtés, les panneaux de travertin portent deux bas-reliefs : « 1905 » ('''7''' ; {{lang-lv|''1905.gads''}}) en référence à la [[Révolution russe de 1905]], et « La bataille contre les [[Pavel Rafalovitch Bermont-Avalov|Bermontiens]] sur le Pont de Fer » ('''8''' ; {{lang-lv|''Cīņa pret bermontiešiem uz Dzelzs tilta''}}, en référence à une bataille décisive à [[Rīga]] durant la [[Guerre d'indépendance lettone]]. Au dos du monument, l'on retrouve deux autres ensembles sculpturaux : « Famille » ('''12''' ; {{lang-lv|''Ģimene''}}) (une mère se tenant entre ses deux enfants) et « Intellectuels » ('''11''' ; {{lang-lv|''Gara darbinieki''}})<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Sur le socle de granit rouge, il y a encore un autre bloc rectangulaire de 6m de haut et de large et de 7m50 de long entouré de quatre ensembles sculpturaux de granite gris de 5m50 - 6m de haut : « [[Lettonie]] » ('''2''' ; {{lang-lv|''Latvija''}}), « [[Lāčplēsis]] » ('''3''' ; {{lang-fr|''Tueur d'ours''}}, héros populaire d'une épopée lettone), « Vaidelotis » ('''5''' ; un prêtre [[paganisme|païen]] [[balte]]) et « les Briseurs de chaînes » ('''4''' ; {{lang-lv|''Važu rāvēji''}}) (trois hommes enchaînés essayant de se libérer de leurs entraves)<ref name="silins"/>.
Le bloc le plus haut sert aussi d’assise à la colonne monolithique de travertin haute de 19 m et large de 2 m 50 à sa base, parcourue en son milieu par une ligne de verre, à l'avant et à l'arrière<ref name="silins"/>. La colonne est surmontée d'une allégorie en cuivre de la Liberté ('''1'''), laquelle est haute de 9 m et a l'apparence d'une femme soulevant trois étoiles dorées qui symbolisent les régions culturelles de la Lettonie : [[Vidzeme]], [[Latgale]] et [[Courlande]]<ref name="endex">{{en}}[http://www.endex.com/gf/buildings/liberty/worldstatues/SOLRiga/solriga.htm Statue of Liberty], cette page ayant été supprimée, son contenu est accessible sur un site d'[[Internet Archive|archivage web]] : [http://web.archive.org/web/20070814042108/http://www.endex.com/gf/buildings/liberty/worldstatues/SOLRiga/solriga.htm ici]</ref>{{,}}<ref name="Baister">{{en}} Baister Stephen et Patrick Chris, ''Riga'', Bradt Travel Guides Ltd, UK, 2005, p.181-183, {{ISBN|1841621110}}.</ref>.
Le monument est construit par-dessus une structure de [[béton armé]] et était à l'origine fixé par des câbles de [[plomb]] et de [[bronze]] et par du [[Mortier (matériau)|mortier de chaux]]<ref name="silins"/>. Certains des matériaux d'origine ont cependant été remplacés par un enduit de [[polyuréthane]] durant la restauration<ref name="sidraba"/>. Il y a une pièce à l'intérieur du monument, accessible par une porte à l'arrière de celui-ci, où se trouve un escalier menant à la partie supérieure du monument qui est utilisé pour l'installation électrique et donnant accès au réseau d’égouts. Cette pièce n'est pas accessible au public et est principalement utilisée comme entrepôt, mais il a été proposé qu'elle puisse être transformée pour accueillir une petite exposition destinée à introduire après la cérémonie du dépôt de fleurs l'histoire du monument auprès des officiels étrangers visitant la Lettonie<ref>{{lv}} [http://www.tvnet.lv/onlinetv/lnt/zinas/article.php?id=302634 Iecere atvērt Brīvības pieminekļa iekštelpu] Tvnet.lv (LNT) 20 février 2008</ref>.
=== Garde d'honneur ===
[[Image:Riga FreiheitsdenkmalSockel.jpg|thumb|right|La garde d'honneur au pied du Monument de la Liberté]]
De l'inauguration du monument en 1935 jusqu'en 1940, une [[garde d'honneur]] est présente, avant d'être retirée peu après l'occupation de la Lettonie<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Elle est rétablie le {{date|11|novembre|1992}}<ref name="Latvijas Enciklopēdija">« Latvijas Enciklopēdija » (I sējums) Rīga 2002 SIA « Valērija Belokoņa izdevniecība » {{ISBN|9984-9482-1-8}}</ref>. Les gardes sont des soldats de la compagnie de la garde d'honneur du bataillon des quartiers généraux des [[Forces armées lettones|Forces armées nationales]] ({{Lang-lv|''Nacionālo Bruņoto spēku Štāba bataljona Goda sardzes rota''}})<ref name="dialogi"/>. La garde n'est pas obligée d'être de service en cas de mauvaises conditions climatiques ou si les températures sont en-dessous de -10°C ou au-dessus de 25°C<ref name="staburags"/>{{,}}<ref name="bdaug"/>. Le service de garde dure deux semaines d’affilée, avec trois ou quatre paires de gardes se relevant toutes les heures au cours d'une cérémonie commandée par le chef de la garde<ref name="staburags"/>{{,}}<ref name="bdaug"/>. En dehors des deux gardes, il y a également durant chaque service deux soldats de faction qui veillent à la sécurité de la garde d'honneur<ref name="bdaug"/>.
Normalement, la garde change toutes les heures entre 9 h et 18 h. Après une heure de garde, les soldats ont deux heures de libre qu'ils passent dans leurs quartiers au [[Ministère de la Défense (Lettonie)|Ministère de la Défense]]<ref name="bdaug">{{lv}} [http://www.bdaugava.lv/?kat=68&news_id=3401 Dienests kā atbildīgs un interesants darbs] bdaugava.lv {{date|16|novembre|2006}}</ref>. Depuis septembre 2004, les gardes patrouillent également chaque demi-heure durant leur service : ils marchent au pas depuis la base du monument en longeant chaque côté deux fois et retournent ensuite à leurs postes<ref>{{lv}} [http://www.apollo.lv/portal/news/73/articles/29441/0?sid=d14e9c297d855fd83ee16956bad1d221 Godasardze pie Brīvības pieminekļa veiks ceremoniālu patrulēšanu] apollo.lv (BBI) {{date|20|septembre|2004}}</ref>. Les gardes doivent avoir une taille minimale de 1m82 et être en bonne santé, puisqu'il faut rester debout sans bouger pendant une demi-heure<ref name="dialogi">{{lv}} [http://www.dialogi.lv/article.php?id=444&t=&rub= Bruņoto spēku seja] Dialogi.lv {{date|17|novembre|2004}}</ref>{{,}}<ref name="staburags">{{lv}} [http://www.staburags.lv/?s=93114&det=1537&SESSIJA=a386bc62e576a327419674ab8f9f0a64 Brīvības simbola sargs] staburags.lv {{date|15|novembre|2004}}</ref>.
{{Clr}}
== Construction et restaurations ==
=== Construction ===
[[Image:Riga Freiheitsstatue.JPG|thumb|left|La statue de la Liberté au sommet du monument]]
L'idée de construire un mémorial pour honorer les soldats tombés au champ d'honneur durant la Guerre d'indépendance lettone émerge pour la première fois au début des années 1920. Le {{date|27|juillet|1922}}, le [[Premiers ministres de Lettonie|Premier Ministre de Lettonie]], [[Zigfrīds Anna Meierovics]], ordonne la rédaction de règles d'un concours pour l'architecture d'une « colonne du mémorial ». Le vainqueur de ce concours est un projet proposant une colonne de 27m de haut avec des hauts-reliefs des symboles officiels de la Lettonie et des bas-reliefs de [[Krišjānis Barons]] et [[Atis Kronvalds]]. Il fut ensuite rejeté après la protestation de 57 artistes<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. En octobre [[1923]], un nouveau concours est annoncé, utilisant pour la première fois les termes « Monument de la Liberté ». Le concours se termine avec deux vainqueurs et un nouveau concours est annoncé en mars [[1925]], mais sans résultat à la suite d'un désaccord au sein du jury<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>.
Finalement en octobre [[1929]], on annonce le dernier concours. Le vainqueur est le plan « ''Brille comme une étoile !'' » ({{lang-lv|''Mirdzi kā zvaigzne!''}}) par le sculpteur Kārlis Zāle, qui était également victorieux dans les concours précédents. Après quelques corrections mineures de l'auteur et de l'architecte superviseur [[Ernests Štālbergs]], la construction commence le {{date|18|novembre|1931}}<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Financé par des dons privés, le monument est érigé à l'entrée de la vieille ville à l'endroit où se trouvait l'ancien monument central de Rīga, une [[statue équestre]] de bronze de l'empereur russe [[Pierre le Grand]]<ref name="latav5506"/>. On a calculé en [[1935]], l'année où le monument est dévoilé, qu'en quatre ans de construction {{formatnum:308000}} heures de travail ont été nécessaires rien que pour le travail de la pierre : il aurait fallu 130 ans à une personne seule pour accomplir ce travail avec l'équipement le plus sophistiqué de l'époque. Le poids total des matériaux utilisés est d'environ {{formatnum:2500}} [[tonne]]s : acheminée par rail, une telle quantité de matériaux aurait nécessité environ 200 wagons de marchandise<ref name="silins"/>.
{{Clr}}
=== Restaurations ===
Le monument est menacé par le climat (qui cause des dégâts par le froid ou par les [[Pluie acide|pluies acides]]) et par la pollution de l'air<ref name="mez"/>. Bien que la zone autour du monument soit piétonne depuis 1990, il y a toujours trois voies de circulation automobile aux alentours<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. De hautes concentrations de [[dioxyde d'azote]] et de [[dioxyde de soufre]], enregistrées près du monument, engendrent en association avec de l'eau la corrosion du revêtement du monument<ref name="mez"/>. De plus, l'eau provoque des fissures du cœur de béton armé ainsi que la rouille des renforcements et fixations métalliques, qui sont également usées par les vibrations constantes causées par la circulation<ref name="sidraba"/>.
[[Image:Monument of freedom detail.jpg|thumb|right|Détail d'un relief en travertin usé par le temps]]
Le travertin poreux s'effrite progressivement et ses pores se remplissent de suie et de particules de sable, ce qui le noircit et offre un habitat pour des petits organismes tels que des [[Bryophyta|mousses]] et des [[lichen]]s<ref name="mez">{{en}} [http://www.arcchip.cz/w06/w06_mezinskis.pdf Environmental Influences on Cultural Heritage of Latvia] by G. Mezinskis, L. Krage & M. Dzenis, Faculty of Materials Science and Applied Chemistry, Rīga Technical University</ref>. Une maintenance irrégulière et des travaux de restauration de piètre qualité ont également contribué à l'érosion du monument. Pour prévenir une poursuite du délabrement, quelques fixations sont remplacées par un enduit de polyuréthane et un hydrofuge est appliqué lors de la restauration de 2001. Il fut aussi décidé que l'on procéderait à la maintenance tous les deux ans<ref name="sidraba">{{en}} [http://www.arcchip.cz/w10/w10_sidraba.pdf New Materials for Conservation of Stone Monuments in Latvia] by Inese Sidraba, Centre for Conservation and Restoration of Stone Materials, Institute of Silicate Materials, Rīga Technical University</ref>.
Le monument a été restauré à deux reprises sous l'occupation soviétique ([[1962]] et [[1980]]-[[1981|81]]). Suivant la tradition, la maintenance et les restaurations ont été financées en partie par des dons privés depuis la restauration de l'indépendance de la Lettonie. Le monument a subi une restauration majeure en 1998-2001<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>. Durant cette restauration, la statue de la Liberté et ses étoiles ont été nettoyées, restaurées et dorées à nouveau<ref name="delfi">{{lv}} [http://www.delfi.lv/news/national/politics/article.php?id=13851425 Brīvības pieminekļa atjaunošanas darbus sāks pirmdien] Delfi.lv (Leta) {{date|10|mars|2006}}</ref>. Le monument a été officiellement rouvert le {{date|24|juillet|2001}}<ref>{{lv}} [http://notikumi.delfi.lv/archive/article.php?id=1473143&ndate=993589200&categoryID=8529646 Brīvības pieminekļa atklāšanā skanēs Zigmara Liepiņa kantāte] Delfi.lv (BNS) {{date|21|juin|2001}}</ref>. L'escalier, la colonne, la base et l'intérieur du monument ont été restaurés, et les parements en pierre ont été nettoyés et scellés à nouveau. Les supports du monument ont été fixés pour prévenir tout affaissement. Bien que les restaurateurs aient affirmé à l'époque que le monument pourrait tenir un siècle sans avoir besoin d'autre restauration majeure, il est apparu quelques années plus tard que la dorure des étoiles était abîmée à cause de la technique de restauration utilisée. Les étoiles furent à nouveau restaurées durant la maintenance et la restauration de 2006 ; cependant, cette restauration fut faite à la hâte et il n'y a pas de garantie de sa qualité<ref>{{lv}} [http://www.vietas.lv/index.php?p=10&id=816 Apzeltī bez garantijas] Vietas.lv (Neatkarīga) {{date|20|avril|2006}}</ref>.
== Vie politique autour du monument ==
Ce monument fait une synthèse d'éléments symboliques forts qui se rattachent à de célèbres récits, histoires et mythes nationaux. C'est aussi un monument dédié à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de leur peuple et pour l'indépendance de leur patrie : « ''Tēvzemei un Brīvībai'' » (''Pour la Patrie et la Liberté''). Bien que ce monument soit âgé de moins d'un siècle, il est un symbole important et certainement l'un des endroits les plus sacrés de la culture et de l'histoire lettones<ref name="Eglitis"/>. Le poète Leonīds Breikšs a écrit dans un recueil de ballades sur ce monument :
{{début citation}}''Lève les yeux. Arrête-toi et regarde : Saint est ce lieu, Saint est ce moment.''{{fin citation}}
=== Sous l'occupation soviétique ===
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a été prévu de détruire le monument même si peu de preuves écrites sont accessibles aux historiens et si la recherche se base essentiellement sur des témoignages oraux<ref name="latav5506"/>. Le {{date|29|septembre|1949}} (bien que selon les témoignages oraux, la question soit soulevée dès octobre 1944), le Conseil des commissaires du peuple de la [[République socialiste soviétique de Lettonie]] propose la restauration de la statue de l'empereur russe [[Pierre le Grand]].
[[Image:Riga peter the great statue.jpg|thumb|left|Le Monument de la Liberté remplace une statue de l'empereur russe [[Pierre le Grand]]]]
S'il n'ont jamais appelé expressément à la démolition du Monument de la Liberté, la seule façon de restaurer la statue à son emplacement d'origine était de détruire le monument. Le résultat du débat n'est pas enregistré mais comme le monument est toujours debout, la proposition a probablement été rejetée<ref name="latav5506"/>. On attribue parfois la sauvegarde du monument au sculpteur soviétique [[Vera Moukhina]] (1889–1953 ; ancienne étudiante de Kārlis Zāle et créatrice de la sculpture monumentale ''[[Ouvrier et kolkhozienne]]''), même s'il n'existe aucune preuve écrite qui appuie cette allégation puisque les raisons de la sauvegarde restent mystérieuses<ref name="Pourchier">Pourchier Suzanne et Plasseraud Yves (dir.), ''Capitales baltes. Riga, Tallinn, Vilnius'', Éditions Autrement, Collection « le guide Autrement », Paris, 1999, p.122-123, {{ISBN|978-2862608419}}</ref>. Selon son fils, elle a pris part à une réunion où le sort du monument était discuté et où son opinion, toujours selon son fils, était que le monument avait une haute valeur artistique et que sa démolition pourrait blesser les sentiments sacrés du peuple letton<ref name="latav5506"/>.
Au lieu de détruire le monument parce qu'ils craignent des manifestations et une insurrection, les Soviétiques érigent une statue de [[Lénine]]. Ces deux monuments se sont tournés le dos jusqu'à la restauration de l'indépendance : la statue de Lénine orientée vers Moscou regarde l'[[est]] tandis que Milda regarde vers l'[[ouest]]<ref name="Baister"/>.
Le Monument de la Liberté survit mais sa symbolique est réinterprétée. Les trois étoiles sont alors censées représenter les trois [[Subdivisions territoriales de l'Union soviétique|Républiques soviétiques]] baltes nouvellement créées — [[République socialiste soviétique d'Estonie|RSS d'Estonie]], [[République socialiste soviétique de Lettonie|RSS de Lettonie]], et [[République socialiste soviétique de Lituanie|RSS de Lituanie]] — tenues en l'air par la [[Mère Patrie|Mère Russie]] ; il est affirmé que le monument fut érigé après la [[Seconde Guerre mondiale]] comme signe de gratitude populaire envers le leader [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] [[Joseph Staline]] pour la libération des [[Pays baltes]]<ref name="silins">''[http://latvians.com/en/Reading/BrivibasPiemineklis/envelope-bp.php?./bp-00-intro.ssi Brīvības Piemineklis]'', by Jānis Siliņš, Rīga : Brīvības Pieminekļa Komitejas Izdevums (Le comité du Monument de la Liberté), 1935</ref>{{,}}<ref name="latav5506"/>. Durant l'été [[1963]], lorsque la question de la démolition est à nouveau soulevée, il est décidé que la destruction d'une structure d'une telle valeur artistique et historique, construite grâce aux donations des résidents de la Lettonie, ne causerait qu'une profonde indignation qui génèrerait à son tour des tensions dans la société<ref name="latav5506">{{lv}} [http://www.apollo.lv/portal/news/73/articles/73539 Brīvības pieminekli uzspridzināt, Pēteri I vietā…] Apollo.lv (Latvijas Avīze) {{date|5|mai|2006}}</ref>. Avec le temps, la mésinterprétation du symbolisme s'est adoucie et, en 1988, il est dit — avec un peu plus d'exactitude — que le monument avait été construit pour « ''célébrer la libération des entraves de l'[[autocratie]] du [[tsar]] et des [[Germano-Baltes|barons allemands]]'' », tout en omettant le fait que l'[[Armée rouge]] [[Bolchevik|bolchévique]] et les [[Tirailleurs lettons|Tirailleurs rouges lettons]] étaient également des adversaires durant la Guerre d'indépendance lettone<ref name="rigaenc">{{lv}} Enciklopēdija « Rīga » Rīga 1988 Galvenā enciklopēdiju redakcija (No ISBN)</ref>{{,}}<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>.
=== Dans le cadre de la lutte pour l'indépendance ===
Le {{date|14|juin|1987}}, malgré les efforts du gouvernement soviétique, environ {{formatnum:5000}} personnes se rassemblent pour commémorer les victimes des déportations soviétiques vers les camps de travail en 1941<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>{{,}}<ref name="Eglitis">{{en}} Stukuls Eglitis Daina, ''Imagining the Nation. History, Modernity, and Revolution in Latvia'', Pennsylvania State University Press, 2002, p. 39, {{ISBN|978-0271022031}}.</ref>. Cet évènement, organisé par le groupe de défense des [[droits de l'homme]] [[Helsinki-86]], était la première cérémonie du dépôt de gerbes de fleurs ayant lieu depuis l'occupation soviétique, la pratique ayant été bannie par les autorités soviétiques<ref name="Latvijas Enciklopēdija"/>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.regnum.ru/english/746649.html George Bush: NATO will defend freedom worldwide] Regnum News Agency, {{date|29|novembre|2006}}</ref>. En réponse, le gouvernement soviétique organise une course cycliste au moment où la cérémonie devait avoir lieu et l'agence de presse [[LETA|Latinform]] affirme que seulement une poignée de gens ont participé à la manifestation. Pour briser le mouvement, les trois leaders de Helsinki-86 ont aussi reçu l'ordre de suivre un entraînement militaire durant tout le mois de juin et l'un d'eux, [[Linards Grantiņš]], est envoyé en prison pour six mois pour avoir refusé d'y aller (pour raisons médicales)<ref name="Eglitis"/>. Helsinki-86 organisa une autre cérémonie le 23 août de la même année pour commémorer l'anniversaire du [[Pacte germano-soviétique]], cérémonie durant laquelle la foule [[Maintien de l'ordre|fut dispersée]] par des canons à eau<ref>{{lv}} [http://vip.latnet.lv/lpra/helsinkieshi.htm « Helsinki – 86 » rīkotās akcijas 1987. gadā]</ref>. Néanmoins, le mouvement indépendantiste prit de l'ampleur, réunissant durant certains évènements plus d'un demi-million de participants (à peu près un quart de la population lettone) et trois ans plus tard, le {{date|4|mai|1990}}, la restauration de l'indépendance lettone est déclarée<ref>{{lv}} ''Lūzums. No milicijas līdz policijai'' by Jānis Vahers, Ilona Bērziņa Nordik, 2006 {{ISBN|9984-792-16-1}} {{présentation en ligne|lien=http://www.nordik.lv/index.php?1&8&view=book-detail&bookid=529&catid=&showimg=}}</ref>.
L'existence du monument sous le régime soviétique est résumée par cette citation de [[Gunārs Priede]]<ref name="Pourchier"/> :
{{Début citation}}''Les foudres de la Seconde Guerre mondiale ont traversé Rīga à deux reprises, en 1941 et en 1944, où beaucoup de choses ont péri, des quartiers entiers ont été balayés de la surface de la terre, alors que le monument de la Liberté, apparemment si exposé et indéfendable à cet endroit, est quant à lui resté. Pendant les années du pouvoir soviétique, il fut sauvé de la destruction commanditée par le fameux sculpteur russe Vera Muhina, née à Rīga, qui voyait avant tout dans ce monument une œuvre d'art. Plus tard, nous n'étions autorisés ni à le mentionner, ni à le prendre en photo, ni à le filmer... Officiellement ignoré et silencieusement supporté, le monument de la Liberté, avec sa symbolique indubitablement patriotique, a attendu la fin des années quatre-vingt pour devenir le centre de notre renaissance en tant que symbole sacré du peuple letton.''{{Fin citation}}
=== Depuis la restauration de l'indépendance ===
[[Image:Den Lotyšské legie (2).jpg|thumb|right|Une partie des évènements de la controversée « [[Journée du Légionnaire]] » a traditionnellement lieu au Monument de la Liberté]]
Depuis la restauration de l'indépendance, le monument est devenu le foyer d'évènements variés. L'un de ces évènements — le 16 mars, journée de commémoration des vétérans de la [[Légion lettone]] de la [[Waffen-SS]] qui ont combattu l'Union Soviétique durant la Seconde Guerre mondiale — suscite des controverses<ref name="zunda"/>. La date est d'abord célébrée par des lettons en exil avant d'être amenée en Lettonie en 1990 et elle est la journée officielle du souvenir durant une période assez courte (1998–2000)<ref name="zunda"/>{{,}}<ref>{{lv}} [http://www.likumi.lv/doc.php?mode=DOC&id=72608&version_date=22.07.1998 Loi « Sur les congés et journées de commémoration » et ses amendements]</ref>.
En 1998, l'évènement attire l'attention des médias étrangers et, l'année suivante, le [[Russie|gouvernement russe]] le condamne en tant que glorification du [[nazisme]]<ref name="zunda">{{lv}} [http://vip.latnet.lv/LPRA/zunda2004.htm 16. marts Latviešu leģiona vēstures kontekstā by Antonijs Zunda, professor of Latvian University]</ref>. L'évènement évolue en un conflit politique entre la [[Gauche (politique)|gauche]] et la [[Droite (politique)|droite]], menaçant la sécurité publique<ref name="delfi"/>{{,}}<ref>{{lv}} [http://vip.latnet.lv/lpra/16m2005.htm Provokācija pie Brīvības pieminekļa] Archive du reportage concernant le {{date|16|mars|2005}} (Neatkarīgā; Diena; Latvijas Avīze)</ref>.
Le gouvernement letton prend un nombre de mesures afin de garder la situation sous contrôle et, en 2006, non seulement les manifestations prévues par des organisations de droite ne sont pas approuvées mais le monument est protégé par une clôture conformément à l'annonce de restauration du conseil communal de Rīga<ref name="delfi"/>{{,}}<ref name="prescover6"/>. Le monument est en effet restauré en 2006 mais le communiqué fut par après contesté étant donné que des politiciens avançaient de nombreuses différentes raisons de changement de date, que la zone clôturée couvrait une zone bien plus large que celle nécessaire à la restauration et que la météo n'était pas appropriée pour des travaux de restauration<ref>{{lv}} [http://www.politika.lv/index.php?id=9095 Brīvības pieminekļa koka mētelītis] Politika.lv {{date|14|mars|2006}}</ref>. C'est pourquoi le gouvernement fut critiqué par la presse lettone pour avoir été incapable d'assurer la sécurité publique et la liberté d'expression. Les manifestations non approuvées eurent lieu malgré l'interdiction<ref name="prescover6">{{lv}} [http://vip.latnet.lv/LPRA/peec16m2006.htm Latvijas jaunāko laiku vēsturē ierakstīta jauna 16. marta lappuse] Archived press coverage regarding {{date|16|mars|2006}}(Neatkarīgā; Diena; Latvijas Vēstnesis; Latvijas Avīze; Nedēļa)</ref>. Le {{date|23|novembre|2006}}, la loi requérant l'approbation des autorités des rassemblements publics est déclarée anticonstitutionnelle<ref>{{lv}} [http://www.satv.tiesa.gov.lv/upload/2006-03-0106.rtf Décret de la Cour Constitutionnelle]</ref>. Les années suivantes, le gouvernement mobilise des forces de police afin de garder le voisinage du monument, et les manifestations sont relativement calmes<ref>{{lv}} [http://www.delfi.lv/news/national/politics/article.php?id=17192210 Policija Rīgas centrā gatavojas 16.marta pasākumiem] Delfi.lv {{date|16|mars|2007}}</ref>{{,}}<ref>{{lv}} [http://www.delfi.lv/news/national/politics/article.php?id=20520524 Leģionāru piemiņas pasākums noritējis bez starpgadījumiem] Delfi.lv {{date|16|mars|2008}}</ref>.
== Symbolique ==
=== Milda ===
[[Image:Old five lats reverse.jpg|thumb|''Milda'' sur une pièce de 5 [[lats]] de [[1931]]]]
La statue au sommet du monument est surnommée Milda par les habitants de la ville. ''Milda'' est un prénom féminin letton qui fut extrêmement populaire durant la période de l'entre-deux-guerres<ref>{{en}} Bousfield Jonathan, ''The Rough Guide to the Baltic States'', Rough Guides, 2004, p. 206-207, {{ISBN|978-1858288406}}</ref>. C'est également ainsi que les Lettons nomment la jeune fille dont le profil orne certaines émissions de [[Lats letton|sa monnaie]]. C'est donc en quelque sorte l'équivalent letton de la [[Marianne]] française.
=== Numismatique ===
[[Image:Latvian 2 euro coin old design.JPG|thumb|left|La pièce lettone de 2,00 €]]
{{article détaillé|Pièces en euro de la Lettonie}}
La statue au sommet du Monument de la Liberté ornera la prochaine pièce lettone de deux euros. Au départ, la Lettonie avait envisagé d'adopter l'[[euro]] comme monnaie officielle le {{date|1|janvier|2008}}. Il est maintenant attendu que la Lettonie introduise l'euro en 2012 au plus tôt<ref>{{en}} {{cite news | title= Don’t look for the Euro until after 2012 | url= http://www.neurope.eu/view_news.php?id=76779 | publisher= New Europe | date= {{date|18|août|2007}} | accessdate=2007-12-27}}</ref>, mais la Banque de Lettonie a suggéré 2013 comme date plus réaliste<ref>{{en}} [http://www.baltictimes.com/news/articles/19151/ Bank targets 2013 as Latvia’s ‘E-day’]</ref>.
{{Clr}}
== Notes et références ==
{{références|colonnes=2}}
{{Traduction/Référence|en|Freedom Monument|type=note}}
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Rīga]]
* [[Guerre d'indépendance lettone]]
* [[Kārlis Zāle]]
* [[Pièces en euro de la Lettonie]]
=== Liens externes ===
{{Commons|Freedom Monument (Riga)|le Monument de la Liberté}}
* [http://www.ailab.lv/Riga/content/brivp.htm Galerie de photos] du Monument de la Liberté
* {{en}} [http://latvia.jkaptein.nl/statue02.htm Riga in the soviet period] : photos du monument et de la statue de Lénine, cartes de la ville durant l'occupation soviétique
* [http://www.li.lv/index.php?id=65&option=com_content&task=view&lang=fr Le site de l'Institut Letton : Les symboles de la Lettonie]
=== Bibliographie ===
* {{lv}} ''Latvijas Enciklopēdija'' (I sējums) Rīga 2002 SIA « Valērija Belokoņa izdevniecība » {{ISBN|9984-9482-1-8}}
* {{en}} Baister Stephen et Patrick Chris, ''Riga'', Bradt Travel Guides Ltd, UK, 2005, 264p., {{ISBN|1841621110}}.
* {{en}} Bousfield Jonathan, ''The Rough Guide to the Baltic States'', Rough Guides, 2004, p. 206-207, {{ISBN|978-1858288406}}
* {{lv}} Caune Māra, ''Brīvības piemineklis : tautas celts un aprūpēts'', Brīvības pieminekļa atjaunošanas fonds, Rīga, 2002, 220p., {{ISBN|978-9984192536}}, {{OCLC|51304065}}.
* Pourchier Suzanne et Plasseraud Yves (dir.), ''Capitales baltes. Riga, Tallinn, Vilnius'', Éditions Autrement, Collection « le guide Autrement », Paris, 1999, p.122-123, {{ISBN|978-2862608419}}
* {{lv}} Siliņš Jānis, ''Brīvības Piemineklis'', Brīvības Pieminekļa Komitejas Izdevums (Le comité du Monument de la Liberté), Rīga, 1935. {{lire en ligne|lien=http://latvians.com/en/Reading/BrivibasPiemineklis/envelope-bp.php?./bp-00-intro.ssi|langue=lv|langue2=en}}
* {{en}} Stukuls Eglitis Daina, ''Imagining the Nation. History, Modernity, and Revolution in Latvia'', Pennsylvania State University Press, 2002, 280p., {{ISBN|978-0-271-02203-1}}, {{présentation en ligne|lien=http://www.psupress.org/books/titles/0-271-02203-5.html|langue=en}}.
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{{Portail|architecture|Pays baltes}}
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[[Catégorie:Monument letton]]
[[Catégorie:Histoire de la Lettonie]]
[[Catégorie:Mémoire collective]]
[[ar:نصب الحرية (ريغا)]]
[[de:Freiheitsdenkmal (Riga)]]
[[en:Freedom Monument]]
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[[gl:Monumento á Liberdade]]
[[hr:Spomenik slobode u Rigi]]
[[it:Monumento alla Libertà]]
[[lt:Laisvės paminklas (Ryga)]]
[[lv:Brīvības piemineklis]]
[[nl:Vrijheidsmonument van Riga]]
[[pl:Pomnik Wolności w Rydze]]
[[pt:Monumento da Liberdade de Riga]]
[[ro:Monumentul Libertăţii din Riga]]
[[ru:Статуя Свободы в Риге]]
[[sr:Споменик слободе]]
[[uk:Монумент Свободи в Ризі]]