Musée national de Carthage
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2008-07-23T20:14:35Z
Moumou82
17885
/* Histoire du musée */ typographie
{{en travaux}}
{{Infobox Musée
| nommusée = Musée national de Carthage
| image = [[Image:Facade Musee Carthage.jpg|300px|Façade du Musée national de Carthage]]
| latitude = 36.8533
| longitude = 10.3240
| pays = {{Tunisie}}
| région = [[Gouvernorat de Tunis]]
| ville = [[Carthage]]
| collections = Punique<br>Romaine<br>Byzantine
| œuvres =
| superficie =
| dateouverture = [[1875]]
| visiteurs =
| adresse = Place de l’UNESCO<br>Boîte postale 3<br>2016 Carthage<br>Tunisie
| site =
}}
Le '''Musée national de Carthage''' est un [[musée]] [[Archéologie|archéologique]] situé sur la colline de [[Byrsa]] au cœur de la ville de [[Carthage]] en [[Tunisie]]. C’est l’un des deux principaux musées archéologiques de Tunisie avec le [[Musée national du Bardo (Tunisie)|Musée national du Bardo]].
Situé à proximité de la [[cathédrale Saint-Louis de Carthage]], dans les locaux autrefois occupés par les [[Pères blancs]], il permet au visiteur de se rendre compte de l’ampleur de ce qu’étaient les installations de la ville aux époques punique puis romaine<ref>{{fr}} {{pdf}} [http://unesdoc.unesco.org/images/0011/001123/112397fo.pdf#112402 Abdelmajid Ennabli, « Le Musée de Carthage. Un lieu de mémoire », ''Museum international'', n°198, 1998, pp. 23-32]</ref>.
Certaines des plus belles pièces trouvées dans les fouilles depuis le {{s-|XIX|e}} s’y trouvent parmi lesquelles se trouve notamment une vaste collection de [[bétyle]]s et de [[stèle]]s provenant du [[Tophet de Carthage|tophet de Salammbô]] — les stèles de [[calcaire]] figurant des éléments sculptés, animaux, végétaux, voire humains sont particulièrement remarquables —, les [[sarcophage]]s en [[marbre]] dits « du prêtre » et « de la prêtresse » ({{IIIe siècle av. J.-C.}}) découverts dans la nécropole « des [[Rab (dignitaire punique)|Rabs]] », du matériel funéraire comme des [[masque]]s à motifs apotropaïques et des [[bijou]]x en [[pâte de verre]], des [[Mosaïque (art)|mosaïques]] romaines dont la célèbre « dame de Carthage », pièce majeure de l’art mosaïcal de l’[[Antiquité tardive]], des éléments sculptés caractéristiques de l’art officiel impérial, en particulier la tête dite de Julie et des représentations de Victoires du {{IIe siècle}}, et une vaste collection d’[[amphore]]s romaines.
== Histoire du musée ==
Le musée est fondé en [[1875]] dans les locaux du [[monastère]] des [[Pères blancs]] et son nom a longtemps été '''Musée Lavigerie''', du nom du fondateur de cet [[Liste des ordres monastiques|ordre]] [[Missionnaire (chrétien)|missionnaire]], le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Charles Martial Lavigerie]].
[[Image:Musée Lavigerie.jpg|thumb|left|250px|Salle punique du Musée Lavigerie]]
Il accueille dans un premier temps le produit des fouilles effectuées par les Pères blancs, en particulier celles effectuées par le [[Alfred Louis Delattre|père Delattre]]. L’annexe du [[couvent]] des Pères blancs était utilisée de prime abord pour recevoir le produit des fouilles des [[nécropole]]s du [[Site archéologique de Carthage|site archéologique]] : fouilles de la [[colline]] Saint-Louis mais aussi de Douimès, de la colline de Junon, de la colline Sainte-Monique et aussi des [[Basilique religieuse|basiliques]] [[Christianisme|chrétiennes]] carthaginoises. Le produit des fouilles du service d’archéologie était déposé quant à lui au Musée Alaoui devenu le Musée national du Bardo. Dans ce contexte, il faut signaler une pratique répandue à l’époque : vendre aux touristes une partie des produits des fouilles lorsque le musée possédait un certain nombre d’exemplaires d’un type d’objets, cette conception [[Muséographie|muséographique]] n’étant pas isolée<ref>Azedine Beschaouch, ''La légende de Carthage'', éd. Découvertes Gallimard, Paris, 1993, p. 44</ref>.
Le musée reçoit son nom actuel en [[1956]] et ouvre pour la première fois au public en [[1963]]. Il a fait l’objet d’une vaste restructuration dans les [[années 1990]] et, après une longue ouverture restreinte, a désormais comme vocation d’accueillir les nouvelles découvertes effectuées sur le [[Site archéologique de Carthage|site archéologique]], particulièrement le produit des fouilles effectuées dans le cadre de la campagne internationale de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] des années [[1972]]-[[1995]].
== Collections puniques ==
=== Témoignages phéniciens : une civilisation métisse ===
[[Image:Céramiques MNC-edit.png|right|thumb|250px|Céramiques découvertes dans les nécropoles puniques]]
Les diverses fouilles effectuées sur le site archéologique ont mis au jour de nombreux témoignages du métissage qui caractérise la civilisation phénicienne : Issue du [[Levant]] imprégné de culture égyptienne au-delà du substrat moyen-oriental, elle s’est ouverte sur de nouvelles cultures à partir des [[Ve siècle av. J.-C.|V{{e}}]]-{{IVe siècle av. J.-C.}}, en particulier la culture grecque, liée aux liens tissés avec la [[Sicile]], puis [[Époque hellénistique|hellénistique]]. Ces témoignages sont constitués tant de [[céramique]]s ou d’objets usuels, tels que les [[Lampe à huile|lampes à huile]], que d’éléments liés à des formes populaires de religiosité comme les nombreuses [[amulette]]s découvertes dans les fouilles des [[nécropole]]s.
Le musée possède une très belle collection de céramiques puniques découvertes dans les nécropoles depuis la fin du {{XIXe siècle}} et dans les fouilles du [[Tophet de Carthage|tophet]]. Y sont également exposées de nombreuses lampes à huile à la forme typique, celle d’une assiette de céramique dont deux bords sont relevés afin d’y placer la mèche. Un certain nombre de lampes fut retrouvé lors des fouilles de fours de potiers datant de la [[Troisième Guerre punique]]<ref>Édouard Lipinski [sous la dir.], ''Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique'', éd. Brépols, Paris, 1992, p. 254</ref>.
Les [[amulette]]s de divinités égyptiennes ([[Isis]], [[Osiris]], [[Horus]] et [[Bès]]) qui témoignent de l’importance des liens entre les Phéniciens et l’[[Égypte antique]], les premiers conservant ces éléments culturels une fois arrivés dans le bassin occidental de la Méditerranée.
Sont exposés aussi des témoignages orientaux de la vie matérielle, en particulier des objets en [[ivoire]].
=== Témoignages funéraires ===
[[Image:Sarcophages carthage 1.jpg|right|thumb|250px|Sarcophages du prêtre et de la prêtresse]]
[[Image:Rasoirs puniques MN carthage.jpg|right|thumb|250px|Rasoirs de bronze ornés]]
De très beaux [[sarcophage]]s de la fin de l’époque punique, découverts dans la [[nécropole]] dite de Sainte-Monique et connus sous le nom de sarcophage du prêtre et de la prêtresse, sont exposés dans le musée. Ces éléments sculptés sont très intéressants de par le traitement du drapé et de l’attitude des deux personnages. Le prêtre a la main droite levée en un geste de [[bénédiction]]<ref>André Parrot, Maurice H. Chéhab et Sabatino Moscati, ''Les Phéniciens'', éd. Gallimard, coll. L’univers des formes, Paris, 2007, p. 214</ref>, la prêtresse tenant une [[colombe]]. Les mains gauches des deux personnages portent un [[Vase (récipient)|vase]] à [[encens]], à l’usage [[Liturgie|liturgique]] connu, d’où le nom donné à ces œuvres<ref>Hédi Slim et Nicolas Fauqué, ''La Tunisie antique. De Hannibal à saint Augustin'', éd. Mengès, Paris, 2001, p. 73</ref>.
Les masques de pâte de verre représentent des divinités grimaçantes avec une vocation apotropaïque, c’est-à-dire protéger le défunt contre le [[mauvais œil]]. On trouve également divers objets dont des [[rasoir]]s de bronze de forme caractéristique et au décor richement sculpté de motifs égyptisants puis helléniques à partir du {{Ve siècle av. J.-C.}}<ref>Hédi Dridi, ''Carthage et le monde punique'', éd. Les Belles Lettres, Paris, 2006, pp. 221-222</ref>.
Un certain nombre de bijoux et d’amulettes puniques sont également visibles.
{{clr}}
=== Témoignages de la religiosité punique ===
[[Image:Masque baal MN Carthage-retouche.png|right|thumb|150px|Brûle-parfum en forme de tête de Ba’al]]
[[Image:Stèle navire MN carthage.jpg|right|thumb|150px|Stèle calcaire ornée d’un navire et provenant du tophet]]
Le brûle-parfum de [[terre cuite]], en forme de tête de [[Ba'al Hammon]], fut découvert dans une chapelle du quartier de Salammbô mise au jour par le docteur Carton peu après la [[Première Guerre mondiale]] en même temps que divers autres éléments cultuels, dont des représentations de [[Déméter]]<ref>Hédi Slim et Nicolas Fauqué, ''op. cit.'', p. 61</ref>.
Les stèles du [[Tophet de Carthage|tophet]] constituent quant à elles la collection la plus importante qui soit disponible. Bien que des stèles furent signalées dès les premières recherches sur le site de Carthage, en particulier lors des fouilles de Pricot de Sainte Marie ([[1874]]), dont la plupart coulèrent avec le ''[[Magenta (cuirassé)|Magenta]]'' en [[1875]], de nombreuses pièces parmi les plus intéressantes sont déposées au musée après la découverte du sanctuaire en [[1921]]. Outre les stèles plus communes en [[Grès (géologie)|grès]] d’[[El Haouaria]], les stèles de calcaire plus tardives font l’objet le plus souvent de décors variés : navires, palmiers, éléphants voire éléments de portraits à forte influence hellénistique. Parfois, une inscription est présente sur la stèle.
Des masques en forme de tête de [[Ba'al Hammon]] sont également exposés, en particulier un grand masque découvert par le docteur Carton au début du {{XXe siècle}}.
Le contenu de la « chapelle Cintas », découverte au [[Tophet de Carthage|tophet]] par [[Pierre Cintas]] en [[1947]], fait l’objet d’une vitrine propre. Deux dépôts de fondation contenant surtout des céramiques y furent découverts, l’un situé à la base d’un mur et l’autre dénommée « cachette » se trouvait sous le sol d’une petite pièce voûtée<ref>Fethi Chelbi, « La chapelle Cintas », ''La Méditerranée des Phéniciens. De Tyr à Carthage'', éd. Somogy, Paris, 2007, p. 242</ref>.
{{clr}}
=== Architecture punique ===
[[Image:Fragments colonnes MN Carthage.jpg|right|thumb|250px|Fragments de pilastres puniques]]
On trouve quelques éléments architectoniques de la ville punique, en particulier des fragments de [[Colonne (architecture)|colonnes]] [[stuc]]quées, et une reconstitution d’une coupe archéologique du tophet.
En outre est exposée une inscription punique sur [[marbre]] noir dite « inscription édilitaire », trouvée en [[1954]] lors de travaux et relatant l’élargissement d’une rue ou d’une porte dite « porte neuve » et datée des [[IVe siècle av. J.-C.|IV{{e}}]]-{{IIIe siècle av. J.-C.}}<ref>M’hamed Hassine Fantar, « Architecture punique en Tunisie », ''La Tunisie, carrefour du monde antique'', éd. Faton, Paris, 1995, p. 6</ref>.
{{Images
|largeur=250
|titre=Collections puniques
|Image:Stèle éléphant musée carthage-v2.jpg|Stèle calcaire à l’éléphant
|Image:Stèle palmiers musee carthage.jpg|Stèle avec palmiers
|Image:Masque et stèles MN Carthage.jpg|Masque et stèles puniques
|Image:MNC Chapelle cintas-edit.jpg|Une partie du mobilier de la chapelle Cintas située au tophet
|Image:Sarcophage marbre, MNC.jpg|Grand sarcophage de marbre
|Image:Lampes puniques MNC.jpg|Lampes à huile puniques
|Image:Lampes et ceramiques MNC.jpg|Lampes à huile et céramiques puniques
|Image:Bijoux puniques MN Carthage.jpg|Bijoux
|Image:Inscription édilitaire MNC-edit.jpg|Inscription édilitaire
}}
== Collections romaines ==
=== Témoignages du désastre de 146 : les vestiges du siège ===
[[Image:Vitrine 3e guerre punique.jpg|right|thumb|250px|Vitrine de témoignages archéologiques du siège de 149-146]]
L’histoire romaine de la cité de Carthage débute par un désastre, la volonté de détruire une rivale, dont certains témoignages émouvants font l’objet d’une vitrine. Y sont exposés notamment des balles de fonde, des épées et des boulets en pierre pour catapultes. Un squelette de l’un des derniers combattants, décédé de mort violente, est également exposé.
{{clr}}
=== Témoignage de l’art officiel romain : la statuaire ===
[[Image:Bas-relief 2 MN Carthage.jpg|left|thumb|200px|Bas-relief d’un personnage féminin portant une corne d’abondance]]
[[Image:Statue impériale 2, MNC.jpg|right|thumb|200px|Buste impérial]]
Des éléments de l’art officiel romain ont été découverts sur la colline de [[Byrsa]], en l’occurence des [[bas-relief]]s représentant une [[Victoire (allégorie)|Victoire]] avec un trophé et deux [[Félicité]] avec une [[corne d'abondance]] datés du fait de leur style de la fin du {{IIe siècle}}. Ces éléments ont été interprétés comme une commémoration de la victoire sur les [[Parthie|Parthes]] de [[166]], sous le règne de [[Marc Aurèle]] et présentés sur un [[arc de triomphe]] ou un monument à [[Portique (architecture)|portique]]<ref>Colette Picard, ''Carthage'', éd. Les Belles Lettres, Paris, 1951, p. 36</ref>{{,}}<ref>Gilbert-Charles Picard , ''L’art romain'', éd. Presses universitaires de France, Paris, 1962, p. 50</ref>.
En outre, des œuvres d’époque augustéenne sont présentées comme une tête dite « de Julie » de par la [[coiffure]] caractéristique de cette époque. L’[[iconographie]] utilisée reproduit l’art officiel, confirmant le rôle assigné à la « Rome africaine » de diffusion des modèles<ref>Azedine Beschaouch, ''op. cit.'', p. 97</ref>.
Une remarquable représentation d’[[aurige]], tenant un fouet et une cruche, symbole de la victoire, est également exposée. Cette découverte récente est un témoignage précieux pour la connaissance du [[cirque romain]] de la ville, qui était le second en taille après le [[Circus Maximus]] de [[Rome]]<ref>Azedine Beschaouch, ''op. cit.'', pp. 107-108</ref>.
{{clr}}
=== Mosaïques ===
[[Image:Mosaique musee carthage 1.jpg|right|thumb|200px|Verseuse vue de dos (Thermes de Sidi Ghrib)]]
Même si les collections de [[Mosaïque (art)|mosaïques]] du musée ne sont pas comparables à celles du Musée national du Bardo, il n’en reste pas moins que d’authentiques chefs d’œuvre s’y trouvent. Parmi les découvertes récentes, il faut faire une part à des panneaux trouvés dans des [[Thermes romains|thermes]] privés situés à Sidi Ghrib, près de [[Tunis]]. Représentant des verseuses d’eau dans une roseraie, l’une vue de face et l’autre de dos, ces éléments datent du début du {{Ve siècle}}<ref>Hédi Slim et Nicolas Fauqué, ''op. cit.'', p. 230</ref>.
Sur le même site a été découvert un panneau de marbre et de calcaire montrant l’activité d’une matrone au sortir du bain. Assise sur un siège luxueux, elle est occupée à sa toilette et entourée de deux servantes dont l’une tient un miroir et l’autre portant un panier contenant divers bijoux. Aux extrémités de la mosaïque, l’artiste a présenté les accessoires nécessaires au bain : une paire de sandales, un panier de linge, un broc, etc<ref>Mohamed Yacoub, ''Splendeurs des mosaïques de Tunisie'', éd. Agence nationale du patrimoine, Tunis, 1995, p. 222</ref>. Un autre panneau mosaïqué représentant le maître de maison partant à la chasse<ref name="baratte255">François Baratte, ''Histoire de l’art antique : L’art romain'', éd. Manuels de l’école du Louvre - La documentation française, Paris, 1996, p. 255</ref> a été déposé pour sa part au [[palais présidentiel de Carthage]]<ref>Mohamed Yacoub, ''op. cit.'', p. 224</ref>. Ces représentations à but d’affirmation sociale sont fréquentes à la fin de l’Antiquité<ref name="baratte255"/>.
{{Images
|largeur=250
|titre=Collections romaines
|Image:Statues romaines MNC Carthage.JPG|Statues romaines dont la statue funéraire d’aurige
|Image:Amphore MN Carthage.jpg|Amphore romaine du musée
|Image:Bas-relief 1 MN Carthage.jpg|Grand bas-relief dit de la Victoire (II{{e}} siècle ap. J.-C.)
|Image:Statue romaine impériale.jpg|Tête d'une statue monumentale
|Image:Mosaique MN Carthage femme.jpg|Verseuse vue de face (Thermes de Sidi Ghrib)
|Image:Matrone à sa toilette MNCarthag.jpg|Matrone à sa toilette (Thermes de Sidi Ghrib)
}}
== Collections chrétiennes et byzantines ==
=== Témoignages du christianisme antique ===
[[Image:Mosaïque chrétienne MN Carthage.jpg|right|thumb|250px|Mosaïque des quatre évangélistes découverte au ''vicus castrorum'']]
La mosaïque des quatre évangélistes découverte dans une villa du ''vicus castrorum'' de Carthage représente chacun des quatre évangélistes. Au centre se trouve une sphère dans laquelle s’intègre une croix. Cette œuvre symbolise le triomphe du [[christianisme]] et sa diffusion aux quatre points cardinaux selon Liliane Ennabli<ref>Liliane Ennabli, ''Carthage, une métropole chrétienne du IV{{e}} à la fin du VII{{e}} siècle'', éd. CNRS, Paris, 1997</ref>.
Éléments caractéristiques du christianisme africain de l’époque, des carreaux de céramique décorés de motifs religieux ont été retrouvés en nombre relativement important : ces éléments de décoration avaient en particulier comme objectif de diffuser des thèmes de l’[[Ancien Testament]] comme ''Daniel dans la fosse aux lions''.
Un grand nombre d’inscriptions funéraires découvertes par le [[Alfred Louis Delattre|père Delattre]], lors des fouilles des principales basiliques chrétiennes durant son activité sur le site, fait également l’objet d’un dépôt au musée.
{{clr}}
=== Civilisation byzantine ===
[[Image:Dame Carthage(MNC).jpg|right|thumb|250px|Mosaïque de la ''Dame de Carthage'']]
La célèbre « dame de Carthage », mosaïque datée vraisemblablement du {{VIe siècle}}, est considérée traditionnellement comme le portrait d’une impératrice byzantine, la tenue du personnage féminin étant mélancolique et grave<ref>Mohamed Yacoub, ''op. cit.'', p. 360</ref>. La technique (alternance de carreaux mosaïqués et de carreaux de verre), la finesse du dessin et l’élégance du sujet en font une pièce majeure de l’art mosaïcal de l’Antiquité tardive.
{{Images
|largeur=250
|titre=Collections chrétiennes et byzantines
|Image:Carreaux céramique chrétienne mnc.JPG|Carreaux de céramique à motifs chrétiens
}}
{{clr}}
== Autres activités du musée ==
{{...}}
=== Conservation ===
{{...}}
=== Formation et recherche ===
{{...}}
=== Didactique ===
[[Image:Stratigraphie carthage MNC.JPG|thumb|right|200px|Coupe stratigraphique exposée au musée]]
Le musée a également pour but de sensibiliser le public à la fragilité du site et à la nécessité de l’appréhender. À cette fin a été mise en place une [[Stratigraphie|coupe stratigraphique]] afin d’expliquer de façon simple la composition d’un site archéologique.
{{clr}}
== Références ==
<references />
== Bibliographie ==
{{Méta avertissement
|class=none
|titre=[[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]] :
|texte=ce logo indique que la source a été utilisée pour la rédaction de l’article.
}}
*Badr-Eddine Arodaky [sous la dir.], ''La Méditerranée des Phéniciens. De Tyr à Carthage'', éd. Somogy, Paris, 2007 {{ISBN|9782757201305}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*François Baratte, ''Histoire de l’art antique : L’art romain'', éd. Manuels de l’école du Louvre - La documentation française, Paris, 1996 {{ISBN|2711835243}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*[[Azedine Beschaouch]], ''La légende de Carthage'', éd. Découvertes Gallimard, Paris, 1993 {{ISBN|2070532127}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Hédi Dridi, ''Carthage et le monde punique'', éd. Les Belles Lettres, Paris, 2006 {{ISBN|2251410333}}
*[[Abdelmajid Ennabli]] et Hédi Slim, ''Carthage. Le site archéologique'', éd. Cérès, Tunis, 1993 {{ISBN|997370083X}}
*Édouard Lipinski [sous la dir.], ''Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique'', éd. Brépols, Paris, 1992 {{ISBN|2503500331}}
*André Parrot, Maurice H. Chéhab et Sabatino Moscati, ''Les Phéniciens'', éd. Gallimard, coll. L’univers des formes, Paris, 2007 {{ISBN|9782070118977}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Colette Picard, ''Carthage'', éd. Les Belles Lettres, Paris, 1951 [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Hédi Slim et Nicolas Fauqué, ''La Tunisie antique. De Hannibal à saint Augustin'', éd. Mengès, Paris, 2001 {{ISBN|285620421X}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Mohamed Yacoub, ''Splendeurs des mosaïques de Tunisie'', éd. Agence nationale du patrimoine, Tunis, 1995 {{ISBN|9973917235}} [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Collectif, ''La Tunisie, carrefour du monde antique'', éd. Faton, Paris, 1995 [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|25px]]
*Collectif, ''Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine'', éd. Unesco/INAA, 1992 {{ISBN|9232027828}}
*Collectif, ''Carthage. L’histoire, sa trace et son écho'', éd. Association française d’action artistique, Paris, 1995 {{ISBN|9973220269}}
*Collectif, « La Méditerranée des Phéniciens », ''Connaissance des arts'', n°344, octobre 2007
== Voir aussi ==
{{CommonsCat|Carthage National Museum|le Musée national de Carthage}}
* [[Site archéologique de Carthage]]
{{Portail|Tunisie|Rome antique|archéologie}}
[[Catégorie:Musée tunisien|Carthage]]
[[Catégorie:Carthage]]