Mustapha Ben Jaafar 1006027 28737868 2008-04-17T17:24:27Z Moumou82 17885 typographie {{Infobox biographie | nom = Mustapha Ben Jaafar | datedenaissance = [[1940]] | lieudenaissance = [[Bab Souika]] ([[Tunis]]) | nationalite = {{Tunisie}} | metier = [[Radiographie|radiologue]] | occupation = [[Personnalité politique|homme politique]] | formation = | hommage = | autresfonctions = | note = | famille = }} '''Mustapha Ben Jaafar''' ({{lang|rtl|ar|مصطفى بن جعفر}}), né en [[1940]] à [[Bab Souika]] ([[Tunis]]), est un [[Personnalité politique|homme politique]] et [[médecin]] [[tunisie]]n. == Formation == [[Orphelin]] de père à cinq ans, il est initié à la [[Nationalisme|cause nationaliste]] par ses cousins qui sont tous militants du [[Néo-Destour]]. Malgré son enfance difficile, il fait de brillantes études secondaires au [[Collège Sadiki]] entre [[1950]] et [[1956]] et adhère au Néo-Destour dès la fin des [[années 1950]]. En [[France]], où il étudie la [[médecine]], il milite au sein de l'[[Union générale des étudiants tunisiens]] (UGET), pépinière de la [[Politique de la Tunisie|vie politique tunisienne]], jusqu'en [[1968]]. Sa rupture avec le Néo-Destour, devenu entre-temps le [[Parti socialiste destourien]] (PSD), s'opère en deux temps. Le limogeage, en [[1969]], d'[[Ahmed Ben Salah]], artisan de la [[Collectivisation|politique collectiviste]], déclenche chez lui une véritable crise de confiance et de conscience. Ensuite, le congrès du PSD organisé en [[1970]] à [[Monastir]], qui devait constituer un tournant démocratique, voit un retour au centralisme, à l'[[autoritarisme]] et au [[culte de la personnalité]]. Ben Jaafar suit tous ces bouleversements depuis la France où il est en train d'achever sa spécialité, la [[radiologie]], à l'[[Institut Curie]] et à l'[[Institut Gustave-Roussy]] à [[Paris]]. == Dissidence == À son retour à Tunis, il se lie avec les dissidents du PSD, alors réunis autour de l'ancien ministre de l'intérieur [[Ahmed Mestiri]]. Ses rapports avec ce groupe deviennent plus suivis après son retour définitif en Tunisie en [[1975]]. Il participe ainsi à la fondation de l'[[hebdomadaire]] ''Erraï'' (Opinion) qui deviendra, avec son pendant d'expression [[français]]e ''Démocratie'', la voix de l'opposition démocratique et libérale. Il participe également, en [[1976]], à la création du Conseil des libertés qui donne naissance un an plus tard à la [[Ligue tunisienne des droits de l'homme]] (LTDH). En [[1978]], il fait partie du noyau fondateur du [[Mouvement des démocrates socialistes]] (MDS) et, en [[1981]], il présente sa candidature aux premières élections législatives pluralistes sous les couleurs de ce parti. L'issue du scrutin ayant été défavorable au parti au pouvoir, les résultats sont truqués. Parallèlement à son activité professionnelle — il est professeur à la faculté de médecine et de pharmacie de Tunis et chef du service de radiologie à l'[[Institut Salah-Azaïz]] et au CHU La Rabta —, il mène une intense [[Syndicalisme|activité syndicale]]. Il fonde ainsi, en [[1977]], le Syndicat des médecins hospitalo-universitaires (SMHU). Ce n'est pas une partie de plaisir car ses collègues médecins ne se voient pas siéger dans une même centrale syndicale aux côtés de simples auxiliaires médicaux. Un an plus tard, lors de la crise ayant opposé le gouvernement à la centrale syndicale, le SMHU est à l'avant-garde du combat pour la libération d'[[Habib Achour]] et de ses compagnons du bureau exécutif de l'[[Union générale tunisienne du travail]]. À l'époque, le corps médical tunisien compte dans ses rangs des personnalités politiques de premier plan dont [[Moncef Marzouki]]. == Rupture == En [[1991]], le MDS est confronté à sa première grande crise. [[Mohamed Moada]], qui a succédé à Mestiri, négocie à l'insu de ses camarades un « virage à 180 degrés ». Après avoir longtemps critiqué la « démocratie au compte-gouttes » pratiquée par le président [[Zine el-Abidine Ben Ali]], qui a succédé à [[Habib Bourguiba]] en [[1987]], le nouveau secrétaire général du MDS commence à louer les mérites de la « démocratie tranquille » préconisée par le chef de l'État. Ben Jaafar et d'autres membres du bureau politique marquent leur désapprobation. Ils sont exclus du parti à l'issue du congrès organisé à [[Sfax]] en [[1992]] et auquel ils sont empêchés d'assister. Durant sa traversée du désert, qui dure près de dix ans, il prend part à tous les combats pour les libertés, notamment au sein de la LTDH dont il est vice-président entre [[1986]] et [[1994]]. Il fonde le [[Forum démocratique pour le travail et les libertés]] en [[1994]] et participe en [[1998]] à la création du [[Conseil national des libertés en Tunisie]] (organisation non reconnue). Marié à une Française [[Agrégation (concours)|agrégée]] de [[géographie]], qui est successivement enseignante à l'[[École normale supérieure]] et chercheuse au [[Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste|CERES]], Ben Jaafar est père de trois garçons et d'une fille. == Sources == * {{fr}} [http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN12013mustardomtn0 Ridha Kéfi, « Mustapha Ben Jaafar, un intransigeant modéré », ''Jeune Afrique'', 12 janvier 2003] {{Portail|Tunisie|politique}} {{DEFAULTSORT:Ben Jaafar, Mustapha}} [[Catégorie:Personnalité politique tunisienne]] [[Catégorie:Ancien élève du collège Sadiki]] [[Catégorie:Naissance en 1940]] [[ar:مصطفى بن جعفر]]