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    <title>Occultisme</title>
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        <username>Lady9206</username>
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      </contributor>
      <text xml:space="preserve">L’'''occultisme''' désigne, en histoire, un ensemble de courants [[spiritualité|spirituels]] et [[mysticisme|mystiques]] préoccupés par les forces mystérieuses du cosmos et de l'homme. L'[[astrologie]] qui parle des influences astrales, le néo-occultisme qui traite avec Papus des « facultés occultes de l'Homme » et des « forces invisibles de la Nature »&lt;ref&gt;Papus, ''ABC illustré d'occultisme. Premiers éléments d'études des grandes traditions initiatiques'' (posthume, 1922), Saint-Jean-de-Braye, Dangles, 1984, p. 209 et 405.&lt;/ref&gt; en font partie. 
Le terme &quot;occultisme&quot; désigne aussi, en philosophie, le corps de doctrines et de pratiques propres aux adeptes de ce mouvement, par exemple la [[radiesthésie]], les tables tournantes, les [[Cartomancie|cartomanciennes]].
Bref, l'occultisme se centre sur la notion d'[[occulte]]. 

Le mot, en français, fait son apparition en 1842.&lt;ref&gt;Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, ''Enrichissement de la langue française. Dictionnaire de mots nouveaux'', Paris, 1842. Aymon de Lestrange, &quot;Ésotérisme chrétien&quot;, in ''Clartés. L'encyclopédie du présent'', Éditions techniques, janv. 1980.&lt;/ref&gt; Dès 1884 l'occultiste Joséphin Péladan entend par &quot;occultisme&quot; &quot;l'ensemble des sciences occultes&quot;.&lt;ref&gt;Joséphin Péladan, ''Le vice suprême'', roman avec une préface de J. Barbey d'Aurevilly, Librairie des auteurs modernes, 1884, p. 126.&lt;/ref&gt; En anglais, ''occultism'' date de 1881.

 
== Définitions ==
Étymologiquement, le mot &quot;occultisme&quot; vient du [[latin]] ''occultus'' (« caché, secret, occulte »)&lt;ref&gt;Gaffiot, ''Dictionnaire latin-français'', p. 1080.&lt;/ref&gt;, il se rapporte à la « connaissance de ce qui est caché ». Nigidius Figulus, selon Cicéron, voyait &quot;les choses que la nature a cachées (''quae natura occultavit'')&quot;.&lt;ref&gt;Cicéron, ''Des devoirs'', I, 1, 27.&lt;/ref&gt; L'occultisme se réfère à des disciplines connues de seulement quelques initiés et souvent associées à des notions [[surnaturel|surnaturelles]], [[mystère|mystérieuses]], qui ne peuvent être comprises par la &quot;science officielle&quot;, supposée matérialiste.
L'occultisme s'intéresse aux vertus occultes, et, dans ce but, pratique les arts occultes et pense les science occultes. 

=== Qualités et vertus occultes ===

Qu'est-ce donc qu'une qualité occulte et une vertu occulte, par rapport à une propriété visible (comme le rouge), à une force simplement physique (comme le vent) ? La qualité occulte est une propriété invisible au profane, une caractéristique &quot;non connue du commun des mortels, difficile à déceler, non explicable&quot;&lt;ref&gt;Pierre A. Riffard, ''Nouveau dictionnaire de l'ésotérisme'', Paris, Payot, 2008, p. 297.&lt;/ref&gt; ; par exemple, les astrologues soutiennent que le Signe du Bélier participe de la planète Mars, qu'il est fait de Feu ; la racine de la mandragore, pour le magicien qui scrute bien cette plante, a l'aspect d'une poupée. &quot;Les propriétés occultes s'appellent ainsi parce que leurs causes ne paraissent point et parce que l'esprit humain ne peut les pénétrer.&quot;&lt;ref&gt;Agrippa, ''La philosophie occulte'', I, chap. 10 : &quot;Des vertus occultes des choses&quot;.&lt;/ref&gt;Ces qualités merveilleuses deviennent des vertus occultes quand elles agissent comme des puissances mystérieuses et actives ; par exemple, selon les occultistes, la planète Mars favorise les guerres, la mandragore peut servir d'anesthésique. Surtout, les vertus occultes &quot;peuvent faire de grands effets avec de moindres causes&quot; et elles agissent à distance. Le type même de l'action occulte est l'attraction exercée par l'aimant sur le fer, ou l'influence des planètes sur le destin des hommes, ou &quot;le feu dans le silex&quot;. À partir de là, certains ont perçu la Nature comme un lieu de forces mystérieuses, et ils ont transmis plus ou moins secrètement leur savoir sur ces forces, appelées - en termes physiques - &quot;ondes&quot;, &quot;fluides&quot;, &quot;effluves&quot;, &quot;radiations&quot;, ou bien - en termes religieux - &quot;souffles&quot;, &quot;esprits&quot;, &quot;puissances&quot;, &quot;émanations&quot;.
 
L'auteur le plus lu, pendant des siècles, a été [[Pline l'Ancien]]. Il proclame fort qu'il n'y croit pas, mais il s'étend avec beaucoup de complaisance sur toutes sortes de bizarreries, merveilles. Dans le livre XXX de son ''Histoire naturelle'' (vers 70 de notre ère).&lt;ref&gt;Pline l'Ancien, ''Histoire naturelle'', livre XXX : &quot;Magie et pharmacopée&quot;, trad., Paris, Les Belles Lettres, &quot;Classiques en poche&quot;, 2003, 111 p. Voir A. Ernout, &quot;La magie chez Pline l'Ancien&quot;, in ''Hommages à Jean Bayet'', Paris, 1964, p. 190-195.&lt;/ref&gt; il ne sait trop que penser. &quot;Il est aussi téméraire, dit-il, de croire que la nature obtempère à des paroles rituelles que stupide de dénier à celles-ci toute valeur efficace.&quot;&lt;ref&gt;Pline l'Ancien, ''Histoire naturelle'', livre II : &quot;Cosmologie&quot;, 140, trad., Paris, Les Belles Lettres, &quot;Budé&quot;, 1950, 339 p.&lt;/ref&gt; Il cite des recettes assez étranges : la chenille de la feuille de chou fait tomber les dents, &quot;les toiles d'araignées guérissent parfaitement les contusions articulaires&quot;, etc.

L'auteur qui est allé le plus loin en théorie est [[Paracelse]] (vers 1493-1541). Pour lui, l'extérieur dévoile au &quot;sage&quot; l'intérieur, donc les &quot;signatures&quot; apparentes donnent à lire les &quot;vertus&quot; cachées. Et certains objets sont plus porteurs que d'autres de ces puissances cachées : les astres, les plantes. &quot;Le médecin connaît toutes les vertus des plantes. Le mage connaît toutes les vertus des astres.&quot;&lt;ref&gt;Paracelse, ''La grande astronomie, ou la philosophie des vrais sages. Clé de tous les mystères du grand et du petit monde'' (1537), trad., Paris, Dervy, 2000, p. 173, &lt;/ref&gt; En tout cas, Paracelse a découvert en médecine des choses fort importantes : l'action du mercure sur l'hydropisie, le lien entre le goitre et les dépôts minéraux, la valeur thérapeutique des eaux minérales, la toxicité des vapeurs de plomb, d'arsenic et de mercure, l'action de la Lune sur le cerveau, etc. &lt;ref&gt;Walter Pagel, ''Paracelse. Introduction à la médecine philosophique de la Renaissance'' (1958), trad., Paris, Arthaud, 1963, p. 209-210.&lt;/ref&gt;

Un grand moment fut celui où Kepler remplaca le mot ''anima'' (&quot;âme&quot;), présent dans son ''Mysterium cosmographicum '' (1596), par ''vis'' (&quot;force&quot;), dans son ''Astronomia nova'' (1609) : le monde cessait d'être un animal vivant, mû par des esprits, pour devenir une horloge mécanique, fonctionnant par des causes motrices.

=== L'Occulte ===
Quand le regard occultiste se fait cosmique, les auteurs n'hésitent plus à parler de l'Occulte en général comme d'un autre monde, parallèle au monde visible, ou comme la dimension cachée, le plan obscur, la dimension un peu inquiétante du monde visible. La réalité entière se transfigure en un univers enchanté, peuplé d'anges, de dieux, gouverné par un Destin, traversé d'événements signifiants. La notion d'au-delà devient obsédante. Il est question de corps éthérique ou astral pour l'homme&lt;ref&gt;Sur le corps astral ou éthérique : Eric R. Dodds, ''Proclus. The Elements of Theology'', Oxford, 2{{e}} éd. 1963, p. 313-321 : &quot;''Astral Body in Neoplatonism''&quot; ; Daniel P. Walker : :&quot;''Astral Body in Renaissance Medicine''&quot;, ''Journal of the Warburg and Courtauld Institute''&quot;, 21, 1958, p. 119-133 ; Johannes J. Poortman, ''Vehicles of Conciousness'', Utrecht, The Theosophical Society in Netherlands, 1978, 4 t. Gérard Verbeke, ''L’évolution de la doctrine du pneuma du stoïcisme à saint Augustin'', Desclée de Brouwer, 1945, p. 77 (Chrysippe), 267 (Plutarque), 368 (Proclus), 374 (Jamblique). Ala Renaissance : Marsile Ficin (''Les trois livres de la vie''), Agrippa de Nettesheim (''La philosophie occulte'', III, chap. 37). Et les traités de Helena Blavatsky, de Rudolf Steiner.&lt;/ref&gt;, de plan éthérique ou astral pour la Nature. Le Monde est un macrocosme, un Homme en grand, tout comme l'homme est un microcosme, le Monde en petit.

[[Cornelius Agrippa|Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim]] : &quot;La Magie [l'occultisme, la philosophie occulte] est une faculté qui a un très grand pouvoir, plein de mystères très relevés, et qui renferme une très profonde connaissance des choses les plus secrètes, leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leur différence et leur rapport : d'où elle produit ses effets merveilleux par l'union et l'application qu'elle fait des différentes vertus des êtres supérieurs avec celles des inférieurs. (...) La Physique nous apprend la nature des choses (...) : quelle est la cause secrète qui nous fait les flambeaux de nuit et les comètes, et quelle est la puissance cachée qui fait trembler la terre ? Qu'est-ce qui nous fait connaître la vertu des herbes ? (...) La Mathématique nous fait connaître la nature étendue en trois dimensions (...), les étoiles, leurs aspects et leurs figures, puisque d'elles dépend la vertu et la propriété de chaque chose élevée (...). La Théologie nous fait connaître ce que c'est que Dieu, ce que sont les Anges, les Intelligences, les Daïmons, l'Âme, la Pensée, la Religion... la vertu des paroles et des figures, des opérations secrètes et de signes mystérieux.&quot;&lt;ref&gt;Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, ''La philosophie occulte ou la Magie'' (1510, 1ère éd. 1531-1533), livre I, trad. (1910), Paris, Éditions traditionnelles, 1979, p. 3-6.&lt;/ref&gt;


=== Les pouvoirs occultes ===
Depuis le XIX{{e}} siècle, le centre d'intérêt, sinon des occultistes, du moins de leurs lecteurs ou admirateurs, s'est déplacé des choses aux hommes : des &quot;vertus occultes&quot; de la nature aux &quot;pouvoirs occultes&quot; de l'esprit. On se passionne davantage pour les sciences humaines que pour les sciences occultes.

* &quot;Histoire inconnue des hommes&quot;. En 1967, les lecteurs de la revue ''Planète''&lt;ref&gt;''Planète'', n° 33, 1967. Claudie Voisenat et Pierre Lagrange, ''L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs'', Bibliothèque Centre Pompidou, 2005, p. 78.&lt;/ref&gt; ont répondu à la question &quot;Parmi les domaines qui vous intéressent, quels sont les plus importants ?&quot; &quot;Pour 73 %, ce sont les civilisations disparues ; pour 71 % les frontières de la recherche ; pour 66 % les sciences ; pour 61 % le monde futur ; et pour 60 % l'histoire invisible. Une autre question concerne les sujets qui les intéressent le moins. Les sciences occultes ou la parapsychologie sont mentionnées en dernier.&quot; Le temps a passé, mais ces centres d'intérêt demeurent. Sur les civilisations disparues, après les antiques écrits de Platon&lt;ref&gt;Platon sur l'Atlantide : ''Critias''/''Timée'' (vers -358), trad., Paris, Garnier-Flammarion, 1996, 438 p.&lt;/ref&gt; sur l'Atlantide ou les fantaisies de [[Robert Charroux]]&lt;ref&gt;Robert Charroux, ''Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans'', Paris, Robert Laffont, &quot;Les énigmes de l'univers&quot;, 1963, 428 p. ; ''Le livre des secrets trahis'', Paris, Robert Laffont, &quot;Les énigmes de l'univers&quot;, 1967, 388 p. Ont suivi Carl Sagan, E. von Däniken (1968).&lt;/ref&gt;, les livres ne manquent pas pour évoquer [[Mu (continent)|Mu]]&lt;ref&gt;J. Churchward, ''Mu, le continent perdu'' (1926), trad., Paris, J'ai lu, &quot;L'aventure mystérieuse&quot;, 1975, 315 p.&lt;/ref&gt;, l'île de Pâques, le [[Triangle des Bermudes]]&lt;ref&gt;Charles Berlitz, ''Le triangle des Bermudes'' (1974), trad., Paris, J'ai lu, &quot;L'aventure mystérieuse&quot;.&lt;/ref&gt;, etc.
Sur l'histoire invisible, divers auteurs revisitent les grands hommes, les grands événements, dans un sens occulte ; ils supposent des [[Peur du complot|complots]], ils croient que les Templiers sont une organisation secrète, ils voient un lien entre occultisme et nazisme... Sur les frontières de la recherche, on a vu naître des disciplines mi-scientifiques mi-occultistes, toujours passionnantes. C'est ce qu'on appelle les para-sciences : [[parapsychologie]],  [[ufologie]] (étude des OVNI), archéologie parallèle, paradoxographie (recueils des faits étranges; inexpliqués)&lt;ref&gt;Charles Fort, ''Le livre des damnés'' (1919), Rosemère, Québec, Joey Cornu, 2007, 407 p.&lt;/ref&gt;, [[cryptozoologie]] (recherches sur les &quot;bêtes ignorées&quot;)&lt;ref&gt;Bernard Heuvelmans, ''Sur la piste des bêtes ignorées'', Paris, Plon, 1955, 248 p.&lt;/ref&gt;...

* &quot;Pouvoirs inconnus de l'homme&quot;. L'intérêt pour les couches obscures de l'esprit humain (&quot;astral&quot;, &quot;paranormal&quot;...) grandit, surtout après la découverte de l'inconscient par les [[magnétisme animal|magnétiseurs]], ou la découverte des doubles personnalités par les [[spiritisme|spirites]].&lt;ref&gt;Henri Ellenberger, ''Histoire de la découverte de l'inconscient'' (1970), trad. de l'an., Fayard, 1994.&lt;/ref&gt; Les recherches partent en tous sens. Un exemple le montre, une encyclopédie en 14 tomes. Elle est signée par les grands maîtres de l'occultisme du moment, dont [[Robert Ambelain]], [[Robert Amadou]]. Son titre : ''Les pouvoirs inconnus de l'homme''. L'encyclopédie aborde l'hypnose, la suggestion, le magnétisme, mais aussi la clairvoyance, la précognition, et encore l'extase, la [[lévitation]], le [[chamanisme]], et puis l'[[écriture automatique]], les visions mystiques, et même la communication avec les plantes. Ces &quot;recherches psychiques&quot; débouchent souvent sur un &quot;développement personnel&quot;. Il faut alors découvrir les chakra, apprendre à &quot;lâcher prise&quot;, créer une &quot;pensée positive&quot;...

=== L'occultisme ===
[[Helena Blavatsky]], la fondatrice de la Société théosophique, à l'article &quot;Sciences occultes&quot; de son ''Glossaire de théosophie'' : 
&lt;blockquote&gt;
&quot;Occultes, sciences. Les sciences touchant aux secrets de la nature - physique et psychique, mentale et spirituelle - sont appelées sciences hermétiques et ésotériques. En Occident, on peut nommer la Cabale, en Orient, le mysticisme, la magie et la philosophie du Yoga. Ces sciences sont cachées au vulgaire, et l'ont été pendant des âges.&quot;&lt;ref&gt;Helena Blavatsky, ''Glossaire théosophique'' (1892), trad., Adyar, 1981, p. 272-273.&lt;/ref&gt;
&lt;/blockquote&gt;

[[Papus]] (1865-1916), le pape de l'occultisme, médecin de formation, écrivait ceci, où l'on pourrait remplacer le mot &quot;occultisme&quot; par le mot &quot;ésotérisme&quot; : 
&lt;blockquote&gt;
&quot;L'Occultisme est l'ensemble des théories, des pratiques et des Voies de réalisation dérivées de la Science occulte (...). 1° Alors que la Science, telle qu'elle est conçue par les savants contemporains, étudie surtout les phénomènes physiques et la partie abordable, visible de la Nature et de l'Homme, la Science occulte, grâce à sa méthode préférée : l'Analogie, s'efforce, en partant des faits physiques, de s'élever jusqu'à l'étude de la partie invisible, occulte de la Nature et de l'Homme : de là sa première caractéristique de 'Science du caché', ''Scientia occultati''. 2° Alors que la Science contemporaine diffuse, par des journaux, des expériences publiques, ses découvertes et ses pratiques, la Science occulte divise ses recherches en deux catégories : A. une partie qui peut être publiée pour aider à la progression de l'humanité ; B. une partie qui doit être réservée à une sélection d'hommes : de là le second caractère de cette 'Science cachée' : ''Scientia occulta''. 3° Enfin, alors que des épreuves intellectuelles sont seules exigées des candidats aux facultés et aux grandes écoles scientifiques, les centres d'enseignement occultistes exigent, en plus, des épreuves morales diverses, et ne confient leur enseignement qu'à des hommes éprouvés et capables de ne jamais employer pour le mal les connaissances qu'il ont acquises (...) ce qui montre la Science occulte sous le nouvel aspect de ''Scientia occultans'' [science cachant].&quot;&lt;ref&gt;Papus, ''Qu'est-ce que l'occultisme ?'' (1900), Paris, Niclaus, coll. &quot;L'occultisme simplifié&quot;, 1961, p. 13.&lt;/ref&gt;
&lt;/blockquote&gt;

Autre définition, de [[Pierre A. Riffard]], qui distingue occultisme et ésotérisme : 
&lt;blockquote&gt;
&quot;1. L'occultisme, c'est d'abord la croyance en des 'forces occultes' et la pratique des 'sciences occultes'. L'occultisme, en tant que croyance, affirme l'existence de 'fluides' manifestant un monde invisible à l'intérieur du monde visible, recherche des analogies et correspondances entre visible et invisible, mais aussi entre les divers êtres ; l'occultisme, en tant que pratique, suppose la connaissance et l'utilisation de la [[Magie (surnaturel)|magie]], de l'[[astrologie]], des mancies, de la [[guérisseur|médecine occulte]], de l'[[alchimie]]. 2. L'occultisme, c'est ensuite, de façon plus étroite, l'ensemble des arts et des sciences occultes.&quot;&lt;ref&gt;Pierre A. Riffard, ''Dictionnaire de l'ésotérisme'' (1983), Paris, Payot, 1993, p. 243.&lt;/ref&gt;
&lt;/blockquote&gt; 

Faut-il donc distinguer occultisme et ésotérisme ? Certains, comme Papus ou Robert Amadou ne le font pas. D'autres, si. &quot;Aux yeux des occultistes, occultisme et ésotérisme sont synonymes. Aux yeux des ésotéristes, il y a incompatibilité. Les deux 'disciplines' n'ont pas la même histoire : leurs moments ne coïncident pas ; pas le même objet : l'occultisme s'arrête au psychique, l'ésotérisme remonte au spirituel ; pas la même méthode : au syncrétisme de l'occultiste s'oppose l'initiation de l'ésotériste ; pas le même but : l'occultiste vise une fin pratique, l'ésotériste poursuit une fin idéale. R. Guénon, le premier et le mieux, a dénoncé l'amalgame dans ''Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion'' (1921) et dans ''L'erreur spirite'' (1923)&quot;.&lt;ref&gt;P. Riffard, ''Dictionnaire de l'ésotérisme'', l.c., p. 244.&lt;/ref&gt; Il y a quand même une grande différence entre le livre phare de l'occultisme, le ''Grand Albert'', et le texte phare de l'ésotérisme, ''La table d'émeraude''. Il existe un saut entre la magie des occultistes, très concrète, et celle des ésotéristes, plus philosophique.

== Principes == 

Il est impossible d'arrêter un discours globalisant sur le fond de l'occultisme. Tout au plus peut-on prétendre dégager certains traits, certaines tendances redondantes dans les courants historiques. 
L’occultisme consiste en un syncrétisme de différents courants souvent [[ésotérisme|ésotériques]] ou [[hermétisme|hermétiques]] se réclamant le plus fréquemment des enseignements des [[culte à Mystères|cultes à Mystères]] antiques, ou de la [[kabbale]] juive.
* Fluides et esprits. L’occultisme se fonde sur la croyance en un monde invisible de fluides ou esprits agissants, incrusté dans le monde visible des matières et des événements ordinaires. Le mage connaît et manipule les &quot;[[vertus occultes]]&quot; : l'influence des astres, la force des sons ou l'action cachée des symboles, ou les génies des lieux, les esprits de la forêt...   
* Sympathies et antipathies. Les objets entrent dans des rapports de sympathie et d'antipathie, c'est-à-dire d'amitié ou d'hostilité que le mage doit connaître et peut utiliser. Le texte phare est alors celui-ci, d'Ostanès le Mage (-480 ? ou -270 ?) : &quot;La nature dans tel cas charme la nature, la nature dans tel cas domine la nature, la nature dans tel cas est vaincue par la nature.&quot; L'aimant et le fer sont en sympathie (ils se &quot;charment&quot;). &quot;L'animal antipathique du basilic [un serpent] est la belette domestique, dont il ne supporte ni l'odeur ni la vue.&quot;&lt;ref&gt;Bôlos de Mendès (ou Démocrite, fragment B 300 7), trad. in ''Les présocratiques'', Paris, Gallimard, &quot;Pléiade&quot;, 1988, p. 921.&lt;/ref&gt;    
* Analogies et correspondances. La doctrine fondamentale de l'occultisme est celle des analogies et des correspondances. Il existe des relations d'identité symbolique entre le monde spirituel et le monde matériel, verticalement, de haut en bas, et, horizontalement, entre les divers éléments de chaque monde, sprituel ou matériel. Le texte phare reste ici la ''[[Table d'émeraude]]'' d'[[Hermès Trismégiste]] : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose. » Par exemple, il y a analogie, identité de structure entre Dieu (en haut) et le Soleil (en bas), entre le Monde (macrocosme) et l'Homme (microcosme), et correspondances, homologies, corrélations, apparentements entre le règne minéral du Monde et les os de l'Homme, entre Soleil et oeil droit...
* Sages et mages. Les hommes de l'occulte sont tels soit par choix, soit de façon innée et organique (parce qu'ils ont un don, du fait d'une difformité physique, suite à une discrimination sociale, à cause de leur nature maléfique...) ; les anglophones distinguent sur cette base le ''sorcerer'' et le ''witch''.&lt;ref&gt;Edward Evans-Pritchard, ''Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé'' (1937), trad., Paris, Gallimard, 1972.&lt;/ref&gt; D'autre part, certains des hommes de l'occulte agissent pour le mal, pour détruire (sorciers, magiciens noirs, satanistes), d'autres pour le bien, pour guérir, aider, conseiller (guérisseurs, rebouteux, magnétiseurs, cartomanciennes, sourciers, astrologues...)&lt;ref&gt;Jean-Michel Sallmann (dir.), ''Dictionnaire historique de la magie et des sciences occultes'', Paris, Le Livre de Poche, &quot;La pochothèque&quot;, 2006, p. 86, 233-236, 437-439, 646-652, 671, 681.&lt;/ref&gt; ; on trouve ici l'opposition entre [[Magie (surnaturel)|magie]] noire et magie blanche.&lt;ref&gt;Agrippa d'Aubigné, ''Lettres de points des sciences'' (1630), édi. Réaume et de Caussade, t. 1, p. 452. Gabriel Naudé, ''Apologie pour tous les grands personnages qui ont esté soupçonnez de magie'' (1625), chap. 2.&lt;/ref&gt;
* Arts et sciences occultes. La pratique fondamentale de l'occultisme passe par les disciplines occultes.

== Classification == 

{| border=&quot;1&quot;
|-----
! colspan=&quot;3&quot; | disciplines occultes
|-----
! arts occultes
! colspan=&quot;2&quot; | sciences occultes
|-----
| align=&quot;center&quot; | alchimie, astrologie, divination, magie…
| align=&quot;center&quot; | science des correspondances, arithmologie...
|}


Jusqu'au XVI{{e}} s., la distinction entre [[Magie (surnaturel)|magie]], [[divination]], [[sorcellerie]], démonisme, etc. n'existe pas.&lt;ref&gt;L. Thorndike, ''A History of Magic and Experimental Science'' (1923-1958), New York, Columbia University Press, 1984, 8 vol. Robert-Léon Wagner, ''&quot;Sorcier&quot; et &quot;Magicien&quot;. Contribution à l'histoire du vocabulaire de la magie'', Paris, Droz, 1939, p. 138. &lt;/ref&gt; Il est dit d'Ostanès le Mage qu'il possède &quot;tout l'art de l'astrologie, de l'astronomie, de la philosophie, des belles-lettres, celui du magisme, des mystères et des sacrifices et enfin celui du travail de l'or [l'alchimie]&quot;.&lt;ref&gt;''Lettre de Pébéchios au mage Osron'', trad. : R. Duval et Marcelin Berthelot, ''La chimie au Moyen-Âge'', Steinheil, 1893, t. 2, p. 309.&lt;/ref&gt; Voici la classification des arts et sciences occultes par [[Pierre A. Riffard]] (''Dictionnaire de l'ésotérisme'', 1983, p. 50, 243, 296, 300), d'après Pline l'Ancien, [[Helena Blavatsky]], [[Papus]], [[René Guénon|Guénon]] :

ARTS OCCULTES (volet opératif de l'occultisme)
* [[alchimie]]
* [[astrologie]]
* [[divination]] : voyance (intuitive) ou mantique (déductive)
* [[Magie (surnaturel)|magie]]
* médecine occulte : radiesthésie, guérison spirituelle...
* psychurgie (art de manier les forces psychiques) : [[magnétisme animal|magnétisme]], [[hypnose|hypnotisme]]...
* talismanie (art de fabriquer les talismans, les amulettes)

SCIENCES OCCULTES (volet spéculatif de l'occultisme)
* doctrine des analogies et des correspondances
* &quot;science cabalistique&quot; (&quot;art de connaître les bons génies&quot;)
* science des cycles
* science des lettres et des noms : herméneutique, science des écritures sacrées, étymologies occultes...
* science des nombres : arithmologie, [[numérologie]]...
* science des prodiges (connaissance des faits extraordinaires)
* [[symbolique|science des symboles]].

== Histoire de l'occultisme occidental == 
Les origines des divers courants de l'occultisme demeurent assez obscures : faut-il chercher en direction de Babylone ou de l'Égypte ou alors chez les mages de l'Iran ? Les auteurs se disent détenteurs de doctrines secrètes venues de l'antiquité la plus reculée, des religions du Livre (judaïsme, christianisme, islam) ou... de l'[[Atlantide]]. Toujours est-il que les courants occultistes se développèrent principalement vers la fin de la période hellénistique (au III{{e}} s. av. J.-C.)&lt;ref&gt;André-Jean Festugière, ''La révélation d'Hermès Trismégiste'', t. 1, p. 131 ss., 187 ss.&lt;/ref&gt;, puis au Moyen-Âge (au XIII{{e}} s.), puis à la Renaissance (XVI{{e}} s.), enfin au XIXe siècle (années 1850-1890). Outre ces grandes périodes, de hautes figures se dressent, dont [[Marie la Juive]] (III{{e}} s.), le Docteur [[Faust]] (1525), [[Nostradamus]] (1555), [[Crowley|Aleister Crowley]] (1904).

Le premier grand auteur connu est [[Bolos de Mendès|Bôlos de Mendès]], dit « le Démocritéen », en fait un néo-pythagoricien qui vivait vers -100&lt;ref&gt;Robert Halleux, ''Les textes alchimiques'', Turnhout (Belgique), Brepols, 1979, p. 63. Selon Max Wellmann (1928) : -200.&lt;/ref&gt; dans l'Égypte conquise par les Grecs. Il étudiait les &quot;vertus occultes&quot; (φυσικά δυναμερά) des pierres, plantes ou animaux, la [[sympathie]] et l'antipathie entre choses, l'[[alchimie]] et la [[Magie (surnaturel)|magie]], les prodiges, la divination par les songes. &quot;Oui, je viens moi aussi en Égypte, j'y apporte la science des vertus occultes (φυσικά), afin que vous vous éleviez au-dessus de la curiosité multiple et de la matière confuse.&quot; Selon Pétrone, &quot;Démocrite [le pseudo-Démocrite] exprima les sucs de toutes les plantes et, pour que ne demeurât pas cachée la vertu des pierres et des plantes, consacra sa vie entière à les expérimenter.&quot;&lt;ref&gt;Pétrone, ''Satiricon'', LXXVIII, 2.&lt;/ref&gt; &quot;L'animal antipathique du basilic est la belette domestique dont il ne supporte ni l'odeur ni la vue, qui le font tomber raide mort. Telle est la force de l'antipathie.&quot;&lt;ref&gt;cité in ''Les présocratiques'', p. 575.&lt;/ref&gt;. Son livre principal s'appelle ''Questions naturelles et mystérieuses (φυσικά και μυστικά)''  [http://remacle.org/bloodwolf/alchimie/alchimieII.htm#I].

Parmi les textes les plus importants du Moyen-Âge on peut citer : ''[[Secretum Secretorum|Le secret des secrets]]'' (attribué à tort à Aristote)&lt;ref&gt;''Le secret des secrets. Lettre d'Aristote à Alexandre'' : [http://www.uhb.fr/alc/medieval/S2.htm].&lt;/ref&gt;, le ''[[Grand Albert]]'' (attribué à [[Albert le Grand]], qui effectivement est l'auteur de certains morceaux), la ''[[Table d'émeraude]]'' (attribuée mythiquement à [[Hermès Trismégiste]]).

Pendant la Renaissance deux théoriciens se détachent : le philosophe [[Cornelius Agrippa|Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim]] (''La philosophie occulte'', 1510) et le médecin [[Paracelse]], penseur du [[microcosme]]. L'astrologie, la chiromancie se développent considérablement. Mais [[Nostradamus]] éclipse tout le monde avec ses ''Prophéties'' (1555).

Le courant du &quot;magnétisme animal&quot;, commencé dès Goclenius (1609), triomphant avec [[Franz Anton Mesmer]] en 1775, met l'accent sur le magnétisme, l'hypnose. La &quot;théologie de l'électricité&quot; fait une approche occulte de l'électricité, avec [[Friedrich Christoph Oetinger]] (1765), Johann Ludwig Fricker.&lt;ref&gt;Ernst Benz, ''Theologie der Electrizität'', Wiesbaden, Franz Steiner, 1971. Antoine Faivre, ''Philosophie de la nature. Physique sacrée et théosophie XVIII{{e}}-XIX{{e}} siècle, Paris, Albin Michel, 1996.&lt;/ref&gt;

La naissance du spiritisme, avec les soeurs Fox (1848), joue un grand rôle. Tout le monde parle de tables tournantes, de revenants, d'au-delà... La [[Société Théosophique]] d'[[Helena Blavatsky]] (1875) se donne pour programme : &quot;étudier les lois inexpliquées de la Nature et les pouvoirs latents dans l'Homme&quot;&lt;ref&gt;''La Société théosophique'', Paris, Adyar, brochure, 1979.&lt;/ref&gt; ; elle introduit quantité de notions orientales dans l'occultisme occidental : le [[karma]], la [[réincarnation]], le [[yoga]], les Grands Maîtres (Mahatma) de l'Inde et du Tibet veillant sur le monde, le corps astral, Fohat (&quot;pouvoir vital électrique&quot;), etc.

Le néo-occultisme se développe en Angleterre (1801-1940), en France (1853-1920), en Allemagne (1890-1910). En France, il s'illustre de personnalités chatoyantes comme [[Eliphas Lévi|Éliphas Lévi]] (''Dogme et Rituel de la haute magie'', 1854-1861), [[Papus]] (''Traité méthodique de science occulte'', 1891), et divers écrivains, dont Stanislas de Guaita, Joséphin Péladan. En Angleterre, après Francis Barrett (1801), Arthur [[Arthur Edward Waite|Waite]] (''The Occult Sciences'', 1891) est le plus connu. En Allemagne, on peut citer Carl du Prel (1894-1895), Franz Hartmann (1899), Jörg Lanz von Liebenfels.  

Dans le vaste mouvement du néo-paganisme, plusieurs courants revendiquent l'occultisme, dont le néo-druidisme, le [[Wicca]], fondé en 1939 par Gerald Gardner, et le néo-chamanisme. 

Aujourd'hui l'occultisme prospère encore et toujours et produit des best-sellers. De même que le ''Secret des secrets'' et le ''Grand Albert'' eurent des succès considérables, de même les occultistes actuels. Ils sont parfois des savants, mais ils s'aventurent sur des terrains qui débordent leur spécialité. Parmi ces occultistes contemporains, on doit mentionner [[:en:Lyall Watson|Lyall Watson]], un biologiste né en Afrique du Sud, qui a publié un livre très intéressant, qu'il a intitulé ''Surnature'' (1973). En français, ce titre est devenu ''Histoire naturelle du surnaturel''. [[Colin Wilson]], connaisseur anglais de l'existentialisme et romancier, a publié ''L'occulte'' (1971), qui est une histoire des grands penseurs de l'occulte.

Il ne faut pas oublier les amateurs d'occultisme, par exemple l'astronome [[Flammarion|Camille Flammarion]], l'écrivain [[Arthur Conan Doyle]] ou [[Walt Disney]].

==Psychologie et sociologie de l'occultisme==

Psychologie. Des jeunes, insatisfaits et déçus de la &quot;religion officielle&quot;, se sont tournés vers les pratiques occulte ou mystiques ou satanistes, plus aptes à contenter leurs désirs de pénétrer le mystère, d'intervenir de façon plus directe dans la vie, par un travail autour de leur propre spiritualité.
Le ritualisme, le symbolisme initiatique, dont les grandes religions se sont appauvries, confèrent au néophyte un nouveau statut et lui donne le sentiment d'appartenir à la famille des élus ; il devient plus sûr de lui, et se forge une plus forte personnalité en assimilant un nouveau savoir. Ce savoir est alors synonyme de pouvoir : savoir ce que les autres ignorent confère une puissance certaine, surtout si elle est cela porte sur des secrets.
{{Guillemets|[...] le penchant pour l'occultisme est un symptôme de régression de la conscience.}} [[Theodor Adorno]], ''Minima Moralia. Réflexions sur la vie mutilée'', trad., Paris, Payot, 2003.


Sociologie. De nombreux sondages et statistiques ont paru sur le public intéressé par l'occultisme, sur l'aspect commercial du phénomène. 
La première suprise est celle-ci : le public touché n'est ni passéiste ni obscurantiste. Il s'agit souvent de gens cultivés et assez jeunes. Deuxième surprise : le statut de l'occultisme ressemble assez à celui de la prostitution, qui est à la fois condamnée par l'État mais plus ou moins tolérée, et qui rapporte des impôts sur le revenu. Selon l'INAD (Institut des Arts Divinatoires), &quot;les activités de la voyance et des sciences occultes, prévus par le décret Décret 87-528 du 8 juillet 1987, sont classées dans la rubrique artisans et commerçants mais ne figurent dans aucun répertoire des métiers au ministère du travail, de l’artisanat et du commerce, ce qui paraît être un comble pour une profession qui génère un chiffre d’affaire de plus de 3,2 milliards d’euros, soit environ 15 millions de consultations, et qui regroupe plus de 100.000 professionnels dont 50% exercent clandestinement, régulièrement ou épisodiquement&quot;.&lt;ref&gt;INAD (Institut National des Arts Divinatoires), &quot;Voyance, ou le scandale de la boule de cristal&quot;. Suite à &quot;l'amendement au Code de la santé publique, proposé par Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie, voté à l'unanimité par l’Assemblée le 8 octobre 2003&quot;. [http://www.conferencevirtuelle.com/P3834,CommuniquePresse.aspx]&lt;/ref&gt; 


== Annexes ==

=== Bibliographie ===

==== Études ====
(par ordre alphabétique)
* Sarane ALEXANDRIAN, ''Histoire de la philosophie occulte'' (1982), Paris, Payot, 1994, 390 p.
* [[Robert Amadou|Robert AMADOU]], ''L'occultisme'' (1950), Beaugency, Chanteloup, 1987
* Jean-Pierre CORSETTI, ''Histoire de l'ésotérisme et des sciences occultes'', Paris, Larousse, &quot;Références&quot;, 1992, 344 p. 
* [[Mircea Eliade|Mircea ELIADE]], ''Occultisme, Sorcellerie et Modes culturelles'' (1978), Paris, Gallimard, 1992, 182 p.
* Jean-Claude FRÈRE, ''L'occultisme. Anthologie des grands textes occultes'', Paris, C.A.L.-Grasset, 1974, 287 p.
* [[:en:Wouter Hanegraaff|Wouter J. HANEGRAAFF]], &quot;''Occult/Occultism''&quot;, in ''Dictionary of Gnosis and Western Esotericism'', Leyde, Brill, 2005, t. II, p. 884-889.
* E. HOWE, ''The Magicians of the Golden Dawn. A Documentary History of a Magical Order'' (1972), Red Wheel Weiser, 1978, 306 p. (W. W. Westcott, S. L. MacGregor Mathers, W. B. Yeats, A. E. Waite, A. Crowley...).
* [[Pierre A. Riffard|Pierre A. RIFFARD]], ''L'ésotérisme. Qu'est-ce que l'ésotérisme ?'', Paris, Robert Laffont, &quot;Bouquins&quot;, 1990, 1016 p. 
* [[Pierre_Saintyves|Pierre SAINTYVES]], ''La force magique'', Paris, Nourry, 1914, 136 p. (&quot;Excellent exposé des théories physiques de Paracelse, de Fludd et d'Agrippa&quot;, selon Robert-Léon Wagner). En ligne : [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k820243.r=saintyves.langFR]
* Jean-Michel SALLMANN (dir.), ''Dictionnaire historique de la [[magie]] et des sciences occultes'', Paris, Le Livre de poche, &quot;La pochothèque&quot;, 2006, 832 p.
* Wayne SHUMAKER, ''The Occult Sciences in the Renaissance'', Berkeley, University of California Press, 1972, 305 p.
* [[:en:Lynn_Thorndike|Lynn THORNDIKE]], ''A History of Magic and Experimental Science'' (1923-1958), New York, Columbia University Press, 1984, en particulier t. II p. 535-548 (Albert le Grand), t. V (Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim).

==== Traités occultistes ====
(par ordre chronologique)
* [[Bolos de Mendès|Bôlos de Mendès]] ou un pseudo-Démocrite (-200 ou -100) : voir A.-J. Festugière, ''La révélation d'Hermès Trismégiste'', t.1 : ''L'astrologie et les sciences occultes'', Paris, Les Belles Lettres, &quot;Collection d'études anciennes&quot;, 1944, rééd. 1981, p. 197-238. Traduction d'extraits : ''Les présocratiques'' (1988), éd. Jean-Paul Dumont, Gallimard, collection &quot;Folio-Essais&quot;, 1991, p. 572-584. Textes en ligne : [http://rspa.vjf.cnrs.fr/References/References_B.html#P_655]
* ''Le secret des secrets, ou Lettre [d'Aristote] à Alexandre [le Grand]'' (texte arabe ''Sirr al-Asrâr'' vers 730, par Sâlim abû al-'Alâ ; texte latin ''Secretum secretorum'' en rédaction longue vers 1240, par Philippe de Tripoli). ''Secretum secretorum Aristotelis ad Alexandrum Magnum'', Cambridge (Mass.), Omnisys, 1990, 153 p. (reprint de l’éd. de Venise en 1555). Texte en ligne :[http://www.uhb.fr/alc/medieval/S2.htm] 
* pseudo-[[Albert le Grand]], ''Les admirables secrets d'Albert le Grand'' (1245-1703), trad. du latin : ''Le Grand et le Petit Albert'', Paris, Trajectoire, 1999, 391 p. Extraits en ligne : [http://poulain.laurence.free.fr/MORANE/ALBERT.HTM]
* [[Cornelius Agrippa|Henri-Corneille de Nettesheim]], ''La philosophie occulte'' (1510, 1ère éd. 1531-1533), trad. du latin Jean Servier, Paris, Berg International, 1982, 3 t. Livre I, 218 p. : ''La magie naturelle'', livre II, 228 p. : ''La magie céleste'', livre III, 248 p. : ''La magie cérémonielle''. Le livre IV est apocryphe et relève de la magie démoniaque : ''Les cérémonies magiques'', trad., Éditions traditionnelles, 2000, 80 p.
* [[Nostradamus]], ''Les prophéties'' (1555), Les Mille et Une Nuits, 1998, 134 p. Texte en ligne : [http://cercle.nostra.online.fr/corpus.htm]
* [[Paracelse]], ''La grande astronomie'' (1537), trad. de l'all., Dervy, 2000, 450 p. Extraits : ''De la magie'', ''De l'alchimie'', ''De l'astrologie'', Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1998-2002. Textes en ligne : [http://hdelboy.club.fr/tresor_paracelse.html]
* [[Eliphas Lévi|Éliphas Lévi]], ''Dogme et Rituel de la haute magie'' (1854-1861) : ''Secrets de la magie'', Paris, Robert Laffont, &quot;Bouquins&quot;, 2000, p. 5-347. Extraits en ligne : [http://www.viamenta.com/textesesoteriques.htm]
* [[Papus]], ''Traité élémentaire d'occultisme'' (1888), Paris, Bussière, 1999, 304 p. En ligne : [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65422t.image.r=trait%C3%A9+%C3%A9l%C3%A9mentaire+de+science+occulte.f2.langFR]
* [[Papus]], ''Traité méthodique de science occulte'' (1891), Saint-Jean-de-Braye, Dangles, 2 t. Extraits en ligne de Papus : [http://www.cabbale.org/-Traite-des-sciences-occultes-.html]
* [[:en:Manly Palmer Hall|Manly P. Hall]], ''The Secret Teachings of All Ages. An Encyclopedic Outline of Masonic, Hermetic, Kabbalistic and Rosicrucian Philosophy'' (1928), Jeremy Tarcher, 2005, 768 p. En ligne [http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.phoenixmasonry.org/masonicmuseum/images/SecretTeachingsofAllAges6.jpg&amp;imgrefurl=http://www.phoenixmasonry.org/masonicmuseum/secret_teachings_of_all_ages.htm&amp;h=593&amp;w=372&amp;sz=30&amp;hl=fr&amp;start=44&amp;um=1&amp;tbnid=TGXLiG0uWgSxxM:&amp;tbnh=135&amp;tbnw=85&amp;prev=/images%3Fq%3D%2522augustus%2Bknapp%2522%2Bmanly%2Bhall%26start%3D40%26ndsp%3D20%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN]
* [[:en:Dion Fortune|Dion Fortune]], ''Comment pratiquer l'occultisme sans danger'' (1929), trad. de l'an., Paris, Sand et Tchou, 2001, 162 p.
* [[:en:Lyall Watson|Lyall Watson]], ''Histoire naturelle du surnaturel'' (1973), trad. de l'an., Paris, J'ai lu, &quot;L'aventure mystérieuse&quot;, 1999, 379 p.

==== Romans occultistes ====
(par ordre chronologique)

* abbé Montfaucon de Villars, ''Le comte de Gabalis, ou Entretiens sur les sciences secrètes'' (1670), Saint-Genouph, Nizet, 2005
* [[Jacques_Cazotte|Jacques Cazotte]], ''Le diable amoureux'' (1772), Paris, Gallimard, &quot;Folio&quot;, 1981, 348 p.
* [[Walter Scott]], ''Guy Mannering, ou l'astrologue'' (1829), trad. de l'an., Firmin-Didot, 591 p.
* [[Charles Nodier]], ''La fée aux miettes'' (1832), &quot;Classiques Hachette&quot;, 1993, 285 p.
* [[Joris-Karl Huysmans]], ''Là-bas'' (1891), Garnier-Flammarion
* [[August Strindberg]], ''Le songe'' (1902), trad. du suédois par l'auteur, Stock, 1924
* [[:en:Dion Fortune|Dion Fortune]], ''The Secrets of Doctor Taverner'' (1926), Wellingborough, Aquarian, 1989, 240 p.
* Elisabeth Haich, ''Initiation'' (1978), J'ai lu, &quot;L'aventure secrète&quot;, 2006, 597 p.
* [[Franz Bardon]] (ou Otti Votavova), ''Frabato le Magicien'' (1979), trad. de l'all., Courbevoie, Éditions Alexandre Moryason, 2001.
* Daniel et Anne Meurois-Givaudan, ''Le voyage à Shamballa'' (1986), Amrita/Arista, 1999

=== Notes et références ===
{{Références|colonnes=2}}


=== Citations ===
* Descartes : &quot;Rien ne me semble plus absurde que de discuter hardiment sur les mystères de la nature, sur l'influence des cieux sur notre terre, sur la prédiction de l'avenir et autres choses semblables, comme font beaucoup de gens, et de n'avoir cependanr jamais cherché si la raison humaine est capable de découvrir ces choses.&quot; (''Règles pour la direction de l'esprit''). 
* Freud, Sigmund : &quot;Jung, vous me promettez d’arrêter la marée noire de l’occultisme ?&quot; 
* Imbert-Nergal, Robert : &quot;Les sciences occultes ne sont pas des sciences.&quot;
* Papus : &quot;L'Occultisme a pour but l'étude de la tradition antique concernant les forces cachées (hyperphysiques) de la Nature, de l'Homme et du Plan divin.&quot;

=== Articles connexes ===
* [[Alchimie]]
* [[Arts divinatoires]]
* [[Astrologie]]
* [[Ésotérisme]]
* [[Franc-maçonnerie]]
* [[Stanislas de Guaita]]
* [[René Guénon]]
* [[Gnosticisme]]
* [[Hermétisme]]
* [[Initiation]]
* [[Kabbale]]
* [[Éliphas Lévi]]
* [[Magie (surnaturel)|Magie]]
* [[Mancies]]
* [[Mystique]]
* [[Numérologie]]
* [[Ovni]]
* [[Papus]] 
* [[Joséphin Péladan]]
* [[Pseudo-science]]
* [[Satanisme]]
* [[Sœurs Fox]]
* [[Édouard Schuré]]
* [[Sorcellerie]]
* [[Sociétés secrètes]]
* [[Spiritisme]]
* [[Synarchie]]
* [[Ordre du Temple|Templiers]]
* [[Théosophie]]
* [[Tarot]]
* [[Théorie du complot]]

=== Liens externes ===
* http://www2.ephe.sorbonne.fr/ED2/pasi.htm la notion de magie dans le courant occultiste en Angleterre (1875-1947)
* http://www.google.fr/search?hl=fr&amp;q=gallica+%C3%A9sot%C3%A9risme&amp;meta= textes occultistes en ligne, à la Bibliothèque nationale de France (Gallica)
* http://en.wikipedia.org/wiki/Occult ''Occultism''
* http://www.esoblogs.net textes magiques en ligne
* http://www.esoblogs.net/-Occultisme-.html textes occultistes en ligne
* http://www.ergonia.fr Livres et Conférences d'Occultisme

[[Catégorie:Occultisme|*]]

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