Paladin 233739 31465413 2008-07-10T12:46:12Z Ir4ubot 296177 transition du param 2 vers le param date du modèle:sources {{Voir homonymie|Paladin (homonymie)}} {{sources|date=date inconnue}} Le '''paladin''' est un [[Chevalerie|chevalier]] ayant atteint l'un des plus hauts grades et qui faisait partie d'un [[ordre religieux]], porteur du pouvoir sacré de la [[foi]]. Néanmoins ce terme a subi une évolution assez importante, en ce sens où de [[Chevalerie|chevalier]] sacré partant en [[croisade]] pour le compte d'un ordre prestigieux et militaire, l'appellation de paladin finira par évoquer un concept plus [[humaniste]] de ''[[Chevalerie|chevalier]] errant'' (peut-être un amalgame avec le [[latin]] ''palabundus'') défendant la veuve et l'orphelin. Cette nuance peut être perçue en comparant deux [[Opéra_(musique)|opéras]] de [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]] basés sur le même personnage de Roland : [[Orlando furioso]] et [[Orlando finto pazzo]]. Cette appellation vient de l'[[époque romaine]]. Sous [[Dioclétien]], le corps de la [[Garde prétorienne]] (unité de soldats d'élite chargée de protéger les officiers généraux), constitué de [[fantassins]] [[romains]], a été remplacé par un [[contingent]] monté de [[barbares]]. Leur possession de [[monture]] leur a donné la dénomination d’''eques'' ([[cavalier (soldat)|cavalier]]), terme également utilisé à l'époque pour désigner l'Ordre des [[Chevalier_romain|chevaliers romains]]. Or ce contingent était logé près du [[portique (architecture)|portique]] de la [[Schola Palatinae]] à [[Rome]] ; le temps et la déformation de la langue ont contribué à la création en [[bas-latin]] du mot ''palatinus'' ([[garde]] du [[palais]]) pour désigner les [[chevaliers]] d'élite constituant la garde personnelle de [[Charlemagne]]. Exemples : *les [[Ordre du Temple|chevaliers du Temple]] appartiennent à un [[ordre militaire]] qui l'investit d'une [[croisade]] au caractère [[sacré]]. *selon la tradition des [[chansons de geste]] un des [[Douze preux de Charlemagne|douze vaillants guerriers]] à la suite de Charlemagne parmi lesquels peuvent être cités ''[[La Chanson de Roland|Roland]]'' et ''Olivier''. La [[Chanson de geste|geste]] les appelle les « preux » (du bas-latin ''prodis'' signifiant « utile ») dans ce contexte. == Histoire == [[Image:MET Armures.jpg|thumb|300px|right|Armures du {{s-|XVI|e}} exposées au [[Metropolitan Museum of Art]] à [[New York]]]] Les [[Chanson de geste|gestes]] des paladins de Charlemagne rivalisèrent un temps de popularité avec les histoires du [[Roi Arthur]] et des [[chevaliers de la Table Ronde]]. [[Ludovico Ariosto]] et [[Torquato Tasso]], dont les travaux furent un temps aussi lus et respectés que ceux de [[Shakespeare]], ont contribué le plus à la réécriture [[littéraire]] et [[poétique]] des récits de hauts faits de paladins. Ces récits traitaient des [[guerres]] entre les [[Francs]] et les [[Maures]] durant les conquêtes islamiques de l’[[Espagne]] et leur invasion du sud de la [[France]]. Leurs aventures furent connues comme la ''Matière de Charlemagne'' (ou [[Matière de France]]), sur un pied d’égalité avec les aventures du [[Roi Arthur]] et de ses chevaliers classées [[Légende arthurienne|Matière de Bretagne]]. [[Galahad]], ou Galaad, fils du [[Chevalerie|chevalier]] [[Lancelot du Lac|Lancelot]], est l'[[archétype]] du paladin dans la [[légende arthurienne]]. Le [[renouveau celtique]], plus particulièrement à la fin du {{XIXe siècle}}, privilégia le matériel arthurien et encouragea sa réécriture et sa rediffusion. Rien de tel n’eut lieu pour le matériel de Charlemagne, parce que fortement [[christianisme|chrétien]] et triomphaliste dans sa présentation (à l'exception des personnages de [[Ludovico Ariosto|l'Arioste]], beaucoup plus nuancés). En conséquence, les lecteurs du {{XXe siècle}} connaissent bien [[roi Arthur|Arthur]] et sa [[Camelot]] alors qu’ils ont peu entendu parler des paladins de Charlemagne, qui jouissaient pourtant au [[Moyen Âge]] d’un égal renom. == Utilisation post-médiévale du terme == Rapidement banalisé pour qualifier un [[héros]] chevaleresque, ou plus péjorativement un ''chevalier errant'' tel que [[Don Quichotte]], le paladin trouvera une définition plus moderne, considéré comme représentant voire porte-parole d'une éthique idéale. C'est en ce sens que certains auteurs comme [[Montesquieu]] se réfèrent à ce personnage pour symboliser l'essence de la perfectibilité et de la vertu : « Des paladins, toujours armés dans une partie du monde pleine de [[château]]x, de [[forteresses]] et de brigands, trouvaient de l'[[honneur]] à punir l'injustice et à défendre la faiblesse. De là… dans nos [[romans]] la [[galanterie]] fondée sur l'idée de l'[[amour]], jointe à celle de [[force (vertu)|force]] et de [[protection]] ». ([[Montesquieu]], ''[[De l'esprit des lois]]'', XXVIII, XXII). Le terme a été utilisé par [[Victor Hugo]] dans [[Les Contemplations|''Trois ans après'']], pour montrer son rôle de chevalier défenseur terrassé par la mort de sa fille<ref>''[[:s:Trois Ans après|Trois Ans après]]'', texte intégral sur Wikisource</ref>. Aujourd'hui couramment employé pour sa connotation d'héroïsme et d'inflexibilité dans les [[jeu de rôle|jeux de rôle]] et la [[littérature]] [[Médiéval-fantastique|médiévalo-fantastique]], on le retrouve décliné de différentes façons selon l'univers. Le plus souvent, c'est un [[Chevalerie|chevalier]] tirant ses pouvoirs d'une [[déité]] (ou d'un pouvoir [[séculier]]) à laquelle il a prêté allégeance ; il est généralement fidèle à sa parole, un modèle de guerrier pour l'armée qu'il inspire. En quête d'actions d'éclats et d'aventures héroïques où manifester sa bravoure, sa générosité, sa [[courtoisie]], le paladin est aussi considéré comme le bouclier de l'[[éthique]] et des croyants et comme le bras de la [[justice]]. Son devoir est également de soutenir le sens de l'[[équilibre]] voire parfois de la [[nature]]. Ne demande ni n'exige sauf de lui-même, il tente d'être gardien d'une certaine harmonie ; il garde le statut d'un protecteur d'une bonté spontanée. Autrement dit, il est défenseur d'une nature humaine qu'il juge capable d'être digne et vertueuse. C'est d'ailleurs la [[dignité]] qui au centre des préoccupations paladines comme valeur et comme combat : en ce sens, le paladin n'est pas tant l'expression d'un [[manichéisme]] mais le symbole d'une qualité humaine. == Notes == <references/> == Voir aussi == * [[Héros]] * [[Chevalerie]] {{Portail|Cliopédia|Théopédia}} [[Catégorie:Titre de noblesse]] [[Catégorie:Histoire militaire du Moyen Âge]] [[an:Palazín]] [[ca:Paladine]] [[da:Paladin]] [[de:Paladin]] [[en:Paladin]] [[es:Paladín]] [[fi:Paladiini]] [[he:אביר קודש]] [[it:Paladino]] [[ja:パラディン]] [[nl:Paladijn]] [[pl:Paladyn]] [[pt:Paladino]] [[ru:Паладин]] [[simple:Paladin]] [[sv:Paladin]] [[tr:Paladine]] [[zh:聖騎士]]