Panavision 1393189 31751937 2008-07-21T09:21:45Z Wikig 173004 /* Liens externes */ corrigé erreur {{Infobox Société |nom officiel = Panavision Incorporated |logo = |forme juridique = Privée |date de création = [[1953]] |date de disparition = |dates-clés = |slogan = Inspired by the past. Focused on the future. |siège (ville) = [[Woodland Hills]] [[Californie]]<br/>{{États-Unis}} |siège (pays) = |fondateur = |direction actuelle = |personnages-clés = [[Robert Gottschalk]], fondateur<br />Robert Beitcher, PDG |actionnaires = |secteurs d'activités = location de [[caméra]]s cinématographiques, conception d'équipements cinématographiques |produits = Caméras ''[[Panavision#La naissance de la Panaflex|Panaflex]]'', caméras ''Genesis HD'', éclairage, équipement de tournage, filtres optiques |société mère = |société sœur = |filiales = |effectif = {{formatnum:1211}} (31 décembre 2005) |concurrents = |capitalisation boursière = |fonds propres = |dette = |chiffre d'affaires = {{augmentation}}233.3 millions [[Dollar américain|USD]] (2005) |résultat net = |site web = [http://www.panavision.com www.panavision.com] }} '''Panavision''' est une [[entreprise]] [[États-Unis|américaine]] spécialisée dans la conception et la fabrication de [[caméra]]s et de [[lentille (optique)|lentilles]] photographiques principalement utilisés dans le milieu [[cinéma]]tographique. Fondée officieusement en 1953, son siège est situé à [[Woodland Hills]], [[Californie]]. Au départ, l'entreprise fournit des pièces pour le [[CinemaScope]]. C'est en 1954 qu'elle introduit des lentilles destinées aux projecteurs [[anamorphose|anamorphiques]], profitant de la multiplication des écrans larges pendant les années 1950. Ces lentilles lui permettent de s'établir comme un chef de file en matériel cinématographique. En 1972, Panavision modifie profondément les pratiques de tournage en commercialisant la caméra légère ''Panaflex'' [[35 mm]]. En 1999, elle introduit la caméra ''Millennium XL'', alors qu'en 2004, c'est l'appareil [[vidéo]] numérique ''Genesis''. Au contraire de ses compétiteurs, Panavision détient tous les appareils qu'elle loue, exclusivement. Elle seule décide des efforts de recherche et de développement à réaliser, ce qui lui permet d'intégrer des pièces de haute qualité dans ses produits, sans se soucier de leur prix. Gérant son inventaire, elle est en position de renouveler celui-ci au complet, tout comme d'en faire la maintenance. == Histoire == === Les débuts === [[Robert Gottschalk]] lance Panavision en 1953 avec Richard Moore, Meredith Nicholson, Harry Eller, Walter Wallin et William Mann<ref name="users">{{en}} David W. Samuelson, ''Panaflex Users' Manual'', Focal Press, 1990. ISBN 0-240-80267-5</ref>. Elle est formellement incorporée en 1954. L'entreprise vise le marché des lentilles de projecteurs anamorphiques, en expansion suite aux demandes des salles de cinéma projetant des films en [[CinemaScope]]<ref name="ROUD">{{en}} James Roudebush, ''[http://www.hometheaterhifi.com/volume_2_1/manufac.html Filmed in Panavision: The Ultimate Wide Screen Experience]'', ''Secrets of Home Theater and High Fidelity'', vol. 2, no. 1 (HomeTheaterHiFi.com), janvier 1995, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Au moment de la fondation de Panavision, Gottschalk possède une boutique de caméras à Westwood Village, fréquentée par plusieurs [[cinéaste]]s<ref name="golden">{{en}} David W. Samuelson, ''Golden Years'', ''American Cinematographer'', September 2003, p. 70–77</ref>. Quelques années auparavant, lui et Moore, qui travaille dans sa boutique, avaient expérimenté la [[photographie sous-marine]], ce qui a amené Gottschalk à s'intéresser à la technologie des lentilles anamorphiques, car elles permettent d'avoir un plus grand angle de vue sous l'eau<ref name="acpstory">{{en}} Scott Henderson, ''The Panavision Story'', ''American Cinematographer'', avril 1977</ref>. La technologie des lentilles anamorphiques apparaît pendant la [[Première Guerre mondiale]] dans les [[périscope]]s de [[char d'assaut|chars d'assaut]], car elle favorise un plus grand angle de vue : l'image était « compressée » horizontalement par la lentille à l'entrée du périscope, puis « décompressée » à la sortie par une lentille anamorphique complémentaire. La largeur horizontale du champ visuel était doublée avec très peu de perte optique<ref name="golden"/>. Gottschalk et Moore achètent quelques lentilles de C. P. Goerz, une firme new yorkaise spécialisée dans le matériel optique, pour les intégrer dans leur matériel de photographie sous-marine. Lorsque les écrans larges sont devenus populaires, Gottschalk a décidé de fournir des lentilles anamorphiques à l'industrie cinématographique : au départ pour les projecteurs, puis pour les caméras. À la même époque, Nicholson, un ami de Moore, commence à tester la photographie anamorphique en tant que [[cameraman]]<ref name="BIJL">{{en}} Adriaan Bijl, ''[http://www.in70mm.com/newsletter/2002/67/panavision/invention.htm The Importance of Panavision]'', ''The 70mm Newsletter'', no. 67 (in70mm.com), march 2002, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Dans les années 1950, l'industrie du cinéma est menacée par la venue de la [[télévision]], qui incite les gens à rester à la maison, plutôt qu'aller dans les salles de cinéma. Les [[studio]]s de cinéma cherchent désespérément des moyens de ramener les gens dans les salles. Parmi les propositions mises à l'essai, on retrouve la renaissance du film en couleurs, la venue du film en [[3D]], le [[son stéréophonique]] et les films large écran. À l'époque, le [[cinérama]] est l'un des procédés explorés<ref>{{en}} Martin Hart, ''[http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/intro.htm A Little Pre-history]'', WidescreenMuseum.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Dans sa première mouture, ce système difficile à mettre en œuvre exigeait trois caméras lors du tournage et trois projecteurs synchronisés fonctionnant côte à côte pour projeter l'image sur un seul, mais très large, écran. En plus de coûter cher et d'exiger une logistique importante, le procédé faisait apparaître des bandes verticales sur l'écran<ref>{{en}} Thomas M. Pryor, ''[http://select.nytimes.com/mem/archive/pdf?res=F60D10FF3B5E127A93C1A9178CD85F418585F9 Cine-Miracle Joins Big Screen's Big Parade]'', ''[[The New York Times]]'', 1955-07-13, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Soucieuse de trouver un procédé moins encombrant, moins coûteux et plus efficace, [[20th Century-Fox]] acquiert les droits sur un procédé qu'elle a appelé par après ''[[CinemaScope|CinemaScope]]'' : Les images sont captées par des lentilles anamorphiques, qui les « compressent »<ref name="GRAY">{{en}} Peter Gray, ''[http://jkor.com/peter/scopehist.html CinemaScope, A Concise History]'', accédé le 19 janvier 2007</ref>. Elles sont par après projetées avec une lentille anamorphique complémentaire, qui les « décompressent », créant ainsi un [[rapport largeur/hauteur]] double de l'aire de l'image sur la pellicule du film. Au moment de l'annonce de la production du premier film en CinemaScope, ''The Robe'' ([[1953 au cinéma|1953]]), Gottschalk, Moore et Nicholson ont en main une bobine de film qui démontre ce qu'ils ont réalisé avec les caméras sous-marines équipées de lentilles anamorphiques<ref name="BIJL"/>. Gottschalk apprend, par l'un de ses fournisseurs, que [[Bausch & Lomb]], qui alimente Fox en lentilles pour le procédé CinemaScope, a des difficultés à remplir sa part de contrat en ce qui concerne les lentilles destinées aux salles de cinéma<ref name="BIJL"/>. Il s'allie alors avec William Mann, qui possède des installations de fabrication de pièces optiques, et Walter Wallin, une connaissance de Mann qui a une formation en [[optique]]. Sur les conseils de Wallin, ils se décident à fabriquer des lentilles anamorphiques [[prisme (optique)|prismatiques]] plutôt que [[cylindre|cylindrique]] (types retenus par Bausch & Lomb)<ref name="BIJL"/>. Cette décision permet aux projectionnistes d'ajuster manuellement le facteur d'extension des lentilles anamorphiques (qui détermine de combien l'image est « décompressée » horizontalement), ce qui leur est utile puisqu'ils doivent régulièrement projeter des bandes-annonces, des bobines de films non anamorphiques (« plates » ou « sphériques »), et des longs métrages, anamorphiques<ref name="BIJL"/>. === Domination du marché des lentilles anamorphiques === Le premier produit de Panavision, la lentille de projection ''Super Panatar'', est lancé en mars 1954. Vendue au prix de {{formatnum:1100}} [[Dollar américain|USD]], elle s'impose et Panavision s'empare du marché<ref name="PANHIST">{{en}} [http://www.panavision.com/history.php Histoire officielle de Panavison], Panavision.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Il s'agit une boîte rectangulaire qui se superpose aux lentilles de projection existantes à l'aide d'attaches spéciales<ref>{{en}} [http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/superpanatar-d.htm ''Super Panatar Instruction Manual''], Panavision, 1954. Transcription HTML par WidescreenMuseum.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Son système prismatique variable permet de projeter des films aux différents formats à partir d'un même projecteur sur simple ajustement des lentilles. Vient ensuite le ''Ultra Panatar'', une lentille cylindrique plus légère, qui se visse directement sur le devant de la lentille de projection<ref>{{en}} [http://www.widescreenmuseum.com/Widescreen/ultrapanatar2.htm ''Ultra Panatar Instruction Manual''], Panavision, 1955. Transcription HTML par WidescreenMuseum.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Les lentilles Panavision ont graduellement remplacé le [[CinemaScope]] en tant que systèmes anamorphiques de projection dans les salles de cinéma<ref name="history">{{en}} David A. Cook, ''A History of Narrative Film''. Norton & Company, 1990. ISBN 0-393-95553-2</ref>. En décembre 1954, l'entreprise crée une lentille pour les laboratoires de développement de films : le ''Micro Panatar''. Lorsqu'ajustée à une [[imprimante optique]], elle permet de créer des épreuves « plates » (non anamorphiques) à partir de négatifs anamorphiques. Ces films « plats » sont destinés aux salles de cinéma qui ne possèdent pas de système de projection anamorphique. Avant la venue du ''Micro Panatar'', les scènes étaient souvent filmées à la fois avec une caméra anamorphique et une caméra « sphérique ». Les réductions de coût obtenus par l'application de cette technologie, qui élimine une deuxième caméra et permet de faire une copie « plate » en [[post-production]], sont énormes<ref name="ROUD"/>. Une autre innovation permet à Panavision de maintenir et d'assurer sa position de chef de file : les lentilles de caméra ''Auto Panatar'' pour les productions anamorphiques 35&nbsp;mm<ref name="ROUD"/>. Les premières caméras CinemaScope étaient problématiques lors des [[close-up]]s, car une [[aberration (optique)|aberration]] optique, surnommé ''the mumps'', agrandissait la figure des personnes suite à une perte anamorphique lorsqu'elles approchaient des lentilles<ref name="ROUD"/>. Puisque le CinemaScope était nouveau, les scénarios obligeaient à ne pas filmer des séquences trop rapides. Mais, au fur et à mesure que le CinemaScope devenait de plus en plus populaire, cette limitation devenait problématique. Panavision trouve une solution : ajouter un mécanisme de rotation des lentilles qui agit en synchronisme avec le cylindre du [[foyer (optique)|foyer]]. Ce procédé mécanique permet d'éliminer la distorsion et, du même coup, les plans anamorphiques rapprochés sont possibles. L''Auto Panatar'', vendu à partir de 1958, est rapidement adopté à travers l'industrie, rendant obsolètes les lentilles CinemaScope. Cette invention a permis à Panavision de gagner son premier [[Oscar du cinéma|Oscar]] pour réalisations techniques<ref name="ROUD"/>. Depuis 1954, Panavision travaille sur une nouvelle technologie pour écrans larges pour le compte de [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]]<ref name="HART">{{en}} Martin Hart, ''[http://www.widescreenmuseum.com/Widescreen/c65story.htm Solving The Mysteries of MGM Camera 65 and Ultra Panavision 70], WidescreenMuseum.com, septembre 2002, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Le système utilise des caméras de 65 mm en conjonction avec la lentille ''APO'', une lentille anamorphique intégrée (au contraire d'une [[lentille prismatique]] montée avec un appareil anamorphique). On obtient ainsi un facteur de compression anamorphique de 1,25x<ref>{{en}} Martin Hart, [http://www.widescreenmuseum.com/special/camera65.htm ''MGM Camera 65 Circa 1959 Anamorphic 70mm Print''], WidescreenMuseum.com, accédé le 2007-01-19</ref>. Les films y ayant recours ont un surprenant [[rapport largeur/hauteur]] de 2.76:1 lorsque projetés avec des films anamorphiques imprimés sur pellicules de 70&nbsp;mm. Introduit sous le nom de ''MGM Camera 65'', le système n'a été utilisé que pour quelques films, le premier étant ''Raintree County'' ([[1956 au cinéma|1956]])<ref name="HART"/>. Cependant, il est seulement diffusé sur support anamorphique de 35&nbsp;mm, car les salles de cinéma avec projecteurs de 70&nbsp;mm sont réservées pour ''[[Le Tour du monde en 80 jours (film, 1957)|Le Tour du monde en 80 jours]]'' ([[1956 au cinéma|1956]]), lequel a été filmé avec le procédé ''Todd-AO'', non anamorphique. Le premier film présenté en 70&nbsp;mm anamorphique, ''[[Ben-Hur (film, 1959)|Ben-Hur]]'', est distribué par MGM en 1959<ref name="HART"/>. Panavision a aussi développé un procédé non anamorphique pour larges écrans : le ''Super Panavision 70'', très proche du procédé ''Todd-AO''. Un film tourné avec ''Super Panavision 70'' apparaît pour la première fois en 1959 avec ''The Big Fisherman'' distribué par [[Buena Vista]]. === Entrée dans le marché des caméras === En 1962, quatre des fondateurs de Panavision quittent pour poursuivre une carrière ailleurs<ref name="BIJL"/>. Cette année-là, la production en ''MGM Camera 65'' de ''[[Les Révoltés du Bounty (film, 1962)|Révoltés du Bounty]]'' excède tellement son budget que MGM doit liquider une partie de ses avoirs pour éponger les coûts. Panavision acquiert la division caméras de MGM, ainsi que les droits sur le système ''MGM Camera 65'' qu'il a développé pour le compte de MGM. La technologie est renommée ''Ultra Panavision 70''<ref name="BIJL"/>. Seulement six autres longs métrages seront filmés avec cette technologie : ''It's a Mad, Mad, Mad, Mad World'' ([[1963 au cinéma|1963]]), ''[[La Chute de l'empire romain]]'' ([[1964 au cinéma|1964]]), ''[[La Bataille des Ardennes (film)|La Bataille des Ardennes]]'' ([[1965 au cinéma|1965]]), ''[[La Plus Grande Histoire jamais contée]]'' ([[1965 au cinéma|1965]]), ''The Hallelujah Trail'' ([[1965 au cinéma|1965]]), et ''[[Khartoum (film)|Khartoum]]'' ([[1966 au cinéma|1966]])<ref>{{en}} Martin Hart, ''[http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/wingcr6.htm Cinerama Single Film Presentations], WidescreenMuseum.com, accédé le 20 janvier 2007</ref>. Comme les appareils anamorphiques 1,25x pour les projecteurs 70&nbsp;mm sont devenus rares, la plupart des copies 70&nbsp;mm de ces films sont projetés avec des lentilles sphériques, non anamorphiques. Le rapport largeur/hauteur est de 2.20:1, plutôt que le rapport plus large originalement prévu. Bien que Fox insiste pour maintenir le ''CinemaScope'', plusieurs acteurs grognent contre le système. Pour ''[[L'Express du colonel Von Ryan]]'' ([[1965 au cinéma|1965]]), [[Frank Sinatra]] aurait demandé que des lentilles ''Auto Panatar'' soient utilisées. Une telle demande aurait incité Fox à abandonner le CinemaScope cette année-là : le film est la première production du studio avec des lentilles Panavision<ref>{{en}} ''[http://www.panavision.com/in_frame_detail.php?spotid=13&langid=1&typeid=1 honoring Our Own]'', Panavision.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>. Pour réussir à satisfaire à la demande pour les lentilles de projection Panavision, Gottschalk a acquis beaucoup de lentilles CinemaScope et a fait ajuster celles-ci avec un système qui en corrigeait l'[[astigmatisme]] de façon marquée, pour les revendre ensuite comme lentilles Panavision. Cette information a été révélée plusieurs années après le décès de Gottschalk. Un concepteur de Bausch & Lomb, impliqué dans la conception du CinemaScope, a travaillé comme concepteur chez Panavision et, après avoir ouvert l'un des vieux boîtiers, a découvert ce secret<ref name="golden"/>. Au milieu des années 1960, Gottschalk modifie le modèle d'affaires de Panavision : dorénavant, elle loue uniquement ses lentilles et ses caméras<ref name="BIJL2">{{en}} Adriaan Bijl, ''[http://www.in70mm.com/newsletter/2002/67/panavision/diffusion.htm The Importance of Panavision: Diffusion Phase]'', in70mm.comaccédé le 20 janvier 2007</ref>. Cela permet à l'entreprise de maintenir, de mettre à jour et de modifier l'équipement à son gré. Quand elle introduit ses propres caméras sur le marché, elle n'est pas obligée de modifier des appareils fabriqués ailleurs, elle est donc seule à établir le prix de ses appareils, faute de compétiteurs. C'est pour cette raison qu'elle a pu établir de nouveaux standards de qualité se réflétant par la durabilité de ses appareils<ref>{{en}} Panavision Inc., ''[http://www.secinfo.com/dsvrn.12e8.d.htm Panavision 8-K SEC Filing]'', SECInfo.com, 08 août 2004, accédé le 20 janvier 2007</ref>{{,}}<ref>{{en}} « [http://www.answers.com/topic/panavision-inc Panavision] », Encyclopedia of Company Histories/Answers.com'', accédé le 20 janvier 2007</ref>. Ce nouveau modèle d'affaires requiert des fonds supplémentaires. L'entreprise est vendue à ''Banner Productions'' en 1965, Gottschalk continuant comme président<ref name="BIJL2"/>. Panavision commence à s'investir dans d'autres marchés en dehors d'[[Hollywood]], incluant [[New York]], l'[[Europe]], l'[[Australie]], [[Hong Kong]] et l'[[Asie du Sud-Est]]<ref name="acpstory"/>. ''Kinney National Service'' achète ''Banner Productions'' en 1968 et prend le contrôle de ''[[Warner Brothers]]'' l'année d'après, pour devenir la firme ''[[Warner Communications]]''<ref name="BIJL2"/>. Les ressources financières de Kinney et Warner permettent une expansion massive de l'inventaire de Panavision, ainsi qu'une augmentation importante du budget de recherche et développement. Pendant cette période, le département de R&D s'occupe à modifier les caméras ''Mitchell BNC'' de 35&nbsp;mm, les plus communes en industrie. Les efforts pour développer une caméra plus légère et plus silencieuse amènent l'introduction du ''Panavision Silent Reflex'' (PSR) en 1967<ref name="PANHIST"/>. Cette caméra peut donner un angle d'ouverture allant jusqu'à 200 degrés. Plusieurs améliorations sont apportés au PSR pendant ses premières années d'existence, devenant au fil du temps la caméra de studio la plus populaire au monde<ref name="acpstory"/>. Pendant cette période, Panavision a aussi démarré la production de lentilles sphériques de photographie 1.85:1, obtenant une part significative de ce marché. En 1968, Panavision commence à vendre une caméra portable de 65&nbsp;mm<ref name="BIJL"/>. Cependant, à ce moment, il est moins coûteux d'agrandir un film anamorphique de 35&nbsp;mm en 70&nbsp;mm (le premier film utilisant ce procédé est ''The Cardinal'', [[1964 au cinéma|1964]]), ce qui rend le procédé 65&nbsp;mm pratiquement inutile<ref>{{en}} Charles Loring, ''Breakthrough in 35mm-to-70mm Print-Up Process'', ''American Cinematographer'', avril 1964</ref>. En 1970, deux longs métrages filmés avec ''Super Panavision 70'' sont diffusés : ''Song of Norway'' et ''Ryan's Daughter''. Depuis cette année, seulement une poignée de films ont été filmés en 65&nbsp;mm<ref name="SUPER">{{en}} Martin Hart, ''[http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/splist.htm Super Panavision Filmography]'', WidescreenMuseum.com, accédé le 19 janvier 2007</ref>{{,}}<ref>{{en}} Thomas Hauerslev, ''[http://www.in70mm.com/library/formats/super_panavision_70.htm Super Panavision 70], in70mm.com, accédé le 06 janvier 2007</ref>. === La naissance de la ''Panaflex'' === [[Image:G2Panaflexclosed.jpg|thumb|Le Panaflex]] [[Image:G2Panaflexopen.jpg|thumb|Intérieur d'un Panaflex]] Albert Mayer mène l'ambitieux projet de Panavision : créer une [[caméra reflex]] légère et de qualité studio. Après quatre années de développement, la ''Panaflex'' apparaît en 1972. Pour la première fois, une caméra fonctionne sans bruit ou presque. Le ''Panaflex'' élimine le besoin d'un bruit de fonds. Elle inclut aussi un [[tachimètre]] électronique et un moteur pour rembobiner la bobine de montage<ref name="probstmill">{{en}} Christopher Probst, ''A Camera for the 21st Century', ''American Cinematographer'', mars 1999, p. 201–211</ref>. ''[[Sugarland Express]]'' (1974) de [[Steven Spielberg]] est le premier long métrage filmé avec la ''Panaflex''<ref>{{en}} Douglas Brode, ''The Films of Steven Spielberg'', Citidel Press, 1995, p. 39. ISBN 0-8065-1540-6</ref>. Dans les années 1970, la ligne ''Panaflex'' est mise à jour et commercialisée sous différents avatars : ''Panaflex X'', ''Panaflex Lightweight'' (pour les [[steadicam]]), ''Panastar'' haute vitesse, ''Panaflex Gold'' et ''Panaflex G2''. Panavision a aussi sorti un compétiteur direct du stabilisateur à steadicam de ''Tiffen'' : le harnais ''Panaglide''<ref name="BIJL2"/>. Le ''Panacam'', une [[caméra vidéo]], est aussi apparue, bien que maintenant l'entreprise ait délaissé ce marché. Robert Gottschalk meurt en 1982 à l'âge de 64 ans. Après sa mort, ''Kinney National'' vend l'entreprise à un [[Conglomérat (économie)|conglomérat]] mené par Ted Field, John Farrand et Alan Hirschfield,<ref name="BIJL2"/> et soutenu par Frederick Field, héritier d'un empire comprenant des journaux de Chicago et une chaîne de magasins<ref name="afi">{{en}} Anthony Slide, « Panavision » in ''The American Film Industry: A Historical Dictionary'', Limelight Editions, 1990, p. 253–254. ISBN 0-87910-139-3</ref>. Après cette acquisition, l'entreprise subit de grands bouleversements, et stagne. Les tests optiques sont automatisés et, en 1986, le nouveau modèle ''Platinum'' est mis en marché. L'année d'après, supputant que le marché est intéressé à nouveau par le modèle de caméra 65&nbsp;mm, l'entreprise entreprend de nouvelles recherches. Elle est vendue à ''Lee Lighting'' en 1987, mais le financement n'aboutit pas et elle se retrouve dans le giron de la firme d'investissement ''Warburg Pincus'' deux ans après<ref name="BIJL2"/>. En 1989, l'entreprise commercialise ''Primo'', une nouvelle ligne de lentilles. Conçues pour maintenir la consistance de la couleur quelle que soit la [[distance focale]], ce sont aussi les lentilles les plus précises fabriquées par Panavision. En 1991, elle distribue sa nouvelle technologie 65&nbsp;mm : ''System 65''<ref name="PANHIST"/>, même si ''Arri'' vend déjà, depuis deux ans, son système ''Arriflex 765''. Seulement deux films sont tournés avec ce système : ''[[Horizons lointains]]'' ([[1992 au cinéma|1992]]) et ''Hamlet'' (de [[Kenneth Branagh]], [[1996 au cinéma|1996]]), le dernier film connu ayant utilisé cette technologie d'un bout à l'autre<ref name="SUPER"/>. En 1992, Panavision lance un projet de développement de caméra qui doit revoir tous les aspects de la technologie 35&nbsp;mm. Nolan Murdock et Albert Mayer gère l'équipe en charge<ref name="probstmill"/>. La nouvelle caméra ''Millennium'', qui remplace la ''Platinum'' comme produit vedette, est introduite en 1997. La ''Millennium XL'' (1999) et la ''XL2'' (2004) suivent<ref name="KACZ">{{en}} Frédéric-Gérard Kaczek, ''[http://www.imago.org/main/public_html/_htm_equipment/panavision.htm Panavision]'', European Federation of Cinematographers (sur Imago.org), accédé le 20 janvier 2007</ref>. Les premiers longs métrages à recourir à ces deux denières technologies sont respectivement ''[[En pleine tempête]]'' ([[2000 au cinéma|2000]]) et ''[[Et si c'était vrai... (film)|Et si c'était vrai...]]'' ([[2005 au cinéma|2005]]). Les caméras de série ''XL'' sont non seulement plus petites, ce qui permet de les utiliser en studio, à la main et comme steadicam, mais ont aussi marqué le premier changement significatif dans le mécanisme de déroulement de la pellicule depuis la ''Panaflex'' : deux petits [[roue dentelée|cylindres dentelés]] pour le défilement et le rembobinage (une conception similaire à la [[moviecam]] et à l'[[Arricam]]) plutôt qu'un gros barrilet pour faire les deux<ref>{{en}} Christopher Probst, ''Dawn of a New Millennium'', ''American Cinematographer'', février 2005, p. 80–82</ref>. === Révolution numérique === ''MacAndrews and Forbes Holdings'' (Mafco) acquiert un part majoritaire dans Panavision en 1998, via une filiale de Mafco. Après des tentatives avortées de créer une caméra vidéo de qualité filmographique pendant les années 1970 et les années 1980, Panavision joint la [[révolution numérique]] en juillet 2000, en créant ''DHD Ventures'' en partenariat avec [[Sony]]. Le but de l'entreprise est d'élever la qualité des vidéos numériques haute définition au niveau des meilleures productions hollywoodiennes<ref name="SEC2002">{{en}} Panavision Inc., [http://sec.edgar-online.com/2002/03/29/0000950172-02-000624/Section2.asp Panavision 10-K SEC Filing for 2002]'', Edgar-Online.com accédé le 31 janvier 2007</ref>. Ce partenariat est initié à la demande de [[George Lucas]] qui souhaite utiliser cette technologie pour la suite des films de la franchise [[Star Wars]]<ref>{{en}} Marcus Hearn, ''The Cinema of George Lucas'', Abrams, 2005, p. 222. ISBN 0-8109-4968-7</ref>. ''DHD Ventures'' accouche du ''Sony HDW-F900 CineAlta HDCAM'', une caméra vidéo haute définition. Sony a conçu et a produit la partie électronique, ainsi que la caméra sans boîtier, alors que Panavision a fourni les lentilles maison de haute définition, vendues sous le nom de ''Primo Digital'', et retouché la caméra de façon à ce qu'elle soit compatible avec les accessoires courants, ce qui facilite son intégration dans l'équipement des studios<ref>{{en}} ''[http://www.hdtvmagazine.com/archives/Panavision.html Panavision Makes Major Purchase of Sony 24p CineAlta High Definition Camcorders]'', HDTVMagazine.com, accédé le 20 janvier 2007</ref>. Le nouveau système est utilisé pour le tournage de ''[[Star Wars : épisode II - L'Attaque des clones]]'' (2002), décrit comme le « premier long métrage majeur en numérique » (traduction libre de ''the first digital major feature film'')<ref name="SEC2002"/>. Pour Panavision, le prochain pas dans l'évolution de la caméra de cinéma numérique implique aussi une collaboration avec Sony. Au contraire de la première expérience, Panavision participe à toutes les étapes du développement. Le but ? Créer un système capable de fonctionner avec tous les appareils Panavision équipés de lentilles sphériques 35&nbsp;mm. Cet effort est couronné par l'introduction en 2004 de la caméra ''Genesis HD—a full bandwidth (4:4:4) [[Serial Digital Interface|HD SDI]]''. Son aire d'enregistrement, plus grand que le 35&nbsp;mm habituel, lui permet d'être focalement compatible avec toutes les lentilles 35&nbsp;mm, ce qui lui donne une [[profondeur de champ]] authentique<ref name="hodigital">{{en}} Jay Holben, ''Let There Be Digital: Panavision Unveils Digital Cinematography Camera'', ''American Cinematographer'', septembre 2004, p. 94–98</ref>{{,}}<ref>{{en}} Suzanne Lazotte, ''[http://www.panavision.com.au/News/Genesis.htm Panavision Genesis™ Super 35 Digital Cinematography Camera System]'', Panavision.com, accédé le 20 janvier 2007</ref>. L'électronique de la caméra inclut un senseur d'image avec [[charge-coupled device|CCD]], l'enregistreur vidéo est réalisé par Sony. Le chassis et la partie mécanique est conçue par un groupe de Panavision mené par Albert Mayer Jr., fils du concepteur de la ''Panaflex''<ref name="hodigital"/>. La caméra ''Genesis'' est utilisée pour la première fois pour le tournage de ''[[Flyboys]]'' (2006)<ref>{{en}} Robert S. Birchard, ''[http://www.ascmag.com/magazine_dynamic/October2006/ProductionSlate/page1.php World War I Flying Aces]'', ''American Cinematographer'' (de ASCMag.com), octobre 2006, accédé le 31 janvier 2007</ref>. ''[[Scary Movie 4]]'' (2006), tourné après, est distribué avant parce que les effets visuels de ''Flyboys'' ont demandé un important effort<ref>{{en}} [http://www.imdb.com/title/tt0362120/releaseinfo ''Scary Movie 4'' (release dates)], [http://www.imdb.com/title/tt0454824/releaseinfo ''Flyboys'' (release dates)] IMDb.com, accédé le 07 février 2007</ref>. Suite à la fin du gros effort de recherche et développement mis sur ''Genesis'', Panavision achète la part de Sony, 49&nbsp;%, dans ''DHD Ventures'' et l'intègre comme division en septembre 2004<ref>{{en}} Panavision Inc., [http://www.secinfo.com/dsvrn.v2Hx.htm Panavision 10-K SEC Filing for 2005], SECInfo.com accédé le 31 janvier 2007</ref>. Pendant la même période, Panavision a commencé à acquérir des entreprises oeuvrant dans le milieu cinématographique, incluant ''eFilm'' (acquise en 2001, vendue au complet à ''Deluxe'' en 2004)<ref>{{en}} ''[http://www.panavision.com/publish/2004/08/09/PanavisionsellsEFILMtodeluxerelease.pdf Panavision Sells Interest in EFILM to Deluxe Labs]'', Panavision.com, 2004-08-09, accédé le 19 janvier 2007. Communiqué de presse {{pdf}}</ref>, [[Technovision]] France (2004)<ref>{{en}} ''[http://www.panavision.com/publish/2004/08/17/PanavisionbuysTechnovisionFrancefinal.pdf Panavision Purchases Technovision France]'', Panavision.com, 2004-08-16, accédé le 19 janvier 2007. Communiqué de presse {{pdf}}</ref>, la filiale de location d'appareils cinématographiques de ''William F. White International'' (2005)<ref>{{en}} ''[http://www.panavision.com/publish/2005/01/04/2005_WFWHITE.pdf Panavision Canada Acquires Camera Assets of William F. White International Inc.]'', Panavision.com, 2005-01-04, accédé le 17 janvier 2007. Communiqué de presse {{pdf}}</ref>, le locateur de caméras numériques ''Plus8Digital'' (2006)<ref>{{en}} ''[http://www.panavision.com/publish/2006/10/03/Panavision%20Acquires%20Plus%208%20Final%20Release%2010%202%2006.pdf Panavision Acquires Plus 8 Digital]'', Panavision.com, 2006-10-02, accédé le 17 janvier 2007. Communiqué de presse {{pdf}}</ref>, une entreprise internationale spécialisée dans l'éclairage ''AFM'' (2006)<ref>{{en}} ''[http://www.prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=183514 Panavision Enters Into Agreement to Acquire AFM Group]'', PRNewswire.co.uk, 2006-11-07, accédé le 17 janvier 2007</ref>, et l'entreprise britannique de caméras ''One8Six'' (2006). Le 28 juillet 2006, Mafco annonce qu'il acquiert les parts restantes de Panavision et celle-ci devient privée à nouveau. ''[[Bear Stearns]]'' et ''[[Credit Suisse Group|Crédit Suisse]]'' offrent un prêt flottant de 345 millions [[Dollar américain|USD]] pour financer les dettes de l'entreprise tout en facilitant d'autres acquisitions<ref>{{en}} Steven Zeitchik, ''[http://www.variety.com/article/VR1117941658.html?categoryid=1236&cs=1 Panavision Hones Its Focus]'', Variety.com, 2006-04-18, accédé le 17 janvier 2007</ref>. == Notes et références == {{Références|colonnes =2}} == Liens externes == * {{en}} [http://www.panavision.com/ Site officiel] * {{en}} [http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/wingup1.htm Ultra Panavision 70 process] * {{en}} [http://www.widescreenmuseum.com/widescreen/wingsp1.htm Super Panavision process] * {{en}} [http://pvdocs.com pvdocs.com : toutes les docs courantes sur la caméra Panavision Genesis] {{Portail|entreprises|cinéma}} [[Catégorie:Fabricant de caméra]] [[Catégorie:Industrie du cinéma aux États-Unis]] [[Catégorie:Entreprise fondée en 1953]] {{lien AdQ|en}} [[de:Panavision]] [[en:Panavision]] [[es:Panavision]] [[fi:Panavision]] [[it:Panavision]] [[ja:パナビジョン (会社)]] [[nl:Panavision]] [[sv:Panavision]]