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    <title>Paris</title>
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      <timestamp>2008-07-25T02:37:49Z</timestamp>
      <contributor>
        <username>Clicsouris</username>
        <id>31728</id>
      </contributor>
      <comment>Pas de drapeaux purement décoratifs</comment>
      <text xml:space="preserve">{{autre1|la capitale française}}
{{Communefra
| nomcommune=Paris (75)
| image=[[Image:Flag of Paris.svg|85px|Drapeau de Paris]] [[Image:Paris coa.png|120px|Blason de Paris]] [[Image:Mairie De Paris copie.png|200px|center]]&lt;br/&gt;[[Image:Panorama Paris December 2007.jpg|300px]]&lt;br /&gt;&lt;small&gt;La [[tour Eiffel]] (1er plan) et les gratte-ciels de [[La Défense]] (arrière-plan) dominent la paysage parisien.&lt;/small&gt;
| région=[[Île-de-France]]&lt;br/&gt;([[Chef-lieu]])
| département=Paris&lt;br&gt;([[Chef-lieu]])
| arrondissement=[[Chef-lieu]] de vingt [[Arrondissements de Paris|arrondissements]]
| canton=aucun
| insee=[[Arrondissements de Paris|75056 ou 75101-75120]]
| cp=[[Arrondissements de Paris|75001 à 75020 et 75116]]
| maire=[[Bertrand Delanoë]]
| mandat=[[2008]]–[[2014]]
| intercomm=aucune
| longitude=2.351828
| latitude=48.856578
| alt moy=33 m
| alt mini=28 m
| alt maxi=130 m
| hectares={{formatnum:10540}}
| km²=105.40
| sans={{formatnum:2166200}} hab. ([[Grandes villes de France|{{1ère}}]])&lt;br/&gt;[[Aire urbaine (France)|aire urbaine]] : {{formatnum:11174740}}
| date-sans=[[2005]]/ [[1999]]
| dens={{formatnum:20433}}
| x=140
| y=65
| nomhab=Parisien(ne)s
| siteweb=[http://www.paris.fr www.paris.fr]
}}

'''Paris''' (prononcé /{{phonétique|pa.ʁi}}/) est la [[Grandes villes de France| ville la plus peuplée]] et la [[capitale]] de la [[France]], [[chef-lieu]] de la [[Régions françaises|région]] d’[[Île-de-France]] et unique [[Commune française|commune]]-[[Département français|département]] du pays. Elle se situe sur une boucle de la [[Seine]], au centre du [[Bassin parisien]], entre les confluents de la [[Marne (rivière)|Marne]] et de la [[Seine]] en amont, et de l’[[Oise (rivière)|Oise]] et de la Seine en aval. Ses [[Gentilé|habitants]] s’appellent les Parisiens et les Parisiennes.

La position de Paris à un carrefour entre les itinéraires commerciaux terrestres et fluviaux au cœur d’une riche région agricole en a fait une des principales villes de France au cours du {{Xe siècle}}, avec des [[:Catégorie:Palais parisien|palais]] royaux, de riches [[:Catégorie:Abbaye de Paris|abbaye]]s et une [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale]] ; au cours du {{XIIe siècle}}, Paris devient un des premiers foyers en [[Europe]] pour l’enseignement et les arts. Le pouvoir royal se fixant dans cette ville, son importance économique et politique ne cessera de croître. Ainsi, au début du {{XIVe siècle}}, Paris est la ville la plus importante de tout le [[Occident chrétien|monde chrétien]]. Au {{XVIIe siècle}}, elle est la capitale de la première puissance politique européenne, au {{XVIIIe s}} le centre culturel de l’[[Europe]] et au {{XIXe s}} capitale des arts et des plaisirs.

Paris est la capitale économique et commerciale de la France, sa première place financière et boursière. La densité de son réseau ferroviaire, autoroutier et sa structure aéroportuaire, plaque tournante du réseau aérien français et européen, en fait un point de convergence pour les transports internationaux. Cette situation est issue d’une longue évolution, en particulier de l’[[absolutisme]] puis du [[jacobinisme]] [[Révolution française|révolutionnaire]]. Cette conception est celle d’une vision [[Centralisme|centralisatrice]] monarchiste puis républicaine qui donne un rôle considérable à la capitale dans le pays et tend à concentrer à l’extrême les pouvoirs. Cette dichotomie a poussé les gouvernements successifs depuis les [[années 1960]] à développer la [[décentralisation]] afin de mieux rééquilibrer le pays.

Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l’[[histoire mondiale]], avec un impact politique et économique majeur. Symbole de la [[culture française]], son animation et ses grands musées en font une attraction pour près de trente millions de visiteurs par an&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/rfc/docs/bilan2004tour.pdf INSEE - Le tourisme se porte mieux en [[2004]]] {{PDF}}&lt;/ref&gt;. Paris est également considérée comme une des capitales mondiales de la [[mode (habillement)|mode]] et du [[luxe]].

En 2005, la population de Paris ''intra-muros'' était de {{formatnum:2153600}} habitants d’après l’estimation de l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]&lt;ref name=&quot;population-paris&quot;&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/prodser/pub_elec/faits_et_chiffres/fc139.htm Insee, estimation de population au 01/01/2005].&lt;/ref&gt;. Néanmoins, au cours du {{XXe siècle}}, l’[[Agglomération parisienne|agglomération de Paris]] s’est largement développée hors des limites de la commune. Son [[Aire urbaine (France)|aire urbaine]], qui inclut l’agglomération et la couronne périurbaine, comprenait {{formatnum:11174740}} habitants en 1999&lt;ref name=&quot;population-aireurbaine&quot;&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/rfc/docs/alap196.pdf INSEE - 99% des franciliens vivent dans l’aire urbaine de Paris] (1999) {{PDF}}&lt;/ref&gt;. Elle est, avec celles de [[Moscou]] et de [[Londres]], l’une des trois villes les plus peuplées d’[[Europe]].

==Géographie physique==
[[Image:Big 1330-Paris.jpg|thumb|Vue des toits de Paris depuis la terrasse de [[la Samaritaine]].]]
[[Image:Parispano.jpg|thumb|Panorama de Paris depuis la butte [[Montmartre (Seine)|Montmartre]]. À droite, la [[tour Montparnasse]] ; au pied de la butte, à gauche, le marché Saint-Pierre.]]

=== Topographie ===
Au cœur du [[Bassin parisien]], vaste plaine sédimentaire, Paris est implantée sur la [[Seine]] où se situent deux îles qui constituent le cœur historique de la ville : l'[[île de la Cité]] à l'ouest et l'[[île Saint-Louis]], à l'est. De là, la ville s'étend inégalement de part et d'autre du fleuve, la superficie occupée au nord sur la [[Rive droite (Paris)|rive droite]] étant nettement supérieure (environ deux fois) à celle sur la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]], au sud.

Paris ''intra-muros'', délimitée de fait en [[1844]] par l'[[Enceintes de Paris#Enceinte de Thiers|enceinte de Thiers]] ainsi que par l'annexion de communes ou quartiers de celles-ci en [[1860]]&lt;ref name=&quot;communes annexées&quot;/&gt;, est aujourd'hui séparée de la banlieue par le [[boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]]. Les accès routiers se font par les [[portes de Paris]] ou par les autoroutes et routes nationales qui rejoignent cette rocade. Le boulevard périphérique, [[voie rapide]] urbaine de 35 kilomètres, constitue de fait une frontière artificielle entre la ville et les communes limitrophes ; sa couverture progressive permet de mieux ouvrir Paris à son agglomération&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P2.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Les seuils de Paris : étude de l'interface Paris-Banlieue] {{PDF}}&lt;/ref&gt;. 

À l'extérieur de cette limite, Paris s'étend également sur des zones accueillant l'[[Héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux|héliport]] (15{{e}} arrondissement) et surtout deux grands espaces boisés aménagés par [[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] sur des communes voisines avant d'être rattachés à Paris en [[1929]] : à l'ouest, le [[Bois de Boulogne]] (846 hectares, [[16e arrondissement de Paris|16{{e}}]]) et à l'est, le [[Bois de Vincennes]] (995 hectares, [[12e arrondissement (Paris)|12{{e}}]]), ce qui porte le périmètre de la ville à 54,74 kilomètres.

De part et d'autre du fleuve, plusieurs reliefs composés de [[Butte-témoin|buttes-témoin]] [[gypse]]uses forment de petites collines&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=4946&amp;document_type_id=5&amp;document_id=3079&amp;portlet_id=10579 Dimensions]&lt;/ref&gt;. Sur la rive droite : [[Montmartre (butte)|Montmartre]] (131 mètres d'altitude), point culminant au [[Église Saint-Pierre de Montmartre|cimetière du Calvaire]]&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=1771 Cimetière du Calvaire]&lt;/ref&gt;, [[Belleville (Seine)|Belleville]] (128,5 mètres), point culminant [[rue du Télégraphe]], [[Ménilmontant]] (108 mètres), les [[Parc des Buttes-Chaumont|Buttes-Chaumont]] (103 mètres), [[Passy (Seine)|Passy]] (71 mètres) et [[Quartier de Chaillot|Chaillot]] (67 mètres). Sur la rive gauche : [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]] (66 mètres), la [[Butte aux Cailles (quartier parisien)|Butte aux Cailles]] (63 mètres) et la [[Montagne Sainte-Geneviève]] (61 mètres).

La ville de Paris avec {{unité|105|km|2}} occupe le 113{{e}} rang des [[Commune française|communes de France]] métropolitaine. En revanche, l'[[unité urbaine]] de Paris, c'est-à-dire la ville et son agglomération urbaine, recouvre une superficie de {{unité|2723|km|2}} rassemblant {{formatnum:9644507}} habitants répartis, en [[1999]], dans 396 communes d'[[Île-de-France]]&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/zoom/chif_cles/uu99/fuu9900851.htm INSEE - Unité urbaine de Paris (1999)]&lt;/ref&gt;.

Le [[point zéro des routes de France]], matérialisé sur une dalle située devant [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]], a pour [[coordonnées géographiques]] 48,85341°N, 2,34880°E sur l'[[ellipsoïde]] [[WGS84]].

[[Image:Paris Night.jpg|thumb|500px|center|Vue de Paris, au crépuscule, depuis la Tour Montparnasse.]]

=== Hydrographie ===
{{Article détaillé|Seine|Débit de la Seine à Paris|Bièvre (rivière){{!}}Bièvre|Canal Saint-Martin|Liste des ponts de Paris}}

La [[Seine]] traverse la ville en formant un arc de cercle, y entrant par le sud-est pour en sortir au sud-ouest. Plus de [[Liste des ponts de Paris|trente ponts]] permettent de franchir le fleuve.

La ville est également traversée par deux autres cours d'eau : la [[Bièvre (rivière)|Bièvre]], qui arrive du sud de Paris, aujourd'hui entièrement souterraine, et le [[canal Saint-Martin]], inauguré en [[1825]] et long de 4,5 kilomètres. Il est en partie souterrain de la rue du Faubourg-du-Temple à la Bastille et constitue la partie terminale du [[canal de l'Ourcq]], long de 108 kilomètres, qui entre dans la ville par le nord-est. Il alimente le bassin de la Villette, passe sous la [[place de la Bastille]] avant de rejoindre la Seine en amont de l'[[île Saint-Louis]], après le port de l'Arsenal. Un canal s'en détache au bassin de la Villette en direction de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], le [[canal Saint-Denis]], long de 4,5 kilomètres et ouvert en [[1821]], il permet de rejoindre la Seine en aval et d'éviter la traversée de la ville&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;748.&lt;/ref&gt;.

[[Image:Seine wide.jpg|thumb|center|600px|Vue panoramique à 180 degrés de la [[Seine]] près du pont Saint-Michel (à gauche) et de Notre-Dame (à droite de l'image).]]

=== Géologie ===

Le [[Bassin parisien]] forme un grand ensemble de couches sédimentaires successives. C'est l'un des premiers lieux qui a fait l'objet d'une [[carte géologique]] et a permis de fonder de nombreuses théories en géologie comme la [[paléontologie]] et l'[[anatomie comparée]], théories de [[Georges Cuvier]]&lt;ref name=&quot;museum_geol&quot;&gt;{{lien web|url=http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/fichebp.html|éditeur=Muséum nationale d'Histoire Naturelle de Paris|titre=Le bassin de Paris, le berceau de la géologie|consulté le =07/07/2007}}&lt;/ref&gt;. Le Bassin parisien s'est constitué il y a 41 [[million d'années|millions d'années]]. C'est un bassin marin épicontinental reposant sur des massifs datant du [[paléozoïque]] que sont le [[massif des Vosges]], le [[Massif central]] et le [[Massif armoricain]]. Avec la formation des [[Alpes]], le bassin se referme mais reste ouvert vers la [[Manche (mer)|Manche]] et l'[[océan Atlantique]]. Cela préfigure les futurs bassins fluviaux de la [[Loire (fleuve)|Loire]] et de la [[Seine]]. À la fin de l'[[Oligocène]], le Bassin parisien devient continental&lt;ref name=&quot;museum_geol&quot; /&gt;.

En [[1911]], [[Paul Lemoine]] montre que le bassin est composé de strates disposées en cuvettes concentriques&lt;ref&gt;{{lien web|url=http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/fichebp2.html|éditeur=Muséum nationale d'Histoire Naturelle de Paris|titre=Le bassin de Paris, Près de 200 ans de progrès stratigraphiques|consulté le =07/07/2007}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;{{lien web|url=http://www.annales.org/archives/x/lemoine4.html|éditeur=Annales des Mines|titre=Paul LEMOINE (1878-1940)|consulté le =07/07/2007}}&lt;/ref&gt;. Plus tard, des études approfondies sur des données sismiques, des forages et des puits ont permis d'en avoir une image précise. Celles-ci confirment les strates en cuvettes concentriques mais avec des objets complexes comme des [[faille]]s. Les formations du relief parisien se situent dans les couches du [[Mésozoïque]] et du [[Paléogène]] ([[ère tertiaire]]) et ont été élaborées par l'[[érosion]].

La première strate datant de l'ère tertiaire est constituée d'alluvions de la Seine d'époque moderne. Les plus anciens dépôts sont des [[sable]]s et des [[argile]]s datant de l'étage [[sparnacien]] présent dans le 16{{e}} arrondissement d'[[Auteuil (quartier parisien)|Auteuil]] à [[Trocadéro]]. Mais l'étage le plus connu est le [[Lutétien]], riche en [[gypse]] et en [[calcaire]]&lt;ref&gt;{{lien web|url=http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/lutetien3-2.html|éditeur=Muséum nationale d'Histoire Naturelle de Paris|titre=Le lutétien du bassin de Paris|consulté le =07/07/2007}}&lt;/ref&gt;.

[[Image:Paris 14 la crypte.jpg|thumb|Aperçu des [[carrières souterraines de Paris]].]]

Le sous-sol parisien se caractérise par la présence de nombreuses [[Carrières souterraines de Paris|carrières]] de [[calcaire]], [[gypse]] et pierre [[meulière]]. Certaines ont été utilisées comme [[Catacombes de Paris|catacombes]] et forment l'[[ossuaire]] municipal, dont une partie est ouverte au public. Le calcaire a été exploité jusqu'au {{XIVe siècle}} sur la rive gauche, de la [[place d'Italie]] à [[Vaugirard]]. Aujourd'hui, son extraction s'est déplacée vers l'[[Oise (département)|Oise]], à [[Saint-Maximin (Oise)|Saint-Maximin]] par exemple&lt;ref&gt;R. Soyer et A. Cailleux, ''Géologie de la région parisienne'', édition [[presses Universitaires de France]], coll. Que-sais-je ?, 1959, page 94&lt;/ref&gt;. L'exploitation du gypse a été très active à [[Montmartre (Seine)|Montmartre]] et [[Bagneux (Hauts-de-Seine)|Bagneux]]. 

L'[[hydrogéologie]] est très influencée par l'urbanisation. La [[Bièvre (rivière)|Bièvre]], petit affluent de la [[Seine]] qui a modelé toute la rive gauche, a été couverte au {{XIXe siècle}} pour des raisons hygiéniques. De nombreuses nappes d'eau souterraines sont présentes dans le sous-sol parisien, comme celles d'[[Auteuil (quartier parisien)|Auteuil]] qui fournissent par forage de l'eau à la ville. La nappe albienne est la plus connue de la région parisienne et est exploitée à Paris depuis [[1841]] par le [[puits artésien]] de Grenelle&lt;ref&gt;R. Soyer et A. Cailleux, ''op. cit.'', p.&amp;nbsp;108&amp;nbsp;et&amp;nbsp;109.&lt;/ref&gt;.

=== Climat ===
{{Article détaillé|Climat de Paris}}

Paris a un [[climat océanique|climat de type océanique dégradé]] : l'influence océanique est prépondérante et se traduit par des étés relativement frais (18°C en moyenne), des hivers doux (6°C en moyenne) avec des pluies fréquentes en toute saison et un temps changeant. Les pluies y sont plus faibles (641 millimètres) que sur les côtes et quelques pointes de température sont à signaler au cours d'un même hiver ou d'un même été. Le climat de la ville connaît par ailleurs une certaine variabilité d'une année sur l'autre, certains hivers ou étés pouvant connaître des pics de température ou de précipitations.

&lt;center&gt;[[Image:Nuvola apps kweather.png|20px]]&amp;nbsp; '''Relevés Paris-Montsouris 1961-1990''' &lt;ref&gt;[http://www.infoclimat.fr/climatologie/index.php?s=07156&amp;aff=details Relevés Paris-Montsouris 1961-1990] &lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.lameteo.org/paris.html Données climatiques depuis 1873.]&lt;/ref&gt;&lt;/center&gt;
{|width=&quot;100%&quot; class=&quot;wikitable&quot; style=&quot;text-align:center;font-size:87%;line-height:120%&quot;
!style=&quot;text-align:right&quot;|Mois!!Janv!!Fév!!Mars!!Avr!!Mai!!Juin!!Juil!!Août!!Sept!!Oct!!Nov!!Déc!!Année
|-
!style=&quot;text-align:left&quot;|Températures minimales moyennes (°C)
|style=&quot;background:#8080FF&quot;|2,0
|style=&quot;background:#8080FF&quot;|2,6
|style=&quot;background:#80CCFF&quot;|4,5
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|-
!style=&quot;text-align:left&quot;|Températures moyennes (°C)
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|-
!style=&quot;text-align:left&quot;|Températures maximales moyennes (°C)
|style=&quot;background:#CCCCFF&quot;|6,3
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|-
!style=&quot;text-align:left&quot;|Moyennes mensuelles de précipitations (mm)
|style=&quot;background:#80CCFF&quot;|55.0
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|}

=== L'environnement à Paris ===
{{Article détaillé|Environnement à Paris}}

Comme toutes les grandes métropoles de la planète, Paris subit des conséquences environnementales liées à l'échelle de sa population et de son activité économique&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Environnement/Portal.lut?page_id=6534 Polluants et sources de pollution]&lt;/ref&gt;. Paris est la capitale la plus dense d'[[Europe]] en population et la part des [[Espace vert|espaces verts]] est des plus réduites, et ce malgré les parcs et jardins qui ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence. La [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]] et le [[Pollution sonore|bruit]] constituent des problèmes de santé publique ; il ont motivé la création de réseaux de surveillance. 

Plus anecdotiquement, Paris possède une réputation peu glorieuse en matière de déjections canines, omniprésentes sur ses trottoirs. Ces déjections sont considérées comme la première cause de saleté de la ville par les habitants&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Environnement/Portal.lut?page_id=5922&amp;document_type_id=5&amp;document_id=5870&amp;portlet_id=13278 Baromètre de la propreté 2003]&lt;/ref&gt;.

== Étymologie ==
Paris tire son nom du [[peuples gaulois|peuple gaulois]] des [[Parisii]] (un ''Parisius'', des ''Parisii''). Le mot ''Paris'' est en fait dérivé du latin ''Civitas Parisiorum'' (la Cité des Parisii), désignation qui l'a emporté sur ''Lutetia'' ([[Lutèce]]). L'origine du nom des Parisii n'est pas connue avec certitude. Les Parisii ont donné leur nom à Paris, [[Villeparisis]], [[Cormeilles-en-Parisis]], [[Fontenay-en-Parisis]] et toute la région du [[Parisis]].

== Héraldique ==
{{Blason-ville-fr
| img1=Blason paris 75.svg
| l1=120px
| legende1= Armes de Paris
| texte=Les armes de Paris se blasonnent ainsi : {{citation|De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur fleurdelysé d'or}} 

Devise : {{Citation_étrangère|[[Fluctuat nec mergitur]]}}, ce qui signifie {{Citation|Il est battu par les flots mais ne sombre pas}}. Elle évoque le ''Scilicet'', navire également représenté sur le [[Blason de Paris|blason de la ville]] et symbole de la puissante [[Corporation (Moyen Âge)|corporation]] des ''[[Nautes]]'' ou des ''Marchands de l'eau'', gérante de la municipalité au [[Moyen Âge]].

La [[Saint patron|patronne]] de la ville est [[sainte Geneviève]], qui aurait écarté [[Attila]] et les [[Huns]] de la ville au {{Ve siècle}} par ses [[prière]]s. Sa [[châsse]] se trouve aujourd'hui à l'[[église Saint-Étienne-du-Mont]].}}

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de Paris|chronologie de Paris}}

=== Préhistoire et Antiquité ===

[[Image:Thermes-de-Cluny-caldarium.jpg|thumb|[[Caldarium]] des [[Musée national du Moyen Âge|thermes de Cluny]].]]

Un habitat permanent à Paris est attesté pour la période [[chasséen]]ne (entre {{formatnum:4000}} et {{formatnum:3800}} av. J.-C.), sur la rive gauche d'un ancien bras de la Seine dans le [[12e arrondissement de Paris|12{{e}} arrondissement]]&lt;ref&gt;[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&amp;from=themes&amp;code=C0632055582&amp;num_notice=3&amp;total_notices=4 INA - Video en ligne du journal de FR3 du 8.10.1991 : halles aux vins Bercy, découverte de 3 pirogues]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&amp;from=fulltext&amp;num_notice=8&amp;total_notices=9&amp;mc=pirogue INA - Video en ligne du journal de FR3 du 27.02.1992 : pirogues de Bercy]&lt;/ref&gt;. La présence humaine semble avoir été continue durant le [[Néolithique]]&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;&amp;nbsp;8-9.&lt;/ref&gt;.

Le flou le plus total caractérise la connaissance actuelle du site depuis cette occupation [[Préhistoire|préhistorique]] jusqu'à la période [[Gaule romaine|gallo-romaine]]. Seule certitude, les [[Parisii]], [[peuples gaulois|peuple gaulois]], sont les maîtres des lieux quand les troupes de César arrivent, en [[-52|52 av. J.-C.]], et la renomment ''Lutetia'' (''[[Lutèce]]''). Ils s'étaient soumis à l'autorité de [[Lugdunum]] (l'actuelle [[Lyon]]) et à celle de [[Vercingétorix]] pour lutter contre l'envahisseur romain, mais sans succès. On ne connaît pas encore avec précision l'emplacement de la cité gauloise : [[île de la Cité]] (hypothèse aujourd'hui très discutée), [[île Saint-Louis]] ou une autre île aujourd'hui rattachée à la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]], voire [[Nanterre]]&lt;ref&gt;[http://www.archeophile.com/forum/RWmessage4001.htm Le Monde du 24/02/2004 - La découverte d'une cité gauloise à Nanterre remet en cause la localisation de Lutèce sur l'île de la Cité]&lt;/ref&gt;.

La cité romaine a été construite, selon un [[plan hippodamien]], au {{Ier siècle}} sur la rive gauche. Lutèce, n'ayant probablement que cinq à six mille habitants à son apogée, n'était qu'une cité modeste du [[Empire romain|monde romain]], comparativement à [[Lugdunum]], capitale des trois Gaules (dont la [[Gaule lyonnaise|lyonnaise]] qui englobe la région de Lutèce), qui compterait, au {{IIe siècle}}, de {{formatnum:50000}} à {{formatnum:80000}} habitants&lt;ref&gt;[[Amable Audin]], ''Lyon, miroir de Rome dans les Gaules'', Résurrection du passé, Fayard, 1965, p.&amp;nbsp;133&lt;/ref&gt;. 

Selon la tradition, la ville aurait été [[christianisme|christianisée]] par [[Denis de Paris|saint Denis]], martyrisé vers [[250]]. Durant le [[Bas-Empire]], Lutèce est touchée par les [[grandes invasions]] et sa population se replie dans l'[[île de la Cité]], fortifiée par la récupération de pierres prises aux grands édifices ruinés. Néanmoins dès le {{IVe siècle}}, l'existence de faubourgs est attestée, et la ville reprend le nom du peuple dont elle est la capitale, les ''[[Parisii]]''&lt;ref&gt;[http://books.google.fr/books?id=Bl9JAAAAMAAJ&amp;pg=PA394&amp;dq=ammien+marcellin+parisii&amp;ei=5p_VR_apPJO0yQSh3YSBBA#PPA396,M1 Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France - 1875 - Ammien Marcelin nomme Lutèce sous le nom de Parisii à la fin du IV{{e}} siècle]&lt;/ref&gt;. 

En [[451]], [[sainte Geneviève]], future patronne de la ville, serait parvenue à convaincre les habitants de ne pas fuir devant les [[Huns]] d'[[Attila]] qui s'en détournent effectivement sans combat&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;11-14.&lt;/ref&gt;.

=== Moyen Âge ===

[[Clovis Ier|Clovis]] en fait la capitale du [[Royaumes francs|royaume des Francs]] vers [[508]]. Elle le demeure jusqu'au début du {{VIIe siècle}} au moins. Au {{VIe siècle}}, l'[[Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris|église Saint-Gervais]] est le premier lieu de culte implanté sur la [[Rive droite (Paris)|rive droite]], signe que la ville s'y étend&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;14-15.&lt;/ref&gt;.

Les [[Viking]]s, arrivant sur leurs [[drakkar]]s à faible tirant d'eau, pillent une première fois en [[845]] la cité abandonnée par ses habitants. Leurs incursions se prolongent jusqu'au début du {{s-|X|e}}, leurs raids ne prenant fin qu'avec le [[traité de Saint-Clair-sur-Epte]] conclu en [[911]]&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;101-104.&lt;/ref&gt;.

[[Image:Plan de Paris 1223 BNF07710747.png|thumb|left|Plan de Paris en 1223.]]

Les [[Capétiens]], qui règnent à partir de [[987]], préfèrent à Paris [[Orléans]], l'une des deux grandes villes de leur domaine personnel. [[Hugues Capet]], malgré sa résidence dans l'[[île de la Cité]], y séjourne peu. [[Robert II de France|Robert le Pieux]] y vient plus fréquemment. La ville devient un important centre d'enseignement religieux dès le {{XIe siècle}}&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p. 22.&lt;/ref&gt;. Le pouvoir royal se fixe progressivement à Paris, qui redevient capitale du royaume, à partir de [[Louis VI de France|Louis VI]] ([[1108]]-[[1137]]) et plus encore sous [[Philippe II de France|Philippe Auguste]] ([[1179]]–[[1223]]).

Le commerce enrichit Paris qui profite de sa position à la convergence des grandes routes commerciales. Le [[blé]] entre par la [[rue Saint-Honoré]], les draps du Nord par la [[rue Saint-Denis (Paris)|rue Saint-Denis]] et le poisson de la [[mer du Nord]] et de la [[Manche (mer)|Manche]] par la rue des Poissonniers. L'importance de son marché, en liaison avec la [[foire du Lendit]] à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], nécessite de la place et son établissement dans un lieu plus dégagé que l'île de la Cité : [[Louis VI de France|Louis VI]] l'installe vers [[1137]] au lieu-dit « Les Champeaux » (''les petits champs'') ; les [[Halles de Paris]] y restent durant plus de huit siècles.

[[Image:Armes ville de Paris-2.jpg|thumb|upright=0.6|Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, 1416, par Charles VI.]]

En [[1163]], l'évêque [[Maurice de Sully]] entreprend l'édification de la cathédrale Notre-Dame sur l'[[île de la Cité]]. L'importance de la ville augmente, tant sur le plan politique et financier que marchand. Les organes centraux du gouvernement y ayant leur siège, le roi souhaite mieux contrôler Paris et ne la fait pas bénéficier d'une [[charte communale]]. Néanmoins, il concède des privilèges de « bourgeois du roi » et accorde des faveurs à la « [[hanse]] » (ou « [[guilde]] ») des marchands de l'eau. En [[1258]], [[Louis IX de France|Saint-Louis]] ôte la [[Prévôt (Ancien Régime)|prévôté]] des mains des marchands et la confie à un proche, [[Étienne Boileau]]. En [[1263]], la hanse des marchands élit une première municipalité composée d'un [[Prévôt (Ancien Régime)|prévôt]] des marchands et de quatre [[Échevin (Paris)|échevin]]s. Ainsi se met en place un système de double autorité entre la ville et le pouvoir royal&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;32.&lt;/ref&gt;.

Vers [[1328]], la population parisienne est estimée à {{formatnum:200000}} habitants, ce qui en fait la cité la plus peuplée d'[[Europe]]&lt;ref&gt;{{en}}[http://www.cch.kcl.ac.uk/legacy/teaching/av1000/numerical/problems/london/london-pop-table.html King's College, London - ''Population of London'']&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;31.&lt;/ref&gt;. Mais en [[1348]], la [[Peste noire]] décime la population. Au {{XIVe siècle}}, l'enceinte de [[Charles V de France|Charles V]] ([[1371]]–[[1380]]) englobe l'ensemble des actuels [[3e arrondissement de Paris|3{{e}}]] et [[4e arrondissement de Paris|4{{e}}]] arrondissements et s'étend du [[Pont Royal]] à la [[Porte Saint-Denis]].

[[Image:Paris Hotel de Sens dsc04026.jpg|thumb|left|L'[[Hôtel des archevêques de Sens|hôtel de Sens]], une des demeures médiévales de Paris édifiée entre [[1475]] et [[1519]].]]

Durant la [[Guerre de Cent Ans]], le mécontentement populaire nourrit l'ambition du prévôt des marchands [[Étienne Marcel]], provoquant la [[grande ordonnance de 1357]] puis la [[Journée du 22 février 1358|première grande émeute politique de l'histoire de Paris]], nouvelle rupture entre le roi et la ville&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;35-41.&lt;/ref&gt;. Les rois ne séjournent alors plus au centre de la cité, préférant d'abord l'[[Hôtel Saint-Pol]] (détruit sur ordre de [[Charles VI de France|Charles VI]] suite au [[Bal des ardents]]), puis l'[[Hôtel des Tournelles]], dont on peut plus facilement s'échapper en cas de troubles. En [[1407]] (suite à l'[[assassinat de Louis d'Orléans]]), éclate une [[guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons]] qui dure jusqu'en [[1420]]&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;47-52.&lt;/ref&gt; et la cité bascule dans le camp bourguignon en septembre [[1411]].

Paris sort ruinée de la Guerre de Cent Ans : [[Jeanne d'Arc]], en 1429, échoue dans sa tentative de la libérer des Anglais et de leurs alliés bourguignons. [[Charles VII de France|Charles VII]] et son fils [[Louis XI de France|Louis XI]] s'en méfient et n'y séjournent qu'exceptionnellement, lui préférant le [[Val de Loire]]. Sa population augmente entre [[1422]] et [[1500]], remontant de cent mille à cent cinquante mille âmes. Une modeste expansion économique reprend vers le milieu du {{XVe siècle}}, mais la ville souffre de l'absence de la Cour. Paris se transforme en une ville administrative et judiciaire&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;54-56.&lt;/ref&gt;.

=== De la Renaissance au {{s-|XVIII|e}} ===

La [[Renaissance artistique|Renaissance]], marquée par le roi et sa cour résidant dans le Val de Loire, ne bénéficie donc guère à Paris. Malgré son éloignement, la monarchie s’inquiète de l'expansion désordonnée de la cité. Une première règlementation d’urbanisme est édictée en [[1500]] à propos du nouveau [[pont Notre-Dame]], bordé de maisons uniformes de [[Brique (matériau)|brique]] et de pierre de style Louis XII&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;244&lt;/ref&gt;.

En [[1528]], [[François Ier de France|François I{{er}}]] fixe officiellement sa résidence à Paris. Le rayonnement intellectuel s'accroît : à l'enseignement de l'université (théologie et arts libéraux) s'ajoute un enseignement moderne tourné vers l'humanisme et les sciences exactes voulu par le roi, au [[Collège de France]]. Sous son règne, Paris atteint {{formatnum:280000}} habitants et reste la plus grande ville du [[Europe de l'Ouest|monde chrétien]]&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=5427&amp;document_type_id=5&amp;document_id=8716&amp;portlet_id=11661 Historique et évolution]&lt;/ref&gt;.

Le [[24 août]] [[1572]], sous [[Charles IX de France|Charles IX]], est organisé le [[massacre de la Saint-Barthélémy]]. On compte entre deux mille et dix mille victimes&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;60.&lt;/ref&gt;. La [[Ligue catholique (France)|Ligue catholique]], particulièrement puissante dans la capitale, se dresse contre [[Henri III de France|Henri III]] durant la [[Journée des barricades (1588)|Journée des barricades]] en [[1588]]. Ce dernier s'enfuit avant d'assiéger la ville&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;62-64.&lt;/ref&gt;. Après son assassinat, le siège est maintenu par Henri de Navarre, devenu [[Henri IV de France|Henri IV]]. La ville, pourtant ruinée et affamée, ne lui ouvre ses portes qu'en [[1594]] après sa conversion (occasion du célèbre mais [[Apocryphe (littérature)|apocryphe]] {{Citation|''Paris vaut bien une messe.''}}).

[[Image:Plan de Paris Cahiers de géographie de Saint-Cyr.jpg|thumb|left|Plan de Paris en 1717, ''Cahiers de géographie de Saint-Cyr''.]]

La [[Journée des barricades (1648)]] marque le début de la [[Fronde (histoire)|Fronde]] qui provoque une importante crise économique et une nouvelle défiance du roi vis-à-vis de sa capitale&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;68-73.&lt;/ref&gt;.&lt;br /&gt;
Malgré une mortalité supérieure aux naissances, la population atteint les {{formatnum:400000}} habitants grâce à l'immigration provinciale. Paris est une ville misérable où règne une forte insécurité, la légendaire [[cour des miracles]] est progressivement vidée à partir de [[1656]] par le lieutenant-général de police [[Gabriel Nicolas de La Reynie]]&lt;ref&gt;Historia thématique n°107 mai-juin 2007, page 20 : « ''La Reynie somme les {{formatnum:30000}} habitants de la cour des miracles de déguerpir sous peine de pendre les douze derniers.'' »&lt;/ref&gt;. &lt;br /&gt;
[[Louis XIV de France|Louis XIV]] choisit [[Versailles]] comme résidence en [[1677]], avant d'y déplacer le siège du gouvernement en [[1682]]. [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] prend en main la gestion parisienne et fait la navette entre Paris et Versailles. Durant son règne, le [[Roi Soleil]] ne vient que vingt-quatre fois à Paris, essentiellement pour des cérémonies officielles, marquant ainsi envers la cité une hostilité que n'apprécient guère les Parisiens&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;74-78.&lt;/ref&gt;.

Au {{XVIIIe siècle}}, [[Versailles]] ne dépossède pas Paris de son rayonnement intellectuel ; au contraire même, elle en fait une puissante frondeuse ouverte aux idées des [[Lumières (philosophie)|Lumières]]. C'est la période des [[Salon littéraire|salons littéraires]], comme celui de [[Marie-Thérèse Rodet Geoffrin|madame Geoffrin]]. Le {{s-|XVIII|e}} est aussi celui d'une forte expansion économique qui permet une importante croissance démographique, la ville atteint {{formatnum:640000}}&lt;ref&gt;[http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=26207 Démographie de Paris]&lt;/ref&gt; habitants à la veille de la [[Révolution française]].

En [[1715]], le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|régent Philippe d'Orléans]] quitte [[Versailles]] pour le [[Palais-Royal]]. Le jeune [[Louis XV de France|Louis XV]] est installé au [[palais des Tuileries]] pour un retour, éphémère, de la royauté dans Paris. Dès [[1722]], Louis XV retourne au [[château de Versailles]] rompant la fragile réconciliation avec le peuple parisien&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;78-81&lt;/ref&gt;.

La ville s'étend alors à peu près sur les six premiers arrondissements actuels, le [[jardin du Luxembourg]] marquant la frontière occidentale de la ville. [[Louis XV de France|Louis XV]] s'intéresse personnellement à la ville en [[1749]] lorsqu'il décide l'aménagement de la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), la création de l'école militaire en [[1752]]&lt;ref&gt;Jean Favier - Paris, 2000 ans d'histoire p.&amp;nbsp;195-196&lt;/ref&gt;, et surtout la construction d'une église dédiée à Sainte-Geneviève en [[1754]], plus connue sous le nom actuel de [[Panthéon de Paris|Panthéon]]&lt;ref&gt;Jean Favier - Paris, 2000 ans d'histoire p.&amp;nbsp;492-493&lt;/ref&gt;

=== La Révolution française et l'Empire ===

[[Image:StormingBastille.jpg|thumb|La [[Prise de la Bastille]] le 14 juillet 1789.]]

C'est à [[Versailles]] que débute la [[Révolution française]] par la convocation des [[États généraux (France)|États généraux]] puis le [[Serment du Jeu de paume]]. Mais les Parisiens, atteints par la crise économique (prix du pain), sensibilisés aux problèmes politiques par la philosophie des Lumières et mus par une rancœur à l'égard du pouvoir royal ayant abandonné la ville depuis plus d'un siècle, lui donnent une nouvelle orientation&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;97-98.&lt;/ref&gt;. La [[prise de la Bastille]] le [[14 juillet]] [[1789]], liée au soulèvement des [[ébéniste]]s du [[faubourg Saint-Antoine]], en est une première étape. Le 15 juillet [[1789]], l'astronome [[Jean Sylvain Bailly]] reçoit à l'[[L'Hôtel de Ville de Paris (sous la Révolution)|hôtel de Ville]] la charge de premier maire de Paris. Le 5 octobre, l’émeute, déclenchée par les femmes sur les marchés parisiens, atteint Versailles le soir. Le 6 au matin, le château est envahi et le roi doit accepter de venir résider à Paris au [[palais des Tuileries]] et d’y convoquer l’[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]] qui s’installe le 19 octobre dans [[le Manège]] des Tuileries&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;406-418.&lt;/ref&gt;.

Le 14 juillet [[1790]] se déroule la [[fête de la Fédération]] sur le [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ-de-Mars]], lieu dont l'animation sera moins festive le 17 juillet 1791 puisque théâtre d'une [[fusillade du Champ-de-Mars|fusillade]]. Le [[couvent des Cordeliers]] et le [[couvent des Jacobins]], occupés après la mise en vente des [[Bien national|biens nationaux]] à partir de mai 1790, constituent de hauts lieux du Paris révolutionnaire ; ils marquent la toute puissance des clubs parisiens sur le cours de la Révolution&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;418-424.&lt;/ref&gt;. 

Dans la nuit du 9 août 1792, une [[Commune de Paris (1792)|« ''commune'' »]] révolutionnaire prend possession de l'Hôtel de Ville. Lors de la [[journée du 10 août 1792]], la foule assiège le [[Palais des Tuileries]] avec le soutien du nouveau gouvernement municipal. Le roi [[Louis XVI de France|Louis XVI]] et la famille royale sont incarcérés à la [[tour du Temple]]. La monarchie française (restaurée en [[1814]]) est de fait abolie. Après les élections de 1792, les représentants de la [[Commune de Paris (1792)|Commune de Paris]], très radicaux, s'opposent à la [[Convention nationale]] au groupe des [[Gironde (Révolution française)|Girondins]] (représentant l'opinion plus modérée de la bourgeoisie des provinces) qui sera écarté en [[1793]]&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;424-430.&lt;/ref&gt;.

[[Image:Berthault - Das Volk von Paris vor dem Rathaus.jpg|thumb|left|L'hôtel de ville, le [[Chute de Robespierre|9 Thermidor an II]].]]

Les Parisiens vivent alors deux années de rationnement. La [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] règne sous la poigne du [[Comité de salut public]]. Les [[Policiers de Paris sous la Terreur|policiers de Paris]], sous l'autorité de la mairie, s'emploient à incarcérer tout ce que la ville compte encore de nobles, de riches [[Bourgeois de Paris|bourgeois]], de prêtres et d'intellectuels en général. C'est pourquoi le maire est, à Paris, aujourd'hui encore le seul de France à être privé de tout pouvoir de police&lt;ref&gt;[http://admi.net/jo/12messidor_anVIII.html Arrêté du 12 messidor an VIII (1{{er}} juillet 1800) qui règle les attributions du Préfet de Police de Paris]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.tarn.pref.gouv.fr/IMG/pdf/02_02_maire_police.pdf Dispositions relatives à la ville de Paris en page 3 du document]&lt;/ref&gt;. Le 21 janvier [[1793]], [[Louis XVI de France|Louis XVI]] est [[guillotine|guillotiné]] sur la place Louis XV, rebaptisée « place de la Révolution ». Il est suivi sur l'échafaud en seulement quelques semaines par {{formatnum:1119}} personnes, dont [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], [[Georges-Jacques Danton|Danton]], [[Antoine Lavoisier|Lavoisier]] et finalement [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]] et ses partisans après le [[Chute de Robespierre|9 Thermidor an II]] (27 juillet 1794)&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;430-435.&lt;/ref&gt;.

La Révolution n'est pas une période favorable au développement de la ville (peu de monuments sont édifiés) qui n'a plus que {{formatnum:548000}} habitants en [[1800]]. De nombreux couvents et églises sont rasés et font place à des lotissements édifiés sans plan d'ensemble, ce qui aboutit à une réduction des espaces verts de la ville et à une densification du centre. Sous le [[Directoire]], des immeubles de rapport, de style néo-classique, sont élevés.

En [[1806]], Paris a compensé les pertes subies durant la Révolution et compte {{formatnum:650000}} habitants&lt;ref&gt;[http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=26207 Démographie de Paris]&lt;/ref&gt; ; cette progression est surtout le fait de l'immigration provinciale, la natalité restant faible. Depuis le milieu du {{XVIIIe siècle}}, la ville est distancée par [[Londres]] en pleine expansion économique et démographique qui atteint {{formatnum:1096784}} habitants&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;436-442.&lt;/ref&gt;. Le 2 décembre 1804, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], qui a pris le pouvoir en [[1799]], est sacré empereur par le pape [[Pie VII]] à la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]]. Il décide d'établir à Paris la capitale de son [[Premier Empire|Empire]].

=== De la Restauration à la Commune de Paris ===

La chute de l'Empire en [[1814]]-[[1815]] amène à Paris les armées anglaises et cosaques camper sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]]. [[Louis XVIII de France|Louis XVIII]], de retour d'exil, rentre dans Paris, s'y fait couronner et s'installe aux Tuileries.

Louis XVIII et [[Charles X de France|Charles X]], puis la [[monarchie de Juillet]] se préoccupent peu de l'urbanisme parisien. Le [[prolétariat]] ouvrier, en forte expansion, s'entasse misérablement dans les quartiers centraux qui, avec plus de {{formatnum:100000}}  habitants au kilomètre carré, constituent d'importants foyers d'[[épidémie]] ; le [[choléra]] en [[1832]] fait {{formatnum:32000}} victimes. En [[1848]], 80 % des morts vont à la fosse commune et les deux tiers des Parisiens sont trop pauvres pour payer des impôts. La masse [[paupérisation|paupérisée]] du petit peuple, délaissée et excédée, est mûre pour des révoltes répétées que le pouvoir ne sent pas germer ou est sûr de vaincre : les [[barricade]]s font tomber Charles X lors des [[Trois glorieuses]] puis [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] en 1848. La société de l'époque est abondamment décrite par [[Honoré de Balzac|Balzac]], [[Victor Hugo]] ou [[Eugène Sue]].

Durant cette période, la ville accélère son rythme de croissance pour atteindre le [[mur des Fermiers Généraux]]. Entre [[1840]] et [[1844]], la dernière enceinte de Paris, dite [[Enceintes de Paris#Enceinte de Thiers|enceinte de Thiers]], est construite sur l'emplacement actuel du [[boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]]. Au cœur de la ville, la [[rue Rambuteau]] est percée&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;452-510.&lt;/ref&gt;.

Avec l'avènement du [[Second Empire]], Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, elle devient en moins de vingt ans une ville moderne. [[Napoléon III]] a des idées précises sur l'urbanisme ou le logement. Le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui de [[Napoléon III]] et d'[[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]].
[[Image:Camille Pissarro 002.jpg|thumb|right|L'avenue de l'Opéra vue par [[Camille Pissarro|Pissarro]] depuis l'actuel Hôtel du Louvre]]

{{Article détaillé|Transformations de Paris sous le Second Empire|Anciennes communes de Paris{{!}}Annexions de 1860}}

Le {{1er janvier}} [[1860]], une loi permet à Paris d'annexer plusieurs communes voisines&lt;ref name=&quot;communes annexées&quot;&gt;[[Belleville (Seine)|Belleville]], [[Grenelle (Seine)|Grenelle]], [[Vaugirard (Seine)|Vaugirard]] et [[La Villette (Seine)|La Villette]] dans leur totalité ; [[Auteuil (Seine)|Auteuil]], [[Les Batignolles-Monceau]], [[Bercy (Seine)|Bercy]], [[La Chapelle-Saint-Denis]], [[Charonne (Seine)|Charonne]], [[Montmartre (Seine)|Montmartre]] et [[Passy (Seine)|Passy]] en majeure partie (les parties situées à l'extérieur des fortifications sont rattachées aux communes voisines) ; ainsi que des quartiers d'[[Aubervilliers]], [[Bagnolet]], [[Gentilly]], [[Issy-les-Moulineaux|Issy]], [[Ivry-sur-Seine|Ivry]], [[Montrouge]], [[Neuilly-sur-Seine|Neuilly]], [[Pantin]], [[Le Pré-Saint-Gervais]], [[Saint-Mandé]], [[Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)|Saint-Ouen]] et [[Vanves]]&lt;/ref&gt;. La capitale française passe ainsi de douze à vingt arrondissements et de {{formatnum:3288}} à {{formatnum:7088}} hectares, mais les limites administratives de la ville sont aussi figées. La croissance urbaine, continue de la fin du {{XIXe siècle}} et du {{XXe siècle}}, ne s'accompagne en effet plus d'une expansion des frontières communales ce qui est à l'origine de la « [[banlieue]] »&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;510-517.&lt;/ref&gt;.

Lors de la [[Guerre franco-allemande de 1870]], Paris est [[Siège de Paris (1870)|assiégée]] pendant plusieurs mois mais n'est pas prise par les armées prussiennes. Refusant l'[[Armistice franco-allemand (1871)|armistice]] signé le [[26 janvier]] [[1871]] et suite aux élections de février qui portent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgent le [[18 mars]] [[1871]]. C'est le début de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]]. L'[[Assemblée nationale (1871)|Assemblée monarchiste]] installée provisoirement à [[Versailles]], l'écrase entre les [[22 mai|22]] et [[28 mai]] lors de la ''[[Semaine sanglante]]'' qui reste à ce jour la dernière [[guerre civile]] qu'ait connu Paris&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;518-521.&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;194-204.&lt;/ref&gt;.

=== De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale ===

[[Image:Tour Eiffel 3b40739.jpg|thumb|left|La [[Tour Eiffel]] pendant l'exposition universelle de 1889.]]

Pendant la [[Belle Époque]], l'[[Innovation en Europe à la Belle Époque|expansion économique]] de Paris est importante ; en 1913 la ville possède cent mille entreprises qui emploient un million d'ouvriers&lt;ref name=Giget&gt;[http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/nouveau_prog/connaissance/alacarte_fiche.php?src_id=29&amp;diff_id=195000198 L'innovation à la Belle époque] Conférence de Marc Giget, Professeur de gestion de l’innovation au [[conservatoire national des arts et métiers]]&lt;/ref&gt;. Entre 1900 et 1913, 175 cinémas sont créés à Paris, de nombreux [[Innovation en Europe à la Belle Époque#Les grands magasins|grands magasins]] voient le jour et contribuent au rayonnement de la ''ville lumière''. Deux [[Expositions universelles de Paris|expositions universelles]] laissent une large empreinte dans la ville. La [[tour Eiffel]] est construite pour [[Exposition universelle de Paris de 1889|l'exposition de 1889]] (centenaire de la [[Révolution française]]) qui accueille 28 millions de visiteurs. La première ligne du [[Métro de Paris|métropolitain]], le [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], le [[Petit Palais]] et le [[pont Alexandre-III]] sont inaugurés à l'occasion de celle de [[1900]] qui reçoit cinquante trois millions de visiteurs&lt;ref name=Giget/&gt;. L'industrie se déplace progressivement en proche banlieue où se trouve l'espace nécessaire : [[Renault]] à [[Boulogne-Billancourt]] ou [[Citroën]] à [[Suresnes]]. Cette migration est à l'origine de la « ''banlieue [[communiste|rouge]]'' ». Néanmoins certaines activités restent fortement implantées dans la ville ''intra-muros'', en particulier la presse et l'imprimerie&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;471-472&lt;/ref&gt;. 

De la [[Belle Époque]] aux [[Années folles]], Paris connaît l'apogée de son influence culturelle (notamment autour des quartiers de [[Montparnasse]] et de [[Montmartre (Seine)|Montmartre]]) et accueille de très nombreux artistes tels [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Henri Matisse|Matisse]], [[Georges Braque|Braque]] ou [[Fernand Léger]].

En [[1910]], une [[Crue de la Seine de 1910|crue centennale de la Seine]] provoque l'une des plus graves [[inondation]]s que la ville ait connue et cause trois milliards de francs de dégâts&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;573-574.&lt;/ref&gt;. Lors de la [[Première Guerre mondiale]], Paris, épargnée par les combats, subit des bombardements&lt;ref&gt;[http://batmarn1.club.fr/parisbom.htm L'aviation allemande bombarde Paris, en août et septembre 1914]&lt;/ref&gt; et des [[Pariser Kanonen|tirs de canon allemands]]. Ces bombardements restent sporadiques et ne constituent que des opérations à caractère psychologique&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;579-592.&lt;/ref&gt;.

L'[[entre-deux-guerres]] se déroule sur fond de crise sociale et économique. Les pouvoirs publics, pour répondre à la [[crise du logement]], votent la [[loi Loucheur]] qui crée les [[Habitation à bon marché|habitations à bon marché]] (ou HBM) érigées à l'emplacement de l'ancienne [[enceinte de Thiers]]. Les autres immeubles parisiens sont, pour l'essentiel, délabrés et constituent des foyers de [[tuberculose]] ; la densité urbaine culmine en [[1921]], Paris intra-muros comptant {{formatnum:2906000}} habitants&lt;ref&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=5427&amp;document_type_id=5&amp;document_id=8716&amp;portlet_id=11661 démographie de Paris]&lt;/ref&gt;. Parallèlement, des [[lotissement]]s se développent partout autour de la cité, en « [[Agglomération parisienne|banlieue]] » où l'expansion se fait de façon anarchique, souvent en pleins champs sans réels aménagements ou équipements publics&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;593-594.&lt;/ref&gt;.

Les Parisiens tentent de reprendre leur prééminence politique dans un contexte de multiples scandales financiers et de corruption des milieux politiques&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;225-226.&lt;/ref&gt;. Le 6 février [[1934]], la manifestation des [[Jeunesses patriotes|Ligues patriotes]] contre la gauche parlementaire dégénère en émeute et fait dix-sept tués et mille-cinq-cents blessés, puis le 14 juillet [[1935]], un important défilé en faveur du [[Front populaire (France)|Front populaire]] compte cinq-cent-mille manifestants&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;593-611.&lt;/ref&gt;.

Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], Paris, déclarée [[ville ouverte]] dès la [[bataille de France|débâcle]], est occupée par la [[Wehrmacht]] le 14 juin [[1940]]. Elle est relativement épargnée&lt;ref&gt;Paris souffre malgré tout de bombardements, qui se multiplient à partir de 1942.&lt;/ref&gt;. Le gouvernement du maréchal [[Pétain]] installé à Vichy, Paris cesse d'être la capitale et devient le siège du commandement militaire allemand en France (''Militärbefehlshaber in Frankreich'')&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;613-620.&lt;/ref&gt;. Le 23 décembre 1940, l'ingénieur [[Jacques Bonsergent]] est le premier résistant fusillé à Paris. Les 16 et 17 juillet [[1942]], il est procédé à la [[Rafle du Vélodrome d'Hiver|rafle du Vel' d'Hiv']], arrestation de {{formatnum:12884}} [[Juifs]], la plus massive en France, pour l'essentiel des femmes et des enfants&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;620-628.&lt;/ref&gt;.

À l'approche des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|troupes alliées]], la [[Résistance intérieure française|Résistance intérieure]] déclenche un soulèvement armé le [[19 août]] [[1944]]. La [[Libération de Paris]] se fait le [[25 août]] avec l'entrée dans Paris de la [[2e division blindée]] du général [[Philippe de Hauteclocque|Leclerc]], qui commande au capitaine [[Raymond Dronne]] de percer les lignes ennemies avec sa neuvième compagnie ([[Régiment de marche du Tchad]]). Le général [[Dietrich von Choltitz|von Choltitz]] capitule sans exécuter les ordres d'[[Adolf Hitler|Hitler]] demandant sa destruction&lt;ref&gt;[http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/dossiers/4031180-fr.php ordres d'Hitler de détruire Paris]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;Jean Favier : Paris, deux-mille ans d'histoire, p.&amp;nbsp;937&lt;/ref&gt;. La ville est relativement épargnée par les combats&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;628-632.&lt;/ref&gt;. Paris est l'une des rares communes de France à se voir décerner le titre de [[compagnon de la Libération]]&lt;ref&gt;[http://www.ordredelaliberation.fr/fr_ville/paris.html Ordre de la Libération - Paris]&lt;/ref&gt;.

=== Le Paris contemporain ===
[[Image:quaidelamegisserie.jpg|thumb|Quai de la [[Mégisserie]].]]

En [[1956]], Paris se lie à [[Rome]] par un [[jumelage]] privilégié, symbole fort dans une dynamique géographiquement plus large&lt;ref name=&quot;cidu&quot;&gt;{{Lien web
   |url=http://www.cidu.de/fr/dt_franz_bez/geschichte/daten_inhalt.html
   |titre=Relations franco-allemandes : Histoire :Dates-clé
   |auteur=cidu
   |site=[http://www.cidu.de cidu.de]
   |consulté le=25 novembre 2007
 }}&lt;/ref&gt; de réconciliation et de coopération après la Seconde Guerre mondiale&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6594&amp;document_type_id=5&amp;document_id=16467&amp;portlet_id=14992 Le jumelage avec Rome]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?portal_component=17&amp;elected_official_directory_id=8814&amp;actormandate=31&amp;page_id=1&amp;document_id=16330 Cinquantenaire du Jumelage Paris-Rome]&lt;/ref&gt;.

Sous les mandats du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] de [[1958]] à [[1969]], plusieurs évènements politiques se déroulent dans la capitale. Le 17 octobre 1961, une [[manifestation]] en faveur de l'[[guerre d'Algérie|indépendance de l'Algérie]] est violemment réprimée. Selon les estimations, entre 32 et 325 personnes sont [[Massacre du 17 octobre 1961|massacrées]] par la [[police (institution)|police]], alors dirigée par [[Maurice Papon]]&lt;ref&gt;[http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/octobre61/dossier.asp L'Express - Les «ratonnades» du 17 octobre 1961 : Retour sur une tragédie]&lt;/ref&gt;. À partir du 22 mars [[1968]], un [[Mai 1968 (France)|important mouvement étudiant]] démarre à l'[[Université Paris X Nanterre|université de Nanterre]]. Il entraîne dans le [[quartier Latin de Paris|quartier latin]] des manifestations qui dégénèrent en émeutes. La contestation, prenant corps dans un contexte de solidarité internationale et d'émulation (noirs et féministes américains, [[Provo (mouvement)|« ''provos'' »]] néerlandais, [[Printemps de Prague]], attentat contre l'Allemand [[Rudi Dutschke]], etc.) entre brimés idéalistes et jeunes, bercés par [[Bob Dylan]] et son tube ''[[The Times They Are a-Changin']]'', voulant « changer le monde », se développe très vite en [[Mouvements sociaux de 1968 dans le monde|crise politique et sociale nationale]]. Le 13 mai, d'immenses défilés rassemblent {{formatnum:800000 personnes}} venues protester contre les violences policières. Le 30 mai, une manifestation de soutien au gouvernement et au Général de Gaulle réunit un million de personnes, de la place de l'Étoile à celle de la Concorde. Après deux mois de désordre et de troubles, les Parisiens votent massivement en faveur du général de Gaulle lors des [[Élections législatives françaises de 1968|élections législatives des 22 et 29 juin]] et le calme revient&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;665-668.&lt;/ref&gt;.

[[Image:Bertrand Delanoe 2006 01 06.jpg|thumb|left|upright=0.6|[[Bertrand Delanoë]], maire de Paris depuis 2001.]]
Le successeur du général de Gaulle, [[Georges Pompidou]] s'intéresse de près à la capitale. Il laisse son nom au bâtiment qui abrite le [[musée national d'Art moderne]] et la [[bibliothèque publique d'information]] et à la voie express rive droite. [[Valéry Giscard d'Estaing]], président à son tour, ne partage pas sa vision d'une modernisation radicale : il remet en cause le projet prévu pour les [[Halles de Paris|Halles]] et interrompt partiellement celui de voie express rive gauche. En [[1976]], l'État accorde pour la première fois depuis [[1871]] une municipalité autonome à la capitale. Le gaulliste [[Jacques Chirac]] est alors élu maire. Il sera réélu en [[1983]] et [[1989]]. Sous le premier mandat du président [[François Mitterrand]], une réforme est adoptée par la loi de [[décentralisation]] du [[31 décembre]] [[1982]] : elle dote chaque arrondissement de la capitale d'un maire et d'un [[Conseil municipal]] propre et non plus désigné par le [[maire de Paris]]&lt;ref group=&quot;c&quot;&gt;p.&amp;nbsp;668-670.&lt;/ref&gt;. 

En [[1991]], les quais de la [[Seine]], du [[pont Sully]] (en amont) au [[pont d'Iéna]] (en aval), sont classés sur la [[liste du patrimoine mondial]] de l'[[UNESCO]] au titre de remarquable ensemble fluvio-urbain avec ses monuments dont plusieurs constituent des chefs-d'œuvre architecturaux au rayonnement mondial&lt;ref&gt;[http://whc.unesco.org/fr/list/600 UNESCO - Paris, rives de la Seine]&lt;/ref&gt;.

Élu [[Président de la République française|président de la République]] en mai [[1995]], Jacques Chirac est remplacé par [[Jean Tiberi]] dont l'unique mandat est marqué notamment par la mise au jour de plusieurs [[Affaire politico-financière|affaires politico-financières]] et par la division de la majorité municipale.

En [[2001]], le [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[Bertrand Delanoë]] est élu maire. Il se démarque  de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la ville au profit notamment des piétons et des [[transport en commun|transports en commun]]. Il développe l'animation de la vie parisienne par de grandes manifestations culturelles comme ''[[Nuit Blanche]]'' ou simplement ludiques comme ''[[Paris-Plage]]''. Le 16 mars [[2008]], Bertrand Delanoë est réélu maire de Paris face à [[Françoise de Panafieu]] (UMP).

== Paris et sa banlieue ==
{{Article détaillé|Agglomération parisienne}}
[[Image:Paris.landsat.arp.750pix.jpg|thumb|right|L'agglomération parisienne vue par satellite. On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communications.]]

Entre [[1870]] et [[1940]], la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage : Paris laisse place au « Grand Paris ». L'organisation administrative de Paris avait connu sous [[Napoléon III]] une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite à peu de choses près enfermée dans l’[[enceinte de Thiers]], soit ses limites de [[1860]], sans connaître de nouvelle évolution administrative. En effet, Paris, surpeuplée, est incapable de loger l'importante immigration provinciale, Les communes périphériques absorbent alors le trop plein de l'expansion démographique liée à l'[[exode rural]] et à la croissance économique de la ville. La notion contemporaine de la « [[banlieue]] » fait son apparition. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu’alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En [[1961]], à la demande du [[Charles de Gaulle|Général de Gaulle]], [[Paul Delouvrier]] planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinq [[Ville nouvelle|villes nouvelles]] et du réseau de [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]]. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire les deux [[Département français|départements]] de la [[Agglomération parisienne|région parisienne]] (la [[Seine (département)|Seine]] et la [[Seine-et-Oise]]) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris stagne, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin du {{XIXe siècle}} jusqu'à totaliser au {{XXIe siècle}} près de 80% de la population du grand Paris.

===Beaux quartiers et « quartiers sensibles »===
La géographie sociale de l’agglomération parisienne s'est calquée sur les grandes tendances de la ville dans ses limites ''intra-muros'' dessinées durant le {{XIXe siècle}} : les classes aisées se retrouvent à l'ouest et au sud-ouest et les plus populaires au nord-est. Les autres secteurs sont peuplés de classes moyennes, avec cependant des variations liées à la géographie et à l'histoire des communes. Le [[chômage]] et l'augmentation de la [[pauvreté]] qui ont suivi les « [[Trente glorieuses]] » ont contribué à accentuer la dichotomie sociale entre les secteurs et à renforcer la [[Ghetto#Acception récente|ghettoïsation]].

Les [[Grand ensemble|grands ensembles]], édifiés durant les [[années 1960]] et [[Années 1970|1970]] afin de loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion, sont devenus un symbole de cette ghettoïsation. Une certaine mixité sociale y existe à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir des [[années 1970]]), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le pouvaient et à n'y laisser qu'une population essentiellement constituée d'ouvriers et d'employés : la proportion d’immigrés pauvres y est très forte.

L’intensification de la crise économique entraîne une accélération de la paupérisation qui développe la [[délinquance]] et l’[[insécurité]], ce qui aggrave encore la marginalisation des quartiers et villes concernés. On trouve des [[Zone urbaine sensible|quartiers sensibles]] dans les 18{{e}} et 19{{e}} arrondissements. En banlieue nord de Paris, ces quartiers sont essentiellement concentrés  dans une grande partie du département de la [[Seine-Saint-Denis]] et dans une moindre mesure à l'est du [[Val-d'Oise]]. D'autres, plus épars, se trouvent par exemple dans la vallée de la [[Seine]], en amont à [[Évry (Essonne)|Évry]] et [[Corbeil-Essonnes]] (dans le [[département de l'Essonne]]), aux [[Les Mureaux|Mureaux]] et [[Mantes-la-Jolie]] (dans le département des [[Yvelines]]) ou encore dans les [[Ville nouvelle|villes nouvelles]]. La sectorisation sociale n'est cependant pas une spécificité parisienne ; elle est observée dans toutes les grandes agglomérations de [[France]] et du monde occidental car liée à l’évolution générale, aux choix économiques et sociaux.

Le 27 octobre 2005, deux jeunes, poursuivis par la police, décèdent à [[Clichy-sous-Bois]] en [[Seine-Saint-Denis]]. Cet évènement déclenche des [[Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises|émeutes]] spectaculaires qui se propagent rapidement dans de nombreuses banlieues pauvres à travers le pays. Les [[violences urbaines]] concernent peu les centres-villes. Ces troubles, relayés par les [[Réactions internationales aux émeutes de 2005 en France|médias de nombreux pays]], montrent alors l'état de ghettoïsation ethnique et sociale de nombreux quartiers et l'incapacité des pouvoirs politiques à faire face à l'échec de l'[[Intégration (sociologie)|intégration]] d'une importante partie de la population française&lt;ref&gt;[http://www.lefigaro.fr/debats/20061028.FIG000000641_des_emeutes_en_quelles_emeutes.html Le Figaro - Des émeutes en 2005, quelles émeutes ?, article du 28 octobre 2006]&lt;/ref&gt;.

===L'absence d'une intercommunalité===
[[Image:Neuilly 3.JPG|thumb|left|upright=0.6|Immeubles résidentiels de [[Neuilly-sur-Seine]].]]

{{loupe|Paris Métropole}}

L'absence d'une organisation administrative gérant le « grand Paris », butant sur des considérations historiques et politiques, est actuellement un des problèmes majeurs de l'agglomération parisienne&lt;ref&gt;À consulter : l'étude disponible sur le site officiel municipal de Paris [http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6135&amp;document_type_id=4&amp;document_id=13953&amp;portlet_id=14061&amp;multileveldocument_sheet_id=1510 Une histoire croisée de Paris et de ses banlieues].&lt;/ref&gt;.

Les limites communales actuelles résultent de traditions historiques, anachroniques (ou correspondant à une topographie disparue car fondue dans l'agglomération). Les populations ont pourtant de communs besoins administratifs et préoccupations économiques et sociales. Cependant chaque commune étant administrativement et fiscalement indépendante, l'organisation des besoins collectifs (transports, logement, etc) qui dépassent de loin le cadre communal voire départemental n'a de fait aucune autorité organisatrice à l'échelle de l'agglomération, la région [[Île-de-France]] dépassant largement ce cadre (près de 80% de l'espace régional reste rural).

La fiscalité locale est de même très concentrée dans certaines communes riches en entreprises et/ou populations aisées (cas typique de [[Neuilly-sur-Seine]] par exemple qui bénéficie des rentrées fiscales d'une population parmi les plus aisées de France et de nombreuses entreprises, tout en ne possédant que 2,8% de logements sociaux)&lt;ref&gt;[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070704.OBS5021/logement_social__francois_fillonvole_au_secours_de_neui.html Le Nouvel Observateur - Logement social : François Fillon vole au secours de Neuilly]&lt;/ref&gt;, alors que les charges qu'entraîne l’afflux sur un territoire de populations de conditions modestes sont supportées par des communes qui n’ont pas toujours la possibilité de trouver dans leurs limites administratives les ressources nécessaires pour les compenser ([[Clichy-sous-Bois]] est ainsi une des villes les plus pauvres de [[France]] ; elle cumule une population défavorisée et des ressources fiscales très limitées, vivant essentiellement de dotations de l'État)&lt;ref&gt;[http://www.liberation.fr/actualite/societe/211922.FR.php Libération - Clichy-sous-Bois, des chiffres pour le dire]&lt;/ref&gt;. 

Cette problématique globale est à l'origine de la ''Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne'' qui s'est réunie à l'initiative de la Ville de Paris pour la première fois en mairie de [[Vanves]] le {{date|7|juillet|2006}}&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=95&amp;document_type_id=4&amp;document_id=21823&amp;portlet_id=13549 Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne]&lt;/ref&gt;, après que l'adjoint [[Pierre Mansat]] ait renoué le dialogue de Paris avec les communes riveraines. Le président de la République [[Nicolas Sarkozy]] s'est également saisi du problème dans son discours du {{date|26|juin|2007}}&lt;ref&gt;[http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/actualites/2007/juin/inauguration_du_satellite_n3_de_roissy_charles-de-gaulle.78946.html Présidence de la république - Inauguration du Satellite n°3 de Roissy Charles-de-Gaulle]&lt;/ref&gt;, critiquant le projet de [[Schéma directeur de la région Île-de-France|SDRIF]], se disant repenser « l'organisation des pouvoirs » et créer une communauté urbaine, imposant de fait la vision d'une reprise en main par l'État&lt;ref&gt;[http://www.liberation.fr/actualite/politiques/263866.FR.php Journal Libération du 28 juin 2007 - Nouveau tour de piste pour le «Grand Paris»]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.20minutes.fr/article/169001/Paris-Sarkozy-relance-le-projet-d-un-Grand-Paris.php Journal 20 minutes - Sarkozy relance le projet d'un « Grand Paris »]&lt;/ref&gt;, ce qui n'a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions parmi les élus locaux de l'agglomération&lt;ref&gt;[http://www.20minutes.fr/article/169099/Paris-Grand-Paris-les-elus-reagissent.php Journal 20 minutes - «Grand Paris» : les élus réagissent]&lt;/ref&gt;. Le {{date|18|mars|2008}}, [[Christian Blanc]] a été nommé ''secrétaire d'État chargé du développement de la Région Capitale''&lt;ref&gt;{{lien web|url=http://www.lesechos.fr/info/france/4703193.htm|titre=Christian Blanc prend en charge la région capitale|éditeur=Les Echos|date=19 mars 2008|consulté le=3 mai 2008}}&lt;/ref&gt;.

== Démographie ==
[[Image:Croissance population Paris.PNG|300px|thumb|right|Croissance de la population parisienne depuis le premier recensement en 1801.]]

{{Article détaillé|Démographie de Paris|Agglomération parisienne}}

Selon l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], la population de la ville de Paris est de {{formatnum:2142800}} habitants&lt;ref name=&quot;population-paris&quot; /&gt; au {{1er janvier}} [[2004]] ([[Liste des villes les plus peuplées de l'Union européenne|cinquième ville de l'Union européenne]]) pour une superficie de {{formatnum:10540}} [[hectare]]s soit une densité de {{formatnum:20408}} habitants par [[km²]], l'une des plus fortes d'Europe. En [[1999]], l'agglomération définie par l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] comprend 396 communes et totalise {{formatnum:9644507}} habitants&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/zoom/chif_cles/uu99/FUU9900851.htm Unité urbaine, population] (Insee, recensement de la population, 1999).&lt;/ref&gt;. Toujours en [[1999]], son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la ville, atteint {{formatnum:11174743}} habitants&lt;ref name=&quot;population-aireurbaine&quot; /&gt; ce qui en fait la [[Liste des mégapoles|23{{e}} aire urbaine du monde]].

== Sociologie de Paris ==
=== De fortes disparités sociales ===
[[Image:Revenus à Paris et Petite Couronne.JPG|left|thumb|250px|Les ménages aisés vivent essentiellement à l'ouest de la ville tandis que le nord-est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.]]

La hausse continue des prix de l'immobilier explique le remplacement progressif des populations modestes ou intermédiaires par une nouvelle classe plus aisée. On constate ce processus de [[gentrification]] dans de nombreuses autres [[mégapole]]s comme [[Londres]] ou [[New York]]. À Paris, cette évolution a vulgarisé le terme de ''bobos'' (pour [[bourgeois-bohème]], caractérisant ces plus favorisés ayant peu à peu supplanté les ouvriers du centre) avant de provoquer une mutation sociale de quartiers encore récemment considérés comme populaires, tels le 10{{e}} arrondissement ou certaines communes de proche banlieue comme [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]] en [[Seine-Saint-Denis]]. Paris est la 12{{e}} ville de France de plus de {{formatnum:20000}} habitants pour la proportion d'assujettis à l'[[impôt de solidarité sur la fortune]] (ISF), soit 34,5 foyers fiscaux pour {{formatnum:1000 habitants}}. {{formatnum:73362}} foyers fiscaux déclaraient un patrimoine moyen de {{formatnum:1961667}} euros en [[2006]]. Le [[16e arrondissement de Paris|16{{e}} arrondissement]] arrive en tête pour le nombre de redevables avec {{formatnum:17356}} contribuables&lt;ref&gt;[http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.impot?pageId=doc_stat_donnees_detaillees&amp;espId=-1&amp;sfid=4503 Site officiel de la direction générale des Impôts]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.lexpress.fr/info/economie/dossier/riches/dossier.asp?ida=458527 [[L'Express]] - Le classement des villes par l'ISF]&lt;/ref&gt;. Avec {{formatnum:27400}} euros de revenu moyen par unité de consommation en [[2001]], les ménages parisiens sont les plus aisés de France. Les quatre autres départements en tête du palmarès sont tous franciliens : [[Hauts-de-Seine]], [[Yvelines]], [[Essonne (département)|Essonne]] et [[Val-de-Marne]], ce qui reflète la concentration de professions très qualifiées à haut revenu dans la région Île-de-France.

Mais si Paris a une image d'une « ville de riches » avec une proportion de classes sociales élevées plus importante qu'ailleurs, sa sociologie ''intra-muros'' reste en réalité très contrastée. Les différences sociales sont traditionnellement marquées entre les habitants de l'ouest de Paris (essentiellement aisés) et ceux de l'est. Ainsi, le revenu moyen déclaré dans le 7{{e}} arrondissement, le plus élevé, était de {{formatnum:31521}} euros par unité de consommation en 2001, soit plus du double de celui du 19{{e}} arrondissement qui n'était de {{formatnum:13759}} euros, valeur proche de la médiane des revenus de la [[Seine-Saint-Denis]] de {{formatnum:13155}} euros. Les 6{{e}}, 7{{e}}, 8{{e}} et 16{{e}} arrondissements sont classés parmi les dix communes franciliennes au revenu moyen le plus élevé alors que les 10{{e}}, 18{{e}}, 19{{e}} et 20{{e}} arrondissements sont parmi les communes les plus pauvres d'[[Île-de-France]]&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/region/rfc/ficdoc_frame.asp?ref_id=8229&amp;doc_id=8042 INSEE - À Paris, les ménages les plus aisés voisins des plus modestes]&lt;/ref&gt;. 

Néanmoins, la [[pauvreté]] à Paris reste très présente : 12 % des familles parisiennes soit {{formatnum:210000}} personnes vivent sous le [[seuil de pauvreté|seuil]] fixé par l'INSEE à 670 euros par mois. Ce taux s'inscrit en fait, en [[2001]], entre la moyenne régionale de 11,3 % et celle de la France de 13,7%&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P11.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - La pauvreté à Paris.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

On y constate également la [[Ghetto#Acception récente|ghettoïsation]] ethnique et sociale de nombreux quartiers. En effet, la sociologie de certains arrondissements de l'est de Paris (comme le 19{{e}}) ressemble à celle de quelques quartiers sensibles de banlieue ne constituant que l'extension extra-muros de la cartographie sociale de la ville : le 16{{e}} arrondissement se prolonge par des communes de banlieue aisées, alors que le Nord-Est de la ville a pour appendice les communes de la [[Seine-Saint-Denis]], réputées pauvres. Les 18{{e}}, 19{{e}} et 20{{e}} arrondissements concentrent 40 % des pauvres à Paris. Certains quartiers cumulent toutes les difficultés sociales : échec scolaire, chômage élevé ou encore santé des habitants déficiente. Ainsi, 32,6 % des familles parisiennes d'origine étrangère hors [[Union européenne]] vivent sous le seuil de pauvreté ; ce n'est le cas que pour 9,7 % des Français de souche&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P24.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Politique de la ville, les quartiers parisiens : 17% de la population parisienne sur 17% du territoire.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

Certains quartiers se caractérisent par des regroupements communautaires : le [[Le Marais (quartier parisien)|quartier du Marais]] a la particularité d'attirer une importante communauté [[Homosexualité|homosexuelle]] à proximité de la communauté [[Juif|juive]] [[ashkénaze]] dont l'implantation autour de la [[rue des Rosiers]] remonte au {{XIIIe siècle}}. Le 13{{e}} arrondissement concentre quant à lui la plus importante communauté asiatique d'[[Europe]] dans le quartier des Olympiades.

Il faut par ailleurs noter que la sociologie d'un quartier peut varier selon les heures. Celui de la place de la Bastille, par exemple, avec ses nombreux bars et lieux de vie nocturne, est animé le soir par beaucoup de jeunes en mal de divertissements tandis que, dans la journée, il jouit d'une relative tranquillité.

=== Les ménages parisiens ===
Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En [[1999]], 22 % des ménages parisiens sont constitués d'un couple avec au moins un enfant de moins de 25 ans ce qui représente {{formatnum:865000}} personnes vivant en famille soit 40,7 % de la population, devant les personnes seules (27 %) et les couples (19 %). 47 % des personnes sont célibataires, contre 35 % en moyenne en France, et seuls 37 % des Parisiens sont mariés, contre plus de 50 % des Français. Les cellules familiales s'y caractérisent par la sur-représentation de familles monoparentales (26 % en 1999 contre 17 % en France), consécutives au plus fort taux de [[divorce]] s'élevant à 55 divorces pour 100 mariages et 7,7 % des Parisiens. C'est aussi à Paris que sont signés le plus de [[pacte civil de solidarité|Pacs]] en France. La proportion de jeunes adultes explique un [[taux de natalité]] élevé de 14,8 naissances pour {{formatnum:1000}} habitants contre 13,2 au niveau national. 

À l'inverse, le [[taux de fécondité]] de 1,75 enfants par famille est inférieur à la moyenne régionale (1,87) et nationale (1,86). Le nombre d'enfants par foyer est faible : 50 % des ménages n'ont qu'un enfant et la part des familles nombreuses est largement inférieure à la moyenne régionale et nationale (17 % de familles de trois enfants et plus), essentiellement à cause de la petite surface des logements et du tarif élevé de l'immobilier&lt;ref&gt;[http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=22854 APUR - observatoire des familles à Paris : Les familles parisiennes] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

=== Logement ===
Plus de la moitié des appartements de Paris (58,1 % en [[1999]]) ne possèdent qu'une ou deux pièces&lt;ref&gt;[http://www.recensement.insee.fr/FR/ST_ANA/D75/ALLALLLOG2LOG2AD753FR.html INSEE - Logements à Paris selon le nombre de pièces]&lt;/ref&gt; ce qui explique en partie que Paris se caractérise par une forte proportion de personnes célibataires ou de couples sans enfants. En raison de la taille réduite des appartements et des coûts élevés de l'immobilier rendant difficile l'acquisition de surfaces plus importantes, beaucoup de familles partent vivre en banlieue. Ce choix peut également être motivé par le fait que la beauté de certains de ses quartiers ne compense nullement ses inconvénients, y rendant la vie au quotidien assez difficile : surpopulation, stress urbain, pollution, saleté des rues, insécurité, coût de la vie, etc. À noter l'ancienneté du bâti, puisqu'en [[1999]], 55,4 % des logements avaient été construits antérieurement à [[1949]] contre seulement 3,8 % édifiés depuis [[1990]], s'ajoutant aux 10,3 % des logements parisiens déclarés vacants, soit {{formatnum:136554}} sur les {{formatnum:1322540}} logements de la ville&lt;ref&gt;[http://www.recensement.insee.fr/FR/ST_ANA/D75/ALLALLLOG1LOG1AD753FR.html INSEE - Logements à Paris selon l’époque d’achèvement]&lt;/ref&gt;.

[[Image:Paris - Quartier Beaugrenelle - novembre 2005.jpg|thumb|Quartier [[Grenelle (quartier parisien)|Beaugrenelle]], dans le 15{{e}} arrondissement.]]

Le logement social représente un peu plus de 17 % du parc immobilier urbain mais ce taux moyen cache de fortes disparités dans sa répartition spatiale : les dix premiers arrondissements du centre historique ne totalisent que 6 % des logements sociaux de la ville, pour 23 % du parc total. Les 13{{e}}, 19{{e}} et 20{{e}} en comptaient {{formatnum:96000}} en [[1999]], soit 47 % du parc social parisien concentré dans seulement trois arrondissements. Si on ajoute les 12{{e}}, 14{{e}}, 15{{e}} et 18{{e}} arrondissements, on atteint un taux de 81 % concentré dans un croissant périphérique du sud au nord-est de la ville&lt;ref&gt;[http://www.paris.pref.gouv.fr/SDC/Sommaire/1ere%20partie/5.htm Préfecture de Paris - Les logements]&lt;/ref&gt;. La proportion de logements sociaux comptabilisés selon la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]] en [[2006]] varie de 1,2 % dans le 7{{e}} arrondissement (357) à 34,1 % dans le 19{{e}} arrondissement ({{formatnum:28147}}). Entre [[2001]] et 2006, {{formatnum:23851}} logements ont été agréés dans la ville mais {{formatnum:88131}} Parisiens étaient demandeurs d'un logement social en 2006 ainsi que {{formatnum:21266}} non-Parisiens. La rotation des locataires est faible en raison du niveau élevé des prix de l'immobilier. Ce taux est de 10 % par an en France, 7,5 % en Île-de-France mais de seulement 5 % à Paris intra-muros&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P26.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Les chiffres du logement social à Paris en 2006.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

Paris est la neuvième ville la plus chère du monde&lt;ref&gt;Classement du groupe immobilier « ''Knight Frank'' » et de la « ''Citi Private Bank'' »&lt;/ref&gt;, en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe : {{formatnum:12600}} euros par mètre carré en [[2007]] (contre {{formatnum:36800}} pour Londres, la plus chère)&lt;ref&gt;{{en}} Citi, Knight Frank [http://www.knightfrank.es/es/prensa/20070523/Wealth_Report_2007_en.pdf '07 Annual Wealth Report. Prime Resdential Property.''].&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;Voir un compte-rendu du ''Figaro'' : « A Londres, le mètre carré atteint des sommets », ''[[Le Figaro]]'' du 08/05/2007, {{Lire en ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/economie/20070508.WWW000000382_a_londres_le_metre_carre_atteint_des_sommets.html}}, ''[[Le Figaro]]'' du 08/05/2007&lt;/ref&gt;.

=== Immigration ===
[[Image:Boulevard de la chapelle (regardant vers le nord est) 01.jpg|thumb|Le [[18e arrondissement de Paris|XVIII{{e}} arrondissement]] accueille de nombreux immigrants du [[Maghreb]] ou plus récemment d'[[Afrique sub-saharienne]].]]

Les recensements français, comme l'impose la législation, ne posent aucune question concernant l'appartenance ethnique ou religieuse mais recueillent des informations au sujet du pays natal. Il est ainsi possible de déterminer que la zone métropolitaine de Paris est une des plus multiculturelle en Europe : au recensement de [[1999]], 19,4% de sa population totale étaient née à l'extérieur de la [[France métropolitaine]]&lt;ref&gt;[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/wr_page.affiche?p_id_nivgeo=M&amp;p_id_loca=001&amp;p_id_princ=MIG3&amp;p_theme=ALL&amp;p_typeprod=ALL&amp;p_langue=FR INSEE - Aire urbaine 99 : Paris - Migrations (caractère socio-économique selon le lieu de naissance).]&lt;/ref&gt;. Selon ce même recensement, 4,2% de la population de la zone métropolitaine de Paris étaient des immigrés récents (arrivés en France entre les recensements de [[1990]] et [[1999]]), dans leur majorité de [[République populaire de Chine|Chine]] et du [[Afrique|continent africain]]&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=498 INSEE - Flux d'immigration permanente par motif en 2003.]&lt;/ref&gt;. Par ailleurs, la zone métropolitaine de Paris compte également 15% de musulmans&lt;ref&gt;Luc Gruson, ''L'Islam en France'', ADRI, 2000, {{ISBN|2110046465}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;Jonathan Laurence et [[Justin Vaïsse]], ''Intégrer l'Islam'' p.&amp;nbsp;40, Odile Jacob, 2007 {{ISBN|9782738119001}}&lt;/ref&gt;.

La première vague de migration internationale vers Paris commence dès [[1820]] avec l'arrivée des paysans [[Allemagne|allemands]] fuyant la crise agricole et « ouverts » à la France depuis la présence Outre-Rhin des armées révolutionnaires et napoléoniennes. Plusieurs autres vagues migratoires ont ensuite suivi sans interruption jusqu'à nos jours : [[Italie]]ns et [[Juifs]] d'Europe centrale pendant le {{XIXe siècle}}, [[Russie|Russes]] après la [[Révolution russe|révolution de 1917]], habitants des colonies pendant la [[Première Guerre mondiale]], [[Pologne|Polonais]] entre les deux guerres mondiales, [[Espagne|Espagnols]], [[Portugal|Portugais]] et [[Afrique du Nord|Africains du Nord]] des [[années 1950]] aux [[années 1970]], Juifs [[séfarade]]s après l'indépendance des pays d'[[Afrique du Nord]], Africains et Asiatiques depuis lors&lt;ref&gt;[http://www.histoire-immigration.fr/index.php?lg=fr&amp;nav=14&amp;flash=0 Histoire de l'immigration en France]&lt;/ref&gt;.

La localisation des immigrés dans la ville varie en fonction de l'appartenance communautaire : les [[18e arrondissement de Paris|18{{e}}]] et [[19e arrondissement de Paris|19{{e}} arrondissement]]s concentrent une forte part des originaires d'Afrique sub-saharienne, en particulier dans le quartier de Château rouge, tandis que Belleville rassemble d'importantes communautés maghrébines et chinoises. Dans le [[13e arrondissement de Paris|13{{e}} arrondissement]] se situe le [[quartier asiatique de Paris]], plus important « [[chinatown]] » d'[[Europe]]&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P7.pdf APUR - La population étrangère à Paris] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

== Organisation administrative ==
{{Article détaillé|Mairie de Paris|Arrondissements de Paris|Liste des députés de Paris}}
[[Image:Arrondissements-de-Paris.png|thumb|Carte des [[arrondissements de Paris]].]]

Depuis la loi du [[10 juillet]] [[1964]]&lt;ref&gt;[http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/MPEAA.htm texte intégrale de la loi du 10 juillet 1964]&lt;/ref&gt; sur la réorganisation de la région parisienne, entrée complètement en vigueur le {{1er janvier}} [[1968]], la ville de Paris est à la fois un [[Département français|département]] et une [[Commune française|commune]]. Auparavant et depuis [[1790]], Paris était le chef-lieu du département de la [[Seine (département)|Seine]].

Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'existe pas d'intercommunalité à fiscalité propre entre Paris et sa banlieue&lt;ref&gt;Paris et les départements de banlieue sont notamment regroupés au sein du [[Égouts de Paris|SIAAP]], Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne. Par ailleurs, le [[Syndicat des transports d'Île-de-France]] (STIF), désormais [[Établissement public à caractère administratif (France)|établissement public]] de la Région d'Île-de-France, est l'[[autorité organisatrice de transports]] responsable de l'ensemble des transports collectifs de Paris et de la banlieue.&lt;/ref&gt;. Il faut en effet préciser que le territoire de la ''Ville de Paris'' ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales.

Le département de la ''Ville de Paris'' n'a pas d'autre subdivision que la seule commune qui le compose. La commune est divisée en [[Arrondissements de Paris|20 arrondissements municipaux]] créés lors de sa dernière [[Anciennes communes de Paris|extension territoriale]] en [[1860]], en remplacement des [[Anciens arrondissements de Paris|12 arrondissements]] qui existaient auparavant depuis le [[11 octobre]] [[1795]] et en 21 [[Circonscriptions électorales (France)| circonscriptions électorales]].

=== Statut ===
[[Image:Hôtel Ville Paris.jpg|thumb|L'[[hôtel de ville de Paris]]]]
{{article détaillé|Loi PLM|Préfet de Paris|Préfecture de police de Paris{{!}}Préfet de police|Maires des arrondissements de Paris{{!}}Liste des Maires d'arrondissement}}
Le statut de la ville a changé plusieurs fois. Du [[26 mars]] au [[22 mai]] [[1871]], Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel : la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]] avec une assemblée démocratiquement élue. Les débuts de la [[Troisième République]] furent dirigés par des conservateurs effrayés par cet épisode et horrifiés par les exactions commises. Ceux-ci édictèrent la loi du [[5 avril]] [[1884]] qui donnait le pouvoir exécutif au [[préfet de la Seine]] et les pouvoirs de police au [[préfecture de police de Paris|préfet de police]]. Le [[conseil de Paris]], élu lors des élections municipales, désignait chaque année un [[Liste des présidents du conseil municipal de Paris|président]] dont la fonction était principalement représentative. Paris n'avait alors pas de maire. Le budget de la ville devait être approuvé par l'État.

La loi du [[31 décembre]] [[1975]] (entrée en vigueur lors des élections municipales de [[1977]]) instaure un [[Conseil de Paris]], à la fois [[conseil municipal]] et [[Conseil général (France)|conseil général]], comptant 109 membres qui élisent le Maire de Paris. 

Des commissions d'arrondissements, dont les membres sont choisis à parité entre les électeurs, le Maire de Paris et le Conseil de Paris, ont un rôle consultatif et d'animation. Le [[Préfecture de police de Paris|préfet de police]], nommé par l'État, conserve les pouvoirs de police. Enfin, la loi du [[31 décembre]] [[1982]] (dite [[loi PLM]], entrée en vigueur à Paris lors des élections municipales de [[1983]] et portant à 163 le nombre de conseillers de Paris) étend les pouvoirs du [[Conseil de Paris]], principalement en matière budgétaire, et crée les Conseils d'arrondissements. 

Les pouvoirs de [[police administrative]] sont partagés entre le maire de Paris et le [[Préfecture de police de Paris|préfet de police]] qui se prêtent réciproquement leurs moyens d'action à cet effet. Ce dernier peut siéger au [[Conseil de Paris]] et doit lui soumettre chaque année son budget et son compte (bien que ce budget reste d'État). Le maire est désormais impliqué dans la [[politique de sécurité]] même si les pouvoirs en ce domaine restent entre les mains du préfet de police. 

L'action de la Ville de Paris s'exerce également par l'intermédiaire de sociétés dont elle possède une part du capital, les [[Sociétés d'économie mixte de Paris]].

=== Maires de Paris ===
{{article détaillé|Liste des maires de Paris}}
[[Image:delanoe credit thomas.jpg|thumb|right|200px|[[Bertrand Delanoë]], [[Maire de Paris]]]]

{| class=&quot;wikitable&quot;
! Nom !! Dates de mandat !! Commentaires
|- 
| colspan=&quot;3&quot;| ''Suppression de la mairie de Paris de 1871 à 1977''
|-
| [[Jacques Chirac]] || [[20 mars]] [[1977]] - [[16 mai]] [[1995]] || [[Rassemblement pour la République|RPR]]
|-
| [[Jean Tiberi]] || [[22 mai]] [[1995]] - [[24 mars]] [[2001]] || [[Rassemblement pour la République|RPR]] 
|-
|[[Bertrand Delanoë]] || [[25 mars]] [[2001]] - En fonction || [[Parti socialiste (France)|PS]]
|}

=== Budget et fiscalité ===

Le budget primitif [[2008]] (ville et département) s’élevait à 7,058 milliards d’[[euro]]s dont 5,566 milliards d’euros consacrés au fonctionnement et environ 1,49 à l’investissement&lt;ref name=&quot;budget 2008&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=7708&amp;document_type_id=4&amp;document_id=49199&amp;portlet_id=17822&amp;multileveldocument_sheet_id=8670 Budget primitif 2008]&lt;/ref&gt;.

Le Conseil de Paris a reconduit pour [[2008]] les taux d’imposition au même niveau qu’en [[2000]] (dernier budget voté et exécuté par la municipalité de [[Jean Tiberi]]), soit 8,8 % pour la [[taxe d'habitation]], 7,11 % pour la taxe sur le foncier bâti, 13,5 % pour la taxe sur le foncier non bâti et 12,35% pour la [[taxe professionnelle]]&lt;ref&gt;[http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.donnees_detaillees;jsessionid=OL0OJYMOT3NPZQFIEMRSFE4AVARW4IV1?paf_dm=shared&amp;paf_gm=content&amp;paf_gear_id=1900029&amp;pageId=doc_stat_donnees_detaillees&amp;sfid=4502&amp;region=&amp;_requestid=760087 Site officiel de la direction générale des Impôts]&lt;/ref&gt; &lt;ref name=&quot;budget 2008&quot;/&gt;. À noter que la fiscalité représente 53 % des recettes de la ville&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=4857&amp;document_type_id=5&amp;document_id=7962&amp;portlet_id=10385 Les finances de la Ville de Paris]&lt;/ref&gt;. Paris est l'une des quinze grandes villes françaises (plus de {{formatnum:100000}} habitants) n'ayant pas augmenté ses taux d'impôt foncier en cinq ans&lt;ref&gt;[http://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/300223949.htm Les Échos - Taxe foncière : les villes qui ont subi la plus forte hausse]&lt;/ref&gt;.

=== Justice et sécurité ===
Le [[Tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] de Paris est situé dans le [[Palais de justice de Paris|Palais de Justice]], sur l'[[île de la Cité]]. C'est la [[Organisation juridictionnelle (France)|juridiction]] qui traite le plus grand nombre d'affaires en France. Dans chaque arrondissement se trouve un [[Tribunal d'instance (France)|tribunal d'instance]]. La ville compte par ailleurs trois maisons de la justice et du droit, dans les 10{{e}}, 14{{e}} et 17{{e}} arrondissements, créées afin de faciliter l'accès aux informations juridiques&lt;ref&gt;[http://www.tgi-paris.justice.fr/ Le tribunal de grande instance de Paris]&lt;/ref&gt;.

Le [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] de Paris se situe quant à lui quai de Corse, également sur l'île de la Cité. Le [[Tribunal de police (France)|tribunal de police]] de Paris est installé rue Ferrus, dans le 14{{e}} arrondissement, et le [[conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud’hommes]] de Paris rue Louis-Blanc, dans le 10{{e}} arrondissement.

Outre les tribunaux de la ville, les tribunaux de plusieurs départements relèvent de la [[Cour d'appel de Paris]] : la [[Seine-et-Marne]], l'[[Essonne (département)|Essonne]], la [[Seine-Saint-Denis]], le [[Val-de-Marne]] et l'[[Yonne (département)|Yonne]]. Le ressort de cette cour concerne 12,6% de la population française soit {{formatnum:7605603}} personnes en [[2004]]&lt;ref&gt;[http://www.ca-paris.justice.fr/ La cour d'appel de Paris]&lt;/ref&gt;. Les autres départements d'Île-de-France ainsi que l’[[Eure-et-Loir]] dépendent, eux, de la cour d'appel de [[Versailles]]&lt;ref&gt;[http://www.ca-versailles.justice.fr/ La cour d'appel de Versailles]&lt;/ref&gt;.

Dans l'[[ordre administratif (France)|ordre administratif]], Paris est du ressort du [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] de Paris. Les appels sont portés devant la [[Cour administrative d'appel (France)|Cour administrative d'appel]] de Paris, laquelle connaît aussi les appels des tribunaux administratifs de [[Mata-Utu]], [[Melun]], de la [[Nouvelle-Calédonie]] et de la [[Polynésie française]]. À Paris siègent également les juridictions nationales suprêmes : [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]], [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] et [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]].

La région [[Île-de-France]] totalise à elle seule plus du quart des crimes et délits commis en France métropolitaine. Au sein de la région, la grande Couronne, la petite Couronne et Paris ''intra muros'' comptabilisent chacune environ un tiers du total des faits constatés. La typologie de la criminalité parisienne reste largement dominée par les vols qui représentent les deux tiers des crimes et délits. En 2006, {{formatnum:255238}} faits ont été comptabilisés soit un taux de criminalité de 118,58 actes pour {{formatnum:1000}} habitants (crimes et délits) ce qui représente près du double de la moyenne nationale (61,03‰) mais se situe dans la moyenne des grandes villes de [[France]] ([[Lyon]] : 109,22, [[Lille]] : 118,93, [[Nice]] : 119,52, [[Marseille]] : 120,62). La part des femmes mises en cause est inférieure à 15 % (légèrement sous la moyenne nationale) et la part des mineurs est de 11,02 % soit sept points de moins que la moyenne française de 18,33 %. À l'inverse, la part des étrangers (résidents en France titulaires d'une [[carte de séjour]]) est supérieure à la moyenne française de 20,73 %&lt;ref&gt;[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000386/somm.shtml La documentation Française - Criminalité et délinquance constatées en France - Tome I (Année 2006)]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000387/somm.shtml La documentation Française - Criminalité et délinquance constatées en France - Tome II (Année 2006)]&lt;/ref&gt;. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'insécurité n'est pas un fait nouveau. Si l'on se réfère à la vie dans Paris lors des siècles précédents, on constate qu'aujourd'hui, la ville est beaucoup plus sûre qu'il y a, par exemple, un siècle&lt;ref&gt;[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/IMG/jpg/EUROPE-France-05-03.jpg Délinquance dans Paris à la fin du XIX{{e}} siècle]&lt;/ref&gt;.

Le centralisme parisien explique également que la ville soit régulièrement victime d'[[Liste d'attentats meurtriers|attentats]]. Aussi bien sous [[Attentat de la rue Saint-Nicaise|Napoléon {{Ier}}]] ou, plus proche de nous, lors de l'[[Attentat du RER B à Saint-Michel|attentat du RER Saint-Michel]], l'histoire parisienne est ponctuée de ces évènements à haute valeur symbolique. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne dans la ville, particulièrement avec la mise en place du plan [[Plan Vigipirate|vigipirate]]&lt;ref&gt;[http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/raffarin_version2/information/fiches_52/plan_vigipirate_50932.html Le plan vigipirate expliqué sur le site du Ministère de l'intérieur]&lt;/ref&gt; qui voit une présence renforcée de policiers, gendarmes et militaires près des lieux touristiques et stratégiques de la capitale&lt;ref&gt;[http://www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr/documentation/dossiers/vigipirate_2005.pdf Document expliquant le plan vigipirate en Ile de France]&lt;/ref&gt;.

À Paris, certaines [[Prison en France|prisons]] sont restées célèbres : le [[Châtelet (Paris)|Grand Châtelet]] (sur la rive droite) abritait la prison du roi, et son annexe, le Petit Châtelet (au débouché du [[Petit-Pont]] sur la rive gauche), lieu d'incarcération à partir du {{XIVe siècle}}, fut démoli en [[1782]]. Trois prisons sont devenues des symboles historiques : la [[Conciergerie]], la [[Bastille]] et le [[château de Vincennes|donjon de Vincennes]]. Le [[Tribunal|Palais de justice]] possédait sa propre prison, la Conciergerie, qui après avoir accueilli parmi d'autres les [[Gironde (Révolution française)|Girondins]] et [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] pendant la [[Révolution française]], continua à servir de prison temporaire jusqu'en [[1914]]. La [[Bastille (Paris)|Bastille]], édifiée à partir de [[1370]] et devenue exclusivement prison d'État sous [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]], constituait contrairement à l'idée générale une prison de « luxe » pour un nombre de prisonniers n'excédant jamais la quarantaine. Le donjon de Vincennes, également de prison d'État jusqu'en [[1784]], mais plus résidence surveillée que véritable lieu d'incarcération, continua à servir occasionnellement de prison jusque sous le Second Empire. &lt;br/&gt; 
Il ne subsiste qu'une seule prison à Paris, la [[prison de la Santé]], ouverte en [[1867]]. Les principales prisons franciliennes se situent maintenant  à [[Prison de Fresnes|Fresnes]] et [[Prison de Fleury-Mérogis|Fleury-Mérogis]], auxquelles il faut ajouter la [[maison centrale]] de [[Poissy]]&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;1109-1112&lt;/ref&gt;.

== Économie ==
[[Image:Paris - Blick vom großen Triumphbogen.jpg|thumb|Le quartier d'affaires de [[La Défense]].]]
{{Article connexe|Économie de l'Île-de-France}}

Paris, comme le reste de l'[[Île-de-France]] mais de façon plus marquée encore, est plus riche et plus [[secteur tertiaire|tertiarisé]] que la moyenne française. L'agglomération parisienne est toutefois nettement moins spécialisée économiquement que d'autres grands centres économiques mondiaux, notamment que [[Londres]], sa grande rivale en [[Europe]], qui est particulièrement dynamique dans le secteur [[Finance|financier]]. Toutefois, selon [[Éric Le Boucher]], l'Île-de-France connaît un déclin économique et des pertes d’emplois : « aucune région-capitale au monde ne perd ses emplois comme celle de Paris, aveuglée par son passé brillant, mal gouvernée, fragmentée dans ses égoïsmes, anémiée faute de s'inscrire résolument dans la compétition mondiale des métropoles du {{XXIe siècle}}. »&lt;ref&gt;« [http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/02/paris-capitale-du-malthusianisme-par-eric-le-boucher_1006714_3232.html Paris, capitale du malthusianisme] », ''in [[Le Monde]]'', 2 février 2007&lt;/ref&gt;. Les mêmes inquiétudes sont relayées par l'architecte [[Jean Nouvel]] qui estime impératif que Paris évolue, « sous peine de devenir une ville musée »&lt;ref&gt;« Une ville doit évoluer sous peine de devenir un musée », entretien avec Jean Nouvel, Direct matin, 4 avril 2008, p.&amp;nbsp;9&lt;/ref&gt;. John Ross, conseiller économique du maire de Londres estime pour sa part que Paris a perdu depuis longtemps la compétition économique avec Londres et ajoute : « Nous ne nous considérons pas comme en considération avec Paris, nous avons déjà gagné ce combat. Nous nous mesurons à New York »&lt;ref&gt;''The rivals'', portraits croisés de Londres et de Paris, ''[[The Economist]]'', 15 mars 2008, p.&amp;nbsp;29-31&lt;/ref&gt;. ''[[The Economist]]'' rajoute que Londres dépasse désormais Paris sur la quasi-totalité des grands indicateurs économiques. À l'heure actuelle, le PIB de Paris est estimé à 460 milliards de dollars, ce qui en fait la cinquième ville la plus riche du monde derrière [[Tokyo]] (1 191 milliards), [[New York]] (1 133 milliards), [[Los Angeles]] (639 milliards) et [[Chicago]] (460 milliards) mais devant [[Londres]] (452 milliards)&lt;ref&gt;[http://www.ukmediacentre.pwc.com/imagelibrary/downloadMedia.asp?MediaDetailsID=863 PriceWaterhouseCoopers]&lt;/ref&gt;.

Le plus gros secteur économique est le [[tourisme]] de loisirs (cafés, hôtels, restaurants et services liés) et professionnel (salon, congrès...). Elle fait face à la concurrence émergente de villes d'Europe de l’Est ou du Sud parfois moins chères. Ainsi, [[Madrid]] est une concurrente sérieuse pour le tourisme de loisirs, [[Vienne (Autriche)|Vienne]] et [[Milan]] pour les salons et congrès. Paris dispose d'un tissu hôtelier très diversifié, à un coût moindre que bien d'autres capitales pour les 2 et 3 étoiles et bénéficie encore de sa réputation pour l'élégance, le [[luxe]], les [[parfum]]s, la [[Mode (habillement)|mode]] et la [[gastronomie]].  

Paris ''intra-muros'' reste de loin le [[Département français|département]] qui regroupe le plus d'emplois dans la région avec près d'{{formatnum:1650600}} en [[2004]], soit 31 % des emplois privés de la région, devant les [[Hauts-de-Seine]] avec {{formatnum:848200}} emplois (16 %)&lt;ref&gt;[http://www.paris-iledefrance.cci.fr/?page=eco_regionale_chiffres_cles_fr_2007 Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie : Les chiffres-clés de la région Île-de-France - Édition 2007]&lt;/ref&gt;. 

Les [[salaire]]s parisiens sont très légèrement supérieurs à ceux de la région (19 euros de l'heure en moyenne annuelle au lieu de 18,2 euros, chiffres de [[2002]]) et largement supérieurs à la moyenne des salaires en France (13,1 euros). Néanmoins, cet écart s'explique essentiellement par la forte sur-représentation de [[cadre (entreprise)|cadres]] qui constituent 25 % des salariés. La ville se caractérise surtout par sa forte inégalité salariale : les 10 % des salariés les mieux payés touchent quatre fois plus que les 10 % les moins payés, ce qui dépasse un peu la moyenne régionale (3,7), mais est largement supérieur à l'écart constaté en province (2,6). De même, les inégalités géographiques apparaissent également au sein même de la ville : le salaire horaire moyen offert dans le 8{{e}} arrondissement (24,2 euros) est supérieur de 82 % à celui du 20{{e}} arrondissement (13,3 euros). En revanche, les écarts salariaux homme-femme à niveau égal ne sont que de 6 % à Paris contre 10 % en province&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/region/rfc/ficdoc_frame.asp?ref_id=8977&amp;doc_id=8739 INSEE - Les salaires offerts à Paris : pas d'effet &quot;capitale&quot;]&lt;/ref&gt;.

=== Les secteurs d'activités économiques ===
La ville de Paris connaît une tertiarisation croissante de son économie avec prolifération des sociétés de services. Néanmoins, l'artisanat et l'[[industrie]] représentent toujours une part non négligeable des emplois. Le commerce maintient son attractivité malgré le développement des [[Hypermarché|grandes surfaces commerciales]], sous-représentées en [[Île-de-France]] en proportion du nombre d'habitants.

Le secteur de l'[[industrie]] comptait près de {{formatnum:25000}} établissements en [[2003]] et employait {{formatnum:110000}} salariés en l'an [[2000]]. L'imprimerie-presse-édition fournissait l'essentiel de l'activité avec 40 % des emplois industriels parisiens, et celui de l'habillement et du cuir 23 %. Le secteur de l'[[artisanat]] totalisait {{formatnum:36237}} entreprises (pour l'essentiel concentrées dans le nord et l'est de la ville), soit 28% des artisans de la région, et rassemblait {{formatnum:123000}} salariés en 2003. Depuis les [[années 1980]], la municipalité a organisé l'implantation artisanale et industrielle par la création d'« ''hôtels d'activités'' », en particulier dans les quartiers extérieurs de l'est de la ville&lt;ref&gt;[http://www.parisdeveloppement.com/la-technopole-parisienne/pepiniere-incubateur-et-hotel-dactivites.html Les structures d'accueil des entreprises dans Paris]&lt;/ref&gt;. Les services rassemblent 35 % des effectifs salariés des entreprises artisanales, suivis par la fabrication avec 28,9 %, le bâtiment avec 22,4 % et enfin l'alimentation avec 13,7%.

Le [[commerce]] parisien, resté particulièrement attractif bien au-delà des limites de la ville avec près de {{formatnum:80000}} locaux et {{formatnum:30000}} commerces de détail, se caractérise par son extrême diversité et sa répartition géographique relativement équilibrée. Néanmoins, l'implantation des grandes surfaces en périphérie ou l'augmentation des baux ont entraîné d'importantes mutations à la fin du {{XXe siècle}}. La monoactivité commerciale a progressivement remplacé les petits commerces de bouche par des boutiques d'informatique fort concentrées ([[rue Montgallet]] et [[rue de Charenton]] en particulier dans le 12{{e}} arrondissement) ou des commerces de gros du textile ([[Sentier (Paris)|quartier du Sentier]] et une partie du 11{{e}} arrondissement). L'arrivée massive de chaînes internationales de magasins, de vêtements pour l'essentiel (Celio, [[Zara (vêtements)|Zara]], etc), a encore accru le phénomène au point de faire craindre aux Parisiens la disparition rapide du petit commerce de proximité (commerces de bouche ou librairies de quartier en particulier), ce qui s'est produit dans de nombreux quartiers de [[Londres]] par exemple. La municipalité a finalement joué de son droit de préemption afin de lutter contre ce phénomène et le [[plan local d'urbanisme]] tente de limiter l'impact de cette évolution dans l'avenir en interdisant par exemple le changement d'affectation d'un local commercial revendu&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P16.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Assurer la diversité du commerce. Les nouvelles règles du Plan local d'urbanisme de Paris. Spécial PLU.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

Le secteur des [[Société de services|services aux entreprises]] est le plus important et correspond au tiers des établissements parisiens&lt;ref&gt;[http://www.paris.pref.gouv.fr/SDC/Sommaire/1ere%20partie/3.htm Préfecture de Paris - Schéma de développement commercial de Paris : les secteurs d'activités économiques]&lt;/ref&gt;. Au 31 décembre [[2001]], près de {{formatnum:122300}} entreprises employaient au moins un salarié. En effet, une des caractéristiques de l'économie parisienne tient à la forte présence, aux côtés des grands sièges sociaux, de petites entreprises d'un à dix salariés qui rassemblent plus d'un quart des emplois. Ce secteur regroupe les activités de conseil et d'assistance, les services opérationnels, les postes et télécommunications ainsi que la recherche et le développement.

=== Les quartiers d'affaires ===
[[Image:Paris-Nord 2 - Vue aerienne 02.jpg|thumb|left|Le parc d'activités [[Paris-Nord II]] et, au fond, le village de [[Roissy-en-France]] (à gauche) et l'[[Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle|aéroport Charles-de-Gaulle]] (à droite).]]

Le large « Paris-La Défense », ainsi nommé par la [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]], domine le monde des affaires francilien. Il regroupe la partie Ouest de la rive droite parisienne et une dizaine de communes des [[Hauts-de-Seine]]&lt;ref&gt;[http://www.ccip.fr/upload/pdf/pole-paris-la-defense.pdf Chambre de commerce et d'industrie de Paris] {{pdf}}&lt;/ref&gt;. On y trouve la plupart des grands sièges sociaux et des emplois à haut revenu. Deux zones y sont particulièrement importantes : le centre de Paris et le quartier de [[La Défense]]&lt;ref&gt;[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/spip/IMG/jpg/EUROPE-France-09-01.jpg Plan du site de La Défense]&lt;/ref&gt;, en banlieue Ouest.

Le quartier des affaires s'étend sur un périmètre assez large autour de l'opéra et de la gare Saint-Lazare&lt;ref&gt;Voir par exemple les cercles sur une [http://www.ccip75.ccip.fr/upload/pdf/atlas_activites_economiques.pdf carte de la CCIP] (page 6) {{PDF}}&lt;/ref&gt;. Il garde un rôle majeur mais les prix de l'immobilier de [[bureau (immobilier)|bureau]] y sont particulièrement élevés et les surfaces limitées par les règles de l'urbanisme. Entre 1994 et 2005, le nombre d'emplois privés y a assez nettement diminué au profit de la proche banlieue Ouest&lt;ref&gt;Voir la carte p.&amp;nbsp;6 de ce [http://www.paris-iledefrance.cci.fr/pdf/eco_regionale/chiffres_cles/2007/04_emploi.pdf document de la CCIP] {{PDF}}&lt;/ref&gt; dans laquelle la Défense a une place centrale. 

La Défense, caractérisée par ses gratte-ciels, se développe depuis les [[années 1960]] et compte trois millions de mètres carrés de [[bureau (immobilier)|bureaux]] et {{formatnum:150000}} salariés. On y trouve {{formatnum:1500}} entreprises dont quatorze des vingt premières entreprises nationales et quinze des cinquante premières mondiales&lt;ref&gt;[http://www.ladefense.fr/epad_chiffres.php &quot;Quelques chiffres utiles afin de comprendre la Défense&quot;] sur le site de l'EPAD&lt;/ref&gt;. Un grand [[La Défense 2015|plan de relance]] est prévu pour le quartier pour les années à venir. 

D'autres quartiers d'affaires s'implantent aussi ailleurs. [[Paris Rive Gauche]] dans le 13{{e}} arrondissement est le plus important projet en cours de développement. En banlieue, d'autres pôles naissent dans des zones où les prix de l'immobilier sont moins élevés ([[Plaine Saint-Denis]]) en Seine Saint-Denis (93) ou sur des [[Plate-forme de correspondance|hubs]] stratégiques ([[aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle]])&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P19.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Attractivité économique et création d' entreprises, les forces des territoires.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;.

=== Tourisme ===

[[Image:Paris arc.jpg|thumb|center|600px|Vue panoramique de Paris, depuis le sommet de l'Arc de Triomphe.]]

{{Article détaillé|Tourisme en Île-de-France|Musées, monuments et sites de Paris}}
Le « [[tourisme]] », dans le sens moderne du terme, n'a pris d'ampleur qu'à la suite de l'apparition du [[chemin de fer]], au cours des [[années 1840]]. Une des premières attractions fut, dès [[1855]], la série d'[[Expositions universelles de Paris|expositions universelles]], autant d'occasions d'édifier à Paris de nombreux nouveaux monuments, dont le plus célèbre est la [[tour Eiffel]], érigée pour l'exposition de [[1889]]. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous le [[Second Empire]], ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue.

Mais si Paris est aujourd'hui la capitale la plus visitée au monde, elle est une des moins accueillantes et des plus chères : selon une enquête &lt;ref&gt;réalisée par le cabinet « ''Global Market Insite'' »&lt;/ref&gt; sur soixante villes auprès de {{formatnum:14000}} personnes à travers le monde&lt;ref&gt;[http://www.lechotouristique.com/article/page_article.cfm?nrub=1104&amp;idoc=109611&amp;navartrech=1 L'écho touristique - Paris fête le tourisme]&lt;/ref&gt;, elle se situe à la première place pour la beauté et le dynamisme, mais en fin de classement en ce qui concerne la qualité de l'accueil (52{{e}} sur 60) et les prix pratiqués (seulement 55{{e}})&lt;ref&gt;[http://www.latribune.fr/info/Les-parisiens-incites-a-mieux-accueillir-les-touristes-~-IDCFE294546D54C763C125730F003D41AF La Tribune - Les parisiens incités à mieux accueillir les touristes]&lt;/ref&gt;.

Paris a accueilli au total de 27 millions de touristes dont 17 millions d’étrangers en [[2006]], 44 millions en incluant la région [[Île-de-France]], ce qui constitue la première destination touristique mondiale. Elle est également la ville organisatrice du plus grand nombre de congrès internationaux. En [[2006]], les cinquante premiers sites culturels de la ville ont enregistré 69,1 millions d'entrées soit une croissance de 11,3% par rapport à [[2005]].

== Enseignement ==
Les établissements d'enseignement de la ville de Paris relèvent de l'[[Académie de Paris (éducation)|académie de Paris]].

=== Enseignement primaire et secondaire ===
Durant l'année scolaire [[2005]]–[[2006]], {{formatnum:263812}} élèves sont scolarisés dans le secteur public, dont {{formatnum:135570}} dans le premier degré et {{formatnum:128242}} dans le second degré, ainsi que {{formatnum:138527}} dans le secteur privé, dont {{formatnum:91818}} sous contrat. Paris possède des établissements en [[zone d'éducation prioritaire]] (ZEP) ou en réseau d’éducation prioritaire (REP) : 214 écoles et 32 collèges (soit un enfant parisien sur cinq) relèvent de ces classements&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Education/Portal.lut?page_id=118&amp;document_type_id=5&amp;document_id=2003&amp;portlet_id=4602 Éducation : Les établissements en chiffres]&lt;/ref&gt;.

En [[2007]], la ville totalise 881 établissements publics dont 323 écoles maternelles, 334 écoles élémentaires, 6 établissements spécialisés (écoles à l’hôpital), 110 collèges, 72 lycées généraux et technologiques, 34 lycées professionnels et 2 lycées expérimentaux publics. S'ajoutent 256 établissements privés sous contrat : 110 écoles maternelles et élémentaires, une école spécialisée, 67 collèges, 73 lycées généraux et technologiques et 5 lycées professionnels privés sous contrat.

Dans l'enseignement secondaire, les lycées [[Lycée Louis-le-Grand|Louis-le-Grand]], [[Lycée Saint-Louis-de-Gonzague|Saint-Louis-de-Gonzague]], [[Lycée Henri-IV|Henri-IV]] et le [[Lycée international (Saint-Germain-en-Laye)|lycée international de Saint-Germain-en-Laye]] ont une envergure nationale voire internationale.

=== Enseignement supérieur ===
{{Article connexe|Enseignement supérieur en Île-de-France}}
[[Image:Sorbonne DSC09369.jpg|thumb|L'université de la [[Sorbonne]].]]

L'enseignement supérieur regroupait en [[2004]] environ {{formatnum:600000}} étudiants en [[Île-de-France]], soit plus du quart du total français&lt;ref&gt;[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/rfc/chifcle_fiche.asp?ref_id=EDUTC003&amp;tab_id=1124 statistiques Insee]&lt;/ref&gt;. Parmi eux, la moitié étudient dans Paris ''intra muros''&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Education/Portal.lut?page_id=118 Éducation : Tous les établissements]&lt;/ref&gt;. 

Il existe une certaine volonté de [[décentralisation]] qui a notamment conduit dans les [[années 1990]] au transfert de l'[[École nationale d'administration (France)|ENA]] à [[Strasbourg]] et d'[[École normale supérieure|écoles normales supérieures]] à [[Lyon]]. Toutefois, la plupart des établissements nationaux les plus prestigieux se trouvent toujours en région parisienne.

==== Historique ====
Dès le {{XIIe siècle}}, Paris est un des grands centres intellectuels d'[[Europe]], particulièrement en matière de théologie et de philosophie. On retient symboliquement [[1200]] comme date de fondation de l'[[Université de Paris]], lorsque [[Philippe II de France|Philippe Auguste]] accorde un statut particulier à la corporation (maîtres et élèves) en l'affranchissant de la justice et de la police publiques, les faisant alors relever de la justice ecclésiastique. Les collèges, résidences de maîtres et d'élèves où se déroule également l'essentiel de l'enseignement, sont organisés en facultés. L'origine de la [[Sorbonne]] remonte à [[1257]]. L'université vit essentiellement autour de la [[montagne Sainte-Geneviève]], sur la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]]. Ce quartier, le [[quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]], est aujourd'hui encore un centre universitaire d'importance.  

À partir du {{XVIIIe siècle}}, des écoles spécialisées sont créées pour certaines professions. Elles sont à l'origine des [[grandes écoles]] actuelles. L'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] et l'[[École normale supérieure]] sont fondées pendant la Révolution. L'[[Université de Paris]] moderne est constituée au {{XIXe siècle}} de six facultés : [[droit]], [[médecine]], [[pharmacie]], [[littérature]], [[théologie]] et [[science]]. Au {{XXe siècle}}, le nombre d'étudiants croît  fortement. Après la [[1968 en France|révolte des étudiants de mai 1968]] dont la Sorbonne est l'épicentre, l'Université de Paris est réorganisée en treize établissements autonomes (Paris I à Paris XIII), chacun spécialisé dans un domaine relativement délimité.

==== Situation actuelle ====
[[Image:Jussieu dsc00882.jpg|thumb|upright=0.6|Entrée principale du [[Campus universitaire de Jussieu]].]]

Paris ''intra-muros'' reste le centre universitaire français majeur. Les universités Paris I à VII y sont situées ainsi que [[Université de technologie en sciences des organisations et de la décision de Paris-Dauphine|Paris-Dauphine]] quoiqu'un peu excentrée. Le [[quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]] conserve une place importante, avec les implantations les plus anciennes, la [[Sorbonne]] et l'[[École normale supérieure (Ulm)|ENS]] ainsi que le [[Collège de France]]. Plus généralement, les sites prépondérants se trouvent dans le Nord de la rive gauche ([[Institut d'études politiques de Paris|Sciences Po]], [[Université de Paris II|Assas]], [[Campus de Jussieu|Jussieu]], [[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]], etc). Il se manifeste une certaine volonté d'étendre le quartier universitaire vers l'est, dans le [[13e arrondissement de Paris|XIII{{e}} arrondissement]] où se dresse la [[Bibliothèque nationale de France]] et où plusieurs bâtiments universitaires ont ouvert. 

Des universités ont été créées en banlieue depuis les [[années 1960]], la plus ancienne étant celle de [[Université Paris X|Nanterre]] en [[1964]]. Dans le même temps, plusieurs grandes écoles ont également quitté le centre de Paris, notamment pour disposer de locaux plus vastes. Le [[plateau de Saclay]], au sud de Paris, en est devenu un pôle important. Il regroupe, sur un territoire assez vaste, une université ([[Université Paris XI|Paris XI]]), des grandes écoles ([[Hautes études commerciales (Paris)|HEC]] dès 1964, [[École polytechnique (France)|Polytechnique]]), et des laboratoires publics et privés. En 1991, trois autres universités sont fondées en banlieue : [[Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise|Cergy-Pontoise]], [[Évry (Essonne)|Évry]], [[Marne-la-Vallée]] et [[Versailles]] – [[Saint-Quentin-en-Yvelines]]. Signe d'un certain volontarisme décentralisateur, « Paris » n'apparaît pas dans leur nom contrairement aux autres universités de proche banlieue. 

La ville de Paris entretient elle-même sept établissements d'enseignement supérieur&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Education/Portal.lut?page_id=7918 Écoles supérieures de la ville de Paris].&lt;/ref&gt;. Quatre sont dédiés aux [[arts appliqués]] dont les prestigieuses [[École Boulle]] (ameublement) et [[École Estienne]] (arts graphiques, notamment reliure), deux sont des écoles d'ingénieurs ([[École des ingénieurs de la ville de Paris]] et [[École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris|École supérieure de physique et de chimie industrielle]]) et l'[[École du Breuil]] est à caractère horticole.

== Transports ==
{{Article détaillé|Transports à Paris|Transports en Île-de-France}}
[[Image:Ligne-1-Nation-2.jpg|thumb|Une rame [[MP 89]] à la station [[Nation (métro de Paris)|Nation]], sur la [[ligne 1 du métro de Paris]].]]

Outre un réseau dense de lignes de [[Autobus|bus]] et de [[Métro de Paris|métro]], Paris est desservie par le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]], réseau ferroviaire suburbain qui facilite les relations à l'échelle de l'agglomération parisienne. Six grandes gares ferroviaires la relient à sa périphérie grâce à une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue ([[Transilien]]), à toutes les villes de [[France]] et aux pays proches par le biais du [[TGV]] ou de trains classiques. 

Paris est, après [[Londres]], la ville d'Europe qui comptabilise le plus de passagers aériens (82,5 millions) et 2,24 millions de tonnes de fret en [[2006]] dans les deux aéroports qui accueillent l'essentiel du trafic : [[Aéroport d'Orly|Orly]] et surtout [[Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle|Roissy-Charles-de-Gaulle]]&lt;ref&gt;[http://www.aeroportsdeparis.fr/Adp/fr-FR/Groupe/Activites/LEssentiel/ChiffreCle/ Aéroports de Paris - Chiffres clés]&lt;/ref&gt;.

Comme dans toutes les [[mégapole]]s de la planète, la [[circulation routière]] est très dense et souvent difficile malgré les larges avenues tracées par [[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] au {{XIXe siècle}} qui facilitèrent alors grandement un trafic déjà important à cette époque. La ville est ceinte par un [[Boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]], voie routière la plus empruntée de France. Un réseau d'[[autoroute]]s urbaines en toile d'araignée la relie aux banlieues périphériques et au reste du pays. Le stationnement à Paris se révèle délicat à l'image de la plupart des grandes métropoles. Il est payant dans la quasi-totalité des rues, la municipalité en place menant une politique de promotion du transport collectif et cycliste. Ainsi, la ville dispose depuis la fin des [[années 1990]] d'un réseau de [[Aménagement cyclable|pistes cyclables]] en augmentation constante. Fin [[2006]], 371 kilomètres existent dans Paris, incluant les bandes et pistes cyclables ainsi que les couloirs de bus élargis&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/deplacements/Portal.lut?page_id=7053 Vélo et circulations douces]&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P22.pdf Atelier Parisien d'urbanisme - Le développement de la bicyclette, une politique partagée par toutes les collectivités.] {{PDF}}&lt;/ref&gt;. À la suite de [[Rennes]] et [[Lyon]], la Mairie de Paris lance le {{date|15|juillet|2007}} un système de location de [[Vélos gratuits en ville|vélos en libre-service]], baptisé ''[[Vélib']]'', avec le réseau le plus dense d'Europe, {{formatnum:20000}} vélos fin 2007, {{formatnum:1400}} stations dans Paris, une tous les 300 mètres en moyenne, et géré par [[JCDecaux]]&lt;ref&gt;[http://www.velib.paris.fr/ Site municipal de ''Vélib''']&lt;/ref&gt;. La ville compte par ailleurs {{formatnum:15500}} [[taxi]]s parisiens début [[2007]]&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/deplacements/Portal.lut?page_id=381&amp;document_type_id=5&amp;document_id=4843&amp;portlet_id=1199 Les taxis à Paris]&lt;/ref&gt;.

== Urbanisme ==
{{Article détaillé|Histoire de l'urbanisme parisien|Règlements d'urbanisme de Paris|Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France}}

La plupart des souverains français depuis le [[Moyen Âge]] ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite comme [[Londres]] (lors du [[Grand incendie de Londres|grand incendie de 1666]]) ou [[Lisbonne]] (par le [[Tremblement de terre de Lisbonne|tremblement de terre de 1755]]). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.

L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup aux [[Transformations de Paris sous le Second Empire|travaux d'Haussmann]], sous le [[Second Empire]]. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui ([[Boulevard Saint-Germain]], [[Boulevard de Sébastopol]], etc). On associe souvent Paris à l'[[alignement (urbanisme)|alignement]] d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population&lt;ref&gt;Seul Manhattan avec 26 000 habitants/km{{2}} a une densité de population supérieure sur une superficie relativement comparable.&lt;/ref&gt;.

Il existe depuis longtemps des [[règlements d'urbanisme de Paris|règles strictes d'urbanisme]], en particulier des limites à la hauteur des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de trente-sept mètres ne sont autorisés qu'à titre exceptionnel et la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers&lt;ref&gt;Les hauteurs maximales par quartier sont indiquées sur le  [http://paris-a-la-carte-version-pl.paris.fr/carto/mapping/ site de la mairie]&lt;/ref&gt;. La [[Tour Montparnasse]] demeure depuis [[1973]] le plus haut immeuble de Paris et même de [[France]], bien que la situation devrait prendre fin dès [[2010]], les projets de [[gratte-ciel]]s se multipliant dans le quartier de [[La Défense]] : la [[Tour AXA|Tour Assur]] rénovée atteindra 225 mètres de hauteur mais sera surpassée par la [[Tour Phare]], prévue pour une hauteur de 300 mètres, et par la [[Tour Generali]] qui devrait culminer à 318 mètres et devenir l'immeuble le plus élevé d'[[Europe]] occidentale.

=== Voirie parisienne === 
{{Article détaillé|Voies de Paris|Places de Paris|Liste des ponts de Paris|Portes de Paris}} 

Paris comptait {{formatnum:6088}} voies publiques ou privées en [[1997]]. Parmi les plus remarquables, on peut citer l'[[avenue Foch]] ([[16e arrondissement de Paris|16{{e}}]]), la plus large de Paris avec 120 mètres, alors que l'[[avenue de Selves]] ([[8e arrondissement de Paris|8{{e}}]]), est l'avenue la plus courte avec 110 mètres de longueur. La rue la plus longue de Paris est la [[rue de Vaugirard]] ([[6e arrondissement de Paris|6{{e}}]] et [[15e arrondissement de Paris|15{{e}}]]) avec {{formatnum:4360}} mètres. La [[rue des Degrés]] ([[2e arrondissement de Paris|2{{e}}]]) est quant à elle la rue la plus courte avec seulement 5,75 mètres tandis que la [[rue du Chat-qui-Pêche]] ([[5e arrondissement de Paris|5{{e}}]]) reste officiellement la plus étroite avec une largeur minimale de 1,80 mètre (certaines sources mentionnent néanmoins le [[sentier des Merisiers]], dans le [[12e arrondissement de Paris|12{{e}}]], qui mesure moins d'un mètre, ou encore le [[passage de la Duée]] dans le [[20e arrondissement de Paris|20{{e}}]] qui, bien que sa partie droite soit aujourd'hui détruite et bordée d'une palissade, mesure seulement 80 cm de largeur). Enfin, la voie la plus pentue est la [[rue Gasnier-Guy]] ([[20e arrondissement de Paris|20{{e}}]]) avec une pente de 17 %&lt;ref&gt;[http://www.v1.paris.fr/Carto/Nomenclature_maj/index.nom.htm index des rues de Paris] extrait du site municipal officiel de Paris.&lt;/ref&gt;.

Voir aussi un [[Liste des boulevards des Maréchaux et des portes de Paris|tableau synoptique des boulevards des Maréchaux et des portes de Paris]].

=== Architecture et monuments ===
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Paris|Liste des palais parisiens|Musées, monuments et sites de Paris|Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France}}
[[Image:DSC00733 Notre Dame Paris from east.jpg|thumb|La [[cathédrale Notre-Dame de Paris]].]]

Les monuments les plus célèbres de Paris datent d'époques variées. Ils se trouvent souvent dans le centre et sur les rives de la Seine. Les quais de Seine du [[Pont de Sully]] au [[Pont de Bir-Hakeim]] constituent l'un des plus beaux paysages fluviaux urbains et sont d'ailleurs classés à l'inventaire du [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]. On y trouve notamment, d'est en ouest : [[cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame]], le [[Palais du Louvre|Louvre]], les [[Invalides]], le [[pont Alexandre-III]], le [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], le [[musée du quai Branly]], la [[Tour Eiffel]] et le [[Trocadéro]]. Plus à l'est, d'importants édifices contemporains ont été construits (le [[Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie|ministère des Finances]], le site François Mitterrand de la [[bibliothèque nationale de France]], etc).

On trouve sur l'[[île de la Cité]] des monuments anciens emblématiques. La [[cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]], de [[Architecture gothique|style gothique]], principalement bâtie du {{XIIe siècle|XIIe}} au {{XIIIe siècle}}, a été très restaurée au {{XIXe siècle}} et sa façade occidentale nettoyée à la fin du {{XXe siècle}}. Elle est symboliquement le noyau de Paris et les distances routières françaises sont mesurées à partir de son parvis. L'ancien palais de la [[Conciergerie]] fut le siège du pouvoir royal jusqu'au règne de [[Charles V de France|Charles V]], dans la seconde moitié du {{XIVe siècle}}. Une partie du bâtiment fut dès lors aménagée en prison et fut notamment le lieu de détention d'illustres personnalités de l'[[Ancien Régime]] avant leur exécution, lors de la [[Révolution française]]. La [[Sainte-Chapelle]], construite à proximité de la Conciergerie, est considérée comme un chef-d'œuvre de l'[[architecture gothique]]. Le [[pont Neuf]], à l'extrémité occidentale de l'île et datant de la fin du {{XVIe siècle}}, est le plus vieux pont de Paris en l'état. 

Des monuments de [[Classicisme|style classique]] marquent également le centre de Paris de leur empreinte. La chapelle de la [[Sorbonne]] au cœur du [[Quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]], a été construite au début du {{XVIIe siècle}}. Le [[Palais du Louvre|Louvre]], résidence royale, a été embelli au {{XVIIe siècle}} et plusieurs fois retouché par la suite. L'[[Hôtel des Invalides]], avec son fameux dôme doré, fut érigé à la fin du {{XVIIe siècle}} dans les faubourgs de la ville par un [[Louis XIV de France|Louis XIV]] soucieux d'offrir un hospice aux soldats blessés. Il abrite depuis le [[15 décembre]] [[1840]] les cendres de [[Napoléon Ier|Napoléon I{{er}}]] et son tombeau depuis le 2 avril 1861&lt;ref&gt;[http://www.invalides.org/pages/dome.html Inhumation de Napoléon aux invalides]&lt;/ref&gt;. Le [[Panthéon (Paris)|Panthéon]], édifié quant à lui à la fin du {{XVIIIe siècle}} à proximité de la Sorbonne, est devenu sous la [[Révolution française|Révolution]] un temple civil où des Français illustres sont enterrés. 

[[Image:Paris - Passage Jouffroy 01.jpg|thumb|left|upright=0.6|Le [[passage Jouffroy]].]]
Le patrimoine du {{XIXe siècle}} est très abondant à Paris avec notamment l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de triomphe]], les [[Passages couverts de Paris|passages couverts]], le [[Opéra Garnier|Palais Garnier]], construit à la fin du [[Second Empire]] et au début de la [[Troisième République]] et qui abrite l'[[Opéra national de Paris|opéra de Paris]], et la [[Tour Eiffel]], construction « provisoire » érigée par [[Gustave Eiffel]] pour l'[[Expositions universelles de Paris|exposition universelle de 1889]] mais qui ne fut jamais démantelée. Elle est devenue le symbole de Paris, visible de la plupart des quartiers de la ville. 

Au {{XXe siècle}}, de nombreuses réalisations des plus grands architectes parsèment les rues de Paris : [[Hector Guimard|Guimard]], [[Charles Plumet|Plumet]]&lt;ref&gt;[http://paris1900.blogspot.com/2007/05/36-rue-de-tocqueville-17e.html Paris 1900 - Charles Plumet]&lt;/ref&gt; ou [[Jules Lavirotte|Lavirotte]], références de l'[[Art nouveau]] en France, puis celles de [[Robert Mallet-Stevens|Mallet-Stevens]], [[Michel Roux-Spitz|Roux-Spitz]], [[Willem Marinus Dudok|Dudok]], [[Henri Sauvage]], [[Le Corbusier]], [[Auguste Perret]], etc pendant l'[[entre-deux guerres]].

L'architecture contemporaine à Paris est représentée par le [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]], édifice des [[années 1970]] qui abrite le [[musée national d'Art moderne]] ainsi qu'une importante [[Bibliothèque publique d'information|bibliothèque publique]] librement accessible, par l'[[institut du monde arabe]] ouvert en [[1987]] ou encore par les importantes réalisations voulues par le président [[François Mitterrand]] : la [[bibliothèque nationale de France]] dans le nouveau quartier de [[Paris Rive Gauche]] en plein développement, l'[[opéra Bastille]] et, probablement la plus célèbre, la [[pyramide du Louvre]], œuvre de l'architecte [[Ieoh Ming Pei]] érigée dans la cour du [[Musée du Louvre|Louvre]]. Plus récemment, le [[musée du quai Branly]], ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques dessiné par [[Jean Nouvel]] et inauguré en [[2006]], a encore enrichi la diversité architecturale et culturelle de la capitale.

C'est dans la cour du Louvre que débute l'[[axe historique]] de Paris : il s'agit d'un alignement monumental d'édifices et de voies de communication partant du cœur de la ville en direction de l'ouest. Il commence à la [[statue]] de [[Louis XIV de France|Louis XIV]] dans la cour principale du [[Musée du Louvre|palais du Louvre]] et se poursuit à travers le jardin des [[Tuileries]], la [[place de la Concorde]], les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] et aboutit à l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|arc de triomphe]] au milieu de la [[place Charles-de-Gaulle]] (ancienne place de l'Étoile). À partir des [[années 1960]], la perspective fut prolongée plus à l'ouest par la construction du quartier d'affaires de [[La Défense]], quartier où se situent la plupart des plus hauts [[gratte-ciel]] de l'[[agglomération parisienne]]. La perspective est parachevée en [[1989]] par la construction de l'[[Arche de la Défense]].

La [[Tour Montparnasse]] et la [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|basilique du Sacré-Cœur]] au sommet de la butte [[Montmartre (Seine)|Montmartre]] sont, de par leur hauteur, des points de repère importants dans le ciel parisien. Cette dernière est un des lieux emblématiques de Paris et accueille de nombreux [[Tourisme|visiteurs]], en particulier autour de la [[place du Tertre]] où se tiennent des peintres et [[Caricature|caricaturistes]].

=== Parcs et jardins ===
{{Article détaillé|Liste des parcs et jardins de Paris}}
[[Image:Tuileries-Roue.jpg|thumb|left|Le jardin des [[Tuileries]].]]

On trouve des jardins anciens dans le cœur de Paris comme celui des [[Tuileries]] et celui du [[jardin du Luxembourg|Luxembourg]]. Le jardin des Tuileries a été créé au {{XVIe siècle}}, sur la rive droite de la [[Seine]], à proximité du [[Musée du Louvre|Louvre]] pour le palais éponyme aujourd'hui disparu. Le jardin du Luxembourg, sur la rive gauche, était autrefois une dépendance privée du château construit pour [[Marie de Médicis]] vers [[1625]]. Le [[Jardin des plantes de Paris|jardin des Plantes]], institué par [[Guy de La Brosse]], le médecin de [[Louis XIII de France|Louis XIII]], pour la culture des [[Plante médicinale|plantes médicinales]], fut quant à lui le premier [[jardin public]] de Paris.

C'est toutefois au [[Second Empire]] que les jardins parisiens doivent l'essentiel de leur physionomie actuelle. La création d'[[espaces verts]] fut une facette importante de la politique d'aération d'une ville où s'entassait une population en rapide augmentation. Sous la conduite de l'ingénieur [[Jean-Charles Alphand]] et du paysagiste [[Jean-Pierre Barillet-Deschamps]], un nouveau type de jardin voit le jour. Le [[bois de Boulogne]] et le [[bois de Vincennes]], alors à l'extérieur de Paris, sont aménagés : situés respectivement à l'extrême ouest et à l'extrême est de Paris ''intra-muros'', ils constituent aujourd'hui, et de loin, les espaces verts les plus étendus de la ville. Certains jardins du centre sont réaménagés et des squares de quartier sont créés. Dans les quartiers plus récents, d'importants parcs sont dessinés, [[parc Monceau|Monceau]] (autrefois connu sous le nom de « folie de Chartres »), [[Parc Montsouris|Montsouris]], les [[Parc des Buttes-Chaumont|Buttes-Chaumont]] ont été conçus par l'ingénieur de [[Napoléon III]].
 
Depuis les [[années 1980]], plusieurs espaces verts ont été aménagés dans des zones d'activités désaffectées. Le [[parc de la Villette]], imaginé par l'architecte [[Bernard Tschumi]] à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, est aujourd'hui le plus grand parc de Paris ''intra-muros'' après les bois de Boulogne et de Vincennes. Durant les [[années 1990]], le [[parc de Bercy]], celui de [[Parc de Belleville|Belleville]] et d'autres encore ont vu le jour. Des jardins familiaux ou éducatifs ont également agrémenté la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de « [[Ligne de Petite Ceinture|petite Ceinture]] ». Les [[jardins d'Eole]] inaugurés en 2007 sont le plus important parc créé à Paris dans les [[années 2000]].
&lt;center&gt;
{| class=&quot;wikitable&quot;
|+ '''Principaux espaces verts parisiens (entre parenthèses : superficie en hectares)&lt;ref&gt;[http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=4973 Site de la ville de Paris]&lt;/ref&gt;''' 
|Antérieurs au Second Empire
|Aménagés sous le Second Empire
|Créés dans le dernier quart du {{XXe siècle}}
|Créés au {{XXIe siècle}}
|-
|
*le [[Jardin des plantes de Paris|jardin des Plantes]] (23,5)
*le [[jardin des Tuileries]] (28)
*le [[jardin du Luxembourg]] (22,5)&lt;ref&gt;Mais réaménagé sous le Second Empire&lt;/ref&gt;
*le [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ de Mars]] (24,3)
|
*le [[bois de Vincennes]] (995)
*le [[bois de Boulogne]] (846)
*le [[parc des Buttes-Chaumont]] (24,7)
*le [[parc Monceau]] (8,2)&lt;ref&gt;Devenu public et réaménagé sous le Second Empire&lt;/ref&gt;
*le [[parc Montsouris]] (15,5)
|
*le [[parc de Belleville]] (4,5)
*le [[parc de la Villette]] (55)
*le [[parc Georges Brassens]] (8,7)
*le [[parc André Citroën]] (13,9)
*le [[parc de Bercy]] (14)
|
*les [[Jardins d'Éole]] (4,2)
|}
&lt;/center&gt;

=== Cimetières ===
{{Article détaillé|Cimetière parisien}}
[[Image:Pere Lachaise looking down the hill.jpg|thumb|Le [[cimetière du Père-Lachaise]].]]

Les principaux cimetières parisiens étaient situés à la périphérie de la ville à leur création en [[1804]] sous [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]]. Plusieurs églises de Paris possédaient également leurs propres cimetières mais à la fin du {{XVIIIe siècle}}, il fut décidé de les fermer pour des questions de salubrité. Tous les ossements contenus dans les cimetières paroissiaux supprimés en [[1786]] ont été transférés dans d'anciennes carrières souterraines en dehors des portes méridionales de Paris, lieu devenu depuis la [[place Denfert-Rochereau]] dans le [[14e arrondissement de Paris|14{{e}} arrondissement]]. Ces carrières sont connues de nos jours comme les [[catacombes de Paris]]&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;774-775.&lt;/ref&gt;.
	
Bien que l'extension de Paris ait aujourd'hui de nouveau englobé tous ces anciens cimetières, ceux-ci sont devenus des oasis de tranquillité très appréciés dans une ville trépidante. [[Liste de personnes enterrées au cimetière du Père-Lachaise|Plusieurs grandes figures]] ont trouvé le repos dans le [[cimetière du Père-Lachaise]]. Les autres cimetières majeurs sont le [[cimetière de Montmartre]], le [[cimetière du Montparnasse]], le [[cimetière de Passy]] et les [[catacombes de Paris]].

De nouveaux cimetières « hors-les-murs » ont été créés en début du {{XXe siècle}} : les plus grands sont le [[cimetière parisien de Saint-Ouen]], le [[cimetière parisien de Pantin]], le [[cimetière parisien d'Ivry]] et le [[cimetière parisien de Bagneux]].

== Culture ==
[[Image:PA Paris violet.jpg|thumb|Les monuments parisiens sur un timbre de 1936]]

Paris est un centre [[culturel]] de premier plan. Destination [[touristique]] visitée chaque année par quelque 26 millions de touristes étrangers, Paris dispose notamment de plus de 150 [[musée]]s, tels [[Le Louvre]], et des sites exceptionnels, comme les [[Champs-Élysées]] ou la [[tour Eiffel]]. Capitale mondiale des [[Congrès de Paris (rencontre)|salons et conférences]] (5% de l'activité mondiale des congrès sur près de {{formatnum:600000}} mètres carrés), de la mode, du luxe, de la gastronomie et (après [[Venise]]) de l'amour romantique, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.

Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont l'[[avenue des Champs-Élysées]], de la [[place de la Concorde]] jusqu'à l'[[arc de triomphe]], [[Place de la Bastille|la Bastille]], [[Pigalle (quartier parisien)|Pigalle]], la [[rue Mouffetard]], la [[rue Oberkampf]], célèbre pour ses bars, le [[Le Marais (quartier parisien)|Marais]], la [[Butte aux Cailles]], la [[Place de la République (Paris)|place de la République]], les rives du [[canal Saint-Martin]], le [[Quartier latin (quartier parisien)|quartier Latin]], le [[Les Halles (quartier parisien)|quartier des Halles]], [[Montparnasse]] ou encore la [[rue de Lappe]].

À [[Las Vegas]], un casino a reconstitué à une échelle un demi la [[tour Eiffel]], l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|arc de triomphe]] et l'[[Opéra Garnier]]. Sur le même principe, un promoteur Chinois construit actuellement un « petit Paris » dans la banlieue de [[Hangzhou]] en [[République populaire de Chine|Chine]].

=== Musées ===
{{Article détaillé|Liste des musées parisiens}}
[[Image:Paris.louvre.pyramid.250pix.jpg|thumb|Le [[Musée du Louvre]]]]

Paris et la région [[Île-de-France]] possèdent la plus importante offre muséographique de [[France]]. On compte en effet pas moins de cent musées dans Paris ''intra muros'' auxquels il faut ajouter plus de cent-dix musées dans la région. Mais au-delà du nombre, c'est surtout dans la diversité des collections que se trouve la plus grande richesse.

Capitale multi-centenaire au riche patrimoine, Paris attire chaque année de nombreux visiteurs. Le musée le plus ancien, le plus grand en surface et en collections est le [[musée du Louvre]]. Avec un record de fréquentation de 8,3 millions de visiteurs en [[2006]], le Louvre est de loin le musée d'art le plus visité au Monde. D'autres possèdent également une renommée mondiale tels le [[musée national d'Art moderne]] (dans le [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Georges-Pompidou]]) ou le [[musée d'Orsay]], consacré essentiellement à l'[[impressionnisme]]. À proximité de Paris, le [[château de Versailles]], palais édifié par le [[Louis XIV|Roi-Soleil]] et résidence des rois de France aux [[XVIIe siècle|{{XVIIe}}]] et {{XVIIIe siècle}}s, attire également plusieurs millions de visiteurs par an. Le palais et le parc de [[Versailles]] sont classés sur la [[liste du patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] depuis [[1979]]&lt;ref&gt;[http://whc.unesco.org/fr/list/83 UNESCO - Palais et parc de Versailles]&lt;/ref&gt;.

On trouve des musées sous divers statuts administratifs : les plus célèbres sont des musées nationaux, c'est-à-dire appartenant à l'[[État]] Français. D'autres dépendent de ministères, tels le musée de l'Armée ([[Hôtel des Invalides]]) et le [[musée de l'air et de l'espace]] du [[Le Bourget (Seine-Saint-Denis)|Bourget]] qui relèvent du [[Ministère de la Défense (France)|ministère de la Défense]]. On peut également citer le [[Panthéon de Paris|Panthéon]], où reposent les grands hommes de la Nation tels que [[Victor Hugo]], [[Voltaire]], [[Jean Moulin]], [[Jean Jaurès]] ou [[Marie Curie]]. D'autres relèvent de l'[[Institut de France]] ou encore sont des musées privés.

La municipalité de Paris possède et gère quant à elle quatorze musées et sites municipaux dont les plus célèbres sont le [[musée Carnavalet]], consacré à l'histoire de Paris, à proximité la maison de [[Victor Hugo]] ou encore les [[Catacombes de Paris|catacombes]]. De nombreuses expositions thématiques y sont organisées&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=144 Musées]&lt;/ref&gt;.

=== Bibliothèques ===
[[Image:Bibliotheque nationale de France.jpg|thumb|Bibliothèque François-Mitterrand (BNF).]]

Paris accueille un grand nombre de [[bibliothèque]]s, notamment publiques. La [[bibliothèque Mazarine]], constituée à partir de la bibliothèque personnelle du cardinal [[Jules Mazarin|Mazarin]], est la plus ancienne bibliothèque publique de France ; elle fut ouverte au public en [[1643]].&lt;!-- il me semble qu'il faudrait pouvoir être plus précis, ce n'est pas le cas du site qui dit qu'elle est la plus ancienne bibliothèque publique, en parlant juste après de 1643, mais qui dit qu'elle est était privée en 1652 --&gt;

La [[Bibliothèque nationale de France]] se trouve pour l'essentiel à Paris, notamment sur deux sites : « Richelieu » situé dans le [[2e arrondissement de Paris|2{{e}} arrondissement]] et surtout « François-Mitterrand » dans le [[13e arrondissement de Paris|13{{e}} arrondissement]]. Elle constitue l'une des plus importantes bibliothèques au Monde avec une collection estimée à trente millions de volumes. Cet [[établissement public]] est le dépositaire en France du [[Dépôt légal en France|dépôt légal]] depuis le règne de [[François Ier de France|François I{{er}}]].

La ville gère cinquante-cinq bibliothèques municipales de prêt généralistes&lt;ref&gt;[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=7973 Les 55 bibliothèques de Paris]&lt;/ref&gt; et une dizaine de bibliothèques municipales thématiques&lt;ref&gt;[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=459Les bibliothèques thématiques de Paris]&lt;/ref&gt; où il est également possible d'emprunter certains documents. On peut citer parmi les plus connues la [[bibliothèque historique de la ville de Paris]], créée en [[1871]], qui possède un million de livres et brochures, des photographies, cartes et plans liés à l'histoire de la ville ou la [[bibliothèque de cinéma François-Truffaut]], offrant une importante documentation sur le cinéma&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=145 Bibliothèques]&lt;/ref&gt;. Contrairement à l'accès à la BNF et à la bibliothèque Mazarine, l'accès aux bibliothèques municipales est entièrement gratuit même s'il peut être interdit aux mineurs dans les bibliothèques thématiques. L'emprunt des livres, revues, bandes dessinées ou partitions est gratuit, celui des disques et vidéos se fait moyennant un forfait annuel. 

Il existe en outre des bibliothèques publiques, par exemple la Bibliothèque publique d'information du [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]], associatives ou privées. De nombreuses bibliothèques universitaires sont ouvertes au public.

=== Opéras, théâtres et salles de spectacle ===
{{Article détaillé|Liste des théâtres et opéras de Paris|Liste des salles de spectacle et cabarets parisiens}}
[[Image:Olympia Paris dsc00803.jpg|thumb|upright=0.6|L'[[Olympia (Paris)|Olympia]], célèbre salle de concert parisienne.]]

Les plus grands opéras de Paris sont l'[[Opéra Garnier]] et l'[[Opéra Bastille]] ; ils offrent un répertoire varié de classique et de moderne.

Le [[théâtre]] est traditionnellement un lieu majeur de la culture parisienne. Cela demeure vrai, bien que plusieurs de ses acteurs les plus populaires sont également des vedettes de la [[Télévision en France|télévision française]]. La [[Comédie française]], le [[théâtre de l'Odéon]] ou, sur d'autres registres, le [[théâtre Mogador]] et le [[théâtre de la Gaîté-Montparnasse]] figurent parmi les principaux théâtres parisiens. Quelques uns sont également des salles de concert. 

Des légendes du monde musical français tels qu'[[Édith Piaf]], [[Maurice Chevalier]], [[Georges Brassens]] et [[Charles Aznavour]] ont trouvé la gloire dans les salles de concert parisiennes : [[Bobino (Paris)|Bobino]], l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], [[La Cigale SFR|La Cigale]] ou encore [[Le Splendid]]. La [[salle Pleyel]] accueille de nombreux [[Concert|concerts symphoniques]], la [[salle Gaveau]] de la [[musique de chambre]] ; la [[maison de Radio France]] offre, quant à elle, de nombreux concerts d'une grande diversité musicale.

L'[[Élysée Montmartre]] mentionné ci-dessous, dont la taille s'est nettement réduite, est devenu une salle de concert. Le [[New Morning]] est l'un des quelques clubs parisiens offrant toujours des concerts de [[jazz]] mais on peut y entendre des musiques d'autres horizons. Plus récemment, [[Le Zénith (Paris)|Le Zénith]] dans le [[quartier de la Villette]] et le [[Palais omnisports de Paris-Bercy|palais omnisports]] dans le [[quartier de Bercy]], voire le [[Stade de France]] à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] ou le [[Parc des Princes]] proposent des concert à plus grande échelle.

Les [[guinguette]]s et les [[Café-concert|cafés-concerts]] constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Parmi les exemples précoces, avant le milieu du {{XIXe siècle}}, on peut citer la guinguette du [[moulin de la galette]] et les cafés-concerts de l'[[Élysée Montmartre]] et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à l'[[Apollo (Paris)|Apollo]] et la [[Java (danse)|java]] a fait danser au faubourg du Temple et à [[Belleville (quartier parisien)|Belleville]]. En dehors des clubs survivant de cette époque s'est développée la discothèque moderne : Le Palace, bien que fermé aujourd'hui, en est l'exemple le plus légendaire de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs comme [[Queen (boîte de nuit)|le Queen]], [[L'Étoile (discothèque)|l'Étoile]], Le Cab qui sont très sélectifs. Les clubs orientés vers la [[musique électronique]] tels que Le Rex, le [[Batofar]] (un [[bateau]] converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleurs [[Disc jockey|DJ]] du monde y offrent leurs prestations.

=== Cinéma ===
Comme ailleurs en Europe, les productions [[hollywood]]iennes réalisent le plus grand nombre d'entrées mais  des [[réalisateur]]s comme [[Claude Lelouch]], [[Jean-Luc Godard]], [[François Truffaut]], [[Claude Chabrol]] et [[Luc Besson]] et dans un genre de cinéma plus populaire avec [[Claude Zidi]] par exemple parviennent à préserver le cinéma français. Les films [[Europe|européens]] et [[Asie|asiatiques]] sont également assez largement diffusés. 

Paris comptait en 2007 pas moins de 374 salles obscures fréquentées par plus de trente millions de spectateurs par an (chiffres [[2004]]) et se distingue par son important réseau de petites salles d'[[Art et Essai|art et d'essai]] ainsi que par la variété de l'offre, environ 450 à 500 films différents à l'affiche chaque semaine&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=5793&amp;document_type_id=5&amp;document_id=11733&amp;portlet_id=12730 Cinéma en chiffres]&lt;/ref&gt;. Toutefois quelques grands groupes dominent de plus en plus et le [[cinéma indépendant]] est fragilisé. Depuis les [[années 1990]], de grands multiplexes de dix ou vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy, etc)&lt;ref&gt;[http://www.apur.org/images/bdu/cine_pc_adr99.pdf APUR - Salles de cinéma à Paris et en petite couronne (2000)] {{PDF}}&lt;/ref&gt;. 

La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'hui de loin [[Le Grand Rex]] avec {{formatnum:2800}} places, alors que toutes les autres salles possèdent moins de {{formatnum:1000}} places. 

L'ancien ''American Center'' de l'architecte [[Frank Gehry|Frank O.Gehry]] abrite désormais la [[Cinémathèque française]], au nord de la [[passerelle Simone-de-Beauvoir]] et dont elle est séparée par le [[parc de Bercy]], fait face au site [[François Mitterrand|François-Mitterrand]] de la [[Bibliothèque nationale de France]].

=== Cafés, restaurants et hôtels ===
[[Image:Floregermainbenoit.jpg|thumb|Le [[Café de Flore]], un autre café parisien célèbre, à [[Saint-Germain-des-Prés (quartier parisien)|Saint-Germain-des-Prés]].]]

Les cafés sont rapidement devenus une partie intégrante de la culture française de par leur aspect, en particulier à partir de l'ouverture du café Régence au [[Palais-Royal]] en [[1688]] puis sur la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]] du [[café Procope]] un an plus tard. Les cafés dans les jardins de ce dernier lieu sont devenus particulièrement populaires au cours du {{XVIIIe siècle}} et peuvent être considérés comme les premières « terrasses de café » à Paris. Celles-ci ne connurent pas d'expansion jusqu'à ce que les [[trottoir]]s et les [[boulevard]]s aient commencé à apparaître au milieu du {{XIXe siècle}}. 

La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée du [[chemin de fer]] au milieu du {{XIXe siècle}} et la [[révolution industrielle]] qui suivit, de nombreux [[Province|provinciaux]] sont arrivés dans la capitale, apportant avec eux toute la diversité gastronomique des différentes régions de France et créant de nombreux restaurants de spécialités locales. « Chez Jenny » est un exemple typique d'un restaurant spécialisé dans la cuisine [[Alsace|Alsacienne]] et « Aux Lyonnais » est un autre exemple caractéristique de cuisine régionale de [[Lyon|ville évoquée]]. Naturellement, l'[[immigration]] de régions bien plus éloignées a apporté une encore plus grande diversité culinaire et aujourd'hui, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine du [[Maghreb]] ou d'[[Asie]], on trouve à Paris des établissements proposant des préparations culinaires en provenance des cinq continents.

La présence de nombreux [[hôtel]]s dès la fin du {{XIXe siècle}}, en partie liée aux [[expositions universelles de Paris|expositions universelles]], est une autre conséquence de l'augmentation du nombre de voyageurs et de [[tourisme|touristes]] dans la capitale. Parmi les plus luxueux, l'[[Hôtel Ritz (Paris)|Hôtel Ritz]] est apparu sur la [[place Vendôme]] en [[1898]] et l'[[Hôtel de Crillon]] a ouvert ses portes sur le côté nord de la [[place de la Concorde]] en [[1909]].

=== Festivités et événements ===
[[Image:French Republican Guard Bastille Day 2007 n4.jpg|thumb|upright=0.6|Gardes républicains pendant la parade du 14 juillet.]]

Le caractère festif de la ville semble à nouveau à l'honneur depuis les opérations  de [[Paris-Plage]] ou [[Nuit Blanche]].

Paris accueille tout au long de l'année de très nombreuses festivités dont certaines se démarquent particulièrement. Fin janvier, les rues du [[13e arrondissement de Paris|XIII{{e}} arrondissement]] s'animent avec les célébrations du [[Nouvel An chinois]], tandis que le cortège traditionnel du [[Carnaval de Paris]] défile, chaque année, au mois de février, en passant à travers la ville. Fin février se déroule le [[salon international de l'agriculture]]. Mars voit se tenir le [[Salon du livre de Paris|salon du livre]] tandis que fin avril ou début mai la Foire de Paris rappelle les grands rassemblements médiévaux. Le [[marathon de Paris]] a lieu courant avril dans les rues de la ville et la [[Gay pride]] en juin.

Le [[14 juillet]] est l'occasion du traditionnel défilé militaire sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] où s'achève à la fin du même mois le [[Tour de France (cyclisme)|Tour de France cycliste]]. C'est également entre juillet et août qu'est organisée depuis [[2002]] l'opération [[Paris-Plage]], qui consiste à transformer une partie des quais de [[Seine]] en plage avec transats et activités. Octobre est le mois du [[mondial de l'automobile de Paris|Mondial de l'automobile]] les années paires qui alterne avec le mondial du deux-roues les années impaires. Le même mois accueille la Fiac, [[Foire internationale d'art contemporain]], et depuis [[2002]], [[Nuit Blanche]], qui permet au public d'assister gratuitement à différentes expressions de l'[[art contemporain]] à travers la ville pendant la nuit du premier samedi au premier dimanche d'octobre. Le deuxième samedi d'octobre, Montmartre renoue avec son passé viticole lors de la fête des vendanges.

=== Médias ===
[[Image:Paris-maison-de-la-radio.jpg|thumb|left|La [[maison de Radio France]].]]
La plupart des grands groupes de médias français ont leur siège à Paris. 

==== Presse écrite ====

La [[Presse écrite|presse]] parisienne est représentée par plusieurs journaux. ''[[Le Parisien]]'' est le quotidien emblématique de la capitale, décliné aujourd'hui en plusieurs versions départementales en banlieue. ''[[20 minutes]]'' et ''[[Metro (journal)|Métro]]'' sont deux quotidiens gratuits qui, sans être parisiens d'origine, sont particulièrement lus. Le premier est diffusé en [[Île-de-France]] à {{formatnum:510000}} exemplaires ce qui représente de très loin sa plus importante diffusion nationale. Un francilien lisant son « gratuit » dans les transports publics aux heures de pointe est devenu une image habituelle de la capitale. ''L'Officiel des spectacles'', ''Le Pariscope'' (qui n'existe plus en version papier) et ''[[Zurban]]'' (également disparu) offrent le programme culturel exhaustif de la métropole. ''Paris frimousse'' est quant à lui un mensuel recensant les activités culturelles pour les enfants.

==== Télévision locale ====

On peut citer, outre les programmes régionaux de la chaîne nationale [[France 3]], quelques chaînes associatives ou de collectivités locales. [[Télif]] rassemble sur un unique canal diffusé par le câble, l'[[Télévision par ADSL|ADSL]] ou le [[Télévision par satellite|satellite]] les chaînes locales de la région : VOTV (Val-d'Oise), Télessonne (Essonne), TVM Est parisien (Seine-Saint-Denis), TVFil78 (Yvelines) et RTV ([[Rosny-sous-Bois]]). [[Zaléa TV]], chaîne associative parisienne, est périodiquement diffusée par voie hertzienne en fonction des autorisations distribuées qui ont parfois poussé la chaîne à des diffusions pirates. [[Teleplaisance.org]], autre chaîne associative, diffuse uniquement des programmes amateurs. Les deux chaînes sont disponibles en [[2007]] grâce à une diffusion via internet.

Sept chaînes locales [[Télévision numérique terrestre|TNT]] émettent depuis le 20 mars 2008. Il s'agit de [[NRJ Paris]], d'[[IDF 1]], et de [[CAP 24]]. Quatre autres chaînes se partagent ensuite un même canal : Demain IDF, « télévision de l'urbanité et de la diversité » ; BDM TV, qui doit aller dans les quartiers parler culture et initiatives, Cinaps TV, composée de chercheurs voulant transmettre leur savoir par l'humour. Et enfin Télé Bocal, qui travaille dans les quartiers en difficulté, classés « politique de la ville ». 

Voir aussi : [[:Catégorie:Presse écrite en Île-de-France|Presse écrite en Île-de-France]] et [[Radio à Paris]].

=== Paris, centre littéraire et intellectuel ===
{{Article détaillé|vie littéraire à Paris}}

Dès le {{XIIe siècle}}, le rayonnement de son université fait de Paris l'un des grands foyers intellectuels du monde chrétien. L'adoption du dialecte parisien par la Cour affirme cette vocation. Durant la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], la ville devient un foyer de l'[[Humanisme]]. Avec la progressive centralisation du pouvoir, Paris se trouve renforcée dans sa prééminence culturelle en France. Vers le milieu du {{XVIIe siècle}}, Paris et ses [[Salon littéraire|salons]] deviennent le centre presque unique de la littérature française. Dans le dernier tiers du siècle, le prestige de la [[Château de Versailles|cour de Louis XIV à Versailles]] éclipse un peu celui de Paris. Toutefois, la vie intellectuelle parisienne reste active (création de la [[Comédie-Française]] sous le patronage du roi en 1680).

Au cours du {{XVIIIe siècle}}, Paris redevient le centre culturel du royaume. Les salons parisiens connaissent leur plus bel essor. [[Voltaire]], au ton léger et ironique, est l'écrivain parisien par excellence. À l'inverse, [[Jean-Jacques Rousseau]] fuit cette ville {{Citation|de bruit, de fumée et de boue}} et se réfugie à [[Montmorency (Val-d'Oise)|Montmorency]], à quatre lieues de là, avant de s'y réinstaller en [[1770]]. 

Après la [[Révolution française|Révolution]], le monde littéraire se fait plus large, plus complexe. Paris n'en demeure pas moins le cœur de la vie intellectuelle française, en accueillant [[Chopin]] et des progressistes (comme [[Heinrich Heine|Heine]]) menacés ou chassés de différents pays d'une Europe restée globalement très conservatrice. Dans les années 1920, beaucoup d'écrivains étrangers viennent découvrir Paris et s'en inspirent dans leur œuvre : [[Ernest Hemingway]], [[Henry Miller]], [[Gertrude Stein]], etc. et d’autres viennent y chercher l’espoir : [[D.H. Lawrence]], [[James Joyce]], etc. [[Montparnasse]], quartier des artistes depuis la fin du {{s-|XIX|e}}, connaît son âge d'or. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], c'est [[Saint-Germain-des-Prés (quartier parisien)|Saint-Germain-des-Prés]] qui devient le foyer littéraire le plus célèbre, avec la présence de [[Jean-Paul Sartre]], [[Simone de Beauvoir]], [[Boris Vian]] ou encore [[Jacques Prévert]]&lt;ref&gt;Collectif, sous la direction de Marcel Le Clère, op. cit., p.&amp;nbsp;641.&lt;/ref&gt;. On considère généralement que le prestige intellectuel de Paris a baissé dans le monde depuis cette époque. Mais elle reste la principale ville de l'activité littéraire et de l'édition françaises. Aujourd'hui presque chaque quartier de Paris possède sa plaque rappelant le séjour d'un écrivain.

Auteur, [[Sacha Guitry]] clama en ces mots son attachement à Paris : {{Citation|Être Valentinois c'est être natif de [[Valence (Drôme)|Valence]], Dracénois de [[Draguignan]], Briochin de [[Saint-Brieuc]]... Mais être Parisien ce n'est pas être né à Paris : c'est y renaître ; et ce n'est pas non plus y être, c'est en être ; et ce n'est pas non plus y vivre, c'est en vivre... Car on en vit, et on en meurt. Être de Paris ce n'est pas y avoir vu le jour ; c'est y voir clair. On n'est pas de Paris comme on est de [[Clermont-Ferrand|Clermont]] mais on est de Paris comme on serait d'un cirque. On est élu Parisien, élu à vie. C'est une dignité. C'est une charge aussi : on doit être à ses ordres, à sa dévotion quand Paris vous a fait l'honneur de vous admettre. Aimer Paris rend orgueilleux, car il vous devient à ce point nécessaire qu'on arrive à croire qu'on peut lui être utile.}}

== Paris dans les arts et la culture ==
=== Paris dans la littérature ===
Depuis longtemps, Paris a inspiré les écrivains. Au {{XVe siècle}}, [[François Villon]] plonge dans les bas-fonds de Paris pour amorcer son œuvre majeure : ''[[Le Testament]]''. Toutefois, au {{XVIIe siècle}} et, dans une moindre mesure au {{XVIIIe siècle}}, la description de la réalité parisienne contemporaine intéresse peu les auteurs.

Au {{XIXe siècle}}, les écrivains français s'attachent davantage à décrire la réalité de leur temps de manière plus exacte. Sous la [[monarchie de Juillet]], [[Honoré de Balzac]] cherche à brosser un tableau détaillé et moderne de la société française, c'est ''[[la Comédie Humaine]]''&lt;ref&gt;[http://gallica.bnf.fr/classique/Acamedia_balzac.htm [[la Comédie Humaine]] de [[Honoré de Balzac|Balzac]] sur [[Gallica]]]&lt;/ref&gt;. Paris occupe une place privilégiée dans cette œuvre et pas seulement dans les ''[[Honoré de Balzac#Scènes de la vie parisienne|Scènes de la vie parisienne]]''. Il distingue par la diversité des réseaux de relation : c'est là que sont possibles les succès les plus fulgurants, là que l'on cherche la gloire&lt;ref&gt;[[Eugène de Rastignac]] et [[Lucien de Rubempré]], qui y perd la vie, sont sans doute les deux ambitieux les plus célèbres&lt;/ref&gt; mais aussi là que l'on peut tomber dans l'anonymat le plus absolu&lt;ref&gt;Voir ''[[Le Père Goriot]]'' ou ''[[Z. Marcas]]'' entre autres&lt;/ref&gt;. 

Si Balzac s'intéresse avant tout à la haute société ou aux ambitieux désargentés, on commence à la même époque à s'intéresser à la ville populaire, perçue comme menaçante et fascinante. Des études paraissent sur les « classes dangereuses » d'une ville en expansion. ''[[Les Mystères de Paris (roman)|Les Mystères de Paris]]'' d'[[Eugène Sue]], qui fait une très large place au Paris de la pègre, connaît un immense succès lors de leur parution en feuilleton en [[1842]]–[[1843]]. Vingt ans plus tard, c'est l'autre plus grand romancier de Paris, [[Victor Hugo]], qui publie ''[[Les Misérables]]'', autre volumineux ouvrage traitant du Paris populaire devenu un classique. Paris fascine avec une double image : une ville fastueuse et prestigieuse (Stendhal sublime Le Frascati, Balzac chante le boulevard des Italiens, Nerval ou Baudelaire ne jurent que par le Divan Le Pelletier) mais aussi une ville populaire où règne le vice. [[Gérard de Nerval]] s'y [[suicide]] dans le lieu le plus sordide qu'il ait pu y trouver. Le Paris en mutation d'[[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] est largement décrit par [[Émile Zola]] dans [[Les Rougon-Macquart]] (''[[Le Ventre de Paris]]'', ''[[Nana (roman)|Nana]]'', ''[[Au Bonheur des Dames]]'') ; il est le cadre des errances et états d'âme des poètes Parnassiens et symbolistes et surtout de [[Charles Baudelaire|Baudelaire]] (''[[Petits poèmes en prose|Le Spleen de Paris]]''). 

Dans les [[années 1960]], les écrivains transforment Paris en une ville mythique : parfois drôle et burlesque comme ''[[Zazie dans le  métro]]'' de [[Raymond Queneau]] ou encore pleine de souvenirs comme ''[[Je me souviens (livre)|Je me souviens]]'' de [[Georges Perec]].

La ville fascine encore les écrivains de la nouvelle génération, tels [[Patrick Modiano]] (et le quartier de Belleville) ou Jean-François Vilar (et le quartier de la Bastille).

=== Paris dans la peinture et la sculpture ===
[[Image:Camille Pissarro 026.jpg|thumb|upright=0.6|[[Camille Pissarro]], le [[Pont Neuf]], [[1902]].]]

Paris a été une source d'inspiration pour de nombreux artistes qui ont diffusé son image dans le Monde entier.

Aucune représentation de la ville n'existe jusqu'aux [[Guerres de religion (France)|Guerres de religion]] à la fin du {{XVIe siècle}}. C'est sous les règnes d'[[Henri IV de France|Henri IV]] et de [[Louis XIII de France|Louis XIII]] que la ville est représentée par [[Jacques Callot]] et par les peintres hollandais [[De Verwer]] et [[Zeeman]], en particulier les bords de [[Seine]] qui les fascinent. Le Louvre devient un sujet de prédilection au {{XVIIe siècle}} mais il faut pourtant attendre la vogue de la peinture en plein air au {{XIXe siècle}} pour voir les artistes s'intéresser à la vie parisienne et au paysage urbain en mutation. [[Jean-Baptiste Camille Corot|Corot]] plante son chevalet sur les quais de Seine, [[Claude Monet|Monet]] représente l'atmosphère vaporeuse de la [[gare Saint-Lazare]], [[Auguste Renoir|Renoir]] décrit la vie Montmartroise ([[Moulin de la galette]], le [[Moulin rouge]]), [[Camille Pissarro|Pissarro]] peint le [[Pont Neuf]] et [[Alfred Sisley|Sisley]] l'[[Île Saint-Louis]]. Puis, au tournant du siècle, [[Georges Seurat|Seurat]], [[Paul Gauguin|Gauguin]] (parisiens de naissance), [[Paul Cézanne|Cézanne]] et [[Vincent van Gogh|Van Gogh]] représentent largement Paris dans leur œuvre. [[Henri de Toulouse-Lautrec|Toulouse-Lautrec]] est peut-être le plus parisien dans l'âme mais il s'intéresse plus aux cabarets et aux bas-fonds parisiens, qu'il fréquente assidûment, qu'aux paysages. Au {{XXe siècle}}, les plus parisiens des peintres sont certainement [[Albert Marquet|Marquet]] et [[Maurice Utrillo|Utrillo]] qui représentent souvent les quartiers déshérités de la ville. [[Henri Matisse|Matisse]], [[Maurice de Vlaminck|Vlaminck]] et [[André Derain|Derain]] mènent une vie de bohème au [[Bateau-Lavoir]] à Montmartre tandis que [[Fernand Léger|Léger]], [[Amedeo Modigliani|Modigliani]], [[Marc Chagall|Chagall]], [[Ossip Zadkine|Zadkine]] et [[Chaïm Soutine|Soutine]] s'installent dans les ateliers de [[La Ruche (cité d'artistes)|la Ruche]] à Montparnasse ; c'est l'âge d'or de l'[[école de Paris]] qui laisse place au [[surréalisme]] après la [[Seconde Guerre mondiale]].

Les [[Sculpture|sculpteurs]] [[François Rude]] ([[La Marseillaise]], composition la plus forte de l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]]) puis [[Jean-Baptiste Carpeaux]] avec la fontaine de l'[[Observatoire de Paris|Observatoire]] précèdent les grands maîtres de la fin du {{XIXe siècle}} dont d'innombrables œuvres ornent la voie publique parisienne : [[Auguste Rodin|Rodin]], [[Aimé-Jules Dalou|Dalou]] ([[jardin du Luxembourg]], [[place de la Nation]]), [[Antoine Bourdelle|Bourdelle]] ([[Palais de Tokyo]]), [[Aristide Maillol|Maillol]] (jardin des [[Tuileries]]) puis [[Paul Landowski]] ([[sainte Geneviève]] au [[pont de la Tournelle]]). L'[[Art nouveau]] a trouvé un étonnant débouché en [[1900]] avec le [[métro de Paris]] naissant dont [[Hector Guimard|Guimard]] orna alors plusieurs dizaines de bouches d'entrée. L'[[art contemporain]] s'illustre par exemple au [[Palais-Royal]] avec les colonnes de [[Daniel Buren|Buren]] ou à [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Beaubourg]] avec la [[fontaine Stravinski]].

=== Paris dans la musique et la chanson ===
{{Article détaillé|Liste de chansons sur Paris par ordre chronologique}}

Paris constitue un thème et un cadre pour d'innombrables chansons et œuvres musicales. 

La tradition musicale à Paris remonte au [[Moyen Âge]] avec la création à la fin du {{XIIe siècle}} de l'école polyphonique de Notre-Dame dont les œuvres expriment la foi médiévale. Sous [[François Ier de France|François {{Ier}}]] naît à Paris l'imprimerie musicale française et les premières chansons populaires apparaissent. Sous le règne de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], les grands [[Opéra (musique)|opéra]]s sont représentés à Paris : [[Jean-Baptiste Lully|Lully]] s'y installe et devient responsable de la musique de la [[Cour royale|Cour]]. Ses [[ballet]]s sont représentés au [[Musée du Louvre|Louvre]] à partir de [[1655]]. Au {{XVIIIe siècle}}, [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]] accentue le rôle de l'orchestre dans ses opéras-ballets, la musique s'impose dans les salons. L'[[histoire de France]] influence également la musique parisienne : de nombreuses chansons populaires sont créées durant la [[Révolution française]] ; la ''[[Carmagnole (chant)|Carmagnole]]'' devient l'hymne des [[Sans-culottes]] en [[1792]]. Au {{XIXe siècle}}, Paris devient la capitale de la musique, plus par les grands maîtres étrangers qu'elle attire par son rayonnement que grâce à ses propres compositions. La musique évolue progressivement vers le [[Romantisme]] incarné par exemple par [[Frédéric Chopin]]. [[Charles Gounod|Gounod]] renouvelle l'opéra lyrique tandis que [[Hector Berlioz|Berlioz]] importe la [[musique descriptive]].

La musique festive de danses de Paris, au {{XIXe siècle}} est célèbre dans le monde entier. Jouée notamment au moment du [[Carnaval de Paris]], elle influence des musiques traditionnelles et des compositeurs étrangers. Au nombre de ceux-ci, on trouve [[Johann Strauss père]], venu à Paris, à l'invitation de l'alors très célèbre [[Philippe Musard]]. Ce dernier, ainsi que des dizaines d'autres compositeurs parisiens très fameux à l'époque (Jullien, Tolbecque, etc), sont à présent largement et très injustement oubliés. Des centaines de partitions attendent d'être rejouées. Leur renaissance sera un très grand événement festif et musical.

Après [[1870]], [[Paul Dukas|Dukas]], [[Camille Saint-Saëns|Saint-Saëns]] ou [[Georges Bizet|Bizet]] font de la France la maîtresse de la musique de ballet. Le caractère national de la musique revient avec [[Maurice Ravel|Ravel]] et [[claude Debussy|Debussy]], musiciens impressionnistes. La fin du {{XIXe siècle}} est aussi l'époque des chansonniers dont [[Le Chat noir]] est le lieu de représentation emblématique, immortalisé par [[Henri de Toulouse-Lautrec|Toulouse-Lautrec]]. Au {{XXe siècle}}, les chansons d'[[Édith Piaf]], la « môme de Paris », ainsi que celles de [[Maurice Chevalier]] incarnent la chanson populaire parisienne dans le Monde entier. Plus récemment, [[Jacques Dutronc]] chante en [[1968]] « Il est 5 heures, Paris s'éveille »&lt;ref&gt;[http://www.paroles.net/chansons/15857.htm Jacques Dutronc - Il est 5 heures, Paris s'éveille] (paroles de la chanson)&lt;/ref&gt; et [[Dalida]] devient une des plus célèbres Montmartroises où une place porte son nom et un buste lui est sculpté en son hommage dix ans après sa disparition&lt;ref&gt;[http://www.linternaute.com/paris/sortir/dossier/dalida-une-vie/1.shtml Magazine l'Internaute - Dalida, une vie parisienne]&lt;/ref&gt;.

=== Paris dans la photographie ===
Dès l'invention de la [[photographie]], de nombreux artistes ont cherché à capter l'atmosphère de la ville et sa vie quotidienne prise sur le vif. Initiée par [[Eugène Atget]] ([[1857]]–[[1927]])&lt;ref&gt;[http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=457392 L'Express - Eugène Atget, un regard capital], article du 3/5/2007&lt;/ref&gt;, la photographie de scènes de rues et petits métiers aujourd'hui disparus est incarnée par [[Robert Doisneau]] ([[1912]]–[[1994]]), un des premiers grands photographes de Paris&lt;ref&gt;[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&amp;from=fulltext&amp;full=Doisneau&amp;num_notice=1&amp;total_notices=5 INA : Le Paris de Doisneau]&lt;/ref&gt;. Les scènes insolites constituaient ses sujets de prédilection : les enfants jouant dans les rues, les concierges, les bistrots, les marchés, etc. Ses photographies sont pleines d'humour et de tendresse, la plus célèbre étant ''Le Baiser de l'Hôtel de Ville''&lt;ref&gt;[http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=453636 L'Express - La passion Doisneau], article du 2/11/2006&lt;/ref&gt;. Les images de [[Willy Ronis]] évoquent le [[Belleville (quartier parisien)|Belleville]] et le [[Ménilmontant]] d'autrefois, saisissante illustration d'une atmosphère populaire à jamais disparue&lt;ref&gt;[http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=435316 L'Express - Willy Ronis « Ce sont les petites gens qui m'intéressent »], article du 20/10/2005&lt;/ref&gt;. [[Marcel Bovis]] ([[1904]]-[[1997]]) a quant à lui représenté la magie de Paris la nuit.

=== Paris au cinéma ===
{{Article détaillé|Paris au cinéma}}
[[Image:20051018Épicerie d'Amélie Poulain 2.jpg|thumb|L'épicerie Collignon à [[Montmartre (Seine)|Montmartre]], apparaissant dans le film ''[[le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]''.]]

Paris est une des villes les plus filmées au Monde. Outre l'importante production française, les réalisateurs étrangers qui l'ont choisie pour cadre sont nombreux.

Parmi une longue liste de films, quelques chefs-d'œuvre du [[cinéma français]] sont devenus des classiques. ''[[Hôtel du Nord]]'' ([[1938]]) fut le cadre de la célèbre réplique d'[[Arletty]] {{Citation|Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?}}. Le petit hôtel au bord du [[canal Saint-Martin]], où le film ne fut d'ailleurs pas tourné&lt;ref&gt;Le film ''[[Hôtel du Nord]]'' fut tourné en studio et non au bord du [[canal Saint-Martin]].&lt;/ref&gt; est devenu un lieu de pèlerinage cinéphile.

''[[La Traversée de Paris]]'' ([[1956]]) rappelle une certaine réalité de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]] en [[1943]] tout comme ''[[Le Dernier Métro]]'' ([[1980]]) tandis que ''[[Paris brûle-t-il ? (film, 1966)|Paris brûle-t-il ?]]'' ([[1966]]) évoque la libération de Paris en [[août 1944]]. Plus récemment, ''[[Chacun cherche son chat]]'' ([[1996]]) est une tranche de vie d'un immeuble parisien montrant l'isolement dans une grande métropole et la solidarité qui peut pourtant y exister. Enfin, ''[[le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]'' ([[2001]]) est un conte contemporain dans un Paris mythique et intemporel. Ce film qui rencontra un succès populaire international a amené de nombreux cinéphiles à [[Montmartre (Seine)|Montmartre]] à la recherche des lieux emblématiques du tournage.

Le cinéma international est incarné par de grands succès comme ''[[Tout le monde dit I love you]]'' ([[1996]]) de [[Woody Allen]], ''[[Moulin Rouge !]]'' ([[2001]]) ou ''[[Da Vinci Code (film)|Da Vinci code]]'' ([[2006]]) qui ont choisi la ville pour cadre. Plus récemment en [[2007]], grâce à son image et à sa position de capitale de la [[gastronomie]], Paris a été choisie comme cadre de l'action du [[Animation|film d'animation]] américain ''[[Ratatouille (film)|Ratatouille]]''&lt;ref&gt;[http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=46211.html Allocine - Ratatouille: les secrets du tournage]&lt;/ref&gt;.

=== Paris dans la culture populaire ===
L'[[argot]] « parisien » révélé par les écrivains du {{XIXe siècle}} comme [[Victor Hugo]], [[Eugène Sue]] ou [[Honoré de Balzac|Balzac]] reste très vivace à Paris jusqu'aux [[années 1950]]. L'évolution sociologique et ethnique de la population parisienne explique en grande partie cette « mort » de l'argot parisien qui ne se pratique plus vraiment dans la rue mais qui fit longtemps la joie des lecteurs de romans comme [[San Antonio]], des spectateurs de films dialogués par [[Michel Audiard]] ou des auditeurs de chansons de [[Pierre Perret]], de [[Renaud]] ([[Titi parisien]] par excellence) ou de sketches de [[Coluche]]. Aujourd'hui, des jeunes auteurs de romans tels que [[Anthony Michel]] et son personnage Toni Truand reprennent ce genre de langage. Depuis, l'embourgeoisement de la capitale et l'arrivée massive de populations provinciales et étrangères contribuent progressivement à la disparition de l'argot Parisien, supplanté par le [[verlan]]&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;681-682&lt;/ref&gt;, et de nouvelles formes d'expression développées en banlieue éventuellement ponctuées de mots empruntés aux langues étrangères, telles que le rap .

On appelle souvent Paris la « Ville lumière ». Elle doit ce qualificatif à la création de l’éclairage public par [[Gabriel Nicolas de La Reynie]], au {{XVIIe siècle}}. 

Paris est surnommée familièrement « Paname » surnom donné au début du {{s-|XX|e}} aux Parisiens qui avaient adopté le chapeau dit ''panama'', mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom au début du {{s-|XX|e}}. Cette coiffe très pratique s'exportait principalement vers les États-Unis et l'Europe, elle avait fait fureur à Paris où tous les hommes portaient un ''panama''. Ce chapeau a donné lieu à de nombreuses [[Chansons sur Paris|chansons]].

Plus anciennement, Paris et aussi une de ses proches banlieues, Pantin, étaient surnommées, argotiquement « Pantruche » (d'où le nom de la Compagnie Carnavalesque Parisienne « les Fumantes de Pantruche », présente au [[Carnaval de Paris]]).

« Parigot » est un terme d'[[argot]] qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme [[péjoratif]] ou au moins moqueur.

== Paris, capitale internationale ==
=== Jumelage ===
{{article détaillé|Mairie de Paris#Jumelage et partenariats{{!}}Jumelage et partenariats}}

Paris est jumelée avec une seule ville : {{ITA-d}} [[Rome]], depuis [[1956]].
{{fr}} ''« Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris »''
{{it}} ''« Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi »''

La ville a également conclu des accords d'amitié et de coopération avec de nombreuses villes dans le monde.

=== Paris, siège d'organisations internationales ===

Plusieurs organisations internationales ont leur siège à Paris.

On peut citer l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], le secrétariat international de la [[Chambre de commerce internationale]], le [[Groupe d'action financière]] (GAFI) ou encore l'[[Association mondiale anationale]] (SAT).

=== Paris, capitale de la mode et du luxe ===
{{article détaillé|Histoire de la mode en France}}

En [[1945]], il existait pas moins de 106 maisons labellisées haute couture en [[France]], essentiellement concentrées sur Paris, et parmi elles la plus célèbre : [[Givenchy]]. Aujourd’hui, elles ne sont plus qu’une douzaine : les plus anciennes, [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], [[Jean-Louis Scherrer]], [[Emanuel Ungaro]], [[Chanel]], [[Yves-Saint-Laurent]], de plus récentes comme [[André Courrèges]] et [[Pierre Cardin]], ou encore les plus modestes, Dominique Sirop, Adeline André et Franck Sorbier.

[[Image:Rue du Faubourg St Honore dsc00792.jpg|thumb|left|La [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]].]]

Ces maisons de [[haute couture]] excellent tant dans la mode que dans la parfumerie. Ainsi, ''[[N°5 de Chanel|Chanel n°5]]'' ou ''Arpège'', apparus dans les années 1920, sont devenus incontournables, tout comme ''Miss Dior'' dans les années 1940. Parallèlement à la parfumerie, se développe la maroquinerie, [[Louis Vuitton|Vuitton]] et [[Hermès]]. Vuitton, l’inventeur des premières malles confortables et raffinées, est devenu un des premiers en la matière. Certains se partagent la marché de la mode et de ses accessoires : Guy Laroche, [[Nina Ricci]], Marcel Rochas, [[Pierre Balmain]]. De nos jours, de nouveaux créateurs apparaissent comme [[Jean-Paul Gaultier]] (qui a remis les corsets à la mode), Claude Montana, [[Christian Lacroix]] (qui mise sur l'explosion des couleurs) ou encore [[Chantal Thomass]] (spécialiste des sous-vêtements sexy). Le [[prêt-à-porter]] n'est pas en reste, avec [[Jean-Charles de Castelbajac]] ou encore Vanessa Bruno et [[Isabel Marant]]. 

Aujourd'hui, Paris doit faire face à la concurrence de [[New York]], [[Los Angeles]], [[Milan]] et de certaines villes asiatiques. La ville occupe néanmoins une place éminente sur la scène mondiale, en particulier pour la [[joaillerie]] (concentrée [[place Vendôme]] et [[rue de la Paix]]) et la [[haute couture]]. L'habillement de luxe est particulièrement présent dans le [[8e arrondissement de Paris|8{{e}} arrondissement]], [[avenue Montaigne]] ou [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]] notamment. On y trouve le siège de [[LVMH]], premier groupe mondial dans le secteur du luxe, [[Hermès]], [[Cartier SA|Cartier]], [[Christian Dior|Dior]] et les boutiques de nombreux grands couturiers indépendants ou affiliés à de grands groupes tels que LVMH ou [[PPR (entreprise)|PPR]].

Paris est aussi une des capitales du « shopping » et des magasins aux enseignes réputées et présentes partout dans le [[monde (univers)|monde]], les [[Galeries Lafayette]] ou [[Magasins du Printemps|le Printemps]]. La ville vit naître les [[Grand magasin|grands magasins]] modernes, fondés sur l'idée révolutionnaire, à l'époque, de présenter un assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en valeur de la marchandise dans un espace de vente dont l'agencement, la composition et les décors ont été réfléchis. Le premier exemple du genre est [[Le Bon Marché]] transformé en [[1852]]. En [[1883]], [[Émile Zola]], dans le roman [[Au Bonheur des Dames]]  décrit la vie d'une employée d'un grand magasin.
{{clr}}

== Santé ==
[[Image:Hotel Dieu - Entree principale.jpg|thumb|left|upright=0.6|L'[[Hôtel-Dieu de Paris]].]]

De nombreux [[Hôpital|hôpitaux]] sont implantés dans Paris, dont certains sont particulièrement anciens, la tradition hospitalière remontant au [[Moyen Âge]]. L'[[Hôtel-Dieu de Paris]], fondé en [[651]] par saint Landry, évêque de Paris, est le plus ancien établissement de la ville. Symbole de la charité et de l'hospitalité, il fut le seul hôpital de Paris jusqu'au {{XIIe siècle}}&lt;ref group=&quot;f&quot;&gt;p.&amp;nbsp;931-936.&lt;/ref&gt;.

La plupart des établissements relèvent de l'''AP-HP'', [[Assistance publique - hôpitaux de Paris]], [[établissement public de santé]] créé par la loi du [[10 janvier]] [[1849]] et relevant de la [[Mairie de Paris|ville de Paris]]. Elle exerce le rôle de [[Centre hospitalier régional]] pour Paris et l'[[Île-de-France]] et emploie plus de {{formatnum:90000}} personnes dont de nombreux [[médecin]]s et des fonctionnaires de la [[Fonction publique française|fonction publique hospitalière]] (FPH). L'[[hôtel de Miramion]] dans le [[5e arrondissement de Paris|5{{e}} arrondissement]] qui abritait un hôpital a été transformé en musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et évoque l'histoire hospitalière de la ville.

Parmi les principaux établissements, on peut citer dans Paris ''intra-muros'' l'[[Hôpital Necker|hôpital Necker - Enfants malades]], la [[Hôpital de la Salpêtrière|Pitié-Salpêtrière]], [[Hôpital Saint-Antoine|Saint-Antoine]], [[Hôpital Saint-Louis (Paris)|Saint-Louis]], [[Hôpital Xavier-Bichat|Bichat-Claude Bernard]] ou le dernier né, l'[[hôpital européen Georges-Pompidou]]. En [[petite couronne]] (proche banlieue), les établissements hospitaliers [[CHU Henri-Mondor|Henri Mondor]] ([[Créteil]]), [[CHU Kremlin-Bicêtre|Bicêtre]] ([[Le Kremlin-Bicêtre]]), [[Centre hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil|Le Raincy-Montfermeil]] ou encore [[Hôpital Beaujon (Clichy)|Beaujon]] ([[Clichy]]) sont parmi les plus connus&lt;ref&gt;[http://www.aphp.fr/site/cartes/tous.htm AP-HP : Les cartes des hôpitaux]&lt;/ref&gt;. La [[grande couronne]] Parisienne possède plusieurs hôpitaux généralement intercommunaux ne relevant pas de l'AP-HP : on peut citer les hôpitaux [[Argenteuil (Val-d'Oise)|Victor Dupouy d'Argenteuil]]&lt;ref&gt;[http://www.ch-argenteuil.fr/ Centre Hospitalier d’Argenteuil]&lt;/ref&gt; ou encore le [[Versailles|centre hospitalier de Versailles]]&lt;ref&gt;[http://www.ch-versailles.fr/ Centre Hospitalier de Versailles]&lt;/ref&gt;.

On peut également citer parmi les institutions hospitalières l'[[hôpital des Quinze-Vingts]], fondé en [[1260]] par [[Louis IX de France|Saint Louis]] et dont le but était de recueillir les aveugles de Paris, l'hôpital militaire du [[Val-de-Grâce]] ou encore l'[[hôpital américain de Paris]], fondé en [[1906]] et situé à [[Neuilly-sur-Seine]], qui relève d'un statut particulier d'établissement privé à but non lucratif, agréé et non conventionné par la [[Sécurité Sociale]].

Paris est par ailleurs une des villes de France les plus denses en [[Médecine|médecins]], qu'ils soient généralistes ou spécialistes : on comptait en [[2005]] pas moins de {{formatnum:5840}} médecins généralistes (contre par exemple {{formatnum:3349}} au total en [[Seine-Saint-Denis]] et dans le [[Val-d'Oise]], à la population cumulée légèrement plus élevée)&lt;ref&gt;[http://www.conseil-national.medecin.fr/index.php?url=demographie/index.php&amp;open=2#2 Ordre national des médecins - Démographie médicale]&lt;/ref&gt;.

== Sport ==
{{Article détaillé|Sport à Paris}}
[[Image:Parc des Princes ExterieurSud.jpg|thumb|Le [[Parc des Princes]].]]
[[Image:Rugby match.jpg|thumb|Match de [[rugby]] au [[Stade de France]].]]

L'histoire de Paris est très marquée par le [[sport]]. Du [[jeu de paume]] dès le {{XIIe siècle}} au football au {{XXIe siècle}} en passant par les [[Sport hippique|courses hippiques]] et le cyclisme au {{XIXe siècle}}, Paris a toujours connu les joies du sport depuis au moins un millénaire. La ville compte 360 équipements sportifs : 172 courts de tennis, 131 gymnases municipaux, 36 piscines (accueillant 3,4 millions d'entrées individuelles en 2006) et 10 bassins écoles, 32 stades municipaux, 2 bases nautiques sans oublier les 6 parcs interdépartementaux qui sont répartis dans les trois départements touchant Paris et facilement accessibles&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=151 Équipements municipaux]&lt;/ref&gt;.

Les principaux clubs de sport de Paris sont le [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] ([[football]]), le [[Paris-Levallois Basket]] ([[basket-ball]]), le [[Paris Handball]] ([[handball]]) et le [[Stade français CASG Paris|Stade français]], club de [[rugby à XV]]. 

Le [[Parc des Princes]] est un stade édifié en [[1897]] au Sud-Ouest de Paris et reconstruit en [[1972]]. Il compte {{formatnum:45500}} places assises. Son club résident actuel est le [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]]&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&amp;document_type_id=5&amp;document_id=3943&amp;portlet_id=10842 Parc des Princes]&lt;/ref&gt;.

Le [[Palais omnisports de Paris-Bercy]] est un vaste espace modulable clos de l'Est parisien inauguré en [[1984]] qui accueille de nombreuses compétitions sportives mais fait également office de salle de spectacles et reçoit diverses manifestations : [[concert]]s, [[patinoire]], etc&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&amp;document_type_id=5&amp;document_id=3942&amp;portlet_id=10842 Palais Omnisports de Paris-Bercy]&lt;/ref&gt;. Le [[Stade Charléty]], créé en [[1939]] et reconstruit en [[1994]], est réputé pour être le temple du sport amateur à Paris ; il comprend un stade d'athlétisme de {{formatnum:20000}} places et une salle omnisports de {{formatnum:1500}} places&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&amp;document_type_id=5&amp;document_id=3956&amp;portlet_id=10842 Stade Sébastien Charléty]&lt;/ref&gt;.

Le [[Stade de France]] de {{formatnum:80000}} places fut édifié à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] en proche banlieue Nord pour la [[Coupe du monde de football de 1998]] et est utilisé toute l'année pour les matchs à domicile de l'équipe de France de [[rugby]] durant le [[Tournoi des six nations]] et parfois pour de grands matchs de l'équipe de rugby du [[Stade français]]. En [[2007]], plusieurs matchs de la [[Coupe du monde de rugby à XV 2007|Coupe du monde de rugby]] furent joués au stade de France, dont la finale.

Paris a également accueilli les [[Jeux Olympiques]] en [[Jeux Olympiques d'été de 1900|1900]] et [[Jeux Olympiques d'été de 1924|1924]] mais fut une candidate malheureuse à l'organisation des Jeux d'été de [[1992]], [[2008]] et [[2012]] ([[Villes candidates pour les Jeux Olympiques de 2012|Paris 2012]]), finalement revenus respectivement à [[Barcelone]], [[Pékin]] et [[Londres]]. Elle fut par ailleurs la ville d'accueil des matchs de la [[Coupe du monde de la FIFA|Coupe du monde de football]] en [[Coupe du monde de football de 1938|1938]] et [[Coupe du monde de football de 1998|1998]].

Bien que le point de départ et l'itinéraire du célèbre [[Tour de France (cyclisme)|Tour de France]] change chaque année, l'étape finale s'achève toujours à Paris et, depuis [[1975]], la course finit sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]]. Le [[tennis]] est un autre sport populaire à Paris et dans l'ensemble de la France. Les [[Internationaux de France de Roland-Garros]], tenus chaque année sur la [[terre battue]] du [[stade Roland-Garros]] à proximité du [[bois de Boulogne]], sont l'un des quatre événements du [[Grand Chelem de tennis|Grand chelem]] du tennis professionnel&lt;ref group=&quot;s&quot;&gt;[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&amp;document_type_id=5&amp;document_id=3931&amp;portlet_id=10842 Roland Garros]&lt;/ref&gt;.

== Cultes ==
[[Image:Miraculous medal.jpg|thumb|upright=0.7|La [[rue du Bac]] est l'un des principaux centre de pèlerinage catholique au monde.]]

[[Catholicisme]] : l'[[Archidiocèse de Paris|archidiocèse métropolitain de Paris]] est l'un des vingt-trois archidiocèses de France. [[Diocèse]] depuis le {{s-|III|e}}, le siège de Paris a été érigé en [[archidiocèse]] le [[20 octobre]] [[1622]]. L'archevêque actuel est le Cardinal [[André Vingt-Trois]] qui a pour évêques auxiliaires Monseigneurs Jérôme Daniel Beau, Jean-Yves André Michel Nahmias et Michel Pollien. Il remplace à cette fonction Monseigneur [[Jean-Marie Lustiger]], archevêque de Paris de [[1981]] à [[2005]]. &lt;br/&gt;
En [[2005]], la ville comptait 106 paroisses catholiques accueillant les  fidèles et 24 missions étrangères. On compte également sept églises catholiques orientales rattachées à l'ordinariat des catholiques des églises orientales résidant en France : [[copte]], [[Église catholique chaldéenne|chaldéenne]], [[Église grecque-catholique melkite|grecque-melkite]], [[Église maronite|maronite]], [[Église grecque-catholique roumaine|roumaine]], [[Église grecque-catholique russe|russe]] et [[Église catholique syriaque|syriaque]]. La même année, on comptait 730 prêtres, {{formatnum:2500}} religieuses, environ 220 communautés religieuses  (140 de femmes et environ 80 d'hommes)&lt;ref&gt;[http://catholique-paris.cef.fr/diocese/diocese.php#cle Église catholique à Paris - Le diocèse de Paris en bref]&lt;/ref&gt;. &lt;br/&gt;
Parmi les grands lieux de pèlerinage, les deux principaux sont la [[basilique du Sacré-Cœur de Montmartre]] où les fidèles assurent depuis [[1885]] l'[[Adoration eucharistique|Adoration perpétuelle]]&lt;ref&gt;[http://www.sacre-coeur-montmartre.com/fr/pele.html La Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre - Un lieu de pèlerinage]&lt;/ref&gt;, et la [[chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse]], où La [[Marie de Nazareth|Vierge Marie]] serait apparue plusieurs fois en [[1830]] à sainte [[Catherine Labouré]]&lt;ref&gt;[http://www.chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com/FR/A.asp Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse]&lt;/ref&gt;.

[[Calvinisme]] : Paris compte quinze paroisses de l'[[église réformée de France]]&lt;ref&gt;[http://www.erf-rp.org/ Église réformée de France - Région parisienne]&lt;/ref&gt;.

[[Luthéranisme]] : Paris compte dix paroisses de l'[[église évangélique luthérienne de France]]&lt;ref&gt;[http://eelf.org/ipct1.htm Église évangelique lutherienne de France - Région parisienne]&lt;/ref&gt;.

[[Judaïsme]] : la ville possède 96 [[synagogue]]s&lt;ref&gt;[http://www.consistoire.org/ Consistoire de Paris]&lt;/ref&gt;.

[[Islam]] : la [[Mosquée de Paris|Grande mosquée de Paris]] accueille les fidèles depuis [[1926]] sur plus d'un hectare de superficie, place du puits de l'Ermite dans le &lt;br /&gt;[[5e arrondissement de Paris|5{{e}} arrondissement]]&lt;ref&gt;[http://www.mosquee-de-paris.org/ Grande mosquée de Paris]&lt;/ref&gt;.

[[Bouddhisme]] : un [[Pagode de Vincennes|temple]] se situe dans le [[bois de Vincennes]], sur la rive méridionale du [[lac Daumesnil]], dans un ancien pavillon de l'[[exposition coloniale]] de [[1931]]. Deux autres se trouvent dans le [[quartier asiatique de Paris]], dans le [[XIIIe arrondissement de Paris|XIII{{e}} arrondissement]].

== Paris, le mythe et la réalité ==

L'[[histoire de France]] et celle de sa capitale sont depuis longtemps intimement liées, du « ''Paris vaut bien une messe.'' » (attribué à [[Henri IV de France|Henri IV]] qui y [[François Ravaillac|laissera sa vie]]) au « ''Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !'' »&lt;ref&gt;[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&amp;id_notice=I00012416 INA - Charles de GAULLE : Petite phrase (&quot;Paris outragé ! Paris brisé !...&quot;)]&lt;/ref&gt; (célèbre phrase du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] prononcée le 25 août 1944, lendemain de la [[Libération de Paris]]). En effet, tous les grands évènements emblématiques de la nation se sont déroulés à Paris, capitale concentrant tous les temps forts, tensions et douleurs se mélangeant aux joies collectives (grandes heures de la [[Révolution française]], [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]], manifestations du [[Front populaire (France)|Front populaire]]).

Les pages de l'[[histoire de France]] peuvent donc facilement s'illustrer par Paris, qui loin de n'être que le centre de la vie politique du pays, bénéficie d'une image qui, par son rayonnement culturel, ne peut se réduire à une accumulation de clichés : sa [[cour des miracles]], ses monuments mondialement célèbres, la [[Tour Eiffel]], son [[Métro de Paris|métropolitain]], ses [[Expositions universelles de Paris|expositions universelles]], les chansons (celles de la [[Belle Époque]], de l'[[Entre-deux-guerres]], de l'inoubliable [[Édith Piaf]], ou de [[Maurice Chevalier]]). La ville de la fête et de la frivolité (avec ses cabarets), du [[Swing (musique)|swing]] et du [[jazz]] de l'après guerre, des [[Paris au cinéma|cinémas]], est aussi celle du progrès, celle où se réalise la réussite sociale (si souvent décrite dans la littérature). Cet ensemble a constitué le mythe de Paris. Ces représentations s'assoient sur une dualité, une représentation matérielle et une spirituelle et symbolique. 

Pourtant la ville a fortement évolué au cours des siècles, les travaux d'Haussmann l'ont radicalement modifiée, les transformations des « [[trente glorieuses]] » ont encore modifié l'aspect de plusieurs quartiers au point de les défigurer, des générations de Parisiens se sont succédé, Paris change sans cesse, Paris évolue mais  « Paris sera toujours Paris », par sa façon de se transformer sans cesse tout en restant la même et en conservant son âme&lt;ref&gt;[http://www.champ-vallon.com/Pages/Pagesepoques/Bernard.html Les deux Paris : Les représentations de Paris dans la seconde moitié du XIX{{e}} siècle]&lt;/ref&gt;.

Paris ne parvient toujours pas à concilier concentration de richesses et qualité de vie, contrairement à plusieurs grandes villes de France qui ont su développer leur attractivité économique et culturelle tout en conservant un environnement de qualité, ce qui explique en partie leur dynamisme démographique que ne possède plus Paris ni la région Île-de-France. La capitale reste largement en tête des villes de France pour sa puissance économique, le choix de filières et d'écoles pour l'enseignement supérieur, son offre culturelle d'exception, l'offre de soins et la qualité d'accès aux nouvelles technologies (couverture [[Asymmetric Digital Subscriber Line|ADSL]] à 100%, large concurrence des opérateurs internet et récemment le déploiement de la [[fibre optique]] résidentielle et du [[Wi-Fi]] gratuit mis en place par la municipalité). Sa qualité environnementale (pollution, part réduite des espaces verts) reste médiocre et les prix de l'immobilier ne cessent d'atteindre les sommets&lt;ref&gt;Lire l'enquête du magazine l'Express qui offre un [http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/departement/dossier.asp?ida=438170&amp;p=1 classement de la qualité de vie en France sur 15 critères]&lt;/ref&gt;. Ces données nationales sont toutefois à relativiser, en effet, selon l'indice Mercer, Paris est la 33{{e}} ville du monde en terme de qualité de vie avec un indice de 102,7, supérieur à des villes comme [[Londres]] ou [[Tokyo]], en ne se classant toutefois qu'en 60{{e}} position en terme d'hygiène et de santé, notamment handicapée par son niveau de pollution malgré la qualité de ses soins médicaux&lt;ref&gt;[http://www.lesechos.fr/patrimoine/famille/300159998.htm Le classement complet 2007 sur le site des Echos]&lt;/ref&gt;.


== Annexes ==
=== Bibliographie ===
{{Article détaillé|Bibliographie sur Paris}}
* Marcel Le Clère, ''Paris de la Préhistoire à nos jours'', Éd. Bordessoules, 1985, 705&amp;nbsp;p.
* [[Alfred Fierro]], ''Histoire et dictionnaire de Paris'', Éd. Robert Laffont, 1996, 1580&amp;nbsp;p.

===Notes et références===
Marcel Le Clère, ''Paris de la Préhistoire à nos jours''
{{références|colonnes=4|groupe=c}}

Alfred Fierro, ''Histoire et dictionnaire de Paris''
{{références|colonnes=4|groupe=f}}

[http://www.paris.fr/ Site officiel de la ville]
{{références|colonnes=3|groupe=s}}
====Autres références====
{{références|colonnes=2}}

=== Ressources externes ===
&lt;!-- L'ajout de liens externes est soumis à plusieurs conditions. Merci de les consulter avant d'ajouter votre lien. Vous trouverez les instructions en détail ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Liens_externes, en particulier soyez attentif au fait que nous ne sommes pas un annuaire de lien et que le lien externe doit être l'exception : il doit apporter un réel plus au sujet et pas seulement sur un point de détail ou un point de vue. Il doit être raisonnable en publicité et sauf cas particulier, il ne doit pas être commercial. Évitez si possible les liens profonds, car ils sont susceptibles de changer rapidement. Merci d'avance et n'oubliez pas que le spam de lien conduit à l'exclusion du site donné de tous les liens externes. --&gt;
* [http://www.paris.fr/ Site officiel de la ville]

=== Ressources internes ===
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[[Catégorie:Paris|*]]
[[Catégorie:Ville décorée de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Commune Compagnon de la Libération]]
[[Catégorie:Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918]]

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