Paul Claudel 12090 31742138 2008-07-20T20:45:36Z Mith 56484 [[Catégorie:Naissance dans l'Aisne]] {{Voir homonymes|Claudel}} {{Infobox biographie | nom =Paul Claudel | image =Paul Claudel 01.jpg | tailleimage(en px)=180 | surnom = | datedenaissance =[[6 août]] [[1868]] | lieudenaissance =[[Villeneuve-sur-Fère]], [[Aisne (département)|Aisne]], [[France]] | datededeces =[[23 février]] [[1955]] | lieudedeces =[[Paris]], [[Île-de-France]], [[France]] | ageaudecès =86 | nationalite =[[Image:Flag of France.svg|18px]] [[France|Française]] | metier =[[Poète]] <br> [[Dramaturge]] <br> [[Essai|Essayiste]] <br> [[Diplomatie|Diplomate]] | particularité = | hommage =[[Légion d'honneur|Grand-croix de la Légion d'honneur]] <br>[[liste des académiciens par fauteuil#Fauteuil 13|Elu à l'Académie française]] en [[1946]] | autresfonctions = | famille = }} '''Paul Claudel''', né le {{date|6|août|1868|en littérature}} à [[Villeneuve-sur-Fère]] dans l'[[Aisne (département)|Aisne]] et mort le {{date|23|février|1955|en littérature}} à [[Paris]], était un [[Diplomatie|diplomate]], [[poète]], [[dramaturge]] et [[Essai|essayiste]] [[France|français]], qui fut membre de l'[[Académie française]]. Il était le frère de la sculptrice [[Camille Claudel]]. == Biographie == Paul Claudel découvre [[Arthur Rimbaud]] par les ''[[Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]''. Il qualifia ce jeune poète de « mystique à l'état sauvage », (il laissera une trace éclatante de ce passage dans ''Tête d'or''). Paul Claudel, selon ses dires, baignait, comme tous les jeunes gens de son âge, dans {{citation|le bagne matérialiste du scientisme de l'époque}}. Il se convertit au catholicisme en assistant en curieux aux vêpres à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]] durant [[Noël]] [[1886]]. « J'étais debout, près du deuxième pilier, à droite, du côté de la sacristie. Les enfants de la Maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le [[Magnificat]]. En un instant mon cœur fut touché et je crus. » Sa foi catholique devient dès lors essentielle dans son œuvre qui chantera la création : « De même que Dieu a dit des choses qu'elles soient, le poète redit qu'elles sont. » Cette communion de Claudel avec Dieu a donné ainsi naissance à près de quatre mille pages de textes. Il y professe un véritable partenariat entre Dieu et ses créatures, dans son mystère et dans sa dramaturgie, comme par exemple dans ''Le Soulier de satin'' et ''[[L'Annonce faite à Marie]]''. Diplomate, il exerce partout dans le monde. * Il est consul à [[Prague]], [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]], [[Hambourg]]. * Ministre plénipotentiaire à [[Rio de Janeiro]], [[Copenhague]]. * Ambassadeur de [[France]] à [[Tōkyō]] de 1921 à 1927, [[Washington (District de Columbia)|Washington]] de 1927 à 1933. Il termine sa carrière à [[Bruxelles]] en 1935. Avec [[Maurice Garçon]], [[Charles de Chambrun (1875-1952)|Charles de Chambrun]], [[Marcel Pagnol]], [[Jules Romains]] et [[Henri Mondor]], il est une des six personnes élues le [[4 avril]] [[1946]] à l'[[Académie française]] lors de la deuxième élection groupée de cette année visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]]. Il est reçu le [[13 mars]] [[1947]] par [[François Mauriac]] au fauteuil de [[Louis Gillet]] Il était le frère cadet de la sculptrice [[Camille Claudel]]. D'origine bourgeoise provinciale, Paul Claudel est né à -[[Villeneuve-sur-Fère]], en [[1868]], sur les confins de la [[Champagne]] et des [[Département des Ardennes|Ardennes]]. Il arrive à [[Paris]] avec sa mère et sa sœur en [[1882]], où ils habiteront [[boulevard de Port-Royal]] jusqu'en 1892<ref>Plaque commémorative sur l'immeuble du 36, boulevard de Port-Royal dans le 14{{e}} arrondissement de Paris</ref>. De famille catholique, l'enseignement laïque lui fait perdre la foi qu'il retrouvera, à l'âge de dix-huit ans, le jour de [[Noël]], le 25 décembre [[1886]], dans la cathédrale [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]], lors d'une illumination subite. Sa vie de diplomate, de [[1893]] à [[1936]], le conduit à séjourner presque constamment à l'étranger dans divers pays, consul de [[France]] à [[Prague]], [[Francfort]], [[Hambourg]], ministre plénipotentiaire à [[Rio de Janeiro]], à [[Copenhague]], ambassadeur de [[France]] à [[Tōkyō]], à [[Washington (District de Columbia)|Washington]], enfin à [[Bruxelles]], de [[1933]] à [[1935]], où se terminera sa brillante carrière. En 1940, il voit d'abord une délivrance dans les pleins pouvoirs conférés par les députés à [[Philippe Pétain|Pétain]]. Il note dans son ''Journal'' (''Vue de la France au 6 juillet 1940'') : :« La France est délivrée après soixante ans de joug du parti radical et anticatholique (professeurs, avocats, juifs, francs-maçons). Le nouveau gouvernement invoque Dieu et rend la Grande-Chartreuse aux religieux. Espérance d'être délivré du suffrage universel et du parlementarisme. » Toutefois, le spectacle de la collaboration avec l'[[Allemagne]] l'écœure bientôt. En [[novembre]] [[1940]], il note dans le même ''Journal'' : « ''Article monstrueux du cardinal [[Baudrillart]] dans'' [[La Croix]] ''nous invitant à collaborer 'avec la grande et puissante [[Allemagne]]' et faisant miroiter à nos yeux les profits économiques que nous sommes appelés à en retirer ! (...) Fernand Laurent dans'' [[Le Jour]] '' déclare que le devoir des catholiques est de se serrer autour de [[Pierre Laval|Laval]] et de [[Hitler]]. — Les catholiques de l'espèce 'bien-pensante' sont décidément écœurants de bêtise et de lâcheté.<ref>Cité par François Angelier, ''Claudel ou la conversion sauvage'', Paris, éd. Salvator, 1998, p. 119.</ref>» Dans le ''Figaro'' du 10 mai 1941, il publie encore des ''Paroles au Maréchal'' (désignées couramment comme l' ''Ode à Pétain'') qui lui sont souvent reprochées. La péroraison en est : « [[France]], écoute ce vieil homme sur toi qui se penche et qui te parle comme un père./ Fille de [[saint Louis]], écoute-le ! et dis, en as-tu assez maintenant de la politique ?/ Écoute cette voix raisonnable sur toi qui propose et qui explique. <ref>Cité par François Angelier, ''Claudel ou la conversion sauvage'', Paris, éd. Salvator, 1998, p. 116.</ref>» [[Henri Guillemin]] (critique catholique et grand admirateur de Claudel, mais non suspect de sympathie pour les pétainistes) a raconté que, dans un entretien de 1942, Claudel lui expliqua ses flatteries à [[Pétain]] par l'approbation d'une partie de sa politique (lutte contre l'alcoolisme, appui aux écoles libres), la naïveté envers des assurances que [[Pétain]] lui aurait données de balayer [[Pierre Laval|Laval]] et enfin l'espoir d'obtenir une protection en faveur de son ami [[Paul-Louis Weiller]] et des subventions aux représentations de l'''Annonce faite à Marie''<ref>Henri Guillemin, dans ''Comœdia'', 18 janvier 1962. Cité par François Angelier, ''Claudel ou la conversion sauvage'', Paris, éd. Salvator, 1998, pp. 116-117.)</ref>. À partir d'août 1941, le ''Journal'' ne parle plus de Pétain qu'avec mépris<ref>François Angelier, ''Claudel ou la conversion sauvage'', Paris, éd. Salvator, 1998, pp. 119-121.</ref>. Sa vie littéraire conduite parallèlement s'épanouira glorieusement, au terme de son rôle de diplomate, dans sa propriété de [[Brangues]], aux confins de la [[Savoie]] et du [[Dauphiné]]. Ses conceptions, en étroit rapport avec les idées religieuses, l'incitent à préciser le rôle du poète dont le langage doit traduire l'unité fondamentale du monde des choses et de l'esprit, correspondant à une véritable co-naissance abolissant la contradiction objet-sujet. C'est dire l'indéniable dimension philosophique de son œuvre, qui reste à redécouvrir sous cet aspect. Il est enterré dans le parc du château de [[Brangues]] ; sa tombe porte cette curieuse épitaphe : « Ici reposent les restes et la semence de Paul Claudel. » == Ses œuvres == [[Image:Paul Claudel by Vallotton.jpg|thumb|right|Portrait de Paul Claudel<br>par [[Félix Valloton]]<br>paru dans ''Le Livre des masques''<br>de [[Remy de Gourmont]] (vol. II, 1898).]] ;Théâtre *[[1890 en littérature|1890]] : ''Tête d'or'' (première version) *[[1892 en littérature|1892]] : ''La Jeune Fille Violaine'' (première version) *[[1893 en littérature|1893]] : ''La Ville'' (première version) *[[1894 en littérature|1894]] : ''L'Échange'' et ''Tête d'Or'' (deuxième version) *[[1901 en littérature|1901]] : ''La Jeune Fille Violaine'' (deuxième version) *[[1901 en littérature|1901]] : ''Le Repos du septième jour'' *[[1906 en littérature|1906]] : ''Partage de midi'', drame (première version) *[[1911 en littérature|1911]] : ''[[L'Otage]]'', drame en trois actes *[[1912 en littérature|1912]] : ''L'Annonce faite à Marie'' *[[1917 en littérature|1917]] : ''[[L'Ours et la Lune]]'' *[[1918 en littérature|1918]] : ''Le Pain dur'', drame en trois actes *[[1919 en littérature|1919]] : ''Les Choéphores d'Eschyle'' *[[1920 en littérature|1920]] : ''Le Père humilié'', drame en quatre actes *[[1920 en littérature|1920]] : ''Les Euménides d'Eschyle'' *[[1920 en littérature|1920]] : ''Protée'', drame satirique en deux actes (première version) *[[1929 en littérature|1929]] : ''[[Le Soulier de satin|le Soulier de satin ou Le pire n'est pas toujours sûr]]'', action espagnole en quatre journées *[[1933 en littérature|1933]] : ''Le Livre de Christophe Colomb'', drame lyrique en deux parties *[[1939 en littérature|1939]] : ''[[Jeanne d'Arc au bûcher]]'' *[[1939 en littérature|1939]] : ''La Sagesse ou la Parabole du destin'' *[[1942 en littérature|1942]] : ''L'Histoire de Tobie et de Sara'', moralité en trois actes *[[1949 en littérature|1949]] : ''Protée'', drame satirique en deux actes (deuxième version) *[[1948 en littérature|1948]] : ''Partage de midi'', drame (première version) ;Poésie *[[1896 en littérature|1896]] : ''[[Connaissance de l'Est]]'' *[[1905 en littérature|1905]] : ''Poèmes de la Sexagésime'' *[[1907 en littérature|1907]] : ''Processionnal pour saluer le siècle nouveau'' *[[1915 en littérature|1915]] : ''Corona benignitatis anni dei'' *[[1919 en littérature|1919]] : ''La Messe là-bas'' *[[1922 en littérature|1922]] : ''Poèmes de guerre (1914-1916)]]'' *[[1925 en littérature|1925]] : ''Feuilles de saints'' *[[1942 en littérature|1942]] : ''Cent phrases pour éventails'' *[[1945 en littérature|1945]] : ''Visages radieux'' *[[1949 en littérature|1949]] : ''Accompagnements'' ;Essais *[[1928 en littérature|1928]] : ''Positions et propositions'', tome I *[[1929 en littérature|1929]] : ''L'Oiseau noir dans le soleil levant'' *[[1934 en littérature|1934]] : ''Posirions et propositions'', tome II *[[1935 en littérature|1935]] : ''Conversations dans le Loir-et-Cher'' *[[1936 en littérature|1936]] : ''Figures et paraboles'' *[[1940 en littérature|1940]] : ''Contacts et circonstances'' *[[1942 en littérature|1942]] : ''Seigneur, apprenez-nous à prier'' *[[1946 en littérature|1946]] : ''L'Œoeil écoute'' *[[1949 en littérature|1949]] : ''Emmaüs'' *[[1950 en littérature|1950]] : ''Une voix sur Israël'' *[[1951 en littérature|1951]] : ''L'Évangile d'Isaïe'' *[[1952 en littérature|1952]] : ''Paul Claudel interroge l'Apocalypse'' *[[1954 en littérature|1954]] : ''Paul Claudel interroge le Cantique des Cantiques'' *[[1956 en littérature|1956]] : ''Conversation sur Jean Racine'' *[[1957 en littérature|1957]] : ''Sous le signe du dragon'' *[[1958 en littérature|1958]] : ''Qui ne souffre pas... Réflexions sur le problème social'' *[[1958 en littérature|1958]] : ''Présence et prophétie'' *[[1959 en littérature|1959]] : ''La Rose et le rosaire'' *[[1959 en littérature|1959]] : ''Trois figures saintes pour le temps actuel'' ;Mémoires, journal *[[1954 en littérature|1954]] : ''Mémoires improvisés. Quarante et un entretiens avec [[Jean Amrouche]]'' *[[1968 en littérature|1968]] : ''Journal. Tome I : 1904-1932'' *[[1969 en littérature|1969]] : ''Journal. Tome II : 1933-1955'' ;Correspondance *[[1949 en littérature|1949]] : ''Correspondance de Paul Claudel et André Gide (1899-1926)'' *[[1951 en littérature|1951]] : ''Correspondance de Paul Claudel et [[André Suarès]] (1904-1938)'' *[[1952 en littérature|1952]] : ''Correspondance de Paul Claudel avec Gabriel Frizeau et Francis Jammes (1897-1938)'', accompagnée de lettres de Jacques Rivière *[[1961 en littérature|1961]] : ''Correspondance Paul Claudel et [[Darius Milhaud]] (1912-1953) *[[1964 en littérature|1964]] : ''Correspondance de Paul Claudel et [[Aurélien Lugné-Poë|Lugné-Poë]] (1910-1928). Claudel homme de théâtre'' *[[1966 en littérature|1966]] : ''Correspondances avec Copeau, Dullin, Jouvet. Claudel homme de théâtre'' *[[1974 en littérature|1974]] : ''Correspondance de Jean-Louis Barrault et Paul Claudel'' *[[1984 en littérature|1984]] : ''Correspondance de Paul Claudel et Jacques Rivière (1907-1924)'' *[[1990 en littérature|1990]] : ''Lettres de Paul Claudel à Élisabeth Sainte-Marie Perrin et à Audrey Parr'' *[[1995 en littérature|1995]] : ''Correspondance diplomatique. Tokyo (1921-1927)'' *[[1995 en littérature|1995]] : ''Correspondance de Paul Claudel et Gaston Gallimard (1911-1954)'' *[[1998 en littérature|1998]] : ''Le Poète et la Bible'', volume 1, 1910-1946, Gallimard, coll. « Blanche » *[[2002 en littérature|2002]] : ''Le Poète et la Bible'', volume 2, 1945-1955, Gallimard, coll. « Blanche » *[[2005 en littérature|2005]] : ''Correspondance de Paul Claudel avec les ecclésiastiques de son temps. Volume I, Le sacrement du monde et l'intention de gloire'', éditée par Dominique Millet-Gérard, Paris : Champion, coll. « Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux » n° 19, 2005, 655 p. {{ISBN|2-7453-1214-6}}. *[[2005 en littérature|2005]] : ''Une Amitié perdue et retrouvée : correspondance de Paul Claudel et Romain Rolland'', édition établie, annotée et présentée par Gérard Antoine et Bernard Duchatelet, Paris : Gallimard, coll. « Les cahiers de la NRF », 2005, 479 p. {{ISBN|2-07-077557-7}} ==Décoration== *[[Légion d'honneur|Grand-croix de la Légion d'honneur]] ==Anecdotes== *En [[1942]], Paul Claudel proteste auprès de l'archevêque de Paris contre la solennité des obsèques d'[[Alfred Baudrillart]], données à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame]] à « l'émule de Cauchon ». *Il meurt le [[23 février]] [[1955]] le même jour que son confrère de l'Académie française [[André Chaumeix]]. == Voir aussi == {{Wikiquote}} === Bibliographie === *Caides Vagianos, ''Paul Claudel et La Nouvelle Revue Française (1909-1918)'', Coll. Histoire des idées et critique littéraire, 184, Genève, Librairie Droz, 1979 *« Claudel récupérateur de Rimbaud », ''La Petite Revue de l'Indiscipline'', 2005 *Dominique Bona, ''Camille et Paul : La passion Claudel'', Grasset, 2006 {{ISBN|2246706610}} *Jacques Rivière, ''Paul Claudel'', 2007 === Notes et références === <references/> === Liens externes === * [http://www.paul-claudel.net/ Site dédié] * [http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/claudel/emissions.php Émissions de Radio France] * [http://www.myspace.com/iosongwriter/ "Tête d'or" interprété par la nouvelle chanson française] * [http://www.tousenlive.com/io-/ "Tête d'or" interprété par la nouvelle chanson française] {{Académie française|avant=[[Louis Gillet]]|Numéro=13|Période=1946-1955|après=[[Wladimir d'Ormesson]]}} {{Modèle:Palette Académie française jour d'élection |date=4 avril 1956 |fauteuil1=Louis de Broglie |fauteuil2=Émile Mâle |fauteuil3=André Chaumeix |fauteuil4=Jean Tharaud |fauteuil5=Louis Madelin |fauteuil6=Pierre Benoit |fauteuil7=Édouard Le Roy |fauteuil9=Émile Henriot (écrivain)|nom_fauteuil9=Émile Henriot |fauteuil10=Léon Bérard (homme politique)|nom_fauteuil10=Léon Bérard |fauteuil11=Maurice Garçon |fauteuil12=Jules Romains |fauteuil13=Paul Claudel |fauteuil14=Robert d'Harcourt |fauteuil15=Ernest Seillière |fauteuil17=Georges Lecomte |fauteuil19=Charles de Chambrun (1875-1952)|nom_fauteuil19=Charles de Chambrun |fauteuil20=Henry Bordeaux |fauteuil21=André Chevrillon |fauteuil22=François Mauriac |fauteuil24=Louis Pasteur Vallery-Radot|nom_fauteuil24=L. 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