Pierre Frogier
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31862473
2008-07-24T22:16:40Z
(:Julien:)
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{{Infobox parlementaire français
| nom=Pierre Frogier
| photo=
| naissance=[[16 novembre]] [[1950]]
| décès=
| mandat=[[Assemblée nationale (France)|Député]]
| début du mandat= [[novembre]] [[1996]]
| circonscription=[[deuxième circonscription de la Nouvelle-Calédonie]]
| groupe parlementaire=[[Rassemblement pour la république|RPR]] ([[1996]]-[[2002]])<br />[[Union pour un mouvement populaire (groupe parlementaire)|UMP]] ([[2002]]- )
| république=[[Cinquième République|V{{e}} république]]
}}
'''Pierre Frogier''' est un homme politique [[France|français]], né le [[16 novembre]] [[1950]] à [[Nouméa]] ([[Nouvelle-Calédonie]]).
== Carrière professionnelle ==
Licencié en droit de la Faculté de [[Paris]], Pierre Frogier s'est associé en [[1988]] avec [[Marie-Noëlle Thémereau]] pour créer l'Agence générale de Nouvelle-Calédonie qui est devenue l'une des principales agences immobilières du Territoire. Bien qu'ils soient maintenant adversaires en politique, Pierre Frogier et Marie-Noëlle Thémereau sont toujours associés à la tête de cette agence.
== Carrière politique ==
=== L'ascension politique ===
{{Infobox Maire français
|nom=Pierre Frogier
|photo=
|naissance=[[16 novembre]] [[1950]]
|décès=
|début du mandat=[[1987]]
|fin du mandat=[[2001]]
|commune=[[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]
|parti=[[Le Rassemblement-UMP|RPCR]]
| république=[[Cinquième République|V{{e}} république]]
}}
Il entre en politique en [[1977]] en adhérant au Rassemblement pour la Calédonie de [[Jacques Lafleur]], qui deviend l'année suivante le [[Rassemblement pour la Calédonie dans la République]] (RPCR), le parti anti-indépendantiste. Il se fait élire sous cette étiquette à l'Assemblée territoriale en [[1977]]. Il devient membre du Conseil de Gouvernement en [[1978]], il le reste jusqu'en [[1982]]. Après l'adoption du nouveau statut du Territoire, il retrouve un siège au sein du Gouvernement du Territoire dirigé par [[Dick Ukeiwé]] de [[1984]] à [[1985]]. Il siège de nouveau à l'assemblée délibérante, rebatisée Congrès du Territoire par le statut Pisani, à partir de [[1985]], il devient dans le même temps président de la Région Sud de [[1987]] à [[1988]] et siège donc de fait au Conseil exécutif. Il retrouve son siège au sein de Conseil, mais cette fois en étant élu par le Congrès, en [[1988]]. Après la signature des [[Accords de Matignon (1988)]], il est réélu sans discontinuer jusqu'en [[2001]] à l'Assemblée de la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province sud]] et au Congrès à partir de [[1989]]. Il est d'ailleurs 1{{er}} vice-président de la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province sud]] pendant toute cette période et est aussi président du Congrès de [[1995]] à [[1997]]. Il est sinon élu maire du [[Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]], la deuxième commune du Territoire, en [[1987]] et, suppléant du député [[Maurice Nénou]], il le remplace à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] pour représenter la 2{{e}} circonscription après le décès de ce dernier en [[1996]]. Il sera réélu député en [[1997]] et [[2002]].
=== Le dauphin potentiel de Jacques Lafleur ===
{{Infobox Président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie
| image =
| légende =
| parti = [[RPCR]]
| élection = [[5 avril]] [[2001]]<br>[[3 décembre]] [[2002]]
| mandat1 = [[2001]] - [[2004]]
| mandat2 =
| prédécesseur = [[Jean Lèques]]
| successeur = [[Marie-Noëlle Thémereau]]
| fonction1 = Député de la [[deuxième circonscription de la Nouvelle-Calédonie|2{{e}} circ. de Nouvelle-Calédonie]]
| fonction2 =
| naissance = [[16 novembre]] [[1950]]
| lieu naissance = [[Nouméa]] ([[Nouvelle-Calédonie]])
}}
Rapidement, Pierre Frogier apparaît comme l'un des dauphins potentiels de [[Jacques Lafleur]] lorsque celui-ci le fait 1{{er}} vice-président de la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province sud]]. Mais jusqu'en [[2001]], [[Harold Martin]] fait lui aussi figure de successeur probable. Ce dernier se met hors jeu lors des municipales à [[Païta]] au cours desquelles, étant maire sortant, il se maintien face à la liste officielle du Rassemblement. Pierre Frogier reste donc seul en lice, son statut de dauphin étant confirmé lorsqu'il succède à [[Jean Lèques]] pour devenir président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en [[avril]] [[2001]]. Pendant la période qu'il passe à la tête du gouvernement ([[2001]]-[[2004]]), on lui reproche de s'effacer totalement face à [[Jacques Lafleur]] qui prend seul les décisions. Ainsi, en [[2002]], lors de gros mouvements sociaux, Pierre Frogier ne finit par prendre une décision que suite à une intervention du président de la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province sud]] appelant à accorder aux grèvistes ce qu'ils demandaient, notamment le [[SMIC]] à 100 000 Francs CFP (environ 838 euros). De plus, ces partenaires indépendantistes au sein du gouvernement l'accusent ne pas assez faire jouer la collégialité. C'est pour cette raison que l'[[Union calédonienne]] se retire en novembre [[2002]] de son gouvernement, provoquant la chute de celui-ci. Le nouveau gouvernement élu reste néanmoins dirigé par Pierre Frogier.
=== La succession difficile ===
Après les élections provinciales du [[9 mai]] [[2004]] et la victoire de l'Avenir ensemble en [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province sud]] , [[Jacques Lafleur]] démissionne de ses sièges à l'Assemblée de Province et au Congrès et Pierre Frogier est chargé de diriger seul l'opposition à l'Avenir ensemble. C'est ainsi que, prétextant l'erreur d'une élue du Rassemblement, [[Suzie Vigouroux]], qui a empêché à sa liste d'obtenir tous les sièges prévus au gouvernement, il fait démissionner tous ses collistiers faisant chuter ainsi le gouvernement le jour même de sa formation le [[10 juin]] [[2004]]. Ce qu'on appelle ensuite l'Affaire Vigouroux s'envenime, Pierre Frogier et [[Jacques Lafleur]] accusant l'Avenir ensemble d'avoir exercé des pressions sur l'élue RPCR pour qu'elle fasse exprès de se tromper, ce qui a été démenti par la suite. Finalement, le [[24 juin]], un nouveau gouvernement est élu et le RPCR obtient le nombre de membres excompté et Pierre Frogier, pour éviter un blocage plus long des institutions, apporte son soutien à la candidate de l'Avenir ensemble [[Marie-Noëlle Thémereau]] qui est élue à la présidence de ce gouvernement le [[29 juin]] tandis que Pierre Frogier obtient le "portefeuille" du [[Commerce extérieur]], du Suivi des Relations extérieures et des Relations avec l'[[Union européenne]]. Mais, malgré ce soutien momentané, Pierre Frogier reste très critique vis à vis de l'Avenir ensemble et de ses dirigeants. Il incarne de plus en plus, aux yeux des militants, la possibilité de préparer l'"Après Lafleur", et l'ancien leader du Territoire accélère les échéances visant à organiser sa succession. Ainsi, il est prévu que Pierre Frogier soit le seul candidat pour devenir le nouveau président du [[Rassemblement pour la Calédonie dans la République|Rassemblement-UMP]] au Congrès qui se tiendra à Rivière Salée à [[Nouméa]] le [[2 juillet]] [[2005]]. Mais, au dernier moment, [[Jacques Lafleur]], reprochant à Frogier de ne pas être assez ferme dans son opposition au gouvernement de [[Marie-Noëlle Thémereau]] et de ne pas avoir respecté toutes les conditions que le député avait posé pour sa succession, décide finalement de se représenter à sa succession. Le Congrès de Rivière Salée consacre la victoire de Pierre Frogier qui, lors du premier scrutin interne à bulletin interne organisé depuis la création du parti en [[1977]], a obtenu 3 261 voix sur les 4 174 militants présents lors du vote, contre seulement 889 suffrages à [[Jacques Lafleur]]. Celui-ci finira par démissionner du parti qu'il avait créé près de 30 ans auparavant en décembre [[2005]] et ne cachera pas son mépris pour la nouvelle équipe dirigeante du Rassemblement.
Pierre Frogier s'est depuis fait le chantre de la « rupture », à l'instar de [[Nicolas Sarkozy]] sur le plan national, avec le « système Lafleur », a voulu introduire plus de « démocratie interne » dans son parti en organisant notamment des « primaires » pour désigner les deux candidats aux législatives de [[Élections législatives de 2007 en Nouvelle-Calédonie|2007]], mais aussi en adoptant une attitude plus critique vis-à-vis de l'[[Accord de Nouméa]]. Il appelle alors à une renégociation de ce dernier, se dira même se sentir « totalement désengagé » de ce dernier [http://archives-lnc.sdv.fr/cgi/idxlist_audio?m1=Frogier&m2=d%E9sengag%E9&m3=&aaaammjj=20060601&aaaammjj2=20070619&amjg=20060601-20070619&amj1=&amj2=&rubrique=&a=lst] (ce qui provoquera alors une importante levée de bouclier chez tous les principaux signataires de l'accord, de [[Jacques Lafleur]] mais aussi de nombreuses autres figures du camp anti-indépendantiste dont les leader s de l'[[Avenir ensemble]] aux indépendantistes), estimant qu'une « lecture indépendantiste » de l'Accord a été privilégiée jusqu'à présent et s'opposant farouchement (à l'instar de [[Jacques Lafleur]] et du sénateur [[Simon Loueckhote]]) à la loi constitutionnelle (finalement adoptée en Congrès à Versailles fin février [[2007]]) proposant le gel du corps électoral aux seules personnes résidant en [[Nouvelle-Calédonie]] depuis avant [[1998]] pour les élections provinciales.
Investi par le [[RPCR|Rassemblement-UMP]] et par l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], il a été réélu au second tour des [[Élections législatives de 2007 en Nouvelle-Calédonie|législatives]] le [[17 juin]] [[2007]] pour la [[Deuxième circonscription de la Nouvelle-Calédonie|seconde circonscription]] avec 54,13 % des voix contre 30,38 % à son adversaire indépendantiste [[Charles Pidjot]]. Après cette élection, et sous l'impulsion de son parti national, du nouveau président de la République [[Nicolas Sarkozy]] et de son secrétaire d'État à l'Outre-mer [[Christian Estrosi]], un nouveau rapprochement est tenté entre Pierre Frogier et [[Harold Martin]]. Celui-ci aboutit à la signature d'un accord-cadre entre le [[RPCR|Rassemblement-UMP]] et l'[[Avenir ensemble]] visant ainsi à souder le camp anti-indépendantiste divisé. Du fait de cet accord, Pierre Frogier est élu président du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], l'assemblée délibérante du territoire, le [[31 juillet]] [[2007]] tandis que la présidence du [[Septième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Gouvernement]] revient à [[Harold Martin]]. Frogier est réélu le 22 juillet 2008 par 22 voix sur 54<ref>[http://www.tahitipresse.pf/index.cfm?snav=see&presse=24758 '' Nouvelle-Calédonie: P. Frogier réélu président du Congrès, félicitations de C. Vernaudon''], [[Tahiti Presse]], 23 juillet 2008.</ref>.
== Mandats ==
* 11/09/[[1977]] - 16/11/[[1978]] : élu à l'Assemblée Territoriale de la [[Nouvelle-Calédonie]]
* 16/11/[[1978]] - 16/06/[[1982]] : membre du Conseil de Gouvernement de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 23/11/[[1984]] - 23/08/[[1985]] : membre du Gouvernement de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 29/09/[[1985]] - 03/05/[[1988]] : élu au Congrès du Territoire de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 29/01/[[1987]] - 02/05/[[1988]] : président de la Région Sud et donc de fait membre du Conseil Exécutif de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 25/06/[[1987]] - 18/03/[[2001]] : maire de [[Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)]]
* 03/05/[[1988]] - 09/11/[[1988]] : membre élu du Conseil Exécutif de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 11/06/[[1989]] - 03/04/[[2001]] : élu à l'Assemblée de la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province]], 1{{er}} vice-président de cette Assemblée, et élu au Congrès du Territoire de la [[Nouvelle-Calédonie]]
* 01/07/[[1995]] - 05/07/[[1997]] : président du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès du Territoire de la Nouvelle-Calédonie]]
* 27/11/[[1996]] - 21/04/[[1997]] : député
* 03/04/[[2001]] - 10/06/[[2004]] : président du Gouvernement de [[Nouvelle-Calédonie]]
* 29/06/[[2004]] - 31/07/[[2007]] : membre du [[Cinquième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]] chargé du secteur du [[Commerce extérieur]] et du suivi des Relations extérieures et des Relations avec l'[[Union européenne]]
* Depuis le 2 juillet [[2005]] : président du [[Rassemblement pour la Calédonie dans la République|Rassemblement-UMP]]
* Depuis le 1er juin [[1997]] : député
* Depuis le 31 juillet [[2007]] : président du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie]]
== Voir aussi ==
=== Liens internes ===
* [[Rassemblement pour la Calédonie dans la République]]
* [[Jacques Lafleur]]
* [[Marie-Noëlle Thémereau]]
* [[Politique en Nouvelle-Calédonie]]
* [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie]]
* [[Deuxième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]]
* [[Troisième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]]
* [[Quatrième gouvernement de la Nouvelle-Calédonie]]
* [[Cinquième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]]
* [[Députés de la XIIe législature française]]
* [[Députés de la XIIIe législature]]
===Références===
<references/>
=== Liens externes ===
* [http://www.assemblee-nationale.org/12/tribun/fiches_id/1375.asp page de Pierre Frogier sur le site de l'Assemblée nationale]
* [http://www.gouv.nc/static/pages/gouvernement/Pierre_Frogier.htm biographie officielle sur le site du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]
* [http://www.rassemblement.nc/ site officiel du Rassemblement-UMP]
* [http://www.minorites.org/article.php?IDA=10154 article du Figaro sur son élection à la présidence du RPCR]
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur2=lightblue|icone=GouvNC.gif
|nom=[[Liste des présidents du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Président du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]]
|avant=[[Jean Lèques]]
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|période=[[3 avril]] [[2001]]-[[10 juin]] [[2004]]}}
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[[Catégorie:Personnalité du Rassemblement pour la République]]
[[Catégorie:Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire]]
[[Catégorie:Personnalité océanienne]]
[[Catégorie:Personnalité politique calédonienne]]
[[Catégorie:Ancien maire de la Nouvelle-Calédonie]]
[[Catégorie:Député de la Nouvelle-Calédonie]]
[[Catégorie:Naissance en 1950]]
[[en:Pierre Frogier]]