Pigeon biset
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{{Taxobox animal | Pigeon biset |Homing pigeon.jpg | ''Columba livia''}}
{{Taxobox phylum | Chordata }}
{{Taxobox sous-embranchement | Vertebrata }}
{{Taxobox classe | Aves }}
{{Taxobox ordre | Columbiformes }}
{{Taxobox famille | Columbidae }}
{{Taxobox sous-famille | Columbinae }}
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{{Taxobox binomial animal | Columba livia | [[Johann Friedrich Gmelin|Gmelin]], [[1789]] }}
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{{Taxobox fin}}
Le '''Pigeon biset''', '''''Columba livia''''' pour les scientifiques, est l'[[espèce]] qui comprend le '''pigeon [[domestication|domestique]]''' et la plupart des pigeons des villes mais qui subsiste également comme oiseau sauvage dans son milieu naturel original : les falaises et autres milieux rocheux. C'est un [[phénotype]] domestique différent du phénotype sauvage.
C'est un [[oiseau]] de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Columbidé]]s. L'[[espèce]] (''Columba livia'') a donné naissance à de nombreuses [[race]]s élevées pour la chair, l'ornement ou la course ([[pigeon voyageur]]).
==Domestication==
Le pigeon est domestiqué depuis la préhistoire. Les [[colombier]]s de l'époque romaine, cités par [[Pline l'Ancien]] dans son ''[[L'Histoire naturelle|Histoire Naturelle]]'' ont pour l'essentiel disparu, mais les colombiers européens construits du [[Moyen Âge]] au {{s-|XIX|e}} constituent encore à eux seuls un patrimoine architectural, d'une variété de formes et de décorations qui n'a pas d'équivalent pour les [[basse-cour]]s ou autres bâtiments d'élevage, hormis les écuries.
===Pigeon messager===
{{Article détaillé|pigeon voyageur}}
Le pigeon a en effet connu d'importantes fonctions commerciales et militaires, jouant jusqu'en 1918 un rôle important, voire essentiel pour la transmission des messages stratégiques. Il semble d'ailleurs que les Chinois, les Égyptiens, les Perses, et les Grecs aient très tôt appris à profiter de l'instinct remarquable qui ramène au pigeonnier le pigeon domestiqué. Les pigeons voyageurs sont ainsi devenus vecteurs et porteurs d'importants messages qui ont changé le cours de campagnes militaires, d'histoires d'amour ou du pouvoir et des complots. Ils ont aussi été utilisés pour le commerce et pour la spéculation financière.
Des esclaves ou serviteurs, puis des soldats spécialisés ont été affectés à l'élevage, aux soins et au transport des pigeons messagers. Pour abriter et élever ses pigeons, l'[[empire romain]] a construit de nombreux et énormes pigeonniers pouvant abriter 4000 à 5000 pigeons chacun. Les messages pouvaient être codés, ou c'est simplement le pigeon qui pouvait porter un objet (ruban coloré) ou être lui-même teint pour annoncer une nouvelle. Au siège de [[Modène (Italie)|Modène]] par [[Marc Antoine]], en [[-43|43 avant J.-C.]], le [[Aulus Hirtius|consul Hirtius]] est réputé pour avoir fait parvenir à [[Decimus Junius Brutus Albinus|Decimus Brutus]], commandant de la ville, un message attaché au cou d'un pigeon auquel Decimus Brutus a répondu par un message attaché à la patte d'un autre pigeon. Pline l'Ancien dans son ''Histoire Naturelle'' évoque la moindre utilité des remparts, sentinelles et sièges alors qu'on {{citation|peut faire parvenir des nouvelles à travers l'espace}}.
Les croisés ont voyagé avec un véritable service rapide, aéropostal avant l'heure, assuré par des pigeons. Les [[pirate]]s et [[corsaire]]s en auraient utilisés.
Une difficulté du système est qu'il faut posséder des pigeons élevés dans le pigeonnier du destinataire. Il peut également arriver que le pigeon meure en route, éventuellement sous les serres du [[faucon]] dressé à la chasse, c'est pourquoi les messages importants étaient envoyés en plusieurs copies par différentes pigeons.
Après les [[pigeons de la guerre de 1870]], le [[pigeon de 1914-1918]] a encore joué une fonction importante, mais qui s'est presque éteinte avec le développement des transmissions par voies électriques ([[télégraphe]], [[téléphone]]) puis [[hertzien]]nes ou mixtes, liées au réseau [[Internet]] ou au [[Téléphonie mobile|téléphone portable]]. Néanmoins on peut citer le « ''Project Pigeon'' » ([[Projet Pigeon]]) qui lors de la Seconde Guerre mondiale, était destiné à utiliser des pigeons dressés pour guider un [[missile]]. De nombreuses armées entretiennent toujours un petit nombre de pigeons voyageurs, qui servent aussi parfois au sauvetage (en mer par exemple).
Lors de la [[révolution industrielle]], il est au {{s-|XIX|e}} devenu un animal de concours choyé par de nombreuses associations colombophiles (environ 10 000 adhérents pour la seule région [[Nord-Pas-de-Calais]] en [[France]] à la fin du {{s-|XX|e}}, et autant de l'autre côté de la frontière).
==Les pigeons des villes==
Des pigeonniers militaires, seigneuriaux ou d'abbayes, puis des élevages amateurs, en particulier de [[Pigeon voyageur|pigeons voyageurs]], le pigeon a colonisé les villes. Il y est maintenant un hôte caractéristique, et ses populations denses et sédentarisées posent parfois problème. [[Commensalisme|Commensal]] de l'Homme, il doit depuis quelques décennies affronter la concurrence croissante des [[étourneau sansonnet|étourneaux sansonnets]] et des [[laridés]] ([[mouette]]s, [[goéland]]s…) qui ne partagent cependant pas tout à fait sa [[niche écologique]].
===Espèces===
Les pigeons de ville sont pour la plupart des [[pigeon biset|pigeons bisets]], (90 % à [[Paris]]) les autres espèces étant le [[Pigeon ramier]] et le [[Pigeon colombin]]. On trouve aussi de plus en plus la [[Tourterelle turque]], plutôt dans les parcs, et en milieu semi-urbain ou péri-urbain, cette dernière n'est pas classée comme nuisible.
Les pigeons bisets nichent dans des cavités de bâtiments. Leurs populations sont issus principalement sinon exclusivement d'animaux d'élevage ayant échappé au contrôle de l'Homme (phénomène de [[Marronnage (animaux)|marronnage]]). Ceci est mis en évidence par leurs [[phénotype]]s variés qui reflètent fréquemment des caractères sélectionnés chez certaines races domestiques (coloris blanc, roux, pigeon cravaté…). Certains sujets montrent cependant un phénotype tout à fait sauvage.
Les autres espèces sont issues de populations sauvages qui ont colonisé le milieu urbain.
Le pigeon ramier est de plus grande taille et niche dans les arbres des parcs et jardins.
==== Sous-espèces ====
* ''[[Columba livia dakhlae]]'' Meinertzhagen, 1928
* ''[[Columba livia gaddi]]'' (Zarudny & Loudon, 1906)
* ''[[Columba livia gymnocycla]]'' G. R. Gray, 1856
* ''[[Columba livia intermedia]]'' Strickland, 1844
* ''[[Columba livia livia]]'' Gmelin, 1789
* ''[[Columba livia neglecta]]'' Hume, 1873
* ''[[Columba livia palaestinae]]'' Zedlitz, 1912
* ''[[Columba livia schimperi]]'' Bonaparte, 1854
* ''[[Columba livia targia]]'' Geyr von Schweppenburg, 1916
===Perception par les citadins===
[[Image:DSCN0178.JPG|thumb|right|250px|Pigeon et fientes sur buste à [[Bordeaux]]]]
[[Image:Bangkok-SA8.jpg|thumb|right|250px|Pigeons de ville à [[Bangkok]] en zone à risque de grippe aviaire depuis 2003]]
Les pigeons de ville sont diversement appréciés. Leur présence ancienne fait qu'ils font souvent partie de la tradition d'un lieu, comme la [[place Saint-Marc]] à [[Venise]]. Un certain nombre d'habitants y sont attachés, prennent plaisir à les nourrir ou à les observer, tandis que d'autres développent une aversion voire une phobie à leur égard.
La montée du risque [[Pandémie|pandémique]] lié au virus [[H5N1]] de la [[grippe aviaire]] de [[2003]] à [[2006]] a justifié dans de nombreux pays une interdiction de nourrir les pigeons. En [[Indonésie]], après des épisodes de mortalité de pigeons, certains groupes de pigeons ont été abattus et brûlés. Sachant qu'un oiseau malade peut contaminer par ses excréments et son sang, les tirer au fusil n'était probablement pas la meilleure solution. Il aurait mieux fallu les piéger ou les endormir avec des appâts traités. En France en 2005, les rassemblements d'oiseaux ou leur vol en liberté ont été interdits, avec certaines dérogation pour les pigeons.
Certaines métropoles interdisent de nourrir les pigeons, sauf en cas d'élevage.
==== Nuisances ====
Le ''pigeon de ville'' et principalement le biset (100 000 à [[Paris]]), est responsable de nombreux maux et [[nuisance]]s :
* émission de fientes (odeurs) et de particules allergènes ;
* transport et transmission de [[maladie]]s ([[bactérie]]s, [[Parasite (biologie)|parasite]]s, [[virus]], dont, ''a priori'' rarement, celui de la [[grippe aviaire]]). La crainte de maladies transmises par des pigeons n'est pas nouvelle : En [[1714]], selon les chroniqueurs de l'époque, les pigeons de Paris ont été décimés par une maladie nommée « ''petite vérole'' ». On a décidé de tuer tous les survivants, croyant {{citation|qu’ils transportaient le virus chez les Hommes et les [[Mouton|brebis]]}}. [[Jean Blancou]] estime rétrospectivement qu'il pourrait s'agir d'un cas de grippe aviaire ;
* leurs nids sont réputés attirer [[rat]]s et [[insecte]]s, lesquels pourraient également transmettre des maladies ;
* nuisances sonores sur les toits des [[maison|habitations]] ;
* dégradation des monuments par l'acidité des fientes et la salissure.
==== Contrôle de la population ====
Diverses méthodes de contrôle de sa population sont utilisées en ville :
* [[empoisonnement]] ;
* chasse, piégeage au filet (cela est de moins en moins utilisé car dangereux et mal perçu par les habitants) ;
* introduction ou protection de [[rapace]]s ;
* mise en place de [[pigeonnier]]s dans lesquels il est plus facile d'attirer les pigeons et d'en contrôler la [[natalité]] et la santé ;
* [[Stérilisation (chirurgie)|stérilisation]] de pigeons, via chirurgie vétérinaire ou chimique avec de la nourriture.
== Élevage ==
''Voir [[pigeonnier]]''
==Voir aussi==
===Liens internes===
* [[Pigeons de la guerre 1914-1918]]
* [[Pigeon]] | [[Pigeon voyageur]]
=== Liens externes ===
{{Wiktionnaire|pigeon|pigeon}}
{{Son|Cri du pigeon|Pigeon.mp3}}
* {{fr}} [http://www.museedelaposte.fr/Presse/documents/DPpigeonvole.pdf ''Histoire de la poste''] {{pdf}}
* {{fr}} [http://www.liberation.fr/vous/211571.FR.php Article de ''Libération'' sur la polémique que déclenche le pigeon en ville]
*{{lien web|url=http://asso.nordnet.fr/messager/index.htm|titre=Le pigeon voyageur}}, site très complet sur le pigeon biset
=== Références ===
* {{Zoonomen|colu|Columbiformes|Columba livia}}
* {{Faunaeur|97002|''Columba livia'' }}
* {{ITIS|177071|''Columba livia'' Gmelin, 1789 }}
* {{ADW|Columba_livia|''Columba livia'' }}
* {{NCBI|8932|''Columba livia'' }}
* {{IUCN|48701|''Columba livia'' Gmelin, 1789 }}
* {{GISD|1052|''Columba livia'' Gmelin, 1789}}
{{Lien BA|en}}
[[Catégorie:Animal domestique]]
[[Catégorie:Oiseau (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Columbinae]]
[[bg:Скален гълъб]]
[[bs:Golub pećinar]]
[[da:Klippedue]]
[[de:Felsentaube]]
[[eml:Pizån]]
[[en:Rock Pigeon]]
[[eo:Kolombo]]
[[es:Columba livia]]
[[fi:Kesykyyhky]]
[[hr:Golub pećinar]]
[[hu:Szirti galamb]]
[[id:Merpati Karang]]
[[it:Columba livia]]
[[ja:カワラバト]]
[[lt:Naminis karvelis]]
[[nl:Rotsduif]]
[[nn:Klippedue]]
[[no:Klippedue]]
[[nv:Hasbídí]]
[[pl:Gołąb skalny]]
[[pt:Pombo-comum]]
[[ru:Сизый голубь]]
[[su:Japati]]
[[sv:Klippduva]]
[[tr:Kaya güvercini]]
[[zh:原鸽]]