<page> <title>Pigeons de la Première Guerre mondiale</title> <id>814607</id> <revision> <id>31586011</id> <timestamp>2008-07-15T01:46:48Z</timestamp> <contributor> <username>Bernadette1</username> <id>358780</id> </contributor> <comment>/* Voir aussi */</comment> <text xml:space="preserve"><!-- sous-article de pigeon--> {| style="margin-top:3px; margin-bottom:3px; margin-left:{{{margin-left|1em}}}; border: 1px #aaa solid; border-collapse: collapse; float:{{{float|right}}}; clear:right; font-size:90%;" | style="background: #ececec; padding: 0 5px 0 5px;" | ''Sous-article d'un [[taxon]] biologique'' |- | style="background:#CC6666; text-align:center; color:white; font-weight:bold"|<font color="white">Article principal :</font> |- | style="background: #ffffff; padding: 0 5px 0 5px;" | *Nom : [[pigeon biset]] *Nom latin : ''[[Columba livia]]'' |- | style="background:#868686; text-align:center; color:white; font-weight:bold"| |- | style="background: #ffffff; padding: 0 5px 0 5px;" | [[Image:Monument pigeons 1914 1918 4.jpg| center|250px]] |- | style="background: #ffffff; text-align:center; padding: 0 5px 0 5px;" | Détail du monument érigé à Lille<br /> en hommage aux pigeons messagers de 1914-1918 |- | style="background:#868686; text-align:center; color:white; font-weight:bold"|<font color="white">Sous-articles</font> |- | style="background: #ffffff; padding: 0 5px 0 5px;" | *[[Pigeon voyageur]] **[[Colombophilie]] **[[Pigeons de la guerre 1914-1918]] |- | style="background:#868686; text-align:center; color:white; font-weight:bold"|<font color="white"> Listes des autres espèces de pigeons</font> |- | style="background: #ececec; padding: 0 5px 0 5px;" | [[Columba]] |- |} <!--FIN de la boîte--> [[Image:Monument pigeons 1914 1918 1.jpg|thumb|right|Monument érigé à Lille en hommage aux pigeons messagers de 1914-1918]] [[Image:Monument pigeons 1914 1918 3.jpg|thumb|right|La colombophilie personnalisée par une femme debout entourée de pigeons]] [[Image:Monument pigeons 1914 1918 2.jpg|thumb|right|Un bouclier représente la résistance à l'ennemi qui prend la forme d'un grand serpent rampant]] [[Image:Charleroi-Au pigeon soldat.jpg|thumb|right|Monument : Au pigeon soldat. Situé à [[Charleroi]], [[Belgique]], dans le parc Astrid]] Durant la '''[[première Guerre mondiale|guerre de 1914-1918]]''', des '''[[pigeon voyageur|pigeons voyageurs]]''' ont été utilisés par les Français pour communiquer sur le front. Avant cela, lors du siège de [[Paris]] par les Allemands, les [[pigeons de la guerre de 1870]] ont permis au nouveau gouvernement évacué de continuer à communiquer efficacement avec la capitale. Suite à cette expérience, l'armée française, à [[Coëtquidan]] et [[Montoire]] a crée de nouveaux centres d'instruction [[colombophilie|colombophile]] militaire. Ceux-ci seront utiles et utilisés de [[1914]] à [[1919]]. Les pigeons n'apporteront pas d'avantages décisifs, car chacun des deux camps savaient que les [[pigeon]]s seraient utilisés par l'autre. Dix ans avant leur utilisation sur le champ de bataille, l'hebdomadaire ''Les nouvelles illustrées'' dans son n°38 du jeudi 12 février 1903, consacrait ainsi un article aux pigeons de guerre dans l'armée allemande, illustré de deux photographies. La [[Première Guerre mondiale]] a d'abord été caractérisée par la mobilité des troupes, qui se sont enlisées dès [[1915]] et pour 3 ans dans une guerre de position et de [[tranchée]]s. L'information et la désinformation sont alors devenues vitales et stratégiques, ainsi donc que les moyens de communication. Bien que ce soit l'époque du plein développement de la [[téléphonie]], il était fréquent que des unités soient isolées ou que des messages doivent être envoyés rapidement sur de grandes distances. Pour cela, les deux camps utiliseront largement les [[pigeon voyageur|pigeons voyageurs]] qu'ils élèveront et transporteront dans des unités mobiles de campagne, camions spéciaux se déplaçant au gré des besoins sur différents fronts.. L'occupant allemand veille à interdire aux civils des zones occupées le lâcher de pigeons. Ainsi, dès décembre 1915, dans le nord de la France, pays des coulonneux et occupé, le ''Bulletin de Lille'' de la semaine suivante rappelle aux Lillois qu'il est interdit, sous [[peine de mort]], de lâcher des pigeons voyageurs, et précise que les personnes « qui trouveraient des pigeons voyageurs (...) sont tenues de les remettre à l'autorité militaire la plus proche, faute de quoi elles seront suspectées d'espionnage et s'exposeront à des poursuites ; les infractions commises par négligence seront punies d'un emprisonnement pouvant atteindre 3 ans ou d'une amende pouvant s'élever jusqu'à {{formatnum:10000}} marks »<ref>''Actes de l'autorité allemande'', ''[http://www.gutenberg.org/files/16388/16388-h/16388-h.htm Bulletin de Lille]'' n° 115, 19 décembre 1915.</ref>. Un [[bus à impériale]] de [[Berliet]] (dit Araba) fut transformé en [[Colombier (édifice)|pigeonnier]] roulant. Le bas de caisse contenait une réserve de grain et d'eau, ainsi qu'un logement pour le soigneur, et le haut du véhicule constituait le pigeonnier. En [[1916]], les alliés fabriquent aussi en France seize pigeonniers sur remorque. Les pigeons ont principalement été utilisés par les unités au sol, mais parfois aussi lançés à partir d'avions ou de navires. == Reconnaissance de la France == Ces pigeons-soldats faisaient l'objet d'une attention toute particulière. Ainsi, ces pigeons-héros ont aussi leur monument, érigé près de l’entrée la citadelle fortifiée de [[Lille]], dans une région éminemment colombophile, à l’entrée du Champ de Mars. Certains monuments aux morts évoquent aussi le pigeon messager. Exposés aux mêmes dangers et risques que les hommes, certains ont été décorés comme des soldats. Ce fut le cas du célèbre ''Vaillant'' (matricule 787.15), dernier pigeon du [[fort de Vaux]], lâché le 4 juin 1916 à 11h30 pour apporter à [[Verdun (Meuse)|Verdun]] un ultime message du [[Commandant Raynal]]. Il a eu le privilège d'être cité à l'[[ordre de la Nation]] (un fac-similé de cette distinction est conservé au colombier militaire du [[Mont Valérien]]) pour avoir transporté au travers des fumées toxiques et des tirs ennemis le message suivant : <blockquote>« Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. Signé : Raynal. »</blockquote> Gravement intoxiqué par les [[arme chimique|gaz de combat]], le pigeon est arrivé mourant au colombier. Dans son livre ''Lorette, une bataille de 12 mois, octobre 1914 - septembre 1915'', le capitaine René écrit : <blockquote>« Une unité de chasseurs à pied, engagée à fond, s'est trouvée en pointe et coupée des autres unités. Tous les moyens pour aviser le commandement de cette situation étaient fauchés par les bombardements ou le tir des mitrailleuses. Le téléphone était coupé et la liaison optique impossible en raison de la fumée des éclatements. C'est alors que les chasseurs qui avaient emportés quelques pigeons voyageurs obtinrent de les lâcher avec le message suivant : "Sommes sous le Souchez. Subissons lourdes pertes, mais le moral est très élevé. Vive la France !" Du colombier, le message fut transmis à l'artillerie qui allongea le tir, protégeant ainsi nos chasseurs d'une contre-attaque allemande. Ainsi Souchez fut libéré. »</blockquote> == Pigeons & grippe == On peut rétrospectivement se demander si le pigeon-soldat n'a pas joué un rôle dans la diffusion de la [[grippe espagnole]], qui semble s'être particulièrement développée dans les tranchées et parmi les armées, dès 1917 peut-être selon certains indices, dans le [[Pas-de-Calais]] dans le camp d'entrainement anglais d'[[Etaples]]. == Voir aussi == * [[Pigeons de la guerre de 1870]] * [[Pigeon voyageur]] * [[Colombophilie]] * [[Première Guerre mondiale]] * [[8e régiment de transmissions|Section colombophile de l'armée de terre]] * [[Colombe domestique]] ==Références== <references /> {{Portail Première Guerre mondiale}} [[Catégorie:Première Guerre mondiale]] [[Catégorie:Colombophilie]]</text> </revision> </page>