Port de Caraquet 2727437 31181558 2008-07-01T03:23:47Z 76.65.176.89 /* Bâtiments */ +savonnerie {{Infobox Quartier canadien | nom = Port de Caraquet | image = Port de Caraquet 6.JPG | texte = | type = Fait partie du quartier #3 | quartier = | arrond = | ville = [[Caraquet]] | prov = {{NB}} | fond = <small>Probablement [[Gabriel Giraud]]</small> | datefond = début du {{s|XVIII|e}} | const = | maire = | dates = | web = http://www.portcaraquet.ca/ | lat = 47.79472222 | long = -64.92888889 | km² = | pop = moins de 100 | date-pop = 2006 | dens = | gent = | lang = [[Français]] | intérêts = [[Boîte-Théâtre]], [[École des pêches du Nouveau-Brunswick]], [[Musée acadien de Caraquet]] }} Le '''port de Caraquet''' (aussi appelé ''quai de Caraquet'') est un quartier de la ville de [[Caraquet]], au [[Nouveau-Brunswick]] ([[Canada]]). Utilisé depuis plus de deux siècles, le port est au centre de l'économie et de l'histoire de la région. C'est l'un des principaux [[Port (marine)|port]] de [[Pêche (halieutique)|pêche]] de la province. Le port est également, de nos jours, un haut lieu du tourisme et de la culture. == Situation == [[Image:Carte topo Caraquet.svg|thumb|left|200px|Le port est situé à l'est du centre-ville.]] La ville de Caraquet est construite sur un plateau bordant la [[baie de Caraquet]] qui communique à l'est avec la [[baie des Chaleurs]]. La plupart du littoral est composé de pentes ou de falaises atteignant par endroit une quinzaine de mètres de haut. Seulement quelques endroits sont accessibles par la mer, principalement où la [[Petite Rivière Caraquet]] et les ruisseaux à Brideau et à Chenard, se déversent dans la baie. La mince bande de basses terres situées entre ces deux derniers était donc un endroit de choix pour construire un port, d'autant plus que c'est l'un des premiers endroit accessible après le [[Népisiguit|fleuve Népisguit]], à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest, les [[Caps (Nouveau-Brunswick)|Caps]] empêchant tout accès sur une bonne partie de la côte<ref name="History of Caraquet and Pokemouche">{{en}} William Francis Ganong, ''The history of Caraquet and Pokemouche'', New Brunswick Museum, Saint-Jean, 1948.</ref>. Le boulevard Saint-Pierre, la [[Route 11 (NB)|route 11]], passe à côté du port. À l'ouest, l'avenue du Carrefour relie les différentes installations jusqu'à l'est, où elle rejoint la rue du Quai. == Histoire == === Origines === La situation particulière du lieu fait qu'il est utilisé depuis des siècles. Les [[Micmacs]] se servirent de l'endroit comme raccourci pour se rendre de la [[baie des Chaleurs]] à la [[baie Saint-Simon]] et y avaient un campement<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. Les [[Viking]]s seraient les premiers européens à avoir visité la région, au {{s|XI|e}}, mais des pêcheurs [[basques]], [[Bretagne|bretons]] et [[Normandie|normands]] y venaient fréquemment à partir du {{s|XIII|e}}<ref name="Grand Shippagan">{{fr}} Donat Robichaud, ''Le Grand Shippagan'', 1976. p. 33-37</ref>. Des marchands de [[Bordeaux]] établirent un poste de pêche à [[Miscou]] en [[1619]], et à la même époque, le gouverneur [[Nicolas Denys]] faisait du commerce dans la région<ref name="bribes">{{fr}}Corrine Albert-Blanchard, ''Caraquet : quelques bribes de son histoire'', Comité du centenaire de Caraquet, Caraquet, 1967</ref>. Quatre familles bretonnes et normandes, dont celle de [[Gabriel Giraud]], s'établirent à Caraquet à partir des [[années 1720]]. Il vivaient plus loin à l'est mais se servaient probablement de l'endroit, car [[Gamaliel Smethurst]], dans son périple vers le [[fort Beauséjour]], rencontra là Gabriel Giraud un matin de novembre [[1761]]<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. Un village centré sur le port se développa à partir de [[1757]]<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. La population dut s'exiler en [[1761]] à la suite du [[raid de Roderick MacKenzie]] mais revint graduellement quelques années plus tard<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. En effet, [[Raymond Bourdages]], de [[Bonaventure (ville)|Bonaventure]], exploitait un poste de pêche à Caraquet aux environs de [[1763]]<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. === Contrôle de la pêche === Jusqu'au début du {{s|XIX|e}}, l'industrie de la pêche était peu développée, étant pratiquée avec l'agriculture pour la subsistance. La compagnie [[Jersey|jersiaise]], ''[[Charles Robin|Robin, Jones & Whitman]]'', construisit un port à la pointe à Brideau en [[1838]]. Cette entreprise prit de l'expansion jusqu'en [[1875]] où ses installations comptaient un quai et plus de vingt édifices. Le marchand d'origine [[Anglais (peuple)|anglaise]], [[Robert Young (politicien)|Robert Young]], construisit un autre port en [[1850]], celui-là à l'embouchure du ruisseau à Chenard. Ils possédaient également des magasins et autres édifices situés sur le boulevard Saint-Pierre, juste en haut du port. Ceux-ci contrôlèrent l'économie et la politique de la ville pendant quelques décennies<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>{{,}}<ref name="1961-1981">{{fr}} Clarence LeBreton et Bernard Thériault, ''Caraquet, 1961-1981, Du plus long village du monde à la plus longue rue des Maritimes'', Caraquet, 1981.</ref>. [[Image:Affaire Louis Mailloux.svg|thumb|left|200px|Le port au centre de l'affaire Louis Mailloux.]] Le port joua un rôle central durant les émeutes de janvier [[1875]], au point fort de ce qui allait devenir l'[[affaire Louis Mailloux]]. Les pêcheurs de Caraquet étaient alors très appauvris par la méthode de paiement des compagnies qui les payaient avec des [[jeton]]s pouvant seulement être échangés à leur magasins. Les compagnies donnaient uniquement de quoi survivre au pêcheur et pas assez pour s'émanciper. Cette situation, mêlée à différentes manigances et au mécontentement causé par la loi 87 votée en [[1871]] et qui visait à réformer l'éducation, causèrent un soulèvement d'un partie de la population. Le [[15 janvier]], une foule en colère se rendit au magasin et à la résidence de [[Robert Young (politicien)|Robert Young]] dans l'est du port, en haut des falaises. Ce dernier étant alors à Fredericton, ils terrifièrent sa femme qui envoya un télégramme à son mari, l'avertissant qu'ils veulent le tuer et brûler les comptes et hypothèques. Suite à cet événement, Robert Young fit venir la police et l'armée à Caraquet pour mater l'émeute. Les 14 personnes arrêtées après la fusillade du [[27 janvier]] furent emprisonnées dans le même magasin<ref>{{fr}} Clarence LeBreton, ''La Révolte acadienne - 15 janvier 1875'', Moncton, Éditions de la Francophonie, 2002 {{ISBN| 2923016033}}</ref>. === Marché et technologies === [[Image:Port de Caraquet 4.JPG|thumb|200px|Les installations de la Compagnie Young peu après leur rachat, en 1905.]] À partir des [[années 1870]], le port de Caraquet fut aussi utilisé pour exporter le bois vers l'[[Angleterre]]<ref name="étude huîtres">{{Lien web |url=http://www.maritimeawards.ca/OMRN/caraquet.html |titre=La gestion intégrée de la Baie de Caraquet : succès du processus et résultats |auteur=Omer Chouinard et Jean-Paul Vanderlinden |année=2003 |éditeur= OMRN|consulté le=11 mai 2008 }}</ref>. D'autres marchandises furent expédiées, principalement du poisson. Les marchandises importées étaient surtout le [[Sel alimentaire|sel]]<ref name="Nicolas Landry">{{fr}} Nicolas Landry, ''Éléments d'histoire des pêches, La Péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick, 1890-1950'', Sillery, Éditions Septentrion, pp. 178-180 {{ISBN|2894484437}}</ref>. La présence d'un [[Consulat (diplomatie)|consulat]] de [[Norvège]] à Caraquet au {{s-|XIX|e}} témoignait de l'importance du commerce. Des [[paquebot]]s accostaient de temps à autre au port<ref name="Nicolas Landry"/>. À partir de la fin du {{s|XIX|e}}, la [[réfrigération]] révolutionna la pêche et le commerce du poisson. Le gouvernement fédéral créa un programme d'aide pour l'implantation de glacières à boëtte<ref>Une boëtte désigne un [[appât]] utilisé pour la pêche en mer</ref>. La ''Fishermen's Bait Association'' de Caraquet, le premier groupe du genre dans la province, fut incorporée en [[1903]] et le premier entrepôt frigorifique du port est construit en [[1906]]<ref name="Nicolas Landry"/>. Une usine fut construite en [[1939]] par la compagnie américaine Gorton Pew du côté sud du boulevard, en face du quai Young. Cette compagnie allait représenter un autre débouché pour les produits de la pêche<ref name="Nicolas Landry"/>. Elle apprêtait surtout des filets congelés de [[morue]] ou de [[sole]], et plus tard surtout de la [[crevette]] et du [[hareng]]<ref name="carapro">{{Lien web |url=http://www.capacadie.com/AcadieNouvelle/2007/12/4/Caraquet_994.cfm |titre= Carapro ne sera pas démolie |auteur= |année=4 décembre 2007 |éditeur= L'Acadie Nouvelle }}</ref>. Le gouvernement fédéral acheta le port de la compagnie Young en [[1902]]. Les installations furent améliorées en [[1905]]<ref name="History of Caraquet and Pokemouche"/>. À la même époque, une extension de la [[ligne Caraquet]] fut construite par le [[Canadien National]], passant par le vallon du ruisseau à Chenard jusqu'au boulevard. Cette extension avait été proposée dès [[1908]] par le député [[Onésiphore Turgeon]], mais n'avait pas porté fruit<ref>{{fr}}Clarence Lebreton, ''Le Caraquet Flyer'', Éditions du Fleuve, 1990 {{ISBN|2893720382}}</ref>. === Transformation === La concurrence nuit à la ''Compagnie Robin, Jones & Whitman'' et ses installations furent abandonnées en [[1958]]<ref name="1961-1981"/>. Le port subit de profondes transformations à partir de cette date, en particulier au lieu-dit du Marais situé entre les deux quais. Fondée en [[1959]], l'[[École des pêches du Nouveau-Brunswick|École des pêches]] emménagea quatre ans plus tard dans ses nouveaux bâtiments du port<ref name="1961-1981"/>. L'hôpital L'Enfant-Jésus ouvrit ses portes la même année, sur le site de la résidence du gérant de la compagnie Robin<ref name="1961-1981"/>. Le Musée acadien de Caraquet emménagea dans son nouvel édifice le [[26 août]] [[1967]]<ref name="1961-1981"/>. L'usine de [[textile]]s Cirtex fut construite en [[1974]]. Elle ferma après une longue grève mais marqua une nouvelle fois une baisse dans l'importance économique de la pêche<ref name="1961-1981"/>. En [[1978]], un [[Réfrigération|entrepôt frigorifique]] fut construit à [[Bas-Caraquet]]. Il brûla mystérieusement peu après son ouverture et fut reconstruit au port de Caraquet<ref name="village au soleil">{{fr}}J. Antonin Friolet, ''Caraquet, village au soleil'', Fredericton, 1978</ref>. Dans les [[années 1990]], des travaux de remblaiement permirent d'assécher le Marais et de gagner des terres sur la mer, pour la construction d'un [[port de plaisance]], du complexe récréo-touristique du Carrefour de la Mer et d'une promenade sur des [[jetée]]s. Les réservoirs de produits pétroliers de la compagnie [[Irving Oil]] se dressant sur une falaise en haut du port furent détruits durant la même décennie. À la suite de la crise du [[crabe]] des [[années 1980]] et du moratoire sur la pêche à la [[morue]] en [[1992]], le gouvernement fédéral créa la Stratégie du poisson de fond de l'Atlantique, un programme d'aide de 1,5 milliard [[Dollar canadien|$]] sur cinq ans pour aider à en contrer les conséquences économiques. Un centre ''Extravacances'' fut construit en [[1997]] pour un coût de {{formatnum:300 000}}$, provenant de ce programme<ref>{{fr}} [http://www.acoa-apeca.gc.ca/f/media/press/press.shtml?416 APECA - 24 juin 1996 - Nouveau Centre EXTRAVACANCES dans la Péninsule acadienne]</ref>. En [[2003]], l'usine Carapro, l'ancienne Gorton Pew, ferma ses portes<ref name="carapro"/>. Voulant profiter du décor maritime de la ville, la société américaine Super 8 a construit un hôtel de 60 chambres en [[2003]]. Ces travaux se sont révélés difficiles à causes des vestiges des installations de la ''Compagnie Robin'' enterrés durant la construction du Carrefour de la Mer<ref>{{fr}} [http://www.capacadie.com/acadienouvelle/2002/12/18/Des_vestiges_162.cfm L'Acadie Nouvelle - 18 décembre 2002 - Des vestiges du passé gênent la construction d’un hôtel à Caraquet]</ref>{{,}}<ref name="décoration hôtel">{{fr}} [http://www.capacadie.com/acadienouvelle/2002/11/5/Hotel_de_luxe_554.cfm L'Acadie Nouvelle - 5 novembre 2002 - Hôtel de luxe: début des travaux préparatoires à Caraquet]</ref>. == Gestion et services == De [[1937]] à [[1961]], la Chambre de Commerce de Caraquet reçut le contrôle du port. Après [[1961]], la municipalité gérait conjointement le port avec la Chambre de Commerce. En [[1967]], le port perdit son statut commercial. Après l'envoi en [[1986]] d'une délégation à [[Ottawa]] pour y rencontrer le ministre [[Tom Siddon]], le Comité du Port de Caraquet Inc. fut créé le {{date|8|décembre|1987}}. C'était le second du genre au Canada. Ses fondateurs sont Germain Blanchard, Gérard Saint-Cyr, [[Apollo III|Roméo Michon]], Claude Lebouthillier, Martin J. Légère et Valmond Chiasson. Il est composé de membres du conseil municipal, de la chambre de commerce, de pêcheurs et de propriétaires d'entreprises reliées au port. Le Comité a servi de modèle à plusieurs autres villes portuaires<ref>{{fr}} [http://www.portcaraquet.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=23&Itemid=40 Port de Caraquet - Le comité]</ref>. Le Comité du port de Caraquet ainsi que les entreprises locales offrent la plupart des services nécessaires, que ce soit pour l'achat ou la réparation du matériel, l'approvisionement ou le nettoyage. Un [[chantier naval]] est situé dans le village limitrophe de [[Bas-Caraquet]]. La navigation et le sauvetage sont assurée par la station maritime de la [[Garde côtière canadienne|garde côtière]] à [[Shippagan]], appuyée par la brigade des pompiers volontaires de Caraquet—Bas-Caraquet<ref>{{fr}} [http://www.ville.caraquet.nb.ca/Pompier.cfm Ville de Caraquet - Brigade des pompiers]</ref>. == Éléments du port == === Bassins et quais === [[Image:Port de Caraquet 8.JPG|thumb|300px|Le port de plaisance, le centre ''Extravacances'' (jaune), le Carrefour de la Mer (blanc) et le ''Jos-Frédéric''.]] Le [[port de pêche]] comporte trois bassins, numérotés de 1 à 3. Il comporte un quai central principal en forme de « T ». Sa façade d'amarrage est longue de 260 mètres. Le quai ouest, long de 85 mètres, forme le bassin #2 tandis que le quai est forme le bassin #3. Le bassin #3 est doté d'un poste d'approvisionnement en carburant. Le port peut accueillir des bateaux mesurant jusqu'à 135 mètres de long, et ayant un [[tirant d'eau]] jusqu'à 6,22 mètres<ref>{{fr}} [http://www.portcaraquet.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=19&Itemid=36 Port de Caraquet - Fiche technique]</ref>. Dans le bassin #1, à l'ouest, se trouve le [[port de plaisance]], qui comporte deux quais et une rampe de mise à l'eau. Il y a un autre bassin encore plus à l'ouest qui comporte un seul quai. Une promenade sur les [[jetée]]s offre un point de vue sur le port, la ville, la baie et la [[Gaspésie]]. === Bâtiments === [[Image:Port de Caraquet 3.JPG|thumb|left|200px|Les édifices de l'ouest du port, vue des jetées. Au premier plan, au millieu, le Musée acadien. À droite de celui-ci, l'hôtel Super 8. En arrière de l'hôtel, l'école des Pêches du Nouveau-Brunswick. L'édifice jaune dont ont voit la cheminée au dessus de l'hôtel est l'hôpital l'Enfant-Jésus.]] Au centre du port de pêche se trouvent les usines de transformation de [[poisson]] des industries ''Belle-Baie'' et de la compagnie [[japon]]aise ''Ichiboshi'', spécialisée dans le crabe. Il y a également une usine de glace. À côté du quai ouest se trouve la [[Capitainerie (port)|capitainerie]]. Dans l'édifice Carapro se trouve toujours une [[poissonnerie]]. L'ancienne usine sert maintenant d'entrepôt. Le port est aussi un haut lieu de la culture caraquetoise. On y retrouve l'[[École des pêches du Nouveau-Brunswick]], un établissement offrant des formations reliées à la pêche et à la navigation. Le [[CCNB-Péninsule acadienne]] y donne aussi certains autres cours professionnels ou formations aux adultes. Il y a également une piscine intérieure ouverte au public. Le [[Musée acadien de Caraquet]] expose des objets variés sur l'histoire de la région. Le [[Théâtre populaire d'Acadie]] présente certaines de ses œuvres à la [[Boîte-Théâtre]]. Le Bot'à Chanson est une attraction particulière. Accosté dans la marina, le ''Jos-Frédéric'' est une salle de spectacle flottante où l'ont peut assister à un concert du musicien [[Donat Lacroix]]. Le Carrefour de la Mer est un complexe récréo-touristique. Il comprend une grande salle de spectacle avec scène intérieure et extérieure, un restaurant, une cantine, une boutique de souvenirs, une savonnerie artisanale et un centre d'information touristique (le ''centre Extravacance''). Sur le boulevard Saint-Pierre, en haut de la pente au sud du port, se trouvent des commerces et quelques dizaines de résidences. Sur la rue des Robin se localise un bureau de [[Pêches et Océans Canada]]. Un bâtiment intéressant, au numéro 26 de la même rue, est la maison du Capitaine Albert, qui est un site historique municipal depuis [[2006]]. Elle fut construite aux environs de [[1870]] pour Polycarpe Albert, capitaine et charpentier. Elle a aussi servi d’école pendant plusieurs années. L'édifice est considéré comme un exemple de l'architecture [[Architecture néoclassique|néo-classique]] caraquetoise. La maison est recouverte de bardeaux de cèdres peints en bleu. Le port comporte deux [[phare]]s, ou imitations de phare, soit celui de l'hôtel et celui du Carrefour de la mer. Les plans de l'hôtel furent modifiés pour respecter l'architecture locale. Les murs sont recouverts de [[bardeau]]x de [[cèdre]]<ref name="décoration hôtel"/>. Il y a également celui de la plage Foley, visible à partir de la promenade. === Autres === [[Image:Statue Caraquet 1.JPG|thumb|150px|Une sculpture.]] Le port ne comporte pas de monuments importants, mais on retrouve plusieurs statues de bois le long de la promenade des digues. Dans le parc du Carrefour de la mer se trouvent un [[mini-golf]] et des jeux pour enfants. Deux bateaux permettent aux visiteurs de faire une croisière dans la [[baie de Caraquet]] ou de pêcher. == Industrie de la pêche == Le port de Caraquet est le deuxième dans la province en terme d'achalandage et de débarquements<ref name="coup d'œil">{{fr}}{{pdf}} ''[http://www.ville.caraquet.nb.ca/images/coupdoeil_v13n2.pdf Coup d'oeil]'', vol. 13 {{numéro}}2, juin-août 2008, Ville de Caraquet.</ref>. La pêche occupe 23% de la main-d'œuvre dans la [[péninsule acadienne]]. La région de Caraquet, incluant les ports de [[Bas-Caraquet]], [[Anse-Bleue]] et [[Grande-Anse]], comptait, en 1998, 450 pêcheurs et 1295 employés d'usines de transformation. Au début des années 2000, il y avait en moyenne 150 employés dans les industries de fabrication et de réparation de matériel maritime. Seules les régions de [[Shippagan]], des îles de [[Île de Lamèque|Lamèque]] et de [[Miscou]] comptent plus d'emplois dans le domaine maritime. De plus en plus d'usines de transformation ferment dans la région, en raison de la baisse des stocks de poissons, à l'arrivée de différentes technologies et à la compétition entre les différentes entreprises. Malgré la baisse de population et les difficultés de l'industrie de la pêche, les Caraquetois ont su préserver la tradition maritime de la ville et réduire l'[[exode rural]]<ref>{{fr}}{{pdf}} [http://capa.peninsuleacadienne.ca/cartes_et_plans/etude_Caraquet.pdf Étude de Caraquet par la CAPA]</ref>. Le port sert rarement pour le commerce, un bateau y a accosté en [[2006]] pour embarquer des réservoirs<ref>{{fr}} [http://www.portcaraquet.ca/index.php?option=com_content&task=blogsection&id=5&Itemid=37 Port de Caraquet - Nouvelles]</ref>. Les différents bateaux du port servent pour la [[Pêche (halieutique)|pêche]] côtière, semi-hauturière et hauturière<ref>{{fr}} [http://www.portcaraquet.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=21&Itemid=38 Port de Caraquet - Historique]</ref>. De nombreux bateaux de la région ont la particularité de ne pas être dotés de canot de sauvetage mais bien de capsules de survie, fabriquées par la compagnie ''Ovatek'' à [[Bas-Caraquet]]. Plusieurs [[senneur]]s sont postés au port, dont l' ''Ocean Leader'' et l' ''[[Apollo III]]'', deux des trois plus importants de la péninsule. Leur vente récente à des intérêts étrangers pourrait faire perdre environ 200 emplois<ref>{{fr}} [http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2008/05/09/006-NB-senneurs.shtml Radio-Canada - 9 mai 2008 - Un coup dur pour les pêches]</ref>. La flotte de pêche s'élève à environ 75 bateaux<ref name="coup d'œil"/> mais on y a déjà vu 150 bateaux les jours de fête. Les différentes embarcations mesurent pour la plupart mois de 14 mètres mais certaines sont beaucoup plus grandes<ref name="nombre visiteurs bateaux">{{Lien web |url=http://www.capacadie.com/acadienouvelle/2005/8/8/Achalandage_996.cfm |titre=Achalandage record à la bénédiction des bateaux |auteur=Marie Edith Roy |année=8 août 2005 |éditeur=L'Acadie Nouvelle }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/sch-ppb/sector/index-f.php#enb |titre=Aperçus des secteurs (PPB) |année=2006 |éditeur=Pêches et Océans Canada }}</ref>. Les prises de [[morue]] ont baissé dramatiquement et il y a eu plusieurs moratoires contre sa pêche. D'autres poissons ou fruits de mer pêchés à Caraquet incluent la [[crevette]], le [[homard]], le [[crabe]], le [[maquereau]] et le [[hareng]]. Les prises de [[crabe des neiges]] dans la péninsule acadienne s'élèvent à quelques milliers de tonnes par année. L'industrie fut en crise entre [[1984]] et [[1990]], mais reprit son souffle à partir de [[1992]]<ref name="CAPA">{{fr}} [http://capa.peninsuleacadienne.ca/cartes_et_plans/etude_Caraquet.pdf Étude de Caraquet par la CAPA {{PDF}}]</ref>. Elle à de nouveau souffert au début des années 2000 (voir [[crise du crabe]]). {| class="wikitable" align="center" ! Année ! Prises (en tonnes) |-align="center" | 1984 | 18&nbsp;000 |-align="center" | 1990 | 4&nbsp;300 |-align="center" | 1994 | 12&nbsp;000 |-align="center" | 1998 | 5&nbsp;700 |} La pêche à l'[[huître]] se pratique dans la [[baie de Caraquet]] depuis les tout débuts de la ville, au {{s|XVIII|e}}. Au début, le produit était exporté à [[Québec]] mais le sera vers d'autres villes à partir de [[1830]]<ref name="Nicolas Landry"/>. De nos jours, l'[[ostréiculture]] est pratiquée dans l'ouest de la baie, dans le quartier [[Caraquet#Quartiers|Haut-Caraquet]]. L'[[Éco-musée de l'Huître]] y explique l'histoire et les techniques. Dès [[1828]], certains craignent la disparition de la ressource en raison de la [[surpêche]]. Des essais d'ensemencements furent effectués dans les [[années 1850]], sans succès. Dans les [[années 1880]], les battures du [[Comté de Gloucester (Nouveau-Brunswick)|Gloucester]] et du [[Comté de Northumberland (Nouveau-Brunswick)|Northumberland]] sont les seules rentables, les autres ayant été surexploitées. La pêche se faisait à l'origine sans réelle réglementation mais, dès [[1861]], certaines mesures légales sont prises afin de protéger les bancs, dont l'instauration d'un système de baux<ref name="Nicolas Landry"/>. En raison de la baisse des prix, le banc de Caraquet a atteint un pic de production entre [[1882]] et [[1888]]. Les prises baissèrent jusqu'en [[1939]] et reprirent jusque dans les [[années 1950]]<ref name="Nicolas Landry"/>. Ensuite, les prises baissèrent dramatiquement durant les décennies suivantes en raison de la pollution. De 718 tonnes en [[1975]], elle ne donna que 43 tonnes en [[1998]]. En raison des actions prises pour réduire les sources de pollution, cette activité est moins menacée mais il y a parfois des problèmes, comme un déversement accidentel d'eaux usées en [[2007]] qui a provoqué l'interdiction temporaire de la pêche à certains endroits<ref name="étude huîtres"/>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2008/01/08/005-NB-caraquet_n.shtml Radio-Canada - 9 janvier 2008 - Pêche aux mollusques interdite]</ref>. {{Panorama|légende=Panorama du port de pêche (en direction est).|image=Port de Caraquet 7.JPG|largeur=1000px}} == Projets == Durant les dernières années, il y a eu un projet de relier la [[Péninsule Acadienne]] et la [[Gaspésie]] par [[Ferry (bateau)|traversier]]. Au Nouveau-Brunswick, le terminal pourrait être soit à [[Grande-Anse]], soit à Caraquet. En Gaspésie, il pourrait être soit à [[Paspébiac]], soit à [[Chandler (Québec)|Chandler]]<ref>{{fr}} [http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/nouvelles/200501/08/003-traversier-caraquet.shtml Radio-Canada - 10 janvier 2005 - Pas de traversier entre Caraquet et Pasbébiac avant 2006]</ref>. L'usine de transformation de poisson Ichiboshi sera bientôt agrandie, un projet de 4 millions de dollars qui créera 250 emplois, en plus des 500 déjà existants. Le projet comprend la construction d'un deuxième étage et le déplacement de la rue du Quai<ref>{{fr}} [http://www.capacadie.com/AcadieNouvelle/2007/2/6/Des_produits_167.cfm L'acadie Nouvelle - 6 février 2007 - Des produits de la mer à valeur ajoutée]</ref>. Un promoteur ontarien prévoit reconstruire la [[ligne Caraquet]] avec un embranchement qui passera tout près, dans le parc industriel. Il y aurait apparemment un autre embranchement allant dans un port des environs, à Caraquet ou [[Bas-Caraquet]]. Les travaux devraient commencer en [[2008]]<ref>{{fr}} [http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2006/11/29/007-NB-rail.shtml Radio-Canada - 29 novembre 2006 - Un train pour mettre l'économie sur les rails]</ref>{{,}}<ref>{{en}} Steve Boyko, [http://www.theboykos.com/acadianrwy/interview.shtml entrevue avec Peter Swire]. Consulté le 11 mai 2008.</ref>. == Culture == [[Image:Nouveau-Brunswick 2007 274.JPG|thumb|200px|La Bénédiction des bateaux]] Le port est l'un des principaux lieu de tournage de la série télévisée ''[[Belle-Baie]]'', diffusée en [[2008]] à [[Télévision de Radio-Canada|Radio-Canada]]. Chaque année, la bénédiction des bateaux, l'un des évènements les plus courus du [[festival acadien de Caraquet]], se déroule dans le port. Le curé bénit alors la flotte de pêche. Les pêcheurs invitent ensuite la population et les touristes à embarquer dans leurs bateaux, décorés pour l'occasion, pour faire un tour dans la baie. Cet évènement peut accueillir jusqu'à 5000 personnes. Les [[feux d'artifice]] et les spectacles au Carrefour de la Mer peuvent accueillir quant à eux jusqu'à 20&nbsp;000 personnes<ref name="nombre visiteurs bateaux"/>. Comme dans bien d'autres ports, celui de Caraquet a aussi ses légendes. La plus connue est celle du [[Vaisseau fantôme de la baie des Chaleurs|Bateau fantôme]], qui aurait déjà longé la ville à courte distance<ref name="village au soleil"/>.<!-- Une autre des nombreuses histoires, véritable celle-là, est celle de la famille Ross. Voulant échapper à son capitaine cruel et quitter son emploi minable, le [[matelot]] Ross se cacha derrière les marchandises sur les quais. Il aurait été découvert par la fille d'un contremaître et ils se seraient ensuite mariés. Ils comptent quelques descendants, dont [[Wilfred Le Bouthillier]].--> {{clr}} == Notes et références == {{Références|colonnes = 2}} == Voir aussi == === Bibliographie === * {{fr}} Corrine Albert-Blanchard, ''Caraquet : quelques bribes de son histoire'', Comité du centenaire de Caraquet, Caraquet, 1967. * {{fr}} J. Antonin Friolet, ''Caraquet, village au soleil'', Fredericton, 1978. * {{en}} William Francis Ganong, ''The history of Caraquet and Pokemouche'', New Brunswick Museum, Saint-Jean, 1948. * {{fr}} Nicolas Landry, ''Éléments d’histoire des Pêches : La Péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick (1890-1950)'', Septentrion, coll. « Cahiers des Amériques », Sillery, 2005 {{ISBN|2894484437}} * {{fr}} Clarence LeBreton et Bernard Thériault, ''Caraquet, 1961-1981 : du plus long village du monde à la plus longue rue des Maritimes'', Caraquet, 1981. === Articles connexes === * [[Crise du crabe]] * [[Port de Shippagan]] * [[Transport au Nouveau-Brunswick]] === Liens et documents externes === * {{fr}} [http://www.portcaraquet.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=37&Itemid=55 Plan du port] * {{fr}} [http://acadienor.com/ Acadienor] * {{jp}} [http://www.ichiboshi.co.jp/ Ichiboshi] * {{YouTube|xtXou0yjMYs|Bénédiction des bateaux à Caraquet (2.5 mn)|fr}} {{Bon article|vote=BA|oldid=29950583|date=26 mai 2008}} {{Palette Caraquet}} {{Portail|maritime|Acadie|Canada}} [[Catégorie:Caraquet]] [[Catégorie:Port de pêche|C]] [[Catégorie:Port de plaisance|C]] [[Catégorie:Port du Nouveau-Brunswick|C]]