Prison en France
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2008-07-23T16:33:58Z
Péeuh
405295
/* Maintien des liens familiaux */
{{Voir aussi|réclusion criminelle à perpétuité}}
Les '''prisons françaises''' sont gérées par l'[[Direction de l'administration pénitentiaire|Administration pénitentiaire]], rattachée au [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]] depuis [[1911]]. Elles font partie des "[[lieux privatifs de liberté]]".
Le rôle de la prison en France est d'une part de protéger la société contre les individus dangereux et d'autre part de les réinsérer.
Les détenus sont
* soit en [[Détention provisoire en France|détention provisoire]], en attente ou en cours de jugement donc présumés innocents et dont la libération peut poser des problèmes, notamment en ce qui concerne leur éventuelle fuite, le fait qu'elles puissent influencer les témoins ou troubler l'ordre public ;
* soit condamnés définitivement, après avoir épuisé toutes les voies de recours (appel, opposition, cassation) par une juridiction répressive à une peine de prison.
== Établissements ==
Il existe en France 188 établissements répartis en 115 maisons d'arrêts, 60 établissements pour peine et 13 centres de semi-liberté<ref name="chiffres-clés">
{{lien web
|titre=Chiffres clefs de l'administration pénitentiaire 2006
|date=18 novembre 2006
|éditeur=Direction de l'administration pénitentiaire
|url=http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_chiffrescles2006.pdf}}</ref>. Chaque établissement a un [[règlement intérieur]] particulier. La quasi-totalité des départements français comporte au moins sur son territoire une maison d'arrêt, à part le [[Gers (département)|Gers]], dont la dernière prison (située à [[Auch]], la préfecture) a fermé ses portes en [[1966]] pour être démolie dix ans plus tard ; les détenus gersois sont depuis incarcérés à [[Agen]], siège de la [[Appel (justice française)|cour d'appel]].
=== Maisons d'arrêt ===
Les [[Maison d'arrêt|maisons d'arrêt]] (MA) reçoivent en principe les prévenus en détention provisoire et les condamnés dont la peine initiale, ou le reliquat de peine, est inférieure ou égale à un an. Les condamnés en attente d'affectation dans un établissement pour peine peuvent également séjourner dans une maison d'arrêt. On compte 115 MA et 24 quartiers MA situés dans des centres pénitentiaires<ref name="chiffres-clés" />.
=== Établissements pour peine ===
Les établissements pour peine sont les prisons où séjournent les personnes condamnées par la Justice. Il en existe plusieurs types suivant les détenus :
* 31 '''centres pénitentiaires''' ('''CP'''), établissements mixtes comprenant au moins deux quartiers à régimes de détention différents (maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale), deux CP comprennent en outre un quartier '''centre pour peines aménagées''' ('''CPA''') des condamnés en semi-liberté ou en placement extérieur ou dont le reliquat de peine est inférieur à un an ;
* 24 '''centres de détention''' ('''CD''') et 31 '''quartiers''' ('''QCD''') accueillant les détenus condamnés à une peine supérieure ou égale à un an et qui présentent des perspectives de réinsertion favorables. À ce titre, les CD ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus ;
* 6 '''[[maison centrale|maisons centrales]]''' ('''MC''') et huit '''quartiers''' ('''QMC''') recevant les condamnés les plus difficiles dont les perspectives de réinsertion sont plus lointaines. C’est en maison centrale que les dispositifs de sécurité sont les plus renforcés. L'ouverture de deux nouvelles maisons centrales est prévue ;
* 13 '''centres de semi-liberté''' ('''CSL''') autonomes et quatre quartiers CSL situés dans les CP recevant des condamnés admis par le [[juge d'application des peines]] au régime du placement extérieur sans surveillance ou de la semi-liberté : le condamné détenu peut s’absenter de l’établissement pénitentiaire pour exercer une activité professionnelle, suivre un enseignement ou une formation ou encore bénéficier d’un traitement médical ;
* 7 '''établissements pénitentiaires pour mineurs''' ('''EPM''') sont prévus dans le programme de la loi d'orientation et de programmation de la justice de septembre 2002, qui seront ouverts d'ici à la mi-2008, ceux de [[Lavaur (Tarn)|Lavaur]] et de [[Meyzieu|Lyon-Meyzieu]] ont ouvert en juin 2007 et deux autres devraient le faire avant la fin de l'année 2007 : [[Quievrechain]] et [[Marseille]].
=== Autres établissements pénitentiaires ===
* L'Établissement public de santé nationale de [[prison de Fresnes|Fresnes]] (EPSNF).
* Le Centre national d'observation (CNO) de [[prison de Fresnes|Fresnes]].
=== Liste des établissements ===
{{Boîte déroulante début
| titre = MA : maison d'arrêt pour hommes (MAH), maison d'arrêt pour femmes (MAF) ; CD : centre de détention ; CP : centre pénitentiaire ; MC : maison centrale ; CSL : centre de semi-liberté}}
{| width="100%" style="border:1px solid #EFEFDD ; background-color:#CCCCAA"
! Direction régionale !! Ville !! Établissement !! Adresse
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Agen || align = "center" | MA || 44 rue Montaigne <br> 47008 Agen
|-
| Bordeaux || Angoulème || align = "center" | MA || 16016 Angoulême Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Bayonne || align = "center" | MA || 44 rue Charles Floquet <br> 64017 Bayonne Cedex
|-
| Bordeaux || Bédenac || align = "center" | CD || BP 9 <br> 17210 Bédenac
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Bordeaux-Gradignan || align = "center" | MA || 17 rue du Chouiney <br> 33176 Gradignan
|-
| Bordeaux || Eysses || align = "center" | CD || rue des Martyrs de la Résistance <br> 47307 Villeneuve-sur-Lot Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Guéret || align = "center" | MA || 9 avenue de la République <br> 23005 Guéret Cedex
|-
| Bordeaux || Limoges || align = "center" | MA || 17 bis place Winston-Churchill <br> 87032 Limoges Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Mauzac || align = "center" | CD || 24150 Mauzac-et-Grand-Castang
|-
| Bordeaux || Mont-de-Marsan || align = "center" | MA || 4 rue Armand-Dulamon <br> 40012 Mont-de-Marsan
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Neuvic-sur-l'Isle || align = "center" | CD || Le But <br> 24190 Neuvic-sur-l'Isle
|-
| Bordeaux || Niort || align = "center" | MA || 1 rue du Sanitat <br> 79022 Niort Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Pau || align = "center" | MA || 14 bis rue Viard <br> 64037 Pau Cedex
|-
| Bordeaux || Périgueux || align = "center" | MA || 2 place Beleyme <br> 24019 Périgueux
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Poitiers || align = "center" | MA || 209 faubourg du Pont-Neuf <br> 86000 Poitiers
|-
| Bordeaux || Rochefort || align = "center" | MA || 11 ter rue Maréchal Gallieni <br> 17306 Rochefort Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Saintes || align = "center" | MA || 59 bis rue de l'Arc-de-Triomphe <br> 17107 Saintes Cedex
|-
| Bordeaux || Saint-Martin-de-Ré || align = "center" | MC || 17410 Saint-Martin-de-Ré
|- {{Ligne grise}}
| Bordeaux || Tulle || align = "center" | MA || 26 rue Souham <br> 19005 Tulle Cedex
|-
| Bordeaux || Uzerche || align = "center" | CD || Route d'Eyburie <br> 19140 Uzerche
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Auxerre || align = "center" | MA || 13 avenue Charles de Gaulle <br> 89010 Auxerre Cedex
|-
| Dijon || Belfort || align = "center" | MA || 1 rue des Boucheries <br> 90000 Belfort
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Besançon || align = "center" | MA || 5 rue Pergaud <br> 25031 Besançon Cedex
|-
| Dijon || Besançon || align = "center" | CSL || 8 bis rue Eugène Savoye <br> 25000 Besançon
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Châlon-en-Champagne || align = "center" | MA || 1 boulevard Anatole France <br> 51022 Châlons-en-Champagne Cedex
|-
| Dijon || Charleville-Mézières || align = "center" | MA || 21 place Winston-Churchill <br> 08109 Charleville-Mézières Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Chaumont || align = "center" | MA || 27 rue du Val Barizien <br> 52012 Chaumont Cedex
|-
| Dijon || Clairvaux || align = "center" | CP / MC / CD || Ville-sous-la-Ferté <br> 10310 Bayel
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Dijon || align = "center" | MA || 72 bis rue d'Auxonne <br> 21033 Dijon Cedex
|-
| Dijon || Joux-la-Ville || align = "center" | CD || La Poste-aux-Alouettes <br> 89440 Joux-la-Ville
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Lons-le-Saunier || align = "center" | MA || 2 place de la Chevalerie <br> 39007 Lons-le-Saunier Cedex
|-
| Dijon || Lure || align = "center" | MA || 33 rue de la Font <br> 70201 Lure Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Montbéliard || align = "center" | MA || 2 rue du Bois Bourgeois <br> 25206 Montbéliard
|-
| Dijon || Nevers || align = "center" | MA || 13 bis rue Paul Vaillant-Couturier <br> 58020 Nevers Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Reims || align = "center" | MA || 23 boulevard Robespierre <br> 51090 Reims Cedex
|-
| Dijon || Troyes || align = "center" | MA || 1 bis rue Hennequin <br> 10025 Troyes Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Varennes-le-Grand || align = "center" | CP || Route de la Ferté <br> 71241 Sennecey-le-Grand Cedex
|-
| Dijon || Vesoul || align = "center" | MA || 9 place Beauchamp <br> 70014 Vesoul Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Dijon || Villenauxe-la-Grande || align = "center" | CDR || Route Sezanne <br> 10371 Villenauxe-la-Grande Cedex
|-
| Lille || Amiens || align = "center" | MA || 85 avenue de la Défense passive <br> 80030 Amiens Cedex 1
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Arras || align = "center" | MA || 12 rue des Carabiniers d'Artois <br> 62022 Arras Cedex
|-
| Lille || Bapaume || align = "center" | CD || Chemin des Anzacs <br> 62451 Bapaume Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Beauvais || align = "center" | MA || 2 rue Bossuet <br> 60006 Beauvais Cedex
|-
| Lille || Béthune || align = "center" | MA || 106 rue d'Aire <br> 62407 Béthune
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Château-Thierry || align = "center" | CP / MC / CDR || 54 avenue de Soissons <br> 02401 Château-Thierry Cedex
|-
| Lille || Compiègne || align = "center" | MA || 3 avenue de la Résistance <br> 60321 Compiègne Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Douai || align = "center" | MA || 505 rue de Cuincy <br> 59507 Douai Cedex
|-
| Lille || Dunkerque || align = "center" | MA || 62 rue Henri Terquem <br> 59140 Dunkerque
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Evreux || align = "center" | MA || 92 rue Pierre Sémard <br> 27031 Evreux Cedex
|-
| Lille || Haubourdin || align = "center" | CSL || 33 rue Vanderhagen <br> 59320 haubourdin
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Laon || align = "center" | CP || Chemin des Epinettes <br> 02007 Laon
|-
| Lille || Le Havre || align = "center" | MA || 25 rue Lesueur <br> 76084 Le Havre Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Liancourt || align = "center" | CD || Rue Jules Michelet <br> 60332 Liancourt Cedex
|-
| Lille || Longuenesse || align = "center" | CP || Plateau des Bruyères <br> 62965 Longuenesse Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Loos || align = "center" | MA || 2 avenue du Train-de-Loos <br> 59374 Loos Cedex
|-
| Lille || Loos || align = "center" | CDR || 1 avenue du Train de Loos <br> 59373 Loos Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Maubeuge || align = "center" | CP || Route d'Assevent <br> 59603 Maubeuge Cedex
|-
| Lille || Rouen || align = "center" | MA || 169 boulevard de l'Europe <br> 76038 Rouen Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lille || Val-de-Reuil || align = "center" | CD || Les Vignettes <br> Chaussée de l'Andelle <br> 27107 Val-de-Reuil Cedex
|-
| Lille || Valenciennes || align = "center" | MA || 75 rue Lomprez <br> 59322 Valenciennes Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Aiton || align = "center" | CP || Les Gabelins <br> 73220 Aiton
|-
| Lyon || Aurillac || align = "center" | MA || 20 place du Square <br> 15000 Aurillac
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Bonneville || align = "center" | MA || Bois-Jolivet <br> 171 avenue Mozart <br> 74136 Bonneville Cedex
|-
| Lyon || Bourg-en-Bresse || align = "center" | MA || 6 rue du Palais <br> 01011 Bourg-en-Bresse
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Chambéry || align = "center" | MA || 151 rue de Belledonne <br> 73011 Chambéry Cedex
|-
| Lyon || Clermont-Ferrand || align = "center" | MA || 1 rue de la Prison <br> 63033 Clermont-Ferrand Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Grenoble || align = "center" | CSL || 51 rue de l'Abbé-Grégoire <br> 38000 Grenoble
|-
| Lyon || Grenoble || align = "center" | MA || 38763 Varces Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Le Puy-en-Velay || align = "center" | MA || 37 boulevard Président Bertrand <br> 43012 Le Puy Cedex
|-
| Lyon || Lyon Saint-Paul || align = "center" | MA || 12 quai Perrache <br> 69272 Lyon Cedex 02
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Lyon Montluc || align = "center" | MA || 1 rue Jeanne Hachette <br> 69391 Lyon Cedex 03
|-
| Lyon || Lyon || align = "center" | CSL || 20 rue Pierre Sémart <br> 69007 Lyon
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Montluçon || align = "center" | MA || 3 rue du Château <br> 03105 Montluçon Cedex
|-
| Lyon || Moulins-Yzeure || align = "center" | CP / MA / MC || Les Godets <br> 03401 Yzeure Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Privas || align = "center" | MA || 1 place des Récollets <br> 07077 Privas Cedex
|-
| Lyon || Riom || align = "center" | MA || 5 place des Martyrs de la Résistance <br> 63201 Riom Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Riom || align = "center" | MC || 17 rue Soubrany <br> 63201 Riom Cedex
|-
| Lyon || Saint-Etienne || align = "center" | MA || rue de la Sauvagère <br> 42355 La Talaudière
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Saint-Quentin-Fallavier || align = "center" | CP || Lieu-dit Le Biais <br> 38077 Saint-Quentin-Fallavier
|-
| Lyon || Valence || align = "center" | MA || 79 avenue de Chabeuil <br> 26021 Valence Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Lyon || Villefranche-sur-Saône || align = "center" | MA || Rue Lavoisier <br> 69665 Villefranche-sur-Saône
|-
| Marseille || Aix-Luynes || align = "center" | MA || 13085 Aix-en-Provence Cedex 02
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Ajaccio || align = "center" | MA || 9 boulevard Masseria <br> 20180 Ajaccio Cedex 1
|-
| Marseille || Arles || align = "center" | MC || Rue Nicolas Copernic <br> 13637 Arles Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Avignon le Pontet || align = "center" | MA / CD || 84135 Le Pontet Cedex
|-
| Marseille || Borgo || align = "center" | MA || 20290 Borgo Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Casabianda || align = "center" | CD || 20270 Aleria
|-
| Marseille || Digne || align = "center" | MA || Villa Saint-Charles <br> 04004 Digne Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Draguignan || align = "center" | CP / MA / CDR || 395 avenue Pierre Brossolette <br> 83008 Draguignan Cedex
|-
| Marseille || Gap || align = "center" | MA || 1 place Grenette <br> 05007 Gap Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Grasse || align = "center" | MA || Route des Genêts <br> 06130 Grasse
|-
| Marseille || Marseille || align = "center" | CP || 213 chemin de Morgiou <br> 13404 Marseille Cedex 3
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Nice || align = "center" | MA || 12 rue de la Gendarmerie <br> 06012 Nice Cedex 1
|-
| Marseille || Salon-de-Provence || align = "center" | CDR || 13668 Salon-de-Provence Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Marseille || Tarascon || align = "center" | CDR || Quartier Radoubs <br> 13155 Tarascon Cedex
|-
| Marseille || Toulon || align = "center" | MA || 2 place Léon Blum <br > 83097 Toulon Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Blois || align = "center" | MA || 25 rue Marcel-Paul <br> 41016 Blois Cedex
|-
| Paris || Bois-d'Arcy || align = "center" | MA || 5 bis rue Alexandre Turpault <br> 78390 Bois-d'Arcy
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Bourges || align = "center" | MA || Le Bordiot - Route Médiane <br> 18014 Bourges Cedex
|-
| Paris || Chartres || align = "center" | MA || 8 rue des Lisses <br> 28018 Chartres Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Châteaudun || align = "center" | CDR || Route d'Orléans <br> 28205 Châteaudun Cedex
|-
| Paris || Châteauroux || align = "center" | CP || rue Alfred de Musset <br> 36021 Châteauroux Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Corbeil || align = "center" | CSL || 26 rue Feray <br> 91108 Corbeil-Essonnes Cedex
|-
| Paris || Fleury-Mérogis || align = "center" | MA || 7 avenue des Peupliers <br> 91705 Fleury-Mérogis
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Fresnes || align = "center" | MA || Allée des Thuyas <br> 94261 Fresnes Cedex
|-
| Paris || Gagny || align = "center" | CSL || 38-42 avenue Aristide-Briand <br> 93220 Gagny
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Meaux || align = "center" | MA || 2 bis rue des Cordeliers <br> 77335 Meaux Cedex
|-
| Paris || Melun || align = "center" | MA || 12 rue Président Despatys <br> 77012 Melun Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Melun || align = "center" | CD || 10 quai de la Courtille <br> 77011 Melun Cedex
|-
| Paris || Montargis || align = "center" | MA || 7 cours Jean Dupont <br> 45200 Montargis
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Nanterre || align = "center" | MA || 133 avenue de la Commune de Paris <br> 92014 Nanterre Cedex
|-
| Paris || Orléans || align = "center" | MA || 55 boulevard Guy-Marie Riobe <br> 45038 Orléans Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Osny-Pontoise || align = "center" | MA || RD 927 <br> 95524 Cergy-Pontoise Cedex
|-
| Paris || Paris-La Santé || align = "center" | MA / CSL || 42 rue de la Santé <br> 75674 Paris Cedex 14
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Poissy || align = "center" | MC || 17 rue de l'Abbaye <br> 78303 Poissy Cedex
|-
| Paris || Saint-Maur || align = "center" | MC || Bel-Air <br> 36255 Saint-Maur Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Tours || align = "center" | MA || 20 rue Henri Martin <br> 37034 Tours Cedex
|-
| Paris || Versailles || align = "center" | MA || 28 avenue de Paris <br> 78011 Versailles Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Paris || Villejuif || align = "center" | CSL || 44 - 48 avenue de Paris <br> 94800 Villejuif
|-
| Paris || Villepinte || align = "center" | MA || Avenue Vauban <br> 93422 Villepinte Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Alençon || align = "center" | MA || 49 rue du Château <br> 61104 Alençon Cedex
|-
| Rennes || Angers || align = "center" | MA || place Olivier Giran <br> 49041 Angers Cedex 01
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Argentan || align = "center" | CD || Le Frichot <br> Route de Tercey <br> 61891 Argentan-Coulandon Cedex 09
|-
| Rennes || Brest || align = "center" | MA || 171 rue du Général Paulet <br> 29804 Brest Cedex 9
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Caen || align = "center" | CD || 35 rue du Général Moulin <br> 14065 Caen Cedex
|-
| Rennes || Caen || align = "center" | MA || 10 rue du Général Duparge <br> 14064 Caen Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Cherbourg || align = "center" | MA || 2 rue Vastel <br> 50107 Cherbourg Cedex
|-
| Rennes || Coutances || align = "center" | MA || 3 rue de la Verjusière <br> 50207 Coutances Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Fontenay-le-Comte || align = "center" | MA || 30 rue Rabelais <br> 85203 Fontenay-le-Comte Cedex
|-
| Rennes || La Roche-sur-Yon || align = "center" | MA || 20 boulevard d'Angleterre <br> 85016 La Roche-sur-Yon Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Laval || align = "center" | MA || 20 boulevard Frédéric Chaplet <br> 53013 Laval Cedex
|-
| Rennes || Le Mans || align = "center" | MA || 1 rue du Vert Galant <br> 72007 Le Mans Cedex 1
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Lorient-Plœmeur || align = "center" | CP / MA / CDR || 56275 Plœmeur Cedex
|-
| Rennes || Nantes || align = "center" | CP / CD / MAF / MAH / CSL || 68 boulevard Albert Einstein <br> 44316 Nantes Cedex 3
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Rennes || align = "center" | MAH || 56 boulevard Jacques Cartier <br> 35031 Rennes Cedex
|-
| Rennes || Rennes || align = "center" | CP / MAF / MC / CD || 18 bis rue de Châtillon <br> 35031 Rennes Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Saint-Brieuc || align = "center" | MA || 1 rue des Fusillés <br> 22022 Saint-Brieuc Cedex
|-
| Rennes || Saint-Malo || align = "center" | MA || 10 rue Emile Brindejonc <br > 35401 Saint-Malo Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Rennes || Vannes || align = "center" | MA || 12 place Nazareth <br> 56017 Vannes Cedex
|-
| Strasbourg || Bar-le-Duc || align = "center" | MA || 24 place Saint-Pierre <br> 55000 Bar-le-Duc
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Briey || align = "center" | CSL || 4 avenue du Roi de Rome <br> 54152 Briey Cedex
|-
| Strasbourg || Colmar || align = "center" | MA || 68020 Colmar Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Ecrouves || align = "center" | CD || 323 route de Pagney <br> 54200 Ecrouves
|-
| Strasbourg || Ensisheim || align = "center" | MC || 49 rue de la Première Armée <br> 68190 Ensisheim
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Épinal || align = "center" | MA || 13 rue Jean Villard <br> 88021 Épinal Cedex
|-
| Strasbourg || Maxeville || align = "center" | CSL || 63 rue de la République <br> 54320 Maxeville
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Metz || align = "center" | CP / CSL / MA || 1 rue de la Seulhotte <br> 57071 Metz Cedex 3
|-
| Strasbourg || Montmédy || align = "center" | CD || 8 rue du Commandant Ménard <br> 55600 Montmédy
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Mulhouse || align = "center" | MA || 59 avenue Robert-Schuman <br> 68063 Mulhouse Cedex
|-
| Strasbourg || Nancy || align = "center" | MA || 2 rue de l'Abbé Didelot <br> 54035 Nancy Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Oermingen || align = "center" | CDR || Route de Kalhausen <br> 67970 Oermingen
|-
| Strasbourg || Saint-Mihiel || align = "center" | CD || 8 route de Commercy <br> 55300 Saint-Mihiel
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Sarreguemines || align = "center" | MA || 9 rue Victor Hugo <br> 57216 Sarreguemines
|-
| Strasbourg || Souffelweyerscheim || align = "center" | CSL || 8 route de Bischwiller <br> 67457 Mundolsheim Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Strasbourg || Strasbourg || align = "center" | MA || 6 rue Engelmann <br> 67035 Strasbourg Cedex 2
|-
| Strasbourg || Toul || align = "center" | CD || 804 rue du Maréchal Lyautey <br> 54201 Toul Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Albi || align = "center" | MA || chemin André Imbert <br> 81005 Albi Cedex
|-
| Toulouse || Béziers || align = "center" | MA || 1 square Saint-Louis <br> 34544 Béziers Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Cahors || align = "center" | MA || 1 rue du Château du Roi <br> 46005 Cahors Cedex
|-
| Toulouse || Carcassonne || align = "center" | MA || 3 avenue du Général-Leclerc <br> 11022 Carcassonne Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Foix || align = "center" | MA || 26 avenue du Général De Gaulle <br> 09008 Foix Cedex
|-
| Toulouse || Lannemezan || align = "center" | CP || rue des Saligues <br> 65307 Lannemezan Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Mende || align = "center" | MA || 37 chemin de Sejalan <br> 48005 Mende Cedex
|-
| Toulouse || Montauban || align = "center" | MA || 250 avenue Beausoleil <br> 82033 Montauban Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Montpellier || align = "center" | CSL || 6 rue Donnat <br> 34003 Montpellier
|-
| Toulouse || Muret || align = "center" | CD || Route des Seysses <br> 31605 Muret Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Nîmes || align = "center" | MA || 131 chemin de Grézan <br> 30002 Nîmes Cedex 6
|-
| Toulouse || Perpignan || align = "center" | CP || Chemin des Mailloles <br> 66945 Perpignan Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Rodez || align = "center" | MA || 7 rue François Mazenq <br> 12007 Rodez Cedex
|-
| Toulouse || Saint-Sulpice-la-Pointe || align = "center" | CD || 17 chemin Les Pescayres <br> 81370 Saint-Sulpice-la-Pointe
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Tarbes || align = "center" | MA || 17 rue Eugène Tenot <br> 65013 Tarbes Cedex 9
|-
| Toulouse || Toulouse-Seysses || align = "center" | MA || Rue Danielle Casanova <br> ZA Segla <br> 31605 Muret Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Toulouse || Toulouse || align = "center" | CSL || 18 grande rue Saint-Michel <br> 31400 Toulouse
|-
| Toulouse || Villeneuve-les-Maguelone || align = "center" | MA || avenue du Moulin-de-la-Jasse <br> 34753 Villeneuve-les-Maguelone
|- {{Ligne grise}}
| Outre-Mer || Baie-Mahault || align = "center" | CP || Fond-Sarail <br> 97122 Baie-Mahault
|-
| Outre-Mer || Basse-Terre|| align = "center" | MA || 6 boulevard Félix Eboué <br> 97103 Basse-Terre Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Outre-Mer || Ducos || align = "center" | CP / MA / CO / MC || Quartier Champigny <br> 97224 Ducos
|-
| Outre-Mer || Guyane || align = "center" | CP || "La Matourienne" <br> 97394 Remire Montjoly Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Outre-Mer || Le Port || align = "center" | CP / MA / CO / MC || 97423 Le Port Cedex
|-
| Outre-Mer || Saint-Denis || align = "center" | MA || 43 bis rue Juliette Dodu <br> 97488 Saint-Denis Cedex
|- {{Ligne grise}}
| Outre-Mer || Saint-Pierre || align = "center" | MA || 1 rue de Cayenne <br> 97448 Saint-Pierre Cedex
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| Outre-Mer || Faa'a-Nuutania || align = "center" | CP || 98702 Faa'a Centre Tahiti
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| Outre-Mer || Nouméa || align = "center" | CP || Camp Est <br> 98845 Nouméa Cedex
|}
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== Politique pénitentiaire ==
=== Construction d'établissements ===
Plan 13000
Plan Perben
Les centrales à effectif réduit
=== La rétention de sûreté ===
Le projet de loi[http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl0442.asp]a été présenté au Parlement en janvier 2008.
Il consiste à maintenir en détention des personnes condamnées à des peines supérieures à 15 ans jugées dangereuses "criminologiquement" (et non "psychiatriquement).
Le premier centre de rétention devrait ouvrir à Fresnes fin 2008.
De nombreuses critiques se sont portées sur ce projet, notamment formulées par Robert Badinter , dans un article intitulé La prison après la peine, dans Le Monde du 27/11/2007 [http://www.contrelaretentiondesurete.fr/data/2007-11-27_La_prison_apres_la_peine_Robert_Badinter.pdf].
Une association regroupant des opposants à ce projet (Syndicat de la Magistrature, Genepi, Anvp, etc.) a fait signer une pétition [http://www.contrelaretentiondesurete.fr/].
== Critiques ==
===Statistiques officielles===
Un certain nombres de statistiques officielles sont critiquées pour leur incomplétude. [[Pierre-Victor Tournier]] constate ainsi que le ministère n'indique pas dans ces communiqués le nombre de places disponibles. Il précise également que sur les 50 705 places opérationnelles, 1 500 demeurent vides.
Il précise également que le ministère met en avant le nombre de prisonnier au détriment du nombre de personnes sous écrou soumise à un régime de surveillance alternatif comme le bracelet électronique qui était au 1er décembre 2007 de 65 046, un niveau jamais atteint par le passé.
Enfin, il constate que les chiffres de la répartition des entrées et sorties de prison par motif ont été supprimées des dernières statistiques trimestrielles, ce qui rend impossible de suivre l'évolution des comparutions immédiates dans les entrées ou encore les libérations conditionnelles. Les différentes sources disponibles délivrant des chiffres incohérents<ref>{{lien web
|titre=Prison : «l’opacité» du ministère
|date=19 janvier 2008
|éditeur=Libération
|url=http://www.liberation.fr/actualite/societe/304881.FR.php }}</ref>.
=== Rapports institutionnels et associatifs ===
Régulièrement, les prisons françaises font l'objet de vives critiques, que ce soit au niveau national (rapports d'enquêtes parlementaires de 2000, de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, d'associations comme l'[[Observatoire international des prisons]]) ou international, tels les rapports de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], du Comité européen de prévention de la torture (CPT) ou encore de l'ancien commissaire européen aux Droits de l'Homme du [[Conseil de l'Europe]], [[Alvaro Gil-Robles]], qui, en septembre 2005, après avoir visité les prisons de 31 pays dans le cadre d'une mission sur l'état des prisons a déclaré : {{citation|De ma vie, sauf peut-être en Moldavie, je n’ai vu un centre pire que celui-là ! C’est affreux ! Les gens s’entassent dans un sous-sol sur deux niveaux, sans aération. Ils se promènent dans une cour minuscule grillagée de tous côtés. Au second niveau, on marche sur la grille, au-dessus de ceux du premier niveau. Les fonctionnaires en sont eux-mêmes très gênés. Il faut fermer cet endroit, c’est urgent.}}. En février 2006, il ajoute : {{citation|Le maintien de détenus aux Baumettes me paraît être à la limite de l’acceptable, et à la limite de la dignité humaine}}<ref>{{lien web
|titre=pour Alvaro Gil-Robles, les prisons françaises sont les pires d’Europe
|date=22 septembre 2005
|éditeur=Section de Toulon de la Ligue des Droits de l'Homme
|url=http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article886 }}</ref>.
Le Comité Européen de prévention de la Torture (CPT) dénonce depuis 1991 et plus récemment dans un rapport de 2007<ref>{{lien web |url= http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-986456,0.html |titre= Prisons : un rapport stigmatise à nouveau les pratiques de l'administration française |éditeur= Le Monde 06/12/2007}}</ref> faisant suite à des visites menées en 2006 des "traitements inhumains et dégrandants", plus particulièrement sur les questions de la santé, du placement à l'isolement et de la surpopulation carcérale. La législation sur l'isolement administratif améliorée par décret en juin 2006 n'est que très peu appliquée. L'isolement administratif est considéré comme un traitement inhumain et dégradant en raison de sa longueur excessive, le CPT met notamment en exergue le cas d'un prisonnier de Fresnes à l'isolement depuis 19 ans. Il pointe également les problèmes d'insalubrité et de surpopulation et leurs conséquences. Les rotations de sécurité, consistant à changer régulièrement les prisonniers d'établissement est également dénoncé comme pouvant constituer un traitement inhumain et dégradant par le CTP qui illustre son propos avec le cas de Pascal Payet, qui a connu 23 changements d'établissement en 4 ans. Le CPT reconnait toutefois que la situation est moins dramatique qu'en 2003 même si la surpopulation demeure très élevée, en raison notamment de l'alourdissement des peines. Il reconnait les efforts menés par la France pour développer les peines alternatives mais considère que ceux-ci sont de faible envergure et appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures efficaces.
Les rapports parlementaires sur les prisons sont très critiques sur la surpopulation, l'insalubrité et les sous-effectifs chroniques de personnel<ref>{{lien web
|url=http://www.assemblee-nationale.fr/dossiers/prisons.asp
|titre=Situation dans les prisons françaises
|éditeur=Assemblée nationale
|date=28 juin 2001}}</ref>. La population carcérale a atteint le niveau symbolique d'un prisonnier pour {{formatnum:1000}} habitants, ce taux n'a jamais été aussi élevé depuis la [[Libération (histoire)|Libération]]. La situation carcérale actuelle est criminogène. La politique carcérale des différents gouvernements successifs est critiquée, soit pour leur inaction, soit pour leur politique du tout répressif.
=== Conditions de vie ===
Depuis quelques années, les conditions de vie sont au centre de la critique du système pénitentiaire français. Notamment depuis la publication du livre ''Médecin-chef à la prison de la Santé'' de [[Véronique Vasseur]] et l'ouvrage d’[[Éric Péchillon]], ''Sécurité et droit du service public pénitentiaire''<ref>''Sécurité et droit du service public pénitentiaire'' (2000) de Éric Péchillon, aux éditions LGDJ, {{ISBN|2275017534}}</ref>.
Depuis, de nombreux rapports mettent le doigt sur la surpopulation et le manque chronique de moyens (manque de surveillants, manque de psychologues, etc.). Tous ces problèmes restent pour l'instant présents. Seule la construction de nouvelles prisons a été décidée, mais les places qui seront disponibles sont loin d'être suffisantes. En ce qui concerne le manque d'effectifs, aucun recrutement en masse de surveillants et de [[psychologue]]s n'a pour l'instant été réalisé et cela malgré des campagnes de publicité pour recruter du personnel dans l'administration pénitentiaire.
==== Surpopulation ====
La surpopulation carcérale en France est notoire et touche massivement les courtes peines et les prisonniers en attente de leur jugement<ref>{{lien web
|url=http://www.liberation.fr/actualite/instantanes/chiffre/340486.FR.php
|titre=Nombre des détenus record dans les prisons françaises
|date={{Date | 22 | juillet | 2008}}
|éditeur=Libération}}</ref>. En 2003, un rapport du [[Comité européen de prévention de la torture]], un organe du [[Conseil de l'Europe]], avait fait état de "''traitements inhumains et dégradants''" dans les prisons françaises, conséquences de leur surpopulation. En juillet 2007, le nombre de places opérationnelles est de {{formatnum:50557}} pour {{formatnum:61810}} écroués soit une densité de 122%. En 2006, le nombre de places opérationnelles était de {{formatnum:50207}} pour {{formatnum:60771}} écroués soit une densité de 121%. Le record absolu a été atteint au 1er juillet 2008 avec {{formatnum:64250}} détenus. Le nombre de place n'était pas indiqué à cette date, la densité ne peut pas être calculée, elle était néanmoins de 126% en juin 2008. <ref>{{lien web
|url=http://www.liberation.fr/actualite/societe/331886.FR.php
|titre=63.838 détenus en France: un record historique
|date={{Date | 13 | juin | 2008}}
|éditeur=Libération}}</ref><ref>{{lien web
|url=http://www.liberation.fr/actualite/instantanes/chiffre/340486.FR.php
|titre=Nombre des détenus record dans les prisons françaises
|date={{Date | 22 | juillet | 2008}}
|éditeur=Libération}}</ref>.
Dix établissements ou quartiers ont une densité supérieure à 200%, 42 ont une densité comprise entre 150 et 200%, 51 entre 120 et 150%, 36 entre 100 et 120 % et 87 ont une densité inférieure à 100 %<ref name="stats">{{lien web
|url=http://www.justice.gouv.fr/art_pix/mensuelle_avril_internet.pdf
|titre=Statistiques mensuelles de la population détenue et écrouée
|date={{Date | 1er | avril | 2007}}
|éditeur=Direction de l'administration pénitentiaire}}</ref>. La construction des {{formatnum:13000}} places supplémentaires, décidée en 2002, devrait être achevée en 2011 : près de {{formatnum:63500}} "places opérationnelles" seront alors disponibles<ref name="Auzanneau">{{lien web |titre= La surpopulation des prisons proche d'un record historique | éditeur = [[Le Monde]] |auteur = Matthieu Auzanneau, avec AFP |date= 18 Juillet 2007 |url= http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-937088@51-927119,0.html }}</ref>.
==== Insécurité ====
Paradoxalement, la vie en prison n'efface pas l'insécurité. Le manque de moyens et la trop forte densité de population incarcérée permettent à l'insécurité d'exister à l'intérieur de la prison (phénomène de bande ou [[caïd]]at). La [[toxicomanie]] (essentiellement le cannabis) est monnaie courante. Les agressions sexuelles sont également présentes en prison, même s'il n'existe pas de statistique à ce propos. Ce sont les témoignages de prisonniers médiatisés comme [[Loïk Le Floch-Prigent]] qui ont permis aux associations de faire émerger cette question longtemps taboue<ref>
{{lien web
|titre=Violences sexuelles en prison
|auteur=Élisabeth Fleury
|éditeur=[[l'Humanité]]
|date=29 avril 1999
|url=http://www.humanite.presse.fr/journal/1999-04-29/1999-04-29-288624}}</ref>{{,}}<ref>Véronique Vasseur, ''Médecin Chef à la prison de la Santé'', LGF Livre de Poche, 2001 {{ISBN|978-2253151739}}</ref>.
==== Santé ====
La Commission Européenne de Prévention de la torture (CPT) note que la prise en charge médicale des détenus particulièrement surveillés, des détenus souffrant de maladie mentale et le traitement des cas de douleur aigüe font que "le traitement médical se trouve perverti et devient dégradant". Les DPS sont notamment constamment menottés au lit d'hôpital et ne peuvent consulter un médecin sans présence policière. le CPT observe également que lors de ses visites en 2006 "Les patients présentant des états de souffrance aiguë étaient placés dans l'une des cellules d'isolement, traités sous contrainte si nécessaire, et obligés de rester nus en cellule, soumis à un contrôle visuel régulier du personnel pénitentiaire. Il ne fait aucun doute aux yeux du CPT qu'une telle situation s'apparente à un traitement inhumain et dégradant pour le patient concerné (et est également dégradante pour le personnel concerné)."
Il observe que dans certains établissements comme celui de Moulins, la prise en charge psychiatrique est impossible en raison de l'insuffisance des moyens<ref>{{lien web |url= http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-986456,0.html |titre= Prisons : un rapport stigmatise à nouveau les pratiques de l'administration française |éditeur= Le Monde 06/12/2007}}</ref>.
* Séropositivité et Sida
Comme dans toutes les prisons du monde le VIH/Sida est particulièrement présent, notamment en raison d'une sureprésentation de populations toxicomanes utilisant des seringues. Les rapports [[Homosexualité|homosexuels]], consentis ou non, favorisent néanmoins des contaminations par voie sexuelle. En France la diffusion du VIH/Sida est mesurée régulièrement et une baisse de la proportion de séropositifs dans les prisons est présente depuis [[1990]]. Il n'en demeure pas moins que le taux de prévalence est sept fois supérieur à la normale et que les moyens médicaux sont insuffisants, notamment pour traiter les cas de Sida au [[Syndrome d'immunodéficience acquise#Classification CDC (Centers for Diseases Control) modifiée en 1993 |stade clinique 2]] ou plus qui sont eux en augmentation<ref>{{lien web |url= http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=7877 |titre= Sexualité carcérale et Sida |éditeur= association Ban Public}}</ref>.
Il faut noter le témoignage rare de Laurent Jacqua, condamné longue peine, sur la condition des séropositifs en prison (La guillotine carcérale).
* Troubles mentaux
Les conditions de vie particulièrement difficiles de la prison accroissent la gravité des [[maladie mentale|maladies mentales]] et provoquent nombre de [[Dépression (médecine)|dépressions]]. Aux comportements d'[[automutilation]] s'ajoutent une centaine de [[suicide]]s annuels, soit un taux de suicide huit fois supérieur à la moyenne nationale.
Les prisons contiennent une population très importante de personnes ayant des troubles mentaux. En [[2004]], 80% des détenus masculins et 70% des détenues féminines présentaient au moins un trouble psychique et le plus souvent plusieurs<ref>{{lien web |titre= un rapport accablant sur le nombre des malades mentaux en prison |url= http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article409 |éditeur= Section de Toulon de la Ligue des Droits de l'Homme |date= 8 décembre 2004}}</ref> :
* 47% présentent des troubles dépressifs ;
* 34% sont dépendants à des substances illicites ou à l'alcool ;
* 24% ont des troubles psychotiques dont 8% de [[schizophrénie|schizophrènes]], 8% ont une [[psychose]] chronique non schizophrénique, 3% une [[schizophrénie dysthymique]] et 5% de divers autres types de troubles psychotiques.
L'importance de la présence de troubles psychotiques est particulièrement inquiétante car leur nombre en grande augmentation laisse entrevoir un traitement carcéral de la maladie mentale à rapprocher avec la baisse des moyens de la psychiatrie. Ainsi, la capacité des [[unité pour malades difficiles|unités pour malades difficiles]] (UMD), est d'à peine 200 et l'irresponsabilité pénale a connu une forte diminution depuis les [[années 1970]] où elle concernait environ 5% des criminels pour se stabiliser ensuite à environ 0,5% vers la moitié des [[années 1980]] (0,46% des dossiers en 1987 à 0,45% en 1998), ce qui représente un nombre sensiblement stable de 250 à 300 sujets déclarés irresponsables chaque année entre 1998 et 2002. Le phénomène est encore plus criant dans les [[Cour d'assises (France)|cours d'assises]] où l'irresponsabilité représentait 16% des cas au début des [[années 1980]] et seulement 0,17% en [[1997]].
====Sexualité====
Les rapports sexuels sont formellement interdits en prison: ils constituent même pour le détenu une faute du 2e degrè, susceptible d'un passage au [[prétoire]] et d'une punition de 30 jours de quartier disciplinaire. Pourtant,les préservatifs sont en accès libre (dans les détentions masculines), notamment parce qu'existent, même si elles sont souvent l'objet de mépris par la population carcérale, des relations homosexuelles<ref>« Ricordeau G., Enquêter sur l’homosexualité et les violences sexuelles en détention », Déviance et Société, 2004, xxviii, n°2, pp. 233-253 http://cairn.webnext.com/revue-deviance-et-societe-2004-2-p-233.htm.</ref>
Les relations sexuelles entre la personne détenue et ses proches sont interdites également, même si naissent chaque année des "bébés-parloir".
==== Mélange des prisonniers ====
Jusqu'en 2006, les jeunes femmes n'étaient pas séparées des femmes adultes, car il n'existe pas d'équivalent des quartiers mineurs pour femmes. Dans les EPM, des quartiers pour femmes ont été institués.
En maison d'arrêt, tous les délits et crimes sont mélangés. En établissement pour peine (les maisons centrales et les centres de détention), il y a également un mélange des types d'actes. Les délinquants sexuels ne sont pas toujours isolés, en raison de difficultés matérielles au vu de la proportion importante qu'ils représentent, 21,4%<ref name="chiffres-clés" />.
En maison d'arrêt, il y a souvent des séparations selon les origines ethniques et/ou nationales. Ces séparations, souvent critiquées - SOS Racisme avait porté plainte il y a quelques années contre la prison de la Santé - sont mises en place en raisons des difficultés de cohabitations et des différents modes de vie des détenus.
==== Détenu particulièrement signalé ====
Quelques deux cents prisonniers ont le statut de "Détenu Particulièrement Signalé" (DPS). Lorsque c'est le cas, leurs déplacements au sein de la prison sont limités, leur surveillance accrue. Enfin, ils ont interdiction de travailler (mais peuvent participer aux activités) et changent souvent de prison.
Ce statut est appliqué soit en raison de la personnalité (fichier du grand banditisme, suscpetible d'être aidé pour une évasion, actes politiques), soit en raison du comportement en détention (personnes violentes, ayant participé à des émeutes ou mobilisations collectives).
Ces détenus peuvent être placés en détention normale ou au quartier d'isolement. Le Quartier d'isolement (QI) étant soumis à un régime de vie plus strict. À noter que le placement au QI bénéficie à ceux dont la sécurité risque d'être menacée en raison d'une trop grande médiatisation de leur affaire (comme dans certaines affaires de [[pédophilie]]) ou en raison de leur profession (anciens policiers, surveillants, etc.) Certains peuvent être affectés au quartier dit "des particuliers" à la maison d'arrêt de La Santé (Paris), aussi appelé "quartier des VIP".
Ce statut est critiqué par de nombreuses familles de prisonniers, par certains avocats et organisations comme l'[[Observatoire international des prisons]] (OIP) et le [[Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants|Comité européen pour le prévention de la torture]] (CPT). Des psychiatres ont décrit les ravages psychiques et physiques sur le long terme. Et pour toutes ces raisons, ils demandent que ce statut soit pour les uns purement et simplement supprimé, pour les autres réformé pour empêcher les dérives.
Certains avocats ont même comparé que certaines applications de statut de DPS sont semblables à celles pratiquées dans les Quartiers de haute sécurité (QHS) qui ont été supprimés en [[1981]], parce que les détenus y devenaient des « fauves ».
==== Bibliothèques cloisonnées et minuscules ====
Selon un rapport<ref name="Les bibliothèques des établissements pénitentiaires, Ministère de la Culture et de la Communication, janvier 2005">[http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/prisons/rapportprisons.pdf Introduction<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> de janvier 2005 du ministère de la culture et de la communication, "l'évolution actuelle vers une multiplication de petits lieux à l'intérieur d'une même prison est préoccupante." Ainsi, "le renforcement de l'autarcie des divers quartiers accentue le sentiment de "prisons dans la prison"."
"La surface moyenne de la bibliothèque de prison demeure très restreinte."
La maison d'arrêt de Reims dispose de 15m² pour 190 détenus, la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône de 60 m² pour 600 détenus. "les chiffres sont excessivement médiocres."
"On peut l’estimer [la surface moyenne] à environ 40 m². Elle se situe nettement en-dessous des normes recommandées."
En effet "L'IFLA préconise 100 m² pour 100 détenus" et "les conventions établies en 1990-91 entre la Direction de l'administration pénitentiaire et la
Direction du Livre recommandent une surface minimale de 80 m² : "au dessous d'un seuil de 80 à 100 m², un aménagement rationnel de l'espace devient difficile". On ne saurait mieux dire, alors qu'actuellement les bibliothèques de 80 m² ou davantage, loin de représenter la norme, sont considérées comme un espace généreux, une aubaine plutôt rare."
Un troisième problème est le mobilier : "Les serre-livres – un petit détail qui a son importance – semblent une denrée peu répandue. Le mobilier destiné à la lecture de détente – chauffeuse, table basse – n’est pas assez présent."
Autres critiques formulées :
Pas de contenu multimédia, peu de périodiques, des collections généralement pauvres en ouvrages techniques et documentaires, peu de textes en langue étrangère.
Finalement ce rapport, après avoir souligné l'importance de la bibliothèque<ref>"Elle crée du lien social et constitue pour le détenu un espace de respiration, une oasis. Elle représente, sans aucun doute, bien plus qu'une bibliothèque, un lieu de "sociabilité privilégiée" si bien décrit par les études sociologiques."</ref>, peine à cacher son pessimisme : "il n'est pas sûr au total que le volume des bibliothèques de prison puisse et doive connaître une extension radicale. Ce n'est pas en tout cas l'évolution qui se profile."
=== Maintien des liens familiaux ===
Selon les estimations du Credoc (Le Quéau, P., Ailet, V., Dubéchot, P., Fronteau, A., & Olm, C. (2000). L'autre peine,
enquête exploratoire sur les conditions de vie des familles de détenus. Département " évaluation des Politiques Sociales, Crédoc, l'entreprise de recherche. Cahier de recherche, No. 147 P.139), il y aurait un demi-million de proches de détenus en France.
Les prisonniers peuvent recevoir la visite de leurs proches ou amis dans des "parloirs". Il est parfois difficile pour les proches ou amis d'obtenir un "permis de visite" (auprès du chef de l'établissement pénitentiaire ou du juge d'instruction). Les délais d'attente peuvent être de plusieurs mois.
Les parloirs sont surveillés par des surveillants. Il n'y a très peu d'intimité.
Souvent, les parloirs ressemblent à ceux mis en ligne par la maison d'arrêt de Strasbourg.
Dans les maisons d'arrêt, les parloirs durent de 30 à 60 minutes et sont principalement en semaine. Dans les centres de détention et les maisons centrales, ils peuvent durer jusqu'à 3 heures et sont principalement les weeks-ends et jours fériés.
Les relations sexuelles sont interdites entre les personnes détenues et leurs proches.<ref>[http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00116347/en/ TEL :: [G. RICORDEAU, Les relations familiales à l'épreuve de l'incarcération<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>
Depuis 2003, des "parloirs intimes" (Unités de vie familiale, UVF) sont expérimentés dans trois établissements (Poissy, Saint Martin de Ré et Rennes). Seules des personnes condamnées à de longues peines (les établissements concernés sont des maisons centrales) y ont accès. Certains établissements du nouveau plan 13000 auront des UVF.
Depuis les années 1980, sous l'influence d'autres expériences menées en Europe (association Eurochips http://www.eurochips.org/library2005.html), la prise en compte des effets de l'incarcération des parents sur les enfants a contribué à la naissance d'associations bénévoles (Fédération des relais Enfants Parents) organisant des visites des enfants à leurs parents en prison.
=== Réinsertion ===
La réinsertion est une des plus importantes critiques faites à l'encontre de l'Administration pénitentiaire. Les pouvoirs publics ont très peu pris le temps de définir les missions de la prison. La réinsertion reste trop souvent le parent pauvre de la politique pénale.
Dans les faits, la réinsertion est très peu effective, principalement à cause du manque de moyens, les détenus ayant beaucoup de mal à pouvoir suivre des formations ou même à travailler. La réinsertion est une des principales missions du [[Service pénitentiaire d'insertion et de probation|Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation]].Et cette réinsertion débute en prison.
De nombreux problèmes sont découvert en prison notamment la surpopulation, en 2002 on recenser 4009 places en prison, pour 4686 détenus.
==== Formation ====
La prison a pour mission, inscrite dans la loi, de préparer la réinsertion des détenus. L’un des moyens de cette réinsertion est le travail, outil de socialisation, de formation et d’apprentissage de la discipline.
==== Travail ====
Le travail n'est plus une obligation depuis la loi de juin [[1987]]. Celui-ci est peu fréquent en maison d'arrêt, et il y a beaucoup de chômage dans les établissements pour peine. Le droit de travailler est très relatif, car beaucoup de prisonniers n'y sont pas autorisés (placement à l'isolement, statut de Détenu particulièrement surveillé (DPS)). Le manque de travail est un problème pour la réinsertion dans la société.
Le code du travail ne s'applique pas aux institutions pénitenciaires. Ainsi le salaire minimum horaire y est de 3,27 euros en maison d’arrêt et de 3,54 euros en centre de détention, contre 7,61 euros hors prison. ''Source : [http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article585 Ligue des Droits de l'Homme]''. Les clients de cette sous-traitance sont aussi bien le Sénat que Neuf Télécom<ref>{{lien web |url= http://www.sep.justice.gouv.fr/HTML/frame_sous_traitance_carte.htm |titre= Carte des activités de sous-traitance |éditeur= Service de l'Emploi Pénitencier}}</ref>.
==== Unités de visite familiale ====
Partant du principe que les [[prisonnier|détenus]] restant en contact avec leur famille récidivent moins souvent, une alternative au parloir classique se développe. Il s'agit de mini-[[appartement]]s avec un coin [[cuisine]], où les prisonniers peuvent recevoir leurs proches. Les périodes d'accueil varient de six heures à trois jours. En 2006, il en existe une demi-douzaine de ces UVF dans l'[[France|Hexagone]].
==== Sorties sèches ====
Moins de 1% des prisonniers sortent en [[libération conditionnelle]]. Malgré de nombreux rapports (notamment ceux de [[Pierre Tournier]] et de [[Annie Kensey]]) contre les sorties sans période d'adaptation (aussi appelées ''sorties sèches''), celles-ci sont de plus en plus la règle. Le risque des sorties sèches est que les détenus ne parviennent pas à trouver leurs places dans la société. Il est préférable d'organiser un régime progressif de remise en liberté.
=== Prisonniers politiques ===
Bien que, depuis [[1981]], le statut de prisonnier politique ait disparu, de nombreux militants politiques déclarent que, s'ils ont été incarcérés, c'est pour des raisons politiques ; ainsi 200 prisonniers se revendiquent aujourd'hui prisonniers politiques<ref>{{lien web|url= http://apa.online.free.fr/ |éditeur= Agence de presse associative (APA) |titre= Informations sur des prisonnier(e)s politiques}}</ref>. Ces militants sont en majorité des [[indépendantiste]]s [[basques]] et [[corse]]s, des membres d'[[Action directe]], du [[Parti communiste d'Espagne (reconstitué)]] (PCEr), du [[Groupes de résistance antifasciste du premier octobre]] (GRAPO), etc. La plupart de ces prisonniers sont incarcérés pour [[meurtre]]s ou destruction de biens publics.
Ces prisonniers sont également soumis à une législation particulière et à des procédures dérogatoires du droit commun (notamment en ce qui concerne la présentation d'un avocat qui ne peut être faite que 72 heures après le début de la garde à vue) en raison du caractère spécifique de leur milieu. C'est ainsi qu'a été créé la 14{{e}} section du parquet de Paris, aussi appelé section ''Terrorisme et atteintes à la sûreté de l'État''.
=== Lutte anticarcérale ===
{{Article détaillé |Lutte anticarcérale}}
Depuis les [[années 1970]], des mouvements abolitionnistes soutiennent ouvertement les mutineries et la stigmatisation du personnel de l'Administration pénitentiaire, notamment par des campagnes de tags sur leur résidence personnelle.
Le 4 novembre [[2000]], 500 personnes ont manifesté à [[Paris]] pour l'abolition des prisons, à l'appel du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons », regroupant notamment [[Act Up]] et le [[Mouvement de l'immigration et des banlieues]] (MIB). Ce mouvement a abouti en [[2003]] à la création d'une "Coordination anticarcérale européenne".
Depuis [[2004]], le réseau ''Vive les mutins'' soutient les révoltes de prisonniers et s'en fait régulièrement le relais. Il existe également des journaux et des radios abolitionnistes (''L'envolée''<ref>{{ lien web |url= http://lejournalenvolee.free.fr/ |titre= L'Envolée}}, journal de défense des prisonniers</ref> sur [[Paris]], ''La brèche'' sur [[Lille]], ''Ralatol'' en [[Bretagne]], etc.).
== Notes ==
{{Références|colonnes = 2}}
== Articles connexes ==
* [[Emprisonnement à perpétuité]]
* [[Centre de rétention administrative]]
* [[Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées]]
* [[Prisons de Paris]]
* [[Contrôleur général des lieux de privation de liberté]]
* [[Sociologie de la prison]]
== Documentation ==
* [http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10036 Site officiel de l'Administration pénitentiaire]
* [http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/prison-detention-reinsertion/index.shtml ''Conditions de détention et réinsertion : les défis des prisons françaises''], dossier de [[La Documentation française]]
* {{lien web |url= http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2096 |titre= Leçons finlandaises |auteur= Stéphanie Coye |publication= Dedans/Dehors |éditeur= [[Observatoire international des prisons]] |date= mars-avril 2007}}
* {{lien web |url= http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20051102.OBS4030.html |titre= Prisons de la honte |éditeur= [[Le Nouvel Observateur]] |date= 2 novembre 2005}}
* A lire : ''De la musique derrière les barreaux'', Michaël Andrieu, Editions l'Harmattan, 2005
[[Catégorie:Prison en France| ]]
[[Catégorie:Perpétuité]]