Républicanisme en France au XIXe siècle 429775 31444189 2008-07-09T17:47:09Z Ir4ubot 296177 transition du param 2 vers le param date du modèle:à sourcer {{à sourcer|date=date inconnue}} Après la chute de l'[[Premier Empire|Empire]], héritier de l'ère révolutionnaire, les [[septième coalition| puissances coalisées]] réinstaurent de force un régime [[monarchie|monarchique]] que l'[[Ordre de Vienne]], la [[Sainte-Alliance]], mais également les forces humaines françaises fatiguées (bourgeoisie et peuple fatigués après les [[guerres napoléoniennes]] et l'épisode des [[Cent-Jours]]) semblent pouvoir assurer. Pourtant, le {{XIXe siècle}} français se caractérise par un mouvement continuel vers la république, qui se définit comme un régime où le ou les chefs d'État sont temporairement élus par la volonté nationale (vote). La France de la [[Restauration française|Restauration]] reste marquée par l'[[Révolution française|héritage révolutionnaire]]. À l’action stabilisatrice des régimes successivement mis en place, s'opposent les volontés déstabilisatrices de l'opposition, et qui mène finalement la république au pouvoir. == Aspirations populaires du {{s-|XIX|e}} == La "républicanisation" de la France se fait avant tout par son peuple, sa voix majoritaire. <br />L'héritage révolutionnaire, omis — voire honni — par les partisans de la [[Restauration française|Restauration]], a un grand rôle. Même si la [[Première République (France)|Première République]] n'a pas convaincue, l'ère révolutionnaire a laissé l'empreinte d'aspirations libérales, égalitaires, et la participation active de la [[Chambre des députés]] n'est pas sans rappeler une certaine [[démocratie]]. La France a progressé moralement, ce que le régime a des difficultés à voir et que l'opposition modérée lui rappele sans cesse. <br />Mais cette France reste [[monarchisme|monarchiste]], fidèle à son roi, le système électoral défavorisant l’élection de députés républicains, et même la [[Révolution française de 1848|Révolution de 1848]] semble une erreur de parcours lorsque l'on regarde la France entière, [[1849]] et son Assemblée massivement monarchiste rétablirssent la voix majoritaire franco-provinciale, monarchique, et souligne par là même l'opposition ville/campagne. <br />En ville, la modernité est plus précoce, se prêtant mieux à l'évolution tant culturelle qu'économique : les mentalités et modes de vie ont progressé. La campagne, elle, reste d'abord dans l'inertie du modèle [[seigneurie|seigneurial]], monarchiste. <br />Ensuite, c'est bien sous le [[Second Empire]], notable par ses évolutions économiques, que la France commence à devenir républicaine. La montée des républicains lors des élection de [[1861]] et [[1867]], leur [[Élections législatives françaises de 1869|"victoire" de 1869]] en sont la preuve. La chute de l'Empire et l'absence de [[Affaire du drapeau blanc|Restauration des Bourbons]] poussent définitivement les votes vers le [[républicanisme]]. <br />C'est donc progressivement, suivant les évolution de son temps, se diffusant de ville à campagne, que l'acceptation de la république se fit. == Luttes partisanes au {{s-|XIX|e}} == En terme d'opposition active, partisane, on peut la partager en clandestine et officielle. <br />Clandestine, d'abord — les excès des [[Ultra-royaliste]]s montrant du doigt tout ce qui était plus à gauche qu'eux — mais elle demeurait latente, s'organisant en société secrète, telle la [[Carbonarisme|Charbonnerie]], et lorsque se lèvent les [[barricade]]s de [[Révolution de Juillet|Juillet]], s'élèvent alors les paroles de ''"Vive la République !"'', qui ne sont cependant pas récompensées : le chaos de l'organisation des républicains de 1830 faisant se rallier [[Hésitation de 1830| Lafayette]] — leur porte-drapeau désigné — à [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe d'Orléans]] et à la [[Monarchie de Juillet|monarchie parlementaire]]. <br />Le républicanisme se réfugie alors dans les sociétés secrètes à but révolutionnaire, telle la [[Société des saisons]] d'[[Auguste Blanqui]] (1805-1881 ; républicain socialiste), "L'Enfermé". Périodes insurrectionnelles mieux organisées, mais rapidement réprimées : les [[Révolte des Canuts|Canuts]] [[lyon]]nais de [[1831]], mais aussi [[1834]], [[1839]], autant de vaines insurrections populaires de la faim, ou de mouvements de foules sans consistance que les républicains tentent d'instrumentaliser. Seul [[1848]] est une réussite parisienne : après un coup de force, la [[Seconde République (France)|Seconde République]] est déclarée. Mais le tournant de mai [[1848]], les répressions des [[Journées de Juin]], la [[Chambre de 1849]] — monarchiste — et le [[Second Empire]] ([[coup d'État du 2 décembre 1851]]) plongent à nouveau les républicains dans l'opposition. <br />L'opposition parlementaire des députés républicains reste longtemps marginale, et commence à être réellement visible à l'Assemblée aux environ de la fin de la [[Monarchie de Juillet]]. Dans l'[[Révolution française de 1848|euphorie de 1848]], peuple et bourgeoisie les portent massivement au pouvoir. Mais l'union se divisant, la bourgeoisie prends avec la France rurale parti pour les monarchistes. Sous l'Empire, seule l'[[amnistie de 1859]] puis la [[libéralisation de l'Empire]] leur permettent un retour limité. Les droits qu'ils obtiennent ([[droit de grève]], 1864) leur rallient à nouveaux les masses ouvrières. Avec la nomination d'[[Émile Ollivier]], républicain rallié à la tête du gouvernement (du fait de la Chambre républico-libérale de [[1869]]), les républicains passent de l'opposition au pouvoir. <br />Ainsi, bien que constante, les aspirations républicaines se sont d'abord exprimées clandestinement, et avec un but révolutionnaire. Mais c'est par la voie parlementaire qu'ellent sortent finalement de l'opposition, ayant enfin réussit à se créer une assise populaire ([[élections législatives françaises de 1869|Législatives de 1869]]), un député mi-républicain mi-bonapartiste accédant au sommet du pouvoir. == Gestion du pouvoir et Instauration d'un régime républicain == La prise de pouvoir de 1848 pouvant être considérée comme l'échec d'une tentative insurrectionelle parisienne, républicaine, dans un tout français monarchique, il est surtout à étudier la période de 1869-1879. <br />Par le [[sénatus-consulte]] de 1869 -encourageant à la libéralisation de l'Empire-, la constitution de la Chambre où libéraux et républicains montent en puissance, et la nomination d'[[Émile Ollivier]] : la population, l'Assemblée, et l'Empire se dirigent vers un parlementarisme aux couleurs républicaines. <br />Mais c'est la [[défaite de Sedan]] (2 septembre 1870, contre les [[Prussien]]s) et la proclamation de la république le 4 septembre 1870 qui vont guider vers un régime républicain. <br />Ensuite, les victoires législatives des monarchistes de 1870 à 1879 semblent en grande partie être la réaction temporaire des Français face à la défaite de 1870. La nomination de [[Adolphe Thiers|Thiers]] comme chef de l'exécutif de la [[République provisoire]] et le [[Pacte de Bordeaux]] laissent la possibilité d'une restauration monarchique, qui n'est pas saisie. Le laborieux de l'[[Affaire du drapeau blanc]] (« [[Henri d'Artois|comte de Chambord]] ») et de la division des royalistes permet l'adoption des [[amendement Wallon|amendements Wallon]] de [[1875]] pour installer dans les faits, sous les yeux et votes des monarchistes désillusionnés, une république qui n'a bientôt plus rien de "provisoire". Les élections de 1879, remportées par les républicains, et la démission de [[Patrice de Mac-Mahon|Mac-Mahon]] signant définitivement la victoire républicaine et l'adhésion populaire. <br />La [[Troisième République|IIIe République]] œuvre alors avec modération pour stabiliser ce nouveau régime, l'enraciner. Les lois d'éducation ([[Lois Ferry]], 1881-1882), de [[Laïcité|laïcisation]] de la France encouragent au républicanisme, alors que la bonne gestion des menaces autoritaires (crise du [[Boulangisme]]) pose la république, son principe, comme seule voix possible vers le poste de chef de l'État. La volonté populaire devient seule souveraine légitime. La France et les Français adhèrent non absolument, mais en tout cas massivement, à l'idée républicaine.<br/> Cet ancrage se marque symboliquement par la réouverture du [[Panthéon de Paris]], en [[1885]], lors des funérailles nationales de [[Victor Hugo]]. == Bilan == De 1814, Restauration imposée mais acceptée (1815), à 1914, date de début de « La guerre pour la paix » la France est posée comme ayant été ''« le laboratoire politique de l'Europe »'', tant par ses régimes, abondants, que par les doctrines qui s'y affrontent. Et de cette lutte, de ce laboratoire, émerge la république, qui semble être ''« Le régime qui nous divise le moins »'' (Thiers). <br />Trouvant son origine dans les déclarations issues de [[1789]], l'opinion publique, dès 1814, est déjà « préparée » à la conversion républicaine, qui s'affirmera en même temps que la modernité, l'évolution des pensées, mais aussi l'évolution du niveau de vie et de l'« opinion citoyenne », déferlant de ville à campagne. Il faut aussi souligner l'importance des [[insurrection]]s, des oppositions libérales qui affaiblissant le [[conservatisme]], tendent vers les positions républicaines, et mettent en lumière un mal-être social, et des gouvernements « rigides » qui diminuent en notoriété. <br />Mais c'est bien par la voie parlementaire que se dessine la victoire républicaine, l'indécision monarchiste permettant de franchir le pas, et la nation devient majoritairement républicaine en 1879, ouvrant la voie à une stabilisation certes agitée, mais réussie. <br />Aussi, la France posée dès lors comme nation libérale et démocratie de l'Europe va pouvoir se lancer dans la [[Première Guerre mondiale]] avec pour cri de guerre celui de « démocratie et liberté ». ---- {{Portail|France au XIXe siècle|politique|Cliopédia}} [[Catégorie:Histoire contemporaine de la France]] [[Catégorie:Politique de la France]] [[Catégorie:XIXe siècle]]