Rassemblement étudiant de droite 383295 31254694 2008-07-03T10:07:34Z 89.87.92.206 {| border="2" style="float:right; margin-left:2em;" |----- align="center" | '''Logo''' | [[Image:Red-logo.jpg|120px]] |----- align="center" | '''Date de création''' | [[mars 2004]] |----- align="center" | '''Porte-parole''' | Romain Riedberger |----- align="center" | '''Siège''' | 92, rue d'Assas 75006 [[Paris]] |----- align="center" | '''Nombre d'adhérents''' | ''n.c.'' |----- align="center" | '''Publication''' | ''Le Dissident'' |----- align="center" | '''Site internet''' | http://www.red-fac.com |----- align="center" |} Le '''Rassemblement étudiant de droite''' (RED) est un mouvement étudiant généralement situé à l'[[extrême droite]] regroupant étudiants et militants se revendiquant de la « droite nationale ». == Origine == La création du Rassemblement étudiant de droite au sein de l'[[université Paris II]], plus communément appelée Assas, peut être reliée à la disparition au début des [[années 2000]] du [[Groupe union défense]] (GUD), mouvement d'[[extrême droite]] très actif dans les [[années 1970]] et [[années 1980|1980]], présent dans cette même université<ref>[http://www.metrofrance.com/fr/article/afp/2007/05/26/070526180745_scor7z5m/index.xml « Cinq jeunes mis en examen après l'agression de deux enseignants parisiens »], ''[[Metro (journal)|Metro]]'', [[26 mai]] [[2007]].</ref>. Le RED fit pour la première fois son apparition en région parisienne en [[2004]] lors d'élections du [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] auxquelles il présenta des candidats<ref name="obscurdroite"/>. == Organisation == === Structure === Sa structure est très légère et floue. En [[2007]], il est essentiellement présent à l'[[Université de Paris II]] et dans une moindre mesure à [[Versailles]], [[Lille]], [[Toulon]], [[Nantes]], [[Bayonne]] et [[Nice]]<ref>« Cinq jeunes mis en examen après l'agression de deux enseignants parisiens », [[RTL (France)|RTL]], [[26 mai]] [[2007]].</ref>. === Liens avec le Front national et les autres organisations nationalistes === Bien qu'ils se déclarent indépendants de tout [[parti politique]]<ref>[http://www.red-fac.com/quisommesnous.htm Manifeste du RED]</ref>, les militants du RED sont amenés lors de leurs actions à se rapprocher de membres du [[Front national (parti français)|Front national]]<ref name="animafac">[http://www.animafac.net/article.php3?id_article=920 L’extrême droite de nouveau sur les bancs de Paris 2]</ref> ou des mouvances [[Nationalisme français|nationalistes]], [[Mouvance identitaire|identitaires]] ou [[Catholicisme traditionaliste|catholiques traditionalistes]]<ref>[[Jean-Gilles Malliarakis]], – ''in'' [http://fr.novopress.info/?p=6203 « Osons commémorer Budapest »], novopress.info, [[17 octobre]] [[2006]] –, mentionne l'organisation conjointe d'une manifestation avec les mouvements Europae Gentes, Chrétienté Solidarité et [[Jeunesses identitaires]].</ref>. Selon le magazine ''Basta!''<ref>Ivan Du Roy, [http://www.bastamag.org/journal/article.php3?id_article=187 « Non, le FN n’a pas changé »], ''Basta!'', [[22 mars]] [[2007]].</ref>, le RED regroupe des « jeunes du [[Front national de la jeunesse]], du [[Renouveau français]]<ref name="REDRF"/>, des [[royalistes]] ou des partisans de [[Philippe de Villiers]] ». L'ancien porte-parole du RED<ref>[http://www.u-blog.net/redmilitants/note/37 « Hommage de la jeunesse nationaliste aux victimes du 6 février 1934 »], [[7 février]] [[2007]].</ref>, Romain Vincent, fut candidat [[Front national (parti français)|Front national]] de la 9{{e}} circonscription du [[Val-de-Marne]]<ref>[http://romainvincentfn94.hautetfort.com Blog du candidat FN de la 9{{e}} circonscription du Val-de-Marne (Alfortville-Vitry)]</ref> aux [[élections législatives françaises de 2007|élections législatives de 2007]]. Le RED a lancé sa publication, ''Le Dissident'', à l'occasion de la [[fête des Bleu-blanc-rouge]] du Front national en [[2006]]<ref name="obscurdroite"/>. === Mise en cause par la justice === Suite à une opération punitive menée le [[16 mars]] [[2007]] contre le [[lycée autogéré de Paris]] ([[15e arrondissement de Paris|XV{{e}} arrondissement]]), un professeur passé à tabac ayant des blessures sérieuses s'étant vu prescrire une interruption temporaire de travail (ITT), une enquête de la 3{{e}} division de [[police judiciaire]] de Paris a amené la convocation puis la mise en garde à vue le [[22 mai]] [[2007]] de cinq membres du RED qui ont nié les faits. Selon le quotidien ''[[Libération (journal)|Libération]]'', les perquisitions qui se sont ensuivi ont permis de découvrir au domicile des inculpés « des armes de guerre factices, genre répliques de [[AK-47|kalachnikovs]], de véritables fusils et pistolets, des couteaux de combat et de chasse, des sabres japonais, une hache et une batte de base-ball ». Les cinq militants ont été mis en examen pour « violences en réunion avec arme<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/256277.FR.php « Le raid des étudiants extrémistes du RED »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', [[26 mai]] [[2007]].</ref> ». Le [[27 mai]] [[2007]], le RED dément « toute implication dans les incidents ayant eu lieu aux abords du lycée autogéré de Paris<ref>[http://www.u-blog.net/redmilitants/note/40 « Mise au point concernant l'article du journal ''Libération'' daté du 26/27 mai 2007 »], [[27 mai]] [[2007]].</ref> ». === Représentativité === Le RED n'est pas reconnu comme [[Associations étudiantes en France#Organisations représentatives|représentatif]] par le [[Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche|Ministère de l'Enseignement supérieur]]<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=MENS0601981V|texte=Proclamation au journal officiel des résultats aux élections du CNESER}}</ref>. Lors des élections au [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] de [[Paris]] du [[12 décembre]] [[2006]], le RED a obtenu 3,82 % (551 voix) des suffrages exprimés (3,67 % en 2004<ref>[http://redmilitants.blogspot.com/2006/04/perce-du-red-aux-lections-crous.html « Percée du RED aux élections CROUS »], communiqué du RED, [[17 avril]] [[2006]].</ref>). Un premier scrutin, par la suite annulé compte tenu de son déroulement lors du [[Mouvement anti-CPE|mouvement contre le CPE]] qui a perturbé le fonctionnement normal des facultés, avait vu le RED dépasser les 8 % à [[Paris]] (8,03 %) et à [[Versailles]] (8,7 %)<ref>[http://www.red-fac.com/communiques.htm#elections « Élections universitaires, le RED s'impose et talonne l'UNEF »], communiqué du RED, [[23 mars]] [[2006]].</ref>. Aux élections universitaires de 2008, le RED obtient en Aquitaine 6 % des suffrages et s'est vu attribuer jusqu'à 17 % des voix lors des élections du [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] de [[Pau]] sur le site de l'UFR de Bayonne, et 45 % des voix chez les différents BTS le [[3 avril]] [[2008]]. Le responsable local du RED siège d'ailleurs au conseil de l'UFR du BAB, élu avec 23 % des voix<ref>[http://redguyengascogne.canalblog.com/ Site de la section Guyenne-Gascogne du Rassemblement étudiant de droite].</ref>. {{Référence nécessaire|À [[Lille]], le RED qui avait obtenu près de 4 % en 2006}}, atteint en 2008 5,18 %<ref>[http://www.crous-lille.fr/election/resultats.pdf Résultats de l'Académie de Lille]</ref> (avec un taux de participation de 7,90 %<ref>[http://www.crous-lille.fr/index.php?news=468 Résultats des élections des représentants étudiants au Conseil d'administration 2008]</ref>). == Positionnement == Le RED s'inscrit dans les thématiques classiques des mouvances d'[[extrême droite]] (en commémorant par exemple les manifestations antiparlementaires du [[6 février 1934]] avec le [[Renouveau français]] ou le « martyre » de [[Robert Brasillach]]<ref name="REDRF">[http://www.u-blog.net/redmilitants/note/35 Commémoration du 6 février 1934], [[2 février]] [[2007]].</ref>) et a ainsi pris position pour la [[peine de mort]]<ref>[http://www.u-blog.net/redmilitants/note/4 « Les étudiants parisiens pour la peine de mort »], [[24 décembre]] [[2005]].</ref>, contre l'[[avortement]], contre le projet de [[traité établissant une Constitution pour l'Europe]] et a mené une campagne contre le [[mariage homosexuel]] qu'il associe à un « péril rose », lequel se traduirait par le « triste orchestre de la pensée unique gay et du communautarisme homo<ref>[http://redfac.free.fr/docs/cdp/RED_Gay_Pride.pdf « Gaypride, Mariage homo, Adoption... Le péril rose ne passera pas »], communiqué du RED au moment de la Gay Parade 2005.</ref> ». Le RED refuse l'étiquette de [[syndicat étudiant et lycéen|syndicat étudiant]]. Par ailleurs, il s'oppose aux syndicats déjà existants, parfois avec violence, particulièrement l'[[Union nationale des étudiants de France|UNEF]], majoritaire à l'[[Université de Paris II]]<ref name="obscurdroite">[http://www.liberation.fr/actualite/societe/256276.FR.php « Du côté obscur de la droite »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', [[26 mai]] [[2007]].</ref>. Celui-ci se présente toutefois comme un mouvement politique étudiant de droite « décomplexée ». Voici ses principales positions<ref>Ces 10 points, « incarn[ant] les valeurs pour lesquelles [le RED] comba[t] et constitu[ant] le canevas des propositions qu'[il] fai[t] pour la jeunesse et l'Université », sont issus d'un document de présentation du RED (sous format pdf), intitulé ''À Droite Toute !'' et présent en [[2006]] sur leur site internet mais ensuite retiré.</ref> : # lutte contre le relativisme moral auprès de la jeunesse ; # lutte contre le [[marxisme]] et la mainmise syndicale sur l'Université ; # promotion de la famille traditionnelle chez les jeunes ; # encouragement de la culture de vie comme socle de la société ; # inculcation des valeurs patriotiques dans l'enseignement ; # soutien de la culture et de l'identité française ; # défense de l'indépendance de l'Université ; # promotion du mérite à l'Université et refus du nivellement par le bas ; # amélioration des conditions de travail des étudiants ; # arrêt de tout soutien aux associations fauteuses de trouble à la fac. Le RED s'est principalement fait connaître à travers un certains nombre d'actions dont : *en février [[2004]], le RED a perturbé « via l'usage d'un cor de chasse, de hurlements, d'insultes et d'exhibitions de parties intimes<ref>[http://www.animafac.net/article.php3?id_article=920 « L’extrême droite de nouveau sur les bancs de Paris 2 »], article d'Animafac.</ref> », la tenue par [[Simone Veil]] d'une conférence à [[Université de Paris II|Assas]] sur le droit à l'[[interruption volontaire de grossesse]]. *Il s'attaque aussi à certaines revendications des associations gaies et lesbiennes comme durant le salon ''Rainbow Attitude Expo'' en octobre [[2005]] où des militants de cette organisation envahirent avec violence la scène principale en bousculant les artistes pour scander des slogans hostiles au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels et en déployant une banderole sur laquelle était inscrit « Nous sommes tous enfants d'hétéros<ref>[http://marionsleshomos.hautetfort.com/archive/2005/10/24/belle-affluence-a-rainbow-attitude-expo.html « Belle affluence à Rainbow Attitude Expo »] ; [http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=44593 « Agression homophobe au salon Rainbow attitude »] ; [http://www.red-fac.com/horsdesfacs.htm#1005 « Le RED à la Rainbow Attitude Expo »]</ref> ». Selon le RED, cette action au salon serait une réponse au mariage symbolique effectué par [[Act Up]] le [[5 juin]] [[2005]] dans la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris]] (sur ce second événement, comme sur le premier, les récits du RED et des associations homosexuelles divergent fortement<ref>[http://www.actupparis.org/article2225.html « Mariage symbolique à Notre-Dame de Paris. Les imprécisions de l’AFP donnent raison à l’Église catholique »], communiqué d'[[Act Up]], [[26 octobre]] [[2005]] ;<br>[http://www.red-fac.com/horsdesfacs.htm#1005 « Le RED à la Rainbow Attitude Expo »]</ref>). *Lors du lancement du projet de [[loi pour l'égalité des chances]] et durant le mouvement d'opposition qui s'en est suivi, le RED a créé le Comité étudiant de soutien au CPE et s'est mobilisé pour défendre le CPE<ref>[http://ouiaucpe.over-blog.com Site de soutien au CPE du RED]</ref>. *Le RED a participé, le dimanche [[12 mars]] [[2006]], à la manifestation anti-blocage Place de la Sorbonne, qui a réuni 100 personnes selon [[France 2]], réclamant la « libération des facultés » et la « liberté pour les étudiants d'étudier<ref>[http://nopasaran.samizdat.net/article.php3?id_article=1135 « L’extrême droite s’invite dans la lutte »], journal du [[Section carrément anti Le Pen|Réseau No Pasaran]], n°48, avril 2006.</ref> ». *Le RED participe<ref>''Ibid.''</ref> les [[14 mars|14]] et [[16 mars]] à la contre-manifestation menée par plusieurs organisations d'extrême droite ou assimilées rassemblées sous la bannière « Parasites hors des facs » et voit certains de ses militants interpelés pour l'occasion. Afin de leur venir en aide, le RED s'associe avec le [[Front national de la jeunesse]] et le [[Renouveau français]] afin de constituer le Comité de soutien aux victimes de la répression (CSVR). *Le [[4 avril]] [[2006]], des militants du RED ont agressé la responsable de l'[[Union nationale des étudiants de France|UNEF]] de [[Paris II]] lors d'une réunion d'information sur le CPE qui s'est tenue sur le parvis de l’Université. Cette agression a donné lieu a une plainte pour coups et blessures<ref>[http://www.blogantifa.over-blog.com/article-2354203.html « Communiqué de presse de l’UNEF Paris 2 - Le débat sur le CPE dérange… du côté de l’extrême droite »], [[5 avril]] [[2006]].</ref>. Selon le RED, cette réunion avait pour but de provoquer le blocage de Paris II<ref>[http://www.red-fac.com/alafac.htm « Assas ne sera pas Tolbiac »], la version du RED.</ref>, ce qui justifierait selon eux d'avoir empêché la tenue de cette réunion. *Le [[28 octobre]] [[2006]]<ref>[http://www.red-fac.com/horsdesfacs.htm « Budapest 1956… Paris 2006, le bilan »]</ref>, à l'appel de plusieurs organisations dont le RED, des militants de celui-ci participent place Saint-Michel (après l'annulation par la préfecture de police de Paris du rassemblement prévu place du Châtelet<ref>Un rassemblement fut néanmoins organisé le [[23 novembre]], parvis du [[Trocadéro]].</ref>) à un rassemblement aux cris de « Communistes assassins » commémorant l'[[insurrection de Budapest]] en [[1956]]. Après un discours d'un des militants rappelant « le caractère odieux de cette interdiction et l'insulte faite aux victimes du communisme », deux jeunes étudiantes ont déposé une gerbe de roses blanches au pied de la [[fontaine Saint-Michel]] « en mémoire des victimes du communisme ». == Voir aussi == === Liens internes === *[[Extrême droite]] *[[Syndicat étudiant]] *[[Association étudiante]] === Lien externe === *[http://www.red-fac.com/ Site du RED] === Notes et références === {{Références | colonnes = 2}} {{Portail|éducation|politique}} [[Catégorie:Association politique étudiante française]] [[Catégorie:Extrême droite française]]