Reinhart Koselleck
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2008-07-09T14:08:35Z
87.77.82.116
/* Réception française */
'''Reinhart Koselleck''', né le [[23 avril]] [[1923]] à [[Görlitz]] et mort le [[3 février]] [[2006]] à Bad Oeynhausen, était un [[Histoire (discipline)|historien]] [[Allemagne|allemand]] [[Histoire moderne|moderniste]] et [[Histoire contemporaine|contemporanéiste]], généralement considéré comme l'un des plus importants du {{XXe siècle}}. Il occupait dans la discipline une position originale et ne peut être rattaché à aucune « école » historique, travaillant dans des champs aussi différents que l'[[épistémologie]] de l'histoire (''Historik''<ref>Le concept d'''[[:de:Historik|Historik]]'' désigne en allemand la partie de la [[Histoire (discipline)|science historique]] (''[[:de:Geschichtswissenschaft|Geschichtswissenschaft]]'') qui en étudie la méthode, le rapport aux sources, la critique textuelle, l'[[herméneutique]] et l'[[heuristique]]. Il peut être traduit par « théorie de l'histoire » ou « [[épistémologie]] de l'histoire ».</ref>), l'[[histoire des concepts]], qu'il a contribué à constituer, la [[linguistique]], les fondements [[Anthropologie|anthropologiques]] de l'histoire et l'[[histoire sociale]], du [[droit]] et de l'[[Administration publique|administration]].
Ses travaux ont notamment porté sur la [[Prusse]] et de l'[[Allemagne]] aux {{XVIIIe s}} et {{XIXe siècle}}s. Il est connu pour sa [[Doctorat|thèse]] ''Le Règne de la critique'' ([[1954]]), fortement influencée par la pensée de [[Carl Schmitt]], sa participation à la grande entreprise des ''Geschichtliche Grundbegriffe'' ([[1971]]–[[1992]]), et son ouvrage ''Le Futur passé'' ([[1979]]).
== Vie et carrière ==
Reinhart Koselleck fait partie de la génération des historiens allemands qui étaient de jeunes adultes à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]] et du [[Troisième Reich|régime national-socialiste]]. Il naît en [[1923]] à [[Görlitz]], en [[Basse-Silésie]], dans une famille d'enseignants. En [[1941]], après la fin de ses études secondaires (''[[Abitur]]''), il s'engage dans la [[Wehrmacht]] et combat sur le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front oriental]] ; il est de [[1944]] à octobre [[1945]] [[prisonnier de guerre]] à [[Karagandy|Karaganda]] ([[Kazakhstan]]).
Après son retour en [[Allemagne]], il étudie de [[1947]] à [[1953]] l'[[Histoire (discipline)|histoire]], la [[philosophie]], le [[droit public]] et la [[sociologie]] à la [[Université d'Heidelberg|Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg]] et à la [[Université de Bristol|University of Bristol]] ([[Grande-Bretagne]]). Il compte parmi ses maîtres de nombreux universitaires éminents comme les philosophes [[Martin Heidegger]], [[Carl Schmitt]], [[Karl Löwith]], [[Hans-Georg Gadamer]], l'historien [[Werner Conze]], le sociologue [[Alfred Weber]], le spécialiste de droit public [[Ernst Forsthoff]] et le professeur de [[médecine]] [[Viktor von Weizsäcker]] ; ces seuls noms indiquent déjà une remarquable diversité d'intérêts et d'approches, bien avant que l'[[interdisciplinarité]] ne devînt une préoccupation dominante dans les milieux universitaires.
Le [[20 novembre]] [[1954]], Kosselleck soutient à l'[[Université d'Heidelberg]], sous la direction de [[Johannes Kühn]], sa [[Doctorat|thèse]] ''Kritik und Krise. Eine Untersuchung der politischen Funktion des dualisten Weltbildes im 18. Jahrhundert'' (''Critique et crise. Recherche sur la fonction politique de l'image dualiste du monde au {{S-|XVIII|e}}''), qui sera publiée en [[1959]] sous le titre ''Kritik und Krise. Eine Beitrag zur Pathogenese der bürgerlichen Welt'' (''Critique et crise. Contribution à la pathogénèse du monde bourgeois'') et qui lui permet une entrée remarquée dans le milieu scientifique ; elle sera rééditée neuf fois en [[allemand]] – un record pour un travail [[Université|universitaire]] – et traduite en cinq langues.
Il est ensuite assistant (''lecturer'') à l'[[Université de Bristol]] de [[1954]] à [[1956]], puis pendant un an assistant au séminaire historique de l'[[Université d'Heidelberg]]. De [[1960]] à [[1965]], il participe à l'Arbeitskreis für moderne Sozialgeschichte (Groupe de travail d'histoire sociale de la modernité) à Heidelberg, dont il deviendra président en [[1986]]. En [[1965]], il passe son ''Habilitation'' (équivalent de l'[[habilitation à diriger des recherches]] en [[France]], ou, à l'époque, du [[Doctorat|doctorat d'État]]) avec une étude intitulée ''Preußen zwischen Reform und Revolution. Allgemeines Landrecht, Verwaltung und soziale Bewegung von 1791 bis 1848'' (''La Prusse entre réforme et révolution. Droit du ''Land'', administration et mouvement social de 1791 à 1848'')<ref>Ce « droit du ''Land'' » est l'''[[:de:Allgemeine Landrecht|Allgemeine Landrecht für die preußischen Staaten]]'', la grande réforme judiciaire de [[Frédéric II de Prusse]].</ref>, publiée en [[1967]] et devenue un classique dans l'Université allemande.
En [[1966]], Koselleck devient [[professeur]] de [[science politique]] à la [[Ruhr-Universität Bochum]]. Parallèlement, il est membre du comité fondateur de l'[[Universität Bielefeld]], à laquelle il contribuera à donner un caractère [[Interdisciplinarité|interdisciplinaire]] et critique. Après avoir été de [[1968]] à [[1974]] professeur ordinaire d'[[histoire moderne]] à l'[[Université d'Heidelberg]], il rejoint l'Université de Bielefeld, où il devient professeur, et à partir de 1988 professeur émérite, de théorie de l'histoire. Il prend la direction du [http://www.uni-bielefeld.de/ZIF/ Zentrum für inderdisziplinäre Forschung] (Centre de recherche interdisciplinaire ou ZiF) et devient l'une des grandes figures de la jeune université, dont il contribue à établir la renommée dans le domaine de l'histoire et des sciences sociales avec l'« école de Bielefeld ».
En [[1979]], il publie ''Vergangene Zukunft'' (''Le Futur passé'').
À la même époque, Koselleck donne de nombreux cours en tant que professeur invité dans des universités et institutions de recherches, comme le Wissenschaftskolleg zu Berlin [http://www.wiko-berlin.de/] ([[1987]]–[[1989]]), la New School for Social Research de la [[Université de Chicago|University of Chicago]] ([[1988]]–[[1990]]), la [[Université Columbia|Columbia University in the City of New York]] ([[1992]]) ou le Collegium Budapest [http://www.colbud.hu/] ([[1993]]).
Dans les [[années 1970]] et [[Années 1980|1980]], Koselleck dirige avec [[Werner Conze]] et [[Otto Bruner]], et seul après leur mort, le titanesque projet des ''Geschichtliche Grundbegriffe'' (''Dictionnaire des concepts historiques fondamentaux''), en neuf volumes, environ neuf mille pages et deux cent douze contributions de « ''Adel'' » (''Noblesse'') à « ''Zivilisation'' » (''Civilisation''), la plus longue (« ''Volk, Nation'' », ''Peuple, nation'') faisant deux cent quatre-vingt-dix pages. L'ouvrage, devenu depuis une référence dans le milieu universitaire germanophone, expose l'histoire des [[concept]]s dans le langage politique et social allemand. Il n'a jamais été traduit en [[français]]. [[Michael Werner]], en référence aux [[Les Lieux de mémoire|Lieux de mémoire]] ([[1984]]–[[1992]]) dirigés par [[Pierre Nora]], parle de « véritable "lieu de mémoire" de l'[[historiographie]] allemande » <ref>[[Michael Werner]], ''Préface'' à Reinhart Koselleck, ''L'Expérience de l'histoire'', [[Gallimard]] et [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, 1997, p. 7</ref>.
Koselleck se refusait à être « classé » dans une branche particulière de la [[Histoire (discipline)|science historique]] : il engagea des coopérations transcendant différents domaines avec des personnalités comme [[Hans-Georg Gadamer]], [[Paul Ricœur]] ou [[Hayden White]], et mena une réflexion interdisciplinaire, par exemple sur l'[[iconographie]] politique du point de vue de l'[[histoire de l'art]] dans le cas du [[culte des morts]].
Il meurt à [[Bielefeld]] le [[2 février]] [[2006]], à l'âge de quatre-vingt deux ans.
== Travaux ==
Koselleck a mis en évidence la crise conceptuelle qui frappe l'[[Europe]] entre [[1750]] et [[1850]], {{citation|période charnière}} ({{citation étrangère|Sattelzeit}}) qui marque l'avènement de la [[modernité]]. Les [[concept]]s [[politique]]s et sociaux changent en effet de sens et acquièrent une dimension normative, dans le sens où ils cessent de ne faire que décrire les phénomènes sociaux pour également avoir vocation à les influencer ; ce pouvoir structurant leur permet de n'être plus seulement tournés vers le passé, mais aussi vers le futur. Selon Koselleck, le concept moderne même d'« histoire » date en [[Allemagne]] de la fin du {{XVIIIe siècle}} avec le passage du pluriel au singulier et la fusion des termes ''Historie'' et ''Geschichte'', dont le dernier désigne depuis à la fois l'événement, son récit et son analyse<ref>Cf. ''Le concept d'histoire'', dans ''L'Expérience de l'histoire'', [[Gallimard]] et [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, 1997, pp. 15–99</ref>.
Koselleck a été le principal initiateur de l'[[histoire des concepts]] (''[[:de:Begriffsgeschichte|Begriffsgeschichte]]'', l'expression vient de [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|Hegel]]). Il ne conçoit pas ce champ comme une étude purement [[linguistique]] de termes détachés de leur contexte social, mais l'inscrit au contraire fortement dans l'[[histoire sociale]], l'étude de la [[sémantique]] du discours politique et social devant être considéré comme un prérequis pour une vraie compréhension des événements historiques. Il s'agit d'{{citation|une histoire langagière des concepts, attentive aux échanges incessants entre langue et société et aux écarts entre des usages actuels et des usages passés d'un même concept, étant entendu que tout maniement actuel d'un objet d'étude passé implique une histoire des concepts qui ont permis de le nommer.}}<ref>[[François Hartog]], « Reinhart Koselleck, lumineux théoricien de l'Histoire », [[Le Monde|Le Monde des livres]], 28 novembre 1997</ref>
La méthode développée par Koselleck et ses collaborateurs, la sémantique historique ({{citation|indicateur et facteur de changement social}}<ref>Avant-propos à l'édition française du ''Futur passé'', Éd. de l'ÉHÉSS, Paris, 1979, p. 15</ref>), s'est installée dans le milieu universitaire allemand et a par exemple mené à l'entreprise du ''Manuel des notions fondamentales politiques et sociales en France de 1680 à 1820'' <ref>[[Hans-Jürgen Lüsebrink]], [[Rolf Reichardt]] et [[Eberhard Schmitt]] (dir.), ''Handbuch politischsozialer Grundbegriffe in Frankreich (1680–1820)'', 16 volumes, [[Oldenbourg]], Munich, 1985–2000</ref>.
D'une manière générale, Koselleck s'est attaché à développer la direction spirituelle (''[[:de:Geisteswissenschaften|geisteswissenschaftlich]]'') et [[Philosophie|philosophique]] de l'[[histoire sociale]] plutôt que la direction [[Marxisme|néomarxiste]] et [[Statistique|statisticienne]] qui insiste sur le rôle des mécanismes [[Économie|économiques]] dans l'évolution des sociétés.<ref>« Die Macht der Worte », par Sven Felix Kellerhoff, [[Die Welt]], 6 février 2006</ref>
À la fin de sa carrière, l'intérêt croissant de Koselleck pour l'[[anthropologie]] le poussa à étudier les [[Monument aux morts|monuments aux morts]] et les [[Cimetière#Cimetières militaires|cimetières militaires]] dans des ouvrages comme ''Der politische Totenkult. Kriegerdenkmäler in der Moderne'' (''Le Culte des morts en politique. Les monuments aux morts à l'époque moderne'', 1994) et ''Zur politischen Ikonologie des gewaltsamen Todes'' (''Sur l'iconologie politique de la mort violente'', 1998).
== Distinctions ==
Reihnart Koselleck a reçu pour ses travaux de nombreuses distinctions :
* [[1974]] : Prix Reuchlin de la ville de [[Pforzheim]]
* [[1989]] : Docteur ''[[honoris causa]]'' de l'[[Université d'Amsterdam|Universiteit van Amsterdam]]
* [[1989]] : Membre d'honneur (''Ehrensenator'') du ''Senat'' (sorte de conseil scientifique) de l'[[Université de Bielefeld|Universität Bielefeld]]
* [[1993]] : Médaille d'honneur de l'[[École des hautes études en sciences sociales]], [[Paris]]
* [[1998]] : Membre d'honneur de l'Académie hongroise des sciences
* [[1999]] : [[Prix Sigmund-Freud du livre scientifique]]
* [[2003]] : Prix d'histoire de la ville de [[Münster]]
* [[2003]] : Docteur ''honoris causa'' de l'[[Université de Paris VII|Université de Paris VII – Denis-Diderot]]
== Réception française ==
Reinhart Koselleck est l'un des rares [[:Catégorie:Historien allemand|historiens allemands]] réellement connus et reçus dans le milieu universitaire [[France|français]].
Sa réflexion entre histoire et [[temps]] influence par exemple les travaux de [[Paul Ricœur]], qui en [[1985]] termine sa triologie ''[[Temps et récit]]''<ref>[[Paul Ricœur]], ''Temps et récit'', vol. 3, [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, 1985</ref> par une [[herméneutique]] de la [[conscience]] historique à l'aune des deux concepts « méta-historiques » mis en évidence par Koselleck : l'espace d'expérience et l'horizon d'attente. Plus récemment François Hartog est lui aussi influencé par les travaux de Koselleck avec son ouvrage "Régimes d'historicité. Présentisme et expériences du temps", Le Seuil, Paris, 2002.
Reinhart Koselleck a acquis cette renommée dans l'Université française bien que seulement deux de ses livres et un recueil aient été publiés en [[France]].
Deux des ses principaux ouvrages ont d'abord été traduits en [[français]] :
* En [[1979]], les [[Éditions de Minuit]] publient sa [[Doctorat|thèse]] ''Kritik und Krise'', vingt ans après la parution en [[Allemagne]] et sous le titre – contestable – ''Le Règne de la critique''.
* En [[1990]], les Éditions de l'[[École des hautes études en sciences sociales]] publient une traduction de ''Vergangene Zukunft'' intitulée ''Le Futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques''.
En [[1997]], les Éditions de l'[[École des hautes études en sciences sociales|ÉHÉSS]] publient un recueil de textes de Koselleck édité par l'[[:Catégorie:Historien allemand|historien allemand]] [[Michael Werner]]. Il regroupe sept textes, dont certains inédits en [[allemand]] :
* ''Le concept d'histoire'', traduction par [[Alexandre Escudier]] de l'article « ''Geschichte'' » (« Histoire ») des ''Geschichtliche Grundbegriffe'', vol. 2, Klett et Cotta, Stuttgart, 1975
* ''Histoire sociale et histoire des concepts'', traduction par [[Diane Meur]] de la contribution « ''Sozialgeschichte und Begriffsgeschichte'' » à ''Sozialgeschichte in Deutschland'' dir. par [[Wolfgang Schieder]] et [[Volker Sellin]], vol. 1, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 1986
* ''Structures fédérales de l'histoire allemande'', traduction par [[Marie-Claire Hoock]] et [[Jochen Hoock]] de la conférence Marc-Bloch de l'[[École des hautes études en sciences sociales|ÉHÉSS]] à la [[Sorbonne]] le [[22 juin]] [[1993]]
* ''Les monuments aux morts, lieux de fondation de l'identité des survivants'', traduction par Diane Meur de la contribution « ''Kriegsdenkmale als Identitätssiftungen der Überlebenden'' » à ''Identität'' dir. par [[Odo Marquard]] et [[Karlheinz Stierle]], Fink, Munich, 1979
* ''Histoire, droit et justice'', traduction par Alexandre Escudier de « ''Geschichte, Recht und Gerechtigkeit'' », contribution aux vingt-sixièmes Journées allemandes des historiens du droit, à [[Francfort-sur-le-Main]] du [[22 septembre|22]] au [[26 septembre]] [[1986]]
* ''Théorie de l'histoire et herméneutique'', traduction par Alexandre Escudier de l'allocution « ''Historik und Hermeneutik'' » à l'occasion du quatre-vingt-cinquième anniversaire d'[[Hans-Georg Gadamer]], le [[16 février]] [[1986]]
* ''Mutation de l'expérience et changement de méthode. Esquisse historico-anthropologique'', traduction par Alexandre Escudier de la contribution « ''Erfahrungswandel und Methodenwechsel. Eine historisch-anthropologische Squizze'' » à ''Historische Methode'' dir. par [[Christian Meier]] et [[Jörn Rüsen]], [[Deutscher Taschenbuch-Verlag]], Munich, 1998
== Citations ==
* « ''Neu ist die Geschichte nur in Ereignissequenzen. Aber in den Strukturen wiederholt sie sich.'' »
** « L'Histoire n'est nouvelle que dans des séquences d'événements ; mais elle se répète dans ses structures. »{{Référence nécessaire}}
== Bibliographie sélective ==
Après la première édition est indiquée la plus récente et, le cas échéant, une traduction française.
=== Travaux propres ===
* ''Kritik und Krise. Eine Beitrag zur Pathogenese der bürgerlichen Welt'' [''Critique et crise. Contribution à la pathogénèse du monde bourgeois''], [[Alber]], Fribourg-en-Brisgau et Munich, 1959
** 7{{e}} édition, [[Suhrkamp]] (Suhrkamp-Taschenbuch Wissenschaft), Francfort-sur-le-Main, 1992
** ''Le Règne de la critique'', traduit par [[Hans Hildenbrand]], [[Éditions de Minuit]], Paris, 1979
* ''Preußen zwischen Reform und Revolution. Allgemeines Landrecht, Verwaltung und soziale Bewegung von 1791 bis 1848'' [''La Prusse entre réforme et révolution. Droit du ''Land'', administration et mouvement social de 1791 à 1848''], [[Klett]], Stuttgart, 1967
** Klett et Cotta (Deutscher Taschenbuch-Verlag), Munich, 1989
* ''Vergangene Zukunft. Zur Semantik geschichtlicher Zeiten'', [[Suhrkamp]], Francfort-sur-le-Main, 1979
** 3{{e}} édition, Suhrkamp, Francfort-sur-le-Main, 1995
** ''Le Futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques'', traduit par [[Jochen Hoock]] et [[Marie-Claire Hoock]], Éditions de l'[[École des hautes études en sciences sociales]], Paris, 1990
* ''Der politische Totenkult. Kriegerdenkmäler in der Moderne'' [''Le Culte des morts en politique. Les monuments aux morts à l'époque moderne''], [[Fink (éditions)|Fink]], Munich, 1994
* ''L'Expérience de l'histoire'', édité par [[Michael Werner]] et traduit sous la direction d'[[Alexandre Escudier]], [[Gallimard]] et [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, 1997
* ''Zur politischen Ikonologie des gewaltsamen Todes. Ein deutsch-französischer Vergleich'' [''Sur l'iconologie politique de la mort violente. Une comparaison franco-allemande''], [[Schwabe]], Bâle, 1998
* ''Europäische Umrisse deutscher Geschichte'' [''Les Contours européens de l'histoire de l'Allemagne''], [[Manutius]], Heidelberg, 1999
* ''The Practice of Conceptual History'' [''La Pratique de l'histoire conceptuelle''], [[Université de Stanford|Stanford University Press]], Stanford, 2002
* ''Zeitschichten. Studien zur Historik'' [''Les Strates du temps. Études d'épistémologie de l'histoire''], Suhrkamp, Frankfurt-sur-le-Main, 2000
=== Ouvrages en collaboration ===
* ''Geschichtliche Grundbegriffe. Historisches Lexikon zur politisch-sozialen Sprache in Deutschland'' [''Les Concepts fondamentaux de l'histoire. Dictionnaire historique du langage politique et social en Allemagne''] (dir.), avec [[Werner Conze]] et [[Otto Brunner]], [[Klett]] et [[Cotta]], Stuttgart, 9 vol., 1972–1997
** L'ouvrage est inédit en français. Une traduction de l'article « ''Geschichte'' » (« Histoire ») du volume 2 (1975) a toutefois été publiée en 1997 dans ''L'Expérience de l'histoire''
** Dans les textes en français, on parle fréquemment du ''Dictionnaire des concepts historiques fondamentaux''.
* ''Niedergang. Studien zu einem geschichtlichen Thema'' [''Le Déclin. Études sur un thème historique''] (dir.), avec [[Paul Widmer]], Klett et Cotta, Stuttgart, 1980
* ''Hermeneutik und Historik'' [''Herméneutique et épistémologie de l'histoire''], avec [[Hans-Georg Gadamer]], [[Winter (édition)|Winter]], Heidelberg, 1987
=== Sur Koselleck ===
* [[Antoine Prost]], ''[[Douze leçons sur l'histoire]]'', [[Éditions du Seuil|Le Seuil]] (Points), Paris, 1996, chapitre 6 : « Les concepts ».
* [[Michael Werner]], ''Préface'' à Reinhart Koselleck, ''L'Expérience de l'histoire'', [[Gallimard]] et [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, 1997.
* [[François Hartog]], « Reinhart Koselleck, lumineux théoricien de l'Histoire », ''[[Le Monde|Le Monde des livres]]'', 28 novembre 1997.
* [[François Dosse]], « Koselleck Reinhart, "L'Expérience de l'histoire" », ''[[Vingtième Siècle. Revue d'histoire]]'', n° 59, juillet-septembre 1998.
== Notes et références ==
<references/>
== Liens externes ==
* {{fr}} [http://www.sigu7.jussieu.fr/comm/DHC/koselleck.htm Témoin du temps, théoricien de l’histoire], éloge de Koselleck par Marie-Claire Hoock-Demarle à l'occasion de son doctorat ''honoris causa'' à l'[[Université Paris VII]] (avril 2003)
* {{de}} [http://www.idw-online.de/pages/de/news145815 Communiqué de presse] de l'[[Université de Bielefeld]] annonçant la mort de Koselleck (4 février 2006)
{{Portail Cliopédia}}
{{DEFAULTSORT:Koselleck, Reinhart}}
[[Catégorie:Historien allemand]]
[[Catégorie:Historien du social]]
[[Catégorie:Historien du politique]]
[[Catégorie:Naissance en 1923]]
[[Catégorie:Décès en 2006]]
[[de:Reinhart Koselleck]]
[[et:Reinhart Koselleck]]
[[pt:Reinhart Koselleck]]
[[ru:Козеллек, Райнхарт]]
[[tr:Reinhart Koselleck]]