Riaumont
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30906626
2008-06-23T08:58:47Z
90.58.104.203
/* Quelques éléments du village */
{{Scoutisme en France}}
'''Riaumont''' (nom signifiant le « mont d'or ») est situé sur la colline de Riaumont, à [[Liévin]], dans le [[département français|département]] du [[Pas-de-Calais]] en [[France]], dans l'ancien pays d'[[Artois]].
Ce terme générique désigne à la fois un [[Liste des ordres réguliers catholiques|ordre monastique]] de spiritualité bénédictine et scoute, un village d'enfants accueillant des élèves en pension et d'un groupe [[scout]] dépendant de l'association des [[éclaireurs neutres de France]].
==Histoire==
Fondés par le père Revet dans les [[années 1960]], le village et la communauté religieuse associée furent dirigés par celui-ci jusqu'à sa mort en [[1986]]. Le père Jean-Paul Argouarc'h lui succéda à la tête de l'institution. Il est remplacé en janvier 2001 par le père Alain Hocquemiller.
Construit pour les jeunes à la demande de la [[DDASS]] et des juges du [[Pas-de-Calais]], le foyer et l'[[école hors contrat]] reçoivent des enfants en difficulté. L’établissement devient un [[foyer d'accueil]] de la DDASS, qui y confie des enfants placés sous sa [[tutelle]]. L’État finance la construction et l’entretien de plusieurs bâtiments ainsi que le salaire des éducateurs. Les enfants travaillent sur les chantiers en vue de la construction des bâtiments (foyers, ferme, chapelle, local scout, monastère), parfois comme application pratique de l'enseignement technique dispensé, ce qui contribue à transformer le centre d'accueil en maison religieuse catholique. Parallèlement, la fondation d’un ''mouvement scout'' religieux est décidée par le père Revet.
En [[1979]], la DDASS pointe des dysfonctionnements (mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire, [[Maltraitance sur mineur|maltraitance]]){{références nécessaires}} <!--Pour l'instant personne n'a pu donner une source : si la décision ne fait aucun doute, les raisons réelles sont obscures--> . Elle décide la fermeture du foyer en avril [[1982]]. L’établissement accueille alors des enfants placés par leurs familles, notamment des enfants originaires d'Asie du sud-est.
L'œuvre reçoit dès sa fondation le soutien d'écrivains comme [[Gilbert Renault]] (de son nom de plume « colonel Rémy »), [[Serge Dalens]] et [[Jean-Louis Foncine]], auteurs de la collection [[Signe de Piste]], [[Pierre Joubert]], le dessinateur scout.
==L'ordre religieux scout==
La communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont est, selon la volonté de son fondateur, dans la lignée des ordres scouts qu'avait fondés le père [[Jacques Sevin]] : « Une vie religieuse dans l'esprit de scoutisme au service des jeunes » . Sa [[Règle de saint Benoît|règle]] lui confère une double filiation, celle de l'[[Ordre de saint Benoît]] (les religieux sont des oblats bénédictins) et celle du scoutisme.<br/>
En 1971, les statuts sont approuvés par dom Jean Roy, abbé de [[Abbaye Notre-Dame de Fontgombault|Fontgombault]] et M{{gr}} [[Jean Rupp]], évêque de [[Monaco]]. Ce dernier avait été prieur général de la première fondation du [[Jacques Sevin|père Sevin]], l'[[ordre de la Sainte Croix de Jérusalem]]. En 1991, les constitutions sont approuvées définitivement par [[Jean-Paul II]] et l'évêque d'[[Arras]].
La [[bure (étoffe)|bure]] et le [[scapulaire]] sont repris des bénédictins. Quant à l'habit de cérémonie, une cape blanche marquée d'une croix potencée rouge, il se réfère aux [[ordres militaires]] religieux. Le symbole principal en est la [[croix potencée]], insigne des [[scouts de France]] et ayant pour origine la croix du [[royaume de Jérusalem]].
<br/>[[Le Libre Journal de la France Courtoise]] le considère comme {{citation|''le dernier ordre de chevalerie, l’ultime rempart de résistance spirituelle, morale et physique à l’aveulissement généralisé''}}<ref>[http://www.francecourtoise.info/03/303/page.php?id=20liv ''Libre Journal de la France Courtoise'' No 303 du 8 octobre 2003]</ref>.
Cette ordre religieux de droit pontifical se rattache au [[motu proprio]] [[Ecclesia Dei]]<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/motu_proprio/documents/hf_jp-ii_motu-proprio_02071988_ecclesia-dei_fr.html Ecclesia Dei Afflicta]</ref> de 1988, et célèbre la liturgie selon le [[rite tridentin]]
==Le village d'enfants==
Il comprend un internat, avec différents niveaux dans un cadre [[école hors contrat|hors-contrat]] de l'[[Ministère de l'Éducation nationale|Éducation nationale]]. Les activités extrascolaires et de plein air sont nombreuses. La pédagogie de l'école se présente comme un retour au {{citation|''réalisme chrétien''}}, inspirée du [[scoutisme]] fondé par [[Robert Baden-Powell|Baden Powell]]. L'objectif pédagogique de l'[[école]] est de réaliser une [[éducation]] {{citation|''pleinement chrétienne s'inspirant du réalisme thomiste et de la pédagogie du scoutisme''}}.
Concernant la pédagogie scoute proprement dite, certains la rapprochent d'une description donnée par l'historien du [[scoutisme]] Jean-Jacques Gauthé dans un article du journal « [[Le Monde]] » du [[2 septembre]] [[1998]] intitulé ''Les Petits Soldats du scoutisme'' : {{citation|Défense du vrai scoutisme, puisqu'ils estiment que celui-ci a été dénaturé par les Scouts de France […] défense de la vraie foi à travers la messe de saint [[Pie V]] […] contestation des valeurs issues de la [[Révolution]] de [[1789]] […] références constantes à la [[contre-révolution]] dont ils épousent les thèmes. […] Les valeurs qu'ils défendent sont celles du dépassement de soi par des activités physiques exigeantes, de la [[virilité]] se traduisant parfois par un style [[paramilitaire]] […] La volonté de former une [[élite]] [[catholique]] est manifeste.}}
==Le scoutisme==
Issue de la troupe [[Scouts de France]] « 1{{re}} [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]] » dans les [[années 1960]], l'association des [[scout]]s et [[guidisme|guides]] de Riaumont refuse la réforme des [[scouts de France]] intervenue en [[1964]] (séparation de la tranche adolescente en deux branches: pionniers et rangers) et rejoint les [[Union internationale des guides et scouts d'Europe|Scouts d'Europe]] afin de garder une pédagogie unitaire.
Puis le père Revet, inquiet de la tendance ''européiste'' développée par le régionaliste breton [[Bleimor|P.Géraud-Kéraod]], préféra rejoindre les ''Scouts Saint-Georges'', plus « nationaux »<ref>[http://membres.lycos.fr/scoutcatho/historique.htm Explications présentées sur un site de l'Association française de scouts et guides catholiques]</ref>. Enfin, les tensions liées à l'application de la [[réforme liturgique]] du [[concile]] [[Vatican II]] au sein des ''Scouts Saint-Georges'' aboutissent à la création de l'[[Association française de scouts et guides catholiques]]. En 2002, les scouts de Riaumont rejoignent les [[Éclaireurs neutres de France]] (ENF), mouvement de [[scoutisme]] fondé en [[1947]], agréé par le [[ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative|ministère de la Jeunesse et des Sports]], dont ils sont une association affiliée.
== L'affaire de 2001 ==
En juin [[2001]], le suicide dans les murs de cette institution d'un jeune de 14 ans donne l'occasion à une inspection générale de l'établissement par les services de la préfecture d'[[Arras]] ainsi que les inspecteurs de l'[[Aide sociale à l'enfance]] délégués sur place qui mettent hors de cause la [[pédagogie]] de l'établissement.
« [[La Voix du Nord]] » avait pourtant publié, le [[17 juin]] [[2001]], un article qui donnait un point de vue particulièrement critique. Il cite le témoignage de l'enfant qui décrit de mauvais traitements : {{citation|Une fois, avec des copains, […] on a dû sentir et laver les slips sales des autres, on nous a mis le nez dedans parce qu'on avait glissé dans la boue en jouant}} et une ambiance particulière : {{citation|À Riaumont, c'est une ambiance militaire}}. Ce point de vue est repris à sa manière par [[Charlie Hebdo]]. [[Serge de Beketch]], défenseur de Riaumont, commente cette décision dans sa publication «''Le Libre Journal de la France Courtoise'' » du 8 octobre [[2003]]<ref>n° 474 du 18 juillet 2001</ref> {{citation|le torchon alter-mondialiste des amis (déloyaux) du pédomane [[Patrick Font]] s’emparait de la mort d’un scout de Riaumont pour diffamer les orphelins de Béthune ([[Patrick Besson]]) en termes (et graffitis) si orduriers qu’on ne peut les citer. Le Village d’Enfants s’est défendu devant la XVII{{e}} Chambre. Il a été débouté.}}
Le village de Riaumont publie alors un droit de réponse. Par ailleurs, une partie de la famille du jeune garçon a adressé une lettre visant à rétablir la vérité qu'elle estimait déformée par l'article en question. L'autre partie de la famille souhaitait le retrait de l'enfant du pensionnat. Selon l'[[ADFI]] (Association pour la défense de la famille et de l'individu), {{citation|ce n'est pas un établissement sectaire mais il se situe à la frange.}} L'ADFI, qui est une [[association reconnue d'utilité publique]], a rendu cette conclusion sans s'être rendue sur place.
Cette affaire ponctuelle, malgré l'écho médiatique dont elle a été l'objet, ne remet pas en cause le travail d'éducation comme le souligne le rapport des inspecteurs de l'Aide sociale à l'enfance dépêchés sur place après l'accident.
== Quelques éléments du ''village'' ==
Le village possède quelques curiosités qui ont trait au scoutisme, tel un Mémorial<ref>[http://w4-web73.nordnet.fr/menus/74/images/08.html ''Le Liévinois'' n°74, p.8 , journal du Maire de Liévin, avril 2008]</ref> à la mémoire des scouts morts pour la France, un musée « scout » qui regroupe de nombreux insignes et pièces d'uniforme issus des différentes associations scoutes ou, encore, différents vêtements liturgiques et objets ayant appartenu soit à des aumôniers scouts, soit à des aumôniers des tranchées, durant la [[Première Guerre mondiale]]. On peut y voir des oeuvres du peintre et sculpteur [[Gérard Ambroselli]] ainsi que des œuvres de [[Pierre Joubert]]. Par ailleurs, pour les chercheurs et universitaires, le « labo scout » regroupe de nombreux ouvrages, journaux et écrits divers sur le scoutisme.
De nombreux scouts et guides de différentes associations s'y retrouvent régulièrement pour de gigantesques feux de camp dit « Feux de la Saint Jean ».
==Annexes==
===Notes et références===
<references/>
===Liens externes===
*[http://www.riaumont.net./ Site officiel de Riaumont]
*[http://prevensectes.com/rev0107.htm#18b Article critique de Charlie Hebdo]
===Bibliographie===
*[[Rémi Fontaine]], ''Riaumont : citadelle de l’espérance, La vie et l’œuvre du père Revet'', éditions Elor, 1991
* Jean-Paul Argouarc'h, ''Riaumont : passion et résurrection'', [[Via Romana]], 2007 {{ISBN|2916727108}}
* Sandra Pizzo, ''Les petits soldats du Christ'' , [[Desclée de Brouwer]], 2001 ; le chapitre 2 est consacré à Riaumont
* Alain Hocquemiller (prieur de l'Institut Sainte Croix de Riaumont), ''S'il plaît à Dieu, toujours, le Père Sevin et l'ordre scout'' aux éditions La Porterie 2006 {{ISBN|2951545630}}; le chapitre 18 est consacré à l'œuvre de Riaumont.
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[[Catégorie:Collège français]]
[[Catégorie:éducation religieuse]]
[[Catégorie:Catholicisme traditionaliste]]
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