Robert Bunon 1713354 30836134 2008-06-20T22:09:24Z Zetud 25495 Orth., Typo., homon. "Adélaïde", typos fixed: connaitre → connaître, soeur → sœur (2) [[Project:AutoWikiBrowser|AWB]] {{histoire des sciences}} '''Robert Bunon''' est né le {{1er mai}} [[1702]]<ref> ''Biographie médicale par ordre chronologique...'', Par Antoine Laurent Jessé Bayle, Daniel Le Clerc, August Jean Thillaye, p. 319 </ref> à [[Chalons-en-Champagne]]<ref> Ancienne Châlons-sur-Marne</ref>. Il meurt le [[25 janvier]] [[1748]] à Paris. Dentiste de [[Mesdames]] et de la Maison des Enfants du roi, savant. == Biographie == === Sa jeunesse === Robert Bunon est né le 1{{er}} mai 1702 à [[Chalons-en-Champagne]], siège de l’intendance et de la généralité de [[Champagne (province)|Champagne]]. Du fait de sa famille, il nous apprend dans ''Expériences et démonstrations faites à l’Hôpital de la Salpêtrière'', qu'il acquiert très jeune des connaissances en chirurgie dentaire. Il peut voyager ''dans différentes provinces, plusieurs ports de mer et les pays étrangers, (…) le pays de Liège et principalement Anvers, Bruxelles, Valenciennes et les villages de Flandre''. En lisant différents ouvrages d’anatomie, de médecine et de chirurgie, il recherche comment prévenir les maladies des dents. ''Je trouvais que s’il y avait du mérite à soulager ou à guérir même sans retour les différentes maladies des dents, il serait plus avantageux au Public de chercher les moyens de les prévenir ''<ref>''Expériences et démonstrations faites à l’Hôpital de la Salpêtrière'', 1746, p. 5 </ref>. Pendant plusieurs années il travaille à Châlons-sur-Marne et dans les environs, ''ôtant sans cesse des dents entièrement cariées ou ébranlées par l’effet du tartre ou autre chose''. Robert Bunon s'entretient en vain avec les médecins, les chirurgiens et les opérateurs. Il étudie leurs techniques. Son maître, un "célèbre" dentiste, se révèle être un ignorant. Il apprend le latin, l'italien, l'allemand, l'anglais et lit énormément de livres sur la question. === '''Paris''' ([[1737]])=== [[Image:Instruments créés par Pierre Fauchard.jpg|250px|thumb|right|Instruments présents dans ''Le Chirurgien dentiste'']] En [[1728]], Robert Bunon, à [[Anvers]], apprend la parution du livre de [[Pierre Fauchard]]. Après bien des recherches, il finit par en faire l’acquisition à [[Givet]]. Ce livre lui fait découvrir ce que devrait être un vrai chirurgien dentiste. Désireux de changer ses méthodes et de suivre l’exemple de [[Pierre Fauchard]], il part s’installer à Paris. Robert Bunon s’installe à Paris et se présente en [[1739]] à [[Faculté de Médecine Paris-Descartes|Saint-Cosme]] où il est ''examiné et reçu chirurgien-dentiste en cette ville''<ref> ''Biographie universelle ancienne et moderne...'', p. 145 </ref> . Robert Bunon se marie en 1740 à Paris avec la sœur de Léonard Georget ([[1715]]-[[1799]]), seigneur d'Harnincourt. Son beau-frère figurera ([[1715]]-[[1799]]) dans la liste des 9 médecins et chirurgiens ordinaires du roi en son artillerie de l'[[Almanach|Almanach royal de France]] de 1757 à 1758, et comme Permanent de l'[[Académie nationale de chirurgie|Académie royale de chirurgie]]<ref> Crée en 1731, dissoute en 1793 par la [[Convention montagnarde]] </ref> Ce Léonard Georget, seigneur d'Harnincourt, est cité dans les ''Mémoires de l'Académie royale de chirurgie'', comme académicien libre, le 1{{er}} octobre 1752 <ref> P. xvii </ref>. On le retrouve dans la liste de l'[[Académie nationale de chirurgie|Académie royale de chirurgie]] le 1{{er}} janvier 1757. Vers 1740/1745, Robert Bunon habite au 52 rue de l’Arbre Sec<ref> Memoires pour l'histoire des sciences et des beaux arts ..., Par Pierre-François-Xavier de Charlevoix, Jean Louis Aubert, p. 187 </ref>. Il a deux fils et une fille, en 1741, 1742 et 1744. ''Robert Bunon se fait par son rare mérite une belle position à Paris''<ref>''Dictionnaire encyclopédique des sciences'', p. 313 </ref>. Il n'est pas qu'un vulgaire dentiste, mais après de multiples observations il publie deux écrits sur les expériences et les démonstrations qu'il fait à [[Hôpital de la Salpêtrière|La Salpétrière]]. Il veut aussi faire connaître l'influence des maladies du corps sur l'organisation des dents et sur l'érosion<ref> ''Traité historique et pratique sur les dents artificielles incorruptibles contenant les procédés ...'', Joseph Audibran, p. 13 </ref>. C’est donc là que Bunon commence ses observations. Il remarque que l'alimentation peut aussi avoir une influence. Robert Bunon est très critiqué et il doit convaincre des commissaires de l'Académie de Chirurgie par des expériences sur des malades ou sur les cadavres d'enfants morts à la Salpêtrière. === Ses publications ([[1741]] à [[1746]])=== [[Image:Portait de Pierre Fauchard par J. Le. Bel.jpg|left|thumb|Le travail de [[Pierre Fauchard]] a été l'origine de beaucoup de progrès en matière de soins dentaires et il est à l'origine aussi de beaucoup de vocations, dont celle de Robert Bunon.]] Toutefois les soins que Robert Bunon donne à [[Hôpital de la Salpêtrière|La Salpétrière]] lui réserve bien des désillusions sur la nature humaine. Il écrit : ''Mais, la scène changea bien vite dans les autres salles remplies de sujets plus âgés et moins d’une pétulante jeunesse... Les uns prétendaient, qu’abusant de l’état des pauvres, je venais faire un abattis de leurs dents et en arracher à discrétion ad hoc pour trouver, à force d’expérience, les moyens d’en ôter aux riches, sans leur faire de mal. D’autres pensaient que le but de mes visites était de choisir des sujets propres à peupler les îles et qu’à l’inspection de leurs bouches je discernerais les sujets les plus sains. Ce qui le prouvait, selon eux, était l’attention d’inscrire leur âge, leurs noms et surnoms.'' Robert Bunon parle de ses découvertes, de ses soins et de ses médicaments dans : * ''Dissertation sur un préjugé très-pernicieux, concernant les maux de dents qui surviennent aux femmes grosses'' [[1741]] * ''Essay sur les maladies des dents, où l'on propose les moyens de leur procurer une bonne conformation dès la plus tendre enfance...'' édité en [[1743]]. * Puis en [[1746]] est édité : ''Expériences et démonstrations faites à l’hôpital de la Salpétrière''. ''On estime les ouvrages qu'il a publiés sur son art... ''<ref>Les siècles littéraires de la Franceou Nouveau dictionnaire, historique, critique, et ... Par Nicolas Toussaint Le Moyne Des Essarts, p. 418 </ref> Dans ces livres, [[Pierre Fauchard]] n'est pas toujours épargné, même s'il est souvent loué pour son rôle de précurseur de la chirurgie dentaire moderne. ''[[Pierre Fauchard]] et Robert Bunon sont coutumiers de ces échanges de fleurs et d'épines''<ref> Revue française d'odonto-stomatologie sous les auspices de la Fédération Dentaire Nationale, Par Société odontologique de Paris, p. 199 </ref>. [[Pierre Fauchard]] se rallie souvent aux conclusions de Robert Bunon et il s'agit le plus souvent d'échanges ''à fleurets mouchetés''. C'est [[Anne-Gabriel Meusnier de Querlon]] qui lui sert de ''secrétaire intime'' pour rédiger les textes de ses livres<ref> ''Nouvelle biographie universelle générale'', publ. sous la direction de m. le dr. Hoefer, p, 263 </ref> === Chirurgien dentiste de [[Mesdames]] === [[Image:Madame adelaide de France.jpg|thumb|[[Adélaïde de France (1732-1800)|Adélaïde de France]] passe son enfance à Versailles, avec sa sœur [[Henriette de France (1727-1752)|Madame Henriette]] (alors que toutes ses sœurs cadettes sont envoyées à [[Abbaye de Fontevraud|Fontevraud]]). Robert Bunon les soigne et se sont certainement uniquement ces deux sœurs qui aident sa veuve.]] Robert Bunon est le protégé par [[Jean-François Caperon]], le dentiste de [[Louis XV]]. En [[1747]] il est nommé dentiste de [[Mesdames]]. [[Charles Philippe d'Albert de Luynes]] écrit dans ses mémoires à propos de cette charge : ''Celle-ci a été extrêmement sollicitée, et enfin M. [[Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas|de Maurepas]] ayant travaillé avec le Roi, elle vient d'être donnée au nommé Bunon, que l'on dit être en grande réputation''<ref> ''Mémoires du duc de Luynes sur la cour de [[Louis XV]] (1735-1758)'', Par duc [[Charles Philippe d'Albert de Luynes]] </ref>. Les fonctions illustres de Robert Bunon lui permettent de faire progresser plus vite la médecine. ''La carie est une maladie ''nouvellement découverte'', dont l'étiologie est précisée par le Sieur Bunon, dentiste des enfants de France'' <ref> Revue française d'odonto-stomatologie sous les auspices de la Fédération Dentaire Nationale, Par Société odontologique de Paris, 1971, p. 947 </ref> Il meurt prématurément le [[25 janvier]] [[1748]], d'une fluxion de poitrine<ref> ''Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, ou Précis de l'histoire générale...'' , Par Jean Eugene Dezeimeris, p. 566 </ref> === Après sa mort === Claude Mouton, très ami de Capperon, le dentiste du Roi, dentiste opérant du Dauphin et de [[Mesdames]], puis dentiste du Roi en 1757, hérite de la survivance de la charge de Capperon promise à Robert Bunon. [[Image:14 Braque 1739.jpg|thumb|190px|left|L'hôtel de Tesiars, 14, [[rue de Braque]], où sa veuve termine sa vie chez son beau-frère.]] Sa veuve débite chez son frère Léonard Georget en juin 1748 les remèdes de feu son mari<ref> [[Mercure de France]], 1748, p. 730 </ref>, ''des Elixirs & des opiats. Elle demeure rue Saint Avoye, au coin de la [[rue de Braque]]''<ref> ''Suite de la Clef, ou Journal historique sur les matières du tems : contenant aussi quelques nouvelles de littérature, & autres remarques curieuses'', par le sieur C. J. Claude Jordan </ref>. Son mari n'a pas amassé une grande fortune. [[Mesdames]] secourent sa veuve et l'avaient autorise à faire de la publicité<ref> ''Les Filles de [[Louis XV]], l'aile des princes'' - Page 128 de Simone Poignant </ref> pour qu'elle puisse commercialiser ses découvertes et ''ses recettes dont la bonté a été prouvée par des effets conftants''<ref> ''L'Avant-coureur'', feuille hebdomadaire, 1761, p. 103 </ref>. Bunon n'est pas le seul chirurgien dentiste qui a fait des arracheurs de dents des dentistes. Il ne faut pas oublier : * [[Étienne Bourdet]] ([[1722]]-[[1789]]), dentiste de Louis XVI , * [[Honoré Gaillard-Courtois]], expert dentiste * [[Louis L'Écluse]], chirurgien-dentiste du Roy de Pologne, demeurant à Paris * [http://www.riley-smith.com/hamish/document_view.php?cat=1&doc=116 Nicolas Dubois de Chémant], * Duchemant, * [[François Marie Botot]], inventeur de l'eau dentifrice * Mahon... == Notes et références de l'article == <references/> === Bibliographie === * Papot, Edouard, ''Notice sur Bunon Robert'', Paris : Impr. de A. Davy, 1884, Extrait de la ″Revue odontologique″, janvier 1884 * André Besombes et Georges Dagen, ''Fauchard et ses contemporains''. SNPMD, 1961, Paris. * Augustin Cabanès. ''Dents et dentistes à travers l’Histoire'', Laboratoires Bottu, Paris 1928, p. 121-122. * Didier Granier. ''Un précurseur de la pédodontie'', Le Chirurgien-dentiste de France, n° 447,18 nov, p. 54-64, 1988. * Carlos Gysel. ''Histoire de l’Orthodontie'', p. 436-458, Société belge d’Orthodontie, 1997, Bruxelles. * Julien Philippe. ''Histoire de l’Orthodontie'', p. 17-18, S.I.D.E, 2003, Paris. === Son oeuvre === * ''Dissertation sur un préjugé très-pernicieux, concernant les maux de dents qui surviennent aux femmes grosses'' [[1741]] * [http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=APHPF00064&do=chapitre Bunon, Robert. Essay sur les maladies des dents, où l'on propose les moyens de leur procurer une bonne conformation dès la plus tendre enfance... Paris : Briasson ; Chaubert ; De Hansy, 1743.] * Expériences et démonstrations faites à l’hôpital de la Salpétrière (1746) === Articles connexes === * [[Pierre Fauchard]] * [[Frédéric Le Clerc]] === Liens et documents externes === * [http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhad/vol7/img/gd/04-01.jpg 2 des livres dont Robert Bunon est l'auteur] {{Portail|Champagne-Ardenne|XVIIIe siècle|médecine|biographie}} {{DEFAULTSORT:Bunon, Robert}} [[Catégorie:Médecin]] [[Catégorie:Médecin du XVIIIe siècle]] [[Catégorie:Médecin français]] [[Catégorie:Dentiste français]] [[Catégorie:Naissance en 1702]] [[Catégorie:Décès en 1748]]