Rocher du Diamant
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31285061
2008-07-04T07:04:36Z
Antonov14
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{{voir homonymie|Diamant (homonymie)}}
{{Infobox Île
| nom = Rocher du Diamant
| carte = [[Image:Martinique Diamant.jpg|center|frameless|Le rocher du Diamant]]
| pays = [[France]]
| localisation = [[Mer des Caraïbes]]
| latitude = 14° 26' N
| longitude = 61° 02' O
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| côtes =
| point_culminant = ?
| altitude = 175
| inhabitée = Inhabitée
}}
Le '''rocher du Diamant''' est une petite île inhabitée située dans la [[Mer des Caraïbes]] au sud-est de la [[Martinique]], à 3 kilomètres environ de la pointe du Diamant dans le canal (ou détroit) de Sainte-Lucie. L'îlot doit son nom aux reflets de ses parois à certaines heures du jour qui évoquent ceux d'une pierre précieuse.
=== Géographie ===
Vestige de la forte activité [[volcan|volcanique]] qui a affecté cette région, voilà près d'un million d'années, cette île se présente comme un roc [[basalte|basaltique]] de 175 mètres de haut<ref name="histoire">[http://planetantilles.com/index.php5?IdPage=1130169311 Le rocher du Diamant, géographie et histoire] sur planetantilles.com. Consulté le 8 juin 2008.</ref>. Couvert de broussailles et de cactées, difficilement accessible, le rocher a pourtant joué un grand rôle durant les [[guerres napoléoniennes]]. Le Diamant occupait en effet une position stratégique au nord du détroit de Sainte-Lucie, permettant de contrôler la navigation entre la [[Martinique]] et sa voisine méridionale, [[Sainte-Lucie]].
=== Histoire ===
[[Image:Diamond Rock.jpg|left|thumb|upright=0.9|Le rocher du Diamant, une forteresse naturelle utilisée par la Royal Navy.]]
Au début du {{XIXe siècle}}, la guerre faisant rage aux [[Antilles]] entre la [[France]] et l'[[Angleterre]] qui tentaient de s'assurer le contrôle de cet arc insulaire, les Britanniques décidérent d'occuper l'îlot. En janvier [[1804]], profitant de l'effet de surprise et aidé par des conditions météorologiques favorables, le contre-amiral [[Samuel Hood]] (à bord du ''[[HMS]] Centaure'') s'empara du rocher du Diamant qu'il s'empressa de fortifier<ref name="diamant">Martine Carret et Yann Saint-Yves, ''Un diamant d'or et d'émeraude'', 2003 [http://www.aquanaute.com/php/spip/article.php3?id_article=64 Lire en ligne]. Consulté le 8 juin 2008.</ref>, installant cinq [[canon (artillerie)|canons]] à son sommet (trois de 24 [[Livre (unité de masse)|livres]], deux de 18 [[Livre (unité de masse)|livres]]). Une garnison de plusieurs dizaines d'hommes (107 d'après certaines sources<ref> Claude Morneau, Guide de voyage Ulysse -Martinique, [http://www2.canoe.com/voyages/decouvrir/destinations/archives/2005/12/20051222-163518.html Lire des extraits en ligne]. Consulté le 8 juin 2008.</ref>), placés sous les ordres du lieutenant Maurice, fut laissée sur place pour harceler la marine française. Les grottes servaient alors de dortoirs aux hommes (les officiers bénéficiant de tentes), pour pallier un ravitaillement incertain acheminé à l'aide de paniers hissés jusqu'au sommet grâce à des poulies et des cordes, un petit élevage de [[chèvre]]s, de [[pintade]]s et de [[poule]]s se développa sur les maigres herbages du lieu<ref name="diamant" />. Position inexpugnable, le rocher se vit conférer par l'[[Royal Navy|amirauté de Sa Gracieuse majesté]] le titre honorifique de [[navire de guerre]] et devint le ''[[HMS]] (Her Majesty's Ship) Diamond Rock''<ref name="histoire" />. Pendant dix-sept mois, les troupes françaises tentèrent de reconquérir en vain l'îlot, mais, en [[1805]], le gouverneur de l'île Villaret-de-Joyeuse, avec l'aide de l'amiral [[Pierre Charles Silvestre de Villeneuve|Villeneuve]] envoyé par [[Napoléon Ier|Napoléon]] pour règler le problème, parvint à reprendre le Diamant aux Britanniques. La garnison, manquant de nourriture et d'eau (les citernes ayant été fissurées), se rendit aux forces françaises, le 2 juin [[1805]]<ref name="histoire" />.
=== Faune ===
D'après l'état des lieux de la [[DIREN]] de Martinique, le rocher du Diamant est probablement le dernier refuge d'un [[Reptiles|reptile]] endémique de la Martinique<ref name="DIREN">État des lieux publié par la DIREN, p. 6-10. [http://www.oncfs.gouv.fr/events/point_faune/orgfh/carte/ORGFH_martinique52_135.pdf Lire en ligne]. Consulté le 8 juin 2008.</ref>, la [[Liste des espèces animales disparues durant la période historique|couleuvre couresse]] (''Liophis cursor''<ref>{{en}} [http://www.iucnredlist.org/search/details.php/12079/all Fiche de la Couleuvre couresse] sur iucnredlist.org. Consulté le 8 juin 2008.</ref>). Comme les 47 autres îlets qui entourent la Martinique, le rocher du Diamant possède ses propres caractéristiques écologiques, bénéficiant par rapport à l'île principale d'un ensoleillement plus important, de [[précipitation]]s moindres et d'une période de [[sécheresse]] saisonnière plus longue<ref name="DIREN" />. Ces spécificités, auxquelles s'ajoute l'absence d'occupation humaine permanente, a donc permis au rocher d'être le sanctuaire d'une espèce que l'on croyait disparue<ref>Michel Brueil, ''L'herpertofaune de la réserve biologique domaniale de la Montagne Pelée'', ONF Martinique, 1997, p. 22 [http://www.martinique.ecologie.gouv.fr/telecharge/Pel%E9erapport97.pdf Lire en ligne]. Consulté le 8 juin 2008.</ref>.
=== Bibliographie ===
* {{en}} Vivian Stuart, George T Eggleston , ''His Majesty's Sloop-of-war. Diamond Rock'', Hale, Londres, 1978 {{ISBN|978-0709166924}}
=== Notes et références ===
{{Références|colonnes = 2}}
{{coord|14.4417|-61.0389|type:isle|format=dms|display=title}}
{{Portail maritime}}
[[Catégorie:Géographie de la Martinique|Diamant]]
[[Catégorie:Île inhabitée|Diamant]]
[[Catégorie:Île de la mer des Caraïbes]]
[[Catégorie:Île des Antilles françaises]]
[[ar:صخرة الألماس]]
[[de:Rocher du Diamant]]
[[en:Diamond Rock]]