Roumanie 4939 31862544 2008-07-24T22:19:52Z Synthebot 218559 robot Retire: [[sa:रोमानिया]] {{semi-protection longue}} {{Infobox Pays |nom_local1=România | langue1=ro |nom_français= Roumanie | image_drapeau=Flag of Romania.svg | lien_drapeau=Drapeau de la Roumanie | image_blason=Coat_of_arms_of_Romania.svg | lien_blason=Armoiries de la Roumanie | image_carte=EU location ROM.png | devise= | langues=[[Roumain]] | capitale=[[Bucarest]] | coordonnées_capitale=44° 25' N; 26° 06'E | lien_villes=Villes de Roumanie | titre_plus_grande_ville=Plus grande ville | plus_grande_ville=[[Bucarest]] | type_gouvernement=[[République]] [[parlement]]aire | titres_dirigeants=[[Présidents de Roumanie|Président]]<br />&nbsp;- [[Premiers ministres de Roumanie|Premier ministre]] | noms_dirigeants=[[Traian Băsescu]]<br />[[Călin Popescu-Tăriceanu]] | superficie_rang=78 | superficie_totale=238 391 | pourcentage_eau=3,0 % | population_rang=49 | population_totale=22 350 000 | population_année=2007 | densité=94 | type_indépendance=Date | pays_indépendance=De l'[[Empire ottoman]] | date_indépendance=[[9 mai]] [[1877]] | pays frontaliers={{UKR}}{{-}}{{BUL}}{{-}}{{HUN}}{{-}}{{SRB}}{{-}}{{MOL}} | gentilé=Roumains, Roumaines | monnaie=Nouveau [[leu roumain]]<br />([[lei]] au pluriel) | code_monnaie=RON | fuseau_horaire=+2 | hymne_national=[[Deşteaptă-te, române!]] (Réveille-toi Roumain!) | Religion(s)=[[Christianisme orthodoxe |Orthodoxe]] | | domaine_internet=.ro | indicatif_téléphonique=40 }} La '''Roumanie''' ([[roumain]] ''România'') est un [[État]] d’[[Europe de l'Est]], située au carrefour de l'[[Europe Centrale]] (46%: la [[Transylvanie (région)]], la [[Crisana]], le [[Banat roumain]], la [[Marmatie]] et la [[Bucovine]]), de l'[[Europe du Sud]] (38%: la [[Valachie (région)|Valachie]] et la région [[Balkans|balkanique]] [[Dobroudja]]) et de l'[[Europe de l'Est]] (16%: la [[région de Moldavie]] sans la Bucovine), membre de l’[[Union européenne]] et de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]. Possédant un héritage latin, ce pays est entouré par des pays slaves comme la [[Bulgarie]], la [[Serbie]] ou l’[[Ukraine]] et par la [[Hongrie]]. Il est bordé par la [[mer Noire]] au sud-est. Au nord-est, un petit pays également à majorité roumanophone, la [[République de Moldavie]], ne fait plus partie de la Roumanie depuis [[1944]]. La Roumanie, qui est le 7{{e}} pays le plus peuplé de l’[[Union européenne]] et le 9{{e}} par sa superficie, est aussi un pays stratégique pour l'Union européenne, vues ses relations étroites avec les pays de la mer Noire. La création de la Roumanie date du {{XIXe siècle}}, son territoire actuel du {{XXe siècle}}, et résulte, comme dans le cas de l'[[Italie]] ou de l'[[Allemagne]], de la réunion d'anciennes principautés médiévales : [[Valachie (principauté)|Valachie]], [[Principauté de Moldavie|Moldavie]] ([[1859]]) et [[Transylvanie (principauté)|Transylvanie]] ([[1918]]). Mais les Roumains, qui s'identifient surtout par leur langue [[latin]]e, se considèrent plus volontiers les héritiers de l'ancienne [[Dacie]] (pays des Thraces du nord, conquis par l'[[empereur romain]] [[Trajan]] en [[109]]) ou de l'[[Empire romain]]. Une autre composante de l'identité s'enracine dans l'Empire romain d'Orient dit « [[empire byzantin]] » dont les Roumains ont hérité leur foi, [[Église orthodoxe|orthodoxe]] à 80%. C'est toutefois la [[France]] des [[Lumières (philosophie)|Lumières]] qui a inspiré la création de la Roumanie moderne avec ses idéaux d'émancipation et de progrès. Plusieurs influences moins démocratiques ont par la suite marqué le pays : celle nationaliste des [[années 1930]] et celle communiste de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] dans la seconde moitié du {{XXe siècle}} jusqu'en [[1989]]. Pendant la période de transition qui a abouti à son adhésion à l'[[Union européenne]] le {{1er janvier}} [[2007]], la Roumanie est devenue l'un des alliés des [[États-Unis]] dans la lutte contre le terrorisme. Pendant cette période de contradictions, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants traditionnels et des courants modernes qui ont été tantôt d'inspiration occidentale, tantôt venant de l'intérieur, et souvent un mélange des deux. On peut remarquer notamment l'apparition d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, qui ne sont pas tous issus de la ''[[nomenklatura]]'', et même si la plupart de ces entreprises ne sont pas très compétitives à l'international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (ainsi que le nombre de voitures), les voies de communication s'améliorent (même si on peut regretter le choix du tout-routier au détriment du rail), l'équipement des ménages se modernise… Le [[roumain]], de syntaxe latine, compte environ 18% de mots venus des langues [[langues slaves|slave]]s voisines, mais 75 % du lexique est également d'origine [[latin]]e. Les Roumains comprennent spontanément 80% de l'[[italien]] (et encore plus le [[napolitain]]) même sans l'avoir appris, et plus d’un quart de la population [[Roumains (ethnie)|roumaine]] comprend et parle le [[français]]. La Roumanie est donc un pays [[francophone]] très important,<ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Knowledge_French_EU_map.png</ref> elle a d’ailleurs accueilli le XI{{e}} Sommet de la [[francophone|Francophonie]] en [[2006]]<ref>[http://www.francophonie-roumanie-2006.info Sommet de la Francophonie 2006]</ref>. ==Relations avec l’Union européenne== *Le [[22 juin]] [[1995]] la Roumanie demande son adhésion. *Le [[10 décembre]] [[1999]] la Roumanie ouvre la négociation en vue de l'adhésion qui se termine le [[15 juin]] [[2004]]. *Le [[25 avril]] [[2005]] le Conseil européen approuve l'adhésion de la Roumanie, qui signe le Traité d'adhésion en vigueur du {{1er janvier}} [[2007]]. ==Étymologie du nom== {{Article détaillé|Étymologie du nom « Roumanie »}} ''România'', le nom de ce pays, est relié à [[Rome]], ancienne capitale de l’[[empire romain]] et à l'[[empire byzantin]] dont le nom officiel était ''Ρωμανία'' (''Romania''). On sait que les Grecs jusqu'au {{XIXe siècle}} se définissaient eux-mêmes comme ''Ρωμαίοι'' (Roméi) ou ''Ρωμιοί'' (Romii)<ref>{el}http://www.megarevma.net/ellin_i_romios.htm</ref> et non ''Έλληνες'' (Hellènes, mot qui ne désignait alors que les grecs antiques) et encore moins ''Βυζαντινοί'' (byzantins, mot réinventé en [[1557]]). En fait tous les habitants de l'Empire romain d'orient se définissaient comme ''Ρωμαίοι'' (Romées), qu'ils fussent Albanais, Arméniens, Aroumains, Grecs ou Roumains. Ce n'est que peu avant la guerre d'indépendance que les Grecs, toujours qualifiés de « Roumis » par les Turcs, vont commencer à se désigner comme ''Έλληνες'' (Hellènes), tandis que [[Roumains]] et [[Aroumains]] continuent à être désignés par le nom [[Exonymie|exonyme]] de « [[Valaques]] ». Le nom [[Endonymie|endonyme]] ''Român'' par lequel s'identifiaient les Roumains, ne désignait pas au Moyen Âge une nationalité, mais simplement une origine commune et la langue commune (''limba rumânească''). Les roumanophones s'identifiaient par leur origine géographique : ''[[Région de Moldavie|moldovean]]'' (Moldave), ''[[Transylvanie historique|ardelean]]'' (Transylvain), ''[[Munténie|muntean]]'' (de Valachie centrale), ''[[Olténie|oltean]]'' (d'Olténie), ''[[Marmatie|maramuresean]]'' (du Maramures), ''[[banat]]ean'' (du Banat) ou ''[[Dobroudja|dobrogean]]'' (de Dobrogée). Ce sont [[Émile Ollivier]], [[Élisée Reclus]] et [[Edgar Quinet]], inventeurs du principe [[politiquement correct]] selon lequel on doit désigner un peuple par le nom qu'il se donne lui-même, qui ont imposé dans les langues étrangères le terme de « [[Roumains]] » à la place de « [[Valaques]] », « Moldo-valaques », « [[Moldaves]] », « Moldaviens », « Vlachs », « Volokhs », « Wallachiens » et autres « Romounes » devenus d'ailleurs flous et parfois péjoratifs (voir [[Origine du peuple roumain]]). == Histoire == {{Article détaillé|Histoire des Roumains}} [[Image:Peles Castle.jpg|285px|thumb|right|Le [[château de Peleş]], ancienne résidence des rois de Roumanie]] Les populations qui finiront par constituer les [[Roumains]] ont une longue histoire, depuis l'apparition des premiers [[Daces]] (Thraces du nord), conquis par l'Empire romain, dont la domination va durer 150 ans avant de se retirer au milieu du {{s-|III|e}}. Au sud du Danube par contre, la domination romaine a duré six siècles. Les populations latinophones du bassin danubien et des Balkans, sujettes ou de l'Empire romain d'Orient (au sud du Danube) ou des royaumes « barbares » (au nord du Danube), n'auront pas d'État à elles avant [[1186]], date de la fondation du ''Regnum Valachorum'' (Royaume des [[Valaques]]) par les dynasties Deleanu, Caloianu et Asen. Peuplé pour moitié de Bulgares, ce royaume situé à cheval sur les deux rives du bas-Danube ne dure que 63 ans avant d'être remplacé par des Tzarats bulgares (au sud du Danube) et par des banats roumains vassaux de la Hongrie (au nord du Danube). La fusion et l'indépendance des banats nord-danubiens donne au {{XIVe siècle}} les principautés de Moldavie et Valachie qui, après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, fusionnent à leur tour en 1859 pour former le [[Vieux Royaume]] de Roumanie, dont l'indépendance totale par rapport à l'[[Empire ottoman]] sera reconnue en [[1878]]. La fin de la [[Première Guerre mondiale]] voit la [[Transylvanie historique|Transylvanie]] (hongroise depuis 1867 au sein de la [[Autriche-Hongrie|monarchie austro-hongroise]]),la [[Bucovine]], la [[Bessarabie]] et une partie du [[Banat historique|Banat]] voter leur rattachement à la [[Grande Roumanie]] qui remplace le [[Vieux Royaume]]. Au début de la [[Seconde Guerre mondiale]] la Roumanie est pro-Alliée avec son roi anglophile [[Charles II de Roumanie|Charles II]] qui fait tirer sur les fascistes de la [[Garde de fer]], juger et exécuter leur chef [[Corneliu Zelea Codreanu]], et garantir les frontières du royaume par le [[Royaume-Uni]] et la [[France]]. Par la [[mer Noire]], la Roumanie transfère l'armée et le gouvernement polonais en territoire britannique, à Alexandrie, sur la flotte du [[SMR]] sous escorte de la marine de guerre. Allié avec [[Staline]] par le [[Pacte germano-soviétique]] de 1939, [[Adolf Hitler|Hitler]] considère donc la Roumanie, à juste titre, comme une puissance hostile, et l'été 1940, après l'effondrement de la France, l'oblige à rendre la Bessarabie à l'[[URSS]], la Transylvanie du nord à la Hongrie et la [[Dobroudja du sud|Dobrogée méridionale]] à la Bulgarie. La Roumanie ne conserve que la moitié de son territoire de 1918. Par la suite, Hitler et la Garde de fer renversent le roi et le remplacent par le ''« Pétain roumain »'', le maréchal [[Ion Antonescu]], qui mène la même politique que son homologue français et se rend coupable du même genre de crimes (il est jugé et exécuté à la fin de la guerre). Lors de l'[[Opération Barbarossa]], Antonescu engage la Roumanie aux côtés de l'Allemagne en juin [[1941]] pour récupérer la Bessarabie. Mais il ne se contente pas de cela : il fait occuper par l'armée roumaine la ''"[[Transnistrie]]"'' (une partie de la [[Podolie]] ukrainienne), il s'y livre à des atrocités et il envoie l'armée roumaine au massacre jusqu'à [[Bataille de Stalingrad|Stalingrad]]. Un ''Conseil national de la Résistance'' se forme entre les mouvements de [[partisans]], les leaders des partis politiques démocrates interdits, et le roi [[Michel Ier de Roumanie|Michel]], qui renversent Antonescu en août 1944: la Roumanie déclare la guerre à l'Axe, engageant {{formatnum:550000}} soldats contre l'Allemagne. Le [[6 mars]] [[1945]], un coup d'État communiste met fin au gouvernement issu de la Résistance, et le roi [[Michel Ier de Roumanie|Michel]] est forcé d’abdiquer fin [[1947]] : la dictature communiste s'abat alors sur le pays jusqu'en décembre [[1989]], faisant 2 millions de morts civils (chiffre officiel) en 45 ans. Fin 1989, le président communiste [[Nicolae Ceauşescu]] et sa femme sont fusillés lors d'une « [[Révolution roumaine de 1989|révolution]] » manipulée par l'ancienne ''nomenklatura'' dans le but de sauvegarder ses privilèges. == Géographie == {{Article détaillé|Géographie de la Roumanie}} [[Image:Bucegi Mountains.jpg|250px|right|thumb|Les [[Carpates]]]] [[Image:Roumanie carte.png||250px|thumb|right|Carte de la Roumanie]] [[Image:CarpatianMtUkraine.JPG|250px|rightr|thumb|Vue des [[Carpates]]]] La Roumanie se trouve au sud-est du continent européen. Elle couvre une superficie de {{formatnum:238391}} km² et possède des frontières ({{formatnum:2508}} km) avec la [[Hongrie]] (443 km), la [[Serbie]] (476 km), la [[Bulgarie]] (608 km), la [[République de Moldavie|Moldavie]] (450 km) et l'[[Ukraine]] (531 km), ainsi qu'une façade maritime sur la [[mer Noire]] (225 km). * Coordonnées géographiques : 45° 00' N, 25° 00' E. * Superficie : ** Total : {{formatnum:238391}} km² ** Terre : {{formatnum:231231}} km² ** Mer : {{formatnum:7160}} km² * Info écologie : la Roumanie est le premier pays du monde à avoir signé le [[Protocole de Kyoto]]. Régions historiques : * La [[région de Transylvanie|Transylvanie]] (en [[roumain]] : ''Transilvania'') composée de : ** la [[Ardeal|Transylvanie]] centrale, (en roumain : ''Ardeal'') au sud-est ; ** la [[Crişana historique|Crisanie]] (en roumain : ''Crişana'') à l'ouest ; ** la [[Maramureş historique|Marmatie]] (en roumain : ''Maramureş'') au nord. * La [[Moldavie (région de Roumanie)|Moldavie]] (en [[roumain]] : ''Moldova'') dont seule la moitié ouest fait actuellement partie de la Roumanie, entre les Carpates orientales et la République de Moldavie (qui est la moitié est). * La [[Valachie (région)|Valachie]] (en [[roumain]] : ''ţara Românească'') composée de : **l' [[Olténie]] ou la [[Petite Valachie]] (en roumain : ''Oltenia'') au sud-ouest; **la [[Munténie]] (en roumain : ''Muntenia'') au sud-est; **la Dobrogée (en roumain : ''Dobrogea'', en bulgare : ''[[Dobroudja]]'') au sud-est, au bord de la mer. Divisions administratives : {{Article détaillé|Subdivisions de la Roumanie}} Les subdivisions administratives utilisées aujourd'hui sont les 41 ''judeţe'' (''judeţ'', au singulier du latin ''judicium'', ou « juge ») qui sont détaillés dans l'article de fond. De plus, la capitale, [[Bucarest]], compte aussi comme subdivision administrative autonome, mais depuis 1997 elle est incluse dans un nouveau ''judeţ'', le [[judeţ de Ilfov]], tout en gardant son autonomie. Les Roumains appellent cette subdivision « le [[municipe]] de Bucarest » (''municipiul Bucureşti'' du latin ''municipium''). {{Roumanie_judet}} == Démographie == [[Image:Romania-demography.png|thumb|300px|right|Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]], 2005). Population en milliers d'habitants.]] {{Article détaillé|Démographie de la Roumanie}} ; Évolution de la population (recensements) * 1859 - {{formatnum:8600000}} ([[Valachie (principauté)|Valachie]] et [[Moldavie historique|Moldavie]] sans la [[Bessarabie]] et la [[Bucovine]]) * 1912 - {{formatnum:12923600}} * 1930 - {{formatnum:18052896}} (la Grande Roumanie ; 71,9 % Roumains) * 1948 - {{formatnum:15872624}} (territoire actuel de la Roumanie) * 1956 - {{formatnum:17489450}} * 1966 - {{formatnum:19103163}} * 1977 - {{formatnum:21559910}} * 1992 - {{formatnum:22810035}} * 2002 - {{formatnum:21698181}} * 2007 - {{formatnum:22350000}} (est. CIA) == Politique == [[Image:Palace of Parliament.jpg|thumb|right|300px|[[Palais du Parlement (Bucarest)|Palais du Parlement]], le plus grand bâtiment en Europe (surface habitable) au même niveau que le [[Cœur Défense]].]] {{Article détaillé|Politique de la Roumanie}} ==== Événements historiques ==== Les Roumains ont eu une politique de survie en marge des intérêts des grands empires ([[Empire romain|romain]], [[Empire byzantin|byzantin]], [[Empire mongol|mongol]], [[Empire ottoman|ottoman]], [[Autriche-Hongrie|austro-hongrois]]) et de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]. Les communistes sont arrivés au pouvoir en 1945, alors que le pays avait commencé sa modernisation et sa démocratisation sous divers gouvernements parlementaires. Comme conséquence de la résistance à la collectivisation des terres, mais aussi dans les régions montagneuses, la répression a été sanglante dans certaines régions rurales. La société civile a aussi tenté de résister au totalitarisme, de manière de plus en plus feutrée et passive à mesure que les résistants étaient exterminés. Le communisme en Roumanie a connu trois périodes, correspondant à trois générations de communistes : # la « revanche » (sur la société démocratique bourgeoise antérieure, mais aussi sur le fascisme), phase violente de terreur, d'arrestations massives, où les minorités du pays étaient majoritaires au Parti ; # la « normalisation », phase de développement de la ''nomenklatura'', où les opportunistes issus de la majorité orthodoxe rurale font carrière, marginalisent les camarades issus des minorités (dont beaucoup quittent le pays) et portent le Parti à trois millions de membres ; # le « national-communisme » qui se traduit par une accentuation de la misère populaire, un refus de la [[perestroïka]] et une coupure entre les « conservateurs » du régime et les « réformateurs », qui aspirent à en finir avec le communisme et s'appuient sur [[Gorbatchev]] et la France pour renverser [[Ceauşescu]] en 1989. Après quoi, « conservateurs » et « réformateurs » font à nouveau bloc au sein du FSN ([[Frontul Salvării Nationale]]) et gardent le pouvoir jusqu'en [[1996]]. Les élections de 1996 ont balayé la ''nomenklatura'' du pouvoir politique (mais pas du pouvoir économique), au profit d'une coalition des partis démocratiques (CDR ou [[Convention démocrate roumaine]] et USD, [[Union sociale-démocrate]]). Le président [[Emil Constantinescu]] a été alors le premier président roumain à condamner officiellement les crimes commis par le régime d'[[Ion Antonescu]] contre les [[Juifs]] et les [[Roms]]. Le FSN, rebaptisé PSD (Parti social-démocrate), revient au pouvoir en 2000, mais subit une nouvelle défaite en [[2004]] face à l'Alliance D.A. (composée essentiellement des successeurs de la CDR, le Parti démocrate et le Parti national libéral). En décembre [[2006]], quelques jours après la cérémonie d’entrée dans l’Union européenne, le président [[Traian Băsescu]] a été le premier président roumain à condamner officiellement les crimes commis par le régime [[Communisme|communiste]]. ==== Politique interne ==== Le président[[Traian Băsescu]] du [[Parti démocrate (Roumanie)|parti démocrate]] a été élu président en [[2004]] face au candidat socialiste [[Adrian Năstase]]. Au parlement, l'[[alliance D.A.]] (''O.U.I.'' en roumain - ''Dreptate Adevăr'' voulant dire Droitesse/Justice Vérité) entre le Parti démocrate et le [[Parti national libéral (Roumanie)|Parti national libéral]] a pu se maintenir en place avec le but affiché de faire adhérer la Roumanie à l'[[Union européenne]]. Depuis l'été 2006, les confrontations entre [[Călin Popescu Tăriceanu]], premier ministre libéral, et le président ont abouti en avril 2007 à l'éclatement de l'alliance, lorsque le premier ministre a exclu du gouvernement le Parti démocrate. Selon lui, l'alliance ne pouvait plus fonctionner « à cause des démocrates » et d’un « président qui a fait passer ses intérêts politiques personnels devant les intérêts des Roumains.» Le 3 avril 2007, le Parlement a voté d'urgence <ref>[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-891195@51-750377,0.html La Roumanie se dote d'un gouvernement minoritaire]</ref>, avec 302 votes pour et 27 votes contre<ref>[http://www.lepetitjournal.com/content/view/13381/1231/ Le gouvernement restructuré du Premier ministre Calin Tăriceanu a été approuvé]</ref>, un gouvernement minoritaire représentant 22% des parlementaires et formé entre les libéraux et les représentants de la minorité hongroise. Le [[Parti social-démocrate (Roumanie)|Parti social-démocrate]], dans l'opposition, a soutenu ce gouvernement pour une durée limitée et seulement afin de permettre la sortie de la crise politique. Le [[Parti de la grande Roumanie]] a annoncé voter contre à cause de la présence de l'alliance hongroise dans le nouveau gouvernement. Le grand perdant à court terme est le Parti démocrate, qui devrait entrer en opposition et qui depuis 2006 fait appel aux élections anticipées. En parallèle, le Parlement a lancé une procédure de destitution du président Băsescu pour violation de la Constitution. Le 20 avril, le Parlement a voté la suspension du président<ref>[http://www.roumanie.com/Politique_Interieure-president-Traian-Basescu-suspendu-de-ses-fonctions-A2131.html Le président Traian Băsescu suspendu de ses fonctions] sur roumanie.com.</ref>, qui est confirmée par la Cour constitutionnelle. Lors du [[référendum]] du 19 mai 2007, les Roumains choisissent à 75% de maintenir Băcescu dans ses fonctions. ==== Politique relative à l'OTAN ==== La ''nomenklatura'' a toujours entretenu de bonnes relations avec tous les états du [[tiers monde]], y compris avec ceux que les [[États-Unis]] classent comme « États-voyous ». Les gouvernements successifs de la Roumanie n'avaient aucune raison de changer de politique, mais l'inquiétude suscitée par l'impérialisme russe et ukrainien en mer Noire ont poussé la Roumanie à rejoindre l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] en [[2004]]. Les intérêts de la Roumanie ne sont pas toujours les mêmes que ceux des partenaires historiques comme la [[France]] et cette implication en [[Irak]] avait fait réagir la France. Selon le président [[Traian Basescu]], « la démocratie ne peut pas être protégée sans l'OTAN et l'UE » et l'alliance avec les États-Unis ne remet pas en cause l'engagement [[Union européenne|européen]] de la Roumanie. Il a aussi déclaré que l’OTAN resterait, après l’adhésion du pays à l’UE, le principal moyen de maintenir la sécurité du pays. ==== Politique dans l'Union européenne ==== La Roumanie est le premier pays de l'Europe centrale et de l'est qui a établi des relations avec la Communauté européenne, depuis [[1974]]. Après son adhésion à l'[[Union européenne]] le {{1er janvier}} [[2007]], en même temps que la [[Bulgarie]], la plupart de ses parlementaires ont rejoint le groupe des [[parti libéral|libéraux]] européens (qui voient ainsi leur nombre augmenter de 17%) et les partis de centre-droite; un moindre nombre a rejoint le groupe socialiste, et quelques-uns, l'extrême-droite européenne qui a ainsi pu se constituer en groupe. La plupart de ces euro-députés, quel que soit leur engagement actuel, ont un passé communiste. Selon le président roumain, l’extension et l’approfondissement de l'UE peuvent se dérouler simultanément, et la Roumanie soutiendra très fortement les partenariats avec la [[République de Moldavie]] et avec les États des [[Balkans]] de l’Ouest (Albanie, pays de l'ex-Yougoslavie)<ref>[http://www.armees.com/La-Roumanie-plaide-en-faveur-de-la-poursuite-par-l-UE-de-la,14977.html La Roumanie plaide en faveur de la poursuite par l’UE de la politique des portes ouvertes]</ref>. La Roumanie va donner des visas gratuits pour les citoyens de République de Moldavie et pour ceux de la [[Serbie]]. Le premier ministre [[italie]]n [[Romano Prodi]] et son homologue roumain [[Calin Popescu-Tariceanu]] ont signé le [[16 janvier]] [[2007]] à [[Bucarest]] une déclaration politique commune. Compte tenu des relations excellentes entre ces deux pays, ils s’engagent à ce que leurs gouvernements coordonnent les démarches dans le cadre de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne la [[constitution européenne|constitution]] et l'intégration des pays de l'ouest des [[Balkans]]. Cette déclaration se fait alors que les deux pays fêtent 10 ans depuis la signature du ''Partenariat stratégique commun''. L'Italie est la destination préférée des Roumains (devant l'Espagne), environ {{formatnum:300000}} Roumains ont travaillé en Italie en octobre 2006, sans compter les travailleurs clandestins. L'Italie est le principal investisseur en Roumanie et le plus grand importateur (19,4% des importations) et exportateur (15,6% des exportations). La Roumanie souhaite être au cœur de la stratégie énergétique de l’Union européenne<ref>[http://www.roumanie.com/Economie-projets_energie_region_mer_Noire_gaz_naturels-A966.html Roumanie : projets énergétiques pour la région de la mer Noire]</ref>. Désormais, des pays pétroliers comme le [[Kazakhstan]] et l'[[Azerbaïdjan]] sont à proximité de la frontière maritime de l'UE. La [[mer Noire]] est vue à [[Bucarest]] comme une priorité qui peut permettre de réduire la dépendance énergétique de l'[[Union européenne]], des [[Balkans]] occidentaux et de la [[République de Moldavie]] à l’égard de la [[Russie]]. De ce fait, la Roumanie devrait permettre à l'UE de mieux négocier le futur accord énergétique avec la Russie dont les discussions ont débuté en 2006. La Roumanie se propose d’être leader régional, a déclaré le président Traian Basescu au cours du débat « La Roumanie européenne, la Roumanie euro-atlantique, la Roumanie dans la sphère des relations internationales » organisé par l’Association George C. Marshall et l’Administration présidentielle. Les premières [[élection]]s pour élire les 35 euro-parlementaires doivent avoir lieu le [[13 mai]] [[2007]]. Le premier ministre [[Calin Popescu-Tariceanu]], qui pourtant avait soutenu cette date au début, propose un report de l'élection. Son opposant politique, le président, pense qu'il n'est plus possible de la retarder vu que l'argent pour l'organiser a déjà été dépensé. == Économie == [[Image:Sofitel WTC Bucharest.jpg|200px|thumb|right|World Trade Center [[Bucarest]]]] {{Article détaillé|Économie de la Roumanie}} La monnaie roumaine est le ''leu'' (l'appellatif technique est RON, 1€ = 3,67 RON au 12 mars 2008). En {{date||janvier|2008}}, le salaire moyen mensuel était de 325€ net (1200 leu)<ref>{{pdf}} [http://www.wall-street.ro/articol/Economie/39034/Salariul-mediu-net-in-ianuarie-1-200-lei.html</ref>. Le salaire minimum garanti par la loi est de 274€ pour les cadres et de 137€ pour les autres catégories. L'impôt sur le revenu est de type proportionnel (également appelé [[impôt à taux unique]]) à 16%, et le montant moyen des retraites est d'environ 152€ au 1{{er}} janvier 2008 (hors retraites des agriculteurs) <ref>[http://www.wall-street.ro/articol/Economie/36582/Punctul-de-pensie-se-majoreaza-cu-7-4-din-ianuarie.html Punctul de pensie se majoreaza cu 7,4% din ianuarie - Stiri din Economie pe Wall-Street<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Le [[produit intérieur brut|PIB]] de la Roumanie (121,3 milliards d'euros fin 2007)<ref>[http://www.wall-street.ro/articol/Economie/38849/Economia-a-crescut-cu-6-anul-trecut-peste-asteptari-Leul-a-recuperat-teren.html Economia a crescut cu 6% anul trecut, peste asteptari. Leul a recuperat teren - Stiri din Economie pe Wall-Street<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> dépend des services pour 55,2%, de l'industrie pour 34,7% et de l'agriculture pour 10,1% pour une population quasi-égale dans les trois secteurs. Le rythme de croissance économique a été de + 7,7% en 2006 et de 6% en 2007. L'inflation en rythme annuel en janvier 2008 est à 7,26% <ref>[http://www.bloombiz.ro/business/inflatia-anuala-s-a-accentuat-in-ianuarie-la-7-26--nivel-maxim-pentru-ultimele-20-de-luni Bloombiz : Business : Inflatia anuala s-a accentuat in ianuarie la 7 26 nivel maxim pentru ultimele 20 de<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>, le déficit budgétaire en 2007 de 2,3% du PIB et l'endettement de l'État est à 25% du PIB. Le classement publié le 16 septembre 2006 par la [[Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement]] situe la Roumanie à la 24{{e}} place (sur 141 pays) au regard de l'attractivité pour les [[IDE]] et la dette publique représente moins de 20% du PIB. Cinq compagnies de Roumanie ont un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros : [[Petrom]] (groupe [[OMV]]), [[Rompetrol]], [[Mittal Steel]] (ancien [[Sidex]], groupe [[Arcelor]]-[[Mittal]]), [[Metro Romania]] (groupe [[Metro AG]]) et [[Automobile Dacia]] (groupe [[Renault (Groupe)|Renault]]). Après une décennie de stagnation et un décollage lent à partir de la fin des [[années 1990]], l'économie roumaine est en très forte croissance depuis l'année 2001 (4 à 8% par an). Le [[Fonds monétaire international|FMI]] prévoit pour 2008 une croissance du PIB de 5% et plusieurs milliards d'euros d'[[IDE]]. L'économie roumaine a été déclarée [[économie de marché]] fonctionnelle par la [[Commission européenne]] en [[octobre 2004]]. Son [[PIB]] en parité de pouvoir d'achat (247 milliards de dollars) place la Roumanie au 45{{e}} rang mondial fin 2007, au niveau du PIB tchèque<ref>[https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2001rank.html CIA - The World Factbook - Rank Order - GDP (purchasing power parity)<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. La majorité au pouvoir a mis en place une politique économique d'inspiration [[libéralisme|libérale]], visant à réduire le nombre des entreprises d'état (encore autour de 30% du PIB en 2006 selon une estimation de [[Deutsche Bank]]), attirer plus d'[[investissement]]s étrangers (7{{e}} destination en [[Europe]] en 2006 selon [[Financial Times]]), réduire la [[fiscalité]] et le [[chômage]] (4,3% janvier 2008 et 1,8% à Bucarest <ref>[http://www.mybank.ro/ultimele-stiri/rata-somajului-in-ianuarie-a-crescut-cu-02-fata-de-decembrie-si-a-ajuns-la-43-v10347.html Rata somajului, in ianuarie, a crescut cu 0,2% fata de decembrie si a ajuns la 4,3%<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>, mais avec un taux de chômage de jeunes nettement plus élévé à 21,4% fin 2006 <ref>{{pdf}} http://www.dnet.at/elis/Arbeitsmarkt/aminter_ALQJugendinter_Jahr_en.pdf</ref>) pour pouvoir faire face à la concurrence à l'intérieur de l'[[Union européenne]]. Le journal [[Le Monde]] remarque qu'en 2005 et 2006, « la Roumanie a attiré 15 milliards d'euros d'investissement (étranger), plus que les 14 milliards d'euros que le pays avait attirés de 1990 à 2004 ». En 2007, le pays a attiré près de 7 milliards d'euros de IDE<ref>[http://www.wall-street.ro/articol/Economie/38135/Investitiile-straine-directe-in-Romania-au-depasit-7-mld-euro-in-2007.html Investitiile straine directe in Romania au depasit 7 mld. euro in 2007 - Stiri din Economie pe Wall-Street<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. == Développement == {{Article détaillé|Développement de la Roumanie}} == Tourisme == [[Image:Voronet last judgment.jpg|right|thumb|350px|Le ''jugement dernier'', peinture en style [[Églises orthodoxes|orthodoxe]] [[Art byzantin|byzantin]] sur les murs du monastère [[Voroneţ]] (construit en [[1488]]). On y voit a gauche le [[paradis]], à droite les enfers, et en haut l'image contemplative du [[Christ Pantocrator|Christ tout-puissant]] avec les signes du [[zodiaque]]<ref>[http://www.formonline.se/kyrkor/Voronet/Voroneţ_last_judgement02.html Photographies plus détaillées]</ref>. On peut voir, en bas à gauche, l'[[Arbre de la Vie]] et la [[Croix de Lorraine]].]] '''Stations touristiques de la [[mer Noire]]''' Les stations du littoral s'étalent sur une frange côtière allant du sud de la ville de [[Constanţa]] jusqu'à la frontière [[Bulgarie|bulgare]]. Elles bénéficient d'un long ensoleillement et d'une chaleur tempérée, la moyenne étant de 25°C en été. {{formatnum:250254}} touristes les ont fréquentées en 2006, et les prévisions pour 2007 sont encore plus optimistes. * [[Constanţa]], [[Costineşti]], [[Eforie]], [[Mamaia]], [[Mangalia]] et ses marinas de ''[[Neptun (ville)|Neptun]]'', ''[[Olimp (ville)|Olimp]]'', ''[[Saturn (ville)|Saturn]]'' et ''[[Vénus (ville)|Vénus]]'', [[Vama Veche]]... '''Stations touristiques de montagne''' * [[Poiana Brasov|Poiana Braşov]], [[Sinaïa (ville)|Sinaia]], [[Buşteni]], [[Borşa (Maramureş)|Borşa]]. Autres régions touristiques de montagne : [[Monts Apuseni|Apuseni]], [[Parâng]], [[Retezat]] '''Le delta du Danube''' [[Image:Vlad tepes.jpg|thumb|left|80px|Vlad Ţepeş]] Le [[delta du Danube]] est un endroit unique en Europe, déclaré réserve naturelle par l'[[UNESCO]]. '''Dracula''' Il est difficile de parler de la Roumanie, sans évoquer la célèbre figure du comte [[Dracula]] popularisé par l'écrivain irlandais [[Bram Stoker]] et des dizaines d'œuvres de l'industrie cinématographique américaine. Grâce à lui, l'image de la Roumanie est associée aux mythes des [[vampire]]s et de ce personnage fictif inspiré par le nom et les vies de deux princes de [[Valachie (principauté)|Valachie]]: [[Vlad II le Dragon]] (''Vlad Dracul'', membre de l'ordre du Dragon initié par [[Sigismond de Luxembourg]]) et son fils [[Vlad III l'Empaleur]] (''Vlad Ţepeş''). Sa légende associe également (sur des critères non-historiques) la ville médiévale de [[Sighisoara|Sighişoara]] et le [[château de Bran]], qui sont devenus des destinations touristiques importantes, au détriment d'autres richesses plus authentiques comme la tour de Chindia à [[Târgovişte]], moins spectaculaire mais réellement bâtie sous le règne de Vlad Ţepeş. == Sport == Le [[football]] et la [[gymnastique]] sont extrêmement populaires et sont des sports dans lesquels s'illustrent les Roumains. En [[rugby à XV]], la [[Équipe de Roumanie de rugby à XV|Roumanie]] a souvent mis en difficulté le [[Équipe de France de rugby à XV|XV de France]]. Depuis la fin du régime communiste, le pays connaît une période d'effacement de sa présence sur la scène sportive internationale, peut-être due à ses difficultés économiques. Sur le plan interne, la scène sportive est dominée par quelques personnes très médiatisées, comme [[Nadia Comăneci]] , [[Gheorghe Hagi]] et également [[Adrian Mutu]]. == Culture == {{Article détaillé|Culture de la Roumanie}} Les Roumains décrivent souvent leur pays comme une « île de latinité dans un océan slave ». Cette expression isolationniste a été popularisée par [[Nicolae Iorga]], historien et homme politique de l'entre-deux-guerres. Toutefois il faut mettre un bémol sur la Hongrie qui ne fait pas partie des pays slaves. Mais surtout, la latinité est essentiellement linguistique: sur les autres plans de la culture traditionnelle, la Roumanie se situe bien au carrefour de l'[[Europe centrale]] à laquelle elle appartient par la [[Transylvanie (région)|Transylvanie]], de l'[[Europe orientale]] à laquelle elle appartient par la [[Moldavie (région)|Moldavie]], et des [[péninsule des Balkans|Balkans]] auxquels elle appartient par la [[Valachie]] et la [[Dobroudja|Dobrogée]]. Par ailleurs, depuis l'époque des "[[Lumières (philosophie)|Lumières]],"la Roumanie a subi une très forte influence occidentale et notamment [[France|française]], combattue jadis par des partisans de l'"autochtonisme orthodoxe" tels le philosphe Nae Ionescu ou l'essayiste Nichifor Crainic, et aujourd'hui par les polémistes tels Adrian Păunescu ou [[Corneliu Vadim Tudor]]. {{référence_nécessaire|À peu près 25% de la population [[Roumains (ethnie)|roumaine]] comprend et parle le [[français]]}}, en partie grâce à l'héritage [[latin]] commun aux deux langues, mais cette langue est en nette perte de vitesse surtout auprès de jeunes à cause de l'omniprésence de l'[[anglais]] et de la quasi-disparition des productions en français à la télévision roumaine. La Roumanie fait partie de l'[[Organisation internationale de la francophonie]]. La musique roumaine, dont la base est essentiellement rurale, est une synthèse des différentes cultures qui l'ont influencée. En plus de cette musique, il existe un autre type de musique, les [[colinde]]. En plus des musiques traditionnelles, les Roumains ont adopté le style occidental (rock, hip hop, techno, pop) mais aussi un style moderne propre, à la fois très controversé et très populaire, surtout parmi les catégories moins eduquées et rurales, les [[manele]] ou musique de type [[mani]]. Parmi les Roumains et autres ethnies qui vivent en Roumanie, 87% sont [[Églises orthodoxes|orthodoxes]], 6% [[catholique]]s et 7% [[protestant]]s. L'Église orthodoxe a fait un retour en force depuis la chute du communisme, les fêtes religieuses sont suivies avec assiduité et plus de mille nouvelles églises ont été construites dans le pays. Quelques roumains internationalement connus * [[Constantin Brâncuşi|Constantin Brâncusi]], sculpteur ; * [[Paul Celan]], écrivain et poète d'expression allemande ; * [[Sergiu Celibidache]], chef d'orchestre et phénoménologue de la musique ; * [[Émile Michel Cioran|Emil Cioran]], écrivain et philosophe d'expression française ; * [[Henri Coandă]], ingénieur, inventeur du turboréacteur ; * [[Mircea Eliade]], écrivain, essayiste et historien des religions ; * [[Georges Enesco]], compositeur, violoniste, chef d'orchestre et pianiste ; * [[Eugène Ionesco|Eugen Ionescu]], dramaturge d'expression française ; * [[Panaït Istrati]], écrivain d'expression française ; * [[Mihail Sebastian]], écrivain ; * [[Tristan Tzara]], à l'origine du "[[dadaïsme]]" * [[Ilie Năstase]], joueur de tennis. Autres roumains ayant contribué aux progrès de l'humanité ou ayant bien gouverné : * [[Grigore Antipa]], naturaliste, fondateur de la [[géonomie]] ; * [[Vasile Alecsandri]], poète et démocrate engagé ; * [[Mircea l'Ancien]], un excellent souverain de Valachie ; * [[Alexandre le Bon]], un excellent souverain de Moldavie ; * [[Victor Babeş]], biologiste, médecin ; * [[Nicolae Bălcescu]], révolutionnaire de 1848 ; * [[Constantin Brâncoveanu]], fondateur d'hôpitaux, d'écoles et excellent souverain de Valachie ; * [[Dimitrie Cantemir]], historien, lettré et excellent souverain de Moldavie ; * [[Ion Luca Caragiale]], le Courteline roumain ; * [[Ion Cantacuzino]], médecin, microbiologiste ; * [[Miron Costin]], historien, lettré médiéval ; * [[Ion Creangă]], écrivain, conteur populaire ; * [[Carol Davila]], médecin et fondateur de la faculté de médecine ; * [[Nicolae Grigorescu]], peintre impressionniste ; * [[Spiru Haret]], fondateur d'universités ; * [[Ion Heliade Rădulescu]], écrivain, éducateur, éditeur et démocrate engagé ; * [[Jean Hunyadi|Iancu de Hunedoara]], excellent souverain de Transylvanie ; * [[Mihai Eminescu]], « poète emblématique » des roumanophones ; * [[Etienne le Grand]], le meilleur souverain de Moldavie ; * [[Avram Iancu]], révolutionnaire de 1848 ; * [[Nicolae Iorga]], historien, politique démocrate ; * [[Ana Ipătescu]], révolutionnaire et démocrate engagée ; * [[Michel le Brave]], conquérant qui le premier réunit brièvement les trois principautés ; * [[Mihail Kogălniceanu]], historien et démocrate engagé ; * [[Gheorghe Lazăr]], fondateur d'universités ; * [[Iuliu Maniu]], démocrate engagé ; * [[Constantin Mavrocordat]], souverain en Moldavie et Valachie au XVIIIe siècle ayant promulgué les premières constitutions et aboli le servage ; * [[Nicolae Milescu]], explorateur, lettré et philosophe du XVIIe siècle ; * [[Ioan Molnar-Piuariu]], médecin ; * [[Ion Neculce]], historien, lettré médiéval ; * [[Vasile Pârvan]], archéologue ; * [[Theodor Pallady]], le "Matisse roumain" ; * [[Bogdan Petriceicu-Haşdeu]], écrivain et démocrate engagé ; * [[Emil Racoviţă|Emile Racovitza]], [[Exploration polaire|explorateur polaire]] et océanographe, fondateur de la bio-[[spéléologie]] ; * [[Grigore Ureche]], historien, lettré médiéval ; * [[Nicolae Ursu]] dit « Horia » révolutionnaire de 1784 et rédacteur du ''Supplex libellum Valachorum''. {| class=wikitable |+ '''Fêtes et jours fériés''' ! Date !! {{nwt|Nom français}} !! {{nwt|Nom local}} !! Remarques |- | [[1er janvier|1{{er}}]] et [[2 janvier]] || Nouvel an || Anul nou || |----- | en [[avril]] ou en [[mai]] || Pâques || Paşte (singulier) ou Paşti (pluriel) || La Pâques orthodoxe ne correspond pas toujours à la fête de Pâques catholique |----- | {{1er mai}} || Jour du travail || Ziua muncii || |----- | {{1er décembre}} || Jour de l'Union || Ziua Unirii || C'est le jour de la fête nationale roumaine. Il célèbre l'Union de la [[Transylvanie (principauté)|Transylvanie]] à l'ancien Royaume de la Roumanie, le 1{{er}} décembre 1918. |----- | [[25 décembre|25]] - [[27 décembre]] || Noël || Naşterea Domnului (Crăciun) || |} ==Codes== La Roumanie a pour codes : * [[RO]], selon la [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques]], anciennement [[R]] * [[RO]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-2, * [[RO]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-2, * [[ROM]], selon la [[liste des codes pays du CIO]], * [[ROU]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-3, * [[ROU]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-3, * [[YR]], selon la [[liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs]], anciennement [[CV]]. ==Voir aussi== {{Commons|Category:Romania|la Roumanie}} * [[Origine du peuple roumain]] * [[Opération Villages roumains]] ===Liens externes=== * {{fr}}{{ro}}{{en}} [http://www.gov.ro/franceza/ Portail officiel du gouvernement roumain] * {{fr}}{{ro}}{{en}} [http://www.senat.ro/ Portail officiel du Sénat] * {{fr}}{{ro}}{{en}} [http://www.cdep.ro/pls/dic/site.page?id=103&idl=3 Portail officiel de la Chambre des Députés] * [http://www.populationdata.net/pays/europe/roumanie.php Fiche pays avec statistiques et cartes] * [http://fr.jurispedia.org/index.php/Roumanie Jurispedia/Le droit roumain] == Notes et références == {{Références|colonnes=2}} {{Pays d'Europe (COE)}} {{La Francophonie}} {{Portail|Roumanie|UE}} {{Lien AdQ|hr}} [[Catégorie:Roumanie|*]] [[Catégorie:Francophonie]] {{Lien BA|es}} [[af:Roemenië]] [[als:Rumänien]] [[am:ሮማንያ]] [[an:Rumanía]] [[ang:Rumǣnia]] [[ar:رومانيا]] [[arc:ܪܘܡܢܝܐ]] [[ast:Rumanía]] [[az:Rumıniya]] [[bar:Rumänien]] [[bat-smg:Romonėjė]] [[be:Румынія]] [[be-x-old:Румынія]] [[bg:Румъния]] [[bn:রোমানিয়া]] [[bo:རོ་མ་ཉི་ཡ]] [[bpy:রোমানিয়া]] [[br:Roumania]] [[bs:Rumunija]] [[ca:Romania]] [[ce:Румыни]] [[ceb:Romania]] [[chr:ᎶᎹᏂᏯ]] [[crh:Romaniya]] [[cs:Rumunsko]] [[csb:Rumùńskô]] [[cv:Румыни]] [[cy:Rwmania]] [[da:Rumænien]] [[de:Rumänien]] [[diq:Romanya]] [[dsb:Rumuńska]] [[dv:ރުމޭނިއާ]] [[el:Ρουμανία]] [[en:Romania]] [[eo:Rumanio]] [[es:Rumania]] [[et:Rumeenia]] [[eu:Errumania]] [[fa:رومانی]] [[fi:Romania]] [[fiu-vro:Rumeeniä]] [[fo:Rumenia]] [[frp:Roumanie]] [[fur:Romanie]] [[fy:Roemeenje]] [[ga:An Rómáin]] [[gd:Ròmainia]] [[gl:Romanía - România]] [[gn:Rrumaña]] [[gv:Yn Romaain]] [[hak:Lò-mâ-nì-â]] [[he:רומניה]] [[hi:रोमानिया]] [[hr:Rumunjska]] [[hsb:Rumunska]] [[ht:Woumani]] [[hu:Románia]] [[hy:Ռումինիա]] [[ia:Romania]] [[id:Rumania]] [[ie:Rumania]] [[io:Rumania]] [[is:Rúmenía]] [[it:Romania]] [[ja:ルーマニア]] [[jbo:la'o zoi România zoi]] [[jv:Rumania]] [[ka:რუმინეთი]] [[kk:Румыния]] [[kl:Rumænia]] [[kn:ರೊಮಾನಿಯ]] [[ko:루마니아]] [[ks:रोमानिया]] [[ku:Romanya]] [[kw:Roumani]] [[la:Romania]] [[lad:Rumania]] [[lb:Rumänien]] [[li:Roemenië]] [[lij:Romania]] [[ln:Rumania]] [[lt:Rumunija]] [[lv:Rumānija]] [[mk:Романија]] [[ml:റൊമാനിയ]] [[mr:रोमेनिया]] [[ms:Romania]] [[mt:Rumanija]] [[na:Romania]] [[nah:Rōmantlān]] [[nds:Rumänien]] [[nds-nl:Roemenië]] [[ne:रोमानिया]] [[new:रोमानिया]] [[nl:Roemenië]] [[nn:Romania]] [[no:Romania]] [[nov:Rumania]] [[nrm:Roumanie]] [[oc:Romania]] [[os:Румыни]] [[pam:Romania]] [[pl:Rumunia]] [[pms:Romanìa]] [[ps:رومانيا]] [[pt:Roménia]] [[qu:Rumanya]] [[rm:Rumenia]] [[rmy:Rumuniya]] [[ro:România]] [[roa-rup:Romãnia]] [[ru:Румыния]] [[scn:Rumanìa]] [[se:Románia]] [[sh:Rumunija]] [[simple:Romania]] [[sk:Rumunsko]] [[sl:Romunija]] [[sq:Rumania]] [[sr:Румунија]] [[sv:Rumänien]] [[sw:Romania]] [[szl:Růmůńijo]] [[ta:ருமேனியா]] [[tet:Roménia]] [[tg:Руминия]] [[th:ประเทศโรมาเนีย]] [[tk:Rumyniýa]] [[tl:Romania]] [[tr:Romanya]] [[udm:Румыния]] [[uk:Румунія]] [[ur:رومانیہ]] [[uz:Ruminiya]] [[vec:Romanìa]] [[vi:Romania]] [[vo:Rumän]] [[wa:Roumaneye]] [[war:Rumania]] [[wo:Romaani]] [[wuu:罗马尼亚]] [[yi:ראמעניע]] [[zh:羅馬尼亞]] [[zh-classical:羅馬尼亞]] [[zh-min-nan:Lô-má-nî-a]] [[zh-yue:羅馬尼亞]]