SAMUP
1798776
31101571
2008-06-28T18:42:03Z
81.57.111.147
La '''Chambre syndicale des artistes musiciens de Paris''' fut fondé le 13 mai 1901 par [[Gustave Charpentier]] puis en 1902 avec [[Alfred Bruneau]], la Fédération des Artistes musiciens.
Le SAMUP, Syndicat des artistes interprètes et enseignants de la musique et de la danse de Paris Ile de France [[Pierre Boulez]] en est le Président d'Honneur.
Le SAMUP ... son historique
Le Syndicat des Artistes Musiciens de Paris fut fondé le 13 mai 1901 par Gustave CHARPENTIER **. Son président d'honneur est Pierre Boulez.
Le SAMUP, Syndicat des artistes interprètes et enseignants de la musique et de la danse de Paris Ile de France est adhérent fondateur de A.I.C.E.(Syndicat National des Artistes Interprètes, Créateurs, Enseignants
Le Syndicat A.I.C.E. a été créé le 17 mars 2003 sous la forme d'une Union de Syndicats des Artistes Interprètes, Créateurs et Enseignants de la musique et de la danse, de l’art dramatique et des arts plastiques A.I.C.E. s’est transformé en Fédération Nationale SAMUP le02-07-2003
** Dans son discours, lors de cette séance du 13 mai 1901, Gustave CHARPENTIER a eu l'occasion de dire : "Les artistes seront donc toujours les éternels enfants amuseurs de la société ingrate, les derniers à obéir aux inéluctables lois qui groupent tous les sacrifiés, en face des oppresseurs!". Il rend hommage aux délégués des orchestres, à ce petit noyau apathique. Il dit encore : "Vous n'avez pas craint de descendre de votre piédestal d'artiste où vous relèguent ceux qui vous abusent, où voudraient vous attacher ceux qui ont besoin que vous restiez les bons garçons talentueux que l'on berne avec des flatteries et des compliments. Artistes, vous le serez quand il vous plaira de l'être ! Travailleurs, vous l'êtes, vous le serez toujours forcément".
DATES
Le mouvement syndical, s'est lentement constitué, intégrant des apports multiples à partir desquels il a construit son identité.
1777 Fondée en 1777 sous l'impulsion de Beaumarchais, la SACD a pour mission de protéger les droits des auteurs
1789/1799 Révolution française
1791 Loi Le Chapelier(17 juin).
« Au nom d’intérêts prétendument communs » les regroupements de travailleurs sont interdits.
1799/1815 Napoléon 1er
1815/1848 Monarchies et Révolutions
La révolution française a considérablement accentué les différenciations sociales. Au cours du 19ème siècle, chaque groupe social est en recherche d'identification. Le mouvement ouvrier s'affirme au travers des luttes sociales, et par sa participation aux grands évènements politiques (révolution de 1830, [Rappelons que la loi du 22 mars 1841 en vigueur encore sous le second empire, n’interdit le travail des enfants qu’avant huit ans en limitant les horaires à 8 heures par jour pour les moins de 12 ans et à 12 heures pour ceux de 12 à 16 ans.]
Insurrection de février 1848, commune de 1871). Face à la structuration du patronat, les premières organisations ouvrières se mettent en place. Les congrès qui se succèdent vont voir apparaître différents courants dans une période marquée par des grèves et la répression. La fondation de la CGT à Limoges en septembre 1895 repose à la fois sur un processus unitaire, et sur le départ d'une partie des militants. La grève générale, l'autonomie syndicale et le syndicalisme de métier constituent les trois pans de la CGT.
1830 Bouleversements économiques sociaux et politiques (Révolution) origines du syndicalisme français.
1831 Insurrection et grèves des canuts Lyonnais (novembre 1831).
1848 Révolution Française (insurrection de juin 1848) la répression est atroce.
Début des cafés concerts
1850 Un homme, Ernest Bourget, seul contre tous, a imposé en 1847 la rémunération de son œuvre dans le café-concert le plus couru de l'époque : " Les Ambassadeurs ". Il fait reconnaître devant les tribunaux ce droit légitime fondé sur les textes révolutionnaires.
Le syndicat provisoire des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique est ainsi créé en 1850. C'est un an plus tard, que la structure du syndicat prend la forme d'une société civile composée de sociétaires : auteurs, compositeurs et éditeurs se répartissent les droits perçus de façon égalitaire, règle conservée jusqu'à nos jours. Ainsi est née la Sacem.
1848/1870 Second Empire
1868 Les chambres syndicales sont tolérées
1870/1939 IIIème République
1851/1870
Le nombre d’ouvriers passe de 1 300 000 à 5 000 000
1870 Notre syndicat SAMUP et par-delà notre Fédération “Fédération Nationale SAMUP” prennent leurs racines dans la Commune de Paris. C'est en effet dès 1871 qu'est créé le premier Syndicat des musiciens, son siège était à l'Opéra. Un an plus tôt, en 1870, les artistes dramatiques, lyriques et musiciens avaient constitué la première Chambre syndicale dont la vie avait été très brève. Puis le 31 mars 1880, un artiste de café-concert, Raymond Broca comédien, "révolté par l'obligation faite aux artistes femmes, non seulement de quêter, mais encore de consommer avec les clients", créa la Chambre syndicale des artistes dramatiques, lyriques, suivi de l’Union des artistes. En mai 1901 est créé la chambre syndicale des artistes musiciens et en 1903, à l’initiative du SAMUP, la première Fédération de métier s'organise, il s'agit de la Fédération des artistes-musiciens de France sous la présidence de Monsieur LAPERRIERE, dont les présidents d'honneur sont Gustave Charpentier Adolphe Bruneau.
Les idées développées ont été :
La première, c'est que les artistes sont des travailleurs comme les autres : ils ont des intérêts à défendre et ils ne peuvent le faire que collectivement,
La deuxième, c'est que le spectacle est une œuvre commune à chacun et à tous ; les uns ont besoin des autres, de l'étoile au machiniste, de la vedette à l'habilleuse. Chaque métier a sa noblesse, sa grandeur, ses servitudes,
La troisième, c'est que pour agir efficacement en tant que salarié, il faut le faire avec l'ensemble des autres travailleurs de toutes les professions, de toutes les industries.
1871
Commune de Paris
1874
Inauguration de l’Opéra de Paris
1876 16 décembre, l’association syndicale des artistes musiciens instrumentistes est créée (avec des statuts)tendance nationaliste
journal de l’association « le progrès Artistique »
1880 Raymond Broca comédien, "révolté par l'obligation faite aux artistes femmes, non seulement de quêter, mais encore de consommer avec les clients", créa la Chambre syndicale des artistes dramatiques, lyriques, suivi de l’Union des artistes
1882 Dissolution de l’association syndicale des artistes musiciens instrumentistes
1880-1884 Le nombre de syndicat passe de 478 à 2314 et les effectifs de 64000 syndiqués à 436000
1884 Reconnaissance légale des syndicats.
Abolition de la loi Le Chapelier.
1885 18 mai, création de la Société des Artistes musiciens de Paris (tendance nationaliste)
1886 Création de la Fédération nationale des syndicats.
1892 Création de la Fédération Nationale des Bourses du Travail (les bourses du travail regroupent sur une base locale des syndicats de différentes professions).
1894 15 janvier, dissolution de la Société des Artistes musiciens de Paris
1895 Congrès de Limoges et création de la CGT(Confédération Générale du Travail). Toute cette période était très agitée avec de multitudes initiatives ; mais un mouvement très fort s’acheminait vers l’unité syndicale. C’est dans ce contexte que naquit la CGT.
1898 Fin de la Fédération Nationale des syndicats.
1901 13 mai à la Bourse du Travail, création de la chambre syndicale des musiciens parisiens (SAMUP)
C’est Adrien Deschamps, musicien de cafés concerts et de théâtre qui est à l’origine de ce mouvement. Gustave Charpentier entre en scène ce jour avec un discours sans ambiguïté sur les orientations générales de Gauche.
1901 22 juillet : Il est décidé que la chambre syndicale adhère à l’Union Syndicale des Syndicats de la Seine
1901 Texte in extenso dans l'Aurore du 14 Mai 1901
L'AURORE
Réd. Georges CIémenceau- 1897 ( 1er oct.) 1914 ( 2 août).
Quot. dir. Ernest VAUGHAN.
MUSICIENS d'ORCHESTRE
Constitution du Syndicat à la Bourse du Travail- Gustave Charpentier préside-
La conférence de Mr Paul Boncour- Lecture et approbation des statuts.
Le syndicat des musiciens d'orchestre de Pans est enfin constitué
Il l'a été, hier, à l'annexe A de la Bourse du Travail, rue Jean-Jacques Rousseau, par l'assemblée générale des artistes.
La séance a été particulièrement intéressante.
L'assistance d'abord était nombreuse. Et ceci faisait honneur aux délégués d'orchestre, à qui était incombée la tâche d'organiser la réunion
Gustave Charpentier, l'éminent compositeur, présidait. Il était assisté de Ms Perret, des Bouffes Parisiens et Laperrière du Casino de Paris. Mr Dupuy faisait office de secrétaire.
Gustave Charpentier a ouvert la séance à deux heures et demie par une allocution que je regrette de ne pouvoir citer tout entière.
Après avoir dit que depuis longtemps il rêvait de voir les musiciens d'orchestre se grouper en syndicat, et qu'il commençait à désespérer qu'ils y réussissent jamais. « les artistes seront donc toujours les éternels enfants amuseurs de la société ingrate, les derniers à obéir aux inéluctables lois qui groupent tous les sacrifiés, en face des " oppresseurs! ».
Charpentier rend hommage aux délégués d'orchestre, à ce petit noyau de gens énergiques qui ont su réveiller les musiciens de leur apathie. « ils sont arrivés à réunir dans cette salle du Travail une sélection de musiciens dans les yeux desquels je lis la ferme volonté d'en finir une bonne fois avec les hésitations, avec les atermoiements, et, il faut bien le dire, avec les lâchetés qui firent échouer les tentatives précédentes. (Applaudissements).
Bravo, camarades ! Bravo! Vous vous êtes souvenus que vous étiez des hommes, des travailleurs Vous n'avez pas craint de descendre de votre piédestal d'artistes où vous relèguent ceux qui vous abusent, où voudraient vous attacher ceux qui ont besoin que vous restiez les bons garçons talentueux que l'on berne avec des flatteries et des compliments. Artistes, vous le serez quand il vous plaira de l'être !
Travailleurs, vous l'êtes, vous le serez toujours forcément. Il faut vivre. »
Et Charpentier conclut à la nécessité du groupement syndical.
Le syndicat nécessaire
Cette nécessité, Mr Paul Boncour, avocat à la cour d'appel, l'a démontrée dans une forme remarquable de précision, avec une abondance et une force d'arguments telle que pas un de ses auditeurs n'aurait pu, s'il l'eut voulu, la contester de bonne foi
Voici le schéma de cette très belle conférence.
Les musiciens d'orchestre sont des artistes, mais ce sont aussi des travailleurs. Ils louent leur temps, leur travail et touchent un salaire en retour
En ne se syndiquant pas, les musiciens agiraient à l'encontre de leurs intérêts les plus égoïstes
L'histoire de l'évolution syndicale le démontre d'abord
La législation du travail ne remonte pas au-delà de 1848 Auparavant, les rapports du patron et du salarié étaient réglés par cet article du Code Civil qui dit « qu'en cas de contestation le patron doit être cru sur parole ».
En 1848, le prolétariat manifeste son existence, et il arrache les premières lois protectrices. Mais il n'était pas organisé ; un an plus tard, la bourgeoisie lui retire les avantages consentis dans un moment de terreur.
Sous le second empire, sous la troisième République, le prolétariat s'organise. Il se groupe en syndicats, se fédère, et la loi de 1884 ne fait que consacrer une situation de fait.
À partir de cette époque les lois protectrices du travail se multiplient.
Ainsi donc les progrès de la législation du travail sont en raison directe des progrès de l'organisation syndicale. Le législateur ne consent à s'occuper que des collectivités organisées, disciplinées.
Le déclamateur, le politicien ,qui, dans ses discours déborde d'amour pour le peuple, pour le prolétariat, ne songe pas, lorsqu'il va au théâtre, qu'entre la scène et les fauteuils d'orchestre, il existe un autre prolétariat, tout aussi intéressant, qu'il pourrait chercher à tirer de la misère atroce où il est réduit !
Il faut le lui rappeler.
De là la nécessité du syndicat. Le syndicat est nécessaire encore au moment de l'application de la loi protectrice par le juge. Les cas sont innombrables. La loi ne peut les prévoir tous. Là encore le rôle du syndicat est Important. Il peut, en ne se lassant pas d'intervenir, contribuer à créer une jurisprudence favorable, et en fin de compte servir la grande cause des travailleurs.
Enfin, dans le contrat de louage, que le code civil proclame libre, et qui n'est libre que pour le patron, le syndicat rétablira l'équilibre en substituant au contrat individuel le contrat collectif.
L'État impose maintenant à ses entrepreneurs des minimums de salaire et des maximums de temps de travail. Pourquoi l'État n'imposerait-il pas à ses entrepreneurs de spectacles qu'il subventionne des conditions de ce genre en faveur des musiciens d'orchestre ?
Et qui l'incitera à les imposer ces conditions ? Un musicien, deux ? Non, un syndicat, et seulement un syndicat de musiciens.
Les artistes musiciens doivent donc se syndiquer. Mais il faut de leur part unanimité et bonne volonté.
Une surprise agréable
Les applaudissements qui ont fréquemment interrompu l'orateur lul ont prouvé que la bonne volonté n'était pas absente, et que l'unanimité serait rapidement conquise
Mr Laperrière a lu ensuite un bref et excellent compte rendu des séances préparatoires des délégués, puis les statuts, qui ont été approuvés à mains levées. L'assemblée a procédé enfin à la nomination du conseil syndical et de la commission de contrôle.
Au moment de se séparer, les musiciens ont appris avec un sensible plaisir que Gustave Charpentier, nommé président d'honneur du nouveau syndicat, versait séance tenante 100 francs pour sa cotisation annuelle.
Des remerciements enthousiastes lui ont été adressés. En ont eu leur part les journaux qui soutinrent les efforts des délégués, La Lanterne, Le Petit Sou, l’Aurore, etc...
Pour nous, notre meilleure récompense sera de voir le syndicat des artistes musiciens de Paris prospérer. Il est en bonne voie.
Albéric Darthèze
N.B.- Envoyer les adhésions, provisoirement, chez Mr Dupuy, 18, rue Favart.
1901
1901
1901
1901
1902 Notre syndicat SAMUP et par delà notre Fédération “Fédération Nationale SAMUP” prennent leurs racines dans la Commune de Paris. C'est en effet dès 1871 qu'est créé le premier Syndicat des musiciens, son siège était à l'Opéra. Un an plus tôt, en 1870, les artistes dramatiques, lyriques et musiciens avaient constitué la première Chambre syndicale dont la vie avait été très brève. Puis le 31 mars 1880, un artiste de café concert, Broca, "révolté par l'obligation faite aux artistes femmes, non seulement de quêter, mais encore de consommer avec les clients", créa la Chambre syndicale des artistes dramatiques, lyriques et musiciens. 1903, à l’initiative du SAMUP, la première Fédération de métier s'organise, il s'agit de la Fédération des artistes-musiciens de France sous la présidence de Monsieur LAPERRIERE, dont les présidents d'honneur sont Gustave Charpentier Adolphe Bruneau.
Les idées développées ont été :
La première, c'est que les artistes sont des travailleurs comme les autres : ils ont des intérêts à défendre et ils ne peuvent le faire que collectivement,
La deuxième, c'est que le spectacle est une œuvre commune à chacun et à tous ; les uns ont besoin des autres, de l'étoile au machiniste, de la vedette à l'habilleuse. Chaque métier a sa noblesse, sa grandeur, ses servitudes,
La troisième, c'est que pour agir efficacement en tant que salarié, il faut le faire avec l'ensemble des autres travailleurs de toutes les professions, de toutes les industries.
1902 10 mai : La Chambre Syndicale des musiciens de Paris prend l’initiative de créer la Fédération des artistes musiciens de France, le courrier de l’orchestre est le bulletin de la chambre syndicale. Premier mot d’ordre de grève générale qui est un véritable succès.
1902 Création d’un syndicat jaune des musiciens « Vincent d’Indy en est le président d’honneur » puis une fédération « Camille Saint Saëns en est le président d’honneur » seront créés suite au rejet d’une proposition de Deschamps de mettre à l’ordre du jour de la prochaine assemblée un seul point « l’exclusion des musiciens étrangers »
1903 La Fédération des artistes musiciens de France adhère directement à la CGT.
1905 Naissance du Parti socialiste :
Le socialisme politique s’unifie en 1905 avec la fusion des courants socialistes (guedistes, blanquistes, réformistes...) Dans la nouvelle Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO). Peu à peu, Jean Jaurès s’impose comme la figure majeure du socialisme français, par son combat pour l’unité, par sa capacité de synthèse entre la République et le socialisme, entre le patriotisme et l’internationalisme, entre les idées marxistes (dont se réclame principalement Jules Guesde) et la tradition de la Révolution française. La SFIO, qui se veut parti ouvrier, a acquis une large base électorale et militante : les paysans, les ouvriers, les artisans côtoient les intellectuels et les fonctionnaires.
1906 Le Congrès d’Amiens de la CGT décide de ne plus admettre que des fédérations d’industrie (ex : le livre – les cheminots). Elle adopte la "Charte d'Amiens" qui consacre le principe de l'indépendance du syndicalisme par rapport aux partis politique – Reconnaissance de la lutte des classes
1908 Fin du journal « le Progrès Artistique » celui-ci n’a même pas mentionné en 1901 la création de la chambre syndicale des musiciens
1909 Création de la Vie Ouvrière.
1909 Constitution de la Fédération générale du Spectacle «La Fédération des artistes musiciens de France » en est adhérente
1909 Léon JOUHAUX est nommé Secrétaire Général (tendance réformiste).1909 – 1947
1913 Les Bourses du Travail se réorganisent pour constituer des unions départementales de syndicats.
1914 23 décembre 1913 constitution de la Fédération des syndicats du Spectacle. Le 15 Janvier: dépôt des statuts de la Fédération des syndicats du Spectacle. La Fédération est adhérente de la Confédération Générale du Travail CGT .Sont adhérents le syndicat National des Machinistes et accessoiristes, le syndicat des industries électriques, la Chambre syndicale des Choristes de Paris.
1914 Déclenchement de la guerre. Déclin des cafés concerts
1914 Naissance de l’Artiste Musicien de Paris publié par la chambre syndicale des musiciens de Paris
1914-1919 Deux tendances très opposées s’affrontent à la CGT. Les majoritaires (réformiste) et minoritaires (révolutionnaire). Ces deux tendances se modifient dans le temps.
1914 Fusion de la Fédération générale du Spectacle ,de la Fédération des artistes Musiciens, et de la Fédération des syndicats du Spectacle pour former la Fédération du Spectacle adhérente à la CGT
1919 Création de la CFTC.
1920 Le congrès de Tours de la SFIO de décembre 1920 survient après l'échec électoral de 1919 (chambre "bleu horizon") et l'échec syndical des grandes grèves de 1920. Par ailleurs, les bolchéviques croient à la possibilité d'une révolution mondiale et recherchent la constitution d'une avant-garde révolutionnaire dans chaque pays (cf. les 21 conditions d'adhésion à la IIIe internationale, imposées par Lénine).
Les conditions d'une scission sont réunies : le congrès voit l'opposition entre une réaffirmation de la tradition socialiste française (démocratie interne et respect du suffrage universel), telle que l'avait établie Jaurès (discours de Blum) et une volonté révolutionnaire (adhésion à la IIIe internationale et acceptation du "modèle" bolchévique). Les trois-quarts des congressistes acceptent les 21 conditions. Ils quittent la SFIO pour créer le Parti communiste français (SFIC-PCF).
Cette fracture entre communistes et socialistes se retrouve sur le terrain syndical avec la cassure entre la CGT (proche de la SFIO) et la CGT-U (dite "unitaire", liée au PCF).
1921-1935 Tension entre (CGT et CGTU et hémorragie d’adhérents).
1928 Adhésion de la Fédération des fonctionnaires à la CGT.
1936 Congrès de Toulouse.
Réunification de la CGT et de la CGTU sur fond de la montée du fascisme en Allemagne (Hitler à partir de 1933).
1936 Front populaire
1936 CGT 785 000 adhérents.
1936 Loi sur les 40 heures sans diminution de salaire- loi sur les congés payés –loi sur les conventions collectives
1937 CGT 5 millions d’adhérents.
1938 Création d’une nouvelle revue « SYNDICAT » avec des orientations en faveur du pacifisme et de l’anticommunisme.
1938 Le Front populaire éclate avec le départ des radicaux.
1938 Congrès de Nantes (mise en évidence des trois courants qui traversent la CGT).
Les militants de syndicats.
Les ex-unitaires.
Les centristes autour de JOUHAUX.
1940 Le 19 janvier 1940 scission officielle.
Suite a des exclusions prononcées contre des militants communistes, la centrale CGT cherche à coopérer avec le gouvernement et le patronat.
René BELIN dirigeant de la tendance syndicat (à l’initiative d’activité fractionnelle au bureau confédéral) devient ministre du Travail du gouvernement de Vichy. Il annonce le 16 août la disparition des organisations de caractères interprofessionnels (patronal et salarial).
Le 9 décembre 1940. Ce décret décide de la dissolution de la CGT – CFTC et de la CGPF.
1941 Charte du Travail issue de la volonté de revanche sur les réformes de 1935, condamné par les amis de JOUHAUX, mais ils maintiennent leur participation aux différents organismes du régime de Vichy
1943 Le 17 avril 1943 accord du Perreux. Consécration de la fin de la scission de la CGT.L’un des effets de la réunification est de freiner le rapprochement avec la CFTC où l’anticommunisme est encore vif.
1944 Le gouvernement provisoire rétabli dans leurs droits antérieurs les syndicats dissous en 1939.
1945 Ordonnance portant sur la création de licence
1947 Les communistes sont évincés du gouvernement en raison de la solidarité avec les grévistes de chez Renault.
1947 La CGT revendique 5 454 000 membres.
1948 Création de la CGT-FO. Léon JOUHAUX avec l’aide de 4 membres du bureau confédéral est à l’origine de cette scission. La Fédération de l’éducation nationale (FEN) quitte la CGT et devient autonome.
1956 Création du SNAM (syndicat national des artistes musiciens)
1956 Création de l’ADAMI
1959 Création de la SPEDIDAM société de perception des droits des artistes interprètes de la musique
1692 Création de la vignette
1964 Création de la CFDT à partir de la CFTC.
1966 10 janvier 1966 accord d’unité CGT-CFDT.
1966 Grève générale des studios. C’est soldé par un grand succès
1968 Eclatement de l’accord (CFDT-CGT) ; La CFDT se rapproche de FO.
1968 Bouleversement de la société française. 24 mai 1968, création d’un comité de grève musiciens lors d’une assemblée générale au studio Davout
1969 Loi sur la présomption de salariat de l’Artiste
1972 Programme commun PS – PCF - MRG
La CGT approuve le programme commun.
1972 Création de l’AFDAS (fond de formation professionnelle du spectacle) Premiers stages de Jazz en France
1973 Création de la CARBALAS caisse de retraite complémentaire pour les artistes du spectacle
1976 Refonte des statuts du SNAM et du SAMUP. Volonté d’une élection par secteur d’activité afin de retrouver au conseil syndical les représentants de tous les secteurs d’activités
1977 Rupture du programme commun. Charte des effectifs de la CGT.
1980 Création de la feuille de présence permettant d’identifier les artistes lors d’enregistrement sonore et audiovisuel (accord SNEPA/SNAM)
1981 Arrivée de la Gauche au pouvoir( PS – PCF – MRG). L’arrivée de la gauche au pouvoir n’a pas enrayé le processus d’affaiblissement du syndicalisme qui concerne toutes les organisations françaises.
1985 3 juillet : loi Lang introduit un droit à copie privée sonore et audiovisuelle et institue une rémunération lors d’utilisation publique des enregistrements phonographiques au bénéfice des artistes. Les cassettes vierges audio et vidéo se voient appliquer un barème au bénéfice des artistes, des auteurs et des producteurs. Les artistes et les Producteurs bénéficient d’une licence légale sur le TV, radios, lieux sonorisés, discothèques
1992 Décret portant création de la filière culturelle dans la fonction territoriale en (1992 1600 titulaires professeurs de la musique, en2001 14000 titulaires)
1993 Le SNEP dénonce les accords SNAM/SNEP l’objectif étant de renégocier les droits de propriété intellectuelle
2000 Décret portant création du guichet unique (pour le paiement des cotisations sociales) concernant les intermittents du spectacle.
2001 CGT : 650000 adhérents
CFDT : 830000 adhérents
18 juin 2001 Congrès du SAMUP contesté par huit adhérents ,griefs invoqués sans fondement
2001 Le PCF (parti communiste français) et la CGT mettent fin à un accord de 1947 qui impliquait que le secrétaire général de la CGT devait siéger au comité central du PCF, aujourd’hui « Conseil national du PCF »
2002 Janvier 2002, monnaie unique Européenne
2002 Année de trois congrès du SAMUP suite aux interventions en justice diligentées par la FNSAC CGT, le SNAM CGT et les huit adhérents contre le SAMUP avec une ferme volonté de faire une OPA sur notre organisation syndicale
2002 Procédure :
17 mars 2003 Le SAMUP se désaffilie du SNAM cgt et devient ainsi indépendant . Le même jour, il adhère à A.I.C.E., union de syndicat (syndicat national des artistes interprètes, créateurs et enseignants de la musique, de la danse, de l’art dramatique et des arts plastiques)
Création du SAMUP CNSMD de Paris et de Lyon
AICE se transforme en Fédération Nationale SAMUPt
2003 La fédération CGT revendique être représentative en affichant 10000 adhérents alors qu’elle en a moins de 5000 à jour de cotisation. Les secteurs comptent plus de 300 000 salariés « spectacle, audiovisuel, enregistrement »
26 juin 2003 Nouveau protocole concernant les annexes 8 et 10 de l’UNEDIC, Les artistes subissent une déstabilisation de leur régime d’allocation-chômage et un mouvement sans précédent perturbe les festivals d’été dont le plus prestigieux a dû annuler sa programmation, » Avignon »
Fin 2003 début 2004 Le GRISS se transforme en AUDIENS et en profite pour changer le mode d’élection du président, du bureau, du Conseil d’administration et de l’assemblée générale. Les cinq centrales syndicales CGT, CGT FO, CGC, CFDT, CFTC ont le contrôle absolu, ainsi les individus isolés sont exclus du mode d’élection. Le SAMUP présente une liste complète de candidat qui est refusée par ces syndicats
2003 2004 Mutation technologique de la diffusion. Toute la diffusion hertzienne ou autre passera par Internet ce qui entraînera une véritable mutation et une volonté farouche des producteurs multinationaux de redevenir possesseur sans partage des droits des artistes Le parti politique en place favorise la Spoliation des artistes par ces grands groupes
La Fédération Nationale SAMUP (Union de Syndicats des Artistes Interprètes Créateurs et Enseignants de la Musique, de la Danse et de l' Art Dramatique de France) a été fondée en mars 2003 à l'initiative du SAMUP.
===Liens internes===
[[Représentativité_syndicale]]
== REPRESENTATIVITE ==
Etude de la DARES (Direction à l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques) 2004:
En 2003, le taux de syndicalisation se répartissait comme suit :
- 8% de la population active était syndiquée dont
. 5% des salariés du secteur privé
.15% des salariés du secteur public
Le taux de syndicalisation en France a été divisé par deux en 25 ans et 1 845 000 salariés ont déclaré être affiliés à un syndicat en 2003. La CGT en 1947 5 600 000 adhérents, aujourd’hui, 600 000 adhérents revendiqués
Dans le secteur privé, la présence syndicale est rare dans les entreprises de moins de 50 salariés et quasiment généralisée dans les entreprises supérieures à 500 salariés.
Etat de la législation
- La loi Le Chapelier de 1791 : la constitution de corps intermédiaires (les corporations) pouvant faire écran entre l’Etat et le citoyen est interdite.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Visu?cid=946&indice=1&table=LEX_SIMPLE_AV90&ligneDeb=1
- La loi Waldeck-Rousseau de 1884: autorise la création des syndicats professionnels de salariés et employeurs.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Visu?cid=242378&indice=9&table=LEX_SIMPLE_AV90&ligneDeb=1
- La circulaire Chautemps de 1924 : les syndicats de salariés sont tolérés dans la fonction publique.
- La circulaire Parodi de 1945 : fixe les cinq critères pour être considéré comme représentatif à savoir : les effectifs, l’indépendance, les cotisations, l’ancienneté et l’expérience du syndicat et l’attitude patriotique pendant l’occupation.
- L’alinéa 8 du préambule de la Constitution de 1946: consacre le droit à la négociation collective en déclarant que « tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises ».
- Une Décision du Président du Conseil du 8 avril 1948 : précise que dans toutes les Branches d’activités, les syndicats affiliés à certaines confédérations sont considérés comme représentatif pour négocier les clauses des conventions collectives.
http://www.legifrance.gouv.fr/html/constitution/const02.htmh
- L’arrêté du 31 mars 1966 : fixe la liste des confédérations syndicales bénéficiant d’une présomption irréfragable de représentativité : la CFDT, la CFTC, la CGT, la CGT-FO et la CGC.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/VisuArticleCode?commun=CTRAVA&code=&h0=CTRAVAIL.rcv&h1=1&h3=58
La représentativité des syndicats de salariés en France
Les prérogatives des organisations syndicales ayant la présomption irréfragable de représentativité :
Au niveau national interprofessionnel : Ces organisations syndicales sont les seules à pouvoir négocier des accords nationaux interprofessionnels.
Au niveau des Branches professionnelles : ces organisations sont les seules à pouvoir négocier des conventions et accords collectifs.
Au niveau des entreprises : dans les entreprises de plus de 50 salariés, ces syndicats peuvent créer une section syndicale et nommer un ou plusieurs délégués syndicaux. Ils sont également les seuls à pouvoir conclure un accord ou une convention d’entreprise.
Lors des élections dans les institutions représentatives du personnel, ces syndicats bénéficient d’un droit exclusif de présenter des candidats au premier tour de scrutin. Un second tour, auquel toutes les organisations syndicales peuvent participer, est organisé uniquement si le nombre de votants est inférieur à la moitié des électeurs inscrits.
La procédure de reconnaissance de représentativité des autres syndicats :
Au niveau des Branches professionnelles : un principe d’acceptation mutuelle de chacun des syndicats pour négocier doit être trouvé. En cas de litige, le ministre du travail peut être saisi.
Au niveau des entreprises : un syndicat qui s’estime représentatif peut désigner un délégué syndical (entreprise de + de 50 salariés) ou présenter des listes au 1er tour. Cependant, l’employeur et les autres organisations syndicales peuvent contester cette représentativité devant le Tribunal d’Instance. Dans ce cadre, c’est le syndicat qui s’estime être représentatif qui doit prouver cette dernière.
Le financement des organisations syndicales de salariés
Les organisations syndicales ne sont soumises à aucune obligation de publication de leurs comptes. Leurs principales ressources sont : les cotisations des adhérents (de 15% à 60% des ressources d’un syndicat), les rémunérations pour les missions d’intérêt général qu’elles accomplissent (organismes paritaires de gestion de la sécurité sociale, Organismes Paritaires Collecteurs Agréés de formation professionnelle), les subventions des pouvoirs publics.
Seules les organisations syndicales ayant la présomption irréfragable de représentativité bénéficient des deux dernières sources de financement.
Une réforme de la représentativité des syndicats en 2008 ?
Très souvent évoquée, la réforme de la représentativité et du financement des syndicats a été fixée à l’agenda des réformes sociales 2008 par Nicolas SARKOZY lors d’une rencontre avec les partenaires sociaux le 19 décembre 2007.
La position du SAMUP
Possibilité à tous syndicats de faire acte de candidature au premier tour des élections professionnelles
Instauration des votes à bulletin secret
Transparence des comptes
Mise en place d’une cotisation obligatoire.
Election du secrétaire général par l’ensemble des adhérents
ANNEXES
Les grandes dates des syndicats en France
1791: Promulgation du décret d'Allarde, le 2 mars, qui supprime les corporations et de la "loi le Chapelier” le 14 juin qui interdit le droit de coalition des métiers et les grèves. Par ailleurs, cette loi instaure un marché du travail caractérisé par un déséquilibre entre ouvriers et employeurs, ces derniers pouvant licencier sans entraves alors que les ouvriers ne disposaient que de leur force de travail. Cette loi a retardé en France la constitution d'un système de relations professionnelles.
1884: Le 21 mars, vote de la loi légalisant les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l'initiative de Waldeck-Rousseau.
1895 : Congrès constitutif de la Confédération Générale du Travail (CGT) à Limoges.
1919 : Création de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).
1944 : Création de la Confédération Générale des Cadres (CGC).
1945 : Création de la Fédération de l’Education Nationale (FEN), federation de syndicats de l’Education Nationale, de la Recherche et de la Culture.
1947 : Création de la Confédération Générale du Travail – Force Ouvrière (CGT-FO) par des adhérents de la CGT qui conteste le rapprochement entre la CGT et le PCF.
1964 : Création de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), issue de la déconfessionnalisation de la CFTC. Une minorité de la CFTC refuse sa mutation et maintient un syndicat chrétien.
1981 : La CGC devient la CFE-CGE (Confédération française de l’encadrement – Confédération Générale des Cadres) .
1988 : Exclusion de responsables CFDT de la Poste qui créé Solidaires, Unitaires, Démocratiques – PTT (SUD PTT).
1993 : Création de la Fédération syndicale unitaire (FSU) le 15 avril par 13 syndicats exclus ou en dissidence d'avec la FEN.
1994: Création de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) par la FEN et d'autres syndicats non-confédérés (FGSOA, FGAP, FASP qui éclatera à cette occasion…).
Le financement des organisations syndicales
Le financement des organisations syndicales en France est marqué par quatre grandes spécificités, liées à la faiblesse des cotisations, à l’insécurité juridique pesant sur les ressources des organisations syndicales, au fait que les financements publics et parapublics ne prennent que faiblement en compte le critère de l’audience, et enfin à la grande prudence des organisations syndicales en matière de communication et de transparence financières.
==== Voir aussi ====
*[[Fédération internationale des musiciens]]
*[[Chronologie du syndicalisme en France]]
*[[Syndicalisme]]
===Liens externes===
* [http://www.samup.org/ Le site officiel du SAMUP]
{{Portail|syndicalisme|musique classique|musique}}
[[Catégorie:Association ou organisme lié à la musique]]
[[Catégorie:Association ou organisme lié à la musique classique]]
[[Catégorie:Association ou organisme professionnel]]