Sainte-Enimie
155993
31700478
2008-07-19T09:47:00Z
Sanguinez
11579
/* Saint-Chély-du-Tarn */
{{Ébauche|commune de la Lozère}}
{{Infobox Commune de France
|nomcommune=Sainte-Enimie
|région=[[Languedoc-Roussillon]]
|département=[[Lozère (département)|Lozère]]
|arrondissement=[[Arrondissement de Florac|Florac]]
|canton=[[Canton de Sainte-Enimie|Sainte-Enimie]]<br />([[chef-lieu]])
|insee=48146
|cp=48210
|maire=François Gaudry<ref>[http://www.lozerefrance.com/page/p-105/art_id-/ Site du conseil général de la Lozère]</ref>
|mandat=[[2008]]-[[2014]]
|intercomm=[[Communauté de communes des Gorges du Tarn et des Grands Causses]]
|longitude=3.41194
|latitude=44.36750
|alt moy=480 m
|alt mini=444 m
|alt maxi=1 096 m
|hectares=8 734
|km²=87,34
|sans=509
|date-sans=[[1999]]
|dens=6
}}
'''Sainte-Enimie''' est une [[commune française|commune]] [[France|française]], située dans le [[département français|département]] de la [[Lozère (département)|Lozère]] et la [[région française|région]] [[Languedoc-Roussillon]]. Ses [[gentilé|habitants]] sont appelés les '''Santrimiols'''.
Haut lieu touristique car situé en plein cœur des [[gorges du Tarn]], lieu de villégiature parfait pour le [[Écotourisme|tourisme vert]], sportif ou culturel, le village de Sainte-Enimie est classé parmi les [[Liste des beaux villages de France|plus beaux villages de France]] de par son côté médiéval et son adaptation aux gorges qui l'entourent.
==Géographie==
===Situation===
[[Image:Causses48.svg|thumb|right|La région des Causses en Lozère]]
Le village de Sainte-Enimie est situé dans les [[gorges du Tarn]] dans la partie sud du [[Gévaudan]]. Il est disposé sur le flanc du causse de [[Sauveterre]], que la commune englobe en grande partie. Les communes voisines sont : au nord [[Chanac]] et [[Balsièges]] ainsi qu'une partie du [[Valdonnez]] ([[Saint-Bauzile (Lozère)|Saint-Bauzile]]), à l'est d'autres cités des gorges du Tarn ([[Ispagnac]], [[Quézac (Lozère)|Quézac]] et [[Montbrun (Lozère)|Montbrun]]), au sud de l'autre côté du Tarn [[Hures-la-Parade]] et à l'ouest [[Mas-Saint-Chély]] et [[Laval-du-Tarn]].
===Climat===
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie 05.jpg|thumb|right]]
{{...}}
===Hydrologie===
{{...}}
===Géologie===
{{...}}
==Histoire==
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie 03.jpg|thumb|right]]
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie 02.jpg|thumb|right]]
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie 01.jpg|thumb|right|Le village de Sainte-Enimie]]
===Néolithique===
Le causse de Sauveterre porte les traces d'une habitation très ancienne, avec une forte concentration de [[dolmen]]s, aux limites entre la commune de Sainte-Enimie et de celle de Chanac.
===Époque gallo-romaine===
C'est vers la fin de l'époque gallo-romaine que la cité du bord du [[Tarn (rivière)|Tarn]] prend son nom de Burlatis.
===Haut Moyen-âge===
{{article détaillé|Sainte Énimie}}
Le haut Moyen-âge est marqué par la légende de [[Sainte Énimie]], la princesse atteinte de la lèpre. Fille de [[Clotaire II]] et donc sœur de [[Dagobert Ier|Dagobert {{Ier}}]]<ref>Ou nièce suivant les sources, bien que celle de sœur soit la plus courante ({{Buffière}}, tome I, p. ?).</ref>, ayant donc vécu au {{VIe siècle}}, Énimie aurait guéri de la [[lèpre]] dont elle été atteinte, grâce aux eaux de la source de la Burle. Ordonnée abesse, elle aurait fondé un monastère, autour duquel le village s'est développé.
===Moyen-Âge===
La petite bourgade médiévale de Sainte-Enimie se développe autour du monastère [[Ordre de saint Benoît|bénédictin]] fondé en [[951]] par Étienne I, [[Liste des évêques de Mende|évêque de Mende]]. L'implantation d’une communauté de moines bénédictins marque une période de prospérité économique pour ce haut lieu spirituel.
L'édification du nouveau monastère se termine au {{XIe siècle}}. Des recherches historiques authentifient alors l'histoire de la bienheureuse Énimie et un culte lui est consacré. En [[1060]], un moine retrouve le tombeau d'Énimie.
Au {{XIIIe siècle}}, le [[prieur]] du village commande au [[troubadour]] Bertran de Massilha, la réécriture d'un poème latin relatant la vie d’Énimie. Ce poème, qui vante les mérites de la sainte, est déclamé dans toute la région. De nouveau, les pèlerins affluent .
Par le biais de dotations, les biens du monastère s'accroissent. Les habitants des gorges travaillent les versants défrichés des causses de [[Causse de Sauveterre|Sauveterre]] et [[Causse Méjean|Méjean]]. Ils édifient des [[Culture en terrasses|terrasses]] inclinées (les faïsses), plantent des vignes, des amandiers, des arbres fruitiers. Les [[causses]], traditionnellement voués à l'élevage ovin, procurent le lait et ses dérivés ainsi que la laine (tissée dans la vallée). Des échanges transversaux entre les gorges et les causses permettent la survie de tous.
La situation de la bourgade sur des voies de communication ancestrales ([[draille]] d'[[Aubrac]], rivière, Camin Romieu ou Camin Ferrat) constitue un atout majeur pour la circulation des pèlerins et des marchandises.
L'édification d'un pont vers le {{XIIIe siècle}} facilite les [[transhumance]]s et le transport des marchandises.
À la [[Révolution française]], le pouvoir de l'[[Église (institution)|Église]] décline, les moines quittent le village, ce qui entraîne inexorablement la ruine du monastère de Sainte-Enimie.
===La Renaissance===
{{...}}
===Du XVIIe à la Révolution française===
{{...}}
En [[1793]], pendant la convention, le village est renommé, comme beaucoup en ce temps-là, et prend le nom de PuyRoc. Cependant les habitants sont très attachés à leur princesse, et ne tardent pas à lui redonner l'hommage, en rebaptisant le village<ref>{{fr}} {{pdf}} [http://www.gorgesdutarn.net/telechargement/l%E9gendes.pdf Légendes des gorges du Tarn] - p. 3</ref>.
===Depuis le XIXe siècle===
Au {{XXe siècle}}, la [[mécanisation]] et le [[phylloxéra]] font disparaître progressivement les vignobles en terrasses.
En [[1905]], l'ouverture de l’actuelle route des [[gorges du Tarn]] apporte un désenclavement partiel à la région.<br>
Les conflits du début du {{XXe siècle}} et l'[[industrialisation]] vident le pays de la population active. Après la dévaluation de la laine, les caussenards restructurent l'élevage ovin, au profit des races à lait et à viande.<br>
Vers [[1950]], Sainte-Enimie et les gorges s'orientent vers une nouvelle ère économique fondée sur le tourisme. L'[[Autoroute française A75|A75]], qui relie [[Clermont-Ferrand]] à [[Montpellier]], désenclave aujourd'hui la région dans sa totalité.
Au début des [[années 2000]], 250 personnes habitent le village même de Sainte-Enimie à l’année. La commune, quant à elle, compte 500 habitants : elle comprend 25 hameaux et villages (Sauveterre, Champerboux , Saint-Chély-du-Tarn, Pougnadoires, etc.)
===Héraldique===
{|class="wikitable" style="clear:both;"
|-valign="top"
|align="center" style="padding:8px"|[[Image:Blason Sainte Enimie.png|left|100px]]
|
Le [[blasonnement]] de Sainte-Enimie est : ''d'azur à l'écusson d'or chargé de six tourteaux de gueules en orle, accompagné de trois fleurs de lys aussi d'or, au chef bastillé de cinq pièces cousu de gueules chargé d'une couronne à l'antique d'or, accostée de deux lys de jardin d'argent, tigés et feuillés d'or, mouvant du trait du chef''.
|-
|}
==Démographie==
{| align="center"
{{DemogFR
| 1793 = 1 130
| 1800 = 1 160
| 1806 = 1 142
| 1821 = 1 153
| 1831 = 1 219
| 1836 = 1 182
| 1841 = 1 194
| 1846 = 1 253
| 1851 = 1 230
| 1856 = 1 189
| 1861 = 1 151
| 1866 = 1 118
| 1872 = 1 039
| 1876 = 1 063
| 1881 = 1 030
| 1886 = 1 032
| 1891 = 1 072
| 1896 = 1 044
| 1901 = 1 002
| 1906 = 921
| 1911 = 864
| 1921 = 644
| 1926 = 624
| 1931 = 623
| 1936 = 611
| 1946 = 554
| 1954 = 514
| 1962 = 512
| 1968 = 436
| 1975 = 564
| 1982 = 491
| 1990 = 473
| 1999 = 509
| date1=
| pop1=
| date2=
| pop2=
| date3=
| pop3=
| source= Cassini<ref>[http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=31346 Données Cassini]</ref>
}}
==Politique et administration==
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie 04.jpg|thumb|right]]
===Liste des maires===
{{ÉluDébut |Titre=Liste des maires de Sainte-Enimie}}
{{Élu |Début=2001 |Fin=2008 |Identité=Maurice Pagès |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=2008 |Fin= |Identité=François Gaudry |Parti= |Qualité= }}
{{ÉluFin}}
===Intercommunalités===
La commune de Sainte-Enimie appartient à la [[communauté de communes des Gorges du Tarn et des Grands Causses]] dont elle est par ailleurs le siège. Cette communauté a été fondée en [[2002]] et regroupe cinq communes, dont Sainte-Enimie est le centre.
===Découpage administratif===
Le village est le [[chef-lieu]] du [[canton de Sainte-Enimie]].
{|class="toccolours" style="text-align:center;"
! !! width=15px| !! width=150px | Conseiller général !! width=200px |Canton !! width=250px | Code cantonal !! width=200px |Population (1999) !! Communes
|-
| || bgcolor=blue| || [[Jean-Jacques Delmas]] || [[Canton de Sainte-Enimie]] || ''48 21'' || {{formatnum:1164}} hab. || 5
|}
{|style="border:0;border-collapse: collapse;width:100%;"
|-
!colspan="2"|Canton de Sainte-Enimie
|-style="vertical-align:top;"
|[[Image:Cantonsainteenimie.svg|center|150px|Sainte-Enimie]]
|
*[[La Malène]]
*[[Mas-Saint-Chély]]
*[[Montbrun (Lozère)|Montbrun]]
*[[Quézac (Lozère)|Quézac]]
*'''Sainte-Enimie'''
|}
==Les autres villages de la commune==
La commune de Sainte-Enimie regroupe plusieurs autres villages, dont l'histoire est assez proche de celle de Sainte-Enimie. Ceux de ces villages qui se trouvent dans les [[gorges du Tarn]] ont souvent la particularité de posséder un château encore visible (bien que souvent en ruines). Alors que les autres, sur le [[causse de Sauveterre]], ont la particularité d'avoir garder leurs fonctions de fermes, principalement [[ovin]]es.
===Boisset===
Le village (ou plutôt le domaine) des Boisset est principalement connu pour sa ferme-écomusée et son centre d'interprétation. C'est à proximité qu'a été tourné le film ''[[Le Frère du guerrier]]''.
C'est à proximité qu'ont été réintroduits des [[mouflon]]s que l'on peut depuis observer dans toute la commune.
===Castelbouc===
[[Image:Castelbouc.jpg|thumb|right|Castelbouc]]
Le village de Castelbouc est un village [[troglodytique]] sur la rive gauche du [[Tarn (rivière)|Tarn]]. Au sommet du piton rocheux sur lequel sont attachées les maisons, on retrouve les ruines d'un château médiéval, détruit en [[1592]] sur ordre des états du [[Gévaudan]], afin qu'il ne puisse pas servir de refuge aux protestants durant les [[guerres de religion (France)|guerres de religion]].
Une légende est liée au château. Du temps des [[Croisades]], tous les hommes seraient partis guerroyer, sauf le seigneur de Castelbouc. La légende raconte qu'il aurait dû contenter toute les femmes du village, en manque d'homme, et qu'il en serait mort d'épuisement. Le soir venu, son fantôme en forme de bouc aurait survolé le château, donnant son nom au lieu.
===Champerboux===
===Hauterives===
[[Image:FR-48-Haute Rive.JPG|thumb|right|Hautesrives]]
Le village d'Hauterives est le plus distant de Sainte-Enimie ({{unité|10|km}} en aval du Tarn). Il est situé sur la rive gauche du Tarn, et on ne peut l'atteindre depuis l'autre rive qu'en traversant la rivière en barque. Le village est surmonté d'un château, utilisé dès le {{XIe siècle}} pour surveiller le passage dans les gorges.
===Prades===
===Pougnadoire===
Le village de Pougnadoire présente lui aussi la particularité d'être troglodyte.
===Saint-Chély-du-Tarn===
Le village de Saint-Chély-du-Tarn est une ancienne commune de la Lozère. La commune a été déplacée et rebaptisé en [[1972]], devenant celle de [[Mas-Saint-Chély]]. Cependant le village de Saint-Chély-du-Tarn se trouve depuis sur la commune de Sainte-Enimie.
[[Image:Saint_Chely_Tarn.jpg|thumb|600px|center|Le village de Saint-Chély-du-Tarn, vu depuis le belvédère de la D986]]
==Monuments et lieux touristique==
[[Image:France Lozere Sainte-Enimie Eglise.jpg|thumb|right|L'église]]
;L'église Notre-Dame-du-Gourg
de Sainte-Enimie du {{XIVe siècle}} où l'on pourra apprécier les diverses statues de bois et de pierre des {{XIIe s}} et {{XVe siècle}}s, sans oublier la céramique retraçant la vie de Sainte-Énimie.
;Le monastère fortifié
une abbaye dont il ne reste aujourd'hui que trois salles à savoir l'entrée, la crypte et la salle capitulaire.
;L'ermitage
L'ermitage de [[Sainte Énimie]], une grotte, a été aménagé au fil des siècles et des pèlerinages. Il abrite aujourd'hui une chapelle, et est ouvert au public durant la période estivale
;La source de la Burle
C'est dans cette source qu'Énimie se serait baignée, et aurait été guérie de la lèpre. C'est pas ailleurs cette source qui avait donné son nom primitif au village de ''Burlatis''. Cette source est de type vauclusien.
== Notes et références ==
{{references}}
== Voir aussi ==
{{commonscat}}
*[[Château de la Caze]]
*[[Château de Castelbouc]]
===Lien externe===
* {{fr}} [http://www.sainte-enimie.fr Site de la mairie de Sainte-Enimie]
{{Portail|Lozère|Languedoc-Roussillon}}
<!-- catégories -->
[[Catégorie:Commune de la Lozère]]
[[Catégorie:Localité labellisée «Plus beau village de France»]]
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