Saintonge 43924 31146266 2008-06-30T07:17:48Z 66.36.137.137 /* Personnages célèbres */ {{Voir homonymes|mef=[[Saint-Même-les-Carrières|Saintonge]], lieu-dit de Charente}} [[Image:Blason Saintonge.svg|200px|right]] La '''Saintonge''' (en [[saintongeais]] '''''Saintonghe''''', le g est expiré) est une ancienne province dont les limites ont plusieurs fois varié avec le temps. Évoluant selon les époques entre l'[[Aquitaine]], le [[Poitou]] et l'[[Anjou]] (durant le premier [[Moyen Âge]]), elle est ensuite l'objet de longues disputes entre deux domaines royaux, le capétien et le plantagenêt. D'où des luttes incessantes entre [[1152]] et [[1451]]. La Saintonge apparaît ainsi comme une terre de frontière, ses seigneurs hésitant souvent entre l'attachement anglo-aquitain et le lien avec [[Paris]]. Tout montre que l'attachement anglo-aquitain y a été dominant jusque vers la moitié du {{XIVe siècle}} (en dépit du [[traité de Brétigny]] qui rattache la province aux Anglo-Aquitains). À partir de ces années, les erreurs de conduite du comte de Derby (chevauchée de 1346) puis du [[Prince Noir]] tendent à retourner l'opinion vers Paris [[duché d'Aquitaine]]. Elle est aujourd'hui à cheval sur cinq départements, la [[Charente-Maritime]] exceptée sa partie nord l'[[Aunis]], la moitié ouest de la [[Charente (département)|Charente]] (''les cantons des terres chaudes'', [[canton de Cognac-Nord]], [[canton de Cognac-Sud]], [[canton de Jarnac|Jarnac]], [[canton de Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]]...)<ref>''Le type saintongeais'', Maurice Bures, Le Croît Vif, 1991, Paris, ISBN 2-907967-05-3</ref>, le nord [[Gironde (département)|Gironde]], appellé Pays Gabaye et le sud [[Deux-Sèvres]], elle montait aux portes de [[Niort]] et au sud [[Vendée (département)|Vendée]], elle comportait une partie du [[Marais Poitevin]]. == Histoire == === les origines === Toute la Saintonge a été peuplée de [[Néanderthal]]iens, comme le montrent les découvertes faites tout au long des vallées des affluents de la [[Charente (fleuve)|Charente]], et tout spécialement de ''Pierrette'' à [[Saint-Césaire (Charente-Maritime)|Saint-Césaire]]. La Saintonge a eu au [[néolithique]] une forte implantation de mégalithes : dolmens (à [[Cognac (Charente)|Cognac]], [[Châteaubernard]], [[Saint-Brice (Charente)|Saint-Brice]]...) qui signent une forte population. === période gauloise et gallo-romaine === La Saintonge était peuplée par les [[Celtes]] [[Santones]], dont le chef-lieu était l'oppidium de [[Pons]]. La Saintonge constitua une ''civitas'' prospère de la [[Gaule]] romaine. La capitale de la province d'Aquitaine fut établie à [[Saintes]], qui bénéficia d'importants travaux d'urbanisation&nbsp;: amphithéâtre, thermes, pont sur la [[Charente (fleuve)|Charente]], arc <s>de triomphe</s> votif de Germanicus marquant l'arrivée de la [[via Agrippa]], le [[chemin pierré]] partant de ''Lugdunum'' ([[Lyon]], capitale de la Gaule romaine). [[Eutrope de Saintes]], originaire de [[Saintes]], au {{IIIe siècle}}, a christianisé ce territoire qui comprenait aussi l'[[Aunis]]. Il fut martyrisé et le blason de la Saintonge représente d'ailleurs sa mitre, celle du premier [[évêque]] de Saintes, entourée de trois fleurs de lys, sur fond bleu. Saintes fut envahie successivement par les [[Alains]], les [[Vandales]] au début du {{IVe siècle}} et par les [[Wisigoths]] en [[419]]. En [[507]], elle fut conquise par [[Clovis Ier|Clovis]] avec le reste de l'Aquitaine et incorporée au ''Regnum Francorum''. Morcelée en de nombreux fiefs, les seigneuries les plus importantes en étaient celles de [[Saintes]], de [[Saint-Jean-d'Angély]], d'[[Aulnay (Charente-Maritime)|Aulnay]], de [[Cognac (Charente)|Cognac]], de [[Jarnac]] et de [[Jonzac]]. En [[565]], un Waddon est mentionné comme comte de Saintonge. Au {{Xe siècle}}, l'Aunis est séparée de la Saintonge qui va dépendre du [[sénéchal]] du [[Poitou]] jusqu'en 1360. === La [[Guerre de Cent Ans]] === Aux {{XIe siècle}} et {{XIIe siècle}} les sires de [[Châtelaillon-Plage|Châtellaillon]] jouent un rôle important sur ce territoire, qui passe sous domination anglaise en [[1152]], par le mariage d'[[Aliénor d'Aquitaine]] avec [[Henri II Plantagenêt|Henri Plantagenêt]]. Il fut repris en partie (rive droite de la [[Charente (fleuve)|Charente]]) à [[Jean sans Terre]] entre [[1204]] et [[1210]], En [[1258]], la Saintonge devient une partie du duché de [[Guyenne]], laissé à [[Henri III d'Angleterre]] par [[Louis IX de France|Saint-Louis]], roi de France. En [[1371]], elle est reconquise en totalité par [[Bertrand du Guesclin]], et en [[1375]] la Saintonge est réunie définitivement à la couronne de France par le roi de France [[Charles V de France|Charles V]]. === Les [[Guerres de religion (France)|Guerres de religion]] === De [[1542]] à [[1549]], elle connut de sérieuses révoltes contre la [[gabelle]], jusqu'à l'édit de [[Henri II de France|Henri II]], roi de France. À partir des [[années 1550]], les idées de la [[réforme protestante|Réforme]] se développèrent rapidement et le [[protestantisme]] y devint très actif, avec [[La Rochelle]], dans l'Aunis voisin, devenue une des capitales et place-forte des protestants. La [[paix de Saint-Germain-en-Laye]], le [[8 août]] [[1570]], reconnaît d'ailleurs La Rochelle comme une des quatre places de sûreté accordées aux Protestants. Les [[années 1570]] à [[années 1590|1590]] furent marquées par les terribles [[Guerres de religion (France)|Guerres de religion]], et de [[1593]] à [[1595]] eu lieu la première révolte des [[Croquants]]. Signé en [[1598]] par le [[Henri IV de France|Henri IV]], roi de France, l'[[Édit de Nantes]] apporta une vingtaine d'années de paix, jusqu'en 1620. [[Saint-Jean-d'Angély]] tombe en [[1621]], face à [[Louis XIII]] roi de France, et en [[1628]] après le [[Siège de La Rochelle (1627-1628)|siège de la Rochelle]], la Saintonge est de nouveau regroupée avec l'Aunis dans une [[Généralité]]. Dans les [[années 1630]] à [[années 1650|1650]], la [[guerre de Trente Ans]] fit des ravages et fut accompagnée de révoltes paysannes contre les nouveaux impôts de [[1629]] à [[1643]]: les [[Croquants]]. De [[1650]] à [[1653]], la [[Fronde (histoire)|Fronde]] des Princes touche la Saintonge et provoque la misère des campagnes. Les [[années 1660]] connaissent une reprise des persécutions à l'égard des protestants, qui aboutissent en [[1685]], à la [[révocation de l'Édit de Nantes]], qui verra le début de l'exode de nombreux [[huguenot]]s vers le [[Nouveau Monde]], et l'arrivée de [[François de Salignac de la Mothe-Fénelon|Fénelon]], chargé de la «&nbsp;conversion&nbsp;» des protestants locaux. === L'époque révolutionnaire et napoléonienne === À partir de [[1744]], des [[Franc-maçonnerie|loges maçonniques]] d'obédience anglaise sont fondées à Saintes, à Rochefort et à La Rochelle, et en [[1757]] et [[1758]], les côtes subissent des incursions [[Grande-Bretagne|britanniques]]. L'année [[1785]] est marquée par de mauvaises récoltes et la disette, et l'année [[1789]] par une très forte crise agricole. De [[1790]] à [[1794]], les campagnes sont marquées par des révoltes importantes et par la [[Terreur (Révolution)|Terreur]] (troubles anti-seigneuriaux, révolte vendéenne, menaces britanniques). La plus grande partie de la province rejoint le nouveau département de [[Charente-Inférieure]], avec Saintes comme [[préfecture]],qui sera tranférée à La Rochelle en [[1810]]. La partie Est de la province, autour de [[Cognac (Charente)|Cognac]] devenue sous-préfecture, est rattachée au département de la [[Charente (département)|Charente]]. == Personnages célèbres == * [[Samuel de Champlain]] (1580-1635), explorateur et le fondateur de la ville de Québec * [[Guy Chabot]] de Saint-Gelais, second baron de [[Jarnac]], ([[1514]], [[6 août]] [[1584]]), auteur du célèbre [[Coup de Jarnac]]. * [[François Ier de France|François I{{er}}]] (1494-1547), roi de France, né à [[Cognac (Charente)|Cognac]]. * [[François Fresneau ]] (1703-1770), ingénieur du Roi, il eut découvert l'hévéa, l'arbre à caoutchouc. * [[Jean Ogier de Gombauld]] (1576-1666), poète et auteur dramatique. * [[Pierre Loti]] (1860-1923), écrivain. * [[Raymond de Montaigne]] (1581-1637), Evêque de Bayonne et Lieutenant général de la [[bailliage et sénéchaussée|sénéchaussée]] de Saintonge * [[Bernard Palissy]] (1509-1590), céramiste. * [[François Mitterrand]] né le [[26 octobre]] [[1916]] à [[Jarnac]], mort le [[8 janvier]] [[1996]], [[président de la République française]] de [[1981]] à [[1995]]. == Un parler Langue régionale de France == * Le [[saintongeais]] est devenu officiellement ''Langue régionale de France'' en 2007 dans le cadre de la langue d'oïl <ref>[http://www.culture.gouv.fr:80/culture/dglf/lgfrance/lgfrance_presentation.htm Délégation générale à la langue française et aux langues de France]</ref>.<br/> Le saintongeais est une langue attestée depuis huit siècles et toujours vivante. Les plus anciens écrits qui lui sont associés sont deux textes de la première moitié du {{XIIIe siècle}} : le ''Turpin saintongeais'' et ''Tôte l'Histoire de France'', appelés ''Les Chroniques saintongeaises''. == Édifices remarquables == * Vestiges gallo-[[Gaule romaine|romain]]s de Saintes dont les [[Arène]]s et l'arc de triomphe de Germanicus. * Les forts maritimes des pertuis : [[Fort Boyard]], du Chapus, de l'[[île d'Aix]], le sémaphore de [[Fouras]] ([[Vauban]]). * Les tours de [[La Rochelle]] : Saint-Nicolas, de la Chaîne et des Quatre-Sergents. * Les tours de l'ancienne abbatiale de [[Saint-Jean-d'Angély]] * L'église romane Saint-Pierre d'Aulnay située en [[Poitou]] malgré le nom [[Aulnay (Charente-Maritime)|Aulnay-de-Saintonge]]. * Les églises romanes de Saintes : Saint-Eutrope et l'Abbaye aux Dames. * L'église romane Sainte-Radegonde de [[Talmont-sur-Gironde]]. * Le [[château de Cognac |château]], les portes de la ville, les maisons et les églises du Moyen Âge et de [[Cognac (Charente)|Cognac]] * Le [[château de la Rochecourbon]]. * Le château de [[Taillebourg (Charente-Maritime)|Taillebourg]]. * les châteaux de Poitou-Charentes, du [[donjon de Pons]] au [[château de Javarzay]] * La ville fortifiée de [[Brouage]]. * Les ponts de l'estuaire de la Charente : pont suspendu de [[Tonnay-Charente]], pont transbordeur de Martrou près de [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]], pont levant de Martrou (détruit), pont récent de [[Soubise (Charente-Maritime)|Soubise]]. <!-- Suggestion de présentation des annexes. Aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références --> == Notes et références de l'article == <div class="references-small" style="-moz-column-count:2; column-count:2;"> <references /> </div> == Voir aussi == === Articles connexes === * [[histoire de la Charente]] * [[histoire de la Charente-Maritime]] === Liens et documents externes === {{Provinces historiques de France}} {{Portail|Charente-Maritime|Charente|Poitou-Charentes}} == Liens externes == * [http://www.histoirepassion.eu L'histoire de la Saintonge par les archives anciennes (base de données de 300.000 patronymes et noms de lieux)] [[Catégorie:Région naturelle de France]] [[Catégorie:Ancienne province de France]] [[Catégorie:Histoire du Poitou-Charentes]] [[ca:Saintonge]] [[de:Saintonge]] [[en:Saintonge]] [[it:Saintonge]] [[nl:Saintonge]] [[oc:Santonge]] [[ru:Сентонж]]