Serge Mikhaïlovitch de Russie
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'''Serge Mikhaïlovitch de Russie''', (en russe : '''Сергей Миха ́ йлович'''), né le [[7 octobre]] [[1869]] à [[Borjomi]], assassiné le [[18 juillet]] [[1918]] à [[Alapaïevsk]].
Il fut grand-duc de Russie, membre de la Maison de Holstein-Gottorp-Romanov, [[colonel|colonel]] en [[1899]], [[général de division|général de division]] en [[1904]], général de l'artillerie de la Russie impériale de [[1905]] à [[1915]], [[adjudant-général|adjudant-général]] en [[1908]], général de cavalerie en [[1914]], inspecteur général de l'artillerie de [[janvier]] [[1916]] à mars [[1917]].
== Famille ==
Fils de [[Michel Nicolaevitch de Russie]] et de Cécile de Bade.
== Biographie ==
Serge Mikhaïlovitch de Russie naquit le 7 octobre 1869 à Bojormi.
==== Enfance ====
Serge Mikhaïlovitch de Russie passa la première année de sa vie dans le [[Caucase]]. En [[1881]], son père fut nommé Président du Conseil d'État, cette année là, sa famille s'établit à [[Saint-Petersbourg]]. Le grand-duc reçut une éducation stricte et militaire. Ses parents eurent peu d'affection pour leurs enfants, son père fut très occupé par ses fonctions gouvernementales et militaires. Sa mère, Cécile de Bade exigea de ses enfants une stricte discipline, elle fut une mère distante, n'accordant aucune affection à ses enfants. Comme ses frères, Serge Mikhaïlovitch de Russie fut destiné à une carrière militaire. Âgé de deux semaines, le grand-duc fut inscrit dans une unité militaire, celle-ci porta son nom : le 153ème régiment d'infanterie Vakusnky de Son Altesse Impériale le grand-duc Sergueï Mikhaïlovitch.
==== Carrière militaire ====
Serge Mikhaïlovitch de Russie se passionna pour la vie militaire, il effectua son service dans plusieurs régiments. Comme son père, son attirance alla vers l'[[artillerie|artillerie]] et le matériel militaire. Le grand-duc sortit diplômé de l'École d'artillerie Mikhaïlovsky, il débuta sa carrière militaire dans la [[brigade|brigade]] d'artillerie et de cavalerie de la garde. En [[1891]], [[Alexandre III de Russie]] le nomma [[aide de camp|aide de camp]] du [[tsar|tsar]], en [[1899]], il fut promu colonel. En [[1904]], il fut élevé au grade de général de division dans les gardes de la brigade de la Maison du tsar. En [[1905]], il remplaça son père au poste de général d'artillerie, fonction occupée par le grand-duc jusqu'en [[1915]], une polémique causa son expulsion pendant la [[Première Guerre mondiale]]. En [[1908]], Serge Mikhaïlovitch de Russie fut nommé adjudant général. En [[1914]], il fut promu général de cavalerie. En [[1916]], le grand-duc remplit les fonctions d'inspecteur général de l'artillerie, il démissionna de ce poste lors de la chute de la monarchie en mars [[1917]].
==== Physique et personnalité de Serge Mikhaïlovitch de Russie ====
Serge Mikhaïlovitch de Russie fut un homme de haute taille, il fut le seul enfant du grand-duc Michel Nicolaïevitch de Russie à hériter de ses cheveux blonds, de ses yeux bleus. Très tôt, il devint chauve. Physiquement, le grand-duc fut jugé comme le moins agréable de la famille. Il posséda un sens aigu du ridicule, influencé par son directeur d'études, le colonel Helmerson, le grand-duc fut d'une nature pessimiste. Il eut l'habitude de dire : « Tant pis » !. Par beaucoup, il fut considéré comme un homme grossier et lunatique, mais il fut à la fois un homme sincère, affectueux, aimant la simplicité. Ignorant son rang d'Altesse impériale, il fut facilement accessible. Le grand-duc resta célibataire, il résida avec son père puis avec son frère aîné au palais de la Neva : le nouveau palais Mikhaïlovsky à Saint-Petersbourg. Serge Mikhaïlovitch de Russie utilisa une bicyclette pour rendre visite à ses frères : les grands-ducs [[Georges Mikhaïlovitch de Russie]], [[Nicolas Mikhaïlovitch de Russie]] demeurant dans les autres ailes de l'immense palais.
==== Passions et loisirs ====
Contrairement à ses frères, Serge Mikhaïlovitch de Russie porta beaucoup d'intérêts aux [[mathématiques|mathématiques]] et à la [[physique|physique]], cette passion pour ces matières scientifiques coïncida avec celle qu'il eut pour l'artillerie. Son attrait pour l'artistique se limita uniquement au chant de chorale, il forma un chœur d'amateurs formé d'une soixantaine de voix et de quelques chanteurs professionnels. Cette chorale fut dirigée par le professeur du Théâtre impérial, Kasatchenko. Durant une décennie, chaque lundi soir, cette chorale se réunissait au palais du grand-duc. La [[Guerre russo-japonaise]] de [[1904]]-[[1905]] y mit un terme.
==== Fortune du grand-duc ====
Comme tous les grands-ducs de Russie, Serge Mikhaïlovitch de Russie fut immensément riche. Avec son revenu annuel grand-ducal s'élevant à 200 000 [[rouble|roubles]], le grand-duc perçut également les revenus d'une vaste propriété comprenant un pavillon de chasse situé à 60 kilomètres de Saint-Petersbourg. Au décès de son père survenu le [[18 décembre]] [[1909]], sa fortune s'accrut considérablement.
==== Ménage à trois ====
Au début des années [[1890]], Serge Mikhaïlovitch de Russie fut particulièrement proche de son frère [[Alexandre Mikhaïlovitch de Russie]]. Au cours de leur voyage en [[Inde]], ils durent arrêter leur voyage à [[Bombay]], subitement, leur mère venait de décéder le [[12 avril]] [[1891]]. Les deux frères s'éprirent de leur cousine, la grande-duchesse [[Xenia Alexandrovna de Russie]]. Le [[6 août]] [[1894]], la grande-duchesse épousa le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch de Russie.
Au cours de la dernière année du règne du tsar Alexandre III de Russie, Serge Mikhaïlovitch de Russie et ses frères Georges Mikhaïlovitch et Alexandre Mikhaïlovitch furent les meilleurs compagnons du futur tsar de Russie Nicolas II. Cette amitié cessa en [[1894]], lors du mariage et de l'accession au trône impérial de Russie du tsarévitch Nicolas Alexandrovitch.
[[Nicolas II de Russie]] alors prince héritier rompit avec sa maîtresse, la célèbre ballerine [[Marie Krzekinski]], il demanda à Serge Mikhaïlovitch de Russie de prendre soin d'elle. A partir de 1894, le grand-duc alors âgé de vingt-cinq ans devint le protecteur de la ballerine. Il fut très généreux avec sa maîtresse. En [[1895]], le grand-duc fit pour Marie Krzekinski l'acquisition d'une [[datcha|datcha]] située à [[Strelna]]. Ambitieuse, la ballerine utilisa ses liens avec les membres de la famille [[Romanov]] pour promouvoir sa carrière. Serge Mikhaïlovitch de Russie fut président de la Société des théâtres impériaux de Russie, il joua un rôle considérable dans l'obtention pour Marie Krzekinski d'une place au sein du [[ballet|ballet]] impérial. Malgré les largesses et les attentions de Serge Mikhaïlovitch de Russie à l'encontre de la ballerine, celle-ci n'éprouva aucun sentiment pour lui, elle l'utilisa pour réaliser ses ambitions. Le grand-duc resta son ami dévoué jusqu'à la fin de sa vie. Il ne se maria jamais et trouva auprès de Mathilde Krzekinski un substitut de vie de famille.
En [[février]] [[1900]], Mathilde Krzekinski fit la rencontre du grand-duc [[Andreï Vladimirovitch de Russie]]. La ballerine s'éprit du second fils de [[Vladimir Alexandrovitch de Russie]] et de Marie de Mecklembourg-Schwerin et commença une liaison avec le grand-duc. Serge Mikhaïlovitch de Russie toléra cette situation en restant un proche et fidèle ami de la ballerine, mais la relation entre les deux grand-ducs fut tendue. Ils tentèrent l'un et l'autre de s'éviter tout en partageant la même femme, cet état de chose dura près de vingt ans. Le ménage à trois devint plus complexe lors de la naissance du prince Vladimir Sergueïevitch le[[18 juin]] [[1902]]. Chacun des deux grands-ducs revendiqua la paternité du jeune prince. L'enfant se fit connaître dans la famille sous le surnom de "Vova", il reçut le nom et le patronyme de Serge Mikhaïlovitch de Russie, mais le nom de Romanov ne lui fut pas accordé, c'est seulement en [[1911]] qu'il put porté ce nom, il devint le prince Alexandre Romanovsky-Krassinsky. Le certificat de naissance démontre la paternité de Serge Mikhaïlovitch de Russie. A ce jour la question sur la véritable identité du père de Vladimir Sergueïevitch n'est pas élucidée. Cependant, les différentes sources attribuèrent la paternité au grand-duc Andreï Vladimirovitch de Russie, le prince eut une forte ressemblance avec le grand-duc.
En [[1908]], la comtesse Barbara Vorontzova-Daskova, veuve du comte Ivan Vorontzov-Daskov donna naissance en [[Suisse]] à un garçon nommé Alexandre von Dehn, l'enfant semble avoir été le fils de Serge Mikhaïlovitch de Russie. L'enfant fut adopté par Sophia von Dehn, dont la grand-mère fut une fille illégitime de [[Nicolas Ier de Russie]]. Sophia von Dehn et Alexandre s'installèrent en [[Italie]] où son époux était attaché dans la [[Marine]]. Alexandre Dehn se maria deux fois, il décéda aux [[États-Unis]] le [[23 avril]] [[1979]].
==== Première guerre mondiale ====
En [[1913]], au cours d'une visite en [[Allemagne]] et en [[Autriche]], Serge Mikhaïlovitch de Russie constata le développement d'une puissante armée des deux empires, il fut convaincu par la préparation d'une guerre des deux pays. A son retour en Russie, le grand-duc en informa les [[ministre|ministres]] russes, mais il ne fut pas entendu. Au cours de l'été [[1914]], juste avant la déclaration de la [[Première Guerre mondiale]], le grand-duc roulant à proximité du [[lac Baïkal|lac Baïkal]] fut victime à [[Tchita]] d'un [[rhumatisme articulaire aigu|rhumatisme articulaire aigu]]. A son retour, sa maladie se compliqua d'une grave [[pleurésie|pleurésie]]. Pendant cinq mois, il resta alité. Après avoir été déclaré apte à reprendre du service, il fut nommé inspecteur général de l'artillerie et fut rattaché au [[quartier-général|quartier-général]]. Il se rendit à [[Archangel]] afin de vérifier l'envoi des munitions par les alliés.
Comme chef du Département de l'artillerie, Serge Mikhaïlovitch de Russie essuya les attaques du Président de la [[Douma]], [[Michel Rodzianko]]. La négligence et la corruption régnèrent dans le Département de l'artillerie. Un scandale éclata à propos de contrats passés par le Département de l'artillerie, Mathilde Krzekinski fut accusée de privilégier des commandes pour des entreprises recherchant des gains financiers. Le grand-duc fut blâmé pour s'être abstenu de dénoncer une bande de voleurs et d'avoir protégé ses relations avec sa maîtresse. Une commission spéciale enquêta sur le Département de l'artillerie et, en [[janvier]] [[1916]], Serge Mikhaïlovitch de Russie dut démissionner de son poste de chef du Département de l'artillerie. Par la suite il fut nommé inspecteur général de l'artillerie de campagne à la[[Stavka]]. Chaque jour, il côtoya Nicolas II de Russie au quartier général. Concernant l'issue de la guerre, le grand-duc devint de plus en plus pessimiste, mais il ne put exercer aucune influence sur Nicolas II de Russie, sa confiance le tsar l'accordait uniquement à son épouse [[Alix de Hesse-Darmstadt]], la tsarine n'aimait guère la grand-duc, renseignée par les différentes rumeurs au sujet de la corruption, celles-ci avaient, à ses yeux sérieusement entachées la réputation de Serge Mikhaïlovitch de Russie, en outre Alix de Hesse-Darmstadt avait inscrit le grand-duc comme l'un de ses ennemis. L'impératrice pressa son époux afin d'exiger la démission du grand-duc du département de l'artillerie. Le scandale des pots de vin perdura dans les dernières années de la Russie impériale, le grand-duc résida la majeure partie du temps à la Stavka. Il devint plus prudent et tenta de s'éloigner de Mathilde Krzekinski, dans sa recherche de profits financiers, la ballerine avait utilisé le grand-duc.
==== Révolution russe ====
Lors de la chute de la monarchie en 1917, le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie était à [[Mohilev]], puis à [[Pskov]], lors de l'abdication de Nicolas II de Russie le [[2 mars]] [[1917]]. Au cours des premiers mois du gouvernement provisoire, sur les conseils de son frère, Nicolas Mikhaïlovitch de Russie, le grand-duc demeura volontairement exilé à Mohilev, en raison des soupçons de corruption pesant sur lui suite au scandale Krzekinski. Après vingt-deux ans de vie de famille avec sa maîtresse, le grand-duc résista à la pression de son frère lui conseillant de rompre avec Mathilde Krzekinski et son fils.
Serge Mikhaïlovitch de Russie retourna à [[Petrograd]] au début de [[juin]] [[1917]]. Il resta dans l'ancienne capitale impériale pendant la période du gouvernement constitutionnel, il vécut avec son frère Nicolas Mikhaïlovitch de Russie au Palais Mikhaïlovsky. Serge Mikhaïlovitch de Russie proposa à Mathilde Krzekinski de venir le rejoindre au palais. Malgré sa bienveillance envers lui, elle ne l'aimait pas et refusa cette offre. Elle décida de rejoindre le grand-duc Andreï Vladimirovitch de Russie dans le Caucase. Le [[13 juillet]] [[1917]], les grands-ducs Georges Mikhaïlovitch de Russie et Nicolas Mikhaïlovitch de Russie se rendirent à la gare et firent leurs adieux à Mathilde Krzekinski et son fils.
==== Captivité ====
Après la prise de pouvoir par les [[Bolcheviks]] en [[novembre]] [[1917]], les journaux de Petrograd publièrent un décret émanant de la [[Tcheka]], chaque membre masculin de la famille Romanov était tenu de s'inscrire au bureau de la police secrète. Au commencement, ils furent tenus de ne pas quitter la ville de Petrograd. En mars [[1918]], les membres de la famille Romanov inscrits furent de nouveau convoqués pour être envoyés en exil à l'intérieur de la Russie. Serge Mikhaïlovitch de Russie fut exilé à [[Viatka]], petite bourgade située aux pieds des montagnes de l'[[Oural]]. Une valise à la main, le grand-duc arriva à la gare dans l'après-midi du [[4 avril]] [[1918]], son secrétaire personnel, Feodor Remez l'accompagna dans son exil. A 19 heures, le train quitta Petrograd et prit la direction de la [[Sibérie]] Orientale. Serge Mikhaïlovitch de Russie se dirigea vers sa terrible destinée accompagné de son secrétaire personnel, des trois fils du grand-duc [[Constantin Constantinovitch de Russie]] (les princes [[Ivan Constantinovitch de Russie]], [[Constantin Constantinovitch de Russie]], [[Igor Constantinovitch de Russie]]), du prince [[Vladimir Paley]], fils issu du mariage morganatique du grand-duc [[Paul Alexandrovitch de Russie]]. A Viatka, le grand-duc fut installé dans une petite maison. Bien que quasiment prisonniers, ils furent autorisés à circuler librement autour de la ville, ils pouvaient assister aux services religieux dans une église des environs. Après onze jours de semi-captivité, leur situation changea.
Le [[30 avril]] [[1918]], sur ordre du [[Soviet]] régional de l'Oural, Serge Mikhaïlovitch de Russie, son secrétaire et les autres membres de la famille Romanov furent transférés à [[Iekaterinbourg]]. Durant les trois jours de voyage ils traversèrent la forêt de l'Oural. Le [[3 mai]] [[1918]], les détenus arrivèrent à Iekaterinbourg. Ils furent logés à l'hôtel du Palais Royal. Quelques jours plus tard, la grande-duchesse [[Elisabeth de Hesse-Darmstadt]] accompagnée de son amie, sœur Varvara Yakovleva les rejoignit. Les prisonniers bénéficièrent d'une certaine liberté. Malgré la présence de Nicolas II de Russie, de son épouse et de ses enfants, les détenus ne purent établir aucun contact avec le couple impérial déchu. Après deux semaines, le Soviet régional de l'Oural décida du transfert de Serge Mikhaïlovitch de Russie et des autres membres de la famille Romanov. Le [[18 mai]] [[1918]], ils furent emmenés dans une ville du nord de l'Oural : [[Alapaïevsk]]. Cet après-midi là, ils montèrent tous dans le train à destination de leur dernier lieu de captivité. Après deux jours de voyage ils arrivèrent à destination.
Les membres de la famille Romanov furent installés dans l'école Napolnaya, située à la lisière de la ville d'Alapaïevsk. L'école était composée de six chambres, le mobilier de base étant insuffisant, chaque détenu reçut un lit en fer. Ils furent autorisés à se promener dans les salles de classe, ils furent dans l'obligation d'organiser eux-mêmes leur vie. Serge Mikhaïlovitch de Russie partagea sa chambre avec Feodor Remez et le prince Vladimir Pavlovitch Paley. Bien que les prisonniers furent placés sous la stricte surveillance des gardes de l'[[Armée rouge]], ils furent autorisés à se promener dans la ville, à échanger quelques paroles avec les habitants, à assister aux services religieux les jours de fête.
Les prisonniers passèrent de longs moments à Alapaïevsk, ils plantèrent des fleurs, cultivèrent des légumes près de l'école où ils passèrent de longues heures à travailler. Les jours de pluie, les membres de la famille Romanov se lisaient des romans les uns aux autres. Peu à peu le régime se durcit, ils ne furent plus autorisés à se promener. L'école fut entourée par une clôture en fil de fer barbelé et de petites tranchées creusées dans le sol. Deux semaines plus tard eut lieu l'atroce massacre des membres de la famille Romanov.
==== L'assassinat ====
Un témoin oculaire, Vassili Ryabov assista à l'assassinat des membres de la famille Romanov à Alapaïevsk. Il se souvint :
« ''C'était la nuit du [[17 juillet]] au [[18 juillet]] [[1918]], lorsque nous étions sûrs que toute la villle était endormie, nous nous sommes glissés par la fenêtre du bâtiment de l'école. Personne ne remarqua notre présence, ils étaient déjà tous endormis. Nous sommes restés devant la porte ouverte dans le bâtiment où les femmes dormaient, ils les réveillèrent leur disant de se rhabiller calmement, car ils devaient être emmenés dans un lieu plus sûr en raison de la possibilité d'une attaque armée. Elles ont obéi en silence. Nous leur avons lié les mains derrière le dos et ensuite les yeux bandés elles ont été installées dans une charrette qui attendait devant l'école, assises, elles ont été envoyées vers leur destination. Après cela, nous sommes allés dans les chambres occupées par les hommes. Nous leur avons dit la même histoire que nous avions dit aux femmes. Les jeunes princes Constantinovtich (Constantin Constantinovitch de Russie, Igor Constantinovtich de Russie, Ivan Constantinovitch de Russie) le jeune prince Paley obéirent docilement. Nous avons pris avec eux le couloir, les yeux bandés, les mains liées derrière le dos nous les avons mis dans une autre charrette. Nous avions auparavant décidé que les charrettes ne devrait pas aller ensemble. Le seul à tenter à s'opposer à nous était le grand-duc Sergueï Mikhaïlovitch. Physiquement, il était plus fort que les autres. Nous avons eu à lutter avec lui. Il nous à dit catégoriquement qu'il n'allait nulle part, car il savait qu'ils allaient être tués. Il s'est barricadé derrière l'armoire et nos efforts pour le faire sortir ont été vains. Nous avons perdu un temps précieux. J'ai finalement perdu patience et on a tiré sur le grand-duc. Cependant, j'ai seulement tiré avec l'intention de le blessé légèrement et de l'effrayer un peu. Je l'ai blessé au bras. Il n'a pas résisté davantage. J'ai tenu sa main et lui ai bandé les yeux. Nous l'avons mis dans la dernière charrette et mis à l'écart. Nous étions pressés, le jour allait poindre. Sur le chemin, le grand-duc Sergueï Mikhaïlovitch à nouveau répétait qu'il savait qu'ils allaient être tués. « Dis-moi pourquoi » ? a-t-il demandé « Je n'ai jamais été impliqué dans la politique, j'ai aimé le sport, joué au [[billard|billard]], je me suis interessé à la [[numismatique|numismatique]] ». Je l'ai rassuré du mieux que je pouvais. Même si j'étais moi-même très agité par tout ce que j'avais vécu cette nuit-là. En dépit de son bras blessé, le grand-duc ne s'est pas plaint. Enfin, nous sommes arrivés à la mine. Le puits n'était pas très profond et il s'est avéré que le bord n'était pas couvert d'eau'' ».
Les yeux bandés, les membres de la famille Romanov, Feodor Remez et sœur Varvara Yakovleva reçurent l'ordre de marcher sur une traverse placée au-dessus du puits de mine. Le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie, l'homme le plus âgé du groupe fut le seul à désobéir. Il se jeta sur les gardes, ils le tuèrent immédiatement. Son corps fut jeté dans le puits. Ses proches furent frappés à la tête et jetés dans encore en vie dans les profondeurs du puits. Deux [[Grenade (arme)|grenades]] à main furent lancées par la suite. L'ouverture de la mine fut remplie de broussailles sèches jusqu'à plus signe de vie.
==== Le long voyage des dépuilles des suppliciés d'Alapaïevsk ====
Le [[28 septembre]] 1918, dans l'espoir de sauver les prisonniers de l'école, l'[[Armée blanche]] prit Alapaïevsk. Certains paysans des environs dirigèrent les enquêteurs sur le lieu des crimes. Le [[8 octobre]] [[1918]], ils commencèrent à récupérer les corps gisant au fond du puits de mine. La dépouille du grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie fut découvert deux jours plus tard.
L'identification des corps des membres de la famille Romanov, de Feodor Remez et de sœur Varvara Yakovleva fut effectuée en se basant sur les vêtements portés et les papiers trouvés dans leurs poches. Les enquêteurs de l'Armée blanche ne possédaient ni dossiers médicaux, ni fichiers dentaires, onze semaines dans la mine modifièrent l'apparence physique des victimes. L'autopsie révèla que le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie avait une ecchymose sur le côté gauche de la tête, mais son décès fut causé par une blessure par balle sur le côté droit de la tête.
Les autopsies terminées, les corps des membres de la famille Romanov, de Feodor Remez et de sœur Varvara Yakovleva furent lavés, recouverts d'un linceul blanc et placés dans un des cercueils en bois. Un service funèbre fut donné pour chacun d'entre eux, ils furent inhumés dans la crypte de la [[cathédrale|cathédrale]] d'Alapaïevsk. Huit mois plus tard, la retraite de l'Armée blanche devint évidente, les cercueils furent transportés à [[Irkoutsk]]. En ce lieu, les cercueils demeurèrent pendant une durée de six mois. Mais l'avancée de l'Armée rouge les obligèrent à transporter les cercueils vers l'Est. En [[avril]] [[1920]], les cercueils transportés à [[Pékin]] furent placés dans la [[crypte|crypte]] de la chapelle de la mission russe. Par la suite l'église fut démolie, les cercueils seraient toujours en place, enfouis sous un parking.
== Canonisation ==
En [[1981]], le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie fut canonisé comme nouveau martyr par l'Église orthodoxe à l'étranger. En [[2000]], après biens des débats l'Église orthodoxe de Russie le déclara martyr de l'oppression de l'[[Union soviétique]].
== Généalogie ==
Serge Mikhaïlovitch de Russie appartient à la quatrième branche issue de la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov), elle-même issue de la première branche de la Maison d'Holstein-Gottorp. Ces trois branches sont issues de la première branche de la [[Maison d'Oldenbourg]].
== Liens internes ==
* [[Paul Ier de Russie]] (arrière-grand-père paternel)
* [[Sophie-Dorothée de Wurtemberg]] (arrière-grand-mère paternelle)
* [[Frédéric-Guillaume III de Prusse]] (arrière-grand-père paternel)
* [[Charles Ier de Bade]] (arrière-grand-père maternel)
* [[Nicolas Ier de Russie]] (grand-père paternel)
* [[Charlotte de Prusse]] (grand-mère paternelle)
* [[Léopold Ier de Bade]] (grand-père maternel)
== Liens externes et sources ==
Traduit de : [http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=http://en.wikipedia.org/wiki/Category:House_of_Oldenburg&sa=X&oi=translate&resnum=2&ct=result&prev=/search%3Fq%3DHouse%2BOldenburg%26hl%3Dfr en.wikipedia.org]
[http://web.genealogie.free.fr/Les_dynasties/Les_dynasties_celebres/Europe_Centrale_et_Orientale/Dynastie_d'Oldenbourg-Russie.htm web.genealogie.free.fr]
{{Portail Russie}}
[[Catégorie:Maison d'Holstein-Gottorp-Romanov|Russie,Serge Mikhaïlovitch de]]
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