The Clash 3035 31595332 2008-07-15T12:46:40Z Salebot 173239 bot : révocation de [[Special:Contributions/83.202.235.96|83.202.235.96]] (vandalisme), retour à la version 31364464 de SieBot {{voir homonymes|Clash}} {{Infobox Musique (artiste) | charte = groupe | nom = The Clash | nom alias = | image = [[Image:Clash 21051980 12 800.jpg|280px]] | légende = The Clash en live à Chateau Neuf, [[Oslo]], [[Norvège]] - [[21 mai]] [[1980]] | logo = [[Image:Clashlogo.png|280px]] | pays origine = [[Londres]] {{Royaume-Uni}} | années actives = [[1976]]–[[1985]] | genre = [[Punk Rock]]<br/>[[Ska-Punk]]<br/>[[Reggae]] | label = [[CBS Records]] | membres actuels = [[Joe Strummer]] †<br />[[Paul Simonon]]<br />[[Nick Sheppard]]<br />[[Pete Howard]]<br />[[Vince White]] | ex membres = [[Mick Jones]]<br />[[Topper Headon]]<br />[[Keith Levene]]<br />[[Terry Chimes]] | site officiel = http://www.theclashonline.com }} ''' The Clash ''' est l'un des groupes majeurs de l'histoire du rock<ref name="mcgarry">{{en}} ''Biographic'' par Steve McGarry, dans le ''[[New York Daily News]]'', le [[2 septembre]] [[2007]], {{citation|One of the most influential bands in rock history, The Clash was inducted into the rock and roll hall of fame in 2003.}}</ref> et du [[punk|punk rock]] [[Royaume-Uni|britannique]]. Le groupe commence sa carrière en [[1976]] et se dissout en [[1985]]. En [[2003]], le groupe entre au [[Rock and Roll Hall of Fame]]<ref name="rockhall-The_Clash">{{Lien web |url = http://www.rockhall.com/inductee/the-clash |titre = ''The Clash'' |auteur = |année = 2003 |éditeur = The Rock and Roll Hall of Fame and Museum |consulté le = 29/11/2007 |citation = Quite simply, the Clash were among the most explosive and exciting bands in rock and roll history. }}</ref>. Les deux personnalités les plus importantes en sont [[Joe Strummer]] et [[Mick Jones]], tous deux à la guitare et au chant. Son style, rattaché au mouvement [[punk]], est principalement un rock contestataire dont l'importance des textes est primordiale<ref>{{en}} ''Active or Passive: Two Rock Voices'' par Robert Hilburn, dans le ''[[Los Angeles Times]]'', le [[4 février]] [[1979]], {{citation|The Clash is Active; it deals in ideas. (...) the primary intent of Active rockers is to say something, and to say it with the individuality that is at the base of all worthwhile art.}}</ref>. C'est un groupe qui se caractérise également par sa capacité à intégrer à sa musique des sonorités différentes en puisant à la source des racines musicales de ses membres, parmi lesquelles le [[punk]], le [[rock]], le [[rockabilly]], le [[reggae]], le [[ska]] ou encore le [[dub]]<ref> {{en}} {{Lien web |url = http://www.rollingstone.com/artists/theclash/biography |titre = ''The Clash: Biography'' |auteur = |année = |éditeur = ''Rolling Stone'' |consulté le = 28/11/2007 |citation = Their music was roots-based but future-visionary; their experiments with funk, reggae, and rap never took them far from a three-minute pop song. }}</ref>{{,}}<ref name="mtv_artist_clash"> {{en}} {{Lien web |url = http://www.mtv.com/music/artist/clash/artist.jhtml |titre =''The Clash'' |auteur = |année = |éditeur =''[[MTV]]'' |consulté le = 28/11/2007 |citation = From the outset, the band was more musically adventurous, expanding its hard rock & roll with reggae, dub, and rockabilly among other roots musics. }}</ref>. Ainsi, The Clash est un des premiers groupes blancs à assimiler le reggae (reprise de ''Police & Thieves'' de [[Junior Murvin]] sur leur premier album et leur composition ''[[(White Man) In Hammersmith Palais]]'' en [[1979 en musique|1979]]). == Histoire du groupe== [[Image:Mick Jones Newcastle.jpg|thumb|250px|[[Mick Jones]], l'un des fondateurs du groupe.]] === Formation et succès britannique (1976-1978)=== ==== Origines du groupe ==== Au départ composé de [[Joe Strummer]], [[Mick Jones]], [[Paul Simonon]], [[Keith Levene]] et [[Terry Chimes]] (crédité, avec un jeu de mot, sur leur premier [[Disque vinyle|LP]] en tant que {{citation étrangère|Tory Crimes}}), The Clash se forme à Ladbroke Grove<ref>{{pdf}} {{en}} {{Lien web |url = http://www.historytalk.org/Tom%20Vague%20Pop%20History/Chp%206.pdf |titre = ''Chapter 6 - The Sound Of The Westway'' |série = Tom Vague's Portobello Pop Market Guide |auteur = Tom Vague |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = HISTORYtalk |citation = In other versions that came out in Clash interviews over the years, the pivotal meeting took place on Ladbroke Grove, Ladbroke Road, Westbourne Grove, Golborne Road, in Shepherd’s Bush, the Lisson Grove dole office, or it was a total fabrication to cover up the premeditated poaching of Strummer. |en ligne le = |consulté le = 26/01/2008 }}</ref> (banlieue ouest de [[Londres]]) en [[1976]], à l'époque de la [[Liste de groupes punk de la première vague|première vague]] du [[punk]] britannique. Après l'échec de leur bref groupe punk au nom provocateur de [[London SS]] avec [[Tony James]] (futur [[Generation X (groupe)|Generation X]]), '''Jones''' et '''Simonon''' commencent par recruter Joe Strummer sur les conseils de leur manager [[Bernie Rhodes]] tout en lui disant qu'il {{citation|assure mais que son groupe est de la merde}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://trakmarx.com/2003_01/09.htm |titre = ''Ignore alien orders'' |série = |auteur = Jean Encoule |coauteurs = citation de Mick Jones |date = |année = |mois = |site = trakMARX.com |citation = "Your group’s shit but you’re a top front man, come & join our band" (or something along those lines). |en ligne le = Janvier 2003 |consulté le = 26/01/2008 }}</ref>{{,}}<ref>Hugo Cassavetti, ''HOMMAGE à JOE STRUMMER, leader de CLASH'', Télérama n°2764, le 4 janvier 2003</ref>. [[Image:11scenestrummer09.jpg|thumb|left|200px|[[Joe Strummer]], l'un des fondateurs du groupe.]] '''Strummer''', de son vrai nom John Graham Mellor<ref>Après avoir eu le [[pseudonyme]] de Woody Mellor, il décide de se faire appeler "Joe Strummer" en référence à ses compétences rudimentaires en guitare ({{citation étrangère|langue=en|to strum}} : gratter une guitare).</ref>{{,}}<ref>Explication du pseudonyme dans ''Redemption Song: The Ballad of Joe Strummer'' par Chris Salewicz, éditions Farrar Straus and Giroux, 15 mai 2007 - {{ISBN|978-0571211784|057121178X}}</ref>, est alors légèrement plus âgé qu'eux et le chanteur des [[The 101'ers]], un groupe de pub rock à la renommée naissante. Après deux jours de réflexion, il accepte, séduit par l'énergie et le potentiel offert par ce nouveau mouvement musical, dont un concert des [[Sex Pistols]] vient de lui donner un avant-goût<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://archives.cnn.com/2002/SHOWBIZ/Music/12/23/britain.strummer.profile/ |titre = ''Clash star Joe Strummer dies'' |série = |auteur = [[CNN]] |coauteurs = [[Associated Press]] & [[Reuters]] |date = |année = 2002 |mois = décembre |site = CNN.com |citation = In 1976, Strummer saw the pioneer British punkers the Sex Pistols in concert. He abruptly dropped pub rock and formed The Clash |en ligne le = 29/12/2002 |consulté le = 09/02/2008 }}</ref>. De son côté, '''Keith Levene''' (qui plus tard intégrera [[Public Image Limited]]) est un ami de Mick Jones. Il participe en tant que [[guitariste]] et [[compositeur]] au sein du groupe. {{citation|La jeunesse, après tout, n'est pas une condition permanente et un clash de générations n'est pas aussi dangereux, fondamentalement, pour le gouvernement que le serait un clash entre les gouvernants et les gouvernés.}}. Cette phrase insérée au verso de la pochette de ''[[The Clash (album)|The Clash]]'' par Sebastian Conran résume le sens profond du nom du groupe<ref>''The Clash - Combat Rock'' par Marcus Gray - page 188</ref> trouvé par Paul Simonon, peu après que '''Terry Chimes''' soit recruté. Ayant noté que ce mot est régulièrement répété dans le journal ''[[Evening Standard]]'', Paul Simonon décide de le proposer aux autres membres qui acceptent<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.edge.ca/station/ongoing_history_of_new_music.cfm?rem=8999&pge=1&arc=2 |titre = ''Joe Strummer- Part 1 - Seg. 2'' |série = The Ongoing History of New Music |auteur = Alan Cross |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Edge 102 |citation = It was Paul Simonon who came up with the name. After considering a dozen different names (including "The Psycho Negatives" and "The Weak Heartdrops"), Paul saw a headline in the London evening standard. Something about a Clash with police. |en ligne le = |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. ==== Débuts sur la scène anglaise ==== Le [[4 juillet]] [[1976]], les Clash sont en première partie des [[Sex Pistols]] à Sheffield. Ils interprètent ''Janie Jones'', ''London's Burning'' et ''1977'', montrant un goût certain pour le pur style punk au détriment de la diversité des mélodies. Présent sur place, Charles Shaar Murray, journaliste du ''[[NME]]'', écrit plus tard dans sa critique : {{citation|Les Clash sont le genre de groupe de garage qui devraient rapidement retourner dans leur garage, de préférence avec la porte fermée et le moteur en marche.}}<ref>{{es}} {{citation étrangère|The Clash are the kind of garage band who should speedily be returned to their garage, preferably with the door locked and the motor running}} - [http://www.punk77.co.uk/groups/clash.htm Histoire de The Clash] sur Punk 77</ref>. Le groupe répond malicieusement à cette attaque en composant ''Garageland''<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.pennyblackmusic.co.uk/MagSitePages/Article.aspx?id=4283 |titre = ''Punk : Resistance through Style'' |série = Punk |auteur = Adam Wood |coauteurs = |date = |année = 2007 |mois = mai |site = pennyblackmusic.co.uk |citation = The Clash responded with the gleefully vicious ''Garageland'': "Back in the garage with my bullshit detector/Carbon monoxide making sure its effective." |en ligne le = 18/05/2007 |consulté le = 16/12/2007 }} </ref>. A l'automne, ils signent chez [[CBS records]]. Keith Levene est viré début septembre pour manque de travail<ref>Dans le documentaire ''[[Westway to the World]]'' ([[Don Letts]], [[1999]]), Mick Jones explique que Keith Levene a été renvoyé parce qu'il ne venait jamais aux répétitions.</ref> et n'enregistre pas sur le premier album du groupe bien qu'il soit crédité. Terry Chimes quitte le groupe fin novembre de la même année, remplacé brièvement par Rob Harper durant l’''Anarchy Tour'' de décembre 1976, mais revient pour permettre au groupe l'enregistrement de leur premier album éponyme. Ils sortent le simple "''White Riot'' / ''1977''" et l'album en 1977. Le succès est rapidement au rendez-vous au [[Royaume-Uni]]. Cependant CBS ne publie pas cet album aux [[États-Unis]], attendant 1979 pour y sortir une version modifiée (expurgée du titre "I'm So Bored With The USA") après qu'il eut été la plus grosse vente en importation de tous les temps. À la suite de la sortie de leur premier album ''[[The Clash (album)|The Clash]]'', Chimes quitte de manière amicale mais définitivement le groupe, en raison de différences personnelles avec les membres principaux<ref>Dans le documentaire ''[[Westway to the World]]'', Mick Jones parle de lui comme {{citation|l'un des meilleurs batteurs}} ({{citation étrangère|the best drummers around}}</ref>. L'album obtient un excellent accueil<ref>Par exemple, dans sa critique de l'album pour ''Sounds'', Peter Silverton écrit le 9 avril [[1977]] : {{citation étrangère|langue=en|If You Don't Like The Clash, You Don't Like Rock 'N 'Roll}}</ref> et se classe numéro 12 des meilleures ventes à sa sortie<ref>{{Lien web |url = http://www.rtl.fr/musiques/article.asp?dicid=487303 |titre = ''La Saga des Clash'' |série = |auteur = |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = octobre |site = [[RTL]] |citation = L’album ''The Clash'' se classe N°12 en Angleterre, mais leur premier single, “White riot”, ne dépasse pas la trente-huitième place du hit-parade. Il faut dire que le groupe fait peur et qu’il ne passe pratiquement pas en radio. |en ligne le = 31/10/2006 |consulté le = 08/01/2008 }}</ref>. Dans le numéro 9 de ''[[Sniffin' Glue]]'', [[Mark Perry]], qui a pourtant critiqué le groupe pour avoir signé chez CBS, est enthousiaste. Il écrit dans sa chronique : {{citation|L'album Clash est comme un miroir. Il reflète toute la merde. Il nous montre la vérité. Pour moi, c'est l'album le plus important jamais sorti.}}<ref>[[Mark Perry]], ''[[Sniffin' Glue]]'' n°9, avril-mai 1977, {{citation étrangère|The Clash Album is like a mirror. It reflects all the shit. It shows us the truth. To me, it is the most important album ever released.}}</ref> Après une période de tests avec différents batteurs, le choix s'arrête finalement sur Nicholas Bowen Headon, surnommé '''"Topper" Headon''' par le groupe en raison de sa ressemblance avec un singe de dessin-animé. Doué, Topper sera même surnommé {{citation étrangère|The Human Drum Machine}} par le producteur de ''[[Give 'Em Enough Rope]]'', Sandy Pearlman, grâce à son impeccable timing et ses qualités<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://wm10.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg&sql=11:hnfuxqr5ld0e~T1 |titre = ''Topper Headon'' |série = Biography |auteur = Greg Prato |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Allmusic.com |citation = Headon appeared on such Clash albums as 1978's Give 'Em Enough Rope (on which producer Sandy Pearlman dubbed Headon "The Human Drum Machine," |en ligne le = |consulté le = 24/06/2008 }}</ref>. Ce musicien doté d'un don pour la batterie a en réalité prévu de ne rester que brièvement dans le groupe, le temps pour lui de se faire une réputation avant de rejoindre un meilleur groupe. Mais, face au potentiel du groupe, il change ses plans et décide de rester. [[Image:PollockTela.jpg|thumb|200px|Exemple de [[Dripping]] - ''Composition no. 16'' de [[Jackson Pollock]]]] Au départ, les membres de The Clash se font connaître pour leur vision politique de [[gauchiste]] véhémente et leurs vêtements caractéristiques, peints par eux-mêmes dans le style « éclaboussure » de [[Jackson Pollock]] et arborant des slogans révolutionnaires tels que {{citation étrangère|Sten Guns in Knightsbridge}}, {{citation étrangère|Under Heavy Manners}}, {{citation étrangère|Heavy Discipline}}. Pendant l'année 1977, Strummer et Jones rencontrent des ennuis avec la police pour une série de délits mineurs allant du petit [[vandalisme]] au vol<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/2600955.stm "Strummer's lasting culture Clash"] en [[British Broadcasting Corporation|BBC]].</ref>, tandis que Simonon et Headon sont brièvement arrêtés pour avoir tiré sur des [[pigeons voyageurs]] avec des pistolets à [[air comprimé]] du toit de leur studio d'enregistrement. Cette dernière histoire est d'ailleurs la source d'inspiration de la chanson ''Guns On The Roof'' ([[1978 en musique|1978]]). === Succès américain (1978-1982) === {{Article détaillé|Give 'Em Enough Rope}} Le deuxième album du groupe, produit par [[Sandy Pearlman]] et intitulé ''[[Give 'Em Enough Rope]]'', est le premier dont Headon est crédité sur tous les titres. Il sort en [[1978 en musique|1978]] et atteint la deuxième place des charts britanniques<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.everyhit.co.uk/ |titre = ''UK Chart Archive'' |auteur = |année = |éditeur = everyHit.co.uk. |consulté le = 22/06/2008 }}</ref>, bien qu'il échoue à rentrer dans le Top 100 aux [[États-Unis]]<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Martin C. Strong, John Peel (Préface) |titre = The Great Rock Discography |éditeur = Canongate Books |année = 2004 |isbn = 978-1841956152 |isbn2 = 1841956155 }}, p. 143, {{citation étrangère|lang=en|The album's more rockest, less frenetic approach met with some criticism and despite the label's best efforts, the record juste failed to crack the American Top 100.}}</ref>. Au [[Royaume-Uni]], il est accueilli avec beaucoup de déception par les critiques, qui lui reprochent une production trop « léchée » et lisse en comparaison de l'excitation brute de l'album des débuts. Cependant, il est encore bien reçu par le public britannique et leur permet d'obtenir son premier titre à succès, ''Tommy Gun''<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Phil Hardy, Dave Laing, Stephen Barnard, Don Perretta |titre = Encyclopedia of Rock |éditeur = Schirmer Books |année = 1 juin 1988 |isbn = 978-0029195628 |isbn2 = 0029195624 }}, p. 104, {{citation étrangère|lang=en|(...) continued to produce their second album, Give 'Em Enough Rope, in the autumn of 1978. This album gave them their first real UK single hit. Tommy Gun (...)}}</ref>. ''Give 'Em Enough Rope'' est le premier album des Clash qui sort officiellement aux USA. D'ailleurs, le groupe réalise sa première tournée sur le sol américain pour sa promotion au début de l'année [[1979 en musique|1979]], le Pearl Harbour Tour<ref>{{en}} Allan Jones, ''Banging on the White House door'', article de ''Melody Maker'', le 24 février 1979. {{citation étrangère|lang=en|In January 1979, The Clash set out on their chaotic First tour of America.}}</ref>. Peu après, en juillet 1979, leur premier album sort à son tour officiellement aux États-Unis<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Al Spicer |titre = The Rough Guide to Rock |éditeur = Rough Guides Limited |année = 30 octobre 2003 |isbn = 978-1843531050 |isbn2 = 1843531054 }}, p. 203, {{citation étrangère|lang=en|During this time, the debut LP was finally released in America by CBS (albeit in a shortened form), who had previously shied away from its confrontational approach.}}</ref>, mais en se délestant des titres ''48 Hours'', ''Cheat'', ''Protex Blue'' et ''Deny'', remplacés par quelques [[single (musique)|single]]s sortis entre l'album original de 1977 et ''Give 'Em Enough Rope''. ''[[The Clash (album)|The Clash]]'' contient donc en plus une version de ''I Fought The Law'' de [[Sonny Curtis]] (qui sortira plus tard sur leur [[Extended play|EP]] ''Cost Of Living''), ''Clash City Rockers'', ''Complete Control'' et ''[[(White Man) In Hammersmith Palais]]. ==== ''London Calling'' ==== [[Image:Paul Simonon mg 6701b edit.jpg|thumb|right|Paul Simonon aux [[Eurockéennes]] avec [[The Good, the Bad and the Queen]] en 2007.]] {{Article détaillé|London Calling}} Le troisième album, ''[[London Calling]]'', un double album vendu au prix d'un simple sur l'insistance du groupe, sort en [[1979 en musique|1979]] et reste le sommet de leur succès commercial. Au départ, il est accueilli au [[Royaume-Uni]] avec suspicion par les fans des débuts, du fait que les doubles albums étaient généralement associés aux groupes de [[rock progressif]]. Ouvrant la musique punk sur d'autres univers, il contient un plus large panel de styles et influences musicaux que les albums précédents<ref>{{Lien web |url = http://zegut.blogspot.com/2006/09/souvenir-clash-london-calling.html |titre = ''Souvenir : The Clash : London Calling'' |série = La musique c'est comme la vie, ça se respire... |auteur = [[Francis Zégut]] |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = septembre |site = Zegut.blogspot.com |citation = Avec la même énergie, le même combat, une politisation beaucoup plus marquée, « London Calling » va apporter au punk une diversité musicale incroyable en y incorporant le reggae, le ska, le rockabilly, le rythm’n’blues. |en ligne le = 15/09/2006 |consulté le = 25/01/2008 }}</ref>, parmi lesquels le [[rockabilly]] à la sauce américaine et le [[reggae]] [[Jamaïque|jamaïcain]] qui faisait écho aux styles [[dub]] et [[ska]] populaires en [[Grande-Bretagne]]. Accompagné à l'époque d'un [[autocollant]] annonçant the Clash comme {{citation|le seul groupe qui compte}}<ref>{{en}} {{citation étrangère|langue=en|The only band that matters}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.rollingstone.com/reviews/album/96655/review/6487000/londoncalling |titre = ''London Calling'' |série = Critique d'album |auteur = Pat Blashill |coauteurs = |date = |année = 2004 |mois = septembre |site = Rolling Stone |citation = In 1979, London Calling was sold with a sticker declaring that the Clash were the only band that matters, and they acted as if they believed their own hype. |en ligne le = 22/09/2004 |consulté le = 20/01/2008 }}</ref>, l'album est considéré depuis comme l'un des meilleurs de rock jamais produit<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://wc04.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg&sql=10:qmfnzfdhehak |titre = ''London Calling'' |série = Review |auteur = Stephen Thomas Erlewine |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Allmusic.com |citation = The result is a stunning statement of purpose and one of the greatest rock & roll albums ever recorded. |en ligne le = |consulté le = 25/01/2008 }}</ref>, apparaissant au 8{{e}} rang du classement référençant [[les 500 plus grands albums de tous les temps]] selon le magazine ''[[Rolling Stone]]''. Il a aussi été déclaré numéro 1 du classement des 25 albums des 25 dernières années de ''[[Entertainment Weekly]]''<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.ew.com/ew/article/0,,698325,00.html |titre = ''The Best Album of All Time'' |série = Fall Music Preview |auteur = Tom Sinclair |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Entertainment Weekly |citation = The 25th anniversary of a seminal punk album -- The Clash's ''London Calling'' is as groundbreaking, explosive, and politically relevant as ever. |en ligne le = |consulté le = 25/01/2008 }}</ref>. Les titres qui le composent, tels que ''Train in Vain'', ''Clampdown'' et ''London Calling'', sont encore aujourd'hui régulièrement diffusés sur les ondes des stations de [[Station de radio|radio]]. Lors de sa sortie, ''[[Train in Vain]]'' devient d'ailleurs le premier tube du groupe à se classer dans le Top 40 américain, bien qu'il soit au départ un [[titre caché]] sur le vinyle original car ajouté trop tard en fin de sessions d'enregistrement<ref>{{Lien web |url = http://vivonzeureux.blogspot.com/2008/01/clash-train-in-vain.html |titre = ''THE CLASH : Train in vain'' |série = Analyse du 33 tours de Train in Vain'' (CBS 8370) |auteur = Pol Dodu, ancien fondateur de [[Radio Primitive]] |coauteurs = |date = 26 janvier 2008 |année = 2008 |mois = janvier |site = Vivonzeureux.blogspot.com |citation = (...) tout le monde sait que ''Train in vain'' est la 19e chanson de ''London calling'', celle que le groupe a enregistrée vers la fin des sessions, celle qu'il a décidé d'inclure dans son double-album alors que la pochette était déjà chez l'imprimeur. |en ligne le = 26/01/2008 |consulté le = 01/03/2008 }}</ref>. La [[police de caractères]] utilisée sur la pochette est un [[hommage]] au premier RCA [[Disque vinyle|LP]] [[éponyme]] d'[[Elvis Presley]], tandis que la photo prise par [[Pennie Smith]] montre un [[Paul Simonon]] frustré fracassant sa [[guitare basse]] contre le sol lors du show au Palladium de New York en 1979. Selon Simonon, qui au départ était contre l'utilisation de cette photo sur la pochette, il s'agit de la seule fois où il cassa une guitare sur scène. Cette basse est aujourd'hui au musée ''[[Rock and Roll Hall of Fame]]'', avec la légende {{citation étrangère|Revolution Rock: The Story of the Clash}}. ==== ''Sandinista!'' ==== [[Image:FSLN.svg|thumb|right|Drapeau du Front sandiniste.]] {{Article détaillé|Sandinista!}} À la fin de l'année [[1980]], The Clash, après le double album ''London Calling'', sort le triple album intitulé ''[[Sandinista!]]'' (avec le numéro de catalogue "FSLN1" pour les initiales [[espagnol]]es du mouvement politique [[nicaragua]]yen Sandinista : {{citation étrangère|[[Front sandiniste de libération nationale|Frente Sandinista de Liberación Nacional]]}}). Une nouvelle fois, le groupe insiste pour que l'album se vende au même prix qu'un album simple, payant la différence en baissant ses propres [[royalties]]. Explorant divers styles musicaux, ''Sandinista!'' reçoit, de la part des critiques et des fans, des réactions très opposées. Si certains trouvent l'album confus, dispersé et très complaisant, il atteint tout de même le sommet de la liste ''Pazz & Jop'' des meilleurs albums de l'année selon ''[[The Village Voice]]''<ref>[http://www.robertchristgau.com/xg/pnj/pj81.php Liste officielle et critique de 1981] par Robert Christgau</ref>. Enregistrant chaque idée qu'ils ont, les membres du groupe deviennent moins intéressés par la conception traditionnelle du punk que par leurs expérimentations dans le [[reggae]] et le [[dub]] (''One More Time'') et élargissent leur spectre musical avec le [[jazz]] (''Look Here''), le [[hip-hop]] (''The Magnificent Seven''), la [[musique de chambre]] (''Rebel Waltz''), le [[gospel]] (''Hitsville UK'' & ''The Sound of the Sinners''), le [[chant]] du bébé de Mickey Gallagher, le joueur de [[synthétiseur]]. Bien que les fans soient troublés et que les ventes chutent en Angleterre, le groupe fonctionne plus aux États-Unis que précédemment, principalement en surfant sur le précédent succès de ''London Calling''. Suite à la sortie de ''Sandinista!'', The Clash fait sa première tournée mondiale, avec des dates en Asie de l'Est et en [[Australie]]. C'est à ce moment que la combinaison du calendrier démentiel de la tournée et l'enregistrement d'un nouvel album laisse apparaître de plus en plus de frictions au sein du groupe. === Tensions et séparation (1982-1983)=== Les tensions et conflits au sein du groupe mènent à la conclusion d'une séparation, spécialement depuis que le batteur du groupe, Topper Headon, est devenu instable à cause de son [[addiction]] à l'[[héroïne]]<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.citypages.com/databank/20/993/article8292.asp?page=2 |titre = ''Byzantine Rock: A Brief History of the Clash's "Rock the Casbah'' |série = Clashback |auteur = Peter S. Scholtes |coauteurs = |date = |année = 1999 |mois = décembre |site = Minneapolis-St. Paul City Pages |citation = May 29, 1982: Mired in addiction, Topper is kicked out of the Clash. |en ligne le = 15/12/1999 |consulté le = 25/01/2008 }} </ref>. Cependant, en pleine tournée, le groupe réussit à enregistrer un album supplémentaire ''[[Combat Rock]]'', qui devient même sa meilleure vente mondiale. Avec des titres tels que ''[[Rock the Casbah]]'' et la double [[Face A / Face B|face A]] ''[[Should I Stay or Should I Go]]''/''[[Straight to Hell (musique)|Straight to Hell]]'', le disque entre en force dans les [[hit-parade]]s américains et britanniques. [[Image:Crete.gif|left|frame|[[Crête iroquoise]] ou {{citation étrangère|mohawk}}]] À cette période, l'unité de The Clash commence à s'effriter. Il est demandé à Topper Headon de quitter le groupe juste avant la sortie de ce cinquième album. Le batteur du groupe est alors incapable de faire face à sa toxicomanie continue, qui a un impact négatif à la fois sur sa santé et sur sa technique de batterie. La véritable raison du départ de Headon fut cachée par Bernie Rhodes qui parla d'une divergence de point de vue politique<ref>[http://www.cosmosonic.com/news/fr//modules.php?name=News&file=article&sid=172 ''The Clash : chapitre 15 - Joe Strummer porté disparu''] - article retraçant l'histoire du rock sur cosmosonic.com</ref>. Le batteur des débuts, Terry Chimes, fut rappelé pour les mois qui suivirent. La tournée du ''Combat Rock tour'' fut paradoxalement un énorme succès. En mélangeant avec la première partie de la tournée d'adieu de [[The Who]]<ref>Joseph Ghosn, dans ''Les Inrockuptibles'', 14 février 2003, Hors Série spécial The Clash. {{citation|A la fin des sessions, le groupe vire son batteur Topper Headon, accusé de trop se défoncer, puis part en tournée avec les Who.}}</ref>, le groupe joue dans les plus grands stades américains ([[JFK Stadium]] de [[Philadelphie]], [[Pontiac Silverdome]] de [[Detroit]], [[Shea Stadium]] de [[New York]], [[McAfee Coliseum|Coliseum]] d'[[Oakland (Californie)|Oakland]]...). À cette époque, après une période de recherche d'identité vestimentaire et capillaire<ref>''Last Gang in Town: The Story and Myth of the Clash'' par Marcus Gray. {{ISBN|978-0805046410|0805046410}}.</ref>, Joe Strummer arbore une [[crête iroquoise]], symbole alors quelque peu démodé des punks, et relance la mode chez la "[[génération Y|génération MTV]]"<ref>{{en}} Article ''A life of revolution rock'' par Geoff Edgers, publié dans ''[[The Boston Globe]]'' le 24/12/2002.</ref>. La perte de Headon, membre fédérateur et apprécié de tous, apporte beaucoup de frictions au sein du groupe<ref>{{fr}} {{Lien web |url = http://www.latoiledesbatteurs.com/Batteurs/TOPPERHEADON/index.htm |titre = ''BIOGRAPHIE : Topper HEADON'' |série = |auteur = Maddrum |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = Juin |site = La toile des batteurs |citation = Héroïnomane, Topper Headon devenait mou sur scène et agressif dans la vie, il faisait tout à l'envers, il se fait donc virer du groupe en 1982, juste après l’enregistrement du 5 ème album « Combat Rock ». C’est à partir de cette période que le groupe commence à s’effriter dangereusement. |en ligne le = |consulté le = 22/06/2008 }}</ref>. Jones et Strummer commencent à se quereller sans cesse, bien qu'il ait parfois été dit que cette animosité venait du fait que Bernie Rhodes n'aimait pas Jones, le trouvant arrogant, et qu'il aurait monté Strummer contre celui-ci. Les membres du groupe communiquent à peine, s'évitant même du regard, aussi bien lors des concerts qu'en coulisses. À la veille de la tournée au Royaume-Uni, Joe Strummer disparaît<ref>{{fr}} {{Lien web |url = http://www.ramdam.com/art/c/clash_bio.htm |titre = ''The Clash : Biographie'' |série = |auteur = Pierrick Roux |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = RamDam.com |citation = En 1982, c'est ''Combat Rock'' avec deux nouveaux tubes imparables: ''Should I Stay Or Should I Go ?'' et ''Rock The Casbah'', mais c'est aussi le moment où Strummer commence à péter les plombs ! Il part sans laisser d'adresse, se cachant à Paris chez des amis. |en ligne le = |consulté le = 22/06/2008 }}</ref>, obligeant le groupe à annuler les premières dates. The Clash continue néanmoins à tourner, mais en [[1983 en musique|1983]], après des années de tournées et d'enregistrements continuels, en paie le prix. Bien qu'ayant mûri en tant que musiciens et individus, les membres sont encore assez jeunes (Paul Simonon et Mick Jones ont seulement 26 et 27 ans, Strummer 30) et ne savent pas faire face à de telles situations difficiles et tendues. Simonon, un ami de longue date de Jones, se rapproche plus de Strummer parce qu'il est frustré par les expérimentations musicales de Mick Jones. Chimes claque la porte après le ''Combat Rock tour'' de [[1982 en musique|1982]]-[[1983 en musique|1983]], convaincu qu'il ne peut continuer à supporter les incessantes querelles internes de la bande. En 1983, après une recherche intensive d'un nouveau batteur, Pete Howard est recruté et accompagne le trio sur scène lors de plusieurs dates américaines au style dépouillé et finalement au festival US de [[San Bernardino]], Californie<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Dafydd Rees, Luke Crampton |titre = Rock Movers & Shakers : An A-Z of People Who Made Rock Happen |éditeur = ABC-Clio Inc |année = 1991 |isbn = 978-0874366617 |isbn2 = 0874366615 }}, p. 110, {{citation étrangère|lang=en|Group appears on the first of the 3-day "US '83 Festival" in San Bernardino}}</ref>. Tête d'affiche du festival aux côtés de [[David Bowie]] et [[Van Halen]], The Clash donne là le plus gros concert de sa carrière devant près d'un demi-million de spectateurs. Cette date sera aussi la dernière apparition de Mick Jones avec le groupe. En septembre 1983, poussés par Rhodes, Strummer et Simonon virent Jones du groupe, prétextant son attitude problématique et le fait qu'il se soit éloigné de l'idée originelle du groupe<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Chris Knowles |titre = Clash City Showdown |éditeur = Pagefree Publishing |année = décembre 2003 |isbn = 978-1589611382 |isbn2 = 1589611381 }}, p. 115, {{citation étrangère|lang=en|Remaining original members Joe Strummer and Paul Simonon stated that Jones had "strayed from the original idea of the Clash."}}</ref>. ==== The Clash Mark Two ==== Après une série d'auditions, le groupe annonce que Nick Sheppard, ex-membre des Cortinas, une formation de Bristol, et Vince White sont les nouveaux guitaristes. Howard continue en tant que batteur, malgré les rumeurs selon lesquelles Headon ou Chimes pourraient revenir le remplacer. La nouvelle formation joue son premier concert en janvier [[1984 en musique|1984]] avec un ensemble de nouveau matériel et se lance dans une tournée autoproduite, appelée le ''Out of Control tour''. Cette formation restera tout de même un échec artistique<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/music-magazine/music-magazine-features/the-worst-gigs-of-all-time-772912.html |titre = ''The worst gigs of all time'' |série = |auteur = Pierre Perrone |coauteurs = |date = 24/01/2008 |année = 2008 |mois = janvier |site = [[The Independent]] |citation = Limping on: The Clash, Edinburgh Playhouse, 3 March 1984 |en ligne le = 24/01/2008 |consulté le = 17/05/2008 }}</ref>. Joe Strummer préfère d'ailleurs l'appeler par la suite '''The Clash Mark Two'''<ref name="LAT310188">''Strummer on Man, God, Law and The Clash'' par Richard Cromelin - Interview du [[31 janvier]] [[1988]] pour le [[Los Angeles Times]]</ref>{{,}}<ref name="mark2">{{en}} {{Lien web |url = http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/music-magazine/music-magazine-features/the-worst-gigs-of-all-time-772912.html |titre = ''The immaculate punk'' |série = |auteur = Alexis Petridis |coauteurs = |date = 10/05/2007 |année = 2007 |mois = mai |site = [[The Guardian]] |citation = Conversely, the Clash mark two, formed after Mick Jones's sacking and oft-derided (not least by Strummer himself, who called their 1985 album Cut the Crap "a shitty way to end a great group") come out of the film surprisingly well. |en ligne le = 10/05/2007 |consulté le = 17/05/2008 }}</ref>. À ce propos, répondant à la question de savoir si cette version du groupe était une erreur, il déclare : {{citation|Si vous êtes autorisé à faire vos erreurs, je pense vous devriez. Mais les gens n'aiment pas vraiment vous entendre les admettre. Quoique je n'en ai jamais voulu me décharger sur les musiciens qui étaient engagés là-dedans... Parce que ce n'était pas leur faute.}}<ref>{{citation étrangère|Yeah. If you're allowed to make your mistakes, I think you should. But people don't really like hearing you admit them. Although I'd never wanted to dump on the musicians that were involved in that... Because it was not their fault.}}</ref>{{,}}<ref name="LAT310188"/>. En 1988, dans une autre interview<ref>Interview de Joe Strummer par Sean O'Hagan, du [[NME]], pour la sortie de l'album retrospectif ''The Story of the Clash''</ref>{{,}}<ref>''The Clash - Combat Rock'' par Marcus Gray - page 310</ref>, Joe Strummer avoue qu'il pense encore de temps en temps à ces musiciens : {{citation|J'espère que ça ne leur a pas trop pourri la vie, parce que c'était de bonnes personnes dans une situation perdue d'avance.}}. The Clash tourne de l'hiver jusqu'au début de l'été. À l'occasion de ''Scargill's Christmas Party'', un spectacle caritatif donné en décembre 1984 à l'attention des mineurs, le groupe annonce la sortie de son prochain album dans le courant de l'année. === ''Cut the Crap'' et la dernière tournée (1984-1986) === Les sessions d'enregistrement de ''[[Cut the Crap]]'' sont chaotiques, surtout avec Bernie Rhodes et Strummer travaillant à [[Munich]]. La plupart des morceaux musicaux sont joués par des musiciens de studio, que Sheppard et plus tard White survolent en enrichissant de bouts de guitare<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.vincewhite.com/interview2.html |titre = ''This ain't the Strummer of love : A conversation with Vince White'' |série = |auteur = Ralph Heibutzki |coauteurs = |date = 02/07/2007 |année = 2007 |mois = juillet |site = Vincewhite.com |citation = Those feelings deepened in January 1985, when work began on he new album—which, Vince and Pete discovered, had largely been completed by the time they arrived in Munich, Germany. |en ligne le = |consulté le = 26/06/2008 }}</ref>. Luttant contre Rhodes pour avoir le contrôle du groupe, Strummer, concernant le projet, décide de s’en laver les mains et retourne chez lui. A la même période, le groupe part en tournée. Appliquant des règles strictes qui leur permettent de transporter uniquement 10 [[livre sterling|livres sterling]] et des sous-vêtements de rechange, le groupe voyage séparément ou par deux<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://homepage.mac.com/blackmarketclash/Bands/Clash/recordings/1984/84-08-00%20Tour%20Info/Recording%20Cut%20the%20Crap.html |titre = ''Recording of Cut The Crap'' |série = |auteur = Ralph Heibutzki |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = blackmarketclash.com |citation = Even then, however, Strummer had traveled separately from his new colleagues -- whose alienation deepened when he began intimating that their abilities might not be required for the upcoming recording sessions. |en ligne le = |consulté le = 26/06/2008 }}</ref>. Ils se retrouvent uniquement pour des concerts dans des espaces publics à travers le Royaume Uni où ils jouent des versions acoustiques de leurs tubes ainsi que des reprises telles que ''Twist and Shout'' et ''Stepping Stone''. Après un concert à [[Athènes]], Strummer s'exile en Espagne pour faire le point<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.cbc.ca/arts/film/strummer.html |titre = ''Revolution rock - Documentary pays tribute to Clash frontman Joe Strummer'' |série = |auteur = Martin Morrow |coauteurs = |date = 01/02/2008 |année = 2008 |mois = février |site = CBCNews.ca |citation = After briefly fronting a new Clash lineup, Strummer took off to Spain; by 1986, the band was history. |en ligne le = 01/02/2008 |consulté le = 26/06/2008 }}</ref>. À son retour, il dissout officiellement le groupe. Tandis que Strummer est parti, le premier single ''[[This Is England (chanson)|This Is England]]'' issu de ''Cut the Crap'' sort avec un accueil principalement négatif. La chanson, comme la plupart du reste de l'album qui suit plus tard la même année, a été en grande partie remixée par Rhodes, ajoutant des synthétiseurs, des [[boite à rythme|boites à rythme]] et des chants aux enregistrements inachevés de Strummer. D'autres chansons jouées lors de la tournée restent inédites aujourd'hui, parmi lesquelles figurent ''Jericho'', ''Glue Zombie'' et ''In the Pouring Rain''. Bien qu'Howard fût un batteur émérite, paradoxalement toutes les pistes à la percussion ont été produites à l'aide de boîtes à rythme. == Style musical == === L'énergie des concerts === Pour Joe Strummer, le son live des Clash est comme celui d'{{citation|un phoque fou aboyant au milieu d'une multitude de marteaux-piqueurs}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.ew.com/ew/article/0,,403594,00.html |titre = ''Titan Of The Clash'' |série = |auteur = Tom Sinclair |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = janvier |site = Entertainment Weekly |citation = a mad seal barking over a mass of pneumatic drills |en ligne le = 10/01/2003 |consulté le = 28/12/2007 }}</ref>. Sur scène, le style du groupe est extrêmement rythmé. Au départ, Paul Simonon n'est qu'un novice et c'est Mick Jones qui s'occupe de lui accorder sa basse<ref>{{Lien web |url = http://www.evene.fr/celebre/biographie/paul-simonon-20992.php |titre = ''Paul Simonon'' |série = |auteur = |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Evene.fr |citation = Lors de ses premiers concerts avec les Clash, Paul Simonon, pas encore très à l'aise avec sa basse, est obligé de demander au guitariste Mick Jones de la lui réaccorder entre deux chansons, à la grande surprise des spectateurs. |en ligne le = |consulté le = 03/01/2008 }}</ref>. Le son n'est pas parfait mais le public apprécie l'énergie qu'ils dégagent. Joe Strummer, quand à lui, hurle au point que peu de personnes le comprennent<ref>{{Lien web |url = http://www.popmatters.com/pm/features/article/39536/part-2-under-heavy-manners-1976-1977 |titre = ''Part 2: Under Heavy Manners [1976-1977]'' |série = Redemption Song: The Ballad of Joe Strummer |auteur = Chris Salewicz |coauteurs = citation de [[Don Letts]] |date = |année = 2007 |mois = mai |site = Pop Matters |citation = I remember when I first saw the Clash I didn’t actually hear what he was saying—well, no one could understand what Joe was saying—but you knew something was going on because the power and energy were so intense. |en ligne le = 22/05/2007 |consulté le = 03/01/2008 }}</ref>. Au milieu des autres membres, la rage qu'il emploie pour chanter attire la majorité des regards vers lui<ref>{{Lien web |url = http://www.lesinrocks.com/index.php?id=62&tx_article%5Bnotule%5D=80525&cHash=a62ec7cef3 |titre = ''Joe Strummer - Tenue de route'' |série = |auteur = Serge Kaganski |coauteurs = Christian Fevret |date = 04 mars 1998 |année = 1998 |mois = mars |site = Les Inrockuptibles n° 141 |citation = Lui écrivait les textes, chantait les trois quarts des chansons, tenait la position centrale sur scène. Là, dans le chaudron de l'émeute blanche, on ne regardait que lui, ou quasiment : arc-bouté sur son pied de micro, guitare serrée au poing comme un oriflamme, le corps en transe, la bouille éructante, secouée de spasmes. Découpe mi-Bashung mi-Rotten revisitée Cochran, port altier, col relevé, genou battant la chamade, Joe Strummer était la rage faite homme, toute l'énergie du monde en chair et en nerfs... Un Gavroche punk qui menait son groupe comme on monte aux barricades, le chevalier des hormones adolescentes, le héraut des rébellions fantasmées. |en ligne le = 04/03/1998 |consulté le = 03/01/2008 }}</ref>. Leurs différentes prestations leur valent d'acquérir assez rapidement une solide réputation. Les critiques les comparent alors aux [[The Who|Who]] et [[Rolling Stones]] des débuts ou encore à [[Bruce Springsteen]]. La rage qu'ils dégagent sur scène devient leur marque de fabrique. Et la totale implication des membres dans leurs performances scéniques impressionne le public lors de leurs tournées<ref>{{en}} ''There'll be Dancing in the Streets - The Clash - Tough But Tender, They're Taking America'' par James Henke dans ''Rolling Stone'', le [[17 avril]] [[1980]], {{citation étrangère|langue=en|Like the Who, the Rolling Stones in their prime or any other truly great rock & roll hand, the Clash are at their best onstage. The music, delivered at ear-shattering volume, takes an awesome proportions; for nearly two hours, the energy never lets up. Strummer, planted center stage, embodies this intensity. Short and wiry, his hair greased back like a Fifties rock & roll star, he bears a striking resemblance to Bruce Springsteen. When he grabs the mike, the veins in his neck and forehead bulge, his arm muscles tense, and his eyes close tight. He spits out lyrics with the defiance of a man trying to convince the authorities of his innocence as he's being led off to the electric chair. His thrashing rhythm-guitar playing, described by one friend as resembling a Veg-o-matic, is no less energetic.}}</ref>. En plus des concerts, les membres sont proches de leurs fans. Cette attitude altruiste les détache du reste de la scène rock de l'époque. Dans une interview, [[Lester Bangs]], chroniqueur de ''Rolling Stone'' et de ''[[Creem]]'', explique sa fascination pour cette approche marginale : {{citation|J'ai été stupéfié quand j'étais en tournée avec The Clash pour faire une histoire sur eux, la chose qu'ils faisaient vraiment à la fin de chaque spectacle, ils sortaient au milieu de la foule et rencontraient les gamins de ces villes et disaient "Salut, à quoi ressemble cette ville ?".}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.cousincreep.com/lester.htm |titre = ''LESTER BANGS Interview'' |série = |auteur = Stuart Coupe |coauteurs = |date = 13 mai 1980 |année = |mois = |site = Cousin Creep |citation = (...) as opposed to The Clash that just give and give and give, and give some more and are really concerned about their audience. I was amazed when I was on tour with The Clash to do a story on them, the thing that they would actually do at the end of each show, go out into the audience and meet the kids in these towns and say "Hi, what’s this town like?". And then they would take some of the kids they really enjoyed talking to back to the hotel with them and sit up through the night talking to them. It wasn’t a groupie scene, you know, they were really actually interested in these kids and what they were up to , and what they were like. And that kind of openness and accessibly I think is much more exciting and everything then all this elitism. |en ligne le = |consulté le = 03/01/2008 }}</ref>. === Des slogans accrocheurs === Comme le déclare Mick Jones, les textes de leurs chansons sont plus des slogans que des paroles traditionnelles. Aux débuts du groupe, les membres les réutilisent d'ailleurs pour confectionner leurs propres tee-shirts<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.spin.com/features/magazine/2007/09/0710_mickjones/ |titre = ''A Riot of Our Own'' |série = 1977 - PUNK EXPLODES ! |auteur = Mick JONES |coauteurs = Steve KANDELL |date = 20/09/2007 |année = 2007 |mois = Septembre |site = SPIN.com |citation = We had slogans for lyrics -- we used to display them on our shirts |en ligne le = |consulté le = 15/12/2007 }} </ref>. Sortie en face B du single de ''[[White Riot]]'' mais non présente sur le premier album, la chanson ''1977'' est caractéristique de cette époque avec son passage accrocheur {{citation étrangère|langue=en|No Elvis, Beatles, or the Rolling Stones in 1977}}. Il résume l'esprit qui règne en 1977 lors de l'explosion du mouvement punk. Le groupe respecte néanmoins ces artistes qui influencent leur musique. La critique vise la production musicale de cette époque, qui est devenue une simple histoire de profits<ref>{{Lien web |url = http://www.lalibre.be/index.php?view=article&id=12&subid=121&art_id=175160 |titre = ''« No Elvis, Beatles or the Rolling Stones »'' |série = TRANCHES DE ROCK (7/10) |auteur = Jean-François PLUIJGERS |coauteurs = |date = |année = 2004 |mois = Juillet |site = La Libre Belgique |citation = L'explosion d'alors est en germe depuis quelques années - en réaction, notamment, à l'ennui généré par la production musicale du moment, boursouflée et lénifiante dans sa large majorité; on vit l'époque, sinistrée, du rock progressif. |en ligne le = 13/07/2004 |consulté le = 15/12/2007 }} </ref>. === Les thèmes abordés à travers les albums === [[Image:Red star.svg|thumb|right|190px|L'étoile rouge, symbole souvent repris par The Clash]] {{citation|Pour moi, le punk rock était un mouvement social. Nous essayions de faire politiquement les choses dont nous pensions qu'elles étaient importantes pour notre génération et, avec un peu de chance, inspirerait une autre génération à aller encore plus loin.}}<ref>{{citation étrangère|langue=en|Punk rock for me was a social movement. We tried to do the things politically we thought were important to our generation and hopefully would inspire another generation to go even further.}}</ref> — Joe Strummer<ref name="ambrosio_1">{{Lien web |url = http://findarticles.com/p/articles/mi_m1132/is_2_55/ai_103383507/pg_1 |titre = Let fury have the hour : the passionate politics of Joe Strummer |série = Monthly Review |auteur = Antonino D'Ambrosio |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = juin |site = findarticles.com |citation = |en ligne le = |consulté le = 28/12/2007 }}</ref> Opposition à l'impérialisme, dénonciation de l'injustice raciale, critique du capitalisme, les Clash avec à leur tête Joe Strummer abordent de nombreux thèmes qui leur sont chers pour ouvrir les yeux de la jeunesse<ref name="ambrosio_1"/>. ==== La critique de l'establishment ==== Dans leur répertoire de chansons, les Clash ont avec ''[[Remote Control]]'' un titre qui dénote une certaine paranoïa. Inspiré par ''[[1984]]'' de [[George Orwell]], la chanson est illustré dans ''The Clash Song Book'' ([[1978]]) par le message {{citation|[[Big Brother]] vous regarde.}}. Empreinte de colère envers les oppresseurs (gouvernement local, politiciens, monde des affaires, police), cette chanson remet en cause l'ordre établi, si critique envers le mouvement [[punk]]<ref>''The Clash - Combat Rock'' par Marcus Gray - page 173</ref>. ==== La critique du système politique ==== Leur vision politique s'exprime explicitement dans leurs paroles, dès leurs premiers enregistrements tels que ''[[White Riot]]''. Inspiré à Joe Strummer suite aux émeutes du [[carnaval de Notting Hill]] de 1976<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/august/30/newsid_2511000/2511059.stm |titre = ''1976: Notting Hill Carnival ends in riot'' |série = Stories From 30 Aug |auteur = |coauteurs = |date = |année = 2005 |mois = |site = BBC ON THIS DAY |citation = |en ligne le = |consulté le = 12/04/2008 }}</ref>, le texte de cette chanson encourage la jeunesse blanche désabusée à s'engager politiquement de façon active à l'instar de la minorité noire<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.counterpunch.org/billet09092006.html |titre = ''Long Live The Clash!'' |série = Thirty Years of "White Riot" |auteur = Alexander Billet |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = septembre |site = counterpunch.org |citation = Taking manager Rhodes’ encouragement to ‘write about what’s happening,’ Joe would write The Clash’s first single: 'White Riot.' |en ligne le = 10/09/206 |consulté le = 12/04/2008 }}</ref>. Alors que l'Angleterre est en pleine récession, la jeunesse punk anglaise se reconnait dans ces paroles qui expriment la frustration de l'époque<ref>{{fr}} {{Lien web |url = http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/enqueterock/dossier.asp?ida=456200 |titre = ''La première lutte des Clash'' |série = Punk |auteur = Pascal Dupont |coauteurs = |date = |année = 2007 |mois = mars |site = LEXPRESS.fr |citation = Il faut se rappeler le contexte social, tendu, les chiffres du chômage, affolants, l'aide sociale, qui diminuait. Avant même Margaret Thatcher et son plan d'austérité, le Labour verrouille. |en ligne le = 07/03/2007 |consulté le = 12/04/2008 }}</ref>. ''[[Career Opportunities]]'' en est un autre exemple, dénonçant les emplois sous-payés, le style d'emplois en usine et le manque d'alternatives. La chanson ''[[London's Burning (chanson)|London's Burning]]'', quant à elle, traite de la complaisance politique. L'aspect politique de leurs textes est un des traits caractéristique du groupe (''[[The Guns Of Brixton]]'', ''[[Something about England]]'', ''[[Straight to Hell]]''...). Dès 1976, dans une interview pour ''Sniffin' glue'', Strummer explique que la musique se doit d'être un moyen d'expression plus qu'un simple loisir : {{citation|Ecoute, la situation est beaucoup trop sérieuse pour s'amuser, mec.}}<ref>{{en}} Joe Strummer, interview des Clash dans ''Sniffin' glue'' par Steve Walsh, septembre 1976. {{citation étrangère|lang=en|Look, the situation is far too serious for enjoyment, man.}}</ref>. ''Washington Bullets'' en est un exemple. Dans ce titre de ''Sandinista!'', l'armée américaine est décriée pour son implication dans divers renversements politiques à travers le monde et en particulier l'Amérique du Sud<ref>{{en}} Craig Hansen Werner, dans ''Change Is Gonna Come - Music, Race and the Soul of America'', {{ISBN|9780756758516|0756758513}}, page 222. {{citation étrangère|lang=en|Washington Bullets" condemns the Us-backed overthrow of Salvador Allende's democratically elected Marxist governement in Chile.}}</ref>. Sur un rythme disco et avec Headon au chant, ils s'amusent même à comparer les deux [[Guerre froide|blocs américain et soviétique]] en 1980 dans ''Ivan Meets G.I. Joe''<ref>{{en}} James M. Curtis, dans ''Rock Eras : Interpretations of Music and Society, 1954-1984'', Popular Press, janvier 2003, {{ISBN|978-0879723682|0879723688}}, page 314. {{citation étrangère|lang=en|The Clash explicitly compare the two superpowers on "Ivan Meets G.I Joe."}}</ref>, morceau évocateur de l'époque<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://guterman.com/sandinista/2006/01/jason-ringenberg-meets-ivan-meets-gi.html |titre = ''Jason Ringenberg Meets "Ivan Meets G.I. Joe"'' |série = |auteur = Jimmy Guterman |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = janvier |site = The Sandinista Project |citation = "Ivan Meets G.I. Joe" is in many ways the most locked-in-its-time song on the original Sandinista! Sung by Topper, it's a straight disco track with lyrics moving U.S.-Soviet competition to an atomic dancefloor. |en ligne le = 24/01/2006 |consulté le = 14/05/2008 }}</ref>. ==== La critique des médias ==== Au fil des albums et de divers entretiens, le groupe claironne son scepticisme envers les médias, en particulier [[Médias de masse|ceux de masse]]<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.villagevoice.com/music/0252,miles,40836,22.html |titre = ''Joe Strummer, 1952–2002 - Up in Heaven (Not Only Here)'' |série = |auteur = Milo Miles |coauteurs = |date = 25 - 31 décembre 2002 |année = 2002 |mois = décembre |site = [[The Village Voice]] |citation = Strummer was the political chairman of the gang and he made sure their activist program was vivid if vague: Be proletarian, pro-revolt of the disenfranchised in all nations; show reflexive distrust of authority leftist and rightist, savvy skepticism about mass media and willingness to co-opt it; |en ligne le = 25/12/2002 |consulté le = 28/12/2007 }}</ref>. Dans une interview, Joe Strummer explique sa perception des médias : {{citation|Dans notre musique, nous essayons d'équilibrer un peu les choses en donnant aux gens des informations qu'ils ne vont pas avoir à la télé ou dans un journal.}}<ref>{{citation étrangère|langue=en|In our music, we try to balance things a little by giving people information that they aren’t going to get on TV or in a newspaper.}}</ref>{{,}}<ref>Article ''A RE-FORMED CLASH IS BACK ON THE ATTACK'' par Robert Hilburn, ''[[Los Angeles Times]]'', le [[22 janvier]] [[1984]]</ref>. Alors que CBS refuse de sortir leur premier album aux États-Unis et leur impose le producteur Sandy Pearlman pour le suivant<ref>{{fr}} Christian Lebrun, dans le n°125 de BEST, décembre 1978. {{citation|Seulement, CBS, n’en appréciant pas le son (!) refusa de le sortir aux USA, et imposa un producteur de son choix pour la seconde tentative : Sandy Pearlman, manager et producteur du groupe-maison Blue Oyster Cult.}}</ref>, les Clash attaquent frontalement l'industrie musicale avec leur deuxième disque de 1978. Intitulé {{citation étrangère|lang=en|Give them enough rope (and they will hang themselves)}}, il signifie littéralement {{citation|Laissez-leur du mou (et ils se passeront la corde au cou)}}. La pochette qui l'accompagne montre un cadavre dévoré par des vautours, une métaphore des maisons de disques<ref>{{fr}} Jean-Luc Manet, dans ''[[Les Inrockuptibles]]'', Hors Série spécial The Clash, 14 février 2003. {{citation|Le titre à lui seul synthétise tous les problèmes et tiraillements qui perturbent le Clash dès 1978. Et cette pochette où les vautours de l’industrie du disque et des forces de répression se disputent la carcasse d’un pauvre desperado tombé sur le front de la liberté ?}}</ref>. {{...}} ==== Autres ==== Les années 1970 voient les États-Unis écraser culturellement l'Angleterre. The Clash dénonce cette Amérique toute puissante et son impérialisme. Ainsi, Joe Strummer explique : {{citation|''I'm so bored with the USA'' dénonçait cet impérialisme cheap, mais pas la musique américaine, pas le blues, pas leur grand cinéma, pas les gens.}}<ref>{{Lien web |url = http://www.lesinrocks.com/index.php?id=62&tx_article=81513&cHash=e5b5908219 |titre = ''The Clash - La charge héroïque'' |série = Interview |auteur = Serge Kaganski |coauteurs = |date = 10 novembre 1999 |année = 1999 |mois = novembre |site = les inrocks.com |citation = |en ligne le = |consulté le = 28/12/2007 }}</ref>. Antimilitaristes, les musiciens de The Clash chantent les thèmes proches de la guerre à plusieurs reprises. ''The Call-Up'' appelle à la désertion du service militaire avec ses paroles {{citation étrangère|It's up to you not to heed the call-up / I don't wanna die / I don't wanna kill}}. C'est à la fois les jeunes russes avec la [[guerre d'Afghanistan (1979)]] et les américains avec la [[crise iranienne des otages]] qui sont alors concernés par cette chanson<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://londonsburning.org/art_dallas_observer_03_02_00.html |titre = ''Viva Sandinista! - Is the Clash still the only band that matters?'' |série = |auteur = John Floyd |coauteurs = |date = 2 mars 2000 |année = 2000 |mois = mars |site = Dallas Observer |citation = |en ligne le = 02/03/2000 |consulté le = 29/12/2007 }}</ref>. Dans la même veine, ''Charlie Don't Surf''<ref>Charlie signifie [[Việt Cộng]] en argot américain. Ce mot provient de la guerre du Viet Nam, et est un diminutif de "Victor Charlie".</ref>, inspirée par ''[[Apocalypse Now]]'' de Francis Ford Coppola<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.austinchronicle.com/gyrobase/Issue/story?oid=oid:77250 |titre = ''The Magnificent Seven - Why Sandinista! Is Better Than London Calling'' |série = |auteur = Raoul Hernandez |coauteurs = |date = 19 mai 2000 |année = 2000 |mois = mai |site = Austin Chronicle |citation = "Charlie Don't Surf," sounds like it was edited out of the film that inspired it, Apocalypse Now. |en ligne le = 19/05/2000 |consulté le = 29/12/2007 }}</ref>, a une approche ironique de la guerre. Ceci renforce l'attaque dirigée contre ceux qui veulent imposer leur vision du monde<ref>''The Clash - Combat Rock'' par Marcus Gray - page 253</ref>. Dans la chanson ''[[Career Opportunities]]'', sortie sur l'album ''[[London Calling]]'' en [[1979 en musique|1979]], un passage exprime le rejet de l'autorité militaire et le refus d'aller se battre lors de son service national ({{citation étrangère|lang=en|I hate the army an' I hate the R.A.F. / I don't wanna go fighting in the tropical heat}}). == Impact socio-culturel == === Incarnation du punk politique et social === Dans les années 1970, le vide laissé au Royaume-Uni par le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]] pousse l'émergence du punk et de son engagement politique. Idéalistes, avec une sensibilité poussée de gauche, les Clash sont l'un des groupes incarnant le plus cet aspect du punk, principalement porté par son leader Joe Strummer<ref name="Adam Wood 1">{{en}} {{Lien web |url = http://www.pennyblackmusic.co.uk/MagSitePages/Article.aspx?id=4246 |titre = ''Punk : London's Burning'' |série = Punk |auteur = Adam Wood |coauteurs = |date = |année = 2007 |mois = avril |site = pennyblackmusic.co.uk |citation = The most notable of political punk bands were the Clash, who were a virulently left wing and anti-racist group. |en ligne le = 15/04/2007 |consulté le = 16/12/2007 }} </ref>. {{citation|Nous sommes anti-fascistes, nous sommes anti-violence, nous sommes anti-racistes et nous sommes pro-créatifs, sommes contre l'ignorance}} dit d'ailleurs Strummer<ref>{{en}} {{citation étrangère|We’re anti fascist, we’re anti violence, we’re anti racist and we’re pro-creative, we’re against ignorance}}</ref>{{,}}<ref name="Adam Wood 1"/>. La majeure partie des groupes punks britanniques contemporains des Clash ne font pas preuve d'un aussi grand sens politique, comme The Sex Pistols ou The Damned. Même la scène américaine des Ramones, Talking Heads et Blondie est dénuée de sens politique. Pour beaucoup, dont [[Billy Bragg]], l'apport des Clash et en particulier de Joe Strummer dans ce domaine est donc déterminant : {{citation|S'il n'y avait pas eu les Clash, le punk aurait été simplement une raillerie, une épingle de sûreté et une paire de pantalon de servage}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://news.bbc.co.uk/1/hi/entertainment/music/2602083.stm |titre = ''Billy Bragg: The Joe I knew'' |série = |auteur = Billy Bragg |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = janvier |site = [[British Broadcasting Corporation|BBC]] |citation = Were it not for the Clash, punk would have been just a sneer, a safety pin and a pair of bondage trousers. |en ligne le = 02/01/2003 |consulté le = 16/12/2007 }} </ref>. Issu de la tradition des musiciens activistes<ref>{{en}} ''The Best Gang in Town - The Clash offers visions of a rock-'n'-roll apocalypse'' par Jay Cocks dans ''Time'', le 5 mars [[1979]], {{citation étrangère|Such an ambition might be unsuitably lofty but for the fact that the group comes from a tradition that uses music not only as an outlet but as a force, an effective instrument of social change.}}</ref>, l'un des combats politiques du groupe est de pousser la jeunesse à se rebeller contre le conservatisme oppressif du Thatcherisme<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://news.bbc.co.uk/1/hi/entertainment/music/3682281.stm |titre = ''Rocking against Thatcher'' |série = 25 YEARS OF THATCHERISM |auteur = Chris Heard |coauteurs = BBC News Online entertainment staff |date = |année = 2004 |mois = mai |site = BBC NEWS |citation = Among its earliest proponents were The Clash, whose debut album bristled with songs of urban blight and racial disharmony. |en ligne le = 04/05/2004 |consulté le = 26/01/2008 }} </ref>. C'est pourquoi Joe Strummer est parfois considéré depuis sa mort comme étant à la fois un compositeur et un activiste politique<ref>{{en}} ''Let Fury Have The Hour : The Punk Rock Politics Of Joe Strummer'', recueil d'articles et de chroniques sur l'engagement politique de Joe Strummer et des Clash, sous la direction d'Antonino D'Ambrosio, édition Nation Books, octobre 2004, {{ISBN|978-1560256250|1560256257}}</ref>. Pour Lester Bangs, ce qui crédibilise le discours du groupe, c'est son authenticité plus que les origines sociales de ses membres. Ainsi, dans son article ''The Clash'' long d'une trentaine de pages, il écrit à leur sujet : {{citation|Le fait est que, comme [[Richard Hell]] le dit, le [[rock 'n' roll]] est une arène dans laquelle vous vous recréez, et tout ce qui est dit au sujet de l'authenticité est juste un tas de connerie. Les Clash sont authentiques parce que leur musique porte en elle une telle conviction brutale, pas parce que ce sont de [[bon sauvage|Bons Sauvages]].}}<ref>{{en}} ''The Clash'' par Lester Bangs, ''Rolling Stone'', décembre 1977, {{citation étrangère|langue=en|The point is that, like Richard Hell says, rock 'n' roll is an arena in which you recreate yourself, and all this blathering about authenticity is just a bunch of crap. The Clash are authentic because their music carries such brutal conviction, not because they're Noble Savages.}}</ref> === Idéologie === ==== Do It Yourself ==== Inspiré par le précepte du [[Do It Yourself]]<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Peter La Chapelle |titre = Proud to Be an Okie: Cultural Politics, Country Music, And Migration to Southern California |éditeur = University of California Press |année = 2007 |isbn = 978-0520248892 |isbn2 = 0520248899 }}, p. 74. {{citation étrangère|lang=en|From Dylan to Springsteen, and from the Sex Pistols and the Clash to Lucinda Williams and System of a Down, do-it-yourself has been the vital core of rock (...)}}</ref>, le groupe choisit pourtant à ses débuts de signer dans une major plutôt que chez un label indépendant. Lorsque le groupe signe avec la firme CBS Records pour £100.000<ref>{{es}}[http://www.portalmundos.com/mundomusica/grandes/theclash.htm Histoire de The Clash] sur Portal Mundos</ref>, certains fans sont donc décontenancés<ref>{{Pdf}} {{en}} {{Lien web |url = http://www.echo.ucla.edu/Volume6-issue2/waksman/waksman.pdf |titre = ''Metal, Punk and Motorhead - Generic Crossover in the Heart of Punk Explosion'' |série = |auteur = Steve Waksman |coauteurs = |date = Automne 2004 |année = 2004 |mois = |site = Echo: A Music-Centered Journal |citation = For many, the band’s political vision, predicated on a strong critique of the British social and economic system, suggested a path of resistance to dominant structures that was partly undermined by their willingness to work under the auspices of a large corporate concern. |en ligne le = |consulté le = 26/01/2008 }}</ref>. [[Mark Perry]] déclare même à ce sujet : {{citation|Le punk est mort le jour où les Clash ont signé chez CBS.}}<ref>{{es}} {{citation étrangère|Punk died the day The Clash signed to CBS}} - [http://www.punk77.co.uk/groups/clash.htm Histoire de The Clash] sur Punk 77</ref>. Conscient de ces critiques, Joe Strummer répond dans une interview pour ''Melody Maker'' : {{citation|Écoutez, nous voulons atteindre beaucoup de gens. Si nous avions monté notre propre label, nous serions seulement arrivés à toucher quelques centaines ou peut-être milliers de personnes. Où est le bien là-dedans quand vous essayez d'être réalistes sur ces choses ?}}<ref>''Strummer Speaks.'' par Simon Kinnersley, ''Melody Maker'', le 11 mars [[1978]], {{citation étrangère|langue=en|Listen, we want to reach a lot of people. If we’d put our own label together we’d have only reached a few hundred or maybe thousand people. What’s the good of that when you’re trying to be realistic about these things ?}}</ref>. Mais au même moment le mouvement punk commence à se transformer en un vaste [[marché|business]]<ref>{{Lien web |url = http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=436728 |titre = ''Punk, mort ou vif'' |série = |auteur = Roderic Mounir |coauteurs = |date = Samedi 09 Juin 2007 |année = 2007 |mois = |site = [[Le Courrier]] |citation = Inutile de le nier: passé le premier choc, le Punk s'est mué en un business lucratif. |en ligne le = 09/06/2007 |consulté le = 26/01/2008 }}</ref>, la communauté éprouve donc de la défiance pour cette annonce et le groupe [[Crass (groupe)|Crass]] compose la chanson ''Punk Is Dead'' dans laquelle il hurle : {{citation|CBS promeut les Clash / Mais ce n'est pas pour la révolution, c'est juste pour le cash.}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.plyrics.com/lyrics/crass/punkisdead.html |titre = Paroles de la chanson ''Punk Is Dead'' |série = |auteur = [[Crass (groupe)|Crass]] |site = Punk Lyrics |citation = CBS promote the Clash, / But it ain't for revolution, it's just for cash. }}</ref>. Le groupe pense pourtant avoir la main sur le côté artistique. Mais lorsque CBS sort le single sans demander l'avis des membres, ceux-ci sont irrités. En réponse, ils écrivent la chanson ''[[Complete Control]]'' qui attaque leur maison de disque<ref>{{en}} Article ''Clash Warfare'' par Greil Marcus dans ''New West'', le 25 septembre 1978, {{citation étrangère|en|Their strongest record yet released, "Complete Control," is on paper nothing more than a denunciation of CBS, their British label, for releasing a single without first clearing it with the band. As a 45, it comes across not as a petulant complaint about "artistic freedom" but as a cosmic last stand: a definition of how much fury and determination are worth, and of how good they can feel. This is hard rock to rank with "Hound Dog" and "Gimmie Shelter"-music that, for the few minutes it lasts, seems to trivialize both.}}</ref>. {{...}} ==== En avoir pour son argent ==== L'argent a toujours été le problème récurrent des Clash. Ainsi, lors de la tournée ''Anarchy Tour'', après l'annulation de la plupart des concerts, d'autres salles plus petites sont trouvées, diminuant ainsi les recettes. Par provocation, sur la scène de [[Leeds]], Joe Strummer arbore un Tee-shirt où l'on peut lire : {{citation étrangère|Social Security £9.70}} ("Sécurité Sociale £9,70"), soit la modique somme qu'il touche par semaine. D'ailleurs, Bernie Rhodes couvre les dépenses de sa poche durant cette période. De la même manière, lorsqu'en [[1980 en musique|1980]] le groupe sort son quatrième album, ''Sandinista !'', il décide d'abandonner ses royalties sur les 200 000 premiers exemplaires. En sortant ce triple album au prix habituel d'un double (voir moins), les membres de The Clash souhaitent fournir au public le maximum de morceaux possible pour une somme abordable<ref name="Caron">François Caron, article dans le ''Dictionnaire du Rock'', sous la direction de [[Michka Assayas]], éditions Robert Laffont, 2000 - {{ISBN|2221912608}}</ref>. Paul Simonon résume alors la pensée qui pousse le groupe à agir de la sorte : {{citation|Mais c'est le pari que nous devons prendre. Nous croyons que ce que nous faisons est juste. Si on devait nous imposer ce que les gens disent, ce ne serait plus The Clash}}<ref>{{en}} {{citation étrangère|But that's the gamble we have to take. We believe what we're doing is right. If we had to be dictated by what other people say, it wouldn't be the Clash.}}</ref>{{,}}<ref name="Clashing In">{{en}} ''Clashing In ? - The world's greatest band's great gamble'', article de David Fricke, ''[[Rolling Stone]]'' , le 16 Avril 1981</ref>. Ainsi, malgré l'argent amassé par les tournées du groupe, dont celle aux États-Unis avec les Who, le groupe est régulièrement proche de la [[banqueroute]]. En 1981, malgré les succès de leurs quatre premiers albums, les membres se battent avec leur maison de disque pour toucher un salaire hebdomadaire d'environ 200 dollars par personne<ref name="Clashing In"/>. === Engagement politique === À l'image de nombreux groupes de la première vague [[punk]], les Clash protestent contre la [[monarchie]] et l'[[aristocratie]] au [[Royaume-Uni]] et à travers le monde. Néanmoins, les Clash ne partagent pas la même vision [[nihilisme|nihiliste]] de la politique qu'ont la plupart de ces groupes. Ceci leur attire d'ailleurs de nombreuses critiques de la part d'autres groupes influents tels que [[Crass (groupe)|Crass]] et [[Angelic Upstarts]]. [[Image:RAF-Logo.svg|right|thumb|[[Logotype|Logo]] de la [[Fraction armée rouge]]]] En [[1978]], à l'occasion du spectacle ''[[Rock Against Racism]]'' organisé par l'[[Anti-Nazi League]], Joe Strummer porte un tee-shirt controversé portant la mention "[[Brigades rouges|Brigate-Rosse]]" accompagnée de l'insigne de la [[Fraction armée rouge]] ([[Andreas Baader]]-[[Ulrike Meinhof]]). Il affirmera plus tard que ce geste n'avait pas pour but d'apporter son soutien aux brigades terroristes d'[[extrême gauche]] d'Allemagne et d'Italie, mais seulement faire parler de lui. De même, dans la chanson ''[[Tommy Gun]]'', son attitude est ambiguë. Caroline Coon apporte un éclairage sur ce que les Clash faisaient en réalité à cette époque : {{citation étrangère|Those tough, militaristic songs were what we needed as we went into Thatcherism}}<ref>Pat Gilbert, ''Passion Is A Fashion: The Real Story of The Clash'', Da Capo Press, 10 mai 2005, {{ISBN|978-0306814341|030681434X}}, p. 190</ref> Le groupe apportera aussi son soutien à d'autres concerts caritatifs, dont les plus célèbres sont ceux de décembre 1979 pour la population du Cambodge, organisé par [[Paul McCartney]]. L'album sorti à la suite de ces concerts contient d'ailleurs une chanson de The Clash, "Armagideon Time". Les Clash offrent également leur soutien à [[Sandinista]] et à d'autres mouvements [[marxistes]] d'[[Amérique latine]] (comme en témoigne le titre de leur album de 1980, ''[[Sandinista!]]''). A l'époque de leur album ''[[London Calling]]'', sorti en [[décembre]] [[1979]], le groupe essaie de garder l'énergie punk tout en développant de plus en plus d'expérimentations musicales. Bien que particulièrement méfiants vis-à-vis de leur célébrité naissante, ils réservent toujours un bon accueil à leurs fans en coulisse après leurs concerts, faisant preuve d'ouverture d'esprit, d'intérêt intellectuel et de compassion dans leurs relations avec eux. Le titre de ''[[London Calling (chanson)|London Calling]]'' évoque la devise du journaliste radio américain [[Edward R. Murrow]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ses paroles annoncent d'ailleurs : {{citation étrangère|…war is declared and battle come down...}}<ref>{{citation|...la guerre est déclarée et la bataille fait rage…}}</ref>. Elle met en garde ceux qui espèrent qu'ils soient les sauveurs : {{citation étrangère|… now don't look to us / Phoney Beatlemania has bitten the dust...}}<ref>{{citation|...maintenant ne nous regarde pas / La Beatlemania bidon a mordu la poussière…}}</ref>, dresse un sombre portrait de l'époque : {{citation étrangère|The ice age is coming, the sun's zooming in / Engines stop running, the wheat is growing thin}}<ref>{{citation|L'âge de glace arrive, le soleil zoome / Les machines s'arrêtent de fonctionner, le blé pousse maigrement}}</ref> mais appelle ceux qui écoutent à sortir de leur hébétude droguée et à reprendre le combat sans constamment se tourner vers les Clash eux-mêmes pour des réponses — {{citation étrangère|Forget it, brother, we can go it alone... Quit holding out and draw another breath... I don't want to shout / But while we were talking I saw you nodding out…}}<ref>{{citation|Oublie le, mon frère, nous pouvons y aller seuls... Cesse de résister et prend un autre souffle...Je ne veux pas crier / Mais tandis nous parlons, je vois que tu baisses la tête…}}</ref> — demandant finalement, {{citation étrangère|After all this, won't you give me a smile ?}}<ref>{{citation|Après tout ça, ne me ferais-tu pas un sourire ?}}</ref>. Pendant l'existence de The Clash, les musiciens ne sont jamais guidés par l'argent. Même contre leurs intérêts, les tickets pour leurs concerts sont vendus à des prix raisonnables. Le groupe insiste également auprès de CBS pour que leurs double et triple albums, ''London Calling'' et ''Sandinista!'', soient vendus au prix d'un simple (environ £5). Pour cela, ils cédent leurs royalties jusqu’à atteindre les 200 000 ventes. Cette logique du "En avoir pour son argent" a pour effet de les laisser toujours sous l'emprise de leur label. Ce n'est qu'à partir de 1982 qu'ils peuvent maîtriser complètement leur propre carrière musicale. === Manifestations === ==== Rock Against Racism ==== La sortie de ''[[White Riot]]'' est accompagnée d'un malentendu : certains critiques et journalistes relaient l'idée que The Clash est un groupe nationaliste<ref>{{Lien web |url = http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/enqueterock/dossier.asp?ida=456200 |titre = ''La première lutte des Clash'' |série = Punk |auteur = Pascal Dupont |coauteurs = |date = |année = 2007 |mois = mars |site = L'EXPRESS |citation = The Clash responded with the gleefully vicious ''Garageland'': "Back in the garage with my bullshit detector/Carbon monoxide making sure its effective." |en ligne le = 07/03/2007 |consulté le = 27/12/2007 }}</ref>. Pourtant, la chanson crie l'inverse. Les Clash participent d'ailleurs à un concert pour la Ligue antinazie, puis au [[Rock Against Racism]]. Lancé par Red Saunders et Roger Huddle en 1976, le mouvement ''Rock Against Racism'' recueille le soutien de nombreux musiciens et intellectuels et prend rapidement de l'ampleur. En avril 1978, le "Rock Against Racism Carnival" rassemble 100 000 personnes de [[Trafalgar Square]] jusqu'à [[Victoria Park]]<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.virtualfestivals.com/latest/news/4229 |titre = ''Spring gig to commemorate anti-racist march'' |série = |auteur = |coauteurs = |date = |année = 2007 |mois = décembre |site = Virtual Festivals |citation = the famous Rock Against Racism Carnival, which saw the likes of The Clash and Tom Robinson performing to around 100,000 protesters as they marched in opposition to the National Front. |en ligne le = 18/12/2007 |consulté le = 27/12/2007 }}</ref>. Le concert en plein air qui est donné pour l'occasion voit se succéder The Clash, [[The Buzzcocks]], [[Steel Pulse]], [[X-Ray Spex]], [[The Ruts]], [[Sham 69]], [[Generation X (groupe)|Generation X]] et le [[Tom Robinson]] Band. L'importance des Clash est telle dans ce mouvement que Red Saunders expliquera : {{citation|S’il devait y avoir une bande originale d’une révolution urbaine, ce serait les Clash}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.socialistworker.org.uk/art.php?id=2197 |titre = ''Joe Strummer: the sounds of an urban revolution'' |série = |auteur = Red Saunders |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = janvier |site = socialistworker.org |citation = If ever there could have been a soundtrack to an urban revolution The Clash would have been it. |en ligne le = 11/01/2003 |consulté le = 27/12/2007 }}</ref>. === Polémiques === ==== Arrestations diverses ==== Durant sa tournée promotionnelle internationale ''White Riot Tour'' (avec les [[Buzzcocks]] et [[The Jam]]) du premier album, le groupe commence à se créer une image conflictuelle, en partie à cause des arrestations de ses membres pour [[vandalisme]]<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/2600955.stm "Strummer's lasting culture Clash"] sur [[British Broadcasting Corporation|BBC]]</ref>. Le 21 mai 1977, après un concert à [[St Albans]], la police anglaise stoppe le car transportant les membres et l'entourage du groupe. Strummer et Headon sont arrêtés pour avoir volé des taies d'oreiller et une clé d'un hôtel [[Holiday Inn]] de [[Seaton Burn]] près de [[Newcastle]]<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://www.chartattack.com/damn/2002/12/2017.cfm |titre = ''15 Reasons Joe Strummer Was Cool'' |série = News |auteur = ChartAttack.com Staff |coauteurs = |date = |année = 2002 |mois = décembre |site = Chart Attack |citation = The pair were also fined 100 pounds for stealing a pillow case from a Holiday Inn and failing to appear in court. |en ligne le = 23/12/2002 |consulté le = 27/12/2007 }}</ref>. Ils seront condamnés chacun à une amende de 100 £<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://www.soundgenerator.com/viewArticle.cfm?ArticleID=580 |titre = ''Today In Music History - June 11'' |série = This Day in Rock |auteur = News Desk |coauteurs = |date = |année = 2002 |mois = juin |site = Sound Generator |citation = Joe Strummer and Topper Headon were detained overnight in prison in Newcastle upon Tyne & having failed to appear at Morpeth Magistrates on May 21 to answer a charge relating to the theft of a Holiday Inn pillow case. They were both fined £100. |en ligne le = 11/06/2002 |consulté le = 27/12/2007 }}</ref>. Tout au long de leur carrière, les membres du groupe connaissent régulièrement des démêlés avec la justice. Le 10 juin 1977, Joe Strummer et Topper Headon sont arrêtés à Londres après avoir écrit le nom du groupe sur un mur<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://www.rollingstone.com/artists/theclash/articles/story/5921051/this_day_in_rock |titre = ''The Clash'' |série = This Day in Rock |auteur = |coauteurs = |date = |année = 1999 |mois = juin |site = Rolling Stone |citation = On this day in 1977, the Clash's Joe Strummer and Topper Headon were arrested in London after writing the band's name on a wall. |en ligne le = 10/06/1999 |consulté le = 26/12/2007 }}</ref>. Le 6 juin 1978, Joe Strummer et Paul Simonon sont arrêtés cette fois-ci à [[Glasgow]] pour ivresse et désordre sur la voie publique<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://www.rollingstone.com/artists/theclash/articles/story/5921051/this_day_in_rock |titre = ''The Clash'' |série = day in rock |auteur = |coauteurs = |date = |année = 1998 |mois = juin |site = Rolling Stone |citation = On this day in 1978, Clash bandmates Joe Strummer and Paul Simonon were arrested for beingdrunk and disorderly in Glasgow. |en ligne le = 08/06/1998 |consulté le = 26/12/2007 }}</ref>. Pendant les trois premières années de leur carrière, les membres du groupe sont basés dans ce qui s'appelle maintenant "The Stables" Market à [[Camden Town]], à Londres. Le 30 mars 1978, lors d'un enregistrement, Topper Headon et Paul Simonon sont arrêtés pour avoir abattu des pigeons depuis le toit de leur studio avec un fusil à [[air comprimé]]. Ces volatiles se sont révélés être en réalité des [[pigeons voyageurs]] d'une grande valeur. Mais si la police s'est déplacée ce jour-là pour arrêter les deux musiciens, c'est parce que la police britannique des transports ferroviaires ({{citation étrangère|British Rail Transport Police}}) possèdent des bureaux non loin du studio. En se basant sur la réputation "anti-establishment" du groupe punk, elle pense que ceux-ci souhaitent tirer sur les trains<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://www.epinions.com/content_132216819332 |titre = ''Give 'em Enough Stars'' |série = Review of Give 'Em Enough Rope |auteur = flash-hammer |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = mars |site = Epinions.com |citation = The rooftop they were on looked out onto a train station, and a worker thought they were shooting at trains and phoned the police. |en ligne le = 05/03/2004 |consulté le = 28/12/2007 }}</ref>. Un hélicoptère et des officiers du département d'enquête criminelle ({{citation étrangère|Criminal Investigation Department}}) sont déployés pour l'arrestation<ref>''The Clash - Combat Rock'' par Marcus Gray - page 216</ref>. Suite à cet incident, le groupe compose la chanson ''Guns On The Roof'' sur l'album ''Give Em Enough Rope''<ref>{{en}}{{Lien web |url = http://media.www.michigandaily.com/media/storage/paper851/news/2003/02/20/TheStatement/Cleveland.Calling.The.Clash-1415993.shtml |titre = ''Cleveland Calling The Clash'' |série = |auteur = Joel M. Hoard |coauteurs = |date = |année = 2003 |mois = février |site = The Michigan Daily |citation = "Guns on the Roof", while it may seem like a tirade on government and warfare, actually tells the story of bassist Paul Simonon and drummer Topper Headon's arrest for shooting pigeons with an air rifle on the roof of a London building. |en ligne le = 20/02/2003 |consulté le = 26/12/2007 }}</ref>. === Connexions culturelles === ==== Comparaison Sex Pistols et The Clash ==== Issus du même mouvement, les [[Sex Pistols]] et les Clash ont une histoire commune. Au départ, malgré la concurrence entre [[Malcolm McLaren]] et [[Bernie Rhodes]] pour installer leur groupe respectif comme chef de file du mouvement punk, les deux groupes tournent en même temps. Les Pistols sont les tête d'affiche, les Clash un des groupes de support. Pourtant, les deux groupes n'ont pas la même philosophie, ni les mêmes buts. Comme l'explique Mick Jones, {{citation|Il y avait de la camaraderie jusqu'à un certain degré, mais évidemment un peu d'esprit de compétition, aussi : Vous êtes dans une équipe différente. S'il y avait bien une chose au départ du punk qu'un groupe de gens qui pensait seulement à la destruction et à un autre qui pensait à créer, c'était les Sex Pistols et nous. Nous avions deux approches différentes, des finalités opposées.}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.spin.com/features/magazine/2007/09/0710_mickjones/ |titre = ''A Riot of Our Own'' |série = 1977 - PUNK EXPLODES ! |auteur = Mick Jones |coauteurs = Steve Kandell |date = 20/09/2007 |année = 2007 |mois = Septembre |site = SPIN.com |citation = We were friendly with the Sex Pistols. There was camaraderie to a certain extent but obviously some competitiveness, as well: You're on a different team. If there was such a thing in the punk days as one set of people who thought of only destroying and one set who thought about creating, that was the Sex Pistols and us. We had two different approaches, opposite ends. |en ligne le = |consulté le = 15/12/2007 }} </ref>. D'ailleurs, [[Mark Perry]], éditeur et créateur du [[fanzine]] ''[[Sniffin' Glue]]'', considère que les Clash délivraient un véritable message. Selon lui, les Pistols n'avaient pas de véritable sens et se concentraient principalement sur la haine et la dérision. En revanche, les Clash abordaient des thèmes inspirés des problèmes quotidiens, à l'instar du chômage, la base même du mouvement [[punk]]. ==== L'héritage musical des Clash ==== ===== Scène anglophone ===== {{citation|The Clash était le meilleur groupe au monde et ils auraient été plus grands que U2 sans aucun doute. Pendant longtemps, ils ont été ceux à qui nous nous sommes mesurés.}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://arts.guardian.co.uk/features/story/0,,866658,00.html |titre = ''God bless the people's punk'' |série = Tribute to Joe Strummer 1952-2002 |auteur = Sean O'Hagan |coauteurs = citation de Larry Mullen |date = |année = 2002 |mois = décembre |site = The Observer |citation = The Clash were the best group in the world and they would have been bigger than U2 without a doubt. For a long time, they were who we measured ourselves against. |en ligne le = 29/12/2002 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref> - [[Larry Mullen]] de [[U2]] Les Clash ont influencé une grande partie des groupes rock depuis les années 80, en commençant par U2. [[Bono]] les a découverts lors d'un concert à Dublin<ref>''Joe Strummer : The Future is unwritten'' de Julien Temple - film documentaire sorti le 11 Juillet 2007</ref>. Selon lui, {{citation|The Clash était le plus grand groupe de rock. Ils ont écrit le règlement pour U2.}}<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://news.bbc.co.uk/1/hi/entertainment/music/2600669.stm |titre = ''Clash star Strummer dies'' |série = |auteur = |coauteurs = citation de Bono |date = |année = 2002 |mois = décembre |site = BBC News |citation = The Clash was the greatest rock band. They wrote the rule book for U2. |en ligne le = 27/12/2002 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. Fan du groupe et de son leader, [[Sharleen Spiteri]], la chanteuse de [[Texas (groupe)|Texas]], utilise la même guitare que ce dernier, une [[Fender Telecaster]] noire<ref>{{Lien web |url = http://www.rtl.fr/musiques/article.asp?dicid=412401 |titre = ''La Saga de Texas'' |série = |auteur = |coauteurs = |date = |année = 2006 |mois = février |site = [[RTL]] |citation = Elle vient de s'acheter une guitare, une Fender Telecaster noire, comme celle de Joe Strummer, une de ses idoles. |en ligne le = 07/02/06 |consulté le = 26/01/2008 }}</ref>. En effet, à ses débuts, Strummer s'achète une Telecaster de 1966 pour 120 £ qu'il personnalise en la peignant lui-même en noir. D'ailleurs, en 2007, en écho au fait que Strummer ait gardé la sienne toute sa carrière<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Tony Bacon |titre = Six Decades of the Fender Telecaster: The story of the world's first solidbody electric guitar |éditeur = Backbeat Books |année = 2005 |isbn = 0-87930-856-7 }}, p. 72, 73, 75</ref>, le fabricant réalise la "Telecaster Joe STRUMMER"<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.fender.com/joestrummer/ |titre = Site entièrement consacré à Joe Strummer et à sa Telecaster |site = [[Fender]] |consulté le = 26/01/2008 }}</ref>. {{...}} En hommage au groupe, la compilation ''Burning London: The Clash Tribute'' est sortie en [[1999 en musique|1999]] avec des reprises par [[No Doubt]], [[Third Eye Blind]], [[311]] et [[Silverchair]] entre autres. [[Babyshambles]], The Paddingtons, [[Dirty Pretty Things (groupe)|Dirty Pretty Things]], [[Guillemots]], [[The Kooks]] et environ 20 autres artistes ont également sorti une reprise de ''Janie Jones'' pour le Strummerville Music Charity<ref name="StrummervilleSingle">{{cite news | title=Barat and Doherty reunite | date=19 septembre 2006 | publisher=[[Yahoo]] | url=http://uk.news.launch.yahoo.com/dyna/article.html?a=/060919/340/gmjua.html&e=l_news_dm }}</ref>. ===== Scène française ===== A ses débuts avec [[Hot Pants]], [[Manu Chao]] a The Clash pour groupe de référence<ref>{{Lien web |url = http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/060/article_13330.asp |titre = Manu Chao - De la gloire à l’espérance |série = Chronique album |auteur = Jean-Jacques Dufayet |coauteurs = Jean-Claude Demari |date = |année = 2001 |mois = juin |site = Rfi |citation = Pour Manu, le choc se nomme Stiff Little Fingers et, surtout, The Clash |en ligne le = 15/06/2001 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. Même si au départ il n'est pas spécialement attaché au mouvement punk, il est emballé par un concert que donne le groupe britannique au [[Palais des Sports]]<ref>{{Lien web |url = http://www.bestofmanuchao.com/manu-chao/bio.php |titre = BIOGRAPHIE de Manu Chao |série = |auteur = |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = bestofmanuchao.com |citation = Avec les Hot Pants, nous étions partis bourlinguer en Espagne à quinze dans un bus pour essayer de trouver des concerts. A Grenade, un mec nous a aidés à jouer dans deux ou trois bistrots. Ce type habitait chez Strummer quand il a écrit Spanish Bombs. On était fous. Quand j'ai commencé à écrire des chansons, Clash était pour moi le groupe de référence. A l'époque où je n'écoutais pas du tout des groupes punk, je suis allé voir un concert de Clash au Palais des Sports. Je n'avais jamais vu un public comme ça, la salle était comme une mer et faisait d'énormes vagues. Pour nous, c'est aussi un exemple de carrière. |en ligne le = |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. [[Noir Désir]] a également été influencé par The Clash. Lors d'une interview donnée à ''[[Vibrations|Vibrations Magazine]]'', [[Bertrand Cantat]] déclare que l'album ''London Calling'' fait partie de sa discothèque privilégiée : {{citation|Mais aussi les autres, parce que le punk a été important pour moi, à tous les niveaux, parce qu’ils ont pas mal exploré, ont ouvert sur le dub, et que si on a une petite baisse de régime sur l’île, ça peut remonter les bretelles.}}<ref>{{Lien web |url = http://vibrationsmusic.com/2007/10/17/bertrand-cantat/ |titre = ''Bertrand Cantat'' |série = Artist's Playlist |auteur = Jacques Denis |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Vibrations music.com |citation = |en ligne le = 17/10/2007 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. En 1984, les [[Têtes Raides]], alors qu'ils se font encore appeler "Red Ted", commencent par jouer du punk, également inspiré de The Clash<ref>{{Lien web |url = http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/060/article_13515.asp |titre = Les Têtes raides entre Pias et les Clash - La gravité et le sourire d’enfant |série = |auteur = Bertrand Dicale |coauteurs = |date = |année = 2000 |mois = novembre |site = Rfi |citation = |en ligne le = 07/11/2000 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url = http://www.w-fenec.org/rock/tetes_raides,2304.html |titre = Les Têtes Raides > Biographie / Des Red Ted aux Têtes Raides |série = |auteur = Anne |coauteurs = |date = |année = 2005 |mois = novembre |site = [[W-Fenec.org]] |citation = Né en 1984 sous le nom Red Ted de la rencontre de Christian, Iso et Cali, les Têtes Raides, donnaient alors dans l'énergie punk la plus brute dans la pure tradition du punk anglais, Clash en tête. |en ligne le = 11/2005 |consulté le = 05/01/2008 }}</ref>. === Ouverture musicale === L'une des particularités de ce groupe punk est son éclectisme musical. Dès son premier album, The Clash impose à CBS la reprise de ''Police and Thieves'', un titre reggae de Junior Murvin. Cette démarche d'ouvrir le répertoire punk à d'autres morceaux les démarque du reste des groupes de l'époque<ref>''Hommage à Joe Strummer, leader de CLASH'' par Hugo Cassavetti, extrait de ''[[Télérama]]'' n°2764 du 04 janvier 2003</ref>. Au cours de son existence, le groupe explore un maximum de courants musicaux<ref name="inrocks">{{Lien web |url = http://www.lesinrocks.com/index.php?id=62&tx_article%5Bnotule%5D=81516&cHash=6439e6355a |titre = ''The Clash - L'éclaireur kamikaze'' |série = Chronique |auteur = Vincent Brunner |coauteurs = |date = 10 novembre 1999 |année = 1999 |mois = novembre |site = Les inrocks.com |citation = |en ligne le = |consulté le = 19/12/2007 }}</ref>, s'essayant par exemple au groove avec ''Magnificent Seven '' et ''Lightning strikes'' et continue quasi systématiquement de s'inspirer de la musicalité du reggae (''(White Man) In Hammersmith's Palais'' entre autres). Le groupe considère néanmoins que puiser dans les rythmes reggae et les racines de la musique noire reste une démarche typiquement punk. Ainsi, à l'occasion de la sortie de ''Sandinista!'', Paul Simonon déclare dans ''[[Rolling Stone]]'' : {{citation|Les gens ne comprennent pas. Le Punk était sur le point de changer - et la règle numéro un était: il n'y a pas de règle.}}<ref>{{en}} {{citation étrangère|People don't understand. Punk was about change - and rule number one was: there are no rules.}}</ref>{{,}}<ref name="Clashing In"/> C'est pourtant l'envie de s'inspirer de nouvelles sonorités qui pousse le groupe à se séparer. En 1983, Mick Jones souhaite continuer à insérer des références hip-hop dans les chansons qu'ils composent, à l'instar de ce qui a été fait pour l'album ''Sandinista!''. Mais après avoir exploré le dub avec ''Washington bullets'', le ska, le rockabilly (''Brand new Cadillac'' de Vince Taylor) ou même la soul (''Stagger Lee'')<ref name="inrocks"/>, ceci n'est pas plus du goût de Joe Strummer et Paul Simonon. Ils cherchent à retourner aux sources du punk pour le prochain album. C'est ce point de divergence qui entraînera l'éviction de Mick Jones<ref name="Caron"/>. Cette recherche musicale a continué suite à la séparation du groupe. En 2002 par exemple, Martin Munsch, un producteur américain propriétaire de [[Punk Rock Records]], travaille avec Joe Strummer sur une version dub de ''Revolution Rock''<ref>{{Lien web |url = http://www.punkrockrecords.com/flashphotographic/HTML/Biography.htm |titre = ''PHOTOGRAPHER MARTIN MUNSCH '' |série = BIOGRAPHY |auteur = Martin Munsch |coauteurs = |date = |année = |mois = |site = Punk Rock Records |citation = As well as having the privilege working with frontman of THE CLASH, JOE STRUMMER on studio dub remixes of "Revolution Rock," (...) |en ligne le = |consulté le = 24/05/2008 }}</ref>. == Membres du groupe == La composition du groupe varie peu au cours de sa carrière : <timeline> TimeAxis = orientation:horizontal format:yyyy ImageSize = width:750 height:270 PlotArea = width:700 height:200 bottom:50 left:20 Legend = columns:4 left:50 top:20 columnwidth:160 Colors = id:canvas value:rgb(0.97,0.97,0.97) id:grid1 value:rgb(0.86,0.86,0.86) id:grid2 value:gray(0.8) id:bars value:rgb(0.93,0.93,0.93) id:bg value:white id:Batterie value:lavender legend:Batterie id:Chant value:skyblue legend:Chant_et_guitare id:Guitare value:gray(0.93) legend:Guitare id:Basse value:limegreen legend:Basse BackgroundColors = canvas:bg Period = from:1976 till:1985 ScaleMajor = unit:year increment:1 start:1976 gridcolor:grid1 BarData= barset:Bandmembers barset:Chimes PlotData= # set defaults width:20 fontsize:m textcolor:black align:left anchor:from shift:(10,-4) color:bars fontsize:8 barset:Bandmembers color:Chant from:1976 till:1985 text:"[[Joe Strummer]]" color:Chant from:1976 till:1983 text:"[[Mick Jones]]" color:Basse from:1976 till:1985 text:"[[Paul Simonon]]" color:Guitare from:1976 till:1977 text:"[[Keith Levene]]" color:Guitare from:1983 till:1985 text:"[[Nick Sheppard]]" color:Guitare from:1983 till:1985 text:"Vince White" color:Batterie from:1977 till:1982 text:"[[Topper Headon]]" color:Batterie from:1983 till:1985 text:"Pete Howard" barset:Chimes color:Batterie from:1976 till:1977 text:"[[Terry Chimes]]" #Recommencer l'indentation en haut barset:break color:Batterie from:1982 till:1983 text:"Terry Chimes" </timeline> {| class="wikitable" cellpadding="3px" style="margin: 0 0 0 0;border:0px solid #999; text-align:center; line-height:15px; font-size:85%; background-color: #FFFFFF" width="100%" |- |align=center bgcolor=#FFFFFF colspan=3 |'''Graphique n°1 : Membres de The Clash par date et par instrument''' |} === Les carrières post-Clash === ==== Joe Strummer ==== [[Image:09scenestrummer13.jpg|thumb|right|200px|[[Joe Strummer]] sur scène.]] {{Article détaillé|Joe Strummer}} En 1986, Strummer collabore avec son ancien compère Mick Jones sur le second album de [[Big Audio Dynamite|BAD]], ''No. 10 Upping St.''. Il le coproduit et coécrit sept chansons. Strummer joue la comédie dans quelques films, notamment dans ''Walker'' d'Alex Cox et ''[[Mystery Train]]'' de [[Jim Jarmusch]]. Il effectue également une apparition [[caméo]] pour [[Aki Kaurismäki]] dans ''I hired a Contract Killer'' où il chante ''Burning Lights/Afro-Cuban Be-Bop''. Il se fait remarquer à cette période pour sa participation à des [[bande originale|bandes originales]], dont ''Love Kills'' pour le film ''Sid and Nancy''. Il coproduit plus tard celle de ''Grosse Pointe Blank'' avec John Cusack qui rencontre du succès. Après quelques expérimentations avec des groupes de soutien au succès limité, il refait surface en [[1989 en musique|1989]] en réalisant son premier album solo. ''Earthquake Weather'' n'est ni un succès critique, ni un succès commercial. Strummer part néanmoins en tournée avec une nouvelle troupe de musiciens, le Latino Rockabilly War, avant de sortir le single ''Trash City''. En [[1991 en musique|1991]]/[[1992 en musique|1992]], Strummer rejoint les [[Pogues]] après l'éviction de l'ancien chanteur [[Shane MacGowan]] pour une série de concerts à travers l'Europe. {{Article détaillé|The Mescaleros}} Finalement, à la fin des années 1990, Joe Strummer rassemble des musiciens de haut vol sous le nom de [[The Mescaleros]]. Le {{Date|15|novembre|2002}}, Joe Strummer & The Mescaleros donne un concert caritatif pour les pompiers londoniens (FBU) à l'Acton Town Hall de Londres<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Chris Salewicz |titre = Redemption Song: The Ballad of Joe Strummer |éditeur = Farrar Straus and Giroux |année = 2007 |isbn = 978-0571211784 }}, chapitre 1, ''Straight to Heaven'', {{citation étrangère|lang=en|One of Joe Strummer's last concerts was at Acton Town Hall last month, a benefit for the Fire Brigades Union. Andy Gilchrist, the leader of the FBU, was apparently politicized after seeing the Clash perform a "Rock Against Racism" concert in Hackney in 1978 (...)}}</ref>. À cette occasion, Mick Jones rejoint le groupe sur scène sur ''Bankrobber'', ''White Riot'' et ''London's Burning''<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.harpmagazine.com/news/detail.cfm?article=11105 |titre = ''Ex-Clash Members, Bragg, to Play Strummer Tribute'' |auteur = Fred Mills |série = Articles - News |année = 2007 |éditeur = Harp magazine |en ligne le = 16/04/2007 |consulté le = 05/07/2008 |citation = It was an incredible night with Joe and Mick Jones joining forces on stage for the first time in nearly 20 years. }}</ref>. La dernière fois que Strummer monte sur scène est le 22 novembre 2002 à la Liverpool Academy. Il meurt subitement le mois suivant d'une crise cardiaque à l'âge de 50 ans<ref>{{fr}} {{Lien web |url = http://old.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0109051_article&menu=0054383_menulist&pub=RTBF.PORTAIL%2FPORTAIL.FR.la_taille.SP.CULT |titre = ''Décès du leader de Clash'' |auteur = Rudy Hermans |série = |année = 2002 |éditeur = RTBF enLigne |en ligne le = 23/12/2002 |consulté le = 05/07/2008 |citation = Joe Strummer s’en est allé le 22 décembre au paradis des rockers. Il était âgé de 50 ans. }}</ref>. ''[[Streetcore]]'', l'album des Mescaleros sur lequel il travaillait, sort à titre posthume en [[2003 en musique|2003]]. Sa réception critique est élogieuse. Mick Jones avouera plus tard à la presse que cette mort est intervenue alors que les ex-membres de The Clash songeaient sérieusement à se remettre ensemble pour une tournée mondiale. Leurs retrouvailles pour le documentaire ''[[Westway to the World]]'' de [[Don Letts]] (2001) leur avait redonné l'envie. [[Image:Bad-don-letts-2-np.jpg|thumb|right|190px|[[Don Letts]] en mars 1987 avec [[Big Audio Dynamite|BAD]]]] ==== Mick Jones ==== {{Article détaillé|Big Audio Dynamite}} Après son expulsion de The Clash, Jones forme [[Big Audio Dynamite]] (ou BAD) en [[1984 en musique|1984]] accompagné de Don Letts, réalisateur de plusieurs vidéos sur les Clash. Leur premier album, ''This is Big Audio Dynamite'', sort l'année suivante. ''E=MC²'', qui en tiré, s'écoute alors dans les dance clubs. Le disque suivant, ''No. 10 Upping St.'', réunit Jones et Strummer. 3 albums plus tard, Jones décide de modifier complètement sa formation et la renomme Big Audio Dynamite II. Et au milieu des années 1990, le groupe s'appelle Big Audio. Producteur, Mick Jones travaille avec les [[Libertines]] pour leurs deux albums studio et [[Babyshambles]] pour leur premier. Depuis, il se joue et enregistre avec son nouveau groupe Carbon/Silicon. ==== Paul Simonon ==== [[Image:Paul Simonon 2.jpg|thumb|left|190px|[[Paul Simonon]] avec [[The Good, the Bad and the Queen]]]] Suite à l'éclatement des Clash, Simonon forme un groupe appelé Havana 3am, lequel enregistre seulement un album au Japon avant de rapidement abandonner<ref>{{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Martin C. Strong |titre = The Essential Rock Discography |éditeur = Canongate Books |année = 2006 |isbn = 978-1841958606 |isbn = 1841958603 }}, page 208, {{citation étrangère|lang=en|In the early 90's, SIMONON formed HAVANA 3 AM who comprised NIGEL DIXON (ex-WHIRLWIND), GARY MYRICK and TRAVIS WILLIAMS.}}</ref>. Il retourne alors à ses racines en devenant artiste peintre, exposant dans plusieurs galeries d'art et contribuant à la couverture du troisième album de Mick Jones et BAD, ''Tighten Up Vol. 88''. Le refus de Simonon de rejouer de la musique est l'une des principales explications données pour laquelle The Clash est l'un des quelques groupes punks des années 1970 à ne pas s'être reformé lors de la période nostalgique punk de la fin des années 1990. Actuellement, Simonon collabore avec [[Damon Albarn]] de [[Blur]] et de la formation virtuelle [[Gorillaz]], [[Simon Tong]] de [[The Verve]] et [[Tony Allen]], principal fondateur de l'[[afrobeat]] et batteur de [[Fela Kuti]]. Ensemble, ils créent [[The Good, the Bad and the Queen]] dont le premier concert a été donné le [[26 octobre]] [[2006 en musique|2006]] au Roundhouse de [[Camden Town]]. ==== Topper Headon ==== La contribution de Headon à The Clash n'est pas uniquement limitée à son jeu à la batterie. Il compose et arrange la musique pour '' Ivan Meets G.I. Joe'' (où il chante aussi) et ''Rock The Casbah'' pratiquement tout seul. Ce dernier titre est d'ailleurs leur plus gros hit aux États-Unis où il atteint la 8{{e}} place du Billboard en [[1982 en musique|1982]]. À cette époque cependant, Headon est viré du groupe pour son [[addiction]] à l'héroïne. À l'exception d'un petit groupe de R&B avec qui il enregistre un [[Disque vinyle|LP]] intitulé ''Walking Up'' et le 12" E.P. ''Drumming Man'' en [[1986 en musique|1986]], Headon disparaît du milieu musical jusqu'au documentaire rétrospectif de [[Don Letts]] ''Westway to the World''. Il y fait son ''mea culpea'' au sujet de sa toxicomanie. En partie ruiné malgré les [[royalties]] provenant des Clash, atteint d’[[cyphose|hypercyphose]]<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.dailymail.co.uk/pages/live/articles/health/healthmain.html?in_article_id=513174&in_page_id=1774&ito=1490 |titre = ''Backache calling ... Nick Headon reveals the treatment that helped his back pain'' |série = Health |auteur = Nick Headon |coauteurs = |date = |année = 2008 |mois = février |site = Daily Mail |citation = Nick has hyperkyphosis, a rounded back or excessive forward curve of the spine (scoliosis is when it curves to the side). |en ligne le = 09/02/2008 |consulté le = 16/02/2008 }}</ref>, et après plusieurs années d'échec dans sa quête d'une réhabilitation, il est maintenant sain et monte sur scène à nouveau<ref>{{en}} {{Lien web |url = http://www.dailymail.co.uk/pages/live/articles/health/healthmain.html?in_article_id=513174&in_page_id=1774&ito=1490 |titre = ''Backache calling ... Nick Headon reveals the treatment that helped his back pain'' |série = Health |auteur = Nick Headon |coauteurs = |date = |année = 2008 |mois = février |site = Daily Mail |citation = I spent the next 26 years in a mess. Despite receiving plenty of royalties from my time with The Clash, I was bankrupt and homeless for a long period, staying on friends' sofas and busking on the Underground because I had spent everything on living the high life. I spent a year in prison for a drug offence in 1986. |en ligne le = 09/02/2008 |consulté le = 16/02/2008 }}</ref>. ==== Les autres membres ==== ===== Terry Chimes ===== Chimes joue avec divers autres groupes entre et après ses participations avec the Clash. Il est le batteur de [[Black Sabbath]] pendant deux ans au milieu des années 1980. Retiré de la scène musicale, il devient ensuite [[chiropraticien]]. Depuis 1994, il exerce dans son propre cabinet à Woodford dans la banlieue sud de Londres. ===== Pete Howard ===== Howard joue pour Fiction Records dans le groupe Eat, avant de former Vent 414 avec Miles Hunt en [[1996 en musique|1996]]. Il rejoint [[Queen Adreena]] en [[2002 en musique|2002]]. ===== Keith Levene ===== Après son départ des Clash et peu après la séparation des [[Sex Pistols]], Levene co-fonde [[Public Image Limited]] (PiL) avec John Lydon (alias [[Johnny Rotten]]). Son style de jeu à la guitare a été beaucoup imité par plusieurs punk rockers ou autre, tels que [[The Edge]] de [[U2]]. Sur des enregistrements suivants de PiL, Levene échange parfois sa guitare pour le synthétiseur. Il quitte PiL définitivement en 1983 suite à une altercation avec Lydon. ===== Nick Sheppard ===== De [[1986 en musique|1986]] à [[1989 en musique|1989]], il s'associe à [[Gareth Sager]] (ancien de The Pop Group et de Rip Rig & Panic) dans [[Head]], mais leurs trois albums ne rencontrent pas leur public. Sheppard travaille ensuite avec Koozie Johns dans Shot et signe avec [[IRS Records]] en [[1991 en musique|1991]], le label de Miles Copeland<ref>Miles Copeland III est le frère de [[Stuart Copeland]] du groupe [[The Police]] et le fils de [[Lorraine Copeland]]</ref>. Cependant, aucun enregistrement du groupe n'est jamais sorti en disque. Sheppard déménage en [[Australie]] en 1993 et joue pour Heavy Smoker and the New Egyptian Kings. ==Discographie == {{Article détaillé|Discographie de The Clash}} ==Vidéographie== * ''[[Rude Boy (The Clash)|Rude Boy]]'' * ''[[Westway to the World]]'' * ''[[The Essential Clash]]'' * ''[[Up Close And Personal]]'' (Documentaire) '''(Prévision de sortie : 12/03/07)''' * ''[[The Future Is Unwritten]]'' (Documentaire) '''(sortie en France : 11 juillet 2007)''' == Tournées == {| class="wikitable" cellpadding="3px" style="margin: 0 0 0 0;border:1px solid #999; text-align:center; line-height:15px; font-size:85%; background-color: #FFFFFF" width="100%" |- |align=center bgcolor=#E5E5E5 colspan=5 |'''Tableau n°2 : Tournées de The Clash''' |- ! Année ! Titre ! Mois ! Lieu ! Commentaire |- |[[1976 en musique|1976]] |align="left" | ''Anarchy Tour'' |décembre |Angleterre |En première partie des Sex Pistols |- |[[1977 en musique|1977]] |align="left" | ''White Riot Tour'' |mai |Angleterre | |- |[[1977 en musique|1977]] |align="left" | ''Get out of Control Tour'' |octobre-décembre |Royaume-Uni | |- |[[1978 en musique|1978]] |align="left" | ''On Parole Tour'' | juin-juillet |Royaume-Uni | |- |[[1978 en musique|1978]] |align="left" | ''Sort it out Tour'' |octobre-décembre |Royaume-Uni + Europe | |- |[[1979 en musique|1979]] |align="left" | ''Pearl Harbour Tour'' |octobre-décembre |États-Unis + Canada | |- |[[1979 en musique|1979]] |align="left" | ''The Clash Take the Fifth Tour'' |septembre-octobre |États-Unis + Canada | |- |[[1980 en musique|1980]] |align="left" | ''16 Tons Tour'' |janvier-juin |Royaume-Uni + États-Unis + Europe | |- |[[1981 en musique|1981]] |align="left" | ''Impossible Mission Tour'' |avril-mai |Europe | |- |[[1981 en musique|1981]] |align="left" | ''Radio Clash'' |octobre |Royaume-Uni + Europe | |- |[[1982 en musique|1982]] |align="left" | ''Far East Tour'' |janvier-février |Japon + Nouvelle-Zélande + Australie + Chine | |- |[[1982 en musique|1982]] |align="left" | ''Casbah Club Tour'' |mai-août |États-Unis + Canada + Royaume-Uni | |- |[[1982 en musique|1982]] |align="left" | ''Combat Rock Tour'' |août-octobre |États-Unis |En première partie de [[The Who]] |} == Anecdotes == * Les Clash apparaissent dans le film de [[Martin Scorsese]] ''[[La Valse des pantins]]'' (1983) avec [[Robert De Niro (acteur)|Robert De Niro]]. Strummer, Jones et Simonon peuvent être aperçus dans une foule. Au générique, ils sont crédités sous le nom de "bande de loubards".<ref>{{cite news | title=Secrets de tournage | date= | publisher=[[AlloCiné]] | url=http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=1008.html }}</ref> ==Bibliographie== * {{ouvrage |lien langue = {{fr}} |auteurs = Marcus Gray |titre = The Clash : Combat Rock |éditeur = Camion Blanc |année = 1999 |isbn = 978-2910196202 }} * {{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Marcus Gray |titre = Last Gang in Town: The Story and Myth of the Clash |éditeur = Henry Holt & Co |année = 1995 |isbn = 978-0805046410 }} * {{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Marcus Gray |titre = The Clash: Return of the Last Gang in Town |éditeur = Hal Leonard Publishing Corporation |année = 2002 |isbn = 978-0634046735 }} * {{ouvrage |lien langue = {{fr}} |auteurs = Bruno Blum |titre = Les Sex Pistols, le Clash et l'explosion punk |éditeur = Presses de la Cité |année = 2006 |isbn = 978-2258069596 }} * {{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Chris Salewicz |titre = Redemption Song: The Ballad of Joe Strummer |éditeur = Farrar Straus and Giroux |année = 2007 |isbn = 978-0571211784 }} * {{ouvrage |lien langue = {{en}} |auteurs = Antonino D'Ambrosio |titre = Fury Have The Hour : The Punk Rock Politics Of Joe Strummer |éditeur = Nation Books |année = 2004 |isbn = 978-1560256250 }} == Voir Aussi == === Liens internes === *Un groupe de punk en réaction aux Clash : [[Crass (groupe)|Crass]] === Liens externes === *{{en}} [http://www.dmoz.org/Arts/Music/Bands_and_Artists/C/Clash,_The/ Catégorie Dmoz The Clash] === Notes et références === ''Contrairement à ce que l'on trouve communément comme traduction française du nom du groupe, '''LE''' Clash semble être préférable à '''LES''' Clash, notamment d'après Joe Strummer. De plus, "The Clash" indique le singulier, "The Clashes" étant le pluriel<ref>Le livre ''Punk - Sex Pistols, Clash et l'explosion punk'' de Bruno Blum appuie également cette traduction. {{ISBN|9782258069596|2-258-06959-9}}.</ref>. <div class="references-small" style="-moz-column-count:2; column-count:2;"> <references/> </div> {{The Clash}} {{Portail|Punk|Rock|Londres}} [[Catégorie:The Clash|Clash]] [[Catégorie:Groupe de ska|Clash]] [[Catégorie:Groupe de musique punk britannique]] [[Catégorie:Quatuor]] {{lien AdQ|es}} {{lien AdQ|it}} [[ar:ذا كلاش]] [[bg:Клеш]] [[br:The Clash]] [[ca:The Clash]] [[cs:The Clash]] [[da:The Clash]] [[de:The Clash]] [[en:The Clash]] [[es:The Clash]] [[et:The Clash]] [[eu:The Clash]] [[fi:The Clash]] [[gl:The Clash]] [[he:הקלאש]] [[hr:The Clash]] [[hu:The Clash]] [[it:The Clash]] [[ja:ザ・クラッシュ]] [[lt:The Clash]] [[nl:The Clash]] [[no:The Clash]] [[oc:The Clash]] [[pl:The Clash]] [[pt:The Clash]] [[ro:The Clash]] [[ru:The Clash]] [[sc:The Clash/campidanesu]] [[scn:Clash]] [[simple:The Clash]] [[sk:The Clash]] [[sq:The Clash]] [[sr:Клеш]] [[sv:The Clash]] [[tr:The Clash]] [[uk:The Clash]]