Vandalisme
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2008-07-04T20:55:32Z
Pamplelune
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/* Historique */ ortho
Le mot '''vandalisme''', employé pour la première fois en [[1793]], désigne alors la destruction de [[monument]]s à valeur artistique ou historique méritant d'appartenir au [[Patrimoine (culture)|patrimoine]] national.
Le terme évolue ensuite pour désigner tout acte de destruction ou de mutilation [[Gratuit (homonymie)|gratuite]] s'attaquant à des biens immeubles ou mobiliers, voire à des sites naturels ou, avec l'avènement et le développement du [[World Wide Web]], des modifications non autorisées et non désirées de [[page web|pages web]].
[[Image:Bamboe met inkervingen.JPG|thumb|right|200px|''Sur un [[bambou]]: ''vandalisme, art contestataire ou [[graffiti]] ?]]
==Historique==
Le terme apparaît en [[1793]]<ref>Louis Réau, ''Histoire du vandalisme'', Préface, p. 9, {{ISBN|2221070151}}</ref> pour être popularisé le [[10 janvier]] [[1794]] par [[Henri Grégoire]], [[évêque constitutionnel]] de [[Blois]], dans son rapport adressé à la [[Convention nationale|Convention]], où il utilise le mot pour désigner l'attitude destructrice d'une partie de l'[[armée républicaine]]. L'Abbé Grégoire veut protéger le patrimoine artistique de l'[[Ancien Régime]] afin d'en faire bénéficier le peuple<ref>Louis Réau, p. 13</ref>. Il écrit dans ses ''Mémoires'' : « Je créai le mot pour tuer la chose »<ref>Abbé GRÉGOIRE, ''Mémoires'', t. 1, p. 346.</ref>.
Le terme vandalisme vient des [[Vandales]], horde germanique qui, en [[445]], avait mis Rome à sac, avant de s'illustrer dans d'autres pillages. Lorsque l'abbé Grégoire forge le terme, il veut dénoncer les destructions des monuments nationaux effectuées sans discernement par les [[Révolution|révolutionnaires]].
[[Image:UtrechtIconoclasm.jpg|thumb|left|250px|Statues dans la [[cathédrale Saint-Martin d'Utrecht]], attaquées durant l'[[iconoclasme]] de la [[Réforme protestante|Réforme]] au {{s-|XVI|e}}<ref>[http://www.domkerk.nl/domchurch/history.html The birth and growth of Utrecht]</ref>]]
Il existait déjà le terme d'[[iconoclasme]], créé par les [[Empire byzantin|Byzantins]]<ref>Louis Réau, p. 11</ref> pour décrire les briseurs d'images ou de statues religieuses, terme employé pour parler, par exemple, des iconoclastes protestants du XV{{e}} siècle, mais le mot avait le double désavantage d'être un peu trop savant et d'être associé aux images religieuses<ref>Les termes 'brisimage' ou ''rompeurs d'images'' ne survivent pas aux guerres de religion. Réau, p. 79</ref>. Les destructions des immeubles et du mobilier au moment de la révolution vont plus loin que le simple iconoclasme<ref>Le musée Carnavalet possède plusieurs tableaux représentant des destructions de monuments au moment de la révolution : ''Démolition de l'église Saint-Barthélémy sur l'Ile de la Cité'' (1791), de Pierre Demachy, ''Démolition de l'église Saint-Jean-en-Grève'' (1798-1800 ?), du même peintre, ''L'église des Feuillants en démolition'', d'[[Hubert Robert]], et ''Pillage d'une église pendant la Révolution'', de François Louis Swebach-Desfontaines</ref>.
L'importance du phénomène en France se manifeste dans la vigueur avec laquelle, dès [[1795]], la lutte contre le vandalisme se dote de moyens. [[Alexandre Lenoir]] est chargé de la création d'un musée des [[Monument historique (France)|monuments historiques]], un inventaire des châteaux commencé par [[Louis XVI]] est achevé en 1795. Les romantiques sont très sensibles à la valeur des ruines du passé et [[Victor Hugo]], s'appuyant sur le rapport d'un des inspecteurs généraux des monuments historiques, [[Louis, dit Ludovic Vitet|Louis Vitet]], rédige ''Guerre aux démolisseurs'' en 1832. En [[1837]], [[François Guizot]] crée une commission des [[#
# Monument historique|monuments historiques]]. [[Prosper Mérimée]], qui succède à Vitet aux Monuments historiques, poursuit ce travail de sauvetage. L'inscription des sites menacés aux Monuments historiques permet de les sauver; c'est le cas de l'église Notre-dame de La Charité-sur-Loire<ref>[http://www.inrap.fr/site/fr/page.php?id=60&p=communiques-de-presse&id_communique=43 INRAP - institut national de recherches archeologiques preventives : Accueil<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Dans de nombreux cas une [[Restauration (art)|restauration]] s'avère nécessaire<ref>C'est le cas de la Chartreuse du Val-de-Bénédiction et du monument funéraire du pape [[Innocent VI]]</ref>. Vers [[1830]] commence un vaste mouvement de restauration du patrimoine dans lequel s'illustre [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]].
{{Article détaillé| Monument historique (France)}}
Mais la bonne volonté ne suffit pas toujours, et les travaux de restauration des monuments ne sont pas forcément menés dans les règles de l'art. Ceci amène le comte de [[Charles de Montalembert|Montalembert]] à définir une nouvelle catégorie de vandales : il y avait les destructeurs, il y a désormais les restaurateurs<ref>Voir le [http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/etudes/textes/montalembert.htm discours de Montalembert publié dans les ''Annales Archéologiques'']</ref>. Louis Réau les appellera les ''vandales bienveillants''<ref>On pourrait citer les toits d'ardoise de ce monument exceptionnel que constitue la cité médiévale restaurée de [[Cité de Carcassonne|Carcassonne]]</ref>.
L'idée de [[Protection du patrimoine culturel|protection du patrimoine]] fait son chemin dans toute l'[[Europe]]. En [[Grande-Bretagne]], il existait des [[société savante|sociétés savantes]], par exemple la ''[[:en:Society of Antiquaries of London]]'', créée en [[1707]], ou la ''[[:en:Society of Antiquaries of Scotland]]'', qui datait de [[1780]], mais ces organisations se préoccupaient surtout de l'étude et de la description des monuments et vestiges du passé. Lorsqu'en [[1849]] se crée la ''[[:en:Royal Society of Antiquaries of Ireland]]'' elle a pour objectif supplémentaire de sauver les monuments anciens des déprédations du temps et des hommes. En [[1850]], l'empereur [[François-Joseph]] signe un [[décret]] pour la création d'une commission d'étude et de protection des monuments historiques<ref> ''K.k. Central-Commission zur Erforschung und Erhaltung der Baudenkmale'', voir [[:de:Denkmalschutz|ici]]</ref>.
Au fur et à mesure qu'évoluent les mentalités, le mot vandalisme s'enrichit et se nuance. Une loi de [[1906]] interdisant l'[[exportation]] d'objets cultuels classés montre une certaine dérive [[nationaliste]] du terme. La multiplication des sociétés privées et des associations locales dont l'objectif est de protéger un patrimoine local peut-être méconnu des autorités parisiennes et témoignent de la sensibilisation des esprits sur l'ensemble du territoire aux menaces qui pèsent sur les monuments du passé.
Les [[dommage de guerre|dommages de guerre]], notamment les [[bombardement aérien|bombardements aériens]] qui affectent des monuments uniques sont considérés comme du vandalisme; certaines formes de destruction qui allaient de soi pour des raisons d'ordre public (démolition d'un monument ancien pour en construire un nouveau, par exemple le chantier d'[[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] à Paris) deviennent des formes de vandalisme aux yeux de l'[[opinion publique]]<ref>Voir par exemple cet article au titre éloquent : [http://www.latribunedelart.com/Patrimoine/Patrimoine_2006/Nouveaux_Vandales_601.htm|''les nouveaux vandales'']</ref>. Des bâtiments industriels entrent au patrimoine et doivent par conséquent être protégés. La loi devient contraignante pour les promoteurs ou les responsables de l'[[aménagement du territoire]], avec une obligation de [[Archéologie préventive|fouilles archéologiques préventives]] en France. Au Royaume-Uni, une [[organisation non gouvernementale]], ''[[:en:Rescue (British Archaeological Trust)|Rescue]]'', fondée en [[1971]], sollicite des aides du gouvernement pour organiser ces fouilles préventives<ref>Rappelons la polémique consécutive à la découverte des vestiges du théâtre de la Rose, à Southwark, Londres, lors des travaux de terrassement d'un projet de construction. [http://ftvdb.bfi.org.uk/sift/title/441020?view=synopsis Voir ici]</ref>. Dans certains pays, notamment aux États-Unis, il n'est pas jusqu'au travaux des archéologues-ethnologues qui n'échappent aux reproches de vandalisme, par exemple dans la controverse sur l'[[homme de Kennewick]] <ref>L'étude de ce squelette humain a été critiquée par les associations amérindiennes. Voir aussi NAGPRA ''[[Native American Graves Protection and Repatriation Act]]''</ref>.
En s'étendant, la notion de vandalisme cesse également de concerner seulement les pays riches. Il existe un vandalisme du temps, que pallie la restauration, mais aussi un vandalisme de la misère, lorsque des pays ne peuvent se permettre de maintenir en l'état leurs monuments historiques ou doivent les sacrifier à des impératifs de développement. Un des déclencheurs de cette prise de conscience est la décision du président [[Nasser]] de faire construire un nouveau barrage sur le Nil menaçant le temple de Ramsès II à [[Abou Simbel]] et le sanctuaire d'Isis à [[Philae]]. Dès [[1972]], l'[[Unesco]] propose une Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui doit servir à garantir la protection de sites considérés comme ''Patrimoine de l'humanité'', en les inscrivant dans la [[Liste du patrimoine mondial]]. L'opinion publique internationale se mobilise devant ce qu'elle considère comme une menace de vandalisme insupportable. Abou Simbel est sauvé.
Mais le mot vandalisme n'a pas fini d'élargir son terrain d'application. En [[1901]], se crée une Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France<ref>Réau, p. 904</ref>. Avec le développement de l'écologie et de la protection de l'environnement, le terme en vient à désigner aussi la dégradation des sites naturels par la pollution ou par l'urbanisme sauvage. Les sites naturels sont désormais eux aussi classés et protégés autant que faire se peut des vandales en tous genres qui les menacent<ref> Voir aussi [[réserve naturelle]], les zones [[Convention de Ramsar|RAMSAR]], la protection du littoral, le [[marée noire|vandalisme des pétroliers]] </ref>.
A force d'être utilisé comme terme d'opprobre, le mot ''vandalisme'' finit par perdre le sens d'une attaque contre le patrimoine pour ne plus dénoter que la destruction aveugle ou malfaisante. Jean-Pierre Changeux parle de ''vandalisme écologique''<ref>L’Homme neuronal, Fayard, Paris, 1983</ref>, Jacques Testart qualifie les OGM de ''vandalisme libéral''<ref>[http://www.lesverts38.org/article.php3?id_article=8 Les OGM, un vandalisme libéral - Les Verts de l’Isère<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Le vandale est celui qui s'attaque aux choses même dénuées de valeur patrimoniale, qui détruit le mobilier urbain, brûle les voitures, couvre les murs de graffiti, envoie des virus sur Internet, insère des commentaires impertinents dans les articles de Wikipédia.
==Les différents types de vandalisme==
[[Image:DSC00356 - Ganimede - defaced - Foto G. Dall'Orto.jpg|thumb|right|250px|Vandalisme pudibond : la représentation de Ganymède a été recouverte d'une mosaïque par les censeurs chrétiens]]
[[Image:Urinal in Ben Gurion airport.jpg|thumb|250px|right|Vandalisme intolérant : l'inscription en langue arabe a été vandalisée]]
[[Image:Vandalism.jpg|thumb|250px|right|vandalisme niaiseux]]
[[Image:Grafitis.jpg|thumb|250px|right|Murs du temple de Philae, Égypte]]
Les différents auteurs (Montalembert, Réau, Fleury et Leproux par exemple) distinguent différents types de vandalisme selon les motivations des auteurs. Ces distinctions leur permettent de classer rétroactivement dans la catégorie vandalisme des actes que leur époque aurait qualifiés différemment. Dans les [[Verrines]], par exemple, Cicéron décrit ainsi les actes de son adversaire : <blockquote>''Je vais parler de ce que Verrès appelle son goût ; ses amis, sa maladie, sa manie ; les Siciliens, son brigandage : moi, je ne sais de quelle expression me servir. ''</blockquote>
Or c'est exactement ce que Louis Réau appellera, deux mille ans plus tard, l' ''elginisme''<ref>Idem, p. 24</ref>. Ainsi Louis Réau dresse-t-il le catalogue et l'inventaire des exemples suivants :
*L'intolérance
Les actes de vandalismes sont souvent commis dans le cadre de guerres, guerres de religion ou de tourmentes politiques. On s'attaque aux symboles les plus visibles du groupe ennemi :
**Vandalisme guerrier des envahisseurs dits barbares de l'empire romain, des vikings au {{s-|VIII|e}}.
**Vandalisme religieux : des chrétiens envers les idoles païennes, des protestants contre les monuments et les symboles catholiques (et aujourd'hui des [[Talibans]] contre les statues bouddhistes en [[Afghanistan]]). Les religions monothéistes qui interdisent les images abritent des fanatiques prompts à détruire tout ce qui leur paraît une atteinte à leur dogme.
**Vandalisme partisan : à travers toute l'histoire, la destruction des monuments érigés par un gouvernement précédent a souvent constitué le symbole de la transition de pouvoir.
Mais même sans l'alibi de la violence des temps, il reste des formes d'intolérance telles que le
**Vandalisme pudibond : il arrive que le changement des mœurs rendent inacceptables des œuvres jugées pornographiques. C'est le cas de sculptures martelées ou de manuscrits médiévaux effacés<ref>[http://www.imagesre-vues.org/numero_2/Articles/Article_01.htm#_ftn1]</ref>. C'est aussi le cas du ''Jugement dernier'' de [[Michel-Ange]] dont les nus sont rhabillés sur ordre du pape.
*L'ignorance ou le manque de réflexion
**Vandalisme superstitieux : en s'attaquant aux images des personnes ou des choses, on croit s'attaquer à la chose ou à la personne. Vasari dans ses ''Vies des peintres illustres'' signale les mutilations subies par une fresque d’Andrea del Castagno représentant le Christ à la colonne : ''Cette image est telle que si elle n'avait pas été barbouillée et endommagée en raison de l'ignorance de ceux qui voulaient se venger des Juifs, ce serait sûrement une des plus belles œuvres d'Andréa'' <ref>''Et è sí fatta questa pittura, che se ella non fusse stata graffiata e guasta dalla ignoranza di chi ha voluto vendicarsi contra i Giudei, ella sarebbe certo bellissima tra tutte le cose di Andrea.'' Giorgio Vasari, Le vite de'' più eccelenti Architteti, Pittori, et Scultori Italiani, da Cimabue insino a' tempi nostri'', Andrea d'al Castagno di Mugello, éd. Florence, 1550</ref>.
**Vandalisme sentimental : on détruit des monuments en raison des souvenirs pénibles qui s'y attachent.
**Vandalisme niaiseux : les dégradations puériles de bâtiments, certaines profanations de lieux chargés de mémoire par des personnes désœuvrées ou éméchées<ref>Thucydide mentionne ce type de vandalisme dans la ''Guerre du Péloponnèse'', VI, XXVII-XVIII : ''Là-dessus une dénonciation, venue de métèques et de gens de service, sans rien révéler au sujet des Hermès, apprend qu’il y avait eu précédemment d’autres mutilations de statues, du fait de jeunes gens qui s’amusaient et qui avaient bu''.</ref>.
**Vandalisme ignorant : les premières fouilles archéologiques ([[Pompéi]] par exemple), conduites en dépit du bon sens par des amateurs pleins de bonne volonté.
**Vandalisme pathologique : la destruction de l'Artémision d'[[Éphèse]] par [[Érostrate]].
*La cupidité
**Les destructions des villes en temps de guerre se doublent souvent d'une mise à sac de leurs richesses. Il en a été de même sous la révolution, où le patrimoine admirable des tapisseries flamandes ou françaises ont été détruites pour en récupérer les fils d'or ou d'argent. Les [[Pillage des tombeaux égyptiens|pilleurs de tombes]] sont un autre exemple de ces vandales avides.
**Le vol d'œuvres d'art revendues sur un marché parallèle. Lors de la seconde guerre d'Irak, le musée de Bagdad est immédiatement livré aux vandales.
*Le vandalisme impérialiste
**L' ''Elginisme'', selon Louis Réau, du nom de [[Lord Elgin]] qui rapporta en Grande-Bretagne des bas-reliefs du Parthénon. Napoléon s'illustra dans le pillage de l'Égypte et de l'Italie<ref>Voir l'article [[:it:Furti d'arte di Napoleone Bonaparte|vol d'œuvres d'art par Napoléon]]</ref>. L'idée est que certains trésors de l'art antique étaient plus en sécurité dans des pays comme la France et la Grande-Bretagne : vandalisme allogène contre vandalisme endogène. Mais cette pratique remonte à l'antiquité. Dans le ''[[Verrines|de Signis]]'', Cicéron rapporte des Ségestains que ''Dans une guerre qu'ils soutinrent en leur nom contre les Carthaginois, leur ville fut prise et détruite. Tout ce qui pouvait servir à l'embellissement de Carthage fut emporté par les vainqueurs.''
Enfin on peut aussi parler d'un '''vandalisme amical''', comme celui des bombardements américains sur la France pour préparer le débarquement en 1944, qui ont anéanti la vieille ville de Brest et sa rade, par exemple.
Un auteur contemporain, [[Dario Gamboni]], distingue lui le vandalisme pour le vandalisme, le vandalisme politique, et le vandalisme des censeurs comme motifs principaux du vandalisme aux {{s2-|XIX|e|XX|e}}<ref>''The Destruction of Art: Iconoclasm and Vandalism Since the French Revolution'', 1997, Yale University press, ISBN 0300071701</ref>.
Plus délicat à classer car faisant l'objet de controverses entre opposants et supporters (qui y voient un acte de résistance civile), mais appartenant sans doute à la catégorie politique est le vandalisme protestataire : en France, les opérations de fauchage d'OGM, ou le démontage de restaurant fast-food sont considérés comme des actes de vandalisme et sont punis par la loi<ref>[Communiqué du ministre de l'agriculture [http://www.agriculture.gouv.fr/spip/leministere.leministrelecabinet.communiquesdepresse_a6292.html Dominique Bussereau]]]</ref>.
===Les conséquences du vandalisme===
[[Image:Folio 161v - The Temptation of Christ.jpg|thumb|left|La splendeur du château de Mehun-sur-Yèvre, saccagé pendant les guerres de religions et détruit au {{s-|XVII|e}} ne survit que dans cette miniature]]
Outre la perte de monuments et de richesses irremplaçables, le vandalisme induit une vision tronquée de l'histoire lorsque des pans entiers d'une culture disparaissent du fait de vandalisme de masse. L'histoire du vandalisme sert alors à dresser un inventaire des œuvres disparues afin que les historiens puissent en tenir compte dans leur reconstitution d'une époque.
===Le vandalisme aujourd'hui===
Les cas récents de vandalisme incluent la destruction de monuments en [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] après son éclatement (vandalisme politique); la destruction des [[Bouddhas de Bâmiyân]] en [[Afghanistan]] par les [[Taliban]]<ref>Voir ce [http://www.droitshumains.org/Racisme/Bouddha/chronique.htm lien externe] </ref> (vandalisme religieux).
{{Article détaillé|Liste du patrimoine mondial en péril}}
==Littérature et patrimoine==
*[[Walter Scott]], ''The Antiquary'', 1816
*[[Prosper Mérimée]], [[La Vénus d'Ille]], 1837
==Voir aussi==
{{Wiktionnaire}}
===Liens internes===
*[[Iconoclasme]]
*[[Érostrate]]
*[[Hermocopides]]
*[[English Heritage]]
*[[Dissolution des monastères]]
===Liens externes===
*[http://www.imagesre-vues.org/numero_2/Articles/Article_01.htm#_ftn1 Article sur le vandalisme des images]
*[http://www.archeologia.be/legislation-francaise_Archeo-belga.html L'archéologie préventive en France]
*[http://www.imprescriptible.fr/cdca/patrimoine-armenien.htm Dénonciation du vandalisme du patrimoine arménien]
*[http://www.associations-patrimoine.org/fnassem/461/475/1042.asp Listes des associations de défense du patrimoine français]
===Bibliographie===
*''Histoire du vandalisme - Les monuments détruits de l'art français'', Louis Réau, édition augmentée par Michel Fleury et Guy-Michel Leproux, Paris (1994) ISBN 2 221 07015 1
*''Obscenity under Erasure. Censorship in Medieval Illuminated Manuscripts'', Michael Camille, dans Jan M. Ziolkowski (éd.), ''Obscenity. Social Control and Artistic Creation in the European Middle Ages'', Leiden-Boston-Köln, Brill, 1998, p. 139-154.
*''Les monuments d’art de la primatiale de Lyon détruits ou aliénés pendant l’occupation protestante en 1562'', Léopold Niepce, 1881 (réd. Lyon, René George, 1998).
*''The Destruction of Art: Iconoclasm and Vandalism Since the French Revolution'', [[Dario Gamboni]], 1997, Yale University press, ISBN 0300071701.
*''introduction aux "Mémoires" de l'abbé Grégoire'', Jean-Michel Leniaud, Paris, éditions de Santé, 1989
===Notes===
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