Vic-sur-Cère
263607
31853416
2008-07-24T15:59:36Z
Heurtelions
270690
/* Personnalités liées à la commune */
{{Ébauche|commune du Cantal}}
{{Infobox Commune de France|nomcommune=Vic-sur-Cère
|région=[[Auvergne]]
|département=[[Cantal (département)|Cantal]]
|arrondissement=[[Arrondissement d'Aurillac]]
|canton=[[Canton de Vic-sur-Cère]]
|insee=15258
|cp=15800
|maire=Louis-Jacques Liandier
|mandat=[[2008]]-[[2014]]
|intercomm=[[Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès]]
|longitude=2.62583333333
|latitude=44.9805555556
|alt moy=678 m
|alt mini=652 m
|alt maxi=1 262 m
|hectares=2 937
|km²=29,37
|sans=1890
|date-sans=1999
|dens=64|}}
'''Vic-sur-Cère''' est une [[Commune française|commune]] [[france|française]], située dans le [[départements français|département]] du [[Cantal (département)|Cantal]] et la [[régions françaises|région]] [[Auvergne]].
==Géographie==
===Relief===
Cette ancienne petite station [[thermalisme|thermale]] est située à l'entrée du [[Parc des volcans d'Auvergne]] du côté du [[Puy Mary]] et du [[Plomb du Cantal]], dans la vallée de la [[Cère (rivière)|Cère]] où passe la [[route nationale 122|RN 122]].
Elle est desservie par la ligne de [[Transport express régional|chemin de fer (TER)]] allant de [[Clermont-Ferrand]] (par le [[Tunnel du Lioran|tunel du Lioran]]) à [[gare de Toulouse-Matabiau|Toulouse]] par [[Aurillac]]. Cette ligne participe au circuit touristique du ''[[Tour du Cantal en train|Tour du Cantal]]''.
Le territoire de la commune se trouve sur le fond d'une vallée qui résulte de l'érosion d'un ancien glacier dont les dépots morainiques ont créé la gorge du Pas-de-[[Cère (rivière)|Cère]]. L'ancien bourg, construit en lave et couvert de lauses de [[schiste]], est établi sur le versant Est de la vallée, à l'abri d'un chaos, rocailleux et boisé, dont descend par une étroite percée le torent de l'Iraliot.
===Associations===
La commune de Vic-sur-Cère est membre de l''''Association des Vic de France''' qu'elle a acueillie en septembre 2001 et 2005<ref>Les autres réunions se sont tenues en Septembre 2000 à Vic-Fezensac, en septembre 2002 à Vic-la-Gardiole, en septembre 2003 à Vic-le-Comte, en septembre 2004 à Vic-sur-Seille, en septembre 2006 à Vic-la-Guardiole, en septembre 2007 à Vic-le-Comte</ref>.
La commune est jumelée avec celle d'[[Amorbach]] en [[Allemagne]].
==Histoire==
Nommé Vic-en-Carladez jusqu'à la [[Révolution française]], c'est un ancien [[vicus]] mérovingien<ref>"Cartilatum" (''Carlat'') caput pagi cognominis, ''Carladez'', cui ascribitur ''Vicus Cerae Seraeve'' flumini appositus, ''Vic en Carladez'' dictum, ut distinguatur a ''Vico Comitis'' (''Vic-le-Comte''), in Arvernia inferiori. Hadr. Vales. ''Notit. Gall''.</ref>, siège de la [[viguerie]] auvergnate du [[Carladez]].
Au [[Moyen Âge]], le '''Moine de Montaudon''', de son vrai nom Pierre de Vic, fait des études à l'[[abbaye d'Aurillac]] avant de devenir un célèbre [[troubadour]]. Remportant les prix des tournois littéraires des cours d'amour, il rend célèbre la ville dont son père est le seigneur. Il voyage beaucoup et chante ses vers à la cour de [[Philippe II de France|Philippe Auguste]] (1180-1223), de [[Richard Ier d'Angleterre|Richard Cœur de Lion]] (1223-1226) et du roi d'[[Jacques Ier d'Aragon|Aragon]], devenu [[Liste des vicomtes de Carlat|vicomte de Carlat]] (1225-1276).
En [[1561]], Vic devint le siège de la cour supérieure de justice du [[Carladez]] et de très nombreux procès (plus de 500 par an) s'y tenaient. Le gibet était établi le long de l'ancienne route qui passe sur les hauteurs, au lieu-dit ''le Rocher-des-Pendus''. Ce dernier reste un lieu intéressant à visiter à cause du panorama qu'il donne sur la Vallée de la Cère.
Après avoir fait raser le château de [[Carlat]], [[Louis XIII de France|Louis XIII]] l'érigée en comté, avec Vic pour capitale, puis la donne en [[1643]] à [[Liste des souverains de Monaco|Honoré II Grimaldi]], prince de [[Monaco]], en dédommagement de la perte de ses domaines. Il subsiste dans le bourg un hôtel à tourelle appelé "Maison des Princes de Monaco" qui était l'établissement des [[Liste des vicomtes de Carlat|comte de Carladès]] ou de leurs représentants.
Au {{XIXe siècle}}, le thermalisme est en plein essor, et les eaux de Vic qui sont froides (12°C), ferrugineuses, gazeuses, bicarbonatées et sodiques, ont d'autant plus de succès que la [[Compagnie des chemins de fer d'Orléans]] construit une ligne de chemin de fer et un grand hôtel dont elle fait la promotion. Après la [[Première Guerre mondiale]], le thermalisme va peu à peu subir la désaffection pour les cures. Plusieurs hôtels fermeront.
En 2000, on a noté la présence dans les eaux minérales de Vic d'une infime quantité de poison qui provoqua sa fermeture durant quelques mois. Mais quelques mois plus tard: une seconde analyse déclara l'eau minérale vicoise propre à la consommation humaine pour la plus grande joie des vacanciers.
Le 11 juillet [[1941]], l'OSE (Organisation de secours à l'enfance) et l'association de l'''Amitié chrétienne'', ouvre à l’'''hôtel Touring Club''' un centre qui regroupa jusqu'à 70-80 enfants juifs, avec une autorisation préféctorale qui fait nommer comme nouvelle directrice Suzanne Vincent, femme du pasteur Jacquet. En 1943, la direction général de l'OSE se replie à Vic avant de repartir pour Chambéry. Tandis que le Ier mars 1944, la [[gestapo]] prévoit une raffle de 144 juifs à Aurillac, aucune arrestation n’eut lieu à Vic où pourtant le responsable départemental de la milice résidait.
===Héraldique===
{|class="wikitable" style="width:100%;"
|-valign="top"
|align="center" style="padding:8px"|[[Image:Vic-sur-Cère COA.svg|100px|Vic-sur-Cère]]
|
[[blasonnement]] : ''D'or à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys du champ''
|-
|}
===Langue locale===
Vic est la patrie de deux [[troubadour]]s d'expression occitane.
La juridiction d'appeaux établie dès le XVIe siècle à Vic ressortisait directement du parlement de Paris. De ce fait, on y employait couramment la langue française enseignée au collège d'Aurillac.
Le village se trouvant du côté sud des monts du Cantal, la phonétique de son dialecte est plutôt languedocienne tout en comportant des aspects auvergnats. Avec les [[félibrige]]s, il y a eu au XIXe siècle jusqu'en 1945 un mouvement de revivalisme de la littérature et de la poésie en langue occitane. Mais après la Libération, ce mouvement a été violamment déconsidéré comme étant "pétainiste". L'arrivée de la télévision dans tous les foyers a fait qu'aujourd'hui, seuls quelques "anciens" parlent encore le patois. Dans le même temps, on constate partout un regain d'intérêt pour les langues et les cultures régionnales.
==Economie==
La commune de Vic-sur-Cère vit principalement du tourisme. Recconue comme "Station Verte" et "Village de Neige", elle jouit d'un climat agréable durant l'été et de la proximité de la station de ski du [[Lioran]] en hiver. Elle possède quatre hôtels "ouverts toute l'année" et plus d'une dizaine de commerces ou services.
Vic possède aussi une zone industrielle où est implantée une grande entreprise qui emploie 185 personnes, la société de fabrication de meubles de cuisines et de salles de bains.
==Administration==
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= |Fin= |Identité= Eugène de Murat-Sistrière (1801-1880) |Parti= Républicain |Qualité= député du Cantal}}
{{Élu |Début= 1896 |Fin= 1909 |Identité= Antoine Fayet |Parti= Radical |Qualité= Propriétaire des sources}}
{{Élu |Début= 1909 |Fin= 1913 |Identité= Ernest Cavaroc |Parti= |Qualité= Médecin}}
{{Élu |Début= 1913 |Fin= 1941 |Identité= Gédéon Gizolme |Parti= |Qualité= Notaire}}
{{Élu |Début= 1941 |Fin= 1944 |Identité= Pierre Bonnet |Parti= Vichy |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1944 |Fin= 1947 |Identité= Gustave Gizolme |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1979 |Fin= 1989 |Identité= Jacques Gizolme |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1989 |Fin= réélu mars 2008 |Identité= Louis-Jacques Liandier |Parti= UMP |Qualité= Conseiller général}}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluFin}}
==Démographie==
{{Démographie|
1962=1721|
1968=1782|
1975=1963|
1982=2066|
1990=1968|
1999=1890|
2006=2002|
sansdoublescomptes=1962|
enquêteannuelle=2006}}
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, Vic a beaucoup souffert de la désertification des campagnes qui s'est traduite par une baisse et un vieillissement de sa population, moins importante toutefois que dans les communes rurales du canton. Aujourd'hui, grâce à l'importance de son patrimoine hôtelier, de ses équipements de loisir et de l'agrément de sa situation, on peut constater une stabilisation de sa population à son niveau historique (environ 2000 habitants) à cause des séjours touristiques dans les gites, les camping et les hôtel. Par ailleurs, on observe que des citadins reviennent s'y installer toute l'année pour y passer une retraite paisible.
==Lieux et monuments==
=== En ville ===
* Maison des Princes de Monaco : Belle demeure en [[lave]] datant du {{XVe siècle}} avec tourelle et fenêtre à [[meneau]]x.
* Maison natale du conventionnel [[Jean-Baptiste Coffinhal|Coffinhal]] : date du {{XVIIe siècle}}
* Église Saint-Pierre, datant de l'époque romane, elle a été fort remaniée au cours des siècles.
* Maison des eaux minérales : C'est l'ancien établissement [[thermalisme|thermal]] qui est devenu [[musée]].
=== Aux environs de Vic===
* Château de Comblat édifié au {{XVe siècle}} et remanié (ajout d'une aile) au {{XVIIIe siècle}}, ne se visite pas.
* Cascade du Trou de la Conche
* Rocher des Pendus
* Cascade du Pas de Cère
==Personnalités liées à la commune==
* '''Pierre de Cols''' d'Aorlhac, troubadour,
* '''Pierre de Vic''' dit ''le Moine de Montaudon'', troubadour à la cour de [[Jacques Ier d'Aragon]],
* [[Bonne de Berry]] (1365-1435), et sa fille '''Bonne d'Armagnac''' (1399-1415).
* [[Marguerite de France (1553-1615)]], reine de Navarre et vicomtesse de Carlat, y fut reçue [[1586]] par les habitants qui lui offrirent une fête pour le rétablissement de sa santé,
* [[Anne d'Autriche (1601-1666)]], reine de France, y serait venue en cure en 1643 pour soigner sa stérilité, ainsi qu'à la Chapelle de la Consolation à [[Thiézac]] où elle offrit un [[ex voto]].
* '''Guillaume Consul''', jurisconsulte, y est né, auteur d'une édition de la ''Paraphrase de Basmaison sur la [[Coutume d'Auvergne]]'' en [[1667]],
* '''Raymond de Lacarrière''' (v.1655-1745), né à Vic, prévôt général de Maréchaux de France de Guyenne à Montauban.
* [[Louis de Boissy]] (1694-1758), poète, propriétaire du [[Mercure de France]],
* '''Joseph Coffinhal''' (1757-1841), commissaire de l'Empire de la province Illyrienne (Albanie) et de Rome, conseiller d'État, président à la Cour de Cassassion,
* '''Jean-Baptiste Pagès des Huttes''' (1759-1789), garde du corps de lareine, tué en la défendant à Versailles,
* [[Jean-Baptiste Coffinhal]] (1762-1794), vice-président du [[Tribunal révolutionnaire]]
* '''Michel de Murat-Sistrières''' (1764-1826), général de l'Empire,
* [[Jean Civiale]] (1792-1832), fondateur de l'urologie moderne,
* [[Jean Saphary]] (1796-1865), professeur de philosophie,
* '''Ranavolona II''' (1803-1883), reine [[malgache]] y a séjourné,
* [[Aymar de la Baume Pluvinel]] (1860-1938), pionnier de la photographie des corps célestes possédait le château de Comblat, repose au cimetière de Vic.
* [[Paul Signac]] (1863-1935), artiste-peintre, y fait plusieurs séjours de 1885 à 1887,
* '''Louis Delhostal''' (1877-1933), félibrige, parolier pour [[Joseph Canteloube]], avait remporté en 1895 à l'école normale d'instituteur le prix de poésie en langue d'oc,
* [[Jeanne Bourin]], née Mondot, d'une famille de Vic, historienne
* '''Suzanne Vincent-Jacquet''' et '''Roger Bonhoure''', ancien secrétaire de mairie, reconnus [[Juste parmi les Nations |justes parmi les nations]] (en 1986 et 2004).
* [[Bernard Frank]], réfugié de 1939 à 1945 avec ses parents.
==Voir aussi==
===Notes et références===
<references />
===Bibliographie===
* ''Le canton de Vic-sur-Cère'', Jean-Marc Daudans, 1997.
*''La Vallée de la Cère et le Carladès vicois'', 1987, Chanoine Edouard Joubert, ancien curé de Vic, 334 p., éditions Malroux-Demazel, Aurillac.
*''La municipalité de Vic-sur-Cère (1870-1914)'', J. Halter, mémoire de maîtrise, Université de Clermont-Ferrand, 1977.
* ''Contribution à l'étude climatologique et hydrologique du bassin de Vic-sur-Cère'', Henri Joubard.
* ''Un coin ignoré du Cantal: Vic-sur-Cère et ses envitons, Guide historique avec une carte''. Vicomte (Bernard) de Miramon-Fargues, 1899, Paris, Alphonse Picard, 111 p. (réédition 1991).
* ''Un petit bout de Campagne : Vic-sur-Cère'' Henri L. Lavit, 2007
===Liens internes===
* [[Carladès]]
* [[Communes du Cantal]]
===Liens externes===
* [http://www.vicsurcere.com/ Le site de l'office du tourisme]
* [http://www.cc-cere-goul.fr/ Le site la Communauté de commune Cère et Goul en Carladès]
* [http://perso.numericable.fr/philisej/index.html Un site non-officiel sur le village de Vic-sur-Cère (auteur = Jean-Philippe SERRE)]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=19295 Vic-sur-Cère sur le site de l'Institut géographique national]
* [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=15258&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Vic-sur-Cère sur le site de l'Insee]
* [http://www.quid.fr/communes.html?mode=query&req=Vic-sur-Cere Vic-sur-Cère sur le site du Quid]
* [http://www.lion1906.com/Pages/ResultatLocalisation.php?InseeVille=150258 Localisation de Vic-sur-Cère sur une carte de France et communes limitrophes]
* [http://www.mapquest.com/maps/map.adp?latlongtype=decimal&latitude=44.9805555555556&longitude=2.62583333333333&zoom=8 Plan de Vic-sur-Cère sur Mapquest]
[[Catégorie:Commune du Cantal|Vic-sur-Cere]]
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