Vincent Auriol
49610
31505810
2008-07-11T20:48:19Z
Cyril-83
121352
{{Infobox Chef d'État|
image=Image:Vincent Auriol.jpg |
légende=Vincent Auriol |
nom=Vincent Auriol |
titre=16{{e}} [[Liste des présidents de la République française|président de la République française]]|
constitution=[[Constitution du 27 octobre 1946|Constitution de 1946]] |
parti politique= [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]]|
élection=[[Élection présidentielle française de 1947|16 janvier 1947]] |
début mandat1=[[16 janvier]] [[1947]] |
fin mandat1=[[16 janvier]] [[1954]] |
prédécesseur= [[Léon Blum]] <small> (Chef du gouvernement provisoire)</small><br/> [[Albert Lebrun]] <small>''(indirectement)''</small> |
successeur= [[René Coty]] |
naissance=[[27 août]] [[1884]] |
lieu naissance=[[Revel (Haute-Garonne)|Revel]] ([[Haute-Garonne]]) |
décès={{1er janvier}} [[1966]] |
lieu décès=[[Muret (ville française)|Muret]] ([[Haute-Garonne]]) |
nature=Mort naturelle |
profession=[[Avocat (métier)|Avocat]] |
conjoint=[[Michelle Auriol|Michelle Aucouturier]] |
république=[[Quatrième République|IV{{e}} République]] |
fonction1=[[Présidents de l'Assemblée nationale française et chambres assimilées|Président]] de l'Assemblée constituante |
début fonction1=[[31 janvier]] [[1946]]|
fin fonction1=[[27 novembre]] [[1946]]|
prédécesseur 1=[[Félix Gouin]]|
successeur 1=lui-même <small>([[Assemblée Nationale (France)|Assemblée nationale]])</small>|
fonction2=[[Présidents de l'Assemblée nationale française et chambres assimilées|Président]] de l'[[Assemblée Nationale (France)|Assemblée Nationale]] |
début fonction2=[[3 décembre]] [[1946]]|
fin fonction2=[[20 janvier]] [[1947]]|
prédécesseur 2=lui-même <small>(Assemblée constituante)</small>|
successeur 2=[[Édouard Herriot]]|
liste=[[Liste des présidents de la République française|Présidents de la République française]] |
emblême=[[Image:Armoiries république française.svg|100px]] |
}}
'''Vincent Auriol''', né le [[27 août]] [[1884]] à [[Revel (Haute-Garonne)|Revel]] ([[Haute-Garonne]]) et mort le {{1er janvier}} [[1966]] à [[Muret (ville française)|Muret]] ([[Haute-Garonne]]), est un [[Chef d'État#Régime présidentiel|homme d'État]] [[France|français]]. Élu [[président de la République française]] le [[16 janvier]] [[1947]].
==Biographie==
=== Ses débuts ===
Fils de boulanger, licencié en droit en [[1905]], puis docteur en droit, il exerce la profession d'avocat à [[Toulouse]], milite à la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] dès sa fondation et crée en 1908 un quotidien, ''Le Midi socialiste''. Député de Muret de [[1914]] à [[1940]], puis maire de cette même ville en 1925, secrétaire du groupe socialiste à la Chambre des députés à partir de 1928, il devient progressivement l'expert financier du parti socialiste puis un de ses principaux leaders. Il fait adopter par la SFIO en 1921, puis par l'ensemble des partis socialistes européens en 1922, un plan de redressement prévoyant la création d'un Office central qui se chargerait de toutes les régions sinistrées et qui serait financé par des prêts à long terme consentis par le gouvernement. L'[[Allemagne]] paierait, via cet organisme, ses réparations, par des prélèvements sur les dividendes de ses banques et industries. Mais les socialistes ne sont alors pas assez puissants pour imposer un tel projet.
De 1924 à 1926, sous le [[Cartel des gauches]], Vincent Auriol préside la commission des finances de la Chambre des députés.
Ministre des Finances pendant le gouvernement du [[Front populaire (France)|Front populaire]], hostile aux [[accords de Munich]], il est l'un des [[Liste des 80 parlementaires ayant voté contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940|quatre-vingts parlementaires]] à refuser de voter les pleins pouvoirs au [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], le [[10 juillet]] [[1940]].
=== Seconde Guerre mondiale ===
En septembre de cette année, le gouvernement de Vichy le fait arrêter. Vincent Auriol est d'abord incarcéré à [[Pellevoisin]] ([[Indre (département)|Indre]]) puis à [[Vals-les-Bains]] ([[Ardèche (département)|Ardèche]]) et entretient une correspondance avec [[Léon Blum]], où il se montre tout à fait optimiste sur la victoire des démocraties face au [[nazisme]] et au [[fascisme]]. Vichy fait mener une enquête sur lui, mais le tribunal civil de Muret prononce un non-lieu. Il est libéré pour raisons de santé et placé en résidence surveillée août [[1941]]. De sa maison, il conseille les socialistes résistants. En [[1942]], il passe à la clandestinité et entre dans la [[Résistance intérieure française|Résistance]]. Il écrit ''Hier et demain'', qui sera publié en 1944 à Alger, et dans lequel il entame une reflexion sur les institutions qui, selon lui, devraient remplacer celles de la III{{e}} République. En 1943, il parvient à rejoindre Londres en avion. L'année suivante, il est président de la Commission des finances de l'Assemblée consultative d'Alger. Le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] fait souvent appel à ses conseils.
=== Président de la République ===
En 1945 il est nommé ministre d'État par de Gaulle. En [[1946]], Vincent Auriol devient président de la première, puis de la seconde Assemblée constituante.
L'année suivante, il [[Élection présidentielle française de 1947|devient]] le premier président de la [[Quatrième République|IV{{e}} République]]. Auriol n'entend pas, selon son expression, être un « président soliveau » : il exerce pleinement sa fonction d'arbitre.
=== Après la présidence ===
En désaccord avec [[Guy Mollet]], il quitte la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] en 1958 et profite de son statut d'ancien président et de leader historique du socialisme français pour collecter des fonds auprès des partis membres de l'[[Internationale socialiste]] au profit du nouveau [[Parti socialiste autonome|PSA]].
En [[1959]], il devient membre de droit du Conseil constitutionnel, mais il cesse de se rendre aux réunions dès [[1960]], pour protester contre l'interprétation outrageusement restrictive des compétences du Conseil et du Parlement qu'a le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] : plusieurs lois, dont la loi Debré sur l'enseignement scolaire, ont été votées sans que le Conseil constitutionnel soit consulté. « Cette désinvolture à l'égard de la souveraineté nationale et de notre charte fondamentale oriente le régime constitutionnel de 1958 vers un système de pouvoir personnel et arbitraire en opposition avec les principes et les règles essentiels de la démocratie. » Vincent Auriol revient le 6 novembre [[1962]] pour voter sur la constitutionnalité de la loi référendaire modifiant le mode d'élection du président de la République. Son ultime acte politique est d'appeler à voter pour [[François Mitterrand]] lors de l'élection présidentielle de décembre 1965.
Marié à [[Michelle Auriol|Michelle Aucouturier]] en [[1912]], il est le beau-père de l'aviatrice [[Jacqueline Auriol]].
== Mandats électifs ==
*Maire de [[Muret (ville française)|Muret]] ([[1925]]-[[1946]])
*Conseiller général du [[canton de Carbonne]] (Haute-Garonne) ([[1928]]-[[1946]])
*Député de la [[Haute-Garonne]] ([[1914]]-[[1942]]), membres des deux Assemblées nationales constituantes puis député en 1946-47.
==Fonctions==
=== Fonctions gouvernementales ===
*Ministre des Finances ([[4 juin]] [[1936]]-[[22 juin]] [[1937]])
*Ministre de la Justice ([[22 juin]] [[1937]]-[[18 janvier]] [[1938]])
*Ministre de la Coordination des services ministériels à la présidence du Conseil ([[11 mars]]-[[10 avril]] [[1938]])
*Ministre d'État sans portefeuille ([[22 novembre]] [[1945]]-[[20 janvier]] [[1946]])
=== Fonctions représentatives ===
*Président des première et deuxième Assemblées nationales constituantes, puis de l'Assemblée nationale en [[1946]]
*Président de la République ([[1947]]-[[1954]]). Il est élu le [[16 janvier]] [[1947]] par 452 voix contre 242 à [[Auguste Champetier de Ribes]] (MRP), 122 à [[Jules Gasser]] (radical) et 60 à [[Michel Clemenceau]] (droite). (Voir : [[Élection présidentielle française de 1947]])
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur1=lightblue|couleur2=white|couleur3=ffaaaa|icone=Armoiries république française.svg
|nom=[[Président de la République française]]|nbno=2
|avant=[[Albert Lebrun]] (''de jure'')<br /><small>dernier président de la 3eme république</small>
|après=[[René Coty]]|nbap=2
|période=[[1947]]-[[1954]]}}
{{Insérer dynastie|couleur1=lightblue|couleur2=white|couleur3=ffaaaa|icone=Armoiries république française.svg
|nom=idem
|avant=[[Léon Blum]] (''de facto'')<br /><small>Chef du gouvernement provisoire</small>
|après=idem
|période=idem}}
{{Fin dynastie}}
=== Autres fonctions ===
*Membre de droit du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil Constitutionnel]] à partir de [[1959]]. Il refusa néanmoins de siéger.
== Décorations ==
*[[Médaille de la Résistance]]
*Grand Officier de la [[Légion d'honneur]]
*Grand Maître de la Légion d'honneur (comme président de la République)
*Grand Croix de l'Ordre national de 32 États
*Croix de combattant volontaire de la Résistance
== Œuvres ==
*''Hier et demain'', 1944 (écrit pendant la Seconde guerre mondiale)
*''Journal du septennat'', éd. Tallandier, 2004 (version complète)
== Citation ==
{{Citation| Comme la nation humaine s'élève au-dessus des provinces diverses et variées, la nation humaine doit s'élever et s'organiser au-dessus des nations indépendantes et associées. Les principes de l'organisation humaine doivent être les mêmes que ceux de l'organisation nationale. Ce sont les principes de la démocratie : liberté, égalité, fraternité.}} (Discours à [[Alger]], le 25 juillet 1944)
==Bibliographie==
*Jean-Pierre Cuvilier, ''Vincent Auriol et les finances publiques du Front populaire ou L'alternative du contrôle et de la liberté : 1933-1939'', Publications de l'université de [[Toulouse]]-Le Mirail, 1979
*Éric Ghebali, ''Vincent Auriol : le Président citoyen. 1884-1966'', éd. Grasset, 1998
*Louis Mexandeau, ''Histoire du parti socialiste'', éd. Tallandier, 2005
*Gilles Morin, « Les socialistes dans les geôles de Vichy : à la recherche d'une parole libre », in Pierre Guidoni et Robert Verdier (dir.), ''Les Socialistes en Résistance'', éd. Séli Arslan, 1999
*Pascal Cabaret, ''Vincent Auriol et la question coloniale (1947-1953)'', mémoire de maîtrise, université de [[Toulouse]]-Le Mirail, 1999.
== Liens externes ==
* [http://www.elysee.fr/elysee/bioaurio.htm Site de la Présidence de la République]
* [http://www.assemblee-nat.fr/histoire/7jj.asp Les anciens Présidents de l'Assemblée nationale]
* [http://www.edepartement.com/galeries/presidents/pages/Vincent_Auriol_(1947-1954).htm Galerie des Présidents]
* [http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/xml_inv/ÉtatsdesfondsAP/552AP.html Fonds Vincent Auriol aux Archives nationales]
==Chronologies==
{{France_Chef}}
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|icone=Coat of arms of Andorra.svg
|nom=[[Coprinces d'Andorre|Coprince d'Andorre]]<br>avec [[Ramon Iglesias y Navarri]]
|avant=[[Albert Lebrun]] (indirectement)<br />[[Léon Blum]] <small>(Chef du gouvernement provisoire)<br /><small>pas de Président de 1940 à 1947</small>|
|après=[[René Coty]]
|période=[[1947]]-[[1954]]}}
{{Fin dynastie}}
{{DEFAULTSORT:Auriol, Vincent}}
[[Catégorie:Président de la République française]]
[[Catégorie:Personnalité de la Quatrième République]]
[[Catégorie:Personnalité de la SFIO]]
[[Catégorie:Président de l'Assemblée nationale française]]
[[Catégorie:Ancien député de la Haute-Garonne (troisième République)]]
[[Catégorie:Ancien député de la Haute-Garonne (quatrième République)]]
[[Catégorie:Naissance en 1884]]
[[Catégorie:Décès en 1966]]
[[ca:Vincent Auriol]]
[[cs:Vincent Auriol]]
[[da:Vincent Auriol]]
[[de:Vincent Auriol]]
[[en:Vincent Auriol]]
[[es:Vincent Auriol]]
[[id:Vincent Auriol]]
[[io:Jules-Vincent Auriol]]
[[it:Vincent Auriol]]
[[ja:ヴァンサン・オリオール]]
[[la:Vincentius Auriol]]
[[nl:Vincent Auriol]]
[[pl:Vincent Auriol]]
[[rm:Vincent Auriol]]
[[ru:Ориоль, Венсан]]
[[sv:Vincent Auriol]]
[[th:แวงซองต์ โอรียอล]]
[[tr:Vincent Auriol]]