Musée Neuchâtelois (1924, p65)
A Fleurier, en 1803, le sous-régent Jaques Ulrich Vaucher s'engage
"à remonter annuellement l'horloge, à sonner aux enterrements et
prie qu'il lui soit accordé deux écus neufs pour chaque mois ».
Dans les villages, le régent d'école était aussi souvent gouverneur d'horloge
et sonneur de cloches. Qu'on ne s'imagine point que ces fonctions, en apparence modestes,
aient eu pour un éducateur quelque chose de dégradant.
Il s'agissait d'un poste de confiance,
qui exigeait des qualités d'ordre et de ponctualité. Le régent était
généralement chantre à l'église; il devait catéchiser la jeunesse et même
prononcer les oraisons funèbres. Il eût été absurde de créer des fonctionnaires
spéciaux pour chacune de ces charges. En les donnant toutes à la même personne,
on favorisait la bonne marche du service de l'horloge, du culte,
du catéchisme et de l'école. Ce cumul permettait
aussi d'améliorer en même temps la situation matérielle si précaire du régent.
Il n'en reste pas moins vrai que le régent gouverneur d'horloge et
sonneur de cloches est une figure pittoresque et caractéristique de l'histoire
de nos campagnes.
Origine: Fleurier (NE)
Source: Michel Kreis (SNG et Geneanet)
Marie Jouvenat 1713-1768
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