Quelques conseils
 
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1. Tchèque liste (le tout tient dans un petit sac de selle, sauf le casque, le bidon et le vélo...)

  1. Un vélo (de cyclotourisme de préférence pour les randonnées les plus longues ou sur chaussée dégradée).
  2. Sac de selle ou sacoche
  3. Un bidon avec de l'eau pure (permet de se désaltérer et aussi de nettoyer une plaie consécutive à une chute).
  4. Une pompe et une chambre à air de rechange (il est désagréable de réparer une chambre à air pendant une randonnée).
  5. Quelques outils de base ou un outil universel pour resserrer les boulons, ajuster le siège et remplacer une chambre à air.
  6. Une débarbouillette.
  7. Un casque.
  8. Des gants de cycliste.
  9. Un plan  et la description du trajet (mettez à profit votre imprimante) que je surligne. Je plie le plan et le met dans une poche de mon maillot. Il m'est alors facile de le consulter tout en roulant, si je me trouve dans une zone sécuritaire.
  10. Un peu d'argent (américain si on traverse la frontière) ou une carte de crédit ou de retrait bancaire.
  11. Votre carte d'assurance-maladie.
  12. ... et de la crème solaire!
  13. Par temps froid, des couvre-chaussures en néoprène, un bandeau ou une cagoule, des gants chauds et amples (les gants pour cyclistes sont très chers et inefficaces, car trop ajustés).
  14. Un passeport ou une carte Nexus si vous traversez la frontière.
  15. Si vous possédez un téléphone dit «intelligent», même sans accès au 3G, pourquoi ne pas y télécharger la carte du trajet, des villes pertinentes, etc? Autre utilisation futée: télécharger des cartes de la région (état, province). Ceci vous permettra, grâce à la localisation GPS et hors-ligne, de savoir exactement où vous vous trouvez, par exemple lorsqu'il n'y a pas de panneau indiquant le nom du chemin, ce qui arrive fréquemment dans l'état de New York, et ailleurs.
Lorsque je balise des trajets, j'emporte évidemment un peu de matériel supplémentaire: caméra et magnétophone numérique (le téléphone peut remplir ces deux fonctions), vêtements chauds par temps froid. Le tout tient dans une sacoche de format moyen que je fixe au porte-bagages arrière. En 2008, j'ai fait l'acquisition chez MEC d'une sacoche triangulaire de bonne dimension qui se fixe directement sur le cadre. Éminemment utile pour un vélo de route auquel on ne peut pas fixer de porte-bagages.

J'emporte rarement de la nourriture à vélo, car je trouve plus agréable de m'arrêter en cours de chemin et d'encourager les commerçants et restaurateurs locaux.

2. Routes numérotées

Les routes numérotées du Québec en général et de la Montérégie, des Cantons de l'Est et des Laurentides en particulier sont dangereuses. Sauf rares cas de force majeure, bien documentés sur le site, évitez-les. Se méfier également, particulièrement aux heures de pointe, de ces rangs «de la Grande Ligne» qui constituent plus souvent qu'autrement des pistes d'accélération pour Michael Schumacher en herbe. Dans les Laurentides, la situation n'est pas meilleure. Au Vermont, il n'y a pas de règle automatique en ce qui concerne les routes numérotées et il faut se fier à son expérience. Dans l'état de New York, il est important de  faire la distinction entre les routes d'état (toutes numérotées) et les «County Roads» beaucoup plus tranquilles. Les numéros de ces dernières sont parfois indiqués (Essex County), parfois pas (Clinton County).

3. Routes non pavées
L'état d'une route de terre varie suivant la météo et le calendrier de son entretien. Il peut être désagréable d'y rouler alors qu'elle vient tout juste d'avoir été recouverte d'un char de garnotte, alors que quelques semaines plus tard on retrouve une surface de terre battue ferme et soyeuse.

4. À propos des pistes cyclables

J'apprécie les pistes cyclables, mais je ne suis pas un inconditionnel. Plusieurs pistes, pavées ou non, sont agréables et bien entretenues. On ne peut pas en dire autant de la section non revêtue de la Route Verte 1 qui traverse Iberville de la rue Bellerive jusqu'à l'Autoroute 35. Sa conception dépasse l'entendement! Elle traverse certains des coins les plus négligés d'Iberville, longe des entrepôts, semble emprunter un ancien fossé situé au milieu d'un champ non entretenu. Du point de vue sécuritaire, c'est la catastrophe totale; en aucun croisement les automobilistes n'ont à s'arrêter lorsqu'ils rencontrent la piste: la traversée du Boulevard d'Iberville aux heures de pointe est une aventure en soi!  Autre aberration, la section de la piste cyclable longeant l'Autoroute 35 est  séparée de la chaussée par un petit muret de béton: on a pris soin de repaver la chaussée, mais pas la piste! L'alternative est donc de rouler sur un revêtement de qualité pitoyable ou sur la section pavée devenue plus étroite, provoquant ainsi l'ire des conducteurs de véhicules moteur. Alors, lorsqu'un cycliste égaré me demande où se trouve la Route Verte, je le dirige plutôt vers les rues tranquilles d'Iberville, bien entretenues et sécuritaires.

Au Vermont également, les pistes cyclables ne sont pas une panacée. Ainsi, on peut préférer la route (pas la 105 toutefois) à certains secteurs de la  piste Saint Albans - Richford, munie d'un revêtement déplaisant. Dans les Laurentides par contre, je recommande inconditionnellement la «Corridor Aérobique» et de grands bouts du «P'tit Train du Nord», soit qu'ils traversent de magnifiques paysages, soit qu'ils permettent d'éviter des routes dangereuses. Dans l'État de New York, on a privilégié l'aménagement de larges accotements le long de routes importantes (9, 11) plutôt que la construction de pistes cyclables. 

5. Cartographie

Comme le coût des communications est prohibitif aux USA, je suggère de télécharger les cartes sur votre téléphone portable. Par nostalgie pour les adeptes (j'en suis) de la cartographie traditionnelle, voici quelques repères.

Montérégie (et Québec en général)
Pour une raison qui m'est inconnue, la cartographie nord-américaine est indigente. Essayer donc de mettre la main sur l'équivalent des cartes Michelin, avec indications précises (relief, distances) et mises à jour annuelles. Impossible! Il faut donc faire avec les produits locaux. Pour la campagne montérégienne, je suggère la carte «Montérégie» de Cartotek Geo, malgré un trop grand nombre d'erreurs (noms inexacts, rangs inexistants, indications de pavage erronées) dont la plupart ont été corrigées sur les plans de ce site. Si vous vous écartez des voies que je décris, vous le faites à vos risques et périls. J'ai fait l'acquisition de l'«Atlas Routier du Québec» au 1/250 000 édité par les Publications MapArt. Son format est agréable et il me semble plus précis que son concurrent. Par contre, on n'y retrouve pas d'indications de pavage. Les chemins tertiaires, indiqués en jaune, correspondent à des routes relativement fréquentées, souvent des zones de transit à éviter. 

Malheureusement, la carte au 1/100 000 de la MRC de Brome Missisquoi  qui incluait les plans détaillés des municipalités de la région (indispensable pour ne pas s'égarer dans les centre-villes de Todoro, Chapel Corner ou Sainte-Sabine Station), a été remplacée par un avatar plein de publicité et beaucoup moins joli.  Noter que les annuaires téléphoniques Bell et Telus comportent des cartes détaillées des régions qu'ils desservent. Les cartes des «Pages Jaunes» de Telus  proviennent de MapArt et sont donc aussi fiables. Il peut aussi être utile (ou non) de mettre la main sur

  • un petit guide sur le cyclotourisme dans le sud du Québec (Montérégie et Cantons de l'Est), en principe disponible dans les bureaux de tourisme. Celui-ci n'est pas dénué d'intérêt. Je n'ai pu mettre la main que sur la désopilante version anglophone, écrite dans un sabir qui rappelle les traductions françaises de produits indonésiens. Une perle parmi d'autres: «Get in and depart of a quality cycling paths (sic)». Je soupçonne une machination diabolique visant à humilier notre minorité linguistique préférée... Je ne sais pas s'il existe toujours (2013).
  •  
  • la carte «la Montérégie à vélo», très bien pensée et disponible dans tous les bureaux de tourisme de la région. Idéale si l'on s'en tient au réseau cyclable. L'équivalent pour les circuits routiers est beaucoup moins réussi.
Vermont
Pour le Vermont, je ne sais trop quoi recommander. La carte officielle de l'état est correcte mais à trop grande échelle; le  «DeLorme Atlas and Gazetteer» ne possède pas d'indications de pavage, n'est pas tenu à jour régulièrement, et il est fréquent que les  noms de chemins non pavés ne correspondent pas à la réalité. Un meilleur choix est certainement le «Vermont Road Atlas & Guide»  de Northern Cartographic, beaucoup plus fiable. Ses deux principaux défauts sont les raccords (inexistants) entre ses pages de format trop petit, et l'absence d'indications de pavage. 

Upstate New York
En ce qui concerne l'état de New York, je me suis procuré une carte des Adirondacks ainsi que la carte de «Lake Champlain Bikeways» (New York et Vermont). Les deux produits sont décevants, et je leur préfère finalement les ressources cartographiques en ligne. En date de 2008, l'atlas DeLorme de l'état ne s'est pas adapté à la numérotation récente des routes. À éviter.

Laurentides
Fiez-vous à VéloBerville.

Norvège
La topographie de la Norvège ne se prête pas bien à la pratique du cyclotourisme, mais il y a pire dans la vie que de rouler le long d'un fjord, si l'on peut éviter les tunnels, bien sûr.

6. Chiens

Qu'on le veuille ou non, on rencontre des chiens sur les petites routes de campagne. Heureusement, rares sont les propriétaires inconscients qui laissent en liberté un animal dangereux. Par contre, lorsqu'un molosse se lance à vos trousses, le doute quant au caractère pacifique de l'animal est tout à fait légitime. Si vos mollets sont capables de vous propulser à plus de 40 km/h, les chances sont bonnes de distancer la bête, qui se contente sans doute de protéger son territoire. Si vous ne pouvez atteindre cette vitesse,  je conseille de vous arrêter et de tenter d'amadouer toutou en maintenant entre lui et vous votre monture. J'ai eu recours à cette tactique (avec succès) cinq ou six fois, mais je ne sais pas jusqu'à quel point cet échantillon est statistiquement valable... Je me suis également muni d'un sifflet, qui m'a été utile en deux occasions. Un bruit strident surprend l'animal et fait parfois sortir le maître de sa tanière. Presque toutes mes (très rares) rencontres avec des chiens agressifs lâchées lousse ont eu lieu sur des chemins reculés du Vermont. Je commence à développer un sixième sens...